"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici some beautiful paths can't be discovered without getting lost (savy) 2979874845 some beautiful paths can't be discovered without getting lost (savy) 1973890357
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some beautiful paths can't be discovered without getting lost (savy)

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Jake O. Cavendish
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() message posté Mer 24 Juin 2015 - 17:55 par Jake O. Cavendish
Light is always more beautiful when it has to fight to be noticed, like sunlight fighting through the clouds after a rainstorm. ✻✻✻ « Une compétition d’équitation ? Mais j’ai ja… » D’un doigt levé, son chef fait taire Jake. Il ne sait même pas pourquoi il a voulu négocier. « Anderson vient de se faire opérer d’urgence et la nouvelle qui devait l’accompagner a démissionné, j’ai besoin de deux journalistes sur place et Walsh et toi êtes mon premier choix parmi les personnes disponibles. Vous partez demain matin. » Et ils n’ont pas le choix en plus de ça. Son patron sort rapidement de la pièce en laissant son assistante qui donne les informations à Jake. Il pousse un soupir en regardant les feuilles. Pourquoi faut-il que ça tombe sur lui ? Certes, il n’avait rien prévu pour son week-end mais le passer à une compétition d’équitation, ça ne faisait clairement pas parti de ses projets.
Qu’est-ce qu’il y connait à l’équitation ? Absolument rien. Il sait qu’en général, il y a un cheval – logique – et parfois des obstacles à sauter. Comment peut-il couvrir un tel événement alors qu’il n’est même pas spécialisé dans le sport ? Et encore, n’importe quel autre sport, il pourrait se débrouiller parce qu’il s’y intéresse à titre personnel. Mais il n’a jamais voulu monter sur un cheval ou regarder ça à la télévision. Mais il sait qu’essayer de négocier ne fera qu’empirer les choses. Il a beau travailler à la BBC depuis presque cinq années, il a encore des preuves à faire et ne peut pas refuser les ordres. Ça évolue tout de même et en général, il choisit ses missions, à un certain niveau. Aujourd’hui vient juste lui prouver que ce n’est pas aussi facile.
Il remue la souris de son ordinateur pour chercher des informations, non pas sur l’équitation ou sur la compétition, mais d’abord sur le partenaire qui lui a été attribué. Le nom lui dit quelque chose, il l’a déjà entendu, il en est certain. Ce n’est que lorsqu’il trouve son prénom qu’il fait le lien. Savannah. Il se passe la main sur le front. Depuis qu’elle a commencé à travailler ici, ils ont réussi à s’éviter assez brillamment. C’était sans compter sur le hasard qui les oblige à se réunir le temps d’un week-end.
Le lendemain matin, à sept heures tapantes, Jake arrive devant les locaux de la BBC, muni d’une petite valise. Il a passé une bonne partie de la nuit à lutter contre le sommeil alors qu’il s’informait sur l’équitation et regardait d’un œil désintéressé la dernière compétition en date. Autant dire qu’il ignore comment il va pouvoir faire un reportage décent sur le sujet. Il a préféré se focaliser sur ce problème plutôt que sur celui de sa partenaire du week-end. Il sort une des voitures de fonction du parking souterrain et la gare au bord du trottoir, en attendant l’arrivée de Savannah.
Jake n’a aucune idée de la façon dont les choses peuvent se dérouler. Ils n’ont jamais parlé de ce qui s’était passé entre eux. N’ont échangés que quelques banalités quand ils se retrouvaient dans la même pièce. Jake s’est efforcé de l’éviter, il l’avoue sans problème. Et elle semble en avoir fait de même parce qu’elle n’a pas engagé la conversation non plus. Il attend, adossé contre la voiture quand Savannah finit par arriver. Il se redresse et tente un sourire gêné. « Bonjour ! » La salue-t-il en prenant sa valise pour la mettre dans le coffre. Elle a l’air également gênée, elle évite de le regarder dans les yeux. Peut-être que ce week-end servira à crever l’abcès entre eux. Ou bien qu’ils passeront le week-end à s’ignorer. C’est toujours possible. « Tu veux conduire en première ou j’prends le volant d’abord ? » Pour lui, ça ne change pas grand-chose, quoiqu’elle choisisse. Ils ont quelques trois heures de trajet d’après le GPS et la compétition commence cet après-midi, rien ne presse. Peut-être qu’elle n’a pas le permis, qu’est-ce qu’il en sait ? Il ne sait absolument rien d’elle. « J’ai imprimé tout et n’importe quoi sur les règles, champions et chevaux, tu pourras m’expliquer tout ça en chemin parce que je n’y comprends rien. » Oui, parce que, clairement, il compte sur elle pour l’aider à tout comprendre sur l’équitation. Elle est spécialisée dans le sport, n’est-ce pas ?

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() message posté Jeu 25 Juin 2015 - 10:35 par Invité

Light is always more beautiful when it has to fight to be noticed, like sunlight fighting through the clouds after a rainstorm. ✻✻✻ « Je suis censée couvrir l'Open de Nottingham ce week-end et préparer Wimbledon en même temps. J'apprécie la confiance que vous avez en moi, mais je ne pense honnêtement pas être capable de couvrir le tout. » Autant ne pas mentir sur mes capacités, je ne suis pas un super-héro. Et surtout, surtout, je n'en ai rien à faire de l'équitation. Je n'y connais absolument rien et serait incapable de rédiger un article correcte à ce sujet, hors le tennis est mon domaine de prédilection. Avec un Grand Chelem qui commence dans quelques jours, j'ai des millions de choses à lire, relire, et préparer, à commencé par les interviews des plus grands joueurs de ce bas monde. « Petrovic s'occupe de Nottingham. On a besoin de toi là bas Walsh, tu auras un partenaire ne t'en fais pas. Vous partez demain. » Je force un sourire et lui adresse un signe de tête entendu. J'ai été engagée il y a quelques mois à peine, ce n'est pas le moment de me faire remarquer. Je m'estime chanceuse de m'être retrouver directement là ou je veux être, de ne pas avoir eut à couvrir la rubrique cuisine ou politique avant d'en arriver aux sports... Mieux, je suis sur ceux qui m’intéressent personnellement et non pas sur la dernière compétition de Curling. Me farcir un sujet qui ne m’intéresse pas pendant deux jours 'est sûrement pas la fin du monde... Ce qui l'est c'est ma connaissance du sujet. J'ai peur de leur rendre un papier minable et y'a de grande chance que ça arrive. Stressée et désorientée, je commence par appeler mon frère pour m'assurer que quelqu'un peut prendre les petits en charge pour deux jours, et commence ensuite mes recherches. Adieu Wimbledon, au pire je ferai mes interviews sans la moindre note - je connais mon sujet, et il n'y a pas 400 questions intéressantes à posé à un joueur professionnel. J'aime toujours en avoir une de réserve à laquelle ils n'ont pas eut à répondre des dizaines de fois, mais on verra plus tard. Aujourd'hui, l'équitation est ma priorité, je compte bien y passer la journée - sans oublier de rendre les deux articles qui doivent être publiés demain.  

J'embrasse les enfants une dernière fois, le cœur serré. Si j'ai appris à ne plus m’inquiéter pour eux excessivement, comme je le faisais l'année qui a suivi le décès de leur père, je ne suis pas pour autant rassurée de les laisser pour une nuit. Tyler a beau s'en sortir à merveille avec eux, ce n'est pas son rôle et ça m'ennuie beaucoup de ne pas pouvoir les emmener avec moi. Non pas que je puisse être productives avec eux dans les parages mais bon. J'embrasse mon frère, lui rappelle pour la centième fois un tas de trucs qu'il connait par cœur et fini par m'échapper quand le taxi arrive enfin devant la porte. Au cours du trajet, je réalise que je n'ai même pas demandé qui était la personne qui m'accompagnait... J'ai tellement paniqué à l'idée de couvrir quelque chose que je ne connais pas, que je n'ai pensé à rien d'autre. Si ça tombe, j'ai un pro du cheval et je me suis fait un sang d'encre pour rien. Quelle conne.
Mes pulsations s’accélèrent vitesse grand V quand j’aperçois la silhouette de celui qui va partager ce week-end avec moi. Je suis nouvelle... Du moins je n'ai pas encore eut le temps de me faire des ennemis au cours des pauvres petits mois que j'ai passé au sein de la BBC. Mais de tous mes collègues, s'il y en a bien un que j'ai pris soin d'éviter depuis le Jour 1, c'est lui. Je règle le taxi, prends une bonne inspiration et sort de la voiture en forçant un sourire naturel. Reprend-toi Savy. « Bonjour. » Je réponds poliment à sa salutation et lui tends ma valise en voyant qu'il s'approche pour me la prendre. Je ne sais pas quelle attitude adopter. Suis-je supposé lui serré la main? Enchantée, Savannah Walsh... Je bosse pour les sports. Ah mais que j'y pense, tu m'as vue dans le plus simple appareil, inutile de faire les présentations. Je souris à ma propre connerie même si la situation me gêne bien plus qu'elle ne m'amuse. « Tu veux conduire en première ou j’prends le volant d’abord ? » Je fais mine de réfléchir quelques secondes. Au moins Jake n'est pas l'un de ces misogynes qui pensent que les femmes sont incapable de conduite correctement. « Si ça ne t'ennuie pas, je préfère que tu commences. Je ne suis pas une grande fan du centre de Londres. » Conduire une fois sortis de la ville? Sans soucis... Mais quitter le centre de Londres, c'est le meilleur moyen pour m'énerver de bon matin. Je prends place côté passager et attache ma ceinture, vérifiant une première fois mon téléphone. Rien. « J’ai imprimé tout et n’importe quoi sur les règles, champions et chevaux, tu pourras m’expliquer tout ça en chemin parce que je n’y comprends rien. » Et merde. « Bien sur. » Je souris, amusée. S'il savait... Il a la pire écuyère que ce monde aie connu en sa compagnie. Je ne suis jamais montée à cheval, je ne pense même pas l'avoir fait petite pour un tour de manège. Leur taille m'impressionnait petite et je ne m'y suis plus intéressée par la suite. « Pour être honnête, je comptais sur toi. J'ai fais quelque recherches hier, mais je n'y connais et n'y comprends rien. J'ai apporté un tas d'articles qu'Anderson a écrit lors de la dernière compétition histoire de voir un peu ce qu'ils attendent de nous mais ça ne m'a pas aidé des masses. » Je soupire. En résumé : on est dans la merde. On va écrire sur quelque chose que ni l'un ni l'autre ne connait, ça risque d'être folklorique.
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() message posté Jeu 25 Juin 2015 - 18:42 par Jake O. Cavendish
Light is always more beautiful when it has to fight to be noticed, like sunlight fighting through the clouds after a rainstorm. ✻✻✻ Quand il avait recroisé Savannah dans les couloirs de la BBC, il n’avait pas immédiatement compris ce qui se passait. Ce qu’elle faisait ici. Pourquoi la femme avec qui il avait couché, deux jours plus tôt, était sur son lieu de travail. Et quand il s’était avéré qu’elle travaillait au même endroit que lui, il n’avait pas su comment réagir. Alors il ne l’avait pas fait, tout simplement. Et quelques mois plus tard, il n’avait toujours pas réagi. Il l’avait soigneusement évitée, ce qui n’avait pas été si difficile que ça. Sans doute était-elle aussi gênée que lui puisqu’elle n’avait pas non plus cherché à lui parler. Comme un accord tacite entre eux. Travaillant pour deux sections différentes, ils n’avaient pas de mission commune, et ne se croisaient que rarement. C’était arrivé une ou deux fois. Ils s’étaient retrouvés dans une même pièce pendant une pause-café. Aucun n’avait fui, ils s’étaient contentés de continuer leur conversation chacun de son côté, se jetant des regards de temps en temps.
Quelles étaient les chances ? Une sur mille ? Peut-être moins. Quelles étaient les chances pour que, justement, la femme avait qui il avait couché dans un moment d’égarement, soit embauchée au même endroit que lui ? A croire que le destin a un sens de l’humour particulier. Jake aurait préféré se passer de ce hasard malencontreux. Même si finalement, ça n’avait pas changé grand-chose. Pour le moment du moins. Tout ce qui avait changé, c’était les quelques regards gênés qu’il échangeait avec elle. Il avait eu peur qu’il y ait des cris, des complications. Mais ça s’était sans doute passé du mieux que ça aurait pu. Jusqu’à ce qu’ils se retrouvent sur une mission ensemble.
Jake ne sait pas comment il doit se comporter avec elle. Au fond, ils sont comme des inconnus l’un pour l’autre. Il ne sait absolument rien de sa vie et elle de la sienne. La preuve, ils n’auraient jamais, ô grand jamais, suspecté qu’ils pouvaient faire le même métier. Ils avaient parlé de certaines choses, pas beaucoup. Parlé un peu avant de se retrouver dans l’appartement de Jake. Ils sont des inconnus et pourtant pas tout à fait. Quelque chose entre les deux. Quelque chose dont Jake ne sait pas quoi faire. Il ne sait pas du tout comment peut se dérouler ce week-end et maintenant qu’elle est là, devant lui, ça l’inquiète. Il avait pu faire abstraction de tout ça quand il s’inquiétait pour le reportage en lui-même. Pour commencer, il ne sait pas comment la saluer alors il se contente d’un mot. Pas de serrage de main ou de baiser. Il prend simplement sa valise et la range dans le coffre, à côté de la sienne. Il décide de lui parler, comme si de rien n’était.
Comme s’ils étaient juste deux collègues qui vont passer un week-end ensemble. « Si ça ne t'ennuie pas, je préfère que tu commences. Je ne suis pas une grande fan du centre de Londres. » Il sait qu’elle vient des Etats-Unis et peut donc facilement le comprendre. Conduire dans Londres n’est pas facile, même pour Jake qui y est né. Il préfère l’éviter en général, même s’il y est parfois obligé, comme aujourd’hui. L’avantage, c’est que les voitures de la chaîne sont toutes équipées d’un GPS. Il monte dans la voiture et boucle sa ceinture. Alors qu’il démarre, il aborde le sujet de sa non-connaissance en matière d’équitation. Autant être honnête, il ne sait absolument pas pourquoi il est sur ce reportage. « Bien sur. » Il sourit, un peu soulagé. Au moins, ils pourront espérer s’en sortir. Jake a beau avoir passé une bonne partie de la nuit à faire des recherches, il est loin d’être un expert. Ni même intéressé pour être honnête.
Il engage la voiture dans le trafic et se retrouve rapidement arrêté à un feu de circulation. « Pour être honnête, je comptais sur toi. J'ai fais quelque recherches hier, mais je n'y connais et n'y comprends rien. J'ai apporté un tas d'articles qu'Anderson a écrit lors de la dernière compétition histoire de voir un peu ce qu'ils attendent de nous mais ça ne m'a pas aidé des masses. » Il la regarde, étonné de cette confession. A se demander pourquoi on a décidé de les mettre tous les deux sur cette compétition alors qu’ils n’y connaissent rien. Il faut croire que quelqu’un a entendu parler de leur petite aventure et a décidé de les réunir, pour une raison des plus bidons. Il ne doit pas y avoir beaucoup de spécialistes de l’équitation mais tout de même… Jake n’a jamais eu aucun intérêt pour ce sport, il n’a jamais voulu monter sur un cheval et ne l’a donc jamais fait. Il a toujours préféré les sports où il faut plus bouger. Et à regarder, ça n’est pas intéressant non plus. Il en a fait l’expérience hier soir alors qu’il s’endormait presque devant d’autres compétitions. « Bonne idée pour les articles, on pourra toujours utiliser certaines de ses phrases si jamais on s’y perd avec les termes techniques. » Parce qu’entre les figures, l’équipement, le jargon de l’équitation, autant dire que Jake s’y perd complètement. Ce n’est pourtant pas son genre de recopier le travail de quelqu’un d’autre mais il ne manquera pas de créditer Anderson. Ce n’est pas sa faute s’il a été hospitalisé et si Savannah et Jake se retrouvent à prendre sa place. Il est certainement passionné d’équitation et voulait y aller. « Peut-être que donner le palmarès suffira, je doute qu’il y ait beaucoup de monde qui s’intéresse à tout ça. » Pas eux en tout cas. Et personne d’autre à la BBC puisque personne n’a réclamé ce reportage.
Il reprend sa route quand le feu passe au vert, se demandant comment ils vont bien pouvoir se débrouiller. Ils auront probablement l’air ridicule à parler de quelque chose dont ils ne savent rien. Mais quel autre choix ont-ils ? Aucun. A moins que la compétition soit annulée au dernier moment, ils vont devoir faire un effort et se débrouiller comme ils le pourront. « Je ne sais pas ce qu’on a fait pour mériter ça mais peut-être qu’en combinant nos faibles connaissances, on pourra faire quelque chose de potable. Ou que, subitement, on sera inspirés par l’équitation en assistant à une compétition. » Oui, il se rassure comme il peut, même s’il n’y croit pas tellement. Le seul avantage, c’est que ce problème semble éclipser l’autre. Celui qui implique qu’ils ont déjà partagé le même lit mais n’en ont jamais reparlé.

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() message posté Mar 30 Juin 2015 - 19:22 par Invité

Light is always more beautiful when it has to fight to be noticed, like sunlight fighting through the clouds after a rainstorm. ✻✻✻ J'ignore le comportement à adopter et comment agir face à Jake. Je suis clairement mal à l'aise et pour cause : finir dans les draps d'un parfait inconnu ne me ressemble pas. Pas du tout même. Je n'ai pas eut énormément d'aventures ni même d'hommes dans ma vie et le fait de savoir qu'il m'avait vue dans le simple appareil m'angoisse. Quand je le croise au bureau - par chance ça n'arrive pas souvent - je ne peux m'empêcher d'avoir des flashs de notre nuit ensemble. Si nous en avions parlé et su dés le départ que nous finirions collègues, la situation serait sans aucun doute moins gênante mais là, nous avions soigneusement évité le sujet un comme l'autre. Quoi que c'est peut-être juste sans importance pour lui... puis si j'avais su que nous allions bosser ensembles, ça ne serait tout simplement pas arriver. J'espére juste que ces deux jours nous permettront de repartir à zéro et crever l’abcès une bonne fois pour toute, mais je n'en suis pas pour autant prête à mettre le sujet sur la table. Si ça tourne mal (sait-on jamais!), le trajet va être pire qu'interminable.
Je reporte ma concentration sur le boulot qui nous attend et qui ne m'emballe pas plus que ça. J'ai pour habitude de toujours visé la perfection et savoir que je vais leur rendre un article minable me désole. Pourtant, il faut être réaliste, que Jake soit un pro en équitation était le seul moyen de m'en sortir et ce n'est malheureusement pas le cas. Nous sommes foutus, tant pis. Faire de notre mieux est tout ce qu'il nous reste à faire, je ne crois plus aux miracles et je doute que nous nous réveillerons pro dans le domaine. « Bonne idée pour les articles, on pourra toujours utiliser certaines de ses phrases si jamais on s’y perd avec les termes techniques. » Je hoche la tête positivement même si l'idée ne m'emballe pas plus que ça. « En espérant les placer au bon endroit. » Je ris nerveusement. Ne manquerait plus qu'on patauge et confonde les termes - je ne nous pense pas complètement débiles mais quand on n'y connait rien... Tout est possible. « Peut-être que donner le palmarès suffira, je doute qu’il y ait beaucoup de monde qui s’intéresse à tout ça. » Je souris. J'ignore s'il essaye de me rassurer ou s'il parle surtout pour lui mais ça marche. Plus ou moins. « Tu serais surpris. C'est tellement british d'aimer ça. Enfin c'est l'impression que j'ai en tout cas. » Les courses de chevaux n'attirent pas énormément de monde aux States. Nous on veut de grands sportif, des brutes. Du football, du soccer, du handball, du Baseball... Mais les cheveux, c'est pour les enfants au manège la plupart du temps. C'est peut-être plus connus dans le centre du pays mais les compétitions qui attirent toute la petite bourgeoisie reste très anglais comme truc. J'ai d'ailleurs prévu une de mes plus belles robes ainsi qu'un chapeau de soleil pour ne pas faire tâche parmi ces fanatiques - qui ne sont là que pour être vu et le champagne, j'en suis sûre. Bonjour les aprioris... Mais je ne peux m'en empêcher. « Je ne sais pas ce qu’on a fait pour mériter ça mais peut-être qu’en combinant nos faibles connaissances, on pourra faire quelque chose de potable. Ou que, subitement, on sera inspirés par l’équitation en assistant à une compétition. » Je me pose exactement la même question. J'ai beau faire partie des petites nouvelles, j'ai jusqu'ici toujours rempli mes missions, correctement, et je me demande pourquoi on m'a placé sur cet événement. J'ai bien envie de croire qu'on fait un travail tellement formidable que la boite s'est dit que nous étions les seuls capables de nous adapter mais ça, c'est dans mes rêves et nul part ailleurs. La réalité est sûrement tout autre, nos noms sont sortis au hasard et on ne nous a pas laissé le choix, fin. « Y'a moyen de s'en sortir. Suffit de faire la conversations à ceux qui ont l'air de si connaître et y ajouter ce qu'on a vu ou appris. Au pire il sera encore temps de paniquer demain soir. » Autant ne pas déjà se prendre la tête sans savoir ce que tout cela va donner. Qui sait, on va peut-être réussir à s'en sortir à merveilles (peut-être bien que je crois aux miracles finalement).
La voiture démarre et je pose ma tête dans la paume de ma main pour prendre appuie, gardant un moment le silence. Difficile d'engager la conversation quand j'ignore tout de lui... Et que je ne pense qu'à une chose. Je me mords la lèvre et fini par tourner la tête vers lui. « On a jamais reparlé de ce qui s'est passé. » Je marque une pause et l'observe tourner brièvement la tête vers moi, sans s'attarder - ce qui vaut mieux pour notre sécurité à tous les deux. « Il n'y a pas grand chose à dire mais... je voulais juste que tu saches que c'est mon genre. Ça m'ennuie que tu puisses le penser. » Pas qu'il aie de l'importance à mes yeux, que son avis compte mais ça m'ennuie. Qu'on puisse penser de moi que je suis une fille facile quand c'est tout l'opposé. « Enfin, je ne prétends pas savoir ce que tu penses mais t'as compris. » Et je vais me taire. Je me mords la lèvre et soupire, reportant mon attention sur la route qui se dessine devant nous. J'aurais mieux fait de continuer à ignorer cette nuit : c'est du passé et on était plutôt bien parti pour ne pas la mentionner et se concentrer sur ce qui nous amène à être ensembles aujourd'hui.
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() message posté Mer 1 Juil 2015 - 12:01 par Jake O. Cavendish
Light is always more beautiful when it has to fight to be noticed, like sunlight fighting through the clouds after a rainstorm. ✻✻✻ Ils sont tous deux dans de beaux draps. Et pas vraiment ceux dans lesquels ils ont partagés une nuit. Aucun d’eux n’y connait rien à l’équitation et  les voilà qui vont devoir faire un reportage sur le sujet. Jake met toujours un point d’honneur à rendre un travail impeccable, même quand le sujet ne l’intéresse pas. Bien sûr, ça s’en ressent tout de même. On voit tout de suite quel reportage l’a passionné et quel reportage il a fait à contre cœur. Il va essayer de son mieux ce week-end mais il n’est pas certain que ça suffise. Parce que ça ne l’intéresse pas le moins du monde. Et aussi parce qu’il n’y connait rien. Absolument rien.
Si, au moins, on lui avait donné une partenaire qui connaisse le sport, il aurait pu écouter ses conseils, apprendre. Mais là, ils sont aussi ignorant sur le sujet tous les deux. Et en plus, il y a cette petite gêne entre eux qui ne s’est jamais effacée. Ils n’ont jamais parlé de ce qui s’était passé entre eux et du coup, les choses restent étranges. Et Jake ne sait pas s’il doit faire le premier pas et aborder le sujet. Il le voudrait. Mais il a aussi peur que ça puisse empirer les choses et rendre ce week-end cauchemardesque. On ne sait jamais. « En espérant les placer au bon endroit. » S’ils mélangent tous les mots, ça risque de compliquer les choses en effet. Il aurait dû acheter un dictionnaire spécialisé, s’ils existent. Avec un peu de chance, ils tomberont sur des fans de ce sport qui voudront bien tout leur expliquer, espérant transmettre leur passion. « Tu serais surpris. C'est tellement british d'aimer ça. Enfin c'est l'impression que j'ai en tout cas. » Elle a raison, peu de pays ont autant de compétitions équestres. La France peut-être et encore, il n’en est même pas sûr. Il lui semble avoir vu rapidement une compétition là-bas quand il faisait ses recherches hier soir. Et pourtant, même en Angleterre, tout le monde n’est pas fan, loin de là. A vrai dire, Jake ne connait personne qui le soit. A moins qu’ils n’en parlent pas. « J’ai toujours habité en Angleterre et pourtant, j’ai jamais vu un seul concours équestre, ça doit être plutôt à la campagne. » En effet, il n’y a pas de compétition à Londres. Et d’après le peu qu’il en sait, ça semble être un sport qui attire plutôt la haute société.
Il essaye encore de se rassurer comme il peut, pas certain que ça fonctionne. Il est plutôt optimiste en règle générale alors il cherche toutes les solutions. Tout ce qui pourrait arriver. Il pourrait se mettre à pleuvoir des trombes d’eau, ce qui empêcherait la compétition d’avoir lieu. Sauf que le soleil brille dans le ciel, ça parait peu probable. « Y'a moyen de s'en sortir. Suffit de faire la conversations à ceux qui ont l'air de si connaître et y ajouter ce qu'on a vu ou appris. Au pire il sera encore temps de paniquer demain soir. » Rien ne sert de paniquer maintenant, elle a raison. Ils auront tout le temps pour ça, si jamais ça se passe mal. Peut-être que ça sera plus simple qu’ils ne le pensent. « On va essayer de faire le plus d’interviews possibles, ça prendra déjà de la place comme ça. » Et les personnes interviewées sauront de quoi elles parlent au moins, contrairement à eux. Ils peuvent se débrouiller, il suffit de trouver les bonnes techniques.
Alors qu’ils s’engagent dans la circulation, ils restent tout deux silencieux un moment. Il faudrait pourtant que les choses s’arrangent pour qu’ils puissent travailler correctement ce week-end. « On a jamais reparlé de ce qui s'est passé. » Il tourne la tête pour la regarder une fraction de seconde. Il est à la fois étonné et surpris qu’elle aborde d’elle-même le sujet. A moins qu’elle parle complètement d’autre chose, mais il en doute. « Il n'y a pas grand chose à dire mais... je voulais juste que tu saches que c'est mon genre. Ça m'ennuie que tu puisses le penser. »  Il hoche la tête tout en regardant la route. C’est vrai qu’ils n’ont rien à expliquer. Ils ont passé une nuit ensemble, voilà tout. Et ont toujours su que ça ne serait que pour une nuit. Jusqu’à ce qu’ils deviennent collègues. « Enfin, je ne prétends pas savoir ce que tu penses mais t'as compris. » Elle semble toujours aussi gênée. Jake espère que ça va pouvoir changer. Qu’ils vont pouvoir mette cette nuit de côté. Même s’il ne sait pas comment ça va être possible. « J’ai jamais supposé que c’était ton genre, je ne me serais pas permis de te juger après une seule nuit. » Comment aurait-il pu savoir si c’était dans ses habitudes ou non ? Si elle passait toutes ses nuits dans un bar, cherchant de la compagnie. Il est un peu soulagé que ça ne soit pas son genre. « Ce n’est pas non plus mon genre, ça ne m’est arrivé que quelques fois. » Il se tait, réalisant qu’il n’avait pas besoin de se justifier. Et encore moins de lui raconter sa vie sexuelle. Ça ne ferait que rendre les choses encore plus bizarres.
Comme s’ils en avaient besoin. « Enfin je ne regrette pas pour autant. J’avais passé une excellente nuit avec toi… » Mais pourquoi ne se tait-il pas ? Elle ne lui a demandé aucune explication et pourtant, il semble incapable de s’arrêter. Surtout que ça risque de compliquer encore plus la situation. « Amis alors ? » Il tourne la tête vers elle une seconde et lui sourit. Il doute qu’ils puissent réellement devenir amis mais ils peuvent au moins essayer. Ou bien faire semblant..

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() message posté Sam 11 Juil 2015 - 15:22 par Invité

Light is always more beautiful when it has to fight to be noticed, like sunlight fighting through the clouds after a rainstorm. ✻✻✻ Je me rends compte que c'est assez cliché de penser que les anglais sont plus emballés par les courses épiques que nous, américains. Jake en tout cas ne semble pas faire partie du lot. Pourtant, lorsque le polo et les courses équestres apparaissent dans un film ou une série, c'est pratiquement toujours en Angleterre que l'action se déroule. Il suffit de regarder Made In Chelsea, la jeunesse dorée londonienne s'y pavane tous les weekends - oui oui je suis tombée quelques fois sur cette connerie. Connerie qui rend accro soit dit en passant. « J’ai toujours habité en Angleterre et pourtant, j’ai jamais vu un seul concours équestre, ça doit être plutôt à la campagne. » Je lui adresse un sourire en coin. Je ne vais pas le contre-dire, après tout, c'est lui l'anglais pure souche. Quoi qu'il pourrait tout aussi bien être Australo-Mexicain que je n'en saurais rien, je me fie simplement à son accent. Nouvelle preuve que je ne connais absolument rien de monsieur Cavendish, et pourtant, je prends soin de l'éviter. C'est débile et immature car sans cette fameuse nuit, il pourrait tout aussi bien être mon collègue préféré - ou celui que je déteste - mais nous ne nous sommes jamais donné une chance de se connaître. Autrement que physiquement, j'entends. « On va essayer de faire le plus d’interviews possibles, ça prendra déjà de la place comme ça. » J'approuve d'un signe de tête, essayant d'en revenir au weekend désastreux qui nous attend sur le plan professionnel et non personnel.
Malheureusement, je ne tiens pas le coup bien longtemps et fini par aborder le sujet un peu sur un coup de tête. C'est plus fort que moi, j'ai besoin de me justifier. J'ai toujours fait un peu trop attention à l'opinion que les autres peuvent se faire de moi, et même si je travaille ce point de ma personnalité, je n'ai pas encore atteint le niveau ou ça me passe par dessus la tête. Jake n'a pas l'air d'être le genre de gars qui se vante de toutes les personnes qu'il a pu mettre dans son lit, mais j'ai tendance à imaginer le pire. Que mes collègues puissent penser que je suis une fille facile m'angoisse, même si je sais qu'il y a de grandes chances pour que nous soyons les deux seuls au courant. J'espère. « J’ai jamais supposé que c’était ton genre, je ne me serais pas permis de te juger après une seule nuit. » Je souris, quelque peu rassurée. Sur une seule nuit justement. Quel genre de fille se fait avoir en une seule nuit? Le genre de filles que j'ai toujours critiqué... Mais je ne suis pas parfaite et surtout, j'ai réalisé qu'il n'y a pas de mal à s'amuser un peu. C'est humain et ne fait pas de moi une fille facile ou une salope. « Ce n’est pas non plus mon genre, ça ne m’est arrivé que quelques fois. » Je tourne la tête vers lui et souris de plus belle, me retenant de rire. C'est plus rare de se défendre chez la gente masculine. Suffit de voir son petit frère pour savoir que se vanter de ses coups d'un soir est une de ses activités préférées, ce qui est souvent le cas chez les mecs. C'est Don Juan, c'est bien vu. « Enfin je ne regrette pas pour autant. J’avais passé une excellente nuit avec toi… » Je ne m’inquiétais pas vraiment de savoir s'il regrette ou non cette nuit mais j'avoue que ça fait toujours plaisir de savoir que ce n'est pas le cas. « Amis alors ? » Je l'observe et confirme de la tête. « Amis. » C'est un bien grand mot, je compte mes amis sur les doigts d'une main, mais au moins, le malaise est passé. Je vais pouvoir me concentré sur mes articles plutôt que sur lui et ce qu'il pense de moi. « Je ne regrette pas non plus. » Je ne voudrais pas que son égo en prenne un coup. « Quoi que... J'l'ai peut-être regretté un quart de seconde quand tu es sorti du bureau du grand chef et que j'ai cru que c'était toi, mon boss. » Je souris, tentant de détendre une bonne fois pour toute l’atmosphère. Pas certaine que de parler de cette nuit soit la solution... Je ne suis pour ma part plus vraiment mal à l'aise, maintenant qu'on a abordé brièvement le sujet. J'avais juste besoin de l'entendre dire qu'il ne pense pas un tas de trucs faux à mon sujet - ce qui est complètement débile. Je lui préciserais bien que si on s'ennuie, puisque personne ne regrette, nous savons comment nous occuper, mais ce serait pousser la plaisanterie un peu trop loin. Je souris à mes pensées et reprend mon sérieux.  « Tu couvres quelle rubrique en général du coup? J'me rends compte que je ne connais absolument rien de toi. » En dehors de son adresse, mais ça ne m'apprend pas grand chose sur sa personnalité et son travail.
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() message posté Dim 12 Juil 2015 - 9:59 par Jake O. Cavendish
Light is always more beautiful when it has to fight to be noticed, like sunlight fighting through the clouds after a rainstorm. ✻✻✻ Une fois le sujet abordé, ça parait presque simple. Jake ne sait pas s’il aurait parlé de ça de lui-même. Pas aussi rapidement qu’elle le fait en tout cas. Il aurait sûrement hésité encore quelques heures et se serait jeté à l’eau à un moment qu’il aurait jugé adapté. Mais heureusement qu’elle l’a fait maintenant, c’est sans doute plus facile. Une fois débarrassés, ils vont pouvoir travailler ensemble sans cette gêne évidente. Ils auraient dû le faire il y a un moment déjà. Comme ils n’étaient pas obligés de se parler, Jake avait choisi la solution de facilité. Fuir le problème, ça lui avait semblé la meilleure solution, pour éviter des problèmes. Il ne voulait pas que ça se sache. Ne voulait pas non plus risquer des disputes. Après tout, il ne savait rien de Savannah, comment aurait-il pu deviner comment elle réagirait ?
Et elle avait fait comme lui, elle avait ignoré leur nuit passée ensemble. Ils n’avaient échangés que quelques mots depuis qu’elle avait commencé à travailler ici. En soi, ça n’avait rien eu de bizarre ou de suspect. Jake est bien loin de connaître ou d’apprécier tous ses collègues de la chaîne. Il n’est pas de ceux qui vont saluer tout le monde tous les matins. « Amis. » Bien sûr, le dire ne suffit pas à ce que ça fonctionne. Mais au moins, ils semblent avoir quitté cette zone inconfortable. Il sourit sans cesser de regarder la route alors qu’il sort enfin de la capitale, guidé par le GPS. « Je ne regrette pas non plus. » Finalement, il n’est pas le seul à rester sur le sujet trop longtemps. Mais il ne va pas mentir, il est content de l’entendre prononcer ces paroles. Cette nuit n’était pas totalement une erreur. « Quoi que... J'l'ai peut-être regretté un quart de seconde quand tu es sorti du bureau du grand chef et que j'ai cru que c'était toi, mon boss. » Il s’étonne au début de sa phrase avant de sourire lorsqu’elle la finit. Il n’avait même pas imaginé qu’elle ait pu penser ça, pourtant ça parait logique.
Si ç’avait été le cas, la situation aurait été encore plus inconfortable. Il se souvient avoir été très surpris en la voyant lorsqu’il était sorti du bureau de son patron. Il ne sait plus pourquoi il y était, se souvient juste s’être arrêté net, pour la dévisager, surpris. Et ils n’avaient pas eu le temps de se parler que le patron appelait Savannah à l’intérieur. Il avait compris plus tard dans la journée qu’elle était la dernière recrue du secteur sportif. Et s’était étonné du sens de l’humour douteux que peut parfois avoir le destin. « C’est vrai que t’avais eu l’air paniqué, encore plus que moi ! » Fait-il en laissant échapper un rire. S’ils peuvent maintenant en rire, tant mieux. Peut-être que c’est vraiment le début d’une amitié. Même s’il est optimiste, Jake n’est pas encore sûr de la façon dont les choses vont se passer. Après tout, ils ne sont que tous les deux ce week-end et ils vont passer beaucoup de temps ensemble. N’importe quoi pourrait arriver. Positif comme négatif.
« Tu couvres quelle rubrique en général du coup? J'me rends compte que je ne connais absolument rien de toi. » C’est vrai qu’ils n’ont jamais appris à se connaître. Même parler de leurs métiers le soir où ils s’étaient rencontrés, ils n’en avaient pas pris la peine. Ils avaient assez peu parlé en règle générale. C’était assez étrange d’ailleurs. Parce qu’ils s’étaient connus de la manière la plus intime qui soit. Et finalement, ils ne connaissaient rien l’un de l’autre. Pour autant qu’il sache, elle aurait pu être mariée et avoir retiré son alliance ce soir-là.
Pour autant qu’il sache, elle était juste une inconnue. Et il avait pensé qu'elle le resterait. « Je suis aux faits divers, je m’occupe d’un peu tout, accidents, événements, politique parfois, scandales, je prends ce qui vient. » C’est ce qu’il adore dans son travail, la diversité. Pas au point d’apprécier devoir faire un reportage sur une compétition équestre malgré tout. « Mais j’ai parfois fait des remplacements pour le sport, surtout en natation et en athlétisme. Jamais en équitation par contre. » Elle l’a sans doute deviné maintenant. C’est sans doute pour cette raison qu’il avait été choisi pour cette mission. Parce qu’il avait déjà accepté de donner un coup de main quand ça lui avait été demandé. A la différence qu’il s’était proposé parce qu’il aimait les sports et voulait tenter l’expérience. « Tu es aux sports toi, c’est ça ? » Au moins une chose qu’il sait sur elle. Enfin il ne sait pas si elle est spécialisée sur un seul sport ou si elle touche un peu à tout, à l’instar de Jake. « Tu viens d’où au fait ? Tu n’es pas anglaise je suppose. » Elle l’a sous-entendu tout à l’heure en parlant de la passion qu’ont les anglais pour l’équitation et il a remarqué qu’elle n’avait pas un accent anglais. S’il devait parier, il dirait américain mais il préfère qu’elle le dise elle-même. Ça leur fera toujours un sujet de conversation, si jamais ils en manquent. Après tout, la route est encore longue.


✻✻✻
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() message posté Dim 26 Juil 2015 - 17:52 par Invité

Light is always more beautiful when it has to fight to be noticed, like sunlight fighting through the clouds after a rainstorm. ✻✻✻ Mon premier jour, on peut dire que j'avais à moitié perdu pieds quand j'étais tombée nez à nez avec Jake. Coucher avec mon patron n'est pas vraiment dans mes plans de carrière - même si pour le coup ça aurait été un accident et non un plan. C'est juste... Impossible à gérer. Je n'aurais pas été capable d'entrer dans son bureau à longueur de journée pour lui remettre mon travail en sachant qu'il me connaissait intimement. Jake est tout de même un collègue, je restais un peu honteuse mais c'était déjà plus simple à gérer, car il n'est pas mon supérieur. Puis, j'ai bon espoir que l'alcool qu'on avait tous les deux ingurgités ce soir là brouillent un peu ses souvenirs. Quoi que les miens sont presque intactes... au point de ne pas pourvoir m'empêcher d'avoir de sales images en tête dés que je le croisais. Maintenant que le malaise est tombé, j'espère pouvoir le voir comme un simple collègue voir peut-être un amis même si nous en sommes encore loin. « C’est vrai que t’avais eu l’air paniqué, encore plus que moi ! » Je lève les yeux au ciel, amusée, et reporte mon attention sur la route que je surveille toujours même si je ne suis pas au volant. Simple réflexe depuis l'accident... Fini d'en discuter, j'ai eut bien assez honte comme ça.
Savannah se concentrait sur la carrière de Jake qu'elle ne connait pas du tout alors qu'elle travaille avec lui. La jeune femme bosse généralement avec les personnes qui couvrent les autres sports et vu le nombre impressionnant de journalistes, c'est impossible de connaître tout le monde. On est bien loin de son petit journal paumé, c'est la BBC dont on parle. « Je suis aux faits divers, je m’occupe d’un peu tout, accidents, événements, politique parfois, scandales, je prends ce qui vient. »  Elle hoche simplement la tête, essayant de s'imager aux faits d'hiver. Elle détesterait probablement... Depuis toujours, Savy vise le journalisme sportif et même si elle a eut à passer par des rubriques inintéressantes, elle ne pense pas qu'elle pourrait à présent redescendre les échelons sans se plaindre à longueur de journée. Elle aime trop ce qu'elle fait actuellement. « Mais j’ai parfois fait des remplacements pour le sport, surtout en natation et en athlétisme. Jamais en équitation par contre. » Bienvenue au club. « High five ! Mental, vaut mieux que tu regardes la route. » Je me suis bien vite rattrapé, pas de geste brusque au volant avec moi dans la voiture. J'ai du mal à comprendre ce qui intéresse tant dans ce sport tant je le trouve ennuyeux mais chacun ses goûts... Après tout combien de personne me demande comment je peux m’intéresser à la Formule 1 ? " Des voitures qui tournent " pour la plupart des gens. Il en faut pour tout le monde! « Tu es aux sports toi, c’est ça ? Tu viens d’où au fait ? Tu n’es pas anglaise je suppose.  » ça me fait sourire qu'il n'aie pas remarqué mon accent - à moins qu'il cherche juste à être poli. Je ne compte plus le nombre de fois ou les britishs se sont moqués de la petite américaine que je suis, ou ont insinué que je massacre leur langue. Je trouve qu'ils exagèrent - et puis je déteste leur accent exagéré et trop prononcé... C'est un juste retour des choses. « Je suis au sports oui, j'ai fait mes études là dedans. Je couvre essentiellement le tennis, la Formule 1 et plus rarement le Basketball. C'était mon but, je peux vraiment m'estimer chanceuse pour cette place... » Elle ne m'est pas tombée du ciel, j'ai bossé comme une dingue pour y arriver mais parfois ça ne suffit pas, alors oui, je suis chanceuse. « Je t'admire pour les faits d'hiver... Enfin dans un sens c'est chaque jour une histoire différente à écrire mais j'ai tendance à vite m'ennuyer quand je ne traite pas d'un sujet qui me passionne. » Je n'insinue pas par là qu'il a une place merdique, loin de là. Il faut des journalistes dans chaque branches, encore heureux que nous avons tous des goûts différents. « Et sinon je suis américaine. New-Yorkaise pour être exacte, bien que née en Croatie. Mais ne me demande pas un mot dans cette langue... » Bon j'exagérais un peu, maman avait pris soin de nous parlé croate toute notre enfance pour qu'on oublie pas nos origines mais je n'avais pas pratiqué depuis plus de 12 ans, ça me semblait beaucoup trop loin pour y arriver.
On discute un peu de notre parcours - professionnel essentiellement - car j'ai tendance à ne pas parler de ma vie privée et j'aime autant que ça reste comme ça. Il fait partie de ma bulle boulot même si au final je l'ai "connu " en privé au début. On s'éloigne bien de Londres et j'appréhende un peu plus ce qui nous attend à chaque kilomètres. Soudainement la voiture se met à faire des petits bonds avant de ralentir? Jake ayant juste le temps de se placer sur la bande d'urgences avant qu'elle ne s'arrête définitivement. « On est maudits... » Je m'extirpe de la voiture et lui fait signe de sortir par mon côté, hors de question qu'il ouvre sa portière et se retrouve à moitié sur l'auto-route. J'observe la longue traînée d'huile laissée sur la route, qui n'annonce rien de bon. Ma main à couper qu'il s'ait du liquide de frein, à traduire par : continuez à pieds. «Tu sais que la moyenne de survie sur une bande d'arrêt d'urgence est d'à peine 30 minutes? » Rassurante, toujours. « Juste, mets toi bien sur le côté. » J'en viens au fait et tire sur son t-shirt pour le ramener plus proche de moi, loin des voitures qui roulent à toute allure. Je sors mon portable de ma poche et lève les épaules. « Pas de réseau. Ça m'aurait étonné qu'on aie un tant soit peu de chance, on est au milieu de nul part. Toi ? » Sait-on jamais qu'il n'aie pas le même opérateur qu'elle, on peut rêver. Si pas, c'est pratique pour appeler une dépanneuse et surtout leur patron...
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() message posté Lun 27 Juil 2015 - 17:08 par Jake O. Cavendish
Light is always more beautiful when it has to fight to be noticed, like sunlight fighting through the clouds after a rainstorm. ✻✻✻ Finalement, peut-être qu’en évitant le sujet, ils en avaient fait toute une histoire pour rien. Une complication alors que ça n’en était pas une. Après tout, ils étaient tous deux consentants quand ils avaient passé une nuit ensemble. Ils savaient tous les deux que ça ne serait que l’affaire d’une nuit. Il n’y avait jamais rien eu de compliqué. Et peut-être qu’en s’ignorant, ils avaient créé une gêne qui n’avait pas lieu d’être. Ou peut-être est-ce juste que pour le moment. Que ça ne va pas durer. Ça, il n’en a aucune idée.
Comme deux personnes qui font connaissance, ils parlent de leurs missions respectives au sein de la chaîne télévisée. Tout parait normal entre eux. Toute gêne semble s’être effacée. Jake n’y croyait pas pourtant mais c’est passé comme par magie. Il fallait tout simplement aborder le sujet pour réaliser qu’il n’y avait pas de raison d’être gêné. « High five ! Mental, vaut mieux que tu regardes la route. » S’écrie-t-elle lorsqu’il lui dit n’avoir jamais rien fait sur l’équitation. La proportion de journalistes qui n’ont jamais fait ni reportage, ni article sur le sujet doit tout de même être important. Ce week-end, ils vont faire baisser cette proportion, à leurs dépends. « Je suis au sports oui, j'ai fait mes études là dedans. Je couvre essentiellement le tennis, la Formule 1 et plus rarement le Basketball. C'était mon but, je peux vraiment m'estimer chanceuse pour cette place... » Finalement, il en apprend plus sur elle. C’est bizarre qu’il ne sache pas des choses si simples alors qu’il l’a vue sans aucun vêtement. D’habitude, ça se passe dans l’autre sens.
Mais entre eux, le cours normal des choses a été bouleversé dès le début. Tout s’était fait à l’envers et, parce qu’ils n’y étaient pas habitués, ils avaient juste estimé qu’il n’y avait rien. Que ça serait plus simple de faire comme s’il ne s’était rien passé. « Je t'admire pour les faits d'hiver... Enfin dans un sens c'est chaque jour une histoire différente à écrire mais j'ai tendance à vite m'ennuyer quand je ne traite pas d'un sujet qui me passionne. » Il comprend tout à fait son point de vue, pour l’avoir souvent entendu. Pourtant, il n’échangerait sa place pour rien au monde. Justement, il adore sa place et lui, il s’ennuierait rapidement aux sports. Un peu de temps lors de remplacements, ça lui suffit pour ne pas se lasser. « C’est marrant, j’ai hésité avec les sports à une époque mais je trouvais ça trop répétitif, toujours la même chose. J’adore la plupart des sports pourtant mais ça n’était pas pour moi. Il en faut pour tous les goûts. » Si tout le monde voulait travailler aux sports ou inversement, ça serait bien plus compliqué. Ils font tous deux ce qu’ils veulent et ça leur plait, il n’y a pas de raison de débattre lequel a la meilleure spécialité. Il n’y en a pas vraiment de meilleure. Il y en a des biens pires que les leurs d’ailleurs.
« Et sinon je suis américaine. New-Yorkaise pour être exacte, bien que née en Croatie. Mais ne me demande pas un mot dans cette langue... » Il sourit en la regardant une petite seconde. Si on devine son accent américain, il n’aurait jamais supposé qu’elle soit née en Croatie. En même temps, il ne sait que peu de choses sur ce pays et il n’y est jamais allé. « Ça doit être beau la Croatie. Moi je suis né et j’ai grandi en banlieue londonienne, c’est tout de suite moins exotique. » Pour autant, il adore Londres et y est bien installé. S’il a toujours eu envie de voyager, il se voyait toujours revenir dans la capitale après. Le peu de temps où il a habité autre part, ça n’avait pas été très concluant. Mais peut-être était-ce parce que l’Afghanistan n’était pas l’endroit idéal non plus.
La voiture file sur l’autoroute, guidée par les indications sur GPS. Rapidement, ils s’éloignent de l’agitation de la ville et il n’y a plus grand monde sur la route. Au bout de quelques minutes, la voiture commence à faire des bruits étranges et elle ralentit sans que Jake appuie sur le frein. Comprenant rapidement qu’il y a un problème, il se gare sur le bas-côté, sans aucun dommage. « On est maudits... » On dirait bien. Jake essaye une fois de redémarrer la voiture, en vain. Alors il suit Savannah qui sort de la voiture. Il avait bien vérifié le niveau d’essence pourtant. Sans doute un problème mécanique. Autant dire qu’il n’y connait rien. Il n’a même pas sa propre voiture, il ne va pas savoir comment en réparer une. Et même s’il le savait, il ne voudrait pas le faire au bord d’une autoroute. «Tu sais que la moyenne de survie sur une bande d'arrêt d'urgence est d'à peine 30 minutes? » Et sinon, elle n’a pas une statistique un peu plus encourageante ? Jake tourne la tête de chaque côté de la route. Rien d’autre que la campagne à perte de vue. Il se retrouve tiré vers le bord par Savannah, visiblement inquiète. Il doit bien y avoir une borne ou une station essence pas loin, non ? « Pas de réseau. Ça m'aurait étonné qu'on aie un tant soit peu de chance, on est au milieu de nul part. Toi ? » A son tour, il sort son téléphone. Appels d’urgence uniquement. Il secoue la tête, lisant la déception dans les yeux de Savannah. La peur aussi un peu.
Peut-être a-t-elle déjà vécu ce genre de situation, il n’en sait rien. Lui, c’est la première fois que ça lui arrive. Il conduit tellement peu souvent qu’il était presque impossible, statistiquement parlant, qu’il lui arrive quelque chose. Mais les statistiques, ça ne veut souvent rien dire, la preuve. « On a passé une station-service il y a quelques temps, peut-être dix minutes. » Sachant qu’il roulait à cent-vingt kilomètres, ça veut dire que la station est à… aucune idée, il n’a jamais réussi à calculer ce genre de choses. « A pied, ça risque de faire un bout. Peut-être qu’on aurait plus de chances en avançant mais on ne peut pas être sûrs. » En résumé, il faut faire un choix, sans avoir toutes les informations. Il a soudain une idée et se penche sur le siège passager. Il appuie sur le bouton du GPS, mais en vain. Sans le contact mis, il ne fonctionne pas. C’est bien leur veine. Il ressort de la voiture rapidement et rejoint Savannah près des barrières. « On tire à pile ou face sinon ? » Comme ça, il n’y aura pas de coupable si la décision prise n’était pas la bonne. « On doit pouvoir marcher derrière les barrières je pense. Par contre, désolé pour tes chaussures mais c’est de l’herbe. » Enfin il vaut mieux être un peu plus en sécurité. Il vérifie à nouveau son téléphone, espérant un réseau miraculeux. Non, toujours rien. Ils sont au milieu de nulle part, sans aucun moyen de joindre quelqu’un pour venir les aider. Tout ce qu’ils peuvent faire maintenant, c’est marcher, en espérant trouver rapidement de l’aide.

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() message posté Dim 23 Aoû 2015 - 15:20 par Invité

Light is always more beautiful when it has to fight to be noticed, like sunlight fighting through the clouds after a rainstorm. ✻✻✻ Petit à petit, je compte bien apprendre à le connaître, sans pour autant le faire passer par un interrogatoire. C'est bien connu, la curiosité est l'un de mes pires défauts... Et le fait d'avoir bossé pendant un an comme détective n'a certainement pas aidé mon cas. Je n'ai certainement pas besoin de connaître sa vie de A à Z, mais si nous sommes amenés à bosser à nouveau ensembles à l'avenir, c'est toujours plus sympa si nous ne sommes pas de parfaits étrangers - pire si l'on s'évite comme c'était le cas jusqu'ici. « C’est marrant, j’ai hésité avec les sports à une époque mais je trouvais ça trop répétitif, toujours la même chose. J’adore la plupart des sports pourtant mais ça n’était pas pour moi. Il en faut pour tous les goûts. » Je confirme d'un signe de tête. Le nombre de personnes qui me demandent ce que je trouve d’intéressant à la formule 1 est incalculable. Je ne compte plus le nombre de " c'est des voitures qui tournent en rond, qu'est ce que tu peux bien avoir à dire là dessus " que j'ai entendu depuis mon plus jeune âge. Car avant d'être mon métier, c'était une passion. Il en faut simplement pour tous les goûts. « Oui, heureusement qu'on ne s’intéresse pas tous à la même chose. » Je n'aurais certainement pas la place que j'ai aujourd'hui si tout le monde rêve d'être journaliste sportif.
Sans entrer dans les détails, ça me met à l'aise de lui parler un peu de ma vie. Le simple fait qu'on aie une conversation relève du miracle, je ne pensais pas qu'on puisse "oublier" si rapidement pour que ce séjour imposé soit au minimum agréable. « Ça doit être beau la Croatie. Moi je suis né et j’ai grandi en banlieue londonienne, c’est tout de suite moins exotique. » Je ris avant de hausser les épaules. « Je ne suis restée que deux ans en Croatie... Et New York n'est pas beaucoup plus exotique que Londres ! Même si ça me manque parfois. » Ça reste deux grosses villes, bien qu'elles soient totalement différente tant par le rythme de vie que par sa population. J'ai eut du mal à me faire à la vie londonienne, bien attachée à ma grosse pomme, mais le fait d'avoir les personnes qui comptent le plus pour moi à mes côtés est ce qui compte le plus. Je ne sais pas si je dois remercier le hasard, mais avoir ma meilleure amie, mon frère, Chase, Tomas, Heaven et les parents de Jeff ici fait que je me sens à la maison. Je pars du principe que bien entourée et avec une carrière qui nous plait, nous pouvons nous sentir "à la maison" n'importe ou. « Ça ne t'a jamais tenté de vivre ailleurs ? » Parfois les gens s'imaginent juste que c'est impossible ou panique à l'idée de quitter leur confort, ce qui est tout-à-fait compréhensible. Si Tyler n'était pas venu s'installer ici, je n'aurais sans doute probablement jamais pensé à quitter New York. A quoi bon quitté l'endroit ou vous avez tout et tout le monde?
Ma bonne humeur retombe pour laisser place au stress quand la voiture nous lâche. Je me sais poisseuse, mais à ce point c'est quand même exceptionnel ! Jake me confirme d'un signe de tête qu'il n'a pas plus de réseau que moi et je laisse échapper un soupire. « On a passé une station-service il y a quelques temps, peut-être dix minutes. A pied, ça risque de faire un bout. Peut-être qu’on aurait plus de chances en avançant mais on ne peut pas être sûrs. » Je regarde autour de nous, incapable de prendre une décision. On a, je crois, au minimum 20 kilomètres à marcher si nous rebroussons chemin... La question est de savoir ce qui nous attend si on suit le sens de la route. Honnêtement, marcher dans le sens des voitures ne me rassure pas plus que ça, je préfère de loin leur faire face même si une barrière nous sépare d'elles. « On tire à pile ou face sinon ? On doit pouvoir marcher derrière les barrières je pense. Par contre, désolé pour tes chaussures mais c’est de l’herbe. » Je baisse les yeux et observe le chemin qui nous attend. Positivons : il ne pleut pas. C'est de l'herbe sèche, de la terre et non de la boue. Pour l'instant... « Au pire je monte sur ton dos. » Je souris tout en restant sérieuse. Non j'ai beau être chiante, je ne vais pas lui infligé mes 54 kilos sur 25 kilomètres. Je passe par dessus la barrière pour retourner à la voiture et y attraper mon sac à main pour y attraper une pièce. « Pile on fait demi-tour, face on avance. » Je lui tends la pièce et lui laisse la lancer pour voir la face apparaître. Je déglutis. J'imagine que j’espérais faire demi tour, plutôt que me lancer vers l'inconnu. Prions pour que las prochaine sortir soit à deux kilomètres grand maximum d'ici, je ne pense pas pouvoir marcher des heures perchée sous mes talons. Moi qui n'en porte pas souvent, il a fallut que ça tombe aujourd'hui. « Tu penses qu'on peut laisser nos affaires dans la voiture ou le mieux c'est de tout prendre ? J'ai pas confiance mais traîner la valise sur dix kilomètres... On risque de vite en avoir marre. » En même temps, qui va s'arrêter et risquer un accident pour nous cambrioler? N'importe quel petit merdeux, voilà qui. Au minimum, il me faut mon sac à main et mon laptop, outil précieux de travail.
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