"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici it's like coming home after a long trip. that's what love is like. (robbie) 2979874845 it's like coming home after a long trip. that's what love is like. (robbie) 1973890357
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it's like coming home after a long trip. that's what love is like. (robbie)

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() message posté Dim 28 Juin 2015 - 23:55 par Invité
Elle a simplement senti son cœur l'abandonner, tout en se demandant ce qu'elle avait bien pu faire pour mériter ça. Il l'a abandonné tout doucement, en silence, lui laissant tout le loisir de souffrir et de pleurer. Elle aurait aimé ranger cette douleur dans un coin, elle aurait voulu y cacher Clark aussi et se laisser sombrer dans ce vide qu'il avait su créer avec son départ. Elle lui pardonne de ne plus l'aimer et pardonne son envie de liberté. Après tout, elle sait que c'est humain, normal, de quitter certaines personnes. C'est douloureux, mais elle ne peut lui reprocher son geste. Elle regrette seulement de lui avoir donné son cœur et d'avoir pu imaginer qu'un autre homme remplacerait Robbie. Elle l'a aimé, Clark, mais aujourd'hui, elle n'a ni la force, ni l'envie de surmonter ça. Se laisser sombrer, lâcher prise semble si simple, si paisible. Affronter la peine qui va avec s'avère plus difficile et moins agréable. Elle aurait aimé être une battante, une effrontée qui se relève malgré tout. Elle aurait souhaité, de toutes ses forces, prétendre que tout va bien. Sauf que rien ne va. En roulant sur le côté, cachée sous son énorme couette, sa douleur à l'épaule lui rappelle que rien ne s'arrangera jamais. Elle cessera de pleurer pour Clark ou pour son épaule, mais il y aura toujours Robbie quelque part. Et elle se souviendra que vraiment, rien ne va. Elle relève son regard sur sa peau violacée, parsemée ici et là de plusieurs hématomes qui peine à disparaître. La douleur est supportable désormais mais toujours présente. Supportable, plus que celle de son cœur tout triste. C'est seulement quand la voix de Cole lui parvient qu'elle trouve la peine de sortir la tête de sous sa couette. Il parle avec Jacob mais elle ne distingue pas ce qu'ils ce disent. Alors elle s'efforce de se lever, de repousser les draps et de quitter son pyjama trop grand pour se glisser dans une tenue plus simple, plus jolie et plus confortable. Elle peine à garder son bras étendu et malgré les conseils qu'on lui donne pour sa rééducation, elle ne fait aucun effort. Après que son bras eut été habitué à sa nouvelle position, elle s'applique à refaire son lit, ranger ses vêtements et sortir de sa chambre sans un bruit. Solveig lui adresse un sourire réconfortant mais Hazel ne réussit pas à lui rendre. Elle l'informe seulement qu'elle sort prendre l'air et tente de lui adresser un sourire désolé à son tour. Ça ressemble à une grimace, mais Hazel ne s'en formalise pas. Elle voudrait se laisser aller, pleurer encore alors qu'elle se demande ce qu'elle a fait de si terrible. Elle avait aimé Robbie beaucoup trop fort et avait voulu garder son bébé, c'étaient ses erreurs à l'époque. Mais pour Clark, la raison reste flou. Peut-être n'est-elle pas assez jolie, drôle ou entreprenante. Hazel ne cherche plus. Robbie avait dit qu'elle était parfaite mais il se trompait. Elle est stupide, c'est tout. D'un geste rageur, elle chasse une larme restée sur sa joue. Puis, en avançant dans les rues de Londres, quittant Notting Hill pour rejoindre un quartier voisin, elle se fait la réflexion que c'est une mauvaise idée. Ses yeux marrons ne font que fixer l'écriture sur ce ridicule morceau de papier. Elle le conserve depuis des jours mais n'a pas eu l'occasion de se rendre là où Robbie est supposé vivre. Sa blessure à l'épaule l'avait obligé à se ménager et sa rupture, toute récente, avec Clark ne lui donnait aucune envie de sortir. Sauf ce soir, parce qu'elle a cessé de pleurer, parce qu'elle veut rejoindre Robbie. Elle profite qu'une personne sorte de l'immeuble pour rentrer à l'intérieur. Et lorsqu'elle se retrouve devant sa porte, Hazel ne sait plus trop quoi faire. D'un geste tremblant, elle tape une fois, puis une seconde et troisième fois, contre le bois. Elle râle contre elle-même pour être venue jusqu'ici, pour se tenir là, devant cette porte. Pour voir un homme qu'elle n'a plus le droit de désirer, ni de souhaiter voir en plein milieu de la nuit pour qu'il la réconforte. Ça aurait dû être le rôle de Clark. Mais en voyant la silhouette de Robbie apparaître derrière la porte, elle ne peut s'empêcher de penser qu'il pourrait la blesser mille fois, il aura toujours le pouvoir de la rassurer. Il y a une drôle de sensation qui l'envahit en réalisant qu'il ne doit sûrement pas comprendre pourquoi elle est venue ici. Pourquoi elle est plantée sur le pallier de son appartement à une heure si tardive. Au fond, Hazel se le demande aussi. Elle aurait aimé qu'il l'invite lui-même à entrer mais il ne le fait pas. D'abord gênée d'affronter son regard, elle ne fixe que ses chaussures, puis relève doucement ses yeux vers les siens. Elle cache son bras blessé derrière son dos. Parce qu'il n'est toujours pas si beau à voir. Et elle tente un sourire, un seul, comme pour s'excuser. Consciente qu'à une époque, elle n'aurait pas eu à justifier la raison de sa présence. « Je dérange pas ? Je peux entrer ? »
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() message posté Lun 29 Juin 2015 - 18:46 par Invité
La journée a été longue pour Robbie, les interventions s'étaient multipliées pendant sa garde. À croire que les gens avaient décidé de commencer l'été en appelant les pompiers pour n'importe quoi. Il était exténué quand il avait enfin quitté la caserne en fin d'après-midi, surtout que son chef l'avait forcé à remplir tout un tas de paperasse avant de le laisser partir, tout ce qu'il détestait par-dessus tout. Tout ce dont il rêvait, c'était d'une bonne douche et de son canapé, se commander une pizza histoire de ne pas faire à manger pour une fois et ne rien faire de sa soirée. Avec un peu de chance sa colocataire serait encore de sortie, c'était quitte ou double, soit elle disparaissait pour la soirée et le reste de la nuit, soit il risquait de se coltiner toute la bande qui suivait Remy partout. Même quand il s'enfermait dans sa chambre pour avoir du calme, ils les entendaient ricaner tout le temps, avec leurs danses sordides sans arrêt. Parfois, il se demandait si vivre avec Remy n'était pas pire qu'avec toute la famille Callaghan finalement. Malheureusement pour lui, ce n'est pas tout de suite qu'il va pouvoir rejoindre son appartement, sa mère l'avait appelé pendant trois jours sans arrêt pour lui demander de passer la voir pour l'aider avec quelque chose. Robbie avait d'abord prétexté être de garde pendant les jours à venir (ce qui était vrai) et qu'elle n'avait qu'à faire appel au petit frère. Incapable d'avoir un emploi légal comme tout le monde, il pouvait bien aider leur mère, mais non. Alors, encore une fois c'était lui qui s'était coltiné la traverser de la ville pour s'occuper de leur mère. Il aurait aimé pouvoir la détester complètement et se foutre de ce qui lui arrivait, mais il en était incapable. Peut-être simplement parce qu'elle ne les avait pas abandonnés, malgré tous ses problèmes. Parfois Robbie s'inquiétait qu'elle se laisse simplement mourir, maintenant que tous les enfants avaient pris leur envol, qu'elle oublie de se nourrir ou une connerie comme ça. Elle en serait capable. Pourtant quand il arrive dans le petit appartement qu'occupe désormais sa mère, elle est belle et bien toujours en vie, toujours à se tuer la santé à fumer cigarette sur cigarette. Il prend le temps de fumer une clope en sa compagnie, de l'écouter raconter ses dernières histoires, apparemment il y a un nouvel homme dans sa vie, un de plus et cela n'étonne guère Robbie. Le bon côté des choses c'est qu'elle va toujours un peu mieux quand il y a un homme dans sa vie, mais c'est la période d'après qui inquiète son fils, lorsqu'elle finira par se faire larguer et entamera des mois de dépression. Parfois Robbie se dit qu'heureusement que sa mère n'est plus en âge d'avoir des enfants. Sa mère a besoin de lui pour changer l'ampoule de la salle de bain, il roule des yeux devant la simplicité de la tâche, mais se dit qu'elle aurait été capable de s'électrocuter en le faisant. Pendant qu'il s'occupe de changer l'ampoule, sa mère reste dans l'embrasure de la porte, il la connaît assez pour savoir qu'elle a quelque chose à lui dire, sinon elle aurait déjà filé s'installer devant sa télévision sans se soucier de lui. « Je suis malade... ». Robbie rigole en tournant la tête vers elle, tandis qu'il est perché sur une chaise entrain de visser l'ampoule. C'était bien sa mère, d'être la dernière à réaliser qu'elle avait un problème et de le verbaliser au moment le plus absurde. « Cancer des poumons. ». Elle hausse les épaules, comme si c'était la nouvelle la plus normale à annoncer à son fils qui manque de tomber de la chaise sous le coup de la surprise. Au fond ce n'était pas si étonnant, il avait toujours vu sa mère fumait comme un pompier. Pour ne pas prendre de risque, il descend de sa chaise, sans vraiment savoir quoi dire à sa mère. Les conversations à cœur ouvert n'avaient jamais été leur genre à eux. Il ne se voyait pas lui dire qu'il était désolé ou le genre de conneries qu'on dit dans ces situations, ça faisait bien longtemps qu'il n'était plus désolé de ce qui leur tomber sur le coin de la gueule. « J'ai un fils de sept ans. ». Robbie ne sait pas vraiment pourquoi il a choisi ce moment-là pour lui dire, peut-être l'idée de savoir que sa mère risque de mourir plus rapidement qu'il ne l'avait prévu. Sauf que sa mère ne lui adresse aucun geste ou parole indiquant qu'elle l'a entendu ou que son information l'intéresse, même s'il sait que sa mère est égoïste et qu'elle ne s'est jamais occupée ou souciée de ses enfants, ce genre de réaction blesse. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle saute de joie à l'idée d'être grand-mère et qu'elle se mette à faire les boutiques, mais au moins qu'elle s'y intéresse. « Tu viendras voir la télé quand t'auras fini, elle déconne aussi. ».
Tout le trajet jusqu'à chez lui, Robbie se demande s'il ferait mieux d'appeler ses frères et sœurs lui-même pour les mettre au courant pour leur mère. Les réactions des uns et des autres risquaient d'être différentes, mais comme toujours il s'inquiétait. C'était tout ce qu'il avait toujours fait, les protéger de cette femme instable qu'il avait hérité comme mère. Incapable de rester en place, il passe de pièce en pièce dans son appartement, heureusement que personne n'est là pour le voir. La bouteille de whisky est ouverte sur le comptoir de la cuisine, il en prend une gorgée à chaque fois qu'il passe par là. Son regard s'assombrit lorsqu'on frappe à la porte, il n'a aucune envie de gérer les amis de Remy qui débarque sans prévenir ou le voisin gay qui vient demander du sucre pour sa dernière recette de cupcake. Après plusieurs coups contre la porte, sa conscience de pompier le force à aller ouvrir. Sa surprise est grande en découvrant Hazel devant sa porte est son regard s'éclaircit aussitôt, elle débarque comme un ange au pire des moments. Pendant longtemps, elle avait été la seule qu'il acceptait et avait besoin de voir quand les temps devenaient dur et que la vie devenait trop dure à gérer et cela ne semblait pas avoir changé encore des années plus tard. Il n'a pas la force de lui rendre son sourire hésitant, déjà il commence à se demander ce qu'elle fait, bien qu'il soit ravi de la voir. « Je dérange pas ? Je peux entrer ? ». Il hésite une seconde, prenant le temps de l'observer un instant, quelque chose clocher, c'était certain, aucune chance qu'il la laisse dehors tout en sachant ça. Il s'écarte pour la laisser rentrer dans l'appartement et refermer la porte derrière eux. « Qu'est-ce qui se passe ? Y'a un problème avec Jacob ? ». Soudain il se met à s'inquiéter qu'il puisse être arrivé quelque chose à Jacob et qu'elle se soit sentie obliger de venir lui dire en personne. Nerveusement il dégage les affaires qui se trouvent une chaise pour lui permettre de s'asseoir si elle le souhaite, leur appartement est un joyeux bordel et son attitude du jour n'a pas vraiment aidé à ranger davantage. « Je suis désolé du bordel, je rentre juste d'une garde ! ». Comme toujours avec Hazel, il s'était toujours senti inférieur, c'était déjà le cas à l'époque quand la jeune femme devenait venir chez lui, dans le bordel immense qu'était la casa Callaghan. Tellement loin de la vie propre et bien ranger de la famille Rose. Il s'était toujours senti un peu honteux de lui imposer son style de vie, même si elle n'avait jamais formulé aucune plainte à ce sujet.
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() message posté Mer 1 Juil 2015 - 23:17 par Invité
En regardant Robbie marqué par la fatigue, elle se dit que rester dans son lit aurait été un meilleur programme pour finir sa soirée. Pas forcément la meilleure idée pour se sentir mieux cela dit. Elle se trouve idiote et surtout égoïste pour venir ainsi jusqu'à chez lui au milieu de la nuit. Mais elle avait eu envie de le voir, de penser à elle avant les autres, de ne plus lutter. Elle avait eu le sentiment que seul Robbie pourrait la comprendre, qu'elle n'arriverait pas à guérir toute seule. Alors qu'il joue un rôle dans sa peine de cœur, c'est plutôt ridicule. Elle aurait pu attendre qu'ils se revoient pour l'anniversaire de Jacob mais la perspective qu'ils se retrouvent entourés d'une foule de monde ne lui donne pas envie. « Qu'est-ce qui se passe ? Y'a un problème avec Jacob ? » Elle secoue la tête, tout en acceptant de rentrer dans le petit appartement. Elle est soulagée qu'il ne lui demande pas directement la raison de sa présence. Parce qu'il n'y a pas d'explication, pas de motif. Et aussi parce que leur relation a changé. Beaucoup trop changé. Mais elle comprend l'étonnement qu'elle peut voir dans le regard de Robbie, aussi étonnée que lui de sa présence ici. Elle-même surprise d'avoir l'audace de venir jusqu'à lui après s'être donnée du mal pour le faire fuir. Elle s'est battue pendant huit ans pour l'oublier, pour tourner la page sur leur histoire et apprendre à grandir et vivre sans lui. En une seconde, tout est ruiné. Elle tente de sourire, mais le cœur n'y est pas. Il n'est plus là depuis longtemps. Depuis sa séparation avec Robbie. Elle pensait l'avoir retrouvé en partant pour l'Afrique, en marchant à travers ces paysages désertiques et poussiéreux, elle avait cru le retrouver dans les bras de Clark mais elle s'était trompée. Elle entend déjà les remontrances de Solveig quand elle saura qu'elle est venue ici ce soir. « Jacob va bien. » Elle n'a pas envie qu'il s'inquiète ou imagine le pire. Il est en sécurité, à la maison, avec Cole et Solveig. « Je passais juste dans le coin. » Encore un mensonge. Plus difficile à cacher cette fois-ci. Parce qu'ils ne sont plus assez proches pour justifier une visite surprise. Et aussi parce qu'il fait déjà nuit. Elle ne sait plus comment faire pour se rapprocher de lui. Ni même s'ils le peuvent réellement. Elle le regarde dégager une chaise, ainsi que les vêtements qui se trouvent dessus. « Je suis désolé du bordel, je rentre juste d'une garde ! » Elle sourit, tout en le regardant poser les affaires plus loin dans l'appartement. Ça lui rappelle toutes ces fois où ils se sont retrouvés après ces gardes. Toutes ces soirées qu'elle passait avec Andy, dans l'appartement Callaghan, pour attendre le retour de Robbie. Il s'est toujours excusé de l'accueillir chez lui, de la faire rentrer dans une ambiance aux reflets chaotiques. C'est bizarre comme il s'efforce de lui montrer qu'ils n'ont jamais appartenu au même monde. Huit ans plus tard, il veut encore lui prouver que leur univers sont différents, qu'ils ne sont pas destinés à se rencontrer. Son sourire disparaît, gênée qu'il n'ait jamais compris combien elle avait pu l'aimer, lui et toute sa famille. A quel point, son petit cœur entier avait pu les chérir, tous, parce qu'ils l'avaient accepté, parce qu'ils étaient merveilleux. Et juger la décoration ou quelques objets qui trainent ne lui serait jamais venu à l'esprit. Bien sûr, dans le nouvel appartement de Robbie, il ne manque que le bruit, les cris, les chaises qui claquent contre le sol, tous les rires de la fratrie et les autres têtes des enfants Callaghan. « Tu ne devrais pas t'excuser, c'est pas grave. » Elle ne veut pas qu'il s'abaisse à ça. Elle le remercie malgré tout alors qu'elle s'installe volontiers sur la chaise désormais libre. Elle n'avait pas remarqué à quel point son bras avait pu l'épuiser. Robbie s'acharne à remettre les affaires dans ses bras ailleurs dans l'appartement. Il donne l'impression qu'elle jugera si quelques babioles trainent sur les meubles, qu'elle jugera parce qu'elle vient des quartiers riches, parce qu'elle est habituée à avoir une belle maison bien rangée. Elle n'a jamais aimé qu'il s'oblige à s'excuser de ça, à la faire culpabiliser d'avoir eu une vie différente. Parce que, indirectement, c'est exactement ce qu'il fait. Elle ne le lui fait pas remarquer et détaille le reste de l'appartement avant que son regard ne se pose sur une paire de chaussures. Féminines, visiblement. « Je savais pas que tu vivais avec quelqu'un. » Elle cherche le regard de Robbie pour voir sa réaction. Pour qu'il confirme que c'est faux, qu'elle se trompe. Parce que cette simple réalité lui serre le cœur, comme si, égoïstement, elle avait toujours pensé qu'il ne pourrait pas refaire sa vie. Comme si, lui aussi, il n'avait pas totalement réussi à la remplacer par une autre femme. Mais elle n'est pas étonnée, après tout, elle avait toujours vu la chance qu'elle avait eu de l'avoir dans sa vie. Par réflexe, elle préfère tout simplement s'imaginer que ça appartient à l'une de ses sœurs. « Sauf si ça t'appartient. » Cette fois-ci, le sourire sur ses lèvres se fait plus sincère. D'un geste de la main, elle lui désigne la fameuse paire d'escarpins posée à côté d'un meuble. Elle le sent fatigué, ailleurs, et tente avec difficulté de détendre l'atmosphère. Malgré son beau sourire, ses belles paroles, il est facile de voir qu'une gêne plane entre eux. Elle ne lui dit pas pour Clark. Et Robbie ne semble pas tout dire non plus. Mais avec lui, ici, Clark paraît être parti à des milliers de kilomètres. C'est terrible la façon dont la présence de Robbie peut, encore des années plus tard, chasser toute sa peine. Elle se relève finalement, pour longer la table et se rapprocher du pompier. Elle avait toujours retrouvé dans ses bras, un certain réconfort. C'est ce qu'elle cherche à reconquérir ce soir sans savoir comment faire. Son regard cherche le sien, ses doigts jouent entre eux, témoignant de sa gêne d'oser formuler à voix haute sa demande. « Je peux rester ici cette nuit ? »
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() message posté Jeu 2 Juil 2015 - 14:45 par Invité
Le soulagement de savoir Jacob sain et sauf est grand, Robbie n'aurait pas supporté qu'il lui arrive quelque chose maintenant que ce soit grave ou pas. Il avait déjà failli perdre tout contrôle lorsqu'il avait assisté à l'entraînement de foot de son fils et que celui-ci s'était retrouvé au sol. Déjà qu'il avait eu la trouille de sa vie en découvrant qu'Hazel avait été touché par la tragédie qui avait ravagé Londres quelques semaines plus tôt. Robbie avait connu l'une de ses pires journées en tant que pompier, ils avaient été appelés aux quatre coins de la ville et la liste des blessées semblaient s'allonger indéfiniment. La journée avait été longue et éprouvante pour lui et ses collègues et il n'avait cessé de s'inquiéter pour ses proches, espérant qu'aucun d'eux ne soient concernés. Hazel et Jacob avaient été bien présent dans son esprit. À la fin de la journée, il avait usé de ses contacts pour vérifier qu'aucun Callaghan ou Rose n'avait été admis à l'hôpital. Son cœur avait loupé un battement en découvrant qu'Hazel Rose avait été admise à l'hôpital, il n'avait pas hésité une seconde pour foncer à l'hôpital pour vérifier de ses propres yeux qu'elle était belle et bien en vie. Sur place, il avait obtenu plus de renseignements, une blessure par balle à l'épaule, heureusement que les coupables étaient morts ou emprisonnés depuis, parce que Robbie avait la sensation qu'il aurait pu les tuer lui-même. On lui avait indiqué l'endroit où elle se trouvait, mais elle n'était pas seule, elle était entourée et il avait réalisé qu'il n'avait plus sa place à son chevet. Malgré tout, il se sentait coupable de ne pas avoir été là pour la protéger, c'était plus fort que lui, ce sentiment que la sûreté de ses proches relevait de son devoir. C'était trop pour lui, il ne pouvait pas s'exposer au regard des autres maintenant, pas lorsqu'il était aussi à vif et que tout ce qu'il ressentait pouvait se lire sur son visage. Alors, il avait tout simplement rejoint quelques collègues pour boire quelques verres, parmi ceux qui le comprenaient et vivaient les mêmes expériences difficiles que lui. Plusieurs verres plus tard, ils avaient fini chez un tatoueur, Robbie s'était d'abord contenté d'observer en riant un de ses amis jouait la douillette lorsque l'aiguille effleurait à peine sa peau. Puis, sous la pression, il avait fini par faire tomber son T-shirt pour passer sous l'aiguille lui aussi. Pas pour se faire tatouer n'importe quoi comme certains, mais pour rajouter deux initiales dans son dos, qui contient déjà celles de ses frères et sœurs. Un H et un J, parce qu'ils font désormais partie de lui, ils font partie de sa famille. Même si Hazel ne sera peut-être jamais plus rien d'autre que la mère de son fils, elle en fait partie également. Il a un peu de mal à saisir ce qu'elle fait ici, si cela n'a aucun rapport avec Jacob, parce qu'il ne peut pas croire qu'elle était simplement dans le coin et qu'elle avait envie de passer dire bonjour, pas à cette heure-là. Sa notion du rangement n'est pas extraordinaire, il se contente de déplacer le bordel plus que de le ranger, il n'avait pas la force ni l'envie de le faire. « Tu ne devrais pas t'excuser, c'est pas grave. ». Pourtant, c'était la seule chose qu'il avait l'impression de faire depuis qu'ils avaient repris contact, s'excuser encore et encore. Il continue à déplacer des trucs machinalement, simplement pour s'occuper et avoir une excuse de ne pas regarder dans les yeux. Elle avait toujours le pouvoir de lire en lui comme dans un livre ouvert et pour le moment il ne voulait pas en parler, pas tant qu'il n'aurait pas digéré la nouvelle de la maladie de sa mère. « Je savais pas que tu vivais avec quelqu'un. ». Robbie relève la tête, un peu interpellé par ce qu'elle raconte, ayant complètement oublié l'existence de Remy et le fait qu'elle vive dans cet appartement. Machinalement il regarde derrière lui, s'attendant presque à voir surgir l'australienne qui dormait depuis tout ce temps ou une connerie comme ça. « Sauf si ça t'appartient. ». Il suit la direction qu'elle lui désigne et lui rend son sourire en découvrant une paire de chaussures, qu'il ne lui appartient définitivement pas. Pendant une seconde, il repense au mensonge d'Hazel concernant ce fameux Clark et se demande s'il ne ferait pas mieux d'équilibrer les scores en lui laissant croire qu'il vit en couple avec quelqu'un. Une seconde c'est bien ce qu'il lui faut pour éliminer cette idée de son esprit, il était incapable de lui faire du mal, pas volontairement en tout cas. Il ne pouvait se résoudre à lui causer plus de peine qu'il ne l'avait déjà fait par le passé. « Je crains de pas rentrer dans du 37, c'est à ma coloc, j'ai pas vraiment les moyens de vivre dans un appart pareil tout seul. ». Il hausse les épaules, bien que vivre seul lui manquait un peu à cause du comportement de sa colocataire, il ne regrettait pas d'avoir quitté son studio minable des quartiers pauvres de Londres. Il n'aurait jamais pensé vivre dans un quartier pareil. Il stoppe finalement son rangement compulsif, sans trop savoir qu'elle était la marche à suivre maintenant. Il sentait le poids des non dits entre eux, c'était comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête, il s'attendait toujours à ce qu'Hazel lui crie dessus, l'insulte de tous les noms pour l'avoir abandonné, parce qu'il ne voyait pas bien ce qu'elle venait faire chez lui ce soir. Elle se lève et s'avance vers lui et la vision de sa blessure à l'épaule le frappe, difficile de passer à côté quand on l'observe attentivement, il avait été tellement surpris de la trouver sur son pallier qu'il était passé à côté. Elle est nerveuse, il le sent bien, rien de bien étonnant vu la situation dans laquelle ils se trouvaient désormais. Ils n'étaient rien l'un pour l'autre désormais, mais pourtant elle représentait tout pour lui, elle ne pourrait jamais être "personne" pour lui. Elle l'avait ruiné pour toutes les autres femmes, c'était ça la triste vérité. Il s'était résigné à passer sa vie à toutes les comparer à elle et il n'avait pas menti lorsqu'il lui avait dit être parfaite, à ses yeux elle était parfaite. Sa nervosité était attendrissante, bien qu'il redoute un peu ce qu'elle allait dire. « Je peux rester ici cette nuit ? ». Son cœur s'emballe, ses mains deviennent moites. Pourtant, la question est formulée le plus simplement du monde, elle est juste forte en implications. Des implications qu'il n'est pas certain de bien interpréter ou de bien comprendre. Quelque chose ne tournait clairement pas rond pour qu'Hazel vienne chercher refuge auprès de lui et il ne voulait rien de plus que de rendre les choses meilleures. En espérant qu'il en est toujours le pouvoir. « Euh bien sûr. ». Ne supportant plus de la voir se tortiller les mains, il se saisit de sa main du côté où son épaule n'est pas endommagé. C'est la première fois depuis qu'ils se sont revus qu'il y a un réel contact physique entre eux et il est presque surpris de voir l'effet qu'elle a toujours sur lui. Elle avait été la seule à pouvoir le calmer et l'apaiser, ce simple geste suffisait à lui faire ressentir toutes ses sensations à nouveau. Tel un aveugle qui retrouve soudainement la vue. « Viens. ». Avec douceur, il l'attire avec lui vers le canapé, c'était futile de s'acharner à vouloir s'asseoir sur une chaise, alors qu'il était avide de contact et de proximité. Comme par le passé, lorsqu'ils restaient parfois une heure sans parler, simplement enlacer sur le canapé. Elle avait toujours su quand il était nécessaire de le pousser à parler, mais également pour le laisser être silencieux lorsqu'il en avait besoin. Rien ne remplace jamais le sentiment que l'on ressent lorsqu'on se trouve en la présence de quelqu'un qui connaît tout de vous et vous comprend. Robbie n'a pas envie de lâcher sa main, jamais, parce qu'il ne sait pas s'il aura l'occasion de la tenir à nouveau, mais arrivé devant le canapé, il est obligé de s'y contraindre. Il prend place sur le canapé et invite Hazel à venir le rejoindre, lui laissant le loisir de s'asseoir le plus loin possible de lui si elle le souhaite ou le contraire. Au fond de lui, il espère qu'elle vienne se blottir contre lui et qu'ils oublient tous leurs problèmes pendant quelques temps. « Ça fait mal ? Je peux voir ? ». Ce n'est pas par envie de voir les dégâts que causent une blessure par balle, il avait déjà eu le malheur d'en voir pas mal. Il avait juste besoin de voir, mettre une image sur cette blessure dont il avait entendu parler. D'habitude, c'était lui l'habitué aux blessures en tout genre, de connaître la situation inverse était un peu déroutant pour lui.
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() message posté Sam 4 Juil 2015 - 0:53 par Invité
Une trêve. C'est ce qu'elle veut. C'est ce qu'elle voulait, déjà, en sortant de son lit, depuis qu'elle avait osé sortir sa tête de sous ses couvertures. Une trêve, un moment de répit pendant lequel ils arrêteraient de se battre, pendant lequel, elle réussirait à mettre sa rancœur, sa peine et son cœur blessé de côté. Elle voudrait avoir la force de surmonter ça. Mais elle n'a ni le courage, ni l'envie alors qu'elle vient de se faire abandonner par Clark. Elle sent encore son cœur tambouriner, la faire souffrir en observant Robbie s'affairer dans l'appartement. Elle compte ses doigts, les recompte et les recompte encore une fois, nerveuse à l'idée de lui demander pour rester chez lui cette nuit. Elle ne se souvient pas de leur dernière nuit ensemble. Sûrement parce qu'elle n'avait pas imaginé que ça serait la dernière qu'ils passeraient à deux. Alors elle n'avait attaché aucune importance aux détails. Elle avait compris ça en lui avouant être enceinte, lorsque ses doigts avaient effleuré son ventre et qu'il n'avait pas su se réjouir. Ils ne partageraient plus jamais rien, elle avait compris. Pourtant, ce soir, elle ne peut s'y résoudre. Elle n'arrive pas à rester loin de lui, tout en sachant qu'il est le seul capable de faire disparaître sa peine. Elle finira probablement blessée, anéantie d'être revenue ainsi vers Robbie. Mais à l'instant où il prend sa main, elle comprend qu'elle n'a plus rien à craindre. Il était le seul à pouvoir la détruire et la relever pour guérir ses blessures. Elle aurait aimé ne pas ressentir ça, ne pas sentir son cœur décoller alors qu'il l'invite à le suivre jusqu'au canapé, ne pas apprécier sa main dans la sienne ou cette proximité qu'ils n'ont plus connu depuis des années. Vraiment, elle aurait donné n'importe quoi pour continuer de le détester. Mais là, cette nuit, elle n'y arrive plus, épuisée de le haïr, lasse de pleurer. Tellement effrayée qu'il la renvoie vers Clark qu'elle serre plus fort sa main jusqu'à ce qu'ils arrivent devant le canapé. Il s'assoit, là, alors qu'Hazel l'observe avant d'oser venir s'installer à côté de lui. « Ça fait mal ? Je peux voir ? » Il fixe son bras blessé alors qu'elle fronce les sourcils, surprise par sa demande. Elle réfléchit à sa question, savoir si elle a mal et à quel niveau se situe la douleur sur une échelle de 1 à 10. « C'est pas très beau à voir. Mais la douleur est supportable. » Elle lui sourit, mais à nouveau le cœur n'y est pas. D'un geste tremblant, peu rassurée par ce qu'elle compte faire, Hazel lève sa main pour agripper le premier bouton de son chemisier. C'est ridicule, parce qu'elle ne sait plus comment faire. Parce qu'elle est paralysée, incapable de savoir ce qui est approprié de faire ou ne pas faire. Elle voudrait se blottir contre Robbie, se sentir à nouveau proche de lui sans penser à toutes ces choses dont elle refuse de parler. Leur séparation, Clark, la rencontre de Robbie avec Jacob et toutes ces années à vivre sans lui. Il avait toujours été le seul qu'elle voulait à ses côtés mais s'était acharnée pendant des années à croire qu'elle pourrait le remplacer. Pendant des mois entiers, elle avait travailler pour faire disparaître son amour pour lui, pour ne plus l'excuser pour l'avoir abandonné, pour arrêter de laisser une place libre à côté d'elle dans le lit. Huit ans plus tard, elle est prête à piétiner tous ces efforts pour une nuit avec lui. Elle passera sûrement sa vie à s'acharner pour l'oublier. Elle retire le premier bouton de sa chemise. Puis le second et le troisième. Juste assez pour repousser le vêtement et faire totalement apparaître son épaule et sa blessure. D'abord gênée par le regard que Robbie pose sur sa peau dénudée, elle ose finalement s'approcher de lui. Elle l'interroge du regard, comme pour s'assurer qu'elle peut le toucher, qu'elle peut venir contre lui. Sa chemise glisse contre son bras mais elle ne s'en occupe pas, levant les doigts sans oser les glisser sur Robbie. Son cœur cogne si fort que ça en devient douloureux. Pourtant, en y réfléchissant, Hazel réalise que, pour la première fois depuis des années, elle se sent enfin à sa place, là où elle aurait toujours dû être. Elle laisse à Robbie le loisir de détailler sa blessure alors qu'elle est plus occupée à venir se coller contre son corps. La vérité, c'est qu'elle n'arrive pas à lui faire comprendre qu'elle veut plus. Qu'elle a besoin d'être proche de lui. Elle se laisse à poser sa tête contre le torse de Robbie, écoutant sa respiration saccadée devenir plus régulière et douce. Elle pourrait rester ici, dans ses bras, pendant des heures. Des jours entiers sans jamais se lasser. Ils restent dans cette position pendant plusieurs minutes, partageant un moment silencieux qu'ils ont longtemps su apprécié parce que l'autre était là. Parce qu'ils étaient ensemble, parce qu'ils s'étaient toujours compris sans forcément se parler. Elle a peur de découvrir que ce n'est plus le cas aujourd'hui, terrifiée qu'ils puissent ne plus se comprendre. Elle sourit, heureuse de retrouver ce qui a tant manqué à sa vie pendant huit ans. Sa main sur son torse s'accroche à son t-shirt, comme si elle craignait qu'on puisse lui retirer Robbie ou qu'il décide de s'éloigner. « Regarde, je peux enfin le bouger. » Elle a un sourire fier, à l'instant où elle réussit à relever légèrement son bras. Un peu, pas trop. C'est ridicule, tout le monde peut le faire. Mais après avoir été touchée à l'épaule, on lui avait immobilisé son bras pendant des semaines entières. Alors, forcément pouvoir le lever, même de quelques centimètres relève de l'exploit. « On m'a dit qu'il serait bientôt guéri. » Elle se redresse un peu contre Robbie, de telle manière à ce que leur visage se retrouvent à la même hauteur tout en étant toujours collés l'un à l'autre. Consciente que cette proximité est déplacée, elle baisse les yeux, humiliée d'avoir besoin de lui ainsi. Elle a la terrible sensation d'être novice, de ne plus être capable de montrer à Robbie qu'elle le désire, qu'elle le veut d'une autre façon. Son regard gêné cherche le sien alors qu'elle repense à toutes ces fois où elle a voulu le séduire. C'est différent aujourd'hui, parce qu'ils ne s'aiment plus. Soudain, au-dessus de tout ce qui les sépare désormais, Hazel comprend qu'elle n'arrivera jamais à le remplacer. Elle s'épuisera probablement pour se convaincre du contraire, mais ça ne marchera pas. Elle pose sa tête sur l'épaule de Robbie alors que l'une de ses jambes remonte contre la sienne. Étonnement, sa gêne disparaît peu à peu, comme si retrouver cette proximité était dans la logique des choses. C'est dans ce genre de moment qu'elle comprenait à quel point elle pouvait l'avoir dans la peau. Il fera toujours parti d'elle, peu importe les épreuves qu'ils ont traversé, peu importe la bêtise dont elle a envie ce soir, peu importe qu'ils n'appartiennent pas au même monde, peu importe qu'il ne la désire plus. Elle le fixe alors que sa petite main se lève pour venir se poser sur sa joue. Elle reste muette, osant le frôler avec une timidité dérangeante. Un sentiment de nostalgie l'envahie lorsqu'elle se remémore toutes ces fois où rester blottie dans ses bras n'était ni gênant, ni intimidant, toutes ces fois où elle avait osé être entreprenante pour avoir ce qu'ils voulaient tous les deux. Il lui manque, c'est indéniable. Mais demain, elle le regrettera. Son cœur s'emballe à nouveau alors qu'elle pense aux conséquences, alors qu'elle se demande si elle a le droit ou non de l'embrasser. Pourtant, sans laisser paraître son envie, elle vient soudainement plaquer ses lèvres contre les siennes, se blottissant davantage contre lui. Ce n'est même pas un vrai baiser, qui semble trop court, trop bref pour être apprécié. C'est frustrant pour Hazel. « Pardon. »
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() message posté Sam 4 Juil 2015 - 20:08 par Invité
Une satisfaction intense se propage dans son corps, lorsqu'il sent le canapé s'enfonçait juste à côté de lui, signifiant qu'elle avait pris place juste à côté de lui. Il a l'impression d'être un adolescent qui sort pour la première fois avec une fille où chaque effleurement de peau semble si précieux et indéfinissable. Elle lui fait ressentir de tellement de choses, simplement en s'asseyant à côté de lui dans un canapé. C'était à se demander pourquoi il s'était acharné à tourner la page pendant tant d'années, si seulement il avait compris plus tôt qu'Hazel Rose est une page qui reste ouverte indéfiniment. Sa tête avait peut-être réussi à l'écarter de ses pensées pendant quelques temps, mais son cœur n'avait jamais accepté de faire la même chose. Comme une blessure qui ne cicatrise jamais. Il devrait se sentir coupable d'apprécier autant sa présence, lui faisant complètement oublier la maladie de sa mère. À ses côtés il oubliait tout, se concentrant sur elle. Il pose un œil anxieux sur sa blessure, appréhendant un peu les dégâts, mais sachant d'avance que rien ne pourra le dégoutter. « C'est pas très beau à voir. Mais la douleur est supportable. ». Il fait un signe de tête en souriant pour l'encourager, il avait probablement des cicatrices beaucoup plus moches que la sienne. Rien que celle à son bras, qu'il avait récolté à la suite d'une brûlure lors d'un incendie. Elle semble hésitante et il ne sait pas s'il est censé détourner le regard, mais il n'arrive pas à s'y forcer. Elle est là, à côté de lui, il n'y aurait jamais cru. Son regard se détourne un instant de son épaule, pour s'intéresser à son visage, ce qu'elle pouvait être belle même dans ces moments-là. Heureusement qu'il avait bu quelques verres, parce qu'il gérait la situation beaucoup plus calmement que ce qu'il pouvait ressentir à l'intérieur. Si les choses ne tenaient qu'à lui, il l'aurait déjà serré dans ses bras et ne l'aurait probablement jamais laissé repartir. La chemise s'efface finalement pour laisser place à la peau de la jeune femme et il lui faut tout son self control pour ne pas se pencher vers son épaule et couvrir sa peau de baisers. Pour l'instant, il se contente de regarder, son expression probablement plus dure qu'à l'accoutumer en pensant aux hommes qui ont pu blesser l'être le plus doux qui lui ait été donné de connaître. Ses doigts viennent délicatement frôler sa peau pour sentir les imperfections qu'ont laissé la blessure. Son mouvement se stoppe seulement quand elle la sent se coller à lui. Ce ne sont pas des papillons qui envahissent son ventre à cet instant, mais bien des dragons enragés qui propagent leur feu ardent à travers tout son corps. Elle pose sa tête contre son torse et il se permet de fermer les yeux quelques instants, profitant de ces quelques minutes de quiétude. Tout lui semble trop beau pour être vrai, que s'il ose bouger d'un centimètre, tout disparaîtra aussitôt. « Regarde, je peux enfin le bouger. ». Il pourrait l'embrasser là tout de suite, simplement parce qu'elle est elle-même avec sa fierté enfantine. Il lui sourit tendrement en l'observant faire des mouvements avec son bras. « On m'a dit qu'il serait bientôt guéri. ». Il ne pouvait que se réjouir de cette nouvelle, s'occuper d'un garçon de sept ans avec deux bras était déjà suffisamment difficile de ce qu'il avait pu voir, alors avec un seul. « Tant mieux. ». Les mots ont dû mal à sortir de sa bouche, il a dû mal à avoir des pensées cohérentes quand elle se trouve à une si grande proximité. Son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du sien et il doit se contenir pour ne pas céder à son envie la plus pressante, retrouver le goût de ses lèvres contres les siennes. Il s'était acharné à ne pas penser à elle de cette façon depuis qu'il les avait retrouvés, il s'était concentré sur Jacob. Il ne s'était pas laissé espérer quoi que ce soit concernant Hazel, parce qu'il n'en avait pas le droit, elle le détestait. Après ce qu'il avait fait, il ne méritait pas qu'elle la reprenne. Sauf que maintenant, il était impossible de nier l'évidence. Il la désirait, comme il l'avait toujours désiré. Elle était trop proche, elle avait réveillé les dragons. Lorsque la main d'Hazel trace son chemin jusqu'à sa joue, il ne bouge pas et baisse un peu le regard, lui laissant le loisir de se réhabituer à lui et à son corps. Elle le prend un peu par surprise quand elle vient déposer un furtif baiser sur ses lèvres, celui-ci le laisse frustrer, parce que trop court, trop hésitant, pas digne d'un baiser de retrouvailles. « Pardon. ». Avec son bras, il l'empêche d'aller ou que ce soit, à cas où elle se mette soudainement à vouloir le fuir. Son autre main remet une mèche de cheveux derrière son oreille pour dégager son divin visage et la regarder, la regarder vraiment. « Je veux juste te regarder pendant deux secondes. ». Regarder la moindre marque de fatigue sous ses yeux fatigués, les moindres traits de son visage, tout ce qu'il aurait pu oublier. Se constituer des nouveaux souvenirs au cas où il ne la revoyait plus pendant une dizaine d'années. Il voulait la graver dans sa mémoire, aussi bien qu'il l'avait dans la peau. Elle était sa plus grande force, mais également sa plus grande faiblesse. Elle seule était capable de le faire flancher en un instant et une nouvelle fois il plaçait tout entre ses mains. Elle avait le pouvoir de l'anéantir, de tout reprendre d'un claquement de doigts, elle, Jacob, ce semblant de bonheur qu'il avait retrouvé. De son autre main, il vient remonter sa chemise pour recouvrir son épaule et la recouvrir tout court. Pas que la vue de la cicatrice ne le dérange, c'était plus la vue de sa peau qui lui faisait tourner la tête. Il avait envie de plus, de ne faire qu'un avec elle et de la voir même que simplement dénudée était une douce torture pour lui. Puis son pouce s'aventure sur ses lèvres, les entrouvrant légèrement. Son souffle se fait plus court rien qu'avec ce simple geste, lui qui voulait prendre son temps n'est plus capable d'attendre. En une fraction de seconde, ses lèvres viennent remplacer son pouce pour un baiser qui n'a rien à voir avec celui qu'elle lui avait donné une minute plus tôt. Ses mains se perdent dans ses cheveux, s'agrippant à sa nuque comme à un canot de sauvetage. Il ne veut pas s'arrêter et rien ne pourra la décoller d'elle, sauf peut-être le besoin d'air et encore là, il garde son front coller au sien, incapable de casser le contact entre eux. Non, ce n'était pas lui qui viendrait briser leur parenthèse enchantée. Il en avait trop rêvé pour la laisser lui filer entre les doigts. Tout en restant coller à elle, il caresse ses joues du bout des doigts. « Je veux pas te faire mal... ». Cette phrase résumait bien tout ce qui lui passait par la tête. Il n'avait pas envie d'initier quelque chose de plus physique entre eux, de peur de lui faire mal à l'épaule, c'était d'ailleurs pour ça qu'il lui avait remis sa chemise. Rien ne lui aurait donné plus de plaisir que de redécouvrir la moindre parcelle de son corps, mais il avait peur de la faire souffrir.
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() message posté Lun 6 Juil 2015 - 20:13 par Invité
Elle n'ose plus bouger, ni parler, terrifiée à l'idée qu'elle ait pu gâcher leur moment avec un baiser. Pourtant, la façon qu'il a de la retenir sans répondre à son bisou ridicule la fait soudainement culpabiliser. Elle appréhende un peu sa réaction, qu'il la repousse et lui ne dise ne plus la désirer. Ils ne sont pas vus depuis huit ans, c'est normal qu'il n'éprouve plus de désir pour elle. Elle évite alors son regard, incapable d'affronter ses yeux bleus qu'elle sent pourtant posés sur son visage. Il chasse une mèche sauvage collée à sa peau, se montrant délicat, patient, comme s'il prenait le soin de ne pas l'effrayer. Elle se sent stupide d'avoir pu penser qu'il voulait la même chose. Après tout, elle n'a plus le droit de penser à ça. Elle ne peut pas se permettre d'espérer qu'un rapprochement avec Robbie soit à nouveau possible. Depuis qu'ils se sont retrouvés, il n'ont toujours fait que parler de Jacob tout en évitant de ne plus parler d'eux. De leur séparation, de ce qu'ils sont devenus, ou ont pu vivre  au court de ces dernières années. Chacun a disparu de la vie de l'autre et le monde a continué de tourner. En y réfléchissant, elle n'a pas envie de savoir la manière dont il l'a oublié. Avec qui, quand, où, comment. Elle n'a, pour le moment, ni la force, ni le courage de l'entendre lui parler de sa vie sans elle. Savoir qu'il vit en colocation avec une femme, c'est déjà beaucoup. Elle savait qu'il aurait fini par quitter sa maison familiale un jour. Mais, peut-être que, inconsciemment, elle avait toujours pensé que ça serait pour vivre avec elle. Non, paumée en Afrique, elle n'a rien su de ce qu'il est devenu, ni des grands évènements qui ont pu le marquer. Elle aurait voulu être présente, mais elle ne l'avait pas été. Il l'avait rejeté, il l'avait chassé de sa vie si facilement. Parce qu'elle avait souhaité garder leur futur enfant. Un bébé innocent qui portait les traits du jeune homme. Ses yeux, son sourire et d'autres expressions qu'Hazel reconnaîtrait toujours. « Je veux juste te regarder pendant deux secondes. » Elle relève le regard vers le pompier, incapable de comprendre ce qu'elle peut lire dans ses yeux. Elle se sent apaisée, détendue, et en sécurité, comme si plus aucun mal ne pourrait l'atteindre tant que Robbie se trouverait à ses côtés. En soit, c'est stupide, puisqu'il est le premier responsable de sa peine. Mais cette nuit, elle n'a plus mal, elle est juste bien, là, dans ses bras. Elle le détaille aussi, timidement, n'osant plus bouger ses mains qui se retirent simplement de son t-shirt pour venir sur ses genoux. Elle connaît les traits de son visage par cœur mais ne se lasse pas de pouvoir les voir à nouveau. Ils ne parlent pas beaucoup, se redécouvrent. C'est seulement lorsqu'il vient recouvrir son épaule qu'Hazel se paralyse. Elle l'interroge du regard, ne comprenant pas totalement son geste. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il veuille la déshabiller mais pas à ce qu'il la recouvre ainsi. Il ne la désire plus et elle avait été idiote d'espérer le contraire encore possible. Robbie ne comprend pas, c'est son petit égo qu'il vient de blesser avec ce simple geste. Elle aurait voulu se sentir désirée, mais elle ne l'était plus. Ni par lui, ni par Clark. Par personne en fait. Et son incompréhension doit probablement se lire sur ses traits lorsque les doigts de Robbie glissent sur ses lèvres. Elle voudrait comprendre à quel jeu il joue mais elle ne réussit pas à se concentrer quand ses mains la touchent. Elle ne s'était plus autorisée à penser à Robbie de cette manière. Ni à imaginer ou vouloir que ses mains se promènent partout sur sa peau. Elle s'était interdite, il y a longtemps, de penser à toutes ces choses. L'avoir à nouveau si près d'elle, bien sûr que ça le perturbe. Et alors, il faut moins d'une seconde pour que ses lèvres remplacent ses doigts sur sa bouche. C'est à cet instant précis qu'elle comprend à quel point il a pu lui manquer. Ce vide qu'il avait su créer semble s'effacer à mesure qu'elle sent ses mains se promener dans son cou. Elle répond à son baiser, en demande toujours plus alors que déjà l'air lui manque. Le temps d'une minute, elle oublie réellement tout. Baiser rompu, ses yeux se ferment une seconde, pour garder en souvenir la sensation de ses lèvres sur les siennes. Une sensation qu'elle n'a plus connu depuis longtemps. Rien à voir avec Clark. Ce n'est même pas comparable à vrai dire. « Je veux pas te faire mal... » Elle hausse un sourcil avant de lui sourire et de pencher la tête pour mieux l'observer. Elle est incapable de s'éloigner de lui, avide de continuer de le toucher ou de le sentir contre son corps. « Robbie... » Elle pose délicatement ses mains sur les siennes, toujours timidement, comme si elle n'était plus autorisée à le toucher. Relever son bras est douloureux mais elle s'efforce de ne pas grimacer, Robbie refuserait catégoriquement de continuer à la toucher sinon. Il avait toujours été prévenant, attentionné, parfait et ça ne semble pas avoir changé. « Tu ne vas pas me faire mal. » Elle lui adresse un nouveau sourire timide pour l'encourager et englobe ses mains avec douceur. Pour les prendre. Pour l'obliger à venir les poser sur ses hanches. Comme pour lui montrer le chemin, lui faire comprendre qu'elle n'aura pas mal. « Et... J'en ai envie aussi. » Sa voix se fait plus faible, peut-être un peu gênée d'avouer son envie pour lui de cette façon. Pourtant ses mains ne bougent plus, comme s'il s'était déjà résigné à ne pas la toucher ce soir. Hazel se redresse sur le canapé, pas certaine par ce qu'elle compte faire. Elle veut lui plaire, comme elle voudrait qu'il arrête de se retenir. L'une de ses mains s'agrippe à sa nuque, tandis que son autre bras ne réussit à se lever qu'un peu. Assez pour que sa main n'atteigne que son torse. Ses gestes sont maladroits mais elle continue son manège pour lui plaire, pour lui donner un peu envie. Et lorsqu'elle vient lui donner un nouveau baiser, elle essaie d'y mettre toute sa passion. Elle voudrait lui dire qu'il lui manque mais il n'en saura jamais rien. Alors elle l'embrasse, parce que c'est le seul moyen qu'elle a trouvé pour lui faire comprendre qu'elle le désire. « C'est ridicule, je suis désolée. » qu'elle avoue, tout doucement, avant de s'assoir sur ses genoux.
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() message posté Jeu 9 Juil 2015 - 21:33 par Invité
Grand et musclé, Hazel fait office de crevette à côté de lui et elle lui apparaît encore plus fragile désormais avec cette blessure à l'épaule. Il a l'habitude de protéger et de secourir les personnes blessées, c'est dans sa nature, peut-être une déformation professionnelle qui sait. Puis il n'arrive pas à se ôter de la tête que quelque chose ne tourne pas rond chez elle, son attitude lorsqu'elle avait sonné chez lui était plus qu'étrange et sa requête de passer la nuit ici. Quelque chose clochait et il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. C'était Hazel, il ne pouvait pas juste coucher avec elle comme lui dictait ses envies. Si demain elle reprenait sa petite vie comme avant, sans lui, il n'était pas sûr de le supporter. Surtout qu'ils allaient être amenés à se côtoyer pour Jacob quoi qu'il arrive, parce qu'il s'était promis de ne plus abandonner le petit garçon quoi qu'il arrive. Il ne supporterait pas d'être une simple distraction pour la nuit, histoire de se rappeler des bons souvenirs le temps d'une nuit et de repartir à sa petite vie. Malgré sa carrure, il se sent tout petit face à elle, incapable de résister à son sourire, mais surtout incapable de formuler ses interrogations à haute voix. « Robbie... ». Regard baissé, il observe leurs mains superposées. C'était si simple de retrouver ces gestes qu'ils partageaient par le passé, mais une petite voix diabolique ne pouvait s'empêcher de rappeler au pompier qu'ils n'étaient plus les mêmes personnes, que la situation n'était plus la même, mais surtout qu'Hazel n'était plus sienne. Aux dernières nouvelles, elle était avec ce Clark, rien que d'y penser lui fait mal. Heureusement il connaît assez bien Hazel pour savoir qu'elle ne serait pas là avec lui, si un autre homme l'attendait ailleurs. « Tu ne vas pas me faire mal. ». Il relève un regard incertain vers elle, pas tellement convaincu par ce qu'elle lui dit. Comme d'habitude elle fait ce qu'elle veut de lui et ses mains se retrouvent sur ses hanches. « Et... J'en ai envie aussi. ». Aucun doute sur ce qu'elle veut dire. Ils avaient envie de la même chose, elle avait toujours été plus douée pour vocaliser les choses voilà tout, alors que Robbie était plus pudique et réservé sur ce qu'il ressentait. Il agissait, plus qu'il ne parlait en général. Hazel est la première à agir pourtant, s'accrochant à sa nuque. Rien ne peut vous préparer pour le baiser qu'elle lui donne, celui qui le prive de la capacité de parler et lui prend son souffle. Toutes ses interrogations s'envolent peu à peu, pour ne laissait place qu'à Hazel et tout ce qu'il aimerait lui faire ressentir. Ils doivent probablement ressembler à des adolescents à s'embrasser de la sorte sur un canapé, mais il s'en fou. « C'est ridicule, je suis désolée. ». Le baiser cesse et le contact lui manque instantanément, il secoue la tête par le choix de ses mots. La seule chose ridicule, c'est qu'il ait pu se passer d'elle, de ses baisers, de sa présence dans sa vie tout simplement. « Arrête de t'excuser... ». Il voudrait tout lui dire, qu'elle n'a pas à s'excuser parce qu'il ne s'est pas senti aussi vivant depuis plus de huit ans. Qu'encore hier, il aurait échangé tout ce qu'il avait pour avoir la chance de passer une nuit avec elle. Le canapé n'est pas l'endroit le plus pratique pour ce qu'ils semblent tout deux avoir envie de faire, alors il prend la décision de les conduire à sa chambre. Après tout, Hazel méritait bien mieux qu'un coup rapide sur le canapé. Elle était parfaite, elle méritait les pétales roses et la petite musique d'ambiance. Ils devraient se contenter de sa chambre, mais au moins il y avait un lit et surtout une porte. Il n'avait aucune envie de se faire surprendre par un retour de Remy, il ne voulait pas que quiconque puisse venir exploser leur petite bulle. Il se penche vers Hazel pour venir murmurer à son oreille et il défaille presque en sentant son odeur. Rien que l'idée que l'odeur d'Hazel soit partout dans ses draps réveille les dragons dans son estomac. « Je t'ai pas fait visiter tout l'appart, faut que tu vois ma chambre ! ». Sa chambre n'a rien d'extraordinaire, mais il n'arrive pas à se résoudre à dire crûment les choses, qu'il veut l'attirer dans sa chambre pour laisser s'exprimer leurs corps pleinement. Il n'avait plus envie de lutter contre ses envies, surtout quand Hazel avait clairement les mêmes envies. Alors, il attend qu'elle s'écarte pour lui donner la possibilité de se lever et de la conduire jusqu'à sa chambre. Son antre, celle-ci n'a rien d'extraordinaire, il n'a pas vraiment pris le temps de la décorer depuis son arrivée dans cet appartement. À part le sac d'équipements de taekwondo qui traîne dans un coin, rien n'indique vraiment qu'il s'agit de sa chambre. Ou peut-être aussi son habitude de toujours dormir du côté gauche du lit, même quand il est seul dans un lit double. Les deux oreillers sont d'ailleurs regroupés de ce côté-là, ainsi que quelques affaires sur une petite table de chevet. En temps normal, il se serait excusé que le lit ne soit pas fait ou que ses fringues traînent un peu partout, mais pas maintenant. Il laisse son instinct prendre les devants et il s'approche d'Hazel pour l'embrasser de nouveau, laissant le loisir à ses mains de redécouvrir ses courbes, ses mains s'aventurent d'ailleurs sous son chemisier et dans son dos. Sauf que ce n'était plus suffisant, ses habits devenaient des obstacles et notamment ce chemisier de malheur. Il ne veut pas lui enlever avec un geste brusque, alors il finit par s'écarte d'elle pour aller s'asseoir au bord du lit. Sans hésiter, il fait passer son propre T-shirt au-dessus de sa tête avec facilité, dévoilant son torse parsemé de nouvelles cicatrices et son dos tatoué. Il n'avait jamais eu de complexe sur son physique, il passait assez de temps à s'entraîner et à faire du sport pour savoir qu'il avait une musculature parfaite qui ne laissait personne indifférent, mais c'était différent lorsque c'était le regard d'Hazel qui se posait sur lui. Il avait toujours envie de lui plaire et de lire le désir dans ses yeux. De la même façon que son regard ardent était déjà braqué sur elle, attendant qu'elle se dévêtisse et vienne prendre possession de lui. Il y a des moments où les mots sont superflus, lorsqu'aucun ne semble suffisant pour décrire ce qu'il ressent. Il ne fait pas que la désirer en cet instant, il a besoin d'elle tout simplement.
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() message posté Lun 13 Juil 2015 - 21:44 par Invité
« Arrête de t'excuser... » Elle relève la tête pour enfin croiser son regard. Il ne comprend pas. Il ne veut pas comprendre. Elle se trouve tellement ridicule qu'elle a la sensation de devoir s'en excuser. Surtout qu'il ne semble plus décidé à la toucher. Ses mains sont toujours sur ses hanches mais inertes, comme en sommeil. En y réfléchissant, elle sait que c'est mal ce qu'elle tente d'obtenir de lui parce qu'elle n'a aucune idée de ce qui se passera ensuite pour eux. En venant ici ce soir, elle n'a pas pensé aux conséquences, à ce que ça impliquerait demain ou dans l'avenir. Elle n'a jamais été une adepte des coups d'un soir. Après tout, elle n'a partagé ses draps qu'avec deux hommes. Et à chaque fois, elle avait mis un temps fou, une éternité, avant de trouver la force de s'offrir à eux. Elle n'aimerait pas que Robbie pense n'être qu'une distraction, parce qu'elle n'a jamais été une femme aux mœurs si légères qu'elle en oublie qui se trouve à ses côtés. « Je t'ai pas fait visiter tout l'appart, faut que tu vois ma chambre ! » Elle hoche la tête et affiche un très léger sourire tout en s'écartant de son étreinte pour se mettre debout. « Fais-moi la visite alors. » Elle lui donne le feu vert pour qu'il l'emmène là où il veut. Ça devrait lui paraître bizarre et pourtant retrouver ces gestes ne lui a jamais semblé si naturel, si vrai, si beau, si facile. Peut-être parce que c'est Robbie. Peut-être parce que ça a toujours été lui finalement. Après toutes ces années, c'est encore vers lui qu'elle revient. Ce n'est pas subtile, mais à quoi bon, elle a besoin de ça, Hazel. Elle n'a toujours su s'épanouir qu'avec de la délicatesse et de la douceur. Robbie a compris ça depuis longtemps. Il la conduit à travers l'appartement pour enfin arriver dans sa chambre. Ses yeux s'attardent sur les meubles qui les entourent et l'absence de décoration. Ce n'est définitivement plus la même ambiance que chez les Callaghan. Elle a même du mal à retrouver la personnalité du pompier dans cette pièce qui est supposée être la sienne. Peut-être qu'il a emménagé ici il n'y a pas très longtemps. Elle n'en sait rien après tout. Il finit par revenir vers elle, et Hazel sourit, le laissant un peu faire ce qu'il veut d'elle en sentant ses mains se faire baladeuses tandis qu'il vient soudainement l'embrasser. Son cœur blessé ne pleure plus, et toutes ces choses qui l'inquiètent habituellement paraissent avoir disparu. Sa séparation avec Clark, l'anniversaire de Jacob où Robbie se retrouvera en présence de sa famille, son stage à la BBC qu'elle songe à arrêter et ci et ça. Soudainement le contact cesse, Robbie s'écarte pour s'éloigner sans l'inviter à le suivre. Elle le regarde, suspicieuse, ne comprenant pas trop ce qu'il part faire. Il craint sans doute de lui faire mal, malgré qu'elle ait pu lui assurer du contraire. Sauf qu'elle le sent encore distant, méfiant, comme si il avait peur d'avoir des gestes trop forts pour elle. Elle baisse la tête pour observer son chemisier, laissant ses doigts jouer avec la couture. Peut-être qu'il réalise qu'elle n'a rien d'une femme fatale, qu'elle n'a rien à faire là. Après quelques secondes à l'observer de loin, elle s'approche de lui sans s'assoir sur le lit. Sous ses yeux, il retire son t-shirt sans jamais l'encourager à le rejoindre sur le lit. D'abord un peu gênée, finalement Hazel n'hésite pas à poser la main sur le bras de Robbie, effleurant à peine sa marque de brûlure. Elle vient coller ses jambes contre le lit, avide d'être encore plus proche. Sa petite main remonte jusqu'à son épaule alors qu'un nouveau sourire nait sur ses lèvres en sentant le regard du pompier posé sur elle. Ça lui fait relever les yeux vers les siens, son regard parle probablement à sa place, tout le désir qu'elle éprouve pour lui doit se refléter dans ses pupilles. Il est beau, elle l'avait toujours pensé mais le revoir après tout ce temps lui donne encore plus envie de lui. Elle n'a jamais eu honte de le désirer ou de le lui montrer. Et ça ne semble pas avoir changé. Surtout lorsque ses mains viennent frôler son torse puis s'écartent pour recommence à jouer avec ses doigts sans vraiment en avoir conscience. Après plusieurs secondes, elle trouve enfin le courage de relever ses mains pour se débarrasser des derniers boutons de son vêtement. Elle essaie de ne plus trop penser, de se laisser aller et ça fonctionne à chaque fois qu'elle réalise où elle se trouve et qu'elle voit Robbie. Elle commence à avoir la technique pour retirer ses vêtements sans tordre son bras, mais elle aurait aimé ne pas s'afficher ainsi ce soir. Surtout pas devant Robbie. Au moins, elle réussit à ne pas grimacer. Le vêtement tombe à ses pieds alors qu'elle s'occupe de retirer son pantalon pour qu'il rejoigne son chemisier. Si ses intentions n'étaient pas claires, plus aucun doute sur ce qu'Hazel a envie. Elle ne porte désormais plus rien d'autre que ses sous-vêtements et après avoir autant évité le regard du pompier, elle ose croiser ses yeux. Elle s'applique à vouloir lui plaire, à vouloir être au centre de son attention. Malgré sa douleur à l'épaule, malgré les non-dits, malgré sa rancœur, malgré tout ce qui les sépare désormais, elle veut être la seule à accaparer ses pensées le temps d'une nuit. Elle laisse ses doigts effleurer son torse avec toute la douceur du monde. Elle ne sait pas être provocante, elle ne l'a jamais été d'ailleurs. Elle sent son cœur s'affoler, à l'unisson avec le sien. Et elle l'embrasse. Vraiment. S'agrippant à sa nuque. Il lui prend son oxygène et ça la fait s'approcher de lui, l'obligeant à basculer sur le lit pour se retrouver allonger dessus. Elle a la sensation d'être minuscule, là, dans ses bras immenses. Elle le regarde quelques minutes, laissant l'une de ses mains jouer dans ses cheveux puis sur son ventre. Elle pourrait rester ainsi des heures, sans rien faire d'autres que le regarder et laisser ses mains gambader. Sauf que ce soir, elle veut autre chose. « T'es encore trop habillé. » Elle rigole un peu contre ses lèvres avant de l'embrasser de nouveau. Tu ne vas pas me faire mal. qu'elle aurait voulu avouer, une nouvelle fois.
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Anonymous
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() message posté Jeu 16 Juil 2015 - 22:31 par Invité
Leurs gestes sont hésitants, bien loin des retrouvailles passionnelles qu'on a l'occasion de voir dans les comédies romantiques. Non, il ne la plaque pas sauvagement contre la porte de sa chambre parce qu'il est trop dévoré de plaisir pour prendre le temps de se déshabiller et d'atteindre le lit. Il la laisse venir à lui. Robbie ne la quitte pas des yeux, comme hypnotisé, mais elle prend son temps, venant le toucher et il se demande si elle a décidé de le faire languir ou si a simplement besoin de le toucher. Il ne proteste pas pourtant, après tout ils avaient toute la nuit. Un sourire plein d'affection prend possession de son visage quand il la voit galérer avec ses fringues, il trouve ça touchant et mignon. Il déglutit fortement lorsque le chemisier tombe à ses pieds et encore plus lorsqu'elle fait tomber le pantalon. L'avoir en sous-vêtements devant lui, c'est une vision qu'il ne croyait plus revoir, c'est inespéré presque trop beau pour être vrai. Il ne sait pas trop bien combien de temps encore il va pouvoir se retenir de l'emmener avec lui dans ses draps et renouer avec la moindre parcelle de son corps. Pour le moment, il l'embrasse comme toutes les femmes devraient être embrassées. Puis ils se regardent et Robbie a la sensation qu'il pourrait rester des heures à la regarder, sans avoir besoin de faire autre chose. Simplement en laissant ses doigts se balader. « T'es encore trop habillé. ». Il rigole de bon cœur avec elle, ses tracas semblent loin à cet instant. Sa tête est trop obnubilée par Hazel à cet-instant, pour penser à quoi que ce soit d'autre. Ils partagent un nouveau baiser et Robbie roule finalement sur le dos, ouvrant sa ceinture et faisant glisser son pantalon jusqu'à ses chevilles pour l'envoyer valdinguer dans la pièce. Il n'est plus qu'en caleçon, ils sont enfin sur un terrain d'égalité. Lorsque sa bouche revient à hauteur de la sienne pour l'embrasser, ses mains se font plus pressantes, afin d'enfin unir leurs corps et de ne faire plus qu'un le temps de quelques minutes.

Pendant les quelques minutes qui suivent, Robbie est incapable de bouger. Il est allongé sur le dos, fixant intensément le plafond, tout ce qu'on peut entendre c'est le bruit de leurs respirations respectives. Il sait qu'elle est probablement là à le regarder, mais pour le moment il est incapable de se confronter à ses yeux bruns qu'il aime tant. Ils ont laissé leur désir prendre le dessus, mais maintenant il ne peut s'empêcher de se demander ce qu'il va se passer. Ce que cette nuit va bien pouvoir changer dans leur relation. Malgré la fatigue qu'a causé leurs ébats et l'alcool qu'il avait ingurgité un peu plus tôt, il a peur de fermer les yeux et de se réveiller le lendemain sans elle à ses côtés. De subir ses quelques secondes où il se demandera si cette nuit magique avait bien eu lieu où s'il s'agissait simplement d'un rêve. Alors, il observe le plafond en se contentant de l'écouter respirer. Jusqu'à ce qu'il n'y tienne plus et finisse par se mettre sur le côté pour lui faire face, en espérant qu'elle ne se soit pas endormie. Il perd presque toute volonté de discuter quand il la découvre avec ses cheveux en bataille et son expression comblée, mais il a besoin de réponses et de comprendre ce que tout cela signifie pour eux. Qu'est-ce qu'il adviendra d'eux une fois qu'ils auront quitté le havre de paix qu'est son appartement. Sa main vient remettre délicatement une mèche de cheveux derrière son oreille. C'est fou comment même après tout ce temps, elle était toujours sa plus grande faiblesse. Il voulait être avec elle, c'était plus fort que lui, que ce soit lui l'homme de sa vie et pas ce Clark ou un autre. S'il y en avait bien une pour qui il serait prêt à affronter toutes les difficultés, c'était bien elle. Son seul regret était de ne pas l'avoir réalisé plus tôt, alors peut-être que les choses seraient différentes. Il s'imagine qu'il aurait partagé des centaines de moments comme celui-ci au lit avec elle, que parfois Jacob serait venu les rejoindre au milieu pour se faire lire une histoire. Malheureusement, Hazel et Jacob ne savaient pas à quel point il était doué pour raconter les histoires en faisant les voix des différents personnages, parce qu'ils n'en avaient jamais eu l'occasion. « Je l'ai dit à ma mère pour Jacob aujourd'hui... ». Même si l'annonce de sa maladie avait un peu pris le dessus sur sa révélation à lui, elle lui restait toujours en travers de la gorge. La façon qu'elle avait eue de complètement l'ignorer et de ne pas lui demander de détails, même pas son prénom. Il aurait dû s'y attendre, mais il avait été quand même blessé par cette réaction aussi froide. Il espérait vraiment que ses frères et sœurs n'aient pas la même réaction, mais il doutait que ce soit le cas. Aucun doute que sa peine doit être visible sur son visage. « Il devra se contenter d'une seule super grand-mère je pense... ». Il essaye pitoyablement de sourire, mais tout ce qu'il parvient à faire c'est un sourire triste et sans relief. Elle avait été une mère transparente, ce n'était pas très étonnant qu'elle ne se découvre pas une passion pour le rôle de grand-mère tout d'un coup. Il y a tellement de choses qu'il aimerait pouvoir lui dire, pour lesquelles il devrait s'excuser. Pour le moment il a juste envie d'être égoïste et de lui parler de sa mère, parce qu'Hazel est la seule a avoir connu le clan Callaghan de l'intérieur. À avoir vu l'état de sa mère si changeant, au plus haut comme au plus bas. Il a besoin d'en parler à quelqu'un qui comprenne avant de devoir en parler aux autres membres de sa famille. « Puis elle a un cancer des poumons aussi. ». Robbie détourne les yeux en disant ça, parce qu'il n'est pas certain que des larmes ne commencent pas à se former à ses yeux en l'évoquant. Malgré le cancer des poumons de sa mère probablement dû à sa consommation excessive de tabac, l'ironie veut que Robbie ait l'envie irrésistible de se fumer une cigarette à cet instant. Aux yeux du monde, il était un roc, quasiment indestructible, mais auprès d'Hazel, il pouvait se permettre d'afficher ses failles et ses faiblesses.
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