(✰) message posté Dim 12 Juil 2015 - 21:52 par Invité
Pour une fois, la journée avait été plutôt tranquille. Il faisait beau et chaud à l'extérieur, chose qui n'arrivait pas souvent quand on vivait dans un pays comme l'Angleterre. April m'avait envoyé un message me disant qu'elle avait eu besoin de me voir et bien évidement, comme je passais par le Green Park afin de profiter un peu du soleil avant d'aller travailler, je lui avais proposé de venir me rejoindre. J'ignorais ce qu'elle comptait me dire, si elle avait seulement besoin de voir quelqu'un mais généralement, ce genre de chose s'annonçait mal.
Comme c'était les vacances, il y avait pas mal de monde qui passait. Revenir au Green Park me faisait toujours penser à ma rencontre avec Nate. C'était ici que je lui avais sauvé la vie en internant dans son conflit avec des voyous. Bon, j'exagérais peut être lorsque je disais que je lui avais sauvé la vie, mais j'aimais bien me faire passer pour un héros. C'était donc ici que ma vie avait pris un autre tournant. Nate m'avait pris sous son aile, m'offrant gîte et couverts jusqu'à ce que Theodore prenne la relève. Bientôt, j'aurais mon propre chez-moi qui m'appartiendra et ça, c'était vraiment cool! Plus le temps passait, plus ma vie prenait un sens. Peut être pas celui auquel j'aurais pensé, mais j'avais l'impression de grandir avec toutes ses responsabilités. Un enfant, un appart'... ce n'était pas rien, surtout pour quelqu'un de mon âge!
Je me posais pas loin de la grille en face du Buckingham Palace afin qu'April puisse m'apercevoir lorsqu'elle arriverait. Je lui avais donné ma position ici afin de ne pas chercher parmi tous les gens et trouver une place reconnaissable. J'espérai que notre entretien sera plus favorable que la dernière fois que l'on s'était réellement vu : dans la rue, alors qu'elle se faisait agresser et que nous avions été tous les deux transportés à l'hôpital. Hôpital qui avait été pris pour cible de voyous un peu plus dangereux que les voyous de Nate et dont certains avaient été fortement blessés. April et moi nous étions pas mal tirés de cette affaire mais on n'oubliait pas ce genre d’événement. Ca n'était pas la première fois que je me faisais menacer ou pris en otage, mais c'était toujours une prise de risque de perdre ou non la vie. Une seule erreur et on se retrouvait dans l'autre monde.
Je m'assis sur le pilier en faisant remuer les jambes pour patienter. Comme maman poule n'était pas encore arrivée, je m'occupais en regardant les gens passer. Certains n'étaient pas discrets et parlaient assez fort pour que j'entende. Certaines conversations pouvaient être très intéressante d'ailleurs, et d'autres carrément amusante. Je ne savais pas ce qui traversait la tête de certaines personnes.
Finalement, la tête familière blonde d'April fit son apparition. Je me redressai, debout, afin de pouvoir l'accueillir, retirant mes lunettes de soleil afin de pouvoir mieux me découvrir.
"Salut maman poule! J'espère que tu vas bien!" fis-je quand même en tant que salutations. "Il y a quelque chose dont tu voulais me parler alors?"
Chez moi, on ne tournait pas autour du pot.
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(✰) message posté Dim 27 Sep 2015 - 0:11 par Invité
Kaspril. Pioupioutage au green park.
Il y a quelques jours où j'ai appris que j'étais enceinte. Mais genre vraiment quoi. Test en plastique avec un plus inscrit dessus et aussi un papier du médecin avec un "positif" inscrit dessus noir sur blanc. C'est ma tête qui est devenue blanche à ce moment là je crois parce que mon médecin c'est de suite inquiété pour moi avec un "Ca va mademoiselle ?". J'ai hoché la tête sans rien répondre, oui voilà mademoiselle. Pas de madame pour moi. Et c'est pas comme si j'avais un copain pour me dire "bon peut-être plus tard" non non, rien de tout ça. J'étais juste moi et ce... Bébé ? Cette chose qui allait en être un en tout cas si je le laissais grandir en moi. Mon dieu, qu'est ce que j'allais devenir ? Je ne savais pas quoi faire, ni quoi en penser. Je n'ai jamais été aussi perdue dans toute ma vie et pourtant c'était quelque chose de réellement important dans ma vie. Une petite décision qui bouleverserait ma petite vie tranquille, peut importe la solution que je prendrais. Je n'avais envie de rien depuis que je le savais, j'étais soit chez moi à tourner en rond, ou au boulot à faire la tête en l'air et les cours, on en parle pas. Fallait que je sorte, que je fasse quelque chose. Que j'en parle à quelqu'un peut-être ? Autre qu'Elias et Romeo je veux dire. Bien sûr le premier auquel je pensais c'est Kaspar, mon petit poussin. Mais est-ce que je pouvais l'embarquer la dedans ? Après tout, il allait être papa aussi son avis ne serait pas de trop. Aucun avis ne le serait bien sûr, pourtant je ne voulais pas trop étendre la nouvelle tant que je n'étais pas sûre de moi. Avouer à tout le monde être enceinte et deux jours après aller à l'hôpital pour avorter je ne vois pas l'intérêt. Je prend un inspiration, cherche mon téléphone sans réfléchir plus longtemps sinon je ne le ferrais jamais. Je finirais par me retourner la tête toute seule. Non, la il fallait que je sorte, que je m'aère la tête et que j'en parle. Voilà ce qu'il me fallait, mon portable en main, j'envoie un texto à mon ami en lui expliquant la situation : j'avais besoin de lui, de parler. Rapidement on se cale un rendez-vous au Green Park, sans réfléchir plus que ça je vais chercher mon sac, pose mes lunettes de soleil sur mon nez et enfile mes chaussures avant de sortir. Je vérifie que Pompon ne s'enfuit pas et je descend les marches en trombes. Sortir et vite, je ne pense qu'à ça et pas sortir pour aller au boulot ou en cours. Voilà ce qu'il me fallait finalement, c'était pourtant pas bien compliqué finalement. Je ne veux pas voir trop de monde, du coup m'engouffrer dans le métro très peu pour moi alors me reste plus que mes jambes ça ne peut pas me faire de mal de toute façon. Je met plus longtemps, mais l'air frais et le soleil sur ma peau me font un bien fou. On voit que l'été est sur le point d'arriver à Londres, c'est une bonne nouvelle non ? Mmh. Non. Le parc se dessine au bout de la rue après pas mal de temps de marche. J'avais reçu un nouveau texto de Kaspar sur la route pour me dire où est-ce qu'il s'était installé, ça va, je ne devrais pas avoir du mal à le trouver. J'entre dans le parc par l'entrée qu'il m'a indiqué et le trouve effectivement assez rapidement, en l'apercevant je met à sourire automatiquement. Je lui fais un bisous et m'assoit à côté de lui. Ah on commence direct ? Même pas d'introduction ni rien ? Mais bon, c'était Kaspar ça ne m'étonne pas au fond. Et puis comme ça ce serait plus facile pour en parler aller April courage. C'est pas comme si il allait te tuer après tout, le pire qu'il pourrait te faire c'est te montrer de la pitié. Mon regard se baisse sur mes mains qui instantanément avait trouvé l'herbe et commençait à l'arracher. « Bin en parlant de maman justement... » je soupire doucement et relève la tête pour le regarder, même si c'est à travers mes lunettes et les siennes je sais qu'il m'observe, qu'il veut savoir. « Je suis enceinte... » je souffle. J'espère qu'il a entendu, je ne suis pas sûre d'être capable de le répéter. C'est déjà assez difficile à assumer comme ça. Mon dieu, moi maman... Je ne le suis que pour mes copains, je ne suis pas prête pour être réellement maman, trop immature, trop... Trop moi. Je soupire, je ne suis qu'une idiote.
J’étais occupé à observer les gens passer quand April fit son apparition. Mon activité m’avait fortement rappelé le temps où j’étais à la rue et que je passais la plupart de mon temps libre à ça. J’avais beaucoup appris des gens, et j’avais aussi fait plusieurs rencontres en tout genre. Même si ma vie de solitaire errant dans les rues de Londres ne me manquait pas, il fallait dire qu’il n’y avait pas eu que des points négatifs. Même qu’à un moment donné, j’avais apprécié la liberté que ça m’avait procuré. Seulement, je n’aurais pas pu être là où j’en étais désormais si j’avais continué à être un clochard.
J’étais content de revoir April, même si elle semblait moins enthousiaste que je l’étais. A la voir, je compris que quelque chose n’allait pas et mon sourire se fondit aussitôt. La curiosité s’éveilla, mais je ne voulais pas paraître non plus trop lourd. Après tout, c’était elle qui avait pris l’initiative de venir m’adresser la parole, et si elle l’avait fait, c’était sans doute parce qu’elle voulait en parler. Autrement, je ne voyais pas de raison.
« Bin en parlant de maman justement... » a-t-elle commencé. Je haussais les sourcils, prêt à accuser la nouvelle, même si ce début m’avait intrigué. « Je suis enceinte... »
Un long silence suivit cette déclaration. Je ne pouvais pas lui dire « euh, c’est une blague ? » parce que je voyais très bien à sa tête qu’elle était très sérieuse. Aussi, je ne pus m’empêcher de me projeter, puisque j’avais vécu moi aussi ce moment, bien que ce n’était pas moi qui était enceinte mais Ivana. D’ailleurs, à ce sujet, je me demandais comment elle avait réagi lorsqu’elle avait apprit. Je n’avais pas été là après tout et elle ne me l’avait pas annoncé immédiatement, le temps de trouver la manière dont elle allait pouvoir me le dire (ce qui était tout à fait normal).
« Oh. » ne parvins-je qu’à dire dans un premier temps. Plusieurs émotions m’avaient envahi suite à cela et je ne savais pas encore comment me comporter. Cela me rappelait forcément l’instant où Ivana m’avait justement appris pour elle. Sauf que dans le cas d’April, ce n’était pas moi le père.
« Whouah, enfin… je ne m’y attendais pas. »
Oui, forcément. Elle non plus, j’imaginais. Et je me rendis bien compte du coup de la raison pour laquelle elle voulait me parler. Enfin, j’ignorais si elle voulait des conseils ou simplement être rassurée, mais d’une manière comme d’une autre, elle voulait en parler et j’étais tout à fait apte à l’écouter.
« Tu… depuis combien de temps, tu le sais ? » demandai-je d’une voix timide pour ne pas trop la brusquer. Je pouvais aussi tout à fait comprendre ce qu’elle pouvait traverser en ce moment. Sauf que forcément, ce sujet était assez délicat et comme j’ignorais son réel état d’esprit, c’était assez compliqué de trouver les mots justes pour l’instant.
« Tu sais si… tu compte… le garder ? »
Une question importante à mes yeux, puisque c’était la première chose dont nous avions parlé avec Ivana. La première, et la plus importante d’ailleurs. La décision avait mis longtemps à se mettre (du moins, ce qui allait advenir de l’enfant, puisque nous avions été tous les deux d’accord sur le principe de ne pas avorter).
« Si tu veux un câlin.. mes bras sont tout à toi » ajoutai-je en ouvrant mes bras afin de pouvoir l’accueillir si elle le désirait. Les câlins, ça réconfortait toujours, un peu. Enfin, moi qui était de nature très tactile, forcément…
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(✰) message posté Dim 15 Nov 2015 - 10:33 par Invité
Kaspril. Pioupioutage au green park.
J'avais relevé la tête pour l'observer alors qu'il encaisser la nouvelle. Surtout qu'il y'a une différence entre un "je suis enceinte" avec le sourire jusqu'aux oreilles" où on sait comment réagir, on a juste à être heureux pour la personne qui nous l'annonce. La je n'aide pas du tout Kaspar puisque je ne suis pas vraiment heureuse par la nouvelle du coup il ne sait pas vraiment comment réagir. Un silence s'installe, étrange entre nous qui sommes deux pipelettes, c'est surement la première fois que ça arrive d'ailleurs. Et enfin, un "oh." s'échappe de sa bouche, ouais voilà on est d'accord. Surprise ! Personne ne s'y attend, ce qui paraît logique puisque je n'ai pas de vie stable à côté qui laisse entendre "elle, elle va nous fonder une famille dans pas longtemps." Je lui fais un petit sourire, ouais comme tout le monde, moi la première. Je le regarde et je sais que j'ai fait le bon choix en voulant lui en parler à lui, maintenant je devine que sans me juger il me donnera son avis. Ou poseras des questions, je souris doucement, tout de même amusée par le fait que même sans le savoir il arrive à me casser dans mon délire. « J'ai fait le test il y a un peu plus d'une semaine, mais j'ai eu réellement la réponse du médecin il y a seulement quelques jours. » J'essaie de lui expliquer correctement, qu'il n'ait pas besoin de poser plus de questions, car je vois comment il est, il se retient pour ne pas que je fonde en larmes ? Non, j'ai déjà tout versé je crois si j'en avais encore en stock ce seras surprenant. Je me mord la lèvre, alors ça c'est la question a un million. Je crois que ce sera la seule question qui restera sans réponse encore aujourd'hui, parce que justement j'en ais aucune idée. Je baisse les yeux et me triture les doigts, le garder ou non, suis-je assez mature pour ça. Est-ce que je ne risque pas de gâcher la vie de mon propre enfant ? Surtout est-ce que je veux prendre ce risque. Je ne sais pas si je serais assez forte pour supporter ça en fait. Bon et peut-être qu'il faudrait que je réponde aussi, non ? Je relève la tête lorsqu'il reprend la parole et sourit en le voyant ouvrir les bras pour que je puisse me blottir dedans. Kaspar, reste mon poussin. Je me lève sans un mot et m'installe entre ses jambes pour m'installer confortablement dans ses bras. Son parfum envahit mes narines et instantanément je me sens mieux, il a ce pouvoir sur moi de me faire sentir bien dans ses bras. Je sais que je n'ai toujours pas répondu à sa question, mais clairement je n'y ai toujours pas répondu lorsque je me la pose seule, alors comment je pourrais lui répondre à lui ? Je profite de ce sentiment de bien-être, dans ses bras encore quelques instants avant de me relever pour lui répondre, parce que oui au bout d'un moment va falloir que j'ouvre la bouche pour lui dire. Mais lui dire quoi ? Et si je commençais par la vérité, enfin le début quoi. Je prend une grande inspiration. « Je ne sais pas. » ce qui est la pure vérité, je n'en ais aucune idée je suis perdue entre toute les possibilité puisqu'il y en a aucune qui me fait dire "c'est CA la solution" et dont je suis sûre d'être parfaitement sereine de vivre avec cette décision toute ma vie. « Je suis totalement perdue en fait. Le médecin m'a dit que j'avais encore quelques semaines pour réfléchir, mais ça ne dureras pas éternellement. Ce n'est pas une décision que je peux prendre comme ça. Surtout que n'importe quelles solutions m'effraient pour une raison ou une autre. » Je le regarde, je sais qu'il ne va pas me donner de solution comme ça sur un plateau d'argent, mais j'ai besoin d'aide sur ce coup la.
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