"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Qui que l’on soit au fond de nous, nous ne sommes jugés que d’après nos actes-RHIANNON O'C - Page 2 2979874845 Qui que l’on soit au fond de nous, nous ne sommes jugés que d’après nos actes-RHIANNON O'C - Page 2 1973890357
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Qui que l’on soit au fond de nous, nous ne sommes jugés que d’après nos actes-RHIANNON O'C

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() message posté Lun 9 Nov 2015 - 18:44 par Invité

Depuis ma sortie de prison je commençais à apprécier la liberté qui m'avait été prise pendant les neufs dernières années de ma vie, on avait bien trente minutes dans une cour mais ce n'était pas la même chose que de pouvoir se mouvoir quand on le désirant choisissant le lieu où on voulait se rendre. Je profitais de chaque instant comme si c'était le premier, j'avais encore beaucoup de mal à être sociable ce qui pouvait se comprendre quand on est toujours sur la défensive mais petit à petit j'arriverais sans doute à être de nouveau moi-même.

Bien que je n'avais pas imaginé retomber sur la jeune femme, j'étais tout de même content de pouvoir mettre les choses à plat avec la jeune femme, ce n'est pas la première personne avec qui j'imaginais me confier de mes craintes et de mes angoisses mais à croire que le feeling qu'on a pu avoir avec une personne reste malgré les années. Du moins pour ma part certainement pas pour elle.

« Et pourtant c’est le lot de la majeure partie des humains de travailler. Il n’y a que toi qui puisse leur tenir tête et refuser de rentrer à nouveau dans leur magouille. Personne ne peut le faire à ta place. » finit-elle par me dire comme conseil pour ma crainte du cartel, et d'avoir peur d'être de nouveau tenté par l'argent facile, le problème c'est qu'au cartel il n'apprécie généralement pas les non c'est soit on le fait soit on se prend une balle en pleine tête et c'est ce qui arrive aussi si on les trahis pour ma part je pense pas avoir trop de souci si jamais il me recontacte après tout je n'ai jamais divulgué l'identité de cobra seulement ceux que j'avais engagé pour livrer … il pourrait peux-être se montrer généreux en me laissant tranquille. Tant qu'il ne me retrouve pas pour le moment ça va, et si ils ont déjà décidé de me laisser tranquille ça serait idéal enfin je prenais un petit temps avant de lui répondre « il paraît que ça fait partie de la vie. Et non c'est sur il n'y a que moi qui puisse le faire … mais ses gens là ne fonctionnent pas comme une personne lambda … m'enfin ça sera mon problème pas le tiens. »

Puis décidant de jouer la carte de la franchise que j'aurais sans doute dût faire neuf ans auparavant, mais que je n'aurais pas fait si je devais revenir en arrière car après tout comme elle me l'a confirmé elle ne serait jamais sortie avec moi. Je voyais bien son manque de réponse j'avais deux options soit la bousculé en lui demandant un truc dans le genre « t'as que ça à répondre ? » mais non j'avais préférer continuer dans de long aveux par rapport à ma sœur, sur mon égoïsme d'avoir voulu la garder auprès de moi et vivre le bonheur à ses côtés. « Et tu crois que c’est ce que ta sœur voulait ? Je suis sûre qu’elle aurait préféré pouvoir passer du temps avec toi plutôt que d’être couverte de cadeaux et de pouvoir aller dans une grande université. Tu aurais pu choisir d’avoir un boulot normal, bien sûr tu n’aurais pas gagné autant aussi vite, mais tu aurais quand même pu lui offrir des études, au pire en faisant un prêt que tu remboursais au fur et à mesure, tout en pouvant passer du temps à ses côtés. Je suis sûre qu’elle aurait préféré ça si tu lui avais demandé son avis. C’est ce que j’aurais choisi sans hésiter. Effectivement, je ne t’aurais pas laissé ta chance si j’avais su que tu trempais dans la drogue. Même à quinze ans j’étais consciente des ravages fait par cette merde. Il ne faut jamais dire jamais, je ne peux pas promettre de te pardonner un jour, mais je ne peux pas te dire que ça ne se fera jamais. Il me faudra un peu de temps je crois, même aujourd’hui. » me balança-t-elle, mes pensées se bousculérent par rapport à tout ce qu'elle venait de me dire, mais c'était facile de dire ça pour quelqu'un qui avait tout eut, qui avait encore des parents vivant. Savait-elle le nombre de personne qui font des prêts et finissent par ne jamais réussir à rembourser, je ne voulais pas m'étendre sur ce sujet du moins tenter de convaincre la jeune femme que de l'argent sale permettait largement de subvenir à des besoins pendants des années au lieu de se faire chier pendant 40 ans à rembourser un crédit pour des études.

« elle était trop jeune pour vouloir quoi que ce soit, puis elle avait sa famille d'accueil je n'ai pas pu la voir trop … j'aurais pu mais au moins aujourd'hui elle est à l'abri pour un certain temps et je n'ai pas de crédit sur le dos, pas obliger de prendre deux boulots pour survivre. » m'expliquais-je à la jeune femme avant de replonger mes lèvres dans mon café, le temps était un petit peu frais alors la sensation du liquide chaud le long de ma gorge était fort appréciable, je repris « Cette merde comme tu dis existe depuis bien longtemps avant ma naissance et à de bons jours devant elle, on oblige personne à ce droguer tu t'en doutes bien, si ils choisissent de se détruire c'est leur responsabilité. J'aurais eut la chance d'avoir encore mes parents il est certain que je n'aurais pas fait ses choix, mais ce qui ai fait et fait après tout. »

Alors que j'avais cru chuchotait assez doucement pour qu'elle n'entende pas le fait que j'ai tout perdu, je me fourré un doigt dans l'oeil puisqu'elle finit par dire « Je suis sûre que c’est faux. Ta petite sœur doit être heureuse que tu sois sorti de prison, non ? Tu l’as revu depuis ? » c'est comme si on venait de me faire avaler de l'acide tout d'un coup … ça me faisait mal de penser à ma sœur, du fait que je ne l'avais pas revu depuis des années et qu'il était fort possible que je ne la reconnaisse pas si je la croisais dans une ruelle de Londres ; je me leurrais pas un jour, on sera amené à se croiser c'est certains mais je n'irais pas de mon propre chef, la revoir. La voix tremblante et teinté de tristesse je répondis simplement « Je l'ignore, je ne sais pas où elle est ni ce qu'elle fait ... » ce qui englobait le fait que je ne l'avais pas revue depuis ma sortie.

Essayant de changer de sujet je finis par lui demander «  Tu bosses sur quelle traduction en ce moment ? »
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Rhiannon O'Connor
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() message posté Mar 10 Nov 2015 - 4:34 par Rhiannon O'Connor


Avais-je prit la bonne décision en offrant un café au jeune homme ? Après neuf années je lui en voulais toujours de m’avoir caché ce qu’il faisait vraiment de sa vie. Bien sûr si j’avais appris la vérité je n’aurais pas réfléchi à deux fois avant de faire demi-tour et de passer mon chemin. Je n’étais pas sûre de vouloir lui laisser croire que nous allions avoir une relation quelconque, ne serait-ce qu’être amis dans le futur. Je ne lui avais toujours pas pardonné ce qui était arrivé il y a neuf ans. Les choses auraient probablement été différentes si je n’avais pas été présente au moment de son arrestation, si des policiers n’avaient pas commencé à me questionner avant de se rendre compte que je n’étais au courant de rien. Il m’avait laissé le choix de continuer mon chemin, mais contre tout attente, me surprenant moi-même je lui avais fais l’offre d’aller prendre une boisson chaude ensemble. Nous avions commencé à discuter de ce qu’il faisait de sa vie depuis qu’il avait retrouvé la liberté. « il paraît que ça fait partie de la vie. Et non c'est sur il n'y a que moi qui puisse le faire … mais ses gens là ne fonctionnent pas comme une personne lambda … m'enfin ça sera mon problème pas le tiens. » J’espérais pour lui que les personnes avec qui il travaillait avant allait le laisser tranquille et qu’il ferait son possible pour ne pas retomber dans ce milieu. Mais comme il le disait au final ce n’était pas mon problème si il recommençait ses magouilles. Mais au fond de moi, j’espérais qu’il serait plus fort que l’envie de l’argent facile. « Effectivement, je ne compte pas y être mêlée encore une fois. » Même si je n’avais été concerné que par son arrestation c’était suffisant pour moi pour ne pas vouloir avoir une chance d’y participer une nouvelle fois. Si nous devions rester en contact la seule façon que ce soit le cas était si il restait loin de ce cartel dont il avait fait parti un jour, mais je n’étais pas sûre que je puisse un jour lui faire confiance à ce sujet.

Je l’avais finalement écouté me parler de pourquoi il avait choisi de vivre cette voie et de se faire de l’argent facile. Mais il pouvait se trouver toutes les excuses du monde que je ne pourrais jamais les accepter ni comprendre pourquoi il avait fait ça. Il y avait assez de moyen de gagner de l’argent de façon honnête, sans avoir à s’abaisser à ces activités illégales. J’avais essayé de ne pas répondre, de ne pas avoir à donner mon avis sur la question, mais après ma réponse à mot unique il avait insisté cherchant encore une fois à se justifier et à minimaliser ses responsabilités. Je n’avais pas mâché mes mots en lui répondant ! Jamais je ne pourrais lui dire que je comprenais ou qu’il avait prit la meilleure décision. Et j’étais sûre que sa sœur pensait comme moi. « elle était trop jeune pour vouloir quoi que ce soit, puis elle avait sa famille d'accueil je n'ai pas pu la voir trop … j'aurais pu mais au moins aujourd'hui elle est à l'abri pour un certain temps et je n'ai pas de crédit sur le dos, pas obliger de prendre deux boulots pour survivre. » « Si ça te permet de dormir la nuit tant mieux ! Il n’en reste que je suis sûre qu’elle aurait préféré ne pas avoir tout ça mais un grand frère sur qui elle peut compter, et qui était là pour elle les neuf dernières années ! » Je ne sais pas pourquoi il avait cherché à se justifier à mes yeux, finalement nous n’étions plus que des étrangers au jour d’aujourd’hui. Malgré ce qui s’était passé il y a prêt d’une décennie il ne me devait rien. « Cette merde comme tu dis existe depuis bien longtemps avant ma naissance et à de bons jours devant elle, on oblige personne à ce droguer tu t'en doutes bien, si ils choisissent de se détruire c'est leur responsabilité. J'aurais eut la chance d'avoir encore mes parents il est certain que je n'aurais pas fait ses choix, mais ce qui ai fait et fait après tout. » Il pensait sérieusement que ça allait rendre le fait qu’il en vendait correct de savoir que d’autres le faisait et qu’il ne serait ni le premier ni le dernier ? « Et tu crois que ça justifie que tu aides à pourrir la vie de gens ? C’est la même excuse pour tous les dealers de se dédouaner en disant qu’ils ne seront pas les premiers ni les derniers, qu’ils ne forcent personnes à se droguer. Mais si personne n’en vendait ils ne pourraient pas en acheter. Ca ne justifie pas que tu doives y prendre part ! Et tu ne sais pas ce que tu aurais fais si tes parents étaient encore là. Tu aurais pu tourner pareil dans tous les cas. Tu peux te chercher toutes les excuses du monde pour pouvoir vivre avec ce que tu as fais, mais ça ne changera pas le fait que tu as pu être responsable de la mort par overdose de plusieurs personnes pour ce que tu en sais ! » Je l’avais clairement traité de meurtrier, mais pour moi c’était presque la même chose. Quoiqu’il en dise il sera toujours la personne qu’il était avant. J’étais prête à avoir de la compassion pour lui un moment plus tôt, mais après avoir entendu ce genre de discours, le fait de ne pas avoir de contacts avec lui après ce jour-là se faisait de plus en plus intense. Pourtant en l’entendant murmurer qu’il avait tout perdu je me radoucissais à nouveau. Il devait bien avoir sa sœur, j’étais sûre qu’elle serait heureuse de le revoir. « Je l'ignore, je ne sais pas où elle est ni ce qu'elle fait ... » J’étais surprise qu’il n’ait pas cherché à la revoir depuis sa sortie, je savais déjà à l’époque qu’il faisait tout pour la protéger. Je comprenais qu’il ait voulu le meilleur pour elle, mais pas la façon dont il s’y était prit. « Tu devrais chercher à la retrouver, je suis sûre qu’elle sera heureuse de savoir que tu es sorti. »

« Tu bosses sur quelle traduction en ce moment ? » J’accueillais le changement de sujet avec un soupire de soulagement. Je ne voulais pas continuer sur une discussion où nous ne trouverions jamais un terrain d’entente. Retourner à une conversation banale me convenait totalement. « Je bosse sur un roman à l’eau de rose. Rien qui ne t’intéresse vraiment je suppose. Mais l’histoire est intéressante ça aide toujours quand on doit traduire cinq cents pages. »
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() message posté Mar 10 Nov 2015 - 18:09 par Invité

Quand j'ai commencé à trafiquer c'était grâce ou à cause d'amis que je fréquentais quand j'étais au foyer, bien sur on ne m'avait obligé à rien mais j'avais besoin d'argent et quand on voit la facilité de vendre du shit ou de la cocaïne forcément l'envie d'être comme une personne normale à faire des heures de fou pour gagner ce que je réussissais à avoir en une semaine très peu pour moi et pour bien des personnes. Chacun fait ses choix après mais une chose est sur si mes parents avaient été en vie jamais je n'aurais mis un pied dans les quartiers que je fréquentais avec les collègues du foyer, mes parents m'auraient donné de l'argent, j'aurais pu continuer mes études sans problème sans penser à ma sœur dans cette famille et comment faire pour lui permettre de faire des études. Alors oui j'avais cédé à la faciliter et alors ?

« Si ça te permet de dormir la nuit tant mieux ! Il n’en reste que je suis sûre qu’elle aurait préféré ne pas avoir tout ça mais un grand frère sur qui elle peut compter, et qui était là pour elle les neuf dernières années ! »
finit par me dire la jeune femme, je soupirais avant de lui rétorquais « qu'est ce que tu peux savoir ce qu'elle aurait voulu ou non ? Mais merci de te soucier de mon sommeil ... » dis-je ironiquement. Je tentais de lui faire comprendre mes décisions, le pourquoi du comment mais apparemment la jeune femme n'était pas du tout du même avis que moi sur la question car elle finit par presque m'accuser d'être un meurtrier, je faillis avalé une gorgée de travers quand elle me dit


« Et tu crois que ça justifie que tu aides à pourrir la vie de gens ? C’est la même excuse pour tous les dealers de se dédouaner en disant qu’ils ne seront pas les premiers ni les derniers, qu’ils ne forcent personnes à se droguer. Mais si personne n’en vendait ils ne pourraient pas en acheter. Ca ne justifie pas que tu doives y prendre part ! Et tu ne sais pas ce que tu aurais fais si tes parents étaient encore là. Tu aurais pu tourner pareil dans tous les cas. Tu peux te chercher toutes les excuses du monde pour pouvoir vivre avec ce que tu as fais, mais ça ne changera pas le fait que tu as pu être responsable de la mort par overdose de plusieurs personnes pour ce que tu en sais ! » elle allait un peu fort tout de même comme si c'était ma faute si les gens se droguaient pour ne pas assumer la réalité et les problèmes de leur vie, qu'ils se droguaient pour être plus performant dans leur boulot. Alors non de mon amble avis je n'étais coupable de rien, les gens assumaient ce qu'ils faisaient c'était leur problème si ils étaient pas capable d'assumer leurs vies telle qu'elle est, si ils sont pas assez fort dans leur caractère pour dire non à la facilité et se détruire avec les drogues. Je me permis de lui dire assez durement « pourrir la vie des gens ? Ils se la pourrissent tout seul du moment qu'ils viennent voir X personnes pour prendre leurs doses, qu'ils prennent depuis des années. Qu'ils ont pas les couilles d'assumer leurs boulots sans devoir sniffer une dose de coke parce qu'ils sont pas assez performant sans ça. C'est la société qui a voulu ça depuis des années alors rejette pas la faute de la drogue sur mes épaules. Et comme tu dis si bien si y'avais pas de dealer y'en aurais qui trouverait le moyen d'inventer eux même des drogues tellement leurs vies est misérable. D'ailleurs toi qui aime lire tu crois que les meilleurs écrivains font quoi ? Ils se fument des pétards pour être dans un autre univers. » je finis sur ce point, j'aurais mieux fait de ne rien dire sans doute mais bon qu'est-ce qu'elle croyait la blondasse qu'on vivait en plein compte de fée, au milieu des bisounours, non pas du tout et loin de là même, fallait qu'elle atterrisse, qu'elle découvre un peu le monde pour se rendre compte peux être mais qu'importe je n'allais pas me montrer plus méchant à son égard. Qu'elle garde sa vision de la vie moi j'ai la mienne, je ne compte pas retomber dans ce trafic mais il faut arrêter de croire que c'est parce que des dealers existent que les chances se détruisent, c'est grâce à ses gens que se multiplie les trafics, les cartels et les dealers.

« Tu devrais chercher à la retrouver, je suis sûre qu’elle sera heureuse de savoir que tu es sorti. »  on finit par évoquer ma sœur et tout ça me pinça le cœur. Ça faisait une éternité, la seule image que je gardais d'elle c'était quand elle m'avait rendu visite mais depuis il était certain qu'elle avait du beaucoup changé, ressemblant d'avantage à notre mère. Je ne voulais pas réapparaître dans sa vie et lui faire honte. Ce n'est même pas dit qu'elle veuille me voir après tout alors la chercher serait une perte de temps, je n'étais pas prêt à la revoir pas encore du moins, je préférais avoir une vie vraiment stable pour lui prouver que j'avais changé et qu'elle soit enfin fier de moi.

« Je ne suis pas sur de ça moi, c'est pas le moment, je préfère la laisser tranquille dans sa petite vie que de venir tout détruire. C'est mieux ainsi» finis-je par lui dire avant de lui demander sur quelle traduction elle était en ce moment, ce à quoi elle répondit

« Je bosse sur un roman à l’eau de rose. Rien qui ne t’intéresse vraiment je suppose. Mais l’histoire est intéressante ça aide toujours quand on doit traduire cinq cents pages. » elle n'avait pas l'air de vouloir que je m'intéresse à son boulot ni à elle alors bon, je n'insistais pas sur le sujet, et finissait mon café avant de lui poser une dernière question

« et tu fais quoi de tes journées à part traduire ? »
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() message posté Mer 11 Nov 2015 - 12:33 par Rhiannon O'Connor


Je ne pouvais pas parler pour la petite sœur de Noam, mais nous étions amies à l’époque,  et même si nous nous voyions plus rarement aujourd’hui nous l’étions toujours. C’était par elle que j’avais rencontré le beau blond il y a plus de neuf ans, même si nous avions décidé d’un commun accord de lui cacher notre relation, à vrai dire à part ma meilleure amie personne n’avait jamais appris que je voyais un homme bien plus âgé que moi.  Nous savions que si cela s’ébruitait il pouvait avoir des problèmes avec la justice. Je savais que la brunette avait très mal prit la nouvelle de l’arrestation de son ainé et qu’elle lui en voulait beaucoup. Et si je n’avais pas poussé le sujet auprès d’elle afin de ne pas indiqué que je connaissais mieux le jeune homme qu’une simple rencontre, je savais que ce que j’avançais était la vérité. Mais surtout c’était ce que j’aurais préféré. Bien sûr, si il n’avait pas été arrêté rien ne pouvait garantir que nous serions toujours ensemble aujourd’hui ou ce qui aurait pu se passer pendant ces neuf ans, mais ce n’était pas la façon dont j’avais imaginé une rupture possible. « qu'est ce que tu peux savoir ce qu'elle aurait voulu ou non ? Mais merci de te soucier de mon sommeil ... » « Je le sais parce que je la connais et qu’elle l’a dit ! Et parce que c’est ce que j’aurais voulu ! Si tu crois que j’en ai quelque chose à faire de ton sommeil tu te trompes royalement ! » Il y a neuf ans les choses auraient été différentes, mais aujourd’hui il pouvait faire ce qu’il voulait que ça ne m’intéressait plus ! Qu’il se sente coupable ne m’inquiétais pas plus que ça, au contraire tant mieux pour lui ! Mais apparemment comme tous les autres il n’en avait simplement rien à faire.  « pourrir la vie des gens ? Ils se la pourrissent tout seul du moment qu'ils viennent voir X personnes pour prendre leurs doses, qu'ils prennent depuis des années. Qu'ils ont pas les couilles d'assumer leurs boulots sans devoir sniffer une dose de coke parce qu'ils sont pas assez performant sans ça. C'est la société qui a voulu ça depuis des années alors rejette pas la faute de la drogue sur mes épaules. Et comme tu dis si bien si y'avais pas de dealer y'en aurais qui trouverait le moyen d'inventer eux même des drogues tellement leurs vies est misérable. D'ailleurs toi qui aime lire tu crois que les meilleurs écrivains font quoi ? Ils se fument des pétards pour être dans un autre univers. » « T’es vraiment qu’un connard en fait ! Je me demande bien ce que j’ai pu te trouver ! » Je n’avais pas eu le temps de les stopper que les mots avaient franchis mes lèvres. Mais je ne comptais pas m’excuser, au fond je le pensais. Comment pouvait-on être aussi insensible juste pour ne pas avoir à se sentir coupable de ce que l’on avait pu faire ? Bien sûr ils trouveront toujours un autre moyen, mais ce n’était pas une raison pour se dédouaner, pour penser que nous n’étions pas responsables de leur sort. Après avoir respiré un bon coup je me calmais assez pour sentir un peu de compassion pour le jeune homme quand il chuchotait qu’il avait tout perdu. J’essayais de le convaincre d’aller voir sa sœur et de la retrouver, mais il n’avait pas l’air convaincu. « Je ne suis pas sur de ça moi, c'est pas le moment, je préfère la laisser tranquille dans sa petite vie que de venir tout détruire. C'est mieux ainsi» « A toi de voir. Même si je pense qu’elle serait heureuse de te voir. »

Finalement le sujet avait, enfin, changé pour se tourner sur le roman sur lequel je travaillais en ce moment. Je ne m’étendais pas sur le sujet me doutant qu’une histoire d’amour n’était pas ce qui intéressait le plus le jeune homme. Je finissais mon latte alors qu’il me posait une nouvelle question. « et tu fais quoi de tes journées à part traduire ? » « Pas grand-chose, je regarde la télé, sors me promener ou faire des courses, lis.. » Je jetais un coup d’œil à ma montre pour me rendre compte qu’il se faisait tard et j’avais promis à mes parents de venir les voir pour diner tous ensemble. Je me levais rapidement en essuyant l’arrière de mon jean pour en faire tomber l’herbe qui s’y était collée. « Je suis désolée je dois y aller. Merci encore pour le sac. Bonne fin de journée. » J’attendais à peine sa réponse que j’entendais de loin que j’étais déjà partie.

TERMINE

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