"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici L'appelle de la faim ♦ ♦ Eileen&Romeo 2979874845 L'appelle de la faim ♦ ♦ Eileen&Romeo 1973890357
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L'appelle de la faim ♦ ♦ Eileen&Romeo

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() message posté Mer 29 Avr 2015 - 16:03 par Invité
L'APPELLE DE LA FAIM
EILEEN & ROMEO

HUNGRY ✻✻✻Roméo avait vagabondé une bonne partie de l’après midi dans l’ombre, il c’était permis une petite sieste sur le toit d’un immeuble, il avait dessiné, il avait été jusqu’à Piccadilly Circus car il adorait cette place. Il était réveillé d’une excellente humeur et avait besoin de se dégourdir les jambes à droite et à gauche. Cependant son plus gros souci sur les deux derniers jours était sa faim. Il n’aimait pas beaucoup volé des portefeuilles à droite et à gauche pour se faire un peu d’argent. Si la police lui tombait dessus il était foutu, il se faisait déjà assez remarquer comme ça. Il fallait bien qu’il saute de son perchoir un jour, très optimiste, il trouverait sûrement une solution d’ici là. Roméo se disait qu’il pourrait trainer sur les vieux docks il pourrait trouver un boulot de déchargement sur une ou deux nuits et il pourrait remplir ses poches pour au moins deux semaines de nourriture. La nuit c’était emparé de la ville lorsque de nouveau il retrouva le sol. Le jeune garçon était doté d’un sens brillant de l’orientation, il se repérait parfaitement dans la ville, et lorsqu’il était perdu, il suffisait de monter sur les hauteurs pour retrouver sa situation. Il avançait sur Camdem, il avait une démarche assurée très féline. Non une démarche efféminé mais il était plutôt la transposition d’un chat, qui gambadait dans l’herbe. Avec aisance il évitait un peu tout le monde, souriant à droite à gauche aux personnes qui lui paraissaient sympathique. D’un coup d’œil il fixa sa vieille montre Mickey qu’il avait depuis tout petit et dont il était attaché, il se faisait tard, les pubs commençaient à fermer. Il n’allait plus avoir grand-chose d’ouvert, avec un peu de chance, ils allaient jeter pas mal de restes. Il se voyait mal faire les poubelles, il trouvait ça grotesque. Jamais il ne tomberait aussi bas. Son sac ballotait sur une de ses épaules au rythme de ses pas.

Une agréable odeur de nourriture lui parvenait, chatouillant ses narines et narguant sa faim. Il se mit à la suivre, pistant son origine. C’est à ce moment qu’il arriva devant un pub qui était aussi en plein remballage, pas possible, ça ne pouvait pas être ici, les rances de bière gâchaient tout. Ses yeux hétérochromes se posèrent sur une micro brasserie à coté, c’était donc cet endroit, il escalada un petit muret, pour tomber dans l’arrière cours. Le panini, le burger et les sandwichs, son estomac se contracta. Chaque arôme des sauces lui venaient, de crudités, de charcuterie, de viandes et d’épices. Ca devenait un supplice. C’était douloureux. Lui qui pouvait avaler une quantité incroyable de nourriture, comment avait-il aussi mal gérer ses stocks de provisions. Il était totalement hypnotisé à mesure que cette odeur le hantait. Il recula de quelques pas lorsqu’il entendit du bruit, son premier réflexe fut de sauter accroupis sur son muret, quelqu’un venait à l’arrière de la brasserie. De nouveau sur un perchoir pour observer qui venait. Une jeune femme, il la fixa des yeux. Le doré de ses pupilles ressortaient un peu plus ce soir avec les quelques rayons de lune effaçant l’émeraude de ses prunelles. En cet instant on pouvait le comparer à un animal sauvage. Il avait une main de posé sur le rebord du mur, prêt à fuir si par mégarde elle le repérait.

Quelque part n’avait-il pas été toujours cela ? Depuis des années, son indépendance et sa débrouillardise développait en lui cet instinct grégaire faisant de lui un marginal de cette société. Roméo s’en moquait car sa vie lui plaisait. Sans faire exprès il éternua, un minuscule son s’évaporant dans la fraicheur de la nuit londonienne. Son cœur se mit à battre, même si le fumet provenant de cette boutique était fortement agréable, il n’avait pas espoir d’y manger pour autant. L’acrobate devait avoir à peine quelques centimes en poche…


✻✻✻
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() message posté Ven 1 Mai 2015 - 0:04 par Invité
Comme toujours, Eileen ne s’était pas arrêtée de la journée, courant partout et trouvant toujours une nouvelle urgence à résoudre. Pour bien commencer la journée elle s’était attelée à la comptabilité du pub. Ce n’était pas une mince affaire et Matt ne lui avait pas facilité la tâche en échappant la pile entière de reçus. Il avait donc fallu tout ramasser et tout retrier avant d’attaquer les choses sérieuses. En regardant bien, ces bêtises lui avaient fait perdre prêt d’une heure... Heureusement pour Matt, sa sœur était très patiente et tolérante. Elle s’était donc contentée d’une tape sur l’épaule et de le couvrir, pour le reste de la journée, de surnoms moqueurs évoquant sa maladresse. Il était rare de voir Eileen s’énerver, surtout pour ce genre de futilités. Après quelques heures à déchiffrer les pates de mouches de son frère, la jeune femme enchaina avec la cuisine et le service du midi. Il n’y avait pas grand monde mais il restait quelques plats à préparer en prévision de la soirée ce qui l’occupa sérieusement. Puis, alors qu’elle s’était décidée à casser la croute, elle avait reçu un appel de Tom, complètement paniqué. Le technicien de la brasserie s’occupait de la mise en bouteille lorsqu’une partie de la production située dans la dernière cuve s’était mise à se répandre sur le sol. Du moins, c’est ce qu’elle avait cru comprendre car l’homme parlait à toute vitesse et semblait complètement débordé. Ni une, ni deux, Eileen avait tout lâché et s’était précipitée dans le hangar où elle trouva Tom qui déambulait dans tous les sens, lâchant des injures par-ci par-là. A lui seul il dédramatisait toute la situation et la jeune femme n’avait pu s’empêcher de pouffer de rire en le voyant s’agiter de la sorte. Bien sur il fallait trouver la fuite de toute urgence car tout ce qui tombait par terre était de l’argent perdu. Elle s’était alors mise à inspecter la chaine calmement mais de manière efficace. Ses gestes précis et son habituel sang froid lui avaient permis d’identifier le problème en quelques minutes seulement. Il s’agissait d’un simple joint qui avait lâché et une fois changé tout était rentré dans l’ordre. Une heure plus tard l’opération pu reprendre son cours et Eileen, quand à elle, avait gagné le droit de nettoyer les dégâts…

La jeune femme avait finalement réussi à se dégager une petite heure avant d’attaquer la soirée karaoké organisée par son frère. Les soirées à thème attiraient beaucoup de monde. Elles leur demandaient énormément d’investissement mais la clientèle du Globe Inn se prenait toujours au jeu alors ça en valait la peine. Matt et Eileen n’avaient pas à se plaindre, ils avaient vraiment des clients en or et la jeune femme adorait partager tout ces moments avec ceux qu’elle considérait comme sa « très grande famille ». Comme ils l’espéraient, cette soirée avait été un véritable succès et même si elle n’avait pas eu une minute à elle, Eileen s’était vraiment bien amusée. Elle avait même pu pousser la chansonnette à quelques reprises, portée par les acclamations de son public adoré.

Mais une fois la soirée terminée et les derniers clients partis, il fallait ranger et nettoyer. C’était le plus difficile car lorsque l’adrénaline du rush retombait, la fatigue commençait à se faire sentir. C’était là qu’on commençait à avoir mal partout et à rêver de son lit. Mais avant toute chose, Eileen avait une faim de loup ! Elle se faufila dans la cuisine où elle fit un véritable raid, empilant sur un plateau toutes sortes de délices : des frites, de la pizza, des mini burgers, du fromage, … et parti s’installer dans le jardin mitoyen à la brasserie. Celui-ci était joliment fleuri et offrait un cadre très agréable, cosy et relaxant. Eileen adorait venir s’y détendre, surtout lorsque le pub était fermé et que le calme était revenu. Souvent quand le ciel le permettait, elle venait s’adosser à la terrasse et contemplait les étoiles pendant de longues minutes, comme envoutée. Elle ne savait pas pourquoi mais cela l’avait toujours attiré, surtout lorsque la lune scintillait. Ce soir encore, elle comptait s’adonner à ce rituel quel aimait tant. Epuisée, elle déposa son plateau sur une table basse et allait s’asseoir lorsqu’un bruit la fit sursauter. On aurait dit une sorte d’éternuement mais elle n’en était pas certaine. Eileen leva les yeux au ciel, persuadée qu’un client un peu trop saoul s’était encore endormi dans les parterres de fleurs. Elle n’était pas du genre à psychoter alors elle ne voyait pas d’autre solution. Elle plissa les yeux, essayant de localiser celui qui venait de briser le silence. Tout en avançant lentement dans le fond du jardin, elle lança d’une voix douce et déterminée : « hey ho, y’a quelqu’un par ici ? » Elle resta quelques instants sans bouger, guettant une possible réponse
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() message posté Ven 1 Mai 2015 - 17:35 par Invité
L'APPELLE DE LA FAIM
EILEEN & ROMEO

HUNGRY ✻✻✻Roméo savait que son éternuement avait perturbé le silence religieux de la terrasse. C’était très étrange, car aucun son de klaxon, de moteurs, de conversation ne parvenait jusque cet endroit. D’ailleurs il le trouvait très bien arrangé, les fleurs étaient dans toute leur splendeur avec ce printemps merveilleux qui venait de débuter. Trop tard, par ce bruit incongru il avait été repéré par cette jeune femme, il n’osait pas bouger de son muret, elle s’avança vers lui sans vraiment le voir, il lui suffisait de lever les yeux pour le trahir. Elle interrogea le calme, ses yeux s’agrandirent, devait-il sortir de son petit refuge précaire ? Le grondement de son ventre mit fin à cette tranquillité, décidément il avait faim. Le hey ho du début de la phrase, lui fit penser à la blanche neige, il ne pu s’empêcher à siffler cet air si familier. Appuyant sur le bout de ses pieds, utilisant ses cuisses pour faire levier, il sauta de son mur, non pour prendre la fuite mais pour rejoindre dans la cour la jeune femme. Comme il l’avait fait avec Amaoka, il se planta devant elle, atterrissant sur le sol avec une souplesse aguerrie. Le jeune homme garda une distance raisonnable, il se sentirait responsable, s’il provoquait un quelconque arrêt cardiaque. C’était un acrobate né, il avait ça dans les gênes, ce qui faisait de lui un irresponsable par nature, l’intrépidité dont il faisait preuve, lui faisait toujours repousser les limites, pensant qu’il était totalement intouchable. Son cerveau semblait analyser la bonne prise pour gravir un immeuble, un mur ou un arbre. Jamais il ne se posait la question de la façon dont il allait faire, il savait qu’il pouvait le faire. Lentement il se redressa, il scrutait la jeune femme, un délicat sourire dessiné sur ses lèvres. Elle n’avait pas l’air méchant, elle avait une allure très sympathique, même si avec ce genre d’introduction, il pouvait rapidement faire peur. Ce n’était pas son intention, il n’aimait pas effrayer le monde. Son sourire s’élargit, il posa les mains sur ses hanches, penchant la tête sur la gauche, ses ondulations blondes légèrement dorées suivirent. « Je ne suis pas quelqu’un, je suis Roméo ! » Ca lui semblait logique dans sa tête, une façon de se présenter avec un goût prononcé pour l’humour. Il se pencha humblement afin d’appuyer sa petite démonstration.

« C’était un très bel endroit, on dirait un minuscule coin de paradis dans Londres ! Bien que je crois que le Paradis est essentiellement composé de nuages….ça doit-être bizarre de vivre dans un nuage ! Je crois que j’aimerais….on pourrait contempler le monde avec une telle hauteur ! Ca doit-être si beau ! Je vais quand même attendre, le paradis c’est bien pour la retraite ! » Il se laissa une petite pause, tout en s’esclaffant, il était particulier, peut-être un peu dérangé. Devait-il aussi expliquer sa présence dans cet endroit qui semblait privé. Avec le temps il avait appris de laisser le temps aux autres de digérer ses paroles, il était un bavard, il pourrait parler sans s’arrêter. Il s’avança dans la lumière, la lune continuait de danser dans ses pupilles, le vert s’effaçait pour laisser place aux petites particules dorées qui couronnaient son iris. Mme la voyante dans le cirque lui disait souvent qu’il avait les yeux du plus beau félin du monde, plus proche du tigre que du chat. Bien que sa démarche agile et souple soit plus proche du chat. Le petit angelot, fixa avec appétit le plateau sur la table, il avait enfin trouvé l’origine de son bonheur. La nourriture ça se respecte, il fallait tout un protocole. « C’est donc ça qui sent si bon, je suis passé devant ta boutique, et c’est là que cette odeur m’est parvenue ! Tu es une sacrée chanceuse ! Dis tu veux partager ? » Roméo n’était pas un mendiant, ni un profiteur, il serait prêt à aider afin de payer son dû.

Il n’avait pas tellement laissé le temps à la jeune femme de réagir, il posa les mains sur ses hanches, il était prêt à utiliser son arme secrète, ce don qu’on lui avait donné de pouvoir attendrir en un battement de cils la moindre pierre, le moindre cœur de glace. Il se mit à chercher dans son sac en bandoulière parmi ses nombreux trésors, un moyen de la payer, sauf que les merveilles que contenaient sa besace usée n’avaient de valeur que selon son propre jugement, pour celui des autres c’était de la pacotille. Un jour il avait essayé d’acheter un sandwich avec une breloque en forme de serpent, elle était si belle, que pour lui elle était estimée à beaucoup de livres. Mais non, sa matière n’en faisait qu’une breloque de seconde zone, l’esprit fermé de ce vendeur ne l’avait pas touché, il n’était pas digne de l’avoir. « Je te fais toute la vaisselle que tu veux en échange ? » Ca c’était toujours bon à prendre, un coup de main.


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() message posté Jeu 14 Mai 2015 - 10:08 par Invité
N’ayant pas reçu de réponse Eileen s’était remise à avancer vers le fond du jardin quand soudain quelqu’un jaillit devant elle. Surprise par une telle entrée en matière, elle tressaillit et fit un bon en arrière. Quelqu’un d’autre aurait surement poussé un cri mais ce n’était pas son genre. Rien ne lui faisait peur, elle savait comment se défendre si elle en avait besoin et était même plutôt casse coup. Après une rapide évaluation de la situation qui lui pris une dizaine de secondes tout au plus, Eileen compris qu’elle n’avait rien à craindre. Le visage du garçon ne témoignait pas une once de méchanceté. Bien au contraire, son regard doux et le sourire qui s’y dessinait petit à petit mirent la jeune femme en confiance. Sentiment qui se confirma lorsqu’il brisa le silence pour se présenter. « Je ne suis pas quelqu’un, je suis Roméo ! » Cette intervention conjuguée à sa mise en scène amusa la jeune femme. C’était une drôle de façon de se présenter, un peu enfantine, mais elle trouva ça mignon.  A son tour, Eileen esquissa un sourire avant de se présenter. « Salut, moi c’est Eileen ! Enchantée… » Bien sur, elle se demandait ce qu’un parfait étranger pouvait bien faire dans son jardin mais le garçon ne lui laissa pas le temps d’en placer une.

« C’était un très bel endroit, on dirait un minuscule coin de paradis dans Londres ! Bien que je crois que le Paradis est essentiellement composé de nuages….ça doit-être bizarre de vivre dans un nuage ! Je crois que j’aimerais….on pourrait contempler le monde avec une telle hauteur ! Ca doit-être si beau ! Je vais quand même attendre, le paradis c’est bien pour la retraite ! »

Eileen resta immobile, fixant Roméo et écoutant ses paroles. Il semblait vivre dans un monde un peu à part et avoir une imagination très développée. Elle écarquilla les yeux, l’air amusée. En vivant à Camden, mais surtout en travaillant au bar, la jeune femme s’était habituée à côtoyer toute sorte d’énergumènes. Il y avait tout ces clients « ordinaires » qui se fondent dans la masse mais il y avait aussi quelques personnalités atypiques. Eileen trouvait ces gens beaucoup plus intéressants. Avec cette petite étincelle de folie, Roméo entrait assurément dans cette catégorie ce qui lui donna tout de suite l’envie de l’apprécier.
Elle ne croyait pas au paradis, ni à l’enfer d’ailleurs. Bien sur, elle s’était posée beaucoup de questions à la mort de son père. Il lui avait semblé agréable de penser qu’un autre monde pouvait exister et que son père pourrait y vivre heureux. Mais elle s’était vite remise à penser que cette jolie histoire n’était que duperie. Une fois mort, on était mort et voilà tout !

Elle s’apprêtait une fois de plus à demander à Roméo ce qu’il faisait là mais en le voyant fixer le plateau de nourriture avec envie elle compris qu’il était affamé. Du moins il en avait tout l’air. « C’est donc ça qui sent si bon, je suis passé devant ta boutique, et c’est là que cette odeur m’est parvenue ! Tu es une sacrée chanceuse ! Dis tu veux partager ? » De toute évidence l’odeur de nourriture l’avait attiré jusque là. La jeune femme connaissait sa chance d’avoir un toit sur la tête et de quoi manger tous les jours. Elle savait très bien que ce n’était pas le cas de tous et à quel point la vie pouvait être rude pour tous ces gens dehors. Elle n’était pas du genre à les ignorer et encore moins à les mépriser comme certains savent le faire. Bien au contraire, elle essayait aussi souvent que possible de les aider et ils n’étaient pas rare qu’elle offre ses restes aux mendiants du coin alors partager son repas avec Roméo était loin d’être un problème. En plus il avait l’air d’avoir de la conversation alors autant en profiter pour échanger un peu !
Eileen s’exclama spontanément : « Mais bien sur ! Vient t’asseoir, on a plein de restes ce soir. » avant de se tourner en direction de la table, invitant le garçon à la suivre. Pourtant le blondinet ne bougea pas. Il se mis a fouiller désespérément dans son sac mais ne sembla pas trouver ce qu’il convoitait. Il eut l’air déçu, voir gêné, pendant quelque secondes puis son expression changea du tout au tout et il ajouta : « Je te fais toute la vaisselle que tu veux en échange ? » Un large sourire illumina le visage d’Eileen. En plus d’être gentil et poli, ce garçon avait de la ressource !

« Ne t’en fais pas pour ça ! Viens manger et on verra ça plus tard. »  Elle l’attrapa par le bras et l’entraina jusqu’aux tables de jardin. Elle tira le plateau devant Roméo et ajouta : « Prends tout ce que tu veux, je vais me préparer un autre plateau. » Elle avait déjà fait quelques pas en direction de la porte quand elle fit volte-face.  « Je suis désolée, j’ai oublié de te demander ce que tu aimerais boire ? » Elle attendit la réponse du garçon avant de disparaitre dans la maisonnette.
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() message posté Sam 16 Mai 2015 - 13:13 par Invité
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EILEEN & ROMEO

HUNGRY ✻✻✻Roméo avait fait son entrée, tel un artiste qui faisait une introduction spectaculaire pour arriver sur scène. Bien entendu la jeune femme avait fait un petit bond en arrière ce qui n’avait rien d’étonnant, avec calme il se présenta et il eut le droit à son prénom en retour. « Très enchanté ! Tu es d’origine Irlandaise ? C’est un dérivé gaélique d’Hélène, la fille de Castor et Polux ! J’adore ! On va sûrement être copain, ça veut dire Eclat de Soleil ! » Pour beaucoup, Roméo est un simplet, pourtant à son regard il était vif, il avait énormément de cultures. C’était un garçon curieux, n’hésitant pas à aller creuser, à collecter les informations sans avoir de mal à les retenir. Bien entendu, du moment qu’il y avait la composante du soleil, il ne pouvait se retenir. Il fit son petit monologue sur le paradis, développant dans une réflexion qui pouvait extrapoler de la normalité humaine. C’était son caractère. Bien entendu, tout de suite l’objet de ses convoitises l’intéressa et il s’approcha de la nourriture sans gêne, il avait faim et son estomac avait repris le dessus sur son esprit. L’appétit devenait un moteur prépondérant lorsqu’il était si fort. Il n’aimait pas faire l’aumône, il n’aimait pas faire pitié. Bien qu’il restait une personne qui vivait dans la rue, c’était à sa manière. Il était vagabond pas SDF. C’était son choix de vie, il n’avait pas une apparence dégradée, bien que ses vêtements étaient usés, ils restaient propres. Roméo, avait un toit sur la tête, celui qu’il voulait et c’était bien ça qui lui plaisait. Ses repères étaient pour lui bien mieux que ses maisons froides bourrées d’électronique. Sur le moment il chercha de quoi payer la jeune femme, il n’aimait pas la gratuité demandée. Elle n’avait de sens que lorsque c’était vraiment offert, vu la sincérité qu’elle avait mit dans le ton de sa voix cela semblait vraiment être le cas. Sa toute nouvelle amie l’accompagna très chaleureusement jusqu’à cette table, les délices étaient dessus, des mets divins. Elle lui proposa de se joindre à elle, il alla s’assoir en tailleur sur la chaise, il ne fallait pas lui dire deux fois. L’invitation était importante à ses yeux. Bien qu’il aurait tout recouvert de chocolat, de chantilly car il avait des goûts bizarres, il n’avait aucune envie d’abuser de cette hospitalité.

« Du lait s'il te plais! » L’exclamation avait été soudaine, il ne buvait que cette boisson, ça serait par dédain s’il devait être obligé de boire de l’eau ou toute autre boisson. Il se mit à manger à sa faim, elle était entrée dans sa petite boutique à cet aspect vendeur, le jeune homme était totalement sous le charme des lieux. Il regardait partout, elle était désormais absente. Il mangea un peu, histoire de faire taire son ventre. Cependant pour le reste, il attendrait que son hôte revienne pour qu’il puisse partager ensemble le repas. Rester, sans bouger, sans manger, impossible dans son cas, attendre n’avait jamais fait partie de ses priorités. Ses yeux cherchaient, il voyait des cendriers un peu partout sur les tables, sûrement pour les fumeurs. L’angelot se mit à les rassembler, cinq en tout, il ne pu résister et se mit à jongler avec en attendant, il variait, le cercle devenait ample plus aisé pour un jongleur, et pour le restreindre et intégré un nouvel objet, il fallait avoir un mouvement plus rapide. Ses mains lançaient et recevaient. Bien entendu, il fallait une petite musique en même temps, il se mit à chanter, une chanson des Stereophonics qu’il avait entendu à la radio le matin même, « Have a nice day ». Il se mit à marcher, escalader les chaises, les tables, tout en continuant son petit numéro. Ce n’était pas tellement l’intention de se donner en spectacle, plutôt d’avoir les mains occupées, dans ce petit temps dérisoire. Il lui avait fallu ce laps de temps très court de quelques secondes pour qu’il ait l’ingéniosité de trouver une petite activité, qui reflétait les quelques réminiscences de talent qu’il avait acquis dans sa jeunesse au cirque.

Parfois il s’amusait à faire tomber un cendrier qu’il faisait rebondir sur son pied pour le relancer dans la course folle des autres. Roméo avait très rapidement compris qu’on pouvait jongler avec tout. Il termina son petit numéro, en renvoyant à chaque table un cendrier à son passage, jusqu’à terminer par la dernière table. Il posa ses mains sur ses hanches et rigola, tout en terminant sa petite chanson. La joie de vivre était sûrement la notion la plus prononcé chez ce jeune garçon.


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() message posté Ven 12 Juin 2015 - 7:29 par Invité

Alors qu'Eileen conduisait le jeune homme en direction de la maison celui-ci se lança dans une explication très détaillée des origines de son prénom. Elle le fixait d’un air amusée mais son regard en disait long sur son étonnement, Eileen n'était pas un prénom très courant et pourtant Roméo était d'une précision sans faille. Il était vraiment surprenant, ce qui le rendait de plus en plus intéressant.

 « A ma connaissance je n’ai pas d’ancêtres irlandais. » Dit-elle. La jeune femme avait vu le jour à Guildford, une petite ville au Sud de Londres. Le reste de sa famille y vivait également ou alors dans ses environs mais personne ne semblait venir de plus loin. « En fait, c’est mon père qui voulait ce prénom. Il répétait toujours que j’étais son soleil à lui. On avait ce petit truc entre nous… ». Eileen baissa les yeux et se figea un instant. Même si elle essayait de faire avec et d’aller de l’avant, évoquer le souvenir de son père disparu était toujours difficile. Pourtant elle tenta de se ressaisir aussitôt, espérant que Roméo n’ait rien relevé. Une fois au courant, les gens de son entourage changeaient complètement de comportement. Ils se confondaient en excuses, l’observaient avec leur regard d’agneau meurtris et leur air plein de compassion. C’était pire que tout et Eileen n’en pouvait plus, ils lui donnaient l’impression d’être faible, vulnérable, de suffoquer… Roméo n’était là que depuis quelques minutes mais il lui apparaissait comme une échappatoire, un grand bol d’air. Il ne la connaissait pas et quand elle plongeait son regard dans celui du garçon elle n’y voyait pas de pitié ou de malaise. Non ! Elle y voyait de la joie, de l’espoir, de l’espièglerie, de l’optimisme, … A vrai dire tout sauf de la compassion elle ne souhaitait pas que cela change !

Après s’être fait réchauffer un autre plateau de nourriture et avoir servi son verre de lait à Roméo, Eileen pris place en face de lui. Elle aussi était affamée et elle n’en pouvait plus de voir toute cette nourriture lui faire de l’œil. « Bon allez, bon app’ ! »  Dit-elle en souriant à Roméo avant d’attraper un de ces mini burgers et de mordre dedans à pleines dents. Cette première bouchée fut un régale et les suivantes encore plus. Eileen pouvait avoir un appétit d’ogre mais ça ne l’empêchait pas de savourer chacun de ces mets. C’était une vraie gourmande et heureusement pour elle elle se débrouillait plutôt bien en cuisine. Le silence s’installa pendant que nos deux compères calmaient leur estomac, preuve qu’ils appréciaient le festin. Petit à petit Eileen sentit la pression de la journée retomber. La bière qu’elle s’était servi l’aidait un peu à souffler et elle prit enfin le temps de regarder son invité.  Lui aussi semblait apprécier le repas et elle en fut soulager.

Maintenant que sa faim était calmée, elle avait envie de savoir d’où venait le garçon. Pour d’autres le sujet aurait pu être délicat à aborder mais Eileen n’était pas du genre à faire de chichi. C’était quelqu’un de direct, franc, et sur d’elle. Elle n’était pas irrespectueuse pour autant et même si elle pouvait parfois se montrer blessante ce n’était jamais dans ses intentions. Comme à son habitude elle entra donc directement dans le vif du sujet.

« Dis-moi Roméo, d’où viens-tu ? »
« Je t’ai vu jongler toute à l’heure quand je préparais à manger, c’est ce que tu fais ? Tu es artiste ? »

Tout en continuant à manger, Eileen le regardait, attendant une réponse.
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() message posté Sam 13 Juin 2015 - 11:40 par Invité
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EILEEN & ROMEO

HUNGRY ✻✻✻Roméo avait fait une analyse du prénom de la jeune femme, comme il avait l’habitude de le faire avec beaucoup. L’apprentissage de la voyante du cirque était resté ancré dans sa mémoire. Elle lui expliqua un peu la volonté de son paternel de la nommer ainsi, il trouva l’histoire magnifique et c’est avec des étincelles plein les yeux qu’il l’écouta. Les pupilles en amande de Roméo la fixèrent avec énormément d’intérêt. Le blondinet cru percevoir une tristesse impénétrable dans la voix de la jeune femme, il se figea un instant. Il n’insista pas, son but n’était pas d’évoquer des souvenirs de douleur à sa nouvelle amie. « En tout cas il a très bien fait, ce prénom te va comme un gant ! ». Dans les grandes croyances du jeune homme, le prénom était déterminant pour la personnalité d’une personne, chacun réagissant à son prénom différemment. En attendant qu’Eileen ne revienne, il fit quelques cabrioles exécutant ce qu’il savait faire de mieux, entre l’art de la jonglerie, il s’amusait de l’adresse que lui avait dotée la nature. Pourtant par moment, il pouvait se montrer d’une maladresse mystique, extérieur à ce qu’il était capable de faire. Lorsqu’elle revint, avec son propre plateau, il essaya de contenir sa faim, il n’en pouvait plus, il avait horreur d’avoir le ventre vite. La jeune femme lui souhaita bon appétit, il ne pu s’empêcher de faire de même. C’était le signal qu’il pouvait se remplir l’estomac et il ne se retint pas un seul instant. Roméo mangeait tel un petit animal, à la fois rapidement mais très proprement, avalant les bouchées, les savourant. Il se délectait de cette nourriture, assis en tailleur sur sa chaise, il souriait à chaque bouchée, son passe temps favoris était certainement sa gourmandise. L’aiguille du temps n’avait parcouru que de très courtes minutes, pourtant son plateau fut pratiquement vide. Qu’il ait faim ou non n’aurait rien changé à son attitude. Ca aurait été avec le même aplomb qu’il se serait goinfré, saisissant une serviette, il s’essuya la bouche, se caressant le ventre, content de ce repas digne d’un roi. Ce fut la jeune femme qui vint briser le silence, de sa voix, elle le questionna sur qui il était. Ce qui au fond il était incapable de répondre dans l’immédiat.

« Je ne sais pas, on m’a trouvé ! » C’était sûrement son plus grand mystère, Roméo n’avait jamais connu ses parents, ils n’avaient jamais dédaigné se manifester pour lui, il n’avait aucune rancune contre eux, ni de reproches. Jamais il n’oserait, ils avaient déjà obtenu son pardon depuis de nombreuses années. « J’ai grandi et été élevé dans un cirque qui m’a pris sous son aile alors que j’étais tout bébé ! C’était eux ma famille, j’ai adoré mon enfance, pour rien au monde je voudrais l’échanger avec quelqu’un ! Ensuite le cirque allait très mal financièrement, il y a fallu que tout le monde se quitte, j’étais majeur, j’avais le droit de prendre mon envole ! J’ai décidé de découvrir l’Angleterre…. » Il fit une petite pause, il prit un verre de boisson afin de se réhydrater la gorge. Roméo était effectivement un artiste de cirque, or désormais c’était difficile de retrouver une place, et même si c’est un nomade, il a su s’arrêter à Londres depuis maintenant plus d’un an, il n’avait plus envie de quitter cette ville sur laquelle il avait pris ses petites habitudes.

« Londres c’est une ville magnifique ! J’aime tout de Londres, je n’étais pas encore venu, le cirque s’arrêtais dans des villes alentours, jamais à l’intérieur ! Cette ville respire à la fois le futur et son passé, tout y est mêlé, les cultures, la vie à l’état pur ! »
Roméo était un grand bavard, qui pouvait délier sa langue pendant des heures durant. Il se mit à grignoter les restes de son plateau, à ce rythme là, le plateau allait devenir étincelant de propreté. Il changea de position sur sa chaise, il avait parfois du mal à rester en place plus d’une seconde. Il posa ses pieds sur l’assise, et son fessier sur le dossier, posant les coudes sur les genoux, il pouvait maintenir ainsi son équilibre sans aucune difficulté. Le menton posé sur les paumes, sa bouche continuait de s’activer, avec ferveur.

« J’ai beaucoup parlé de moi ! A ton tour, maintenant que tu sais tout de ma vie ! Et toi ? je sais juste que tu es une pure anglaise qui boit de la bière! » Roméo avait évoqué le principal, pour beaucoup son caractère particulier restait l’un de ses plus grands mystères. Il ne se cachait pas, l’angelot avait toujours imaginé que les secrets avaient le don de pourrir la vie, lui n’en avait pas tellement. « Ca t’appartiens tout ça ? Sûrement, vu comme ce petit coin est élégant ! » Jamais un homme n’aurait pensé aménager un espace avec ce goût délicat, avec cette classe qui ne pouvait être qu’une touche féminine.


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() message posté Sam 27 Juin 2015 - 22:50 par Invité
 
Eileen l’avait bien compris, Roméo était quelqu’un d’à part et il avait une façon bien à lui de communiquer. Ce côté enfantin, presque candide pouvait être mignon mais c’était également un peu déstabilisant. Ce fut encore le cas lorsqu’il lui dit avoir été trouvé alors qu’il était enfant. Il disait ça si naturellement, comme si c’était tout à fait normal. Mais ce ne l’était pas vraiment, du moins ce n’était pas insignifiant et elle écarquilla les yeux. En voyant son expression le garçon poursuivit, comme pour éclaircir la situation.

« J’ai grandi et été élevé dans un cirque qui m’a pris sous son aile alors que j’étais tout bébé ! C’était eux ma famille, j’ai adoré mon enfance, pour rien au monde je voudrais l’échanger avec quelqu’un ! Ensuite le cirque allait très mal financièrement, il y a fallu que tout le monde se quitte, j’étais majeur, j’avais le droit de prendre mon envole ! J’ai décidé de découvrir l’Angleterre…. »

 « Ho… Je voie «  Répondit-elle. «  Je suis désolée que tu aies dû te séparer d’eux. Ça n’a pas dû être facile. Tu as encore des nouvelles de tes amis ? » Ce devait être terrible de vivre ainsi sans attache, de vivre seul sans personne à qui parler. Eileen aimait être seule par moment mais c’était plutôt rare. Elle avait besoin d’être en contact avec les gens, d’être constamment entourée que ce soit d’amis ou d’inconnus du moment qu’elle lui était agréable.

Roméo repris : « Londres c’est une ville magnifique ! J’aime tout de Londres, je n’étais pas encore venu, le cirque s’arrêtais dans des villes alentours, jamais à l’intérieur ! Cette ville respire à la fois le futur et son passé, tout y est mêlé, les cultures, la vie à l’état pur ! »

Même si elle rêvait de voyager, Eileen n’avait jamais quitté l’Angleterre. Jusqu’à il y a quelques mois elle n’avait même jamais quitté sa campagne natale c’était pour dire ! Mais tout comme Roméo, elle était tombée sous le charme de Londres. Ce n’était pas gagné d’avance car elle n’était pas une grande citadine mais la capitale avait de quoi surprendre. Il y en avait pour tous les gouts et chacun pouvait y trouver le chez lui qui lui conviendrait.

Après avoir finit de manger, le garçon s’assit sur le dossier de sa chaise, démontrant son agilité. Eileen l’observait, toujours aussi fascinée et amusée par le jeune homme. Elle avait l’impression de s’entretenir avec un petit singe acrobate. Puis son débit de paroles commença à ralentir jusqu’à se stopper. Il rajouta juste : [g]« J’ai beaucoup parlé de moi ! A ton tour, maintenant que tu sais tout de ma vie ! Et toi ? je sais juste que tu es une pure anglaise qui boit de la bière! »[/g] Eileen se mit à rire.

 « Rho ! Je ne suis pas qu’une fille qui boit de la bière ! » Dit elle amusée.
« En fait je suis née et j’ai grandit à Guildford. C’est une petite ville, pas très loin de Londres un peu plus au Sud. Je suis sur que tu aimerais, c’est très joli et il y a pleins d’arbres pour jouer les acrobates ! » Dit elle en souriant au garçon.  « J’y avais une vie plutôt tranquille, rien d’extraordinaire à vrai dire. Je jonglais entre l’école, les amis et mes activités diverses et variées. Je voulais devenir vétérinaire, ce sont des études difficiles mais j’aimais vraiment ça. » En plus d’aimer ça, Eileen était vraiment douée pour ça mais elle avait dû faire un choix.

 « Et oui, tout ça m’appartient, enfin, c’est à moi et à mon grand frère. J’ai aussi un petit frère qui ne vit pas à Londres. C’était l’entreprise de notre père mais il a eut un accident et il ne s’en est pas tiré. On avait besoin d’argent alors j’ai arrêté mes études et j’ai déménagé ici pour travailler. Depuis on essaye de préserver son héritage. »

«  Ha ! Et j’ai aussi un chien, il s’appelle Dundee mais il doit être en train de faire la sieste. D’ailleurs tu as de la chance ! Il est très gentil mais aussi très protecteur alors je ne suis pas certaine qu’il aurait aimé te voir sortir des buissons comme ça !
Voilà, tu sais presque tout de moi ! »

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() message posté Dim 28 Juin 2015 - 22:38 par Invité
L'APPELLE DE LA FAIM
EILEEN & ROMEO

HUNGRY ✻✻✻Des nouvelles ? Roméo n’en avait jamais eut, il était vagabond, il n’avait pas de téléphone pour être joint, pas d’adresse mail, rien qui pourrait le relier avec ce monde, uniquement une carte d’identité. Roméo fronça les sourcils, pourquoi elle était malheureuse pour lui alors qu’il ne l’était pas. « La vie est faites d’étape, ce n’était pas évident, mais c’était ainsi ! C’était le meilleur choix, ils m’ont tellement apporté, je me souviendrais toujours de cette famille, il ne faut pas être désolé ! » Les chemins se croisent et se séparent, c’était le destin. A un moment il faut savoir prendre son envole, il sait qu’aujourd’hui sans eux, il ne serait pas le jeune homme débrouillard qu’il est, jamais il ne saura comment les remercier. Ils auraient très pu le laisser à son triste sort dans son couffin. « Je n’ai pas de nouvelles mais je sais qu’ils resteront dans mon cœur ! » Il les a aimé comme des parents, des frères et des sœurs. Il avait changé de position, ne pouvant s’empêcher de s’assoir sur le dossier de la chaise, il avait cette aisance naturelle. Il rigola à sa réflexion sur la bière, elle avait de l’humour et de l’esprit, il percevait qu’ils allaient bien s’entendre tous les deux. Tandis qu’il avait terminé de se délecter de ce repas, il la questionna à son tour, sur ce qu’était sa vie, ses origines. Posant les coudes sur les genoux et la tête sur les mains, il montra une attention toute particulière à son récit, ainsi elle n’avait pas eut le métier qu’elle désirait. Ainsi elle était le patron de cet établissement, il démontra une forme de compassion sans y insérer de la pitié. « Je suis certain que ton papa serait fier de ce que tu as fait de cet endroit ! Et tu t’occupes d’animaux en dehors de ton travail ? » Rien ne pouvait l’empêcher d’être dans des associations de protection animales ou encore faire du soin en bénévolat, tout dépendait l’origine de sa passion. « Moi un jour j’ai eut un singe, je l’ai appelé OUAH, c’est un petit singe capucin, c’était mon meilleur ami quand j'étais petit ! » Parfois il se disait qu’il aimerait avoir de nouveau un singe capucin, il était toujours sur son épaule, ils étaient inséparable. « Je suis certain que ton chien m’aurait adopté, il ne me fait pas peur ! Je suis certain que ce n’est pas un grand fauve à dompter…. » Combien de fois Roméo avait été dormir dans la cage des lions ou des tigres, les prenant pour des énormes peluches, il s’assoupissait entre leurs pattes sans aucune once de peur. On ne pouvait même pas comparer cela à de la bravoure.

Il se mit à réfléchir quelques secondes, il était bien entendu curieux de rencontrer le chien de cette jeune femme. « Tu as voulu l’appeler comme ça pour Crocodile Dundee ton chien ? Il est de quelle race ? » Oui, il avait certaine référence cinématographie un peu étrange. Même si sa culture se composait uniquement de dessins animés, il lui était arrivé d’avoir vu des films par des personnes du cirque et il connaissait celui-ci. Il était reconnaissant à Eileen de lui avoir offert ce repas, c’était un geste particulièrement altruiste dont il saura se souvenir, parfois on se préoccupe pas assez des autres.

Ce repas lui avait donné envie de faire une sieste ou d’aller courir pendant des heures sur les toits de Londres, il n’était pas encore bien décidé sur son activité. « Non je ne sais pas tout ! Tu es peut-être marié ? Tu as peut-être des enfants ? Je ne sais pas quelle chose la plus folle tu as faites dans ta vie ! » Il fallait aussi savoir l’arrêter, il possédait cette monstrueuse curiosité. Il sauta de sa chaise avec un petit Salto arrière, d’un geste de main rapide, il la fit se retourner pour se mettre à cheval dessus, il enroula ensuite ses bras autour du dossier. « Moi je n’ai jamais réfléchis à ce que je voulais faire plus grand ! Je pensais que ma vie continuerais dans le cirque, que j’allais confectionner des numéros ! Je ne sais pas si je pourrais faire un travail comme le tient ! Il m’arrive d’être serveur à certaines occasions, je ne suis pas fainéant mais ce n’est pas trop dur de se faire enfermer dans la routine ? Je ne pourrais pas, j’aurais trop l’impression que ma vie serait déliquescente ! » Il soupira, rien que de prononcer ce mot l’avait rendu légèrement taciturne, ce qui le fit rire, il adorait les mots compliqués, même s’il n’en comprenait pas toujours le sens ou qu’il ne l’utilisait pas dans le bon contexte, peu importe, c’était super beau à dire.


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() message posté Dim 5 Juil 2015 - 13:24 par Invité

Eileen s’étonna de voir comme Roméo avait accepté la situation et comme il se satisfaisait de vivre seul. Ne plus avoir de nouvelles de ses proches ne semblait pas non plus lui poser problème et c’était une chose qu’elle avait du mal à appréhender. Eileen était toujours au courant du moindre fait et geste de son entourage et lorsque ce n’était pas le cas, elle le vivait très mal. C’était d’autant plus le cas depuis le décès de son père. La période durant laquelle son grand frère avait coupé les ponts et ne donnait plus aucun signe de vie avait été un calvaire pour elle, elle avait eut l’impression de perdre une partie d’elle-même.

D’après Roméo, son père serait fier du travail qu’elle accomplissait. Quelque part, c’était une des raisons qui la poussait à se lever chaque matin et à travailler aussi dur, la sincérité du garçon la toucha tout de même. S’investir autant dans l’entreprise avait cependant un cout et pour l’heure elle n’avait plus une minute à consacrer à ce qu’elle aimait.  « J’aimerais pouvoir m’occuper d’animaux, comme avant, mais malheureusement je n’ai plus du tout le temps. Il y a toujours quelque chose à faire ici et même si j’essaie de garder du temps pour moi, il y a toujours un imprévu à droite à gauche. Les animaux c’est un sacré engagement et j’ai déjà de quoi faire avec Dundee, je préfère lui accorder le peu de temps qu’il me reste. » Dit elle avec un air navrée.

« Moi un jour j’ai eut un singe, je l’ai appelé OUAH, c’est un petit singe capucin, c’était mon meilleur ami quand j'étais petit ! »  Eileen esquissa un sourire. Elle était bien placée pour savoir qu’elles relations extraordinaires ont pouvait créer avec un animal et elle était certaine que Roméo avait partagé une très belle complicité avec ce petit singe. D’un autre côté, Eileen avait toujours détesté les cirques d’animaux. Voir toutes ces créatures enfermées à longueur de journée dans de petites cages lui glaçait le sang. Elle avait un avis très tranché sur la question mais savait aussi que Roméo, ayant vécu ça de l’intérieur, aurait une toute autre vision des choses. Par respect pour lui et pour ne pas le blesser elle préféra garder ça pour elle et resta silencieuse. Et le garçon renchaina immédiatement. « Je suis certain que ton chien m’aurait adopté, il ne me fait pas peur ! Je suis certain que ce n’est pas un grand fauve à dompter…. »
 « Ho ! Ce n’est pas qu’il est mal éduqué ou méchant, bien au contraire ! Mais c’est un vrai garde du corps !  C’est un Border Collie alors des fois il lui arrive de me prendre pour son troupeau ! » Dit elle amusée.  « C’est un de mes anciens voisins qui est fermier qui me l’avait donné pour me remercier de l’aider à la ferme. Il l’avait déjà appelé comme ça mais j’aime bien comme ça sonne. » En voyant le regard pétillant du garçon Eileen eut une idée. « Attend, bouge pas ! » Elle s’éclipsa aussi vite qu’un éclair. On l’entendit gravir des escaliers à toute vitesse puis redescendre. Quand elle ouvrit la porte, une grosse masse sombre se précipita à l’extérieur. Le chien remarqua rapidement le nouveau venu et se précipita dessus pour lui faire une fête d’enfer. Dundee était comme sa maitresse, il adorait voir du monde !  « Roméo-Dundee, Dundee-Roméo » dit-elle pour faire les présentations. Roméo avait l’air d’aimer les animaux mais depuis qu’il avait quitté le cirque il ne devait plus en voir aussi régulièrement. Eileen pensait que ça lui ferait plaisir de voir Dundee.
 « Regarde, il sait faire plein de choses ! » Comme tous les Border Collie, Dundee débordait d’une énergie qu’il fallait à tout pris canaliser. Comme il ne pouvait pas travailler au troupeau, Eileen avait dû l’occuper autrement et avait donc passé des heures et des heures à lui apprendre des tours. Ce n’était pas très compliqué car il était très intelligent et adorait ça. Aujourd’hui il en connaissait un paquet et obéissait au doigt et à l’œil. Eileen n’avait même pas besoin de lui parler, ils avaient une vraie belle complicité. Les deux compères exécutèrent leur petit numéro sous le regard attentif de Roméo, qui pour une fois se retrouvait de l’autre côté de la scène. Après quelques tours parfaitement exécutés, Eileen clôtura le spectacle en faisant une révérence et revint s’asseoir en face du garçon. Dundee, quant à lui, se coucha calmement aux pieds du garçon.  « Et voilà, tu connais mon chien de cirque maintenant ! » Dit-elle en rigolant et en reprenant quelques gorgées de bières pour se désaltérer.  

La jeune femme pensait en avoir déjà dit pas mal à son sujet mais Roméo semblait insatiable. « Non je ne sais pas tout ! Tu es peut-être marié ? Tu as peut-être des enfants ?» Elle éclatât de rire.  « Ho non ! J’ai encore le temps avant tout ça ! » Eileen ne se voyait absolument pas mariée ou avec des enfants, du moins pas pour le moment ! Il était encore bien trop tôt pour elle et puis il faudrait déjà commencer par avoir une relation sérieuse ! Pour l’instant elle préférait profiter de la vie et vivait surtout des histoires sans lendemain.  

« Je ne sais pas quelle chose la plus folle tu as faites dans ta vie ! » Elle se mit à réfléchir quelques instants. Eileen était hyperactive et casse coup alors avec ses frangins elle en avait déjà fait pas mal et il était dur de choisir.  « Hum… Voyons voir… Bah déjà quand j’étais petite je ramenais tout le temps des animaux blessés à la maison pour les remettre sur pieds. On avait une vraie arche de Noé et ça rendait ma mère complètement dingue, surtout le jour où je lui ai ramené un renard ! Quoique, tout bien réfléchit, c’est le sanglier qui l’avait rendue sacrément hystérique… » A l’époque Eileen ne comprenait pas pourquoi sa mère était morte de trouille et hurlait dans tous les sens mais aujourd’hui elle se demandait vraiment comment ses parents avaient pu tolérer toute sa ménagerie. Ils n’avaient jamais eut d’accident et heureusement car si c’était arrivé, ils auraient vraiment eut de gros problèmes !  «  Et une fois au lycée j’ai relâché tous les lapins qu’on devait disséquer l’après midi pour le cours de sciences. C’est pas bien, mais ils me faisaient trop pitié avec leurs petites têtes… » La liste était encore longue…  « Sinon j’ai déjà fait du saut à l’élastique, du saut en parachute, du rafting et pleins d’autres trucs du genre avec mes frères, c’était vraiment super cool ! » Elle adorait les sensations fortes et s’en donnait à cœur joie.
 « Et toi alors, qu’as-tu fait de plus fou jusqu’à maintenant ? »

« Moi je n’ai jamais réfléchis à ce que je voulais faire plus grand ! Je pensais que ma vie continuerais dans le cirque, que j’allais confectionner des numéros ! Je ne sais pas si je pourrais faire un travail comme le tient ! Il m’arrive d’être serveur à certaines occasions, je ne suis pas fainéant mais ce n’est pas trop dur de se faire enfermer dans la routine ? Je ne pourrais pas, j’aurais trop l’impression que ma vie serait déliquescente ! »

 « Je comprends ce que tu veux dire, moi aussi j’avais peur de ça mais en fait ce n’est jamais la routine. Chaque jour je rencontre de nouvelles têtes, des gens qui passaient par là par hasard ou qui viennent d’emménager. Quant aux habitués, ils vivent leur vie alors ils arrivent toujours avec de nouvelles anecdotes. Même si le travail reste globalement le même chaque journée apporte son lot de situations qui diffèrent de la veille et du lendemain. Même dans la brasserie, il est rare d’avoir une journée sans imprévus ! Et puis quand on commence à tourner en rond, on organise une soirée à thème. Non, vraiment, le seul truc pénible et rébarbatif c’est la compta’ et les tâches administratives mais il faut bien s’y coller de temps en temps ! » Eileen arrivait à s’épanouir dans sa nouvelle vie mais elle comprenait l’inquiétude de Roméo. Il avait grandit en marge de la société, dans une vie où rien n’était ordinaire ou « normal ». Il était en décalage complet avec le mode de vie « métro – boulot – dodo » qui s’était imposé petit à petit à notre société. C’était triste à dire mais la plupart des gens se contentaient d’un boulot qui leur permettait tout juste de se nourrir et dans lequel ils ne se plaisaient pas. Roméo était clairement un rêveur, un électron libre qui ne pourrait jamais se soustraire à un tel mode de vie.

 « Ne t’inquiètes pas, je suis certaine que tu finiras par trouver quelque chose qui te plaira ! Tu as encore le temps et puis il y a plein de choses à Londres ! »

Eileen resta pensive quelques instants avant de s’exclamer.  « J’ai une idée ! De temps en temps tu pourrais peut être venir faire des spectacles ici ?! Il y a assez de place dans le jardin et ça ferait un peu d’animation le soir quand les gens s’arrêtent prendre un verre après le travail. On t’offrirait le repas et un peu d’argent en échange ! Qu’est-ce que t’en penses ? » Elle ne lui offrait pas la charité mais plutôt un moyen de lui assurer un repas correcte de temps à autre.

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