"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Romeo Charlie & Murda Bizness 2979874845 Romeo Charlie & Murda Bizness 1973890357


Romeo Charlie & Murda Bizness

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() message posté Lun 12 Mai 2014 - 13:15 par Invité

Romeo Charlie
Hanwell-Davenport

London calling to the faraway towns
NOM(S) : Hanwell-Davenport. PRÉNOM(S) : Romeo Charlie. ÂGE : Vingt-quatre ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 17 octobre 1990 à Sacramento, Californie, USA. NATIONALITÉ : Anglaise & Australienne, il a perdu sa nationalité américaine après avoir été adopté par un couple anglo-australien. STATUT CIVIL : Marié depuis le 12 Septembre 2015. MÉTIER  : Vétéran de l'armée de terre, ancien barman et agent du MI5, agent de sécurité à l'aéroport de Londres City. TRAITS DE CARACTÈRE : Discret + Timide + Maniaque + Moralisateur + Drôle + Gourmand + Volontaire + Sportif + Gentil + Jaloux + Hyperactif + Bon Menteur (quand le besoin s'en fait ressentir) +  Observateur + Fidèle + Rancunier + Colérique + Tactile + Joueur + Taquin + Coquin + Ouvert + Confiant + Compatissant + Susceptible + Franc + Impatient + Câlin + Peu sûr de lui + Peut faire preuve de mauvaise foi.  GROUPE : Fast in my Car.



My style, my life, my name

Une semaine après sa naissance, Romeo contracte la méningite méningocoque. Ses chances de survie avoisinent les 0.1% ∞ Il a été adopté par l'infirmière qui était chargée de veiller sur lui. Pour pouvoir l'adopter, les Davenport ont dû contourner la loi. ∞ Romeo est hyperactif, dyslexique et dysorthographique ce qui ne l'empêche pas d'avoir une écriture soignée et présentable. (faut juste ne pas avoir peur des fautes d'orthographe...) ∞ Bien que cultivé, il n'a jamais aimé l'école à cause de ses difficultés. Ses meilleurs notes étaient dues à son implication au sein du club de théâtre. ∞ Son père, Charlie était un agent du MI6 (Services secrets Anglais) et était un héros aux yeux de Romeo. ∞ Il a toujours été bisexuel et n'est pas du genre à en faire un secret d’État. ∞ N'aime pas être oublié ou volontairement mis de côté. ∞ En colère, il a tendance à dire ce qu'il pense et n'hésite pas à blesser les gens quand eux-mêmes ont été blessants. ∞ Il est fan des jeux-vidéos et des dessins-animés. ∞ Il ne peut pas s'endormir s'il n'est pas au bord de l'évanouissement. Il court généralement deux bonnes heures avant de pouvoir se mettre au lit ∞ Il ne tient pas en place et a du mal à rester inactif. Au bout de cinq minutes, il commence à remuer sur sa chaise et à s'énerver. ∞ Maniaque, Romeo ne supporte pas le bordel ou la saleté, surtout depuis son séjour à l'armée. Il repasse lui même ses fringues et ne supporte pas qu'on le fasse à sa place. Sans oublier qu'il est incapable de quitter son appartement si le lit n'est pas fait. ∞ Pour Romeo, un repas n'en est pas réellement un s'il ne comporte pas de chips. ∞ Il ne fume pas et ne boit que modérément. C'est une habitude qu'il garde de l'armée. Faut dire que l'alcool ne lui réussit pas.
PSEUDO : Madnessk / Kingofwall. PRÉNOM : David. ÂGE : 23 ans. PERSONNAGE : Personnage inventé.  AVATAR : Liam Payne, merci à Austin. ♥ CRÉDITS : Tumblr. COMMENT ES-TU TOMBÉ(E) SUR LC ? : Marine (Elias P. Ioannis-Hanwell).



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() message posté Lun 12 Mai 2014 - 13:22 par Invité
At the beginning

17 Octobre 1990, Sacramento, Californie, USA : Naissance.
En quelques secondes, elle a l’impression de ne plus avoir ni corps ni esprit. Délicieuse sensation de liberté. Ses amies sautent autour d’elle en reprenant les paroles de Madonna. Ensembles, elles se lâchent dans la masse des corps en sueur qui les entourent. Fermant les yeux, Vanessa s’imagine sous les feux des projecteurs. Elle ne s’est jamais sentie aussi sexy de sa vie. Fille de politicien, elle a toujours dû jouer un rôle, garder l’image de la fille parfaite. Et il n’y a rien de plus ennuyeux que la perfection. « Il te regarde Vanessa ! » La jolie blonde jette un coup d’œil vers le fond de la salle. Il est là, Michael Wheeler, capitaine de l’équipe de basket du lycée, dieu grec de son état… Un sourire s’étend sur les lèvres de la jolie blonde qui dirige ses bras vers le plafond. Elle sent l’ourlet de sa robe remonter sur ses cuisses mais elle n’en a rien à faire. Tout ce qu’elle espère, c’est que Michael la remarque, qu’il la choisisse. Elle est, après tout, faite pour lui…

Illusion, Illusion d’un amour éternel. Seule dans sa chambre d’hôpital, Vanessa pleure. Elle est abandonnée. Abandonnée par sa famille, abandonnée par l’amour de sa vie. Elle qui s’était préservé, elle qui avait si souvent joué le jeu. Comment ? Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que ça tombe sur elle. « Poussez mademoiselle, poussez ! » Le cœur déchiré, l’adolescente s’exécute. « ça va aller, tout ira bien… ! » Mensonge. Rien n’ira. Sa vie est un bordel sans nom. Elle a tout perdu. Sa virginité, son honneur, elle a tout perdu. « Mon père, je veux mon père ! » Les sages-femmes se regardent. Elles essaient de le cacher, mais Vanessa remarque la pitié qui se lit dans leurs yeux. Son père ne viendra pas. Démocrate, il se bat pour la sauvegarde des anciennes valeurs. Des valeurs qu’elle n’avait pas su garder. Enceinte à seize ans ; quel gâchis.  Elle n’a plus que ses yeux pour pleurer. Ses yeux et ses deux jumeaux. Des jumeaux qu’elle aimera quoi qu’il arrive… Elle a beau regretter sa grossesse, elle ne regrette en rien sa maternité. Décidée à mettre au monde les nouvelles merveilles du monde elle se décide et pousse. Dans sa détresse, elle hurle et jure. Jamais, jamais ils ne deviendront comme leur père, jamais ils ne deviendront comme leur grand-père.

Une semaine s’est écoulée. Fatiguée, Vanessa s’avance vers la nurserie. Ses jambes tremblent, son cœur s’affole. Elle ne devrait pas être là. Son père le lui a interdit. Son père, ce monstre de cruauté qui a osé la priver de sa vie, la priver de ses enfants. Mais contrairement à lui, elle n’a pas son mot à dire. Elle n’a, après tout, ni son influence, ni sa force de conviction. « Mademoiselle Warren ? J’ignorais que… votre père est-il au courant ? Le sénateur sait  que vous êtes ici ? » La jeune fille évite l’infirmière et continue de s’avancer. Derrière la vitre, une dizaine d’enfants. Parmi eux, elle reconnait l’un de ses fils. Elle n’a même pas eu le temps de leur donner un nom. A peine avait-elle fini d’accoucher que les chiens de son père sont venus les lui arracher des bras. « Excusez-moi… » Dit-elle finalement en se retournant vers l’infirmière. « Où est le deuxième ? » L’infirmière fait semblant de ne pas comprendre ce qui a tendance à énerver Vanessa qui n’hésite pas à hurler : « Ils étaient deux ! Où est le deuxième ? » La nurse baisse les yeux. Vanessa n’aime pas ça. Où est donc passé son fils ? Non… où est passé celui qui aurait dû être son fils ? « Le deuxième est tombé malade, il a été transféré à Los Angeles. Celui-ci est sur le point de partir avec sa nouvelle famille. Si vous souhaitez les rencontrer… » Vanessa lève la main, impossible d’en entendre plus. Savoir que son fils est malade, ça la tue. Ca plus le fait que celui-ci est sur le point de la quitter pour toujours… C’est trop pour elle. Après un dernier regard vers celui deviendra bientôt Austin Jenkins, Vanessa se précipite vers la sortie, les larmes aux yeux. Cinq ans plus tard, Vanessa Warren se donnera la mort, incapable de surmonter la trahison de son père et la perte de ses deux garçons.

17 Janvier 1991, Los Angeles, Californie, USA : Adoption.
Mandy est au bord de l’épuisement. Elle vient d’enchainer deux gardes et n’a pas hésité à faire le double de ce qui lui a été demandé car on ne rigole pas avec la santé des gens. Infirmière depuis maintenant plusieurs années, elle aime prendre soin des gens et n’hésite pas à faire du zèle. Toute nouvelle à Los Angeles, elle essaie de laisser ses marques, fière de représenter le savoir-faire anglais. Car Mandy Smith n’a rien d’une américaine. Coiffée à la va-vite, recouverte de sa blouse verdâtre, elle n’a rien à voir avec le reste de ses collègues presque toutes siliconées. Elle et son petit ami ne sont arrivés que récemment. Peu à peu, ils prennent leurs marques et font de leur mieux pour s’intégrer un maximum. Mais ça, c’est plus facile à dire qu’à faire. Mandy, depuis son arrivée, ne sait pas faite une seule amie. Elle trouve les californiennes superficielles et inutiles. Faut dire que Mandy a toujours été du genre garçon manqué. Contrairement aux potiches américaines, elle n’est pas du genre à rêver au prince charmant et à la famille parfaite. Les enfants, très peu pour elle ! « Mandy ? On a un cas de méningite méningocoque à l’étage, un bébé d’à peine une semaine. On boucle l’étage pour éviter de contaminer le reste des patients… il nous faut quelqu’un pour veiller sur lui. » Pourquoi faut-il que ça tombe sur elle ? Mais pas le choix, il faut se faire une place au sein de l’hôpital, et quoi de mieux pour gagner le respect de ses pairs que d’affronter la mort elle-même ? « Je m’en occupe… » Décidée, elle remet sa mèche en place et se redresse. « C’est parti… » Motivation : zéro.

La méningite à méningocoques est une infection du cerveau. Elle s’attaque aux méninges et peut causer des dommages irréversibles. Mortelle quel que soit l’âge du patient, cette maladie n’est pas le genre de maladie qu’il faut prendre à la légère. Assise près du couffin, Mandy dort à poing fermé. Elle n’a pas fermé l’œil depuis plus d’une semaine. Elle est exténuée, affaiblie. Enfermée depuis plus d’une semaine, ses contacts avec le monde extérieur sont restreints. Tous les jours, elle téléphone à son fiancé pour lui donner des nouvelles d’elle et du petit bout dont elle prend soin. Un petit bout pour qui elle commence à avoir une certaine affection. Car comme elle, « petit bout » est seul et ne peut compter sur personne d’autre que lui-même. Alors certes Mandy a la chance d’avoir rencontré l’homme de sa vie en la personne de Charlie Davenport mais avant lui, elle n’avait personne. Elle a grandi seul et n’a jamais eu la chance d’avoir des parents aimants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle n’a jamais voulu d’enfant. Elle ne se croit pas à la hauteur. Elle est  presque sûre et certaine de ne pas pouvoir y arriver. Pourtant, chaque jour passé aux côtés de « petit bout » lui prouve le contraire. Elle se surprend à le materner, à le rassurer. Chaque soir, elle lui lit un passage de Romeo & Juliet dans l’espoir qu’il devienne comme Romeo, un homme valeureux et prêt à tout pour ses convictions. « Mandy ? » l’infirmière se réveille en sursaut, persuadée que quelque chose ne va pas. Instinctivement, elle jette un coup d’œil aux moniteurs : Rien de bien perturbant. « Mandy, est-ce que tout va bien ? » Mandy revient peu à peu à elle. Cette peur, cette peur de perdre « petit bout » n’est pas normale. Cela dépasse le cadre professionnel, elle le sait. « Cela fait plus de deux semaines que vous êtes ici Mandy, il est temps de faire une pause. Il n’y a plus rien à craindre maintenant. Le pire est derrière nous. Rentrez chez vous, nous contacterons les services sociaux pour qu’ils puissent venir le chercher dans les plus bref délais. » Mandy sourit. Sans dire mot, elle récupère le peu d’affaire qu’elle a sur place et quitte la chambre. Déterminée, elle sait ce qui lui reste à faire mais ne veut pas alerter ses supérieurs au risque d'être prise pour une folle. Car pour Mandy, le moment est venu d’affronter ses peurs, le moment est venu de devenir mère.

Contrairement à ce qu’on pense, être agent secret n’a rien de très glamour. On se cache, on ment. A bien y réfléchir c’est comme être acteur mais sans les avantages. Pas de paillettes, pas d’applaudissement. Personne ne cherche à vous connaitre et personne ne vous connait réellement. Mais contrairement aux croyances populaires, les agents du MI6 ne sont pas obligés de mentir à leur famille. L’Angleterre respecte le lien qui unit la famille et autorise leurs agents à dire la vérité à leurs proches. Les seules personnes au courant pour Charlie étaient ses parents et sa fiancée. Il lui devait bien ça ; elle avait, après tout, accepté de le suivre jusqu’ici. « Alors ? » Mandy le fixe, les larmes aux yeux. Charlie n’aime pas ça. Il n’aime pas voir sa future femme se mettre dans un tel état. Il aurait aimé lui épargner tout ça. Mais contourner la loi n’est pas chose facile. Surtout quand il s’agit des lois américaines. Les ricains ne rigolent pas quand il s’agit de vendre un de leurs gosses à des « britishs ». « Il va falloir attendre encore un peu chérie. » Mandy baisse les yeux, déçue. Charlie s’en veut. Il aurait dû faire plus. Il est après tout, celui qui veut des enfants. Mandy a toujours refusé mais lui a toujours gardé espoir. Savoir qu’elle est prête  à sauter le pas avec ce « petit bout » lui rend espoir. Ils étaient sur le point de former une famille. Il est hors de question qu’une quelconque loi antisémite leur refuse cette adoption. En jetant un coup d’œil à la nurserie, il repère le petit garçon qui, espérons-le, deviendra bientôt son fils. « Il lui faudra un prénom. On ne peut pas continuer de l’appeler petit bout. » Mandy rit ce qui a tendance à faire sourire Charlie. Le téléphone sonne. Charlie répond et se contente d’écouter les instructions. Il ne dit rien, ne sourit pas, rien. Mandy le fixe, essayant de deviner ce qui est en train de se dire. « Alors ? Des nouvelles. » Charlie la regarde, le visage sans expression. Puis, peu à peu, il se met à sourire. Sans qu’il ait le temps de dire quoi que ce soit, Mandy saute dans ses bras et commence à pleurer.

« Romeo… il s’appellera Romeo… »

11 Avril 2008, Londres, United-Kingdom : Mort du père.
Cela fait plus de vingt-quatre heures que je n’ai pas quitté mon ordi. Concentré sur mes points de vie et mes points de mana, j’ai l’impression d’être un putain d’autiste. Ce jeu est une drogue, j’en ai conscience mais je n’en ai rien à foutre. Ca me plait et c’est un moyen comme un autre de penser à autre chose. Mon année a été à chier. J’ai passé le plus clair de mon temps à buller en classe. Faut dire que j’ai arrêté d’essayé depuis bien longtemps. Avec papa on en est vite venu à la conclusion que l’école, ce n’était pas pour moi. Avec maman, on a commencé à chercher les formations et les boulots qui pourraient me convenir. Mais là, tout de suite, je n’ai envie que d’une chose : arriver niveau soixante-dix. Le nouveau World of Warcraft est sorti il n’y a pas longtemps et je tiens à rejoindre mes amis au niveau maximum. Après ça, je me donnerai le temps de vivre ma vie et d’aller sauter deux trois copines ou copains à moi. Oui, parce qu’il faut s’amuser dans la vie. Les limites qu’on se fixe sexuellement parlant gâchent tout. C’est du moins mon point de vue. J’ai beau n’avoir que dix-sept ans, je sais ce que je veux. Et ce que je veux, c’est vivre ma vie le plus simplement possible. J’ai mes petites habitudes, mon train-train quotidien. Tous les dimanches, je cours avec maman et tous les samedis, on tire avec papa. Le reste de mon temps, je le passe sur mon ordi ou dans le lit de mes camarades d’école. Oui, parce que j’ai beau me la péter, je n’ai pas le courage de taper chez les plus vieux. « Petit bout ! On mange ! » Putain, mais pourquoi ? Pourquoi maintenant ? J’ai trop pas fini ce que je suis en train de faire quoi ! A croire qu’elle le fait exprès !  Et puis faut qu’elle arrête de m’appeler comme ça… j’suis plus un bébé coincé dans un hôpital merde. Enfin, je dis ça parce que je suis comme un junkie privé de sa dose. En temps normal je suis un vrai fifils à sa moman. Mes parents ont beau ne pas être mes parents biologiques, je les considère comme tel. J’ai beau râler, ils sont tout pour moi et je ne les remercierai jamais assez pour tout ce qu’ils ont fait pour moi.

Récemment, je me suis trouvé une toute nouvelle activité : le roleplay. C’est assez simple en soit, il suffit d’inventer un personnage et de le faire évolué dans un environnement prédéfini. Alors certes ce n’est vraiment pas pratique pour moi qui suis incapable d’aligner trois mots sans faire de faute, mais j’essaie tout de même et j’y prends gout. C’est un moyen comme un autre de s’évader du quotidien. J’aime ma petite routine, mais quelques fois je rêve d’ailleurs… j’imagine que c’est dû à la crise d’adolescence ou une autre connerie du genre. Côté positif, ça m’a fait décrocher de World Of Warcraft qui commençait sérieusement à me courir sur le haricot. Enfin bref. Sagement installé devant mon ordi je commence à écrire tout ce qui me passe par la tête, c’est, il parait, le meilleur moyen d’écrire. J’y crois pas trop mais plus j’écris et plus je prends confiance en moi. J’essaie un maximum d’éviter les fautes d’orthographe mais demander à un dysorthographique d’écrire sans faire de faute c’est comme de demander à un aveugle d’y voir. « Chéri… il faut qu’on parle. » Je m’arrête net. Je n’ai jamais aimé cette phrase ; Faut qu’on parle. Ça veut tout et rien dire. En amour, ça veut dire : Je te quitte. En amitié : J’ai appris un truc ! En famille, c’est pire… « Qu’est-ce qui ne va pas ? » Ma mère pleure. Ce n’est pas normal. Absolument pas normal. Limite si ça ne me gêne pas. Ma mère est la femme la plus forte que je connaisse, elle n’est pas du genre à pleurer pour rien. Sans vraiment savoir quelle attitude adopter, je me lève et je la prends dans mes bras. Sans prendre de gants, elle se libère de mon étreinte et m’attrape le visage. Elle me caresse les joues et pleure de plus bel. Elle fait chier, elle va finir par me faire pleurer si ça continue. « Qu’est-ce qu’il ne va pas maman ? » Ca y est je pleure. C’est plus fort que moi. « Chéri, ton père… papa … » Je n’ai pas besoin de dessin pour deviner la suite. J’ai l’impression que l’on m’aspire, loin d’ici, loin de tout. Tout, tout s’effondre autour de moi. « Je… » Je me sens mal, je ne sais pas quoi dire, quoi faire. C’est pas possible. Ce genre de truc ça n’arrive qu’aux autres, pas à moi ! Je suis le gamin sans histoire, je me suis toujours contenté de ma vie monotone… Je repousse ma mère. Son étreinte ne rend la situation bien trop réelle. Je n’ai pas besoin de réconfort car rien de tout ça n’est vrai ! Mon père n’est pas mort. Mon père est un putain de super héros ! Mon père est respecté et admiré ! Mon père est un putain de modèle ! « Dégage ! » C’est plus fort que moi, je ne veux pas la voir, je veux voir personne. « Romeo… » « DEGAGE ! » Sans pouvoir me contrôler je bousille mon ordi en le balançant à terre. Bon débarras. Cette merde ne m’est plus d’aucune utilité. Plus rien n’a de la valeur à mes yeux. Plus maintenant…

J’ai laissé mes conneries d’adolescent derrière moi. D’après ma mère, j’ai beaucoup de mal à faire le deuil de mon père. Pourtant, pour moi, tout est clair. Je n’ai aucune envie de continuer à faire comme si tout allait bien. Je veux faire quelque chose de ma vie et je veux le faire maintenant. Mon père s’est donné corps et âme pour son pays, peut-être est-il temps que j’en fasse de même. Les amis de mon père ont essayé de convaincre ma mère de me laisser m’engager au MI5 en tant qu’apprenti, elle a refusé. Elle a bien fait. Je n’ai aucune envie de marcher sur les traces de mon père. Je veux vivre ma propre aventure. Me donner entièrement jusqu’à en oublier qui je suis. Tout oublier est une bonne solution d’après moi. Oublier cette souffrance qui me tord les entrailles, cette peine qui m’envahi chaque fois que je ferme les yeux, c’est ça mon but. « Votre nom ? » Le soldat me juge du regard. Je n’ai pas peur de lui ni de ses collègues. Ils ont beau porter l’uniforme, ils ne m’impressionnent pas. Mon père avait plus de classe que la plupart d’entre eux. Mon père, ce héros.  « Davenport, Romeo Davenport. » Le soldat sourit. Ce n’est pas le premier à se foutre de ma gueule et ce ne sera surement pas le dernier. Mais personnellement, je n’en ai rien à foutre. Je leur prouverai à tout ces cons… un jour, ils regretteront tous de s’être foutu de ma gueule. « Eh bien Romeo, est-ce que tu as tout ce qu’il faut ? » Sans un mot, je tends la paperasse au soldat. Je n’ai pas envie de tergiverser, je veux faire ça vite. Maman est contre, mais maman n’a plus aucune emprise sur moi. Elle m’a perdu le jour où elle a osé m’annoncer la mort de mon père. C’est puéril, mais j’ai dix-sept ans et je vous emmerde. « Eh bien, je n’ai qu’une chose à te dire Romeo Davenport, Bienvenue parmi nous ! » presque tous ensemble, les hommes présents se lèvent et me saluent. Ça fait un peu flipper, on dirait un putain défilé militaire. « Bienvenue dans l’armée de terre. »

15 Juin 2012, Unknow, Afghanistan : Retour sur terre.
Entrer à l’armée à dix-sept ans a été la meilleure idée que j’ai pu avoir. Grace à l’armée, j’ai pris en maturité, j’ai appris à faire confiance aux autres et j’ai surtout appris à les respecter. Aujourd’hui, je commence à prendre conscience que rien n’est facile, que la vie ne me doit rien. Si je veux quelques choses, je dois me donner les moyen d’y arriver, ne pas attendre que ça me tombe entre les mains. La vie n’a rien à voir avec les contes de fée, la vie est cruelle, la vie est sans pitié. Malgré ça, ma motivation et mon ambition m’ont permis de monter en grade. Pourtant, j’ai toujours l’impression d’être ailleurs. J’ai beau me donner à cent pour cent dans mon boulot, je n’arrive pas à oublier, à me déconnecter. Peu importe où je suis, je continue de penser à papa, à tous ceux que j’ai laissé derrière moi et surtout à toi. C’est un véritable supplice et je regrette tellement t’avoir… « Davenport ? » Je lève les yeux vers mon supérieur. Presque aussitôt je me redresse et je le salue. « Repos soldat. » Je m’exécute. « Demain, vous partirez avec le reste de l’escouade sécuriser un village en contre-bas, vous feriez mieux d’aller vous coucher. » « Chef, oui chef ! » Le caporal me sourit et me tape l’épaule. Ce type est carrément génial, dommage que mon grade m’empêche de faire plus ample connaissance. Amusé par ma propre débilité, je chasse cette idée de mon esprit et me retourne vers cette lettre que j’ai laissée en suspens. Cela fait plusieurs années que je n’ai plus adressé la parole à ma mère. Je le regrette mais j’ai du mal à passer outre ma fierté. La dernière fois que je l’ai vu c’était quand ses amis sont venus des États-Unis. Elle m’avait convaincu de l’accompagner pour faire bonne figure. Je me suis contenté de sourire sans lui adresser le moindre mot. Un vrai petit con… Vexé par ma propre stupidité, je prends la lettre, je la froisse et la balance un peu plus loin. Le mal est fait, autant vivre avec.

Sécuriser un village rempli d’ennemis, en voilà une bonne idée ! A l’abri derrière mon petit muret, j’essaie de localiser les tireurs ennemis. Le mur tremble sous l’impact des balles et les corps sans vie deux plusieurs soldats français me donne la nausée. Ce ne sont pas les cadavres qui me gênent mais l’idée de les rejoindre. J’ai beau ne pas avoir peur de mourir, je n’ai aucune envie de mourir aujourd’hui. Pas sans avoir revu ma mère, pas avant de l’avoir serré dans mes bras. « Davenport ! » Je me retourne vers Stevenson qui hurle dans sa radio. Ce mec est débile ou quoi, on va finir par se faire repérer s’il continue ! De loin, je lui fais signe de la fermer. On a beau être à l’abri, le jeune soldat panique, je le vois à ses yeux et je dois dire que ça me fout la trouille. Dans l’armée, la confiance c’est primordial et je ne suis pas sûr de pouvoir avoir confiance en lui à cet instant. Pour être sûr de ne pas courir de risque, j’éteins ma radio. Aucune envie de mourir à cause de ce con. Toujours de loin, je le vois gueuler dans sa radio. J’essaie de lire sur ses lèvres mais en vain. Tout ce que je comprends c’est « back ». Sérieusement mec, on t’a jamais appris les signes ? Tu débarques ou quoi ? Ignorant les bonnes manières je lui fais un doigt d’honneur. Et là, c’est le drame. Au loin, un coup de feu puis plus rien. Vient ensuite une douleur indescriptible, le genre de douleur qui vous fait pleurer votre mère. J’ai l’impression qu’on m’a arraché le genou. Chaque tremblement, chaque mouvement me fait hurler de douleur. Je ne sais pas qui a tiré, mais ce mec est super précis. Ce n’est pas tout le monde qui arrive à toucher un genou à plus de huit cent mètres. Face contre terre, j’hurle de douleur. Rien à foutre de bouffer la poussière, ce fils de pute m’a bousillé le genou !

Le retour en Angleterre est brutal. Je voulais revenir, mais pas maintenant, pas comme ça. Après plusieurs opérations, mon genou est comme neuf. Seul souci : il va falloir pas mal de rééducation. Je peux mettre une croix sur l’armée, du moins pour un temps. Mais bizarrement, ça ne me dérange pas. Allongé sur le sol poussiéreux afghan, je me suis rendu compte à quel point ma vie était merdique. L’armée m’avait fait grandir mais ne m’avait pas rendu plus intelligent. En faisant le bilan de ma vie, je me suis rendu compte à quel point j’ai pu être con. J’ai tourné le dos à tout le monde. Je suis resté dans ma bulle sans faire attention au monde qui m’entoure. Un moins que rien. Mon père aurait tellement honte de moi. Lui qui était si vivant. Seul dans ma chambre d’hôpital, j’ai limite envie de pleurer. Pas une personne n’est venue. Faut dire que j’ai bien précisé que je ne voulais voir personne. Sans doute parce que je sais que personne ne prendrait la peine de se déplacer pour moi. Faut dire que j’ai ce que je mérite. Déprimé, au bord des larmes, je ferme les yeux. Dormir ne me fera pas de mal. Et puis j’ai tellement mal à la tête. Cette foutue morphine me monte au cerveau, j’ai limite l’impression d’être à dix mille lieux d’ici. Alors que j’essaie de trouver le sommeil, j’entends la porte de ma chambre s’ouvrir. Encore une infirmière qui vient me demander comment je me sens. Après, je ne suis pas sûr que mes sentiments l’intéresse, elle s’intéresse surtout à ma douleur mais personnellement, la douleur, j’en ai rien à foutre. Décidé à éviter tout contact humain, je fais semblant de dormir. Ouais, j’ai beau avoir la vingtaine, je sais me comporter comme un ado. « On dirait qu’on revient à la case départ Petit bout. » J’ouvre immédiatement les yeux. En face de moi, ma mère me regarde, les larmes aux yeux. OK, s’en est trop pour moi, je me mets à chialer. Ça coule, ça coule et rien ne semble pouvoir arrêter ce déluge. Suivant mon exemple, ma mère se met à pleurer et vient me faire un câlin. Un câlin comme à la vieille époque. Un bon gros câlin qui aurait pu me gêner, un câlin que j’attends depuis si longtemps.  Tout en pleurant, je m’excuse encore et encore pour mon comportement, pour mon manque de compassion. Ma mère se contente de sourire et m’embrasse encore et encore. « C’est rien, c’est rien… »

J’ai enfin l’impression d’être revenu à la maison...

13 Janvier 2014, Londres, United-Kingdom : Entrée au MI5
Je déteste la rééducation. J’ai l’impression d’être un éclopé, un bon à rien. Ca fait des mois que je marche comme un pingouin et j’en ai plus qu’assez. Et puis c’est bien beau de se faire tripoter le genou par un kiné, mais perso,  j’ai besoin de plus d’actions. J’ai décidé de vivre ma vie à fond et c’est pas en passant mon temps chez un kinésithérapeute que je vais y arriver. J’ai besoin d’actions moi, aussi bien au niveau sentimental qu’au niveau professionnel. J’ai quitté l’armée pour cause médicale et ma prime d’ancien combattant n’est pas super élevée. En d’autres termes : j’ai besoin de bouffer mais ce n’est pas pour mais je suis loin d’en avoir les moyens. Ma mère, elle, ne semble pas s’en inquiéter. Elle est persuadée que trouver du boulot n’est pas la mer à boire. Mais ce qu’elle a tendance à oublier c’est que le monde du travail à bien évolué en vingt ans, et pas qu’en bien ! Aujourd’hui, chercher un boulot revient à chercher une aiguille dans une botte de paille. Surtout quand on n’a aucune qualification. A part mon expérience dans l’armée, je n’ai rien. Et travailler pour un supermarché, très peu pour moi. Je ne suis pas difficile comme gars, je cherche juste un poste capable de me donner envie… un poste pour lequel je me réveille avec le sourire et pas avec une tronche de six pieds de long. « On a fini avec ça ! » finit par lancer le kiné tout en me tapotant le genou. Je n’irai pas jusqu’à dire que ça me fait quelque chose, mais je dois bien avouer que ça ne me laisse pas indifférent. « Une demi-heure de vélo et tu pourras partir. » Super. Après une heure à se faire dorloter, une heure à transpirer. Personnellement, je ne suis pas contre rassembler tout ça en une seule et même activité. Mais je préfère garder cette idée pour moi. Inutile de gâcher notre si belle relation platonique.

Je monte sur mon vélo et accroche les écouteurs à mes oreilles. Le son est à fond mais cela ne me dérange pas. Ça me permet d’oublier. Car je suis incapable de rester cinq minutes avec moi-même ces temps-ci. Beaucoup de choses à penser, beaucoup de choses à planifier. Décidé à donner tout ce que j’ai, je commence à pédaler à vive allure. Mes cuisses commencent à bruler, mon genou accuse le coup. Je m’arrête malheureusement à contre cœur quand on pose une main sur mon dos. Super, je vais encore me faire engueuler. Tout en retirant mes écouteurs, je me retourne, prêt à me faire engueuler pour mon imprudence. Oui mais voilà, celui que je pensais être le kinésithérapeute est en fait Oncle Billy. Alors certes, Oncle Billy n’est pas réellement mon oncle mais je l’ai toujours considéré comme tel. A l’époque, il était le coéquipier et le meilleur ami de mon père. Pour faire simples, ces deux-là ne se quittaient jamais. « Ça faisait longtemps petite chose. » Je souris. « Petit bout. » Il sourit à son tour et lève la main en signe d’indifférence. Il connait mon surnom mais ça l’amuse de l’écorcher juste pour se faire reprendre. « Peu importe… comment tu vas ? » De là, par une conversation des plus banales. Moi qui raconte ma vie, lui qui en fait de même. Pour lui, tout à changer. A la mort de mon père, il a été promu et dirige maintenant son propre département au sein du MI6. « C’est elle qui t’envoie pas vrai ? » Le sourire de Billy s’élargit. « On peut rien te cacher à toi pas vrai ? »  Je ne sais pas trop comment le prendre. Bonjour, moi c’est Romeo et ma mère se sert de ses connaissances pour me trouver du boulot ! « Tu viens me proposer quoi au juste Billy ? » « Le même poste que je t’ai proposé il y a des années Romy. Un poste au MI5. J’ai d’abord proposé le MI6 mais ta mère refuse de te laisser quitter le pays. » Pour ceux qui l’ignorent, le MI5 est une agence de contre-espionnage. Un peu comme une super police qui s’occupe du terrorisme et des meurtres de masse. Un peu comme le FBI ou la CIA aux États-Unis. LE MI6, contrairement au MI5 ne s’intéresse qu’aux pays étrangers (C’est de là que viennent James Bond et ses copains agents secrets). « J’accepte… » Autant je n’ai jamais voulu suivre les traces de mon père, autant bosser pour le gouvernement, ça m’arrange. J’ai une petite idée de comment je pourrais tourner ça à mon avantage.

... il parait, après tout, que j'ai de la famille à retrouver.
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() message posté Lun 12 Mai 2014 - 13:30 par Invité
Salut beau brun ... Tu délaisse les Kangourous ?
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() message posté Lun 12 Mai 2014 - 13:36 par Invité
Sûrement pas ! J'essaie juste de voir le monde...  I love you Romeo Charlie & Murda Bizness 1200797290 
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() message posté Lun 12 Mai 2014 - 13:39 par Invité
Bienvenue I love you et mdr Lizzie, trop rapide Romeo Charlie & Murda Bizness 3903491763
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Robin T. Lawford
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() message posté Lun 12 Mai 2014 - 14:14 par Robin T. Lawford
Bienvenue  Romeo Charlie & Murda Bizness 1913219899 
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() message posté Lun 12 Mai 2014 - 16:23 par Invité
Bienvenue I love you
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Alycia Hemsworth
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() message posté Lun 12 Mai 2014 - 18:28 par Alycia Hemsworth
Je me disais aussi, il me semblais avoir posté ici Romeo Charlie & Murda Bizness 1200797290

Donc, bienvenue chez nous (Romeo Charlie & Murda Bizness 1499450316) Romeo Charlie & Murda Bizness 3304863388 :yayay:
Si tu as besoin, surtout n'hésite pas Romeo Charlie & Murda Bizness 2723850382 Bon courage pour ta fiche Romeo Charlie & Murda Bizness 1973890357
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() message posté Lun 12 Mai 2014 - 21:05 par Invité
Mon Romeo Romeo Charlie & Murda Bizness 1973890357
Bienvenue sur LC I love you & termine moi vite vite cette fiche Romeo Charlie & Murda Bizness 1922099377
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() message posté Lun 12 Mai 2014 - 21:08 par Invité
bienvenue parmi nous I love you
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() message posté par Contenu sponsorisé
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