"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (Aksel & Eileen) be good, they say. 2979874845 (Aksel & Eileen) be good, they say. 1973890357
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Destiny Tynged
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() message posté Ven 21 Aoû 2015 - 15:49 par Destiny Tynged
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Aksel E. Moriarty & Eileen H. Callaway


Vous (Eileen) écoutez votre musique avec votre casque, tout en dansant dans la rue. Sans vous en rendre compte, vous perdez votre porte-feuille. Un inconnu (Aksel), a vu la scène et de bonne foi, décide de le ramasser pour vous le rendre. Il tente de vous interpeller, mais malheureusement lorsqu'il vous touche sur l'épaule pour que vous vous retourniez, votre premier réflexe est de le frapper. Résultat, son nez se met à saigner et vous craigniez de lui avoir cassé.

Il n'y a pas d'ordre défini dans ce RP. Ce RP est issu du système "Le RP est aveugle".


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() message posté Mer 26 Aoû 2015 - 23:04 par Invité
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 Adossée contre le tronc d’un vieux marronnier, je venais de passer l’après midi à bouquiner tout en écoutant de la musique. De temps en temps je me mettais à rêvasser et sans vraiment m’en rendre compte, j’avais finis par rendre une petite visite à Morphée qui, semble t’il, m’avait accueilli les bras ouverts. Il faut dire qu’avec les vacances le pub tournait à plein régime, les soirées s’enchainaient et les nuits étaient de plus en plus courtes ! Je n’ai jamais eut besoin de beaucoup dormir, mais même pour moi le rythme commençait à devenir éprouvant. La fatigue était de plus en plus présente, à tel point que j’avais finis par prendre une journée de repos. Et croyez moi, c’était un jour à marquer d’une croix blanche tellement c’était improbable ! Maman me sermonnait depuis des mois pour que je lève le pied mais c’était plus fort que moi, je ne pouvais pas m’arrêter cinq minutes sous peine de mourir d’ennui… Cette journée en était le parfait exemple ! Je ne pouvais pas rester chez moi à comater devant la télé, non, bien sur que non ! Il avait fallut que je me lève aux aurores pour attraper le premier ferry et ainsi profiter d’une petite virée sur la Tamise avant que les touristes ne débarquent. J’avais fait escale à Greenwich park car je mourais d’envie de visiter le célèbre Cutty Sark et bien sur parce que j’adorais vagabonder dans ce parc ! Il y avait tellement de choses à voir, tellement de recoins à explorer que je ne m’en lassais jamais ! J’avais donc finis par me retrouver dans ce petit coin tranquille, à l’ombre de cet arbre magnifique. Et la quiétude qui y régnait avait fait son œuvre. Du moins jusqu’à ce que la sonnerie de mon téléphone me réveille en sursaut. Il me fallut quelques instants pour reconnaitre le morceau que j’avais attribué à Matt, mon frère et quelques instants de plus pour me souvenir que je lui avais promis d’être de retour à temps pour le service du soir. Au même instant je réalisais à quel point j’étais à la bourre. J’en avais pour plus d’une heure et demie de transport et de toute évidence je raterais le début du service… Il allait me tuer ! En toute hâte, je fourrais mes affaires dans mon sac et me lançais dans une course effrénée pour atteindre la bouche de métro la plus proche. Je décrochais mon téléphone l’air de rien…

« Oui allo ?! Non j’ai pas oublié, j’suis en route là… Oui, j’me dépêche mais c’est le métro, il…il est en rade... Oui…C’est ça ! Mais si je te jure, c’est le gros bazar ! Hein ? Quoi ?! Si j’ai raté l’heure ? Non, pourquoi tu me dis ça ? … Oui, bon ok… Très bien, à plus tard ! »

Il m’était décidément impossible de mentir à Matt, il me connaissait par cœur et me voyait venir à des kilomètres à la ronde… C’était à force de toujours trainer ensemble, maintenant on ne pouvait plus rien se cacher ! Une fois de plus il m’avait percé à jour mais je m’en sortais plutôt pas mal car il m’avait trouvé un remplaçant pour ce soir. « Fait ce que tu veux mais ne mets pas les pieds ici » avait-il dit avant de raccrocher. Pfff, quelle idée ! Bien sur que j’allais faire « ce que je veux », je faisais toujours ce que je voulais, une vraie tête de mule !

En tout cas, je me retrouvais libre comme l’air ! Je n’avais plus aucun projet pour ce soir et cela ne me dérangeait guère. J’aimais me laisser vivre, profiter de la vie et des surprises qu’elle semait sur mon chemin. J’adorais improviser, ce devait être mon petit côté « aventurier ». Après avoir pris le soin de brancher mon casque et de lancer l’une de mes playlist, je me remis en route. J’étais d’humeur guillerette, la musique me transportait dans mon petit monde et comme à mon habitude j’esquissais quelques pas de danse quand soudain je sentis une main se resserrer sur mon épaule. Surprise, mon premier reflexe fut de me retourner et d’assener une superbe droite à mon assaillant, qui d’ailleurs n’en était pas vraiment un… Nul doute qu’en cas de réelle attaque j’aurais fait fuir mon agresseur mais là, face au visage décomposé et sanguinolent du garçon, je ressemblais plus à une psychopathe paranoïaque. Ebahie par ce que je venais de faire, je restais là, immobile, à le fixer bêtement pendant quelques secondes. Mes neurones finirent par se reconnecter et je pris pleinement conscience de ce que je venais de faire. J’avais réagit au quart de tour, sans vraiment trop savoir pourquoi. Maman avait surement raison et peut être que le manque de sommeil me rendait un chouilla à fleur de peau…

« Merde ! Je suis vraiment désolée » Dis-je, toujours abasourdie et, oui on peut le dire, l’air franchement bêta. Fouillant dans mon sac, j’en sorti un paquet de mouchoirs que je tendis au jeune homme. « Je ne comprends pas… J’ai été surprise et c’est parti tout seul »  Je me sentais tellement stupide et embarrassée, je ne savais pas quoi ajouter.


✻✻✻
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() message posté Sam 5 Sep 2015 - 11:46 par Invité
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No matter what we breed, we still are made of greed. This is my kingdom come, this is my kingdom come. When you feel my heat, look into my eyes, it’s where my demons hide. ✻✻✻ Il n’était toujours pas retourné à Greenwich. Cette réalisation le frappa brusquement alors qu’il était en train de renverser son plateau McDonald dans la poubelle prévue à cet effet. Il ne savait pas pourquoi il pensait à cela maintenant, mais il ne pouvait plus se sortir ce fait de la tête à présent. Greenwich, c’était l’un des rares endroits où il avait passé de bons moments avec sa mère. Il se rappelait parfaitement de l’occasion. Il avait dix ans, et peu après avoir mangé, dans les alentours de 13h, elle était entré dans sa chambre et lui avait demandé de se préparer, car ils partaient dans dix minutes. Aksel avait tenté de savoir où, mais elle ne lui avait rien dit, se contentant de lui répéter un peu plus durement de se préparer et elle était repartie. Pile à l’heure, Aksel était descendu et l’avait attendu dans l’entrée, son cerveau d’enfant tentant de trouver où est-ce que sa mère l’emmenait. Elle n’était définitivement pas du genre à lui faire des surprises, et il ne comprenait pas pourquoi cela changeait maintenant. Est-ce qu’elle lui faisait une mauvaise blague ? Est-ce qu’elle comptait le faire attendre ici pendant des heures, ou alors l’emmener dans un endroit horrible et le forcer à y rester, ou tout simplement faire le pâté de maison en voiture avant de rire de l’espoir qu’elle avait créé et qu’il avait été assez naïf pour croire ? Il ne savait pas, et ne pouvait s’empêcher d’imaginer tout un tas de choses amusantes qu’il rêvait de faire, en dépit de toutes les mauvaises choses qui risquaient de lui arriver. Sa mère le battait, elle ne lui faisait pas des surprises. Il était un mauvais petit garçon qui méritait son sort car il mettait toujours en colère sa mère ou lui faisait honte. Qu’avait-il fait de si bien pour mériter une surprise ? Il n’aurait pas su le deviner, évidemment. Alors il s’était contenté de suivre sa mère dans la voiture, et de ne rien dire jusqu’à ce qu’il soit arrivé à destination, gardant son excitation bien au fond de lui, de peur qu’elle ne s’énerve à nouveau et décide de rentrer. Quand ils étaient arrivés à Greenwich, la curiosité d’Aksel n’avait fait que grimper d’un cran, tout comme excitation. Ils n’avaient pas fait tout ce trajet simplement pour une mauvaise blague n’est-ce pas ? Sa mère n’allait pas se donner la peine de traverser la ville entière juste pour voir son visage se décomposer en comprenant qu’il s’était fait avoir ? Ce n’était tout simplement pas possible. Elle l’amenait réellement quelque part, il avait droit à une vraie surprise, même cela paraissait totalement incroyable. Puis ensuite ils s’étaient dirigés vers l’O2 Arena et Aksel avait vu les affiches, le monde, et finalement il avait compris. Elle l’emmenait voir un match de hockey sur glace. Un immense sourire avait fendu son visage et il s’était tourné vers sa mère, qui elle aussi lui avait souri. Son corps vibrait littéralement d’excitation, maintenant qu’il connaissait enfin sa destination. Il s’était récemment découvert une passion pour le hockey sur glace et rêvait d’en faire, mais s’il savait que cela ne serait jamais le cas. Peut-être que, plus grand, il serait plus costaud et que ses relations avec sa mère se seront amélioré et alors, il pourra prendre des cours. Mais pour le moment il se contentait de regarder les autres et là, là il allait voir des vrais joueurs professeurs, en étant dans une vraie salle de sport, assis sur des vraies tribunes.

Debout devant le bâtiment, Aksel eut un sourire nostalgique. Ce qu’il avait pu être heureux ce jour-là. Il s’était amusé comme un fou, criant et vibrant en même temps que les joueurs et le reste de la foule. Son équipe favorite avait malheureusement perdue, mais cela n’avait pas été bien important à ses yeux. Il avait enfin eu l’impression d’avoir une enfance normale, de s’amuser comme un petit garçon devait le faire et c’était le plu merveilleux des sentiments. Bien entendu, dès le lendemain, les choses étaient revenues à la normale, et jamais Aksel n’avait su pourquoi sa mère, ce jour-là, c’était comporté ainsi. Cela resterait un mystère à jamais, mais également l’un de ses plus beaux souvenirs d’enfance.

Profitant de se trouver dans cette partie de la ville qu’il n’avait pas visité depuis un moment, il se décida de vagabonder un peu, ne travaillant que dans trois heures. Il avait largement le temps de rentrer, alors autant redécouvrir Greenwich de ses yeux d’adulte. Les mains dans les poches, il marchait tranquillement dans les rues, évitant avec aisance les passants. Vivre à Londres, puis à New-York, l’avait rendu expert dans cette discipline. Il eut un petit sourire en remarquant une jeune femme dansé légèrement, certainement au rythme de la musique s’échappant de ses écouteurs. Il eut une petite exclamation de surprise en voyant que son portefeuille venait de s’échouer sur le sol et il le rattrapa habilement. Naturellement, il posa sa main sur l’épaule de l’étourdie pour lui rendre son bien, mais elle se retourna subitement et avant qu’Aksel ne comprenne réellement ce qui était en train de se passer, son poing s’écrasa contre son nez. La douleur fut fulgurante, malgré toutes les années d’entraînement qu’il avait pu avoir. Il lâcha le portefeuille et porta une main à son visage, tandis que l’autre se plaquait sur sa poitrine. Il sentait déjà son cœur s’affoler, et il n’osait pas regarder sa main, sentant que voir le sang allait lui déclencher une crise de panique. Lui qui ne supportait plus de voir toute sorte de violence sous peine de paniquer violemment, voilà qu’il se faisait frapper à nouveau. Des souvenirs plus désagréables les uns que les autres envahirent son esprit, lui faisant perdre pied avec la réalité. Il lança un regard effrayé à la jeune femme, mais ce n’était pas vraiment elle qu’il regardait. Le visage de sa mère se superposait au sien et les battements de son cœur s’affolèrent un peu plus. « S’il te plait… s’il te plait arrête… ne recommence pas… s’il te plait, je n’ai rien fait… » Les larmes lui montèrent aux yeux et il recula légèrement, pas vraiment à l’aise sur ses pieds et la peur au ventre.



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() message posté Dim 13 Sep 2015 - 22:50 par Invité
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 Soyons clair, la violence ça n’a jamais été ma tasse de thé. Aujourd’hui plus que tout, je trouvais ça vraiment stupide et lâche. Bien sur il m’était arrivé –et il m’arrivait toujours- de me chamailler avec mes frères. Il était rare que les bagarres dégénèrent mais lorsque c’était le cas, les parents nous gratifiaient d’un sacré sermon qui nous calmait pour un moment. J’entendais encore notre père nous répéter à quel point la violence était « l’arme des faibles et des imbéciles ». « Les enfants, apprenez plutôt à manier les mots. Il n’est pas aisé de bien savoir parler mais c’est très important » ajoutait-il. Il était rarement en colère contre nous mais ne nous cachait pas sa déception ce qui suffisait, en plus de nos quelques bleus et égratignures, à nous faire sentir misérables…
Matt avait finit par exceller dans ce domaine. Tourner les gens en ridicule (lorsque c’était mérité) était devenu l’une de ses activités favorites, ce qui, inéluctablement, le ramenait vite à la violence puisqu’en général on n’aime pas trop être pris pour un con, surtout quand on est un gros bêta plein de muscles… Heureusement pour lui, mon très cher frère savait tout aussi bien jouer des poings quand c’était nécessaire.

C’est à mon arrivée au collège qu’il s’était mis à m’apprendre à me battre. Il m’arrivait de rentrer seule des cours et pour lui il était important que je sache me défendre en cas de besoin. Au fil du temps on avait continué, intégrant Aron à nos petits jeux. J’avais beau être la seule fille, la petite princesse de mes parents, Matt et Aron ne me ménageaient pas et me traitaient comme leur égal. Des coups j’en avais reçu, mais au fil du temps j’avais aussi appris à en distribuer. Par ce biais, j’avais gagné en confiance et en assurance. Mais je ne m’étais pas pour autant mise à jouer les troubles fêtes ou à me bagarrer pour tout et n’importe quoi. Bien au contraire, j’étais plus du genre « peace & love » et préférait opter pour d’autres voies que celle de la violence. D’ailleurs, j’étais loin d’être mauvaise pour résoudre les conflits. C’était grâce à cette assurance et surtout à cette capacité à garder mon calme en toute circonstance, saupoudré d’une petite pointe d’humour, que j’arrivais à apaiser les tensions....

Bien sur, ça c’était lorsque j’avais le choix ! Car parfois il arrive aussi que l’on ne contrôle pas tout et, sans comprendre comment ou pourquoi, on se retrouve à dire ou à faire des choses que l’on n’a pas voulu. C’est ce qu’il se passe lorsque l’on perd le contrôle à cause d’un surplus d’émotion, trop d’énervement, de peur, de colère, ou même de joie parfois ! Dans mon cas c’était tout simplement la surprise qui, un court instant, m’avait fait me sentir vulnérable. Mon cerveau s’était alors chargé de me balancer une bonne décharge d’adrénaline pour me donner la force de « survivre ». Sans avoir le temps de réaliser ou de maitriser quoique ce soit les muscles de mon corps s’étaient contractés et mon poing s’était écrasé contre le nez de cet inconnu. Il me semblait l’avoir entendu craquer, mais je n’étais pas vraiment sur…tout était si…flou... Rapidement, les effets de l’hormone s’estompèrent, me laissant peu à peu reprendre conscience et réaliser ce qui venait d’arriver. Ma main, mais surtout la douleur qui commençait à l’envahir, était une bonne piqure de rappel… De son côté, le nez du garçon saignait abondement.

Je me sentais terriblement honteuse mais je n’étais pas au bout de mes peines et j’allais me sentir encore bien plus mal… Confuse, je m’avançais pour lui proposer des mouchoirs et voir l’étendu des dégâts lorsqu’il eut un mouvement de recul. L’air complètement tétanisé, il leva sa main devant lui comme pour se protéger de nouveaux coups à venir. D’une voix tremblotante il me supplia d’arrêter : « S’il te plait… s’il te plait arrête… ne recommence pas… s’il te plait, je n’ai rien fait… » Sa plainte me déchira le cœur tandis que je le regardais, figée d’effroi. Je n’osais imaginer ce qu’il avait enduré pour réagir ainsi. La vie n’avait certainement pas été très tendre avec lui.
Mais qu’avais-je fais ?!! Je me sentais complètement désemparée.  Je mourais d’envie de l’aider mais je ne voulais pas l’effrayer encore plus. J’avais fait assez de mal comme ça…
Je pris une grande inspiration et commença à m’adresser à lui d’une voix douce et posée. J’avais pris soin de rester à distance pour le laisser respirer et lui accorder le temps de reprendre ses esprits.


« Ecoutes moi… C’est finit, tout va bien d’accord. C’était un accident… Regardes moi, je ne te veux aucun mal. Je ne recommencerais pas, je te le jure. Ça va aller. C’est bon, tout va bien... »
 

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() message posté Mar 22 Sep 2015 - 21:47 par Invité
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No matter what we breed, we still are made of greed. This is my kingdom come, this is my kingdom come. When you feel my heat, look into my eyes, it’s where my demons hide. ✻✻✻ Aksel ne se considérait pas comme quelqu’un de traumatisé. En réalité, on lui avait appris à ne plus se considérer ainsi, car apparemment, cela n’aidait pas à accepter son passé. Considérer que ses expériences antérieures influençaient sa vie actuelle ne pouvait que faire stagner le processus de guérison, alors Aksel avait dû apprendre à faire dans la demi-mesure. Oui, la maltraitance de sa mère envers lui avait des séquelles sur son présent, et en aurait sur son avenir. Ce n’était cependant pas pour autant qu’il fallait considérer que tout était fichu et qu’il n’allait plus jamais être capable d’avoir une vie normale. Non. D’ailleurs, c’était la pensée de parvenir à se détacher d’elle, à sortir ses ailes et s’envoler tel un papillon quittant sa chrysalide, qui lui avait permis de survivre toutes ces années, et de se forcer à avancer. Il n’oubliait bien entendu pas ses amis et les quelques rares proches au courant de sa situation l’ayant soutenu, mais il était bel et bien conscient que s’il ne s’était pas fixé cet objectif, il n’aurait sans aucun doute pas tenu. Sage lui disait toujours qu’elle admirait sa force de caractère, sa volonté de vivre, mais Aksel ne comprenait pas vraiment pourquoi, dans la mesure où il ne considérait pas cela comme quelque chose d’extraordinaire. Elle aussi, elle était parvenue à s’en sortir. Ce n’était pas une qualité ou quoi que ce soit, c’était simplement de l’instinct de survie, de la conservation. En se fixant un but, il se forçait à avancer, à voir l’avenir comme quelque chose de lumineux, lui donnant ainsi envie de s’extirper de son univers de nuages sombres et pesants. Il avait réussi, même si cela lui avait paru impossible à certains moments. Ce n’était cependant pas pour autant qu’il était capable de mettre tous ses souvenirs et les séquelles allant avec à la poubelle, et de simplement continuer sa vie comme si de rien était. Il voulait vivre, mais il voulait vivre mieux, sans être sans cesse hanter par les fantômes de son passé. Malheureusement pour lui, cela n’était pas encore possible pour le moment. Certes, il était parvenu à surmonter un bon nombre de choses. Par exemple, ses crises d’idées noires s’espaçaient, et il était plus facile pour son entourage de l’en sortir. Mais certaines choses restaient, tel que sa phobie viscérale de n’importe quelle forme de violence. Il ne supportait tout simplement plus cela. Un simple match de boxe à la télé faisait augmenter son rythme cardiaque et il changeait précipitamment de chaîne. Il ne pouvait tout simplement plus supporter cela. N’importe qui aurait imputé cela à un traumatisme résultant de son enfance, mais Aksel à nouveau, avait appris à voir cela différemment. Ce n’était pas un traumatisme, c’était de l’instinct de survie, encore et toujours. La violence lui avait tellement fait de mal, l’avait blessé tellement profondément, que son propre cerveau avait fini par assimiler cela à un danger imminent, lui provoquant ainsi de telles réactions qu’il allait forcément faire tout son possible pour échapper à cela. Dans un sens, ce n’était pas si grave que cela, de toute manière Aksel n’était pas du genre à chercher la bagarre. Mais parfois, cela pouvait être sacrément handicapant.

Par ailleurs, il fallait manquer de chance pour attirer l’attention de la seule fille suffisamment parano pour coller son poing dans la figure du premier venu. Aksel ne s’en rendit cependant pas compte immédiatement, car brusquement, il était de retour dans le salon de son enfance, la main de sa mère levée haut, prête à frapper à nouveau et Aksel ne pouvait faire que pleurer et supplier, se recroquevillant sur lui-même pour tenter de disparaître, son cœur battant si fort dans sa poitrine qu’il lui en faisait mal. La jeune femme parla, tentant maladroitement de le rassurer, et il fallut un moment à Aksel pour enregistrer ses mots, et parvenir à la différencier de sa mère. Il jeta un coup d’œil effrayé à son visage, et le soulagement fut intense lorsque, à travers ses larmes, il perçu l’expression inquiète de l’inconnue. Une inconnue avec des réflexes fâcheux, et non pas sa mère le punissant une énième fois. Se sentant subitement honteux et la douleur dans son nez refaisant surface, il prit maladroitement le mouchoir des mains de la demoiselle et le porta à son visage, hésitant à la regarder dans les yeux. Ses joues s’assortirent bien vite à la couleur du liquide s’étalant sur le mouchoir blanc, et Aksel trépigna un peu gauchement sur place. « Je hum… je suis désolé. Je voulais juste te rendre ça, je voulais pas te faire peur… » Tout en parlant, il se baissa pour ramasser le portefeuille qu’il avait lâché, le tendant piteusement à la jeune femme. « Merci pour hum… le mouchoir. Je suis désolé d’avoir… réagi comme ça c’est juste que… que j’aime pas du tout la violence, c’est comme les araignées pour les filles c’est juste… c’est juste pas possible. » Il était nerveux, se sentant stupide, exposé et honteux, alors forcément il se mettait à déblatérer, ce qui le faisait se sentir un peu plus dans l’embarras.




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() message posté Sam 3 Oct 2015 - 10:36 par Invité
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Une lueur dans le regard du garçon me fit comprendre qu’il était revenu à lui-même. La terreur avait quitté son visage mais je le sentais toujours hésitant à me regarder. Ça ne me dérangeait pas vraiment. De mon côté j’étais toujours super gênée et je me demandais comment il était possible de rattraper une telle boulette. Même si j’essayais de lui sourire, il me semblait plus facile de fuir son regard.

 « Je hum… je suis désolé. Je voulais juste te rendre ça, je voulais pas te faire peur… »  Dit-il en me tendant mon portefeuille. Je ne compris pas tout de suite ce qu’il pouvait faire là. Mais dans la précipitation j’avais dû le glisser hâtivement dans ma poche plutôt qu’à sa place, en sécurité dans mon sac. Heureusement qu’Aksel avait été là et qu’il était bien attentionné. Autrement je me serais aperçue de ma perte qu’une fois arrivée à la station de métro et il aurait été trop tard pour retrouver quoi que ce soit. Mon étonnement laissa vite place à un profond sentiment de gratitude envers le jeune homme. Perdre mon portefeuille aurait signifié perdre mes papiers, ma carte bancaire, ma carte de métro et tellement d’autres choses. Il venait donc de m’épargner une belle galère pour tout déclarer perdu et faire refaire ! Et forcément, je me sentais encore plus idiote de l’avoir frappé !

Bien sur, je lui avais tendu un mouchoir pour qu’il puisse stopper le saignement et le reste du paquet y passerait surement vu l’étendu des dégâts. Il avait finit par l’accepter, timidement. Il m’en faudrait plus pour être pardonnée mais c’était déjà un premier pas. « Merci pour hum… le mouchoir. Je suis désolé d’avoir… réagi comme ça c’est juste que… que j’aime pas du tout la violence, c’est comme les araignées pour les filles c’est juste… c’est juste pas possible. »  Il était encore mal à l’aise mais ce qui me choquait le plus c’est qu’il continuait à se sentir fautif et à s’excuser alors qu’il n’avait fait qu’agir pour mon bien.

« Mais non enfin ! C’est moi qui suis désolée. Tu voulais seulement me rendre mon portefeuille et je t’en remercie, y’en a plus d’un qui l’auraient gardé pour eux ! Je te suis vraiment reconnaissante et je m’excuse d’avoir réagit comme ça. Vraiment ! C’est pas dans mes habitudes, je ne sais pas pourquoi j’ai fais ça… Je m’en veux et j’aimerais me faire pardonner ! » Je me mis à regarder autour de nous, espérant trouver de quoi étoffer mes excuses. « Il me semble me souvenir d’un kiosk un peu plus loin, je peux peut être t’offrir quelque chose à boire ou à manger…une glace ? » J’espérais qu’il dise oui, mais pour mettre toute les chances de mon côté je lui sorti ma fameuse moue qui consistait en un beau sourire charmeur et au regard suppliant digne du chat potté, il était obligé de craquer !

« Avant on devrait sans doute s’occuper de ce nez… Ça à l’air de moins saigner, tient prends un autre mouchoir pour voir. » Je lui tendis un nouveau mouchoir pour remplacer l’ancien qui était déjà bien imbibé. J’espérais que ça aille mieux et surtout de ne pas lui avoir cassé ! « Tu as encore mal ? » Dis-je en serrant les dents. « On devrait peut-être passer au point d’eau juste là pour te rincer un peu. » Il avait les mains pleines de sang ce qui ne devait pas être très agréable et il risquait de s’en mettre partout.

« Au fait, je m’appelle Eileen. »



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() message posté Dim 11 Oct 2015 - 17:14 par Invité
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No matter what we breed, we still are made of greed. This is my kingdom come, this is my kingdom come. When you feel my heat, look into my eyes, it’s where my demons hide. ✻✻✻ Ce n’était définitivement pas le déroulement de la journée que c’était imaginé Aksel. En fait, s’il n’avait pas brusquement pensé à sa mère ce midi, il ne serait jamais venu jusqu’ici. S’il n’était pas venu ici, il n’aurait jamais tenté de rendre son portefeuille à cette demoiselle et donc, il ne se serait jamais fait frappé. Alors, par extension, il s’était encore fait frappé à cause de sa mère. C’était certes un peu tiré par les cheveux, mais dans le fond, tout revenait au même, non ? Elle avait fait de sa vie un enfer, et il n’était toujours visiblement pas capable de vivre tranquillement sans elle, même après six ans d’absence totale. Il ne s’était jamais entièrement remis de son enfance traumatisante, commençant à peine à mettre de façon très rare un t-shirt à manches courtes par exemple, tout simplement car ses bras étaient couverts de cicatrices et qu’il en avait honte et se trouvait laid. De retour à Londres, la présence fantomatique de sa part pesait un peu plus sur lui, malgré tous ses efforts pour l’ignorer. À cet instant, il avait simplement envie de tout envoyer balader, pour ne plus avoir à supporter cette parodie de vie. Ce n’était pas son genre de parler ainsi, évidemment, et ses pensées n’allaient pas tarder à changer, sa volonté de vivre naturelle reprenant le dessus, mais comme toujours, à cause d’elle, il doutait.

Sauf qu’elle n’était pas là. En face de lui se trouvait une jeune femme brune visiblement inquiète pour lui, et il se sentait absolument ridicule. Il avait réagi comme un enfant, et la honte le faisait bégayer, le rendant un peu plus pitoyable. Ses pensées avaient du mal à reprendre un déroulement normal alors que son embryon de crise de panique était étouffé dans l’œuf. Il n’était pas en danger. Elle n’allait pas le frapper à nouveau, de toute manière. Ce n’était pas sa mère, simplement une étrangère avec des réflexes très malheureux. Évidemment cela avait fallu que cela tombe sur lui, mais quand on était malchanceux, on était malchanceux. Les mauvaises choses n’étaient pas censées arriver qu’aux mauvaises personnes, et non pas à celles souhaitant faire une bonne action ?

Il fit de son mieux pour éponger le saignement de son nez, alors que la douleur refluait quelque peu. Les vieux réflexes reprirent le dessus et tel un pro, il savait exactement les zones à éviter pour ne pas se blesser encore plus. À première vue, elle ne lui avait rien cassé. Il était suffisamment habitué aux nez cassés pour savoir le ressentir et donner un verdict sans la moindre hésitation. C’était déjà un soulagement, car il s’imaginait très mal aller à l’hôpital maintenant. Il avait toujours détesté les hôpitaux, et cela ne risquait pas de changer de sitôt. Un tel lieu avait toujours été un synonyme de stress constant pour lui. Les rares fois où il s’y était rendu, il avait toujours mentir encore et encore pour cacher les agissements de sa mère. Désormais, cet endroit si blanc était sa hantise, uniquement synonyme de mauvais souvenirs et d’une époque bien trop douloureuse.

Il eut un léger sourire en voyant la jeune femme tenter de se rattraper suite à son geste, et son premier réflexe fut de refuser son offre, ne voulant pas l’importuné plus que cela, mais cela semblait évident qu’elle était du genre persévérante et il n’avait pas du tout envie de faire un débat argumenté maintenant. Alors même si cela le gênait quelque peu – car dans le fond c’était lui en qui avait fait tout un plat n’est-ce pas – il hocha timidement la tête. « Merci… c’est gentil. » Oui il se sentait vraiment stupide en cet instant, et il ne savait pas vraiment si c’était possible de se sentir autrement vu sa position, à accepter une glace de la part d’une inconnue lui ayant presque cassé le nez, avec un mouchoir rouge imbibé de sang plaqué sur le visage. Vraiment une situation parfaite.

Il accepta le reste des mouchoirs avec plaisir et remplaça l’autre, le regardant devenir rouge avec un petit air désespéré. Le nez, ça saignait toujours beaucoup et même si Aksel, le savait bien, ça restait impressionnant pour lui. Heureusement qu’il n’avait pas la phobie du sang, car sinon, il n’aurait pas fait long feu. « Hum ouais, de l’eau ce serait bien. » Il se sentait tout poisseux de sang, et il la suivit avec ravissement jusqu’à la petite source d’eau qu’elle avait repéré. « Je m’appelle Aksel. » Il lui sourit, avant de se pencher pour se rincer les mains, ainsi que son visage, de façon plus délicate. « Et donc hum… frapper les gens c’est ta façon de te faire des amis ou… ? »



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