"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici supermassive black hole (pv. phil) (hot) 2979874845 supermassive black hole (pv. phil) (hot) 1973890357
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Anonymous
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() message posté Mer 23 Sep 2015 - 19:06 par Invité
Seth avait passé l'après midi à la National Gallery. Comme d'habitude, il y allait seul et se posait généralement sur un dossier afin de pouvoir observer attentivement les différents tableaux  dans la plus grande tranquillité. La peinture était sa passion, mais plus pour la regarder et l'étudier que pour la faire. Il avait beau être doué de ses dix doigts pour frapper sur un clavier d'ordinateur, il l'était beaucoup moins pour exprimer son sens créatif. Et pourtant, ce n'était pas l'envie qui manquait. Mais Seth manquait de temps pour prendre des cours, ou bien, lorsqu'il en avait, il était vaqué à d'autres occupations, comme les jeux vidéos par exemple, ou bien passer l'après-midi dans une salle de cinéma. Un peu excité, il avait du mal à trouver de la concentration pour réaliser lui même quelque chose d'artistique.

Il jeta un coup d’œil à sa montre. Dans peu de temps, il décollerait afin de retrouver Fay au Barfly, puisqu'elle lui avait donné rendez-vous. Elle l'avait prévenu qu'il ne serait pas seul et qu'elle avait envie de se faire une sortie "entre amis". En soi, ça ne le dérangeait pas. Il n'était pas très timide, même plutôt sociable et côtoyer des gens qu'il ne connaissait pas ne lui posait aucun problème. De plus, il n'avait rien de mieux à faire alors, s'il pouvait lui faire plaisir en lui tenant compagnie, c'était tant mieux pour eux deux. Et puis, le Barfly était un endroit franchement sympa. Lorsque Seth y passait, c'était toujours dans une ambiance très "rock'n'roll' et comme il aimait l'art sous toutes ses formes, écouter de nouveaux groupes était une chose très agréable (à moins que la musique sonne vraiment nulle à ses oreilles).

A la sortie du musée, il se grilla une cigarette alors qu'il s'avançait vers le métro. Le trajet ne fut pas très long malgré un changement de métro et il devait être un peu moins de dix-neuf heures lorsqu'il entra enfin au Barfly. Un rapide coup d’œil aux alentours lui permis de reconnaitre Fay qui lui faisait signe d'un bras pour qu'il puisse la rejoindre. Comme prévu, elle était entourée d'un petit groupe de quatre personnes, dont deux hommes et deux femmes qu'il n'avait, par conséquent, jamais vu de sa vie.

"Salut Seth, ça va?" lui demanda-t-elle. Il approuva par un signe de la main et décida de s'installer à côté d'un jeune homme fort tatoué. Un rapide tour de table pour qu'il comprenne qu'il devait sans doute être le plus vieux assis par ici. Néanmoins, il resta pour le moment silencieux jusqu'à ce que la conversation reprenne. Et, afin de se sociabiliser un temps soi peu, il décida d'interpeller son voisin.

"Hey, sympa tes tatouages!" complimenta-t-il dans l'espoir que ses compliments soient bien accueillis. "J'aimerais bien m'en faire aussi, mais je suis assez sensible.. et il parait que ça fait mal..."
C'était vrai. Il avait déjà songé à ses faire tatouer mais les nombreux témoignages qu'il avait pu recueillir sur la douleur que cela donnait lui avait fait changer d'avis. En revanche, il admirait les gens qui s'en faisait. Surtout que, ceux de son voisin de tables n'étaient pas mal du tout!
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() message posté Jeu 1 Oct 2015 - 12:27 par Invité
Une soirée entre ami se profile devant moi. J’en ai bien besoin aujourd’hui. Après tout ce que j’ai appris, voir Fay ne me fera que du bien et voir d’autres personnes que je ne connais pas forcément me rassurera aussi, me confortera dans le sens ou ma vie ne s’arrêtera pas là d’un seul coup. J’ai appris que j’avais un demi-frère, le même jour de l’annonce de ma maladie. C’est assez étrange comme concept, mais je ne veux pas me laisser abattre. Je ne veux pas passer à côté de ma vie et de mon bonheur parce que j’ai une durée de vie limité. On a tous une vie plus ou moins longue, certains savent exactement quand ils vont mourir et je suis presque dans ce cas-là, mais j’ai encore la chance d’avoir quand même vingt belles années à venir. Cela sera peut-être moins, mais au moins je ferais ce que j’aime. Je me battrais pour ça. Je n’ai encore dit à personne ce qui m’arrive. Je n’ai pas envie que les gens changent leur comportement. Je ne vais pas changer pour si peu. Peut-être que je finirais par changer mon comportement, surtout mes efforts sportif. Je sais que si je continue sur ma lancé, ça sera risqué, mais pour l’heure, j’ai besoin de me détendre.

J’ai donc rejoins Fay, puis je n’ai pas été surpris qu’elle soit du coup accompagnée. J’ai salué ses amis et me suis un peu présenté à eu, puis nous avons été s’installer. Je ne reste pas longtemps sans papoter un peu. J’ai beau être un inconnu pour eux, je reste quand même à l’aise et je crois que Fay est contente que je sois-là. Elle m’avait informé qu’un autre invité devait arriver et lorsque je l’ai aperçus, je dois dire que j’ai été d’abord surpris, par son âge évidement et puis je me suis détendu quand il est venu s’assoir et qu’il m’a complimenté sur mes tatouages.

«Merci, je peux te conseiller un tatoueur si tu veux. Il paraît que je m’y connais un peu. »

Je lui souris et lui tends la main pour me présenter.

« Je ne sais pas si Fay t’a déjà parlé de moi, je suis Phil. »

Je ne sais même pas comment ils se connaissaient en fait, mais ce n’est pas vraiment important. Ce qui l’es c’est que je me sens totalement bien aujourd’hui, parce que je suis entouré et que je ne suis pas seul. C’est sans doute quand je rentrerais que je me sentirais le plus seul. Je n’ai pas envie de vivre les vingt années qui me restent célibataire et en même temps, je sais que je n’ai rien à apporter à l’autre alors peut-être qu’au final se serait mieux que je reste célibataire, mais qui dit nouvel rencontre dit surtout nouvel amitié et ça, je ne me l’interdit pas.

«Disons que quand on n’est pas habitué et à certains endroit c’est vrai que ça peut être douloureux, mais en générale, c’est surtout des petits picotements. »

Je ne dirais pas que j’ai l’habitude de la douleur, mais je me fais tatoué depuis mes dix-huit ans, alors je n’ai plus vraiment mal quand je m’en fais.
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() message posté Jeu 1 Oct 2015 - 15:30 par Invité
Cela faisait un petit moment déjà que Seth n’avait pas passé la soirée avec plus jeune que soi. Avec son boulot, c’était généralement l’inverse : quand ils faisaient un pot ou qu’ils décidaient de sortir en équipe, il était le plus jeune. Au moins, là, ce serait sans doute un autre état d’esprit, une autre manière de penser, d’autant plus qu’il devait être le seul flic du groupe.
Fay l’avait salué et il s’était mis à la première place libre de la table qui lui vint, à côté de ce fameux garçon fort tatoué. Un rapide tour de table où Fay le présenta à ses potes et qu’elle les lui présenta en retour. Il y avait Joe, Steeve, Alicia, Nathan et Phil, celui juste à côté de lui.
Puis la conversation s’engagea autour de la table et il s’intéressa à Phil en lui faisant des compliments sur ses tatouages. Seth disait la vérité en disant qu’il aurait aimé s’en faire mais que la peur de la piqûre le faisait se restreindre. Faire une prise de sang à Seth était difficile dans la mesure où il détestait ça. Rien qu’étant petit, il faisait une crise quand sa mère l’emmenait voir le médecin pour le faire vacciner, et pour ajouter une couche, sa sœur jumelle, Stella, faisait de même alors qu’elle n’allait même pas se faire piquer.

« Merci, je peux te conseiller un tatoueur si tu veux. Il paraît que je m’y connais un peu. » proposa alors Phil. Seth eut un petit sourire. C’était une proposition très sympa de sa part, mais il devait faire la paix avec sa phobie pour pouvoir oser. Même si ce ne serait pas une piqûre comme un vaccin, toujours était-il que se faire injecter du liquide par le biais d’une aiguilles l’effrayait réellement. Rien que d’y penser, ça lui donnait la chair de poule. Du coup, quand il était plus jeune, il se contentait de tatouage éphémères qu’on collait sur la peau.

« Je ne sais pas si Fay t’a déjà parlé de moi, je suis Phil. » se présenta Phil. Et, entendant son prénom, Fay redressa la tête vers eux. Elle s’était mis à sourire, puis intervins l’espace de quelques secondes, en prenant une voix plutôt basse pour ne pas que les autres se sentent concernés.
« C’est celui dont je t’ai parlé quand on s’est rencontré. » souffla-t-elle à mon voisin. Ah ? Si elle ne lui avait encore jamais parlé de lui, il semblerait que l’inverse avait été opéré. Seth ne put s’empêcher de lui adresser un regard curieux mêlé à de l’incompréhension mais il n’eut qu’un clin d’œil de sa part en guise de réponse.
« Moi c’est Seth. » a donc tout de même répondu Seth pour se présenter lui aussi en bonne et due forme, avant de commander un soda à la place d’une bière que les autres avaient, en majeure partie, tous pris.
Quoiqu’il en soit, la conversation se reposa à nouveau sur les tatouages, sujet de départ.

« Disons que quand on n’est pas habitué et à certains endroit c’est vrai que ça peut être douloureux, mais en générale, c’est surtout des petits picotements. » lui informa donc Phil.
« Ah ouais ? Mais toi, tu n’as pas eu mal ? Non parce que je t’explique : j’ai la phobie des aiguilles. C’est ridicule, mais le premier vaccin que j’ai eu, je l’ai très mal vécu et depuis, c’est juste un enfer pour moi. »
Un petit temps de réflexion avant d’ajouter :
« Mais… ça se passe comment avec ta vie professionnelle ? Pas que je juge, bien au contraire, mais je sais que généralement, les tatouages c’est mal perçu. Tu bosses dans quoi ? »
Au début, Seth avait pensé que Phil était tatoueur ou quelque chose dans ce milieu là, sauf que s’il l’avait été, il se serait proposé de lui-même et non pas lui conseiller son tatoueur à lui. Lui, chez les flics, il savait que, s’il était tatoué, ça ne serait « pas si grave » du moment que c’était à un endroit qui ne se voyait pas trop, et encore… on lui faisait désormais assez confiance dans son équipe et ils étaient tous au courant du tempérament de Seth.
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() message posté Jeu 1 Oct 2015 - 21:12 par Invité
Fay ne lui a visiblement pas parlé de moi et je ne peux pas lui en vouloir, après tout elle a d’autres choses à faire que de parler de moi et puis comme ça, on fait plus ample connaissance. Rien que pour le fait qu’il apprécie mes tatouages, je sens que l’on va bien s’entendre et puis entre nous il est plutôt très mignon … et tout à fait mon genre. J’ai toujours aimé les garçons un peu plus âgés, sans doute parce qu’ils sont plus matures. Enfin la plupart … il y a des exceptions pour tout et on ne peut pas réellement dire, de toute manière que je sois un croqueur d’hommes. J’ai toujours été plutôt distant, mais quand je sens qu’il y a une bonne occasion, je ne sais jamais résister et mon problème est que je tombe facilement amoureux. Je suis comme qui dirait un cœur d’artichaut.

Je ne peux pas m’empêcher de rire quand je comprends qu’il a la phobie des aiguilles, c’est sûr que c’est beaucoup moins pratique pour le coup. Je ne peux pas dire non plus que je n’ai pas eu mal. Je lui réponds donc :

«Je comprends mieux pourquoi tu me demande ça du coup. C’est sûr que ça risque d’être compliqué si tu ne supportes pas les aiguilles et pour être honnête, l’endroit où j’ai eu le plus de mal c’est sans doute celui du dos et évidement toute cette partie-là. »

Je trouve ma tête pour qu’il voie la partie de mon cou que je lui indique, mes cheveux ont un peu poussé, mais on y distingue tout de même les rosaces qui remontent derrière les oreilles et les étoiles qui descendent le long du coup, puis les dessins floraux au niveau de la paume d’Adam. Beaucoup pensent que je suis cinglé, je le sais, mais ça m’est égal. C’est mon corps, j’en fais ce que je veux et puis pour moi c’est de l’art. Je sais que beaucoup de monde ne comprennent pas ça, mais que d’autre si. Il y aura toujours des cons de toute manière pour critiquer.

Je ne peux m’empêcher de sourire lorsqu’il me demande comment je fais professionnellement. C’est étrangement la question que l’on me pose la plupart du temps. Je suis surement un chanceux d’avoir été accepté au Hilton et d’avoir un patron aussi compréhensible et ouvert.

« Je suis étudiant en dernière année d’art et je travaille à temps partiel au Hilton comme barman et je vends des photos pour un journal de temps en temps, je suis donc photographe aussi. »

J’aime beaucoup annoncer ça en même temps. Les gens s’imaginent la plupart du temps que je suis tatoueur ou je ne sais quoi d’autres. Je fais en réalité beaucoup de chose que j’aime et j’ai la chance au final de vivre de mes passions.

«Et toi ? »

Je n’ai aucune idée du travail qu’il peut faire et je suis tout à coup curieux de savoir la réponse.
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() message posté Jeu 1 Oct 2015 - 21:55 par Invité
Il était certain que si Seth n'avait pas la phobie des aiguilles, cela ferait longtemps qu'il se serait fait tatoué lui aussi. Peut être pas autant que Phil, mais des trucs assez gros au niveau des bras et peut être des omoplates. La nuque aussi, pourquoi pas. De toutes manières, il y avait beaucoup de choses qui lui faisait envie vis à vis de cela. Il s'était surpris plus d'une fois à feuilleter les différents modèles de tatouages sans vraiment savoir quoi faire exactement. Comme il savait qu'il n'en ferait pas demain la veille, il n'avait pas encore songé à se faire quoique ce soit sur la peau. Peut être un rat, puisque tel était son signe astrologique chinois et qu'état un grand superstitieux et assez porté sur l'astrologie, c'était quelque chose qui était en lui. Peut être aussi un dragon chinois sur le bras, du coude jusqu'au poignet. Mais bon, cela ne se ferait sans doute jamais.

« Je comprends mieux pourquoi tu me demande ça du coup. C’est sûr que ça risque d’être compliqué si tu ne supportes pas les aiguilles et pour être honnête, l’endroit où j’ai eu le plus de mal c’est sans doute celui du dos et évidement toute cette partie-là. » a répondu Phil. L'expression de surprise de Seth se fit clairement transparaître.
« Ah ouais ? J'ai pensé que le dos était la partie où ça ferait le moins mal mais j'imagine que ça doit dépendre des gens. »
Puis Phil lui montra l'étendu de tous ses tatouages sous l'expression admirative de Seth. Il ignorait combien ça avait dû lui coûter, car les tatouages étaient chers, ni combien de temps ça avait duré mais il n'avait nul doute que ça avait du prendre beaucoup de tout. Mais il ne jugerait pas son choix de l'avoir fait. Si Phil l'avait fait, c'était qu'il l'avait réellement voulu. Un tatouage, généralement, ça demandait un certaine réflexion pour le faire puisque c'était quelque chose que l'on portait à vie.

« Whouaouh, j'adore ! Puis, ça te va bien en plus ! Et c'est vachement bien fait ! »
Seth, le grand amateur d'art. Tout ce qui pouvait être très bien travaillé esthétiquement parlant méritait admiration de sa part. Il y avait énormément de gens très talentueux, qui avait la patience de faire des merveilles pareilles et ça le rendait complètement médusé. Le tatoueur de Phil faisait parti de ces gens là, puisque c'était un travail de grande qualité.

« Je suis étudiant en dernière année d’art et je travaille à temps partiel au Hilton comme barman et je vends des photos pour un journal de temps en temps, je suis donc photographe aussi. » avait donc répondu Phil quand Seth lui avait demandé quand quoi il travaillait. L'art hein ? Ça ne le surprenait absolument pas, étrangement.
« Tu es étudiant en art ? Ah bin là, tu m'intéresses carrément ! Il se trouve que je suis un très grad amateur d'art. Quand j'ai du temps libre je vais dans des galerie, que ça soit de la peinture, du dessin, de la photo ou des montages... tout m'intéresse. Tu fais de la photo comme Fay donc ? Tu as un thème en particulier ou tu fais de tout ? Oh, si je pose trop de question du me le dit. »

Son petit côté flic qui ressortait de temps en temps. En même temps, Phil l'avait titillé en parlant de l'art et c'était pile le sujet à aborder pour qu'il dévoile sa nature de moulin à parole. Seth avait une grande connaissance artistique sans avoir fait la moindre étude là dedans et ses préférences étaient assez compliquées à dire puisqu'il aimait tout en général. A moins que ça soit vraiment mal travaillé et que ça n'exprime rien du tout, il faisait toujours l'effort de trouver le message exprimé ou le génie de l'artiste.

« Et toi ? » demanda Phil.
Sourire.
« Oh moi.. je suis dans la police criminelle. Je suis profileur pour être exact et j'enquête sur les meurtres, en aidant la police. Je m'occupe surtout de ce qui est informatique car c'est mon grand domaine de compétence. »
Il s'était tût sur le fait qu'il soit hackeur. Parfois, ça pouvait effrayer les gens et c'était tout à fait normal, même si la plupart du temps, il avait le droit à un regard admiratif. Pourtant, ça n'avait rien d'une fierté, contrairement à ce qu'on pouvait penser.
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() message posté Ven 2 Oct 2015 - 8:44 par Invité
Je suis plutôt étonné qu’il trouve ça chouette et rassuré aussi, étant plus vieux il aurait pu totalement désapprouver comme la moitié des adultes, heureusement que l’autre moitié y est plutôt favorable et qu’il faut des goûts et des couleurs pour tout. Je sais bien que dès qu’on sort un peu du « rang » on est catalogués, mais justement pour moi c’est ce qu’il faut, se différencier des autres est une chose importante. Les humains ne sont pas pareil, tout le monde prétends croire le contraire, qu’ils se ressemblent, certes, il y a des ressemblances, mais on ne peut pas dire que nous sommes totalement similaires. Nos caractères en particulier, nous n’avons pas la même façon de réagir et d’agir et je ne crois pas une seconde que tous ceux qui prétendent être pareil. Il y a forcément un moment où ils ne le sont pas.

«C’est au niveau de la colonne vertébrale que ça fait le plus mal, c’est pour que le reste ce n’était que des picotements en réalité. »

Je crois qu’il serait impressionné par ma tête de mort dans le dos, mais en réalité je peux lui montrer en photo, je les gardes sur mon téléphone portable et lui montre donc quelques cliché que mon tatouer avait fait après, puisqu’à mon grand étonnement il était aussi photographe. Il m’avait même dit que je ferais un bon mannequin, mais ce n’est pas une carrière qui m’attire, professionnellement parlant, je suis plus attiré par le sport en professionnel que par le mannequinat. Ce n’est pas du tout mon milieu. Il n’a pas vraiment eu l’air surpris que je sois étudiant en art, c’est même plutôt logique en fait. Mes amis n’ont jamais étés étonnés par mes choix. J’acquiesce quand il me demande si je fais de la photo comme Fay et lui dit :

«C’est même grâce à ça que l’on s’est rencontré. On est sur le même forum alors quand elle m’a dit qu’elle débarquait à Londres, j’en étais plus que ravi. J’ai enfin pu la rencontrer. Je fais un peu de tout, enfin j’aime particulièrement prendre des inconnus en photos dans la rue, d’ailleurs tu ferais un bon modèle. Je prends aussi beaucoup de paysages de la ville sous toutes ses formes. J’adore cette ville. Je n’y ai pas encore capturé tous les angles et pourtant je fais de la photo depuis longtemps et je vis ici depuis que je suis tout petit, en vingt-trois ans, je n’ai sans doute pas vu tout ce que cette ville peut offrir, c’est ça que j’aime à travers la photo. Je découvre chaque jour de nouvelles choses. »

Et me voilà parti dans mes explications, quand ma passion est au sujet, je suis une vraie Babel et je suis en plus surpris qu’il soit amateur d’art alors forcément on va bien s’entendre.

«Ah vraiment ? Et qu’aimes-tu en particulier dans l’art, enfin tu as des tableaux, des artistes préférés ? Pour ma part j’adore Dali et un peu plus classique j’aime beaucoup les œuvres de Monet. »

Si on part sur l’art je risque de me perdre et de passer ma soirée à parler de ça. Il m’avoue alors qu’il est flic et c’est moi qui suis étonné. Je ne lui aurais pas donné ce genre de travail, en fait il aurait très bien pu tout faire et le fait qu’il soit profiler m’impressionne.

«Je n’aurais jamais deviné, mais ça doit être sympa comme job, enfin je suppose qu’il y a des hauts et des bas comme partout. »

Je crois que je n’aurais jamais pu être flic, mais j’ai toujours été impressionné par ce genre de métier, ça par tous les autres métiers de l’ordre en réalité.
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() message posté Ven 2 Oct 2015 - 15:18 par Invité
Seth et Phil parlaient tatouages tandis que le reste de la table était parti sur d’autres discussions. Il avait vu juste en abordant ce sujet vu qu’à présent, les deux hommes étaient en train de discuter tout en étant à l’aise. Il ne connaissait pas Phil plus que cela, mais il lui parlait comme s’il l’avait toujours connu. Certaines personnes pouvaient être gênées de ça, mais à vrai dire, il avait toujours procédé ainsi. Phil semblait être réceptif, heureusement, et ça avait créé une bonne ambiance. Il l’appréciait beaucoup d’ailleurs. Sa voix n’était pas forte, ni même vive, ce qui exprimait généralement de la sympathie et aussi de la gentillesse. Seth n’avait jamais associé le « tatouage » avec le mot « rebelle » ou encore « gros dur » mais il pouvait comprendre la raison pour laquelle de nombreuses personnes faisaient ce lien. Les motards et les gangs portaient des tatouages pour se reconnaître entre eux et ça avait affecté la population en générale qui du coup voyait cela comme une marque de « caïd » ou quelque chose dans le genre.

« C’est au niveau de la colonne vertébrale que ça fait le plus mal, c’est pour que le reste ce n’était que des picotements en réalité. »
« Ah ouais, forcément, une fois qu’on a bien douillé ça doit être pas trop dur après. »
Seth ignorait s’il était rassuré sur ça. Sans doute pas. Même si on lui donnait un millions de livres sterling, il aurait du mal à accepter ça. Mais c’était une chose qui le concernait lui et il portait, comme vu, une grande admiration pour ceux qui le faisait. Exactement comme les artistes en tout genre. S’il ne se lançait pas dedans lui-même c’était parce que pour être artiste, il fallait être patient et Seth était un homme très impatient. Bien que cela dépendait des circonstances, en ce qui concernait le côté artistique, il n’aimait pas avoir de bons résultats de suite. Il n’aimait pas échouer.
Il fit également la comparaison avec Fay. En fait, en disant cela, il avait compris le lien qui l’unissait avec la brésilienne. Un lien que Phil confirma d’ailleurs :

« C’est même grâce à ça que l’on s’est rencontré. On est sur le même forum alors quand elle m’a dit qu’elle débarquait à Londres, j’en étais plus que ravi. J’ai enfin pu la rencontrer. Je fais un peu de tout, enfin j’aime particulièrement prendre des inconnus en photos dans la rue, d’ailleurs tu ferais un bon modèle. Je prends aussi beaucoup de paysages de la ville sous toutes ses formes. J’adore cette ville. Je n’y ai pas encore capturé tous les angles et pourtant je fais de la photo depuis longtemps et je vis ici depuis que je suis tout petit, en vingt-trois ans, je n’ai sans doute pas vu tout ce que cette ville peut offrir, c’est ça que j’aime à travers la photo. Je découvre chaque jour de nouvelles choses » lui expliqua-t-il. Seth afficha une expression étonnée. Même s’il avait écouté la suite, son cerveau s’était arrêté lorsqu’il avait dit « d’ailleurs, tu ferais un bon modèle ».
- Ah ouais ? Je ferais un bon modèle ?
Il essaya de s’imaginer en train de poser devant un appareil. C’était assez étrange, mais après tout, pourquoi pas.
« Tu as vingt-trois ans donc ? Et… tu vis à Londres depuis toujours ? En tout cas, je ne doute pas que tu sois talentueux. Je ne te connais pas trop, mais tu m’as l’air vachement passionné et généralement, les gens passionnés sont les plus talentueux. »
Il lui avait aussi confié qu’il était passé d’art. Pas de là à en faire mais à l’observer. Comme Seth vivait seul, lorsqu’il avait du temps libre, il en profitait pour aller regarder les nouvelles expositions, en tout genre.
« Ah vraiment ? Et qu’aimes-tu en particulier dans l’art, enfin tu as des tableaux, des artistes préférés ? Pour ma part j’adore Dali et un peu plus classique j’aime beaucoup les œuvres de Monet. » dit Phil.
« Dali est un très bon peintre et j’adore moi aussi ! J’admire aussi le coup de pinceau de Van Gogh et j’aime aussi beaucoup Andy Wharhol ainsi que Marcel Deschamps. Dans la musique, pour taper dans les grandes œuvres classiques, je suis un grand fan de Chopin et de Mozart. »
C’était là une petite liste qu’il venait de fournir car s’il s’y mettait réellement, il n’en avait pas fini. En même temps, il appréciait un peu tout le monde, et choisir réellement était un peu difficile pour lui.

Enfin, quand Phil lui demanda ce qu’il faisait comme travail, Seth lui avoua son métier de profiler dans la police criminelle. Il n’en avait pas honte, loin de là, il était lui-même passionné dans ce qu’il faisait, sinon il n’aurait pas choisi cette voie là. Un métier qui l’attirait autant pour le danger que ça apportait que pour les résultats lors de la résolution d’une enquête et tout ce que cela donnait.
« Je n’aurais jamais deviné, mais ça doit être sympa comme job, enfin je suppose qu’il y a des hauts et des bas comme partout. »
Seth échappa un petit rire, amusé par la remarque de Phil.
« Sympa ? Ouais, c’est une question de point de vue. Comme tu dis, y’a des hauts et des bas. Disons que c’est un métier où il ne faut pas être mou et surtout, réfléchir énormément. Il faut aussi ne pas perdre son sang froid sinon c’est mort. »
Après tout, il en avait vu défiler des cadavres et des meurtriers dont le niveau de dangerosité variait à une grande échelle. Il n’avait encore jamais frôlé la mort, mais il savait que ça pouvait arriver dans sa carrière.
« En plus, mon métier consiste à me mettre à la place des… monstres qui font tout ça. Ne panique pas hein, je n’en suis pas un au contraire et je ne suis pas non plus devenu schizo, ma santé mentale est intacte ! Mais c’est parfois pas très… agréable. Enfin, c’est une méthode redoutable pour les arrêter. Faut être vachement confiant et surtout, ne pas se perdre. »
Soupir.
« Et sinon, tu vis dans quel quartier ? »
Histoire de partir sur un sujet un peu plus joyeux.
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() message posté Sam 3 Oct 2015 - 19:48 par Invité
Ce n’est pas tous les jours que quelqu’un a les mêmes centres d’intérêts que moi, du moins ce n’est pas souvent que ce soit si proche et si semblable surtout. J’étais déjà étonné qu’il soit aussi impressionné par mes tatouages, mais qu’il aime l’art et qu’en plus il apprécie le même genre d’artistes que moi, je me sens tout à coup très à l’aise et très heureux d’être venu ce soir. Il n’a pas l’air vraiment convaincu lorsque je lui dis qu’il ferait un bon modèle. Pourtant … il a des atouts et son visage angulaire plus ses yeux bleus, ne doivent faire craquer beaucoup de monde.

« Oui, je t’assure. J’imagine qu’on a déjà du te le dire. Les filles ne doivent pas être insensibles à ton charme naturel. Et en fait peut-être pas que les filles … »

Je lui glisse évidement une petite allusion. Je n’ai jamais eu peur de cacher ce que je suis, mais je ne sais jamais comment ils vont réagir à ça. A vrai dire c’est souvent quitte ou double et j’espère que pour cette fois ça ne sera pas une mauvaise chose de dite, qu’il ne le prendra pas mal. Je lui souris et bois une gorgée de ma bière. C’est sans doute la seule chose alcoolisé que je bois d’ailleurs. Je ne suis pas du tout pour les alcools forts, enfin, une fois de temps en temps peut-être, quand je fais la fête, ce qui arrive donc très rarement.

«Oui, je n’ai jamais quitté Londres, ni même pour un voyage, enfin peut-être quand j’étais à l’école, mais sinon, je ne suis pas allé plus loin. »

Cela peut paraître pathétique, mais j’aime cet endroit et je n’ai pas envie de partir d’ici, même si je voudrais découvrir plus de choses, je n’ai pas du tout la force de le faire seul. Je souris lorsqu’il me dit que j’ai l’air passionné et que ce sont ces gens-là qui sont les plus doués. Je baisse la tête en continuant de sourire, mais je ne sais pas quoi trop répondre. Je hausse les épaules et finit par lui dit :

« Je n’ai pas grande chose d’autre que mes passions pour vivre alors … »

Je fais ce que j’aime. Je n’ai pas de vraie famille, j’ai des amis bien sûr, mais ils ont leurs vies et je ne peux pas constamment être avec. Je ne sais pas si je suis le plus doué, j’espère l’être, mais ça me fait plaisir que quelqu’un le pense. Cela me touche beaucoup en réalité. Je bois une nouvelle gorgée de bière, histoire de laisser passer ce petit moment et puis il me fait part de ses gouts artistique et je dois dire que je bois ses paroles. Il a l’air de tout de même bien s’y connaître.

«Ah la musique classique, je t’avouerais que ce n’est pas forcément ma tasse de thé pour le coup, mais par contre c’est vrai que j’aurais aimé jouer comme Mozart. »

Je ne joue d’aucuns instruments, c’est peut-être la seule chose qui me manque. Enfin j’ai déjà tellement de passion, qu’au fond je n’ai sans doute besoin de rien de plus. Je l’écoute alors me parler de son métier et comprends que ça ne doit pas être toujours évident. Heureusement qu’il y a des gens pour faire ces jobs quand-même. Aucun métier, n’est à mes yeux un sous métier, ils ont tous leur importance. J’acquiesce ne sachant pas quoi répondre à ses propos. A vrai dire je m’y connais trop mal dans ce domaine pour penser quoi que ce soit.

«  A Camden. Quand j’étais gamin j’habitais à Soreditch, maintenant ça fait cinq ans que je vis à Camden. »

Là encore ce n’est sans doute pas étonnant que j’habite là-bas, mais ce quartier me correspond, pourtant je cherche à déménager pour trouver un peu plus grand peut-être.

« Enfin peut-être plus pour longtemps. Je cherche à déménager, mon petit deux pièces n’est pas assez grand pour toute mes passions. Je dors dans mon salon et ma chambre sert de chambre noir. Ce n’est pas vraiment glorieux lorsque je reçois des amis. J’ai besoin de plus de place et peut-être d’un chat ou un chien histoire de ne pas me sentir trop seul. »

Je lui souris, ne sachant pas vraiment pourquoi je lui dis tout ça. Il n’en a sans doute rien à faire que je sois seul, mais cette solitude me pèse de plus en plus, surtout depuis que je sais que je risque de réellement finir tout seul, vu mes circonstances.
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() message posté Sam 3 Oct 2015 - 22:14 par Invité
Le fait de s'imaginer poser pour un photographe amusait Seth. Il ne l'avait jamais fait de sa vie, l'idée ne lui étant même jamais venue. Pas qu'il n'en avait pas envie, pas qu'il n'avait pas confiance en lui, au contraire, juste que l'occasion ne s'était pas présentée. Il ne connaissait pas de photographe en même temps, mis à part Fay et celui qui s'occupait de prendre des clichés des suspects. Et quand il se faisait prendre en photo, c'était en compagnie de ses proches, famille comme amis.
Cela dit, il ne serait pas étonné si c'était le cas de Phil. Même s'il semblait être davantage derrière l'appareil photo, il était persuadé qu'il s'y retrouvait aussi devant. Il avait une bonne tête pour servir de mannequin, et s'il ne l'était pas, il en ferait un très bon. Et les compliments de ce derniers l'avaient ravi.

« Oui, je t’assure. J’imagine qu’on a déjà du te le dire. Les filles ne doivent pas être insensibles à ton charme naturel. Et en fait peut-être pas que les filles …  » dit Phil alors que Seth approchait la bouteille de soda qu'on lui avait apporté à la bouche. Il s'arrêta aussitôt dans son élan et esquissa un sourire jusqu'aux oreilles. Ses yeux roulèrent vers son voisin de table et il finit par reposer la bouteille sur la table. Devait-il comprendre par là que Phil aimait les hommes ou étais-ce une simple question hasardeuse ?

« Les filles ? Ouais... c'est déjà arrivé... y'a longtemps... et peut être que ça arrive toujours. Mais avec les hommes, j'ai déjà fait mes prouesses effectivement !... et toi, comment est ce que ton charme opère auprès de la gente féminine et masculine? »
Après tout, Phil aussi était très agréable à regarder. Il prenait soin de lui et ça se voyait. Il était bien habillé, bien coiffé et dégageait quelque chose qui faisait son charme.
La discussion dériva ensuite sur autre chose. Seth lui avait demandé s'il avait toujours été à Londres et Phil lui répondit qu'en effet, c'était le cas et qu'il n'était sorti de la ville que pour des voyages scolaires. De la part d'un photographe, c'était une chose qui le surprenait.

« Je n’ai pas grande chose d’autre que mes passions pour vivre alors … » avait-il ajouté. Seth hocha la tête, compréhensif.
« Oh, je vois. C'est bien dommage, parce qu'il y a tellement d'endroit à voir ! Toi qui est photographe, je peux t'assurer que tu rates plein de trucs et qui peuvent ne pas être trop loin, sans doute que Fay te l'a déjà dit... mais ça arrivera, j'en suis certain ! »
D'autant plus que, vivant dans un pays comme l'Angleterre, avec l'Ecosse, l'Irlande et le Pays de Galles pas trop loin, ce serait dommage de rater d'aussi beaux endroits. Et qui sait, peut être que s'ils devenaient amis, Seth pourrait l’emmener. Mais bon, il fallait que la chose se confirme pour cela et il n'allait pas non plus s'avancer trop loin.

« Ah la musique classique, je t’avouerais que ce n’est pas forcément ma tasse de thé pour le coup, mais par contre c’est vrai que j’aurais aimé jouer comme Mozart.  » avait dit Phil quand Seth avait présenté ses goûts artistiques à lui.
« Ah oui ? Pourtant, il y a des morceaux qui relève du génie, mais chacun ses préférences et je respecte ! Pour ma part, j'aime la musique classique parce que certains morceaux parlent sans utiliser de mot. Tu prends le Requiem de Mozart, tu comprends direct le message. C'est mon préféré d'ailleurs, même s'il n'a rien de joyeux contrairement à ce qu'il fait. »

Seth allait s'arrêter là. Il pouvait parler de ses compositeurs préférés durant des heures s'il s'y mettait vraiment et ça n'était pas forcément intéressant pour les autres, surtout si l'on était pas passionné comme lui l'était. A la place, il reposa son attention sur la personne qu'était Phil puisqu'il l'intéressait, dans tous les sens du terme. En fait, il était même à peu près certains de le revoir avec ce soir. Ce serait quand même dommage d'aussi bien s'entendre et de s'en tenir là. Alors, il lui demanda où il vivait et Phil lui répondit qu'il était du côté de Camden.

« Enfin peut-être plus pour longtemps. Je cherche à déménager, mon petit deux pièces n’est pas assez grand pour toute mes passions. Je dors dans mon salon et ma chambre sert de chambre noir. Ce n’est pas vraiment glorieux lorsque je reçois des amis. J’ai besoin de plus de place et peut-être d’un chat ou un chien histoire de ne pas me sentir trop seul.  »
« C'est bête, si je ne venais pas tout juste de trouver un coloc', je t'aurais bien proposé de venir. »
Quoique, son appartement n'était peut être pas assez grand pour y faire une chambre noire pour les photos, même à deux. « Moi je suis du côté de Marylebone, donc un peu plus en bas de chez toi. Camden est un quartier super cela dit, j'adore y aller ! »
Si ça se trouvait, ils s'étaient déjà croisés dans la rue. Il y avait tellement de monde qui passait que ça n'était pas impossible même si on oubliait rarement une tête comme celle de Phil. A ses mots, Seth sortit une carte, sa carte de visite pour dire vrai, et la tendit à son voisin de table.
« Tiens prends ça ! Si tu te sens seul et que tu ne peux pas avoir d'animal de compagnie... tu peux m'appeler et dans la mesure du possible, on pourra se rejoindre quelque part pour prendre un verre ou des photos... »
Sourire. Il faisait évidement allusion à la remarque qu'il lui avait faite comme quoi il ferait un très bon modèle.
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() message posté Sam 3 Oct 2015 - 22:57 par Invité
Je le vois sourire à ma remarque par rapport aux filles. On dirait bien qu’il est du même bord que moi. Il ne me sourirait pas comme ça sinon et se serait sans doute emporté. J’ai du mal à croire qu’il puisse être comme moi, surtout avec toutes les qualités qu’il a l’air d’avoir. J’ai l’impression de tomber sur une perle rare. Pourtant ce n’est pas vraiment le moment et peut-être même que je me plante totalement, mais après tout, qu’est-ce que je perds à vouloir en savoir un peu plus sur lui ? Mon sourire s’élargit aussi lorsqu’il me retourne la question.

« Pour les filles je l’ignore. Je n’y fais pas vraiment attention en réalité, quant aux hommes … C'est à toi de me le dire.»

Je lui souris et lui lance un clin d’œil. Je crois qu’avec ça s’il ne comprend pas … ça serait dommage de louper une si belle occasion. C’est étrange qu’il arrive aujourd’hui, tout ce temps que je cherche à rencontrer quelqu’un comme lui et il faut que j’apprenne que je suis malade pour qu’on me le mette sur ma route. C’est assez injuste au final. Je m’emballe bien-sur, comme toujours d’ailleurs. Je n’ai jamais su me mettre des freins quand il s’agit d’amour. Je plonge la tête la première, sans crier gare. Je le connais à peine et pourtant je sais qu’il me plaît. Il paraît que cela s’appelle un coup de foudre. C’est à la fois cruel et insensé.

« Je sais, on me l’a souvent dit. En réalité, je crois que je ne supporterais pas de partir en solitaire. Ici c’est chez moi, je m’y sens bien et je ne sais pas si ailleurs ça serait pareil, mais il est vrai que le monde regorge de beauté et qu’il y a tant à voir. Peut-être qu’un jour je ferais le grand pas. »

Je suis en train de me dire qu’il faudrait que je m’y mette, s’il me reste vingt années à vivre, c’est le moment idéal pour voir tout ce que je n’ai pas vu et faire tout ce que je souhaite. Il est encore temps pour moi de réaliser mes rêves.

« Je suis impressionné par tes connaissances, pour quelqu’un qui n’a jamais étudié l’art. Je suis certain que tu t’y connais mieux que certains de mes camarades. Tu n’as jamais songé à étudier dans cette branche ? Tu savais déjà que tu voulais être flic ou c’est venu comme ça ? »

Simple curiosité, mais ce garçon m’intrigue, de plus en plus. Petit à petit j’ai l’impression de trouver en lui tout ce que je cherchais depuis longtemps. Pourquoi maintenant ? Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour faire sa rencontre ? C’est tellement cruel. Je ne sais même pas si je fais bien de rester.

« Je pensais justement à la colocation. C’est toujours plus sympa d’être plusieurs, mais t’inquiète pas, je finirais bien par trouver. Je ne suis pas vraiment pressé de toute manière. »

Il me tend sa carte et j’y lis son nom et son numéro de téléphone. Je ne sais même pas si je le rappellerais. Cela serait bête de ne pas le faire, pourtant je n’ai pas grand-chose à lui offrir et je ne sais même pas ce qu’il voudrait, ni ce qu’il attend de moi.

« On peut y aller maintenant pour les photos, si tu ne vois pas d’inconvénients à ce qu’on s’éclipse. »

C’est peut-être un peu rapide, mais après tout, je ne vois pas pourquoi je n’en profiterais pas. Je n’ai jamais vraiment profité de ma vie, profiter de toutes les rencontres que j’ai pu faire et je dois même dire que je n’ai jamais rien fait d’extraordinaire avec un homme, je n’ai jamais eu l’occasion en réalité et je ne veux pas mourir sans savoir ce que ça fait que de me retrouver seul en tête à tête avec quelqu’un qui me plaît. Les occasions n’ont pas étés nombreuses alors pour une fois, pourquoi est-ce que je me priverais ? J’ai encore tellement de choses à découvrir.
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