Aujourd'hui, c'était le premier rendez-vous que j'avais à l'hôpital. Cela faisait trois jours que j'étais rentrée, et mes parents s'étaient empressés de prendre un rendez-vous à l'hôpital pour faire un bilan sur mon état à la suite du traitement que j'avais suivi. A quoi bon ? Je savais très bien qu'il n'avait quasiment rien changé du tout. Mais bon, il fallait bien que j'y passe, car de toute façon, je savais très bien qu'il allait me falloir un suivi médical, alors autant prendre les choses en main tout de suite. C’est vrai, j’avais un infime espoir comme quoi peut être que le médecin allait me dire qu’au final, j’allais beaucoup mieux, et que je n’aurais plus besoin d’avoir un suivi médical qui me prendrait une heure chaque semaine. Mais s’il le fallait, je ferais avec. Après tout, c’était ça ou bien mourir donc quitte à choisir, je pouvais bien accorder un peu de temps à un docteur toutes les semaines. Et si ça se trouve, il allait être un peu mignon. Enfin, ça, je pouvais encore rêver. En général, les médecins qui me prenaient en charge, ils avaient l’âge de mon grand-père… A peu de choses près.
J’étais donc prête pour aller à ce rendez-vous. Ma mère m’avait déposé devant l’hôpital. J’allais y aller toute seule une fois de plus. Je me présentais au bureau des admissions, et après une longue demi heure d’attente la secrétaire me dit que le médecin qui m’avait donné rendez-vous s’était trompé, qu’il n’était pas du tout apte à prendre mon cas en charge, et qu’il fallait que je revienne dans trois jours avec un autre médecin. Ou le foutage de gueule britannique… Je détestais perdre mon temps, encore plus perdre une après-midi, car oui, ma mère ne pouvait venir me chercher que dans une heure. J’allais donc perdre une heure de mon temps dans cet hôpital. Je marchais, énervée, sans vraiment regarder où je vais. Soudainement, je me prenais les pieds dans je ne sais pas quoi et me retrouvais assise sur les genoux de quelqu’un. Je relevais la tête, et regardais autour de moi. J’étais sur les genoux d’un homme. Plutôt pas moche d’ailleurs. Et en chaise roulante. Je me levais d’un bond. « Mon dieu je suis vraiment désolée ! » Je me redressais et ramassais mon sac. Je me relevais et me mettais face à l’homme que je venais de perturber. « Je suis vraiment navrée ! Ca va ? Je ne vous ai pas fait mal ? »
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(✰) message posté Sam 23 Aoû 2014 - 23:20 par Invité
Comme tous les jours, je devais me rendre à l'hôpital pour mon rendez-vous avec le kiné. Les médecins étaient persuadés que je pourrais remarcher et je m'étais mis en tête de les croire. Je voulais croire en l'espoir de retrouver l'usage de mes jambes pour pouvoir danser à nouveau. Je faisais donc deux bonnes heures de rééducation par jour. Peu d'amélioration pour l'instant. L'avancée la plus importante était que j'arrivais à me tenir debout. Avant, je tombais de suite, heureusement, que j'avais un harnais qui me soutenait pour pas que je m'éclate la gueule sur le sol. Le tout était donc maintenant de faire des pas pour pouvoir marcher définitivement. Je n'y arrivais toujours pas. Je faisais des exercices pour muscler mes jambes et qu'elles retrouvent donc assez de force pour que je puisse effectuer ces pas.
L'auxiliaire de vie qui s'occupait de moi m'avait donc préparé. Je trouvais ça tellement dégradant de me faire laver par une tiers personne et qu'elle m'habille. Mais malheureusement, je n'avais vraiment pas le choix. Une fois vêtu d'un jean et d'un t-shirt, j'avais donc pris la direction de l'hôpital où je retrouverais mon kiné. Le voyage se passa en silence, j'avais besoin de me concentrer sur ce que j'allais faire durant cette séance. L'ambulancier qui était venu me chercher me connaissait bien et il le savait. Une fois là-bas, je pris directement le chemin vers la salle de rééducation où nous étions plusieurs à venir pour différentes pathologies. Je fis d'abord des exercices d'assouplissement puis pour muscler ma cuisse. Je tirais un tissu qui se trouvait autour de mon pied pour m'obliger à plier la jambe. Cet exercice était atroce, je souffrais le martyr mais je ne m'autorisais pas à crier. Après une bonne heure de musculation avec des exercices en tout genre, j'avais passé la deuxième heure de ma séance à faire en sorte de me mettre debout et de rester sur mes jambes le plus longtemps possible. Je n'arrivais toujours pas à faire de pas, mais j'avais tout de même réussi à traîner mes pieds sur le sol ce qui était un nouveau pas vers la guérison. D'ailleurs, le kiné en était fier.
La séance était à présent terminée, je pris donc le chemin vers la sortie en saluant mon kiné. Je n'eus pas le temps de faire quelques mètres que je sentis quelqu'un venir s'asseoir sur moi. Nul doute qu'elle n'avait pas regardé devant elle. Elle était toute gênée et c'était rapidement relevée. Je ne pus m'empêcher de rire légèrement face à cette drôle de situation. Si elle m'avait fait mal ? Non, ça allait...
« - C'est rien ne vous inquiétez pas. Et non je n'ai pas mal. Alors calmez-vous, c'est des choses qui arrive, il n'y a pas mort d'homme... »
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(✰) message posté Mer 3 Sep 2014 - 8:58 par Invité
Ca n’allait vraiment pas être ma journée, j’en étais à peu près persuadée. Déjà que je n’aimais pas venir à l’hôpital, bien que j’étais obligée, mais alors si en plus de ça si les secrétaires de ce foutu hôpital n’était absolument pas capable de prendre un simple rendez-vous avec le bon médecin, alors là, non. Je n’avais pas envie de passer mon temps à faire trente-six milles aller-retour ici alors que je pouvais rester chez moi. Je sais bien que ma mère avait voulu bien faire en demandant un rendez-vous dans l’immédiat. Mais là, c’était un véritable flop. J’étais assez énervée, j’en avais marre de perdre mon temps alors que j’aurais pu faire autre chose. Bien que les choses que je pouvais faire par moi-même étaient assez restreintes dans cette ville. Mais rien qu’aider mes parents, j’aurais bien aimé faire ça cet après-midi. Et au lieu de ça, je me retrouvais ici, bloquée, à attendre que ma mère veule bien répondre à son téléphone.
Bref, j’étais tellement énervée que même pas je regardais où est-ce que j’allais. Et résultat, je me retrouvais les pieds en l’air, assise sur les genoux d’un jeune homme. Certes, il n’était pas déplaisant à regarder, mais quand même, mieux valait-il ne pas trop brûler les étapes. Je me levais en m’excusant milles fois. « C'est rien ne vous inquiétez pas. Et non je n'ai pas mal. Alors calmez-vous, c'est des choses qui arrive, il n'y a pas mort d'homme... » Lui souriait, donc certes, ça n’avait pas l’air de l’avoir trop déranger, mais moi j’étais terriblement gênée, je sentais même mes joues rougir. « Oui enfin quand même… » lui répondis-je. « Je suis vraiment navrée, c’est de ma faute, je ne regardais pas où j’allais à cause de ces foutus rendez-vous aussi et… » Je le regardais, étant debout devant lui, j’étais vraiment en train d’autant parler à un inconnu ? « Et maintenant je vous raconte des choses dont vous vous fichez probablement… » Je me passais une main dans les cheveux, ma maladresse n’allait donc pas me lâcher. Je remettais mon portable dans mon sac. « Bon, puis-je au moins vous offrir un café pour me faire pardonner ? » Une proposition en tout bien tout honneur, bien sûr, mais c’était au moins la moindre des choses, je venais quand
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