(✰) message posté Dim 12 Juil 2015 - 12:09 par Invité
L'APPELLE DE LA FAIM
EILEEN & ROMEO
HUNGRY ✻✻✻Roméo l’avait vécu comme un rite de passage, une prise d’indépendance. Il était pratiquement majeur, il n’avait pas voulu devenir un poids pour l’un de ses artistes. La réalité d’un monde, il n’allait pas se mentir, ce monde parfois lui manquait, les paillettes, les répétitions et les pirouettes. On était dans un petit cercle protecteur où tout le monde se soutenait. Bien entendu le jeune homme ne pu s’empêcher d’évoquer le singe qu’il avait eut, c’était une relation fusionnelle entre eux. Cet animal avait une âme. Cette demoiselle semblait tellement attristée de ne pas pouvoir s’occuper d’animaux, pourtant elle avait un chien. Il ne fallait pas culpabiliser, elle avait une passion, qu’elle ne pouvait exercer et cela semblait vraiment l’accabler. « Tu n’as jamais pensé à faire un peu de bénévolat dans un refuge pour animaux ? » Ca a été un de ses petits boulots, il était assistant dans un refuge et le jeune homme avait beaucoup aimé ça, pendant un mois il avait eut son petit salaire. Au final il était très polyvalent comme garçon, son mode de vie ne lui coûtait pas très cher. Lui parla de son singe et elle de son chien. C’était donc sa race Bodler Collie, il voyait à peu prêt ce que c’était, et il eut la confirmation lorsqu’il eut connaissance de l’origine de ce chien. Le blondinet comprenait un peu, il avait la fibre avec les animaux, et il ne voyait pas la possibilité qu’on puisse lui faire du mal. Pour la plus grande joie du jeune homme, elle s’éclipsa, le bruit sourd des pas rapides dans l’escalier, l’écho s’atténuant. Quelques secondes de pause, puis de nouveau le battement des pieds de la jeune femme, accompagné d’un petit roulement sec et discret beaucoup plus rapide. Son chien arrivait, il sauta avec souplesse sur ses jambes, quittant sa chaise pour venir accueillir le compagnon poilu. La masse vint à lui, des yeux brillants de malice, des grandes oreilles pointues. Accroupis il l’accueillit dans ses bras, le considérant comme une personne. Les présentations furent effectuées et le jeune homme caressa les longs poils de l’animal pour saluer son nouvel ami à pattes. « Enchanté Dundee ». Dans l’esprit de Roméo il n’y avait pas de dissociation, animal, humain. C’était le genre de chien parfait pour des petits numéros. D’ailleurs il eut le droit à une parfaite démonstration. C’était merveilleux ce qu’on pouvait faire aux animaux. Lui il aurait aimé travailler avec des éléphants, il n’en avait jamais vu. Le chien se mettait sur ses deux antérieurs pour marcher tel un humain, quelques petits sauts, des petits tours déjà bien élaborés pour cet animal. Le blondinet se mit à applaudir avec entrain une fois que les acrobaties finales furent exercées. Les yeux bicolores de Roméo s’extasiaient de cette vision. Le chien vint s’allonger sur ses pieds, il lui caressa le dessus de la tête. C’était génial, il aimait déjà ce chien.
La question des enfants terminés, il se mit à grignoter ce qu’il restait sur son plateau, il avait mangé assez rapidement, l’estomac sur pâte pouvait engloutir tout ce qu’il avait sur son passage, laissant propre la moindre assiette. Il était en admiration devant la jeune femme, il lui demandait le fait le plus fou de sa vie, et il y avait une histoire avec un renard, des lapins relâchés pour leur sauver la vie. Quelle idée de disséquer des lapins ? Pour voir à l’intérieur des organismes vivants on a inventé plein de machines. Il souriait, joyeux d’avoir poursuivis cette odeur. Ca demandait réflexion. Il en avait fait tellement. « Je suis rentré dans un château en écosse en douce pour tenter de rencontrer un fantôme ! » Roméo déambulait dans le château sans pour autant de trouver de compagnon avec un drap sur la tête. Sans aucune peur, une pure curiosité. « J’ai sauté depuis un énorme rocher dans de l’eau en tenue d’Adam ! Ca c’était vraiment trop bien ! Et j’ai tellement d’histoires…. » Roméo cogitait, il avait découvert l’Angleterre et parfois il y avait des petits coins de Paradis. « Quand j’étais petit je dormais avec les tigres ou les lions dans leur cage ! Je me faisais tellement disputé, ça c’est pas tellement fou ! »
Il ne pu s’empêcher de parler de sa vie de la façon dont il l’envisageait. La perte de son indépendance, de sa liberté, se retrouver intégrer dans un monde qui ne lui plairait pas. Aujourd’hui il est capable de décider de ce qu’il veut faire dans la minute. Eilenne ne partageait pas pour autant son point de vue, elle vivait très bien sa vie. Pourtant il avait bien ressenti depuis le début de leur conversation que la vie avec des animaux lui manquait. Le monde était ainsi fait, il fallait parfois accepter certaines priorités et être heureux. Pour Roméo le bonheur était l’élément essentiel de la vie. C’est là qu’elle lui fit une proposition assez intéressante. « Ca pourrait être bien, un peu de jonglage, pourquoi pas cracher du feu, un peu de lancer de couteaux et quelques autres petits tours adapté au jardin ! » Roméo connaissait aussi quelques tours de magie de Close-Up qui pouvait servir. Côtoyer les gens du cirque permettait d’être un artiste polyvalent, il avait conscience qu’il n’allait pas faire un numéro de David Coperfield au milieu de ce jardin. Il se débrouillait fortement bien au lancer des lames. « Ca pourrait être génial, même contre rien du tout ! Tant que je m’amuse c’est le principal ! »
(✰) message posté Dim 19 Juil 2015 - 9:00 par Invité
Roméo avait tout de suite percuté combien il était difficile pour la jeune femme de ne plus travailler avec les animaux. En fait, il semblait être l’un des rares avec sa famille proche à la comprendre, à comprendre le manque qu’elle pouvait ressentir à ne plus côtoyer ces boules de poils. Pour le reste de son entourage ce n’était qu’un métier comme un autre et une reconversion comme une autre, ils ne voyaient pas le côté passion et pourtant cette passion la dévorait bien depuis son plus jeune âge. Mais elle avait fait son choix et même si pour le moment elle ne pouvait pas revenir en arrière, elle ne regrettait pas sa décision. Ce n’était pas toujours facile à vivre et parfois elle aurait préféré gambader à la campagne pour soigner une vache c’est certain. Mais elle appréciait aussi ce qu’elle faisait maintenant et elle s’épanouissait réellement dans sa nouvelle vie même si elle ne lui laissait que peu de temps pour le reste. « Tu n’as jamais pensé à faire un peu de bénévolat dans un refuge pour animaux ? » Bien sur qu’elle y avait pensé mais le temps lui manquait, du moins pour le moment. Rien n’était jamais figé avec elle. Elle s’était donnée trois ans pour remettre l’entreprise sur pieds et atteindre un rythme de croisière. Une fois que ce serait fait, Eileen comptait bien se dégager du temps pour faire tout ce qu’elle aime. En attendant elle se contentait de lister ses souhaits sur un petit cahier. « Pour le moment je n’ai pas le temps, mais un jour, quand l’entreprise ira mieux je le prendrais. »
Elle en était bien obligée. Elle, qui jusqu’alors avait eut une petite vie bien tranquille, rêvait de voyages et d’aventures. Et plus elle discutait avec Roméo, plus cela lui faisait envie. Elle écoutait attentivement les récits du garçon. Grandir dans un cirque lui avait donné l’occasion de vivre pas mal de péripéties. « Je suis rentré dans un château en écosse en douce pour tenter de rencontrer un fantôme ! » Cela amusa Eileen. Elle commençait à bien cerner le personnage et le voyait très bien partir à la recherche d’un fantôme, avec tout son sérieux et sa crédulité. La jeune fille quant à elle était très terre à terre et ne croyait pas aux fantômes. Quoiqu’à en voire certaines personnes devenues complètement folles à cause d’histoires de maison hantée elle s’était déjà posée la question, mais il faudrait en voir un pour la convaincre. « J’ai sauté depuis un énorme rocher dans de l’eau en tenue d’Adam ! Ca c’était vraiment trop bien ! Et j’ai tellement d’histoires…. » Trop bien !!! J’adore nager, ça devait être top ! » Dit-elle très enthousiaste. « Quand j’étais petit je dormais avec les tigres ou les lions dans leur cage ! Je me faisais tellement disputé, ça c’est pas tellement fou ! » Eileen écarquilla les yeux. En effet, ce n’était pas fou et les premiers mots qui lui vinrent furent stupide, dangereux, inconscient,… et la liste était longue… Puis elle repensa à cet homme, Kevin Richardson, qui réussissait à dompter les animaux de la savane. Certaines personnes avaient un don avec les animaux et pour un petit nombre d’entre elles c’était encore plus fusionnel. Des choses étonnantes pouvaient se produire mais ça restait super dangereux. Avec ses grosses bébêtes, un seul coup de griffe peut être fatal. « Non, ça c’est complètement barge !!! Mais quelque part je t’envie. J’adore les félins, je les trouve fascinants et en plus ils ressemblent à de grosses peluches. Ça devait être génial, mais tu as quand même de la chance. Un animal en cage est encore plus imprévisible, ils auraient pu te déchiqueter en deux secondes ! »
Puis ils en revinrent au travail. Eileen avait proposé à son nouvel ami de venir faire quelques tours au bar. Roméo semblait apprécier l’idée. « Ca pourrait être bien, un peu de jonglage, pourquoi pas cracher du feu, un peu de lancer de couteaux et quelques autres petits tours adapté au jardin ! Ca pourrait être génial, même contre rien du tout ! Tant que je m’amuse c’est le principal ! » Eileen était ravie. Les clients étaient très friands de ce genre d’animation et ça donnerait l’occasion à Roméo de se donner en représentation. Mais pas question qu’il fasse cela gratuitement. « Ha non, si il y a bien une chose que mes parents m’ont appris c’est que tout travail mérite salaire ! Tu auras ta part ! » Dit-elle en lui souriant.
Il commençait à se faire tard pourtant Eileen n’était toujours pas fatiguée. Elle était comme envoutée par le garçon, à la fois curieuse et captivée par ses récits. « Quels pays as-tu visité avec ce cirque ? Et quels endroits as-tu préféré ? » Elle voulait tout savoir et lui posait plein de questions.
« Dit, tu m’apprendrais à jongler ? Je ne suis pas très douée de mes mains, enfin si, je suis douée avec mes mains, mais pas pour ça ! » Dit elle en rigolant.
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(✰) message posté Ven 24 Juil 2015 - 11:45 par Invité
L'APPELLE DE LA FAIM
EILEEN & ROMEO
HUNGRY ✻✻✻Roméo aimait bien élucider, pouvoir trouver des solutions à des problèmes afin qu’ils disparaissent. De constater que la jeune femme ne pouvait plus être en présence d’animaux l’avait un peu travaillé et il donna une petite solution, le bénévolat avec des animaux était toujours plaisant. Il fit un petit signe de tête, il pouvait comprendre qu’on ne puisse pas se consacré à plusieurs activités en même temps. Lui, le blondinet qu’il était, pouvait se vanter d’avoir du temps à revendre. Même si parfois dans sa recherche d’argent, il avait des journées un peu plus fatigantes. « Pourquoi elle ne va pas bien ton entreprise ? Car ce que j’ai mangé c’est trop bon comment les gens ils ne peuvent pas aimer ? » Dans sa tête si c’était bon c’est que ça se vend. Ensuite il vint à évoquer les différentes folies qu’il avait déjà eut dans sa vie, il y en avait tellement qu’il était bon de sélectionner et encore, pour lui, tous ces actes ne représentaient pas de la folie. C’était plutôt impulsif, non réfléchis. Le rocher et même les lions, c’était par plaisir pas par crainte. Eileen semblait choquée par le fait qu’il ait pu dormir avec des fauves. Combien de nuit il avait passé dans la cage, dans la paille ou contre un lion, ou un tigre. Les animaux ressentaient la crainte, non la démesure ni le risque pris. Le blondinet n’avait jamais eut ce sentiment d’insécurité derrière les barrières. « Je les ais toujours vu comme des gros nounours et ça en était ! En plus ça sent bon un lion et c'est super confortable pour dormir ! » Combien de fois les matins, les dompteurs venaient le chercher dans la cage, le menaçait qu’il allait se faire manger un jour. « C’était des copains voila tout ! En plus dans une cage ils avaient plus besoin de compagnie ! » Il n’était pas chanceux, juste un don incroyable avec les animaux. Faire des numéros de cirque, une fois qu’on en connaissait toutes les subtilités, il était aisé de le réaliser. Pour lui, les animaux étaient comme ses pairs, Roméo serait incapable d’aller jusqu’à tuer une mouche. Au final il avait passé plus de quinze ans dans le cirque sans aucune griffures, ni même stigmate d’une quelconque attaque. Il faut s’imaginer découvrir un minuscule garçon entre les pâtes d’un fauve, avec une touffe blonde qui dépasse. L’image est aussi belle qu’effrayante pour beaucoup.
Eileen lui proposa un petit boulot de temps en temps. Avec un petit salaire et de la nourriture, il ne voulait pas que son entreprise aille encore plus mal à cause de lui. Non, il voulait qu’un jour elle puisse faire du bénévolat avec les animaux. « D’accord, mon salaire résidera à la récolte d’éventuels pourboires ! » C’était un bon compromis dans sa tête, pouvoir impressionner son petit monde était plaisant. Il en fallait peu aux yeux d’une population pour attirer leur attention et ils chercheront toujours quelques schillings dans leur poche afin de lui offrir. Ca sera amplement suffisant dans son cas. Pour lui la question de l’argent était réglé. « On a fait beaucoup l’Angleterre et l’Ecosse, on faisait un circuit qu’on reproduisait chaque année ! C’est coûteux de faire traverser les installations techniques par la mer ! J’ai vu de très belle ville comme Glascow, Abderdeen, ou d’autre encore. » Il était retourné sur le petit village de Northman dans le Kent, lui donnant peut-être l’occasion de découvrir ses origines. Jamais il n’en avait voulu à ses géniteurs de l’avoir abandonné, car ils avaient très certainement de bonnes raisons pour le faire. « J’adorais aussi quand on faisait les petits villages en bord de mer du Nord ou de la manche comme Brighton ou encore Sunderland ! » L’air y était toujours très agréable, découvrir des plages, des pêcheurs, il adorait lorsqu’ils vagabondaient dans cette partie de la tournée avec le cirque.
Elle lui fit une demande étrange, le jeune homme ne c’était jamais vu en position de professeur. Le geste était naturel pour lui. Par contre il n’avait pas compris la dernière allusion de sa phrase. « Je suis bien meilleur au lancer du couteau ou trapèze ! » Installer un trapèze dans cette cour serait difficile. Roméo sauta sur ses jambes et se mit debout sur la chaise, d’abord sans rien dans les mains. « Pour bien jongler, il faut fixer un point légèrement au-dessus de l’horizon, mettre ton bras droit dans cet angle, et c’est le balancement et sa flexion qui te permettra de lancer l’objet, tu réceptionnes l’objet dans la gauche tout en effectuant le même mouvement circulaire mais à l’opposé ! » Roméo ne savait pas s’il était très clair, il fit quelques mouvements dans le vide assez lent pour faire une démonstration. « Débute par un objet, ensuite le geste deviendra un réflexe, répète encore et encore, après il n’est pas difficile de mettre de nouvelles balles ou quille ! » Il reprit un panier vide sur la table, un gobelet et une balle qu’il avait dans la poche, et il se mit à jongler. Un mouvement circulaire propre et sans équivoque.
(✰) message posté Dim 2 Aoû 2015 - 11:21 par Invité
Pourquoi elle ne va pas bien ton entreprise ? Car ce que j’ai mangé c’est trop bon, comment les gens ils ne peuvent pas aimer ? Non ce n'est pas ça. Tu n’es pas le seul à trouver ça bon et ça se vend plutôt bien. Eileen adorait cuisiner, elle avait une sorte de don pour ça et tout lui semblait facile et agréable à concocter. Tout comme Roméo, la clientèle était friande de ses mets et amuse-bouches, le problème n’était pas là. Eileen essaya d’expliquer au garçon que la nourriture n’était pas ce qui leur rapportait le plus, même si ça aidait un peu. Le vrai problème était le retard accumulé lors de la fermeture de l’établissement. Pendant de longs mois il n’y avait eut aucune rentrée d’argent mais il avait quand même fallut rembourser les différents prêts en cours et faire vivre la famille. Aujourd’hui ça commence à aller mieux mais quand papa nous a quitté tout s’est arrêté. C’est lui qui gérait tout ça, nous on ne s’en occupait pas du tout, je ne vivais même pas à Londres à l’époque. Tout est resté fermé un moment jusqu’à ce qu’on se décide de continuer l’aventure. Mais quand on a réouvert les clients ne sont pas revenus tout de suite, du coup c’est encore plus difficile que de repartir de zéro. Et puis on n’apprend pas à gérer tout ça du jour au lendemain alors ça demande beaucoup de travail. Eileen était une grande optimiste, elle savait que ce ne serait pas de tout repos pourtant elle ne s’en était jamais fait et avait confiance en l’avenir.
Assez parlé d’elle, le passé de Roméo avait attisé sa curiosité, surtout lorsqu’il s’était mis à parler de gros chats… « Je les ais toujours vu comme des gros nounours et ça en était ! En plus ça sent bon un lion et c'est super confortable pour dormir ! » Oui, enfin un nounours avec de très grandes dents et de très grandes griffes quand même !! Dit-elle en rigolant. Quand j’étais enfant, mes parents m’ont offert un livre sur Tippi, une petite fille qui vivait en Afrique au milieu des animaux sauvages. Les photos me faisaient rêver. On la voyait jouer avec des lionceaux et des éléphants ou encore se promener avec des cheetah. Je l’enviais de pouvoir côtoyer ainsi toutes ces magnifiques créatures. Je l’envie toujours d’ailleurs et j’espère qu’un jour je pourrais aller les voir en vrai, là bas.
Eileen était songeuse, elle avait des envies de voyages et d’aventures mais pour l’instant sa seule possibilité d’évasion se résumait au récit de Roméo. Contrairement à ce qu’elle pensait le cirque n’avait pas quitté la Grande Bretagne mais l’île offrait de très nombreuses possibilités, ses différentes régions proposaient un très large spectre de paysages et de cultures différentes. Le jeune homme semblait avoir eut un petit faible pour les belles plages du bord de mer. Eileen quant à elle préférait la nature un peu plus sauvage, les plages au nord du Devon et les des Cornouailles étaient ses préférée. Elle adorait aussi les falaises du Pays de Galles, parfaites pour l’escalade et bien entendu l’Ecosse. La beauté de ses lochs et de ses collines lui coupaient le souffle à chaque fois... La jeune femme eut envie de se dégourdir et demanda à Roméo de lui montrer comment jongler. Ça pouvait sembler idiot mais Eileen n’avait jamais réussi, du moins elle n’avait jamais pris le temps d’essayer de réussir. Elle n’était pourtant pas du genre à laisser tomber mais ce truc avait le don de lui prendre la tête, surtout parce qu’il lui arrivait d’avoir des problèmes de coordination. Habituée à toujours tout réussir elle ne supportait pas de s’emmêler les pinceaux alors que le concept semblait des plus simples. Oui, mademoiselle pouvait se montrer fort fière et bornée par moments ! Roméo essaya de lui vendre les mérites du lancé de couteau (même si elle se défendait plutôt bien aux fléchettes, Eileen préférait limiter les risques de meurtre !) et du trapèze mais il n’y avait clairement pas la place ni le matériel nécessaire dans le jardin ! Le garçon se transforma donc en professeur, donnant d’abord les explications, puis illustrant son speech d’une petite démonstration. La jeune femme l’écouta attentivement, trouvant une fois de plus le principe assez simpliste. Mais une fois en piste Eileen s’évertua une fois de plus à expédier les objets dans les quatre coins du jardin… Après plusieurs tentatives, que l’on pourrait clairement qualifier de catastrophiques, elle se décida à rendre les armes, marquant une moue désespérée sur son joli minois. Bon, je crois que je suis un cas irrécupérable ! On va plutôt s’en tenir au dressage de chien hein ! Dit-elle en prenant place à côté de Dundee et en lui caressant la tête.
Eileen avait perdu la notion du temps mais il devait être très tard car elle commençait à trouver ses paupières drôlement lourdes. Elle n’avait pas envie d’aller se coucher mais Roméo avait peut être de la route à faire, si tenté qu’il ait un endroit où passer la nuit. Il ne lui avait pas encore parlé de ses plans concernant la fin de la nuit mais une fois de plus elle voulait qu’il ne manque de rien. Romeo, as-tu encore faim ? Ou soif ? Ou besoin de quoique ce soit ? Je ne sais pas ce que tu as prévu, mais si tu veux tu peux passer la nuit ici ; La jeune femme ne voyait pas d’inconvénient à ce qu’il dorme sur l’une des banquettes du pub. Et si il préférait dormir dehors, elle était presque certaine d’avoir vu un vieux hamac trainer dans le cagibi, noyé sous une tonne de vieilles friperies, ça ferait un lit d’enfer par une si jolie nuit !
HUNGRY ✻✻✻Roméo fut rassuré que l’entreprise aille mieux que ce qu’il avait traduis dans les paroles de la jeune femme. En réalité il n’avait qu’un souhait, que tout aille au mieux pour elle. Les gens qu’il appréciait dès les premiers instants de la rencontre, il ne voulait que du bon pour eux. Il eut le droit à des explications, un long discours sur l’histoire de cette entreprise. En clair c’était rebâtir, refaire pour ne pas laisser tomber. C’était bien courageux de sa part, ne pas laisser partir en fumée les espoirs de son père. Il hocha la tête compréhensif et aussi qu’il avait saisis le message, par contre elle ne semblait toujours pas digérer le fait qu’il ait pu dormir avec des fauves durant son enfance. Il fallait imaginer une petite tête blonde au visage adorable disparaitre entre les pates d’un Lion, l’image était aussi belle qu’effrayante. Le blondinet eut un petit fou rire, lorsqu’elle parla de dents et de griffes, effectivement, ils avaient beaucoup d’atouts pour la chasse. « Non mais ça c’est juste pour qu’il mange ! Moi je n’aurais pas été digeste ! » Une relation de confiance c’était toujours instauré entre l’animal et l’enfant.
Il pourrait parler du cirque pendant des heures encore, il avait tellement d’aventures à pouvoir raconter. Qu’il adorait les villages en bord de mer, en fait il aimait toujours la mer, c’était un vagabond mais aussi un aventurier par nature, c’était son caractère qui était ainsi composé. Elle demanda des cours de jonglerie, il était apte à jongler, par contre offrir un apprentissage était une toute autre question. C’est ainsi qu’il se borna à des explications simples d’application, le mouvement était primordial tout comme le regard, la dextérité viendrait bien après. Roméo continua de jongler, c’était sûrement le premier exercice qu’il avait appris dans le cirque. Les objets volèrent, la jeune femme était têtu, voulant continuer de tenter, de répéter, de refaire encore et encore. Mais après plusieurs échecs elle se stoppa. « Tu veux aller trop vite, commence par un objet ! Plusieurs ça sers à rien ! » Il lui refit une petite démonstration avec un seul cendrier, le mouvement circulaire était parfait, une main réceptionnant, et renvoyant, l’autre réceptionnant et éjectant, le tout dans un cercle continu. La force s’évaluait selon le poids de l’objet. Eileen rendit les armes, préférant continuer dans le dressage de bête sauvage tel que son chien. « N’abandonne pas ! Essaye un peu tous les jours, tu verras ça viendra ! Le talent n’est rien sans le travail ! » Roméo était ainsi, il ne se décourageait jamais. Il faisait partie de la famille des vainqueurs qui ne laissait jamais abattre.
Ce fut étrange, elle se comportait un peu avec lui comme la grande-sœur qu’elle n’avait jamais eut. La notion du temps lui échappait complètement, il n’arrivait pas à établir des journées normales, juste qu’il aimait bien dormir tard le matin et se faire une sieste l’après midi d’une bonne heure bien tassé en minutes. « Non….bien que tu as encore quoi pour manger ? » Il ne fallait pas prononcer le mot de nourriture, ou tout synonyme au verbe manger devant Roméo, c’était un véritable déclencheur, il annulait tous les effets d’un bon repas, il pouvait tellement engloutir et même parfois dans des temps records.
« Oh non ! Je suis peut-être un vagabond mais je dors dans mon théâtre, t’en fait pas pour moi ! » Roméo a toujours su se débrouiller pour dégoter le parfait petit endroit pour dormir, une vieille maison, un vieil entrepôt, un vieux théâtre, une caserne désaffectée, ou encore un cinéma cessé son activité. Ne jamais s’inquiéter pour Roméo, c’était un débrouillard, il était capable de se créer une vie avec un tout petit rien, son imagination faisait le reste. Le monde restait toujours aussi magique, chaque corde intangible le laissant rêver. Un jour il pourra peut-être avoir tout pour le combler, il aura toujours sa liberté, car il ne voudra jamais céder cette part en lui, elle était trop belle pour être bradé. « En tout cas c’est ultra gentil de proposer ! Car tu veux aller faire dodo toi ? » Le marchand de sable était sûrement passé il y a un moment et il ne les aura pas oublié, trop occuper à discuter pour le voir, et il comprendrait si elle avait besoin de dormir. Roméo saura s’évanouir dans la nuit, repartir à la conquête d’une toute nouvelle aventure, sans oublier la demoiselle qu’il avait rencontré ce soir.
(✰) message posté Sam 15 Aoû 2015 - 10:49 par Invité
Son expérience en tant que jongleuse n’était pas des plus brillantes et ce ne serait pas demain la veille qu’elle donnerait la réplique à Roméo dans un de ses spectacles ! Fortement perfectionniste, la jeune femme était très dure avec elle-même. Avec elle il fallait toujours que tout soit impeccable tout de suite. Elle ne supportait pas l’échec mais quand ça ne marchait vraiment pas, son impatience pouvait prendre le dessus et ça devenait catastrophique. C’est que derrière ce joli minois il y avait quand même une sale caboche. Pour certain cela pouvait être un inconvénient mais pour la jeune femme c’était un avantage non négligeable. Sans cette force de caractère la belle ne se serait sans doute jamais remise du décès de son père, c’était le genre de truc qui vous traumatise à vie. Traumatisée, elle l’était bien sur. Mais quelque chose au fond d’elle l’avait pousser à rebondir, une force inexplicable l’avait obligé comme toujours à remonter la pente et à se surpasser encore et toujours. Sans ça, elle savait trop bien ce qu’elle aurait pu devenir. Ethan, son petit frère, n’avait pas eut cette chance. Présent lors de l’accident, leur père avait finit par succomber dans ses bras. Il n’avait pas supporté et était tombé en dépression. C’était sans doute ce qui avait été le plus difficile à gérer pour Eileen, voir son jeune frère être interné en hôpital psy. Elle l’avait vu se perdre petit à petit jusqu’à devenir un vrai légume, assommé par les médicaments. Pendant des mois il n’y avait eut que ça pour le « soulager », pour l’aider à accepter et l’empêcher de se faire du mal… Aujourd’hui il arrivait à parler et à s’alimenter, parfois il en trouvait même l’envie. Il avait droit de temps à autres à une permission pour rejoindre la famille le temps d’un weekend. Mais Eileen le savait que trop bien, Ethan, son Ethan, n’était plus là et le temps n’y changerait rien. Ce jour là, dans cet accident, elle n’avait pas perdu que son père mais bien deux des êtres les plus chers à son cœur. Roméo lui rappelait un peu son petit frère. Tous deux partageaient la même innocence, la même naïveté. C’était sans doute ce qui l’avait poussé à vouloir prendre soin de lui dès l’instant où elle l’avait vu apparaitre dans son jardin. Elle n’était pas du genre craintive mais dès le premier instant elle avait su qu’elle pouvait lui faire confiance.
La jonglerie se révélait donc être un échec pour la belle qui décida d’abandonner. Pourtant Roméo avait mis du cœur à l’ouvrage et continuait de l’encourager. Elle trouva ça mignon et touchant. Elle ne s’était jamais vraiment retrouvée dans cette situation d’apprentissage. En règle générale elle percutait plutôt vite et c’était elle qui expliquait aux autres. C’était un changement de position qui l’avait un peu perturbé au début puis elle s’était reposée naturellement sur le garçon. Ce dernier lui fit promettre de continuer à essayer, un petit peu chaque jour, lui assurant que ça finirait par payer.
Puis ils en revinrent à l’essence même de la vie : la bouffe ! Eileen voulait être sur qu’il ne manquait de rien et lui demanda tout naturellement si il avait encore faim. Par politesse, ou par peur d’abuser, le garçon répondit que non, c’était bon pour lui. Mais il demanda quand même, d’un air qui trahissait tout son intérêt, ce qu’elle avait encore en stock. Un grand sourire se dessina sur le visage de la brunette, témoignant son amusement. « Hum… Et bien réfléchissons… Etant donné qu’on n’a pas encore touché aux desserts je dirais qu’il doit bien me rester quelques parts de brownies, des scones, de la tarte à la pomme,… hum… ha oui, du cheesecake à la framboise et encore plein d’autres trucs je pense ! Enfin, si tu as vraiment faim je peux te refaire des pates aussi, ça prend pas beaucoup de temps ! » Avec tout ça le jeune homme n’avait que l’embarras du choix.
« Alors ?! Tu es vraiment certain de ne plus avoir faim ? » Dit-elle avec un air malicieux, preuve qu’elle l’avait percé à jour !
Elle lui proposa également de lui installer un petit campement pour passer la nuit mais le garçon déclina son offre. « Oh non ! Je suis peut-être un vagabond mais je dors dans mon théâtre, t’en fait pas pour moi ! » Eileen se souvenait avoir airer dans un vieux théâtre, jadis, avec ses frères. Il était clairement abandonné, complétement délabré, certaines pièces tombaient en ruines. Pourtant elle avait adoré cet endroit. Une certaine ambiance s'en dégageait, c'était calme et apaisant. Ils n'y avaient jamais croisé personne. Il n'y avait pour uniques habitants que quelques pigeons qui prenaient fuite à leur arrivée. Ils avaient pris pour habitude d'explorer chaque recoin pendant des heures à la recherche de vestiges oubliés. La scène était quasi intact, entouré de ses lourds rideaux. Il y restait quelques vieux sièges dans une sorte de velours qui devait tendre autrefois vers le rouge dans lesquels ils passaient des heures à refaire le monde. C'était de bons souvenirs et elle se demandait à quoi pouvait ressembler le havre de paix de Roméo. Etait-il tout autant en ruines ? Avait-il de quoi s’installer confortablement ? C'était sans doute le cas sinon il n’y serait par resté. En tout cas ça l’intriguait.
« Un théâtre ?! Rien que ça ! Monsieur a des gouts de luxe ! » Dit-elle amusée. « Et il et bien ce théatre ? A quoi il ressemble ? Personne ne vient t’y embêter ? » Elle avait quand même du mal à croire que personne d’autre puisse s’intéresser à un théatre dans Londres.
« Car tu veux aller faire dodo toi ? » « Non par forcément. Je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil » Eileen n’était pas une grosse dormeuse ce qui était un avantage non négligeable lorsqu’on travaille à son compte et encore plus dans un bar. Bien sur il lui arrivait de faire des grasses matinées mais c’était plutôt rare. Il lui arrivait même d’être plus fatiguée après avoir dormi quelques heures de trop. Il n’était pas rare de la voir enchainer deux journées de boulot après une nuit blanche. Ce n’était pas très bon pour l’organisme mais jusqu’à maintenant elle tenait le coup.