"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici lights will guide you home (robbie) 2979874845 lights will guide you home (robbie) 1973890357
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() message posté Mar 10 Mar 2015 - 11:13 par Invité
Quelque part, elle n'est pas déçue d'être de retour à Londres. Elle a retrouvé tout le confort qu'apporte une jolie maison. Et pour Jacob, c'est sûrement ce qu'il y a de mieux. Il semble heureux, toujours content de pouvoir inviter ses copains chez lui. En témoigne le salon qui avait accueilli plus tôt dans la journée quatre amis du garçon. Les restes de leur goûté traine encore un peu partout sur la table, sans parler des jouets que Jacob a refusé de ranger. Alors affairée dans la cuisine à laver un saladier, Hazel note dans un coin de sa tête qu'elle devra s'occuper du salon juste après. Pour l'instant, elle est plutôt fière d'elle, sa fournée de cookies pour l'école de son fils paraît réussit. Et toute la pièce est désormais propre. Un coup d'œil dans le four et elle sourit, vraiment satisfaite du résultat. Elle aurait pu acheter des paquets de cookies pour faire croire que c'était son œuvre, ça aurait été plus simple. Mais son fils et Solveig lui avaient fait remarquer que mentir était mal. Jouer avec sa culpabilité, ils n'avaient trouver que ça pour la convaincre de cuisiner. Après ça, elle en oublie le salon et grimpe l'escalier où elle retrouve Jacob, assis en tailleur au milieu de son lit. Son doudou-pieuvre est présent, coincé sous sa jambe. Aussitôt qu'il voit sa mère, il bondit sur le sol et vient lui raconter son après-midi. « Et puis Mike a chopé la balle. Sauf que... » Panier de linges sous le bras, elle lance un regard dans son dos pour observer Jacob. Il papote depuis vingt minutes, les yeux fixés sur le sol et trottine dans l'ombre de sa mère pour la suivre partout dans la maison. Sa minuscule main se pose alors sur sa bouche. Il baille et ses petits yeux luttent pour rester ouverts. Il traine avec lui sa pieuvre horrible et insiste pour rester avec sa mère « encore un peu ». « ...je cours super vite et j'lui ai sauté dessus. Tu vois, comme ça. » Arrivée dans la cuisine, elle délaisse le panier pour observer les biscuits bientôt prêts. Elle s'empare de la spatule qui repose sur le comptoir avant de se faire la réflexion qu'elle est plutôt douée. Mais c'est à ce moment-là, alors que Jacob tire sur sa robe pour réclamer un verre d'eau, qu'une alarme se déclenche dans la maison. Dans un sursaut, la spatule retombe sur le meuble et le premier réflexe de Hazel est de venir prendre Jacob dans ses bras. Il râle, ses deux mains posées sur ses oreilles. Elle se tourne pour voir le four mais aucune fumée ne s'en échappe. Faut appeler les pompiers, non ? La police ? Peut-être que ça vient de l'étage. Elle recule d'une dizaine de pas par réflexe. Au milieu du couloir, le détecteur clignote et hurle comme un fou. Sans se poser plus de question, et avec Jacob toujours dans les bras, Hazel sort pieds nus de sa maison. Sur le perron, elle aperçoit son voisin qui traverse leur allée pour la rejoindre. Il a eu le réflexe de prévenir la caserne et l'oblige à s'éloigner de la maison. Pendant une seconde, Hazel trouve ça ridicule. Encore plus lorsqu'elle voit – quelques minutes plus tard – le camion se stopper dans la rue et que trois pompiers en sortent. Le voisin indique la maison tandis que la brune se demande depuis quand il est gentil. « Maman. Mes maillots ! Ils vont prendre feu. » Jusque là silencieux, Jacob s'agite dans ses bras, paniqué à l'idée de perdre ses maillots dans les flammes. Soudainement Hazel repense aux cookies dans le four qui sont sûrement foutus maintenant. Chacun ses priorités dans cette famille. « Regarde maman, c'est le pompier. » Il crie sûrement un peu fort mais Hazel n'y prête aucune attention au début, luttant pour ne pas glisser dans l'herbe alors que le garçon continue de gigoter. Il finit par sauter sur ses pieds pour tirer sur la main de sa mère. Et plus elle avance vers la maison, plus elle se demande depuis quand son fils connait des pompiers. « Jacob attend, on a pas le droit. »
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() message posté Jeu 12 Mar 2015 - 18:41 par Invité
Le début de la garde avait été assez calme, à part un accident de la circulation sur lequel il avait dû intervenir. Devant l'insistance de ses collègues, il s'était mis derrière les fourneaux, même s'il aurait de loin préférer faire une sieste. Pourtant, le voilà en train de préparer des lasagnes tandis que le reste de son équipe est tranquillement en train de jouer aux cartes. Il mâchouille rageusement son bâton de sucette en les entendant, incapable d'énumérer correctement les règles du jeu. Ses lasagnes sont magnifiques, si quelqu'un ose faire une remarque, il risquait bien de râler et les envoyer chier. Un Robbie qui arrête de fumer est toujours un Robbie un peu plus sur les nerfs qu'à l'accoutumer. « Camion 23, quartier de Notting Hill. ». Il lâche instantanément ce qu'il est en train de faire et se dirige vers les pompiers qui ne sont pas chargés de cette intervention et Robbie interpelle le petit nouveau avec un air menaçant. « T'es en charge des lasagnes, si tu loupes la cuisson, je te ferais récurer les chiottes à la brosse à dent capiche ? ». Il n'a pas le temps d'attendre une réponse, qu'il est déjà partie en courant vers la salle où se trouve son équipement. À la vitesse de la lumière, il enfile tout son équipement, assez lourd et volumineux, mais c'est ce qui le garde en vie à chaque opération. Robbie prend place derrière la place du conducteur dans le camion en attendant que tous ses collègues rejoignent l'habitacle. La porte du camion se referme violemment et la voix rauque de son lieutenant se fait entendre. « T'attends quoi Callaghan ? Un voisin a appelé pour signaler le déclenchement d'une alarme incendie, pas plus de détails pour le moment. ». Sans se faire attendre, il appuie sur la pédale d'accélérateur, il ne se prive pas pour allumer la sirène des pompiers pour faciliter la circulation. Même s'ils ne savent pas encore s'il s'agit réellement d'une urgence, il ne crache jamais sur une occasion de conduire à toute vitesse dans les rues de Londres. Il entend les autres discuter, mais lui se concentre sur la route, ce n'est pas le moment d'avoir un accident et d'envoyer tout le monde aux urgences. Assez vite, ils arrivent sur les lieux, mais aucune flamme à l'horizon ni même de fumée. Robbie suit les autres et sort du véhicule, un homme leur indique une maison. Comme à son habitude il est prêt à se lancer à l'intérieur de la maison sans réfléchir, mais son lieutenant lui pose la main sur l'épaule. « Tu restes là, tu vas te renseigner et tu nous transmets les infos ! ». Son supérieur avait toujours en travers que Robbie ait foncé dans un immeuble en flammes sans écouter ses ordres, depuis il en subissait les conséquences, étant tenu à l'écart de toute forme d'action. Il a l'intelligence d'attendre que ses collègues soient un peu plus loin pour râler dans soin coin, traînant des pieds pour aller interroger les personnes présentes. « Regarde maman, c'est le pompier. ». Son regard se braque d'un coup sur Hazel et Jacob, impossible pour lui de ne pas les reconnaître. Ses obligations professionnelles lui sortent un peu de l'esprit, depuis qu'il avait rencontré son fils à la caserne, il n'avait eu qu'eux en tête. Le destin avait un drôle de sens de l'humour. Il avait cherché un moyen de reprendre contact avec eux et les voilà devant lui. Même si la situation lui fait un peu peur, il n'est pas du genre à reculer, alors il s'avance vers eux. « Bonsoir, c'est votre maison ? ». Robbie se tourne pour désigner la maison dans laquelle ses collègues se sont déjà engouffrés en constatant que la présence d'un feu était peu probable. Il se sent un peu con de la vouvoyer, mais il est dans le cadre de son boulot. Le regard du pompier est attiré par Jacob, il ne pense pas qu'il va se lasser de le regarder de si tôt. Il échange un sourire complice avec le petit garçon avant de se remettre en mode travail. Ses collègues venaient de lui assurer par radio que aucun feu n'avait été détecté dans la maison. « Rien à signaler à l'intérieur. Vous savez ce qu'aurait pu déclencher l'alarme ? Dès fois les gens fument trop près du détecteur ou certains modèles sont justes défectueux. ». Cela arrivait plus souvent qu'on ne le croit, que des alarmes se déclenchent sans raison et que les pompiers soient obligés de se déplacer. Malgré son apparence en contrôle, il a du mal à regarder Hazel dans les yeux. Depuis qu'il avait rencontré Jacob, il s'était imaginé tout ce qu'il pourrait dire à Hazel s'il retrouvait sa trace, pour la convaincre de le laisser faire connaissance avec Jacob. Cependant, il n'avait pas anticipé que Jacob serait là au moment de la confrontation ou meme qu'il serait en tenu de pompier.
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() message posté Ven 20 Mar 2015 - 21:04 par Invité
En voyant les pompiers arriver si vite, Hazel se demande si elle serait capable de leur téléphoner pour qu'ils lui servent de taxi personnel. Ils seraient toujours à sa porte dans la minute qui suit son appel après tout. Elle demandera, un jour. Elle esquisse un geste pour empêcher Jacob de partir vers la maison, mais le voilà déjà qui trottine vers le pompier. Son cœur s'affole lorsqu'elle reconnait l'homme qui lui fait face. Elle marque un imperceptible mouvement de recule devant Robbie. Lui qu'elle pensait avoir oublié et ne jamais revoir. Lui qui rappelle une période de sa vie qu'elle se donne tant de mal à effacer. Le seul homme dont elle garde un mauvais souvenir se tient là, devant elle. Elle n'a jamais cru au karma mais Hazel réalise soudainement que le sien doit être sacrément pourri pour qu'on s'acharne ainsi sur son cas. Ses pensées deviennent confuses et s'emmêlent lorsqu'elle pose ses yeux chocolats sur Robbie et le détaille rapidement de la tête aux pieds. « Bonsoir, c'est votre maison ? » Elle met un moment avant de répondre, surprise du ton professionnel qu'il emploie avec elle. Et cette manière qu'il a de la vouvoyer qu'elle réussit à détester. Elle ne devrait pas être surprise pourtant, ils ne sont plus rien l'un pour l'autre depuis trop longtemps finalement. Inutile de regarder la maison qu'il désigne, c'est forcément la sienne. Elle confirme alors que Jacob lui donne sa peluche. Il reste là, accroché à sa robe, le regard braqué sur Robbie. Et c'est sûrement ça ou bien le sourire qu'ils échangent qui secoue Hazel. Sa main se pose sur l'épaule du garçon, par réflexe, pour le rapprocher contre sa hanche. Elle a comme la vulgaire impression de regarder la scène de loin sans pouvoir réagir. « Rien à signaler à l'intérieur. Vous savez ce qu'aurait pu déclencher l'alarme ? Dès fois les gens fument trop près du détecteur ou certains modèles sont justes défectueux. » Hazel hausse les épaules. Toujours un peu nonchalante, comme Jacob, comme si elle débarquait dans la conversation et que le sujet ne l'intéressait jamais vraiment. Elle reste une nouvelle fois silencieuse, ne sachant pas ce qui est intelligent de dire ou ne pas dire. Ce qu'elle doit faire ou ne pas faire. Le vouvoyer ou ne pas le vouvoyer ? Puis finalement après une seconde – qui lui paraît durer une éternité – elle se remet à parler. « Sûrement le détecteur qui est bousillé. Je dois le changer depuis des semaines. » Elle jette un regard à son voisin toujours dans l'allée. C'est un peu dépité qu'elle réalise qu'elle devra lui demander de l'aide. Elle s'attend à ce que Robbie lui dise que ce n'est pas sérieux et qu'il lui sorte son baratin de pompier qu'elle n'a pas envie d'entendre. Seule sa présence ici suffit à éveiller une colère soudaine dans ses membres, elle d'habitude si douce. Hazel qui n'éprouve jamais aucune méchanceté pour les gens et qui s'efforce à toujours bien se comporter. Elle regarde Jacob s'éloigner jusqu'aux fleurs pour récupérer son ballon de foot et rejoindre les marches qui mènent à la maison pour s'y assoir. « Tu l'as rencontré pendant sa sortie scolaire à la caserne. Vrai ou pas ? » Partagée entre un sentiment de frustration et de déception, elle relève enfin les yeux vers Robbie. Elle ne sait même pas ce qui la pousse à poser cette question. Et elle aurait aimé que ça soit un autre pompier qui se charge de l'interroger. « On va vraiment faire comme ci on se connaissait pas ? » Malgré elle, un sourire traverse son visage. La question est sortie malgré elle, sans aucune gêne, seulement une pointe d'irritation dans la voix. « C'est ridicule. » Sa façon qu'il a de la vouvoyer la met mal à l'aise et lui rappelle que sept ans plus tôt, il avait volontairement fait une croix sur elle et le futur bébé. Ses pieds sont gelés dans l'herbe mouillée et ses mains passent sur ses bras pour tenter de se réchauffer un peu. Elle est tout sauf ravie de le revoir finalement et ça doit se sentir jusqu'à l'autre bout de la rue. Mais elle serait bien incapable de faire comme ci elle ignorait qui il était. « Bon, je peux récupérer ma maison si il n'y a aucun problème ? »
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() message posté Mer 25 Mar 2015 - 16:23 par Invité
Elle n'est pas particulièrement chaleureuse, mais le contraire aurait été étonnant de toute façon. Il avait merdé, royalement et il le savait très bien. Cette tension, cette sensation que chaque mot pouvait avoir une importance capitale, il n'aimait pas ça. « Sûrement le détecteur qui est bousillé. Je dois le changer depuis des semaines. ». Il hoche la tête, pour signifier qu'il a compris, mais ne s'engage pas dans les habituelles remontrances. Tout simplement parce que cela lui semble indigne d'eux. Il voulait lui parler de Jacob, de son livre, d'où elle était partie pendant toutes ces années, mais en aucun cas de la pluie et du beau temps ou de détecteurs de fumer. Robbie suit des yeux Jacob qui s'éloigne pour retrouver son ballon de foot, un petit fan de foot, si on lui avait laissé le choix il aurait choisi un autre sport, mais il ne peut s'empêcher d'enregistrer cette information avec le peu qu'il dispose sur Jacob. « Tu l'as rencontré pendant sa sortie scolaire à la caserne. Vrai ou pas ? ». Ses yeux noisettes qu'il avait tant aimé autrefois se braquent sur lui et il sent son sang se glacer. Pas forcément un grand bavard de nature, face à elle il l'est encore moins et encore une fois il se contente de hocher la tête un peu piteusement. « On va vraiment faire comme ci on se connaissait pas ? ». Son sourire est contagieux et il se retrouve à sourire timidement également. Elle était toujours aussi fougueuse qu'il l'avait connu. « C'est ridicule. ». Elle avait raison, il agissait de façon maladroite. « Désolé. ». Sa voix n'est pas très forte, tel un chuchotement. Même-lui n'est pas très certain de quoi il s'excuse, de l'avoir traité comme n'importe qui, de l'avoir abandonné, de ne pas l'avoir cherché plus tôt. Il devrait s'excuser pour tellement de choses. « Bon, je peux récupérer ma maison si il n'y a aucun problème ? ». Son ton véhément le sort un peu de ses pensées et de son mutisme, pas question qu'il laisse passer l'occasion de lui parler, aussi difficile que ce soit pour lui. Il l'avait cherché pendant de longs mois sans succès, il n'allait certainement pas se défiler maintenant. « Ouais bien sûr, mais j'aimerais te parler de quelque chose si possible. ». Le tutoiement est revenu, ses mots sont hésitants, bien loin de son attitude professionnelle. Il jette un regard vers Jacob pour vérifier qu'il est toujours hors de porter de leur conversation, n'ayant pas envie qu'il entende quelque chose qu'il ne devrait pas. Robbie ne peut pas s'empêcher de sourire en le regardant et reporte son attention sur Hazel un peu gêné. « Il est génial, t'as fais du bon boulot, mis à part qu'il aime pas les pompiers, mais je suppose que je peux m'en prendre qu'à moi-même pour ça. ». Il déplace un caillou du bout des pieds pour contenir ses nerfs, dans ces moments-là il regrette vraiment d'avoir arrêté la cigarette. Aucun doute qu'il foncera acheter un paquet dès la fin de sa garde. « Je vous ai cherché tu sais, vous aviez disparu et de le voir apparaître à la caserne comme ça, j'ai été un peu surpris. ». Il était conscient qu'elle pouvait très bien ne pas le croire et s'imaginer que Robbie ne s'était rappelé de leur existence qu'en recroisant Jacob, mais ce n'était pas le cas. Il avait regretté son choix bien avant qu'il ait la chance de poser ses yeux sur le petit garçon. « Je sais que j'ai aucun droit de te demander ça maintenant, mais j'aimerais beaucoup apprendre à le connaître. Quelles que soient tes conditions, je veux surtout pas bousculer votre équilibre.. ». Robbie se demandait souvent si un homme avait joué le rôle de père pour Jacob, où s'il avait dû grandir sans figure paternel tout comme lui. Il se sent complètement à nu, à la merci d'Hazel. Même s'il est terrifié, il doit en passer par là pour rattraper ses erreurs passées, quitte à se prendre la haine d'une mère en pleine face.
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() message posté Dim 29 Mar 2015 - 20:56 par Invité
Elle avait toujours pensé ne jamais le revoir, qu'elle finirait par l'oublier, qu'elle arrêterait de penser à lui pour des détails insignifiants. Mais la vérité est telle que Hazel se sent incapable de l'effacer de sa mémoire. Même après sept années sans le voir. Il la hante, comme un vieux démon, comme une cicatrice qui guérit mal. Et maintenant qu'il est là, planté devant sa maison, devant elle, Hazel comprend que ses efforts viennent d'être réduits à néant. « Ouais bien sûr, mais j'aimerais te parler de quelque chose si possible. » Elle n'est pas certaine de vouloir entendre ce qu'il a à lui dire. Pourtant, elle l'invite à continuer, souhaitant que cet échange se termine rapidement. Elle suit son regard et ne peut s'empêcher de froncer les sourcils, mécontente, lorsqu'il observe Jacob une nouvelle fois. Il semble content de ce qu'il voit, un peu amusé, sans que Hazel ne comprenne pourquoi. « Il est génial, t'as fais du bon boulot, mis à part qu'il aime pas les pompiers, mais je suppose que je peux m'en prendre qu'à moi-même pour ça. » Elle sourit à son tour alors qu'elle fixe rapidement Jacob, toujours assis, le visage tourné vers l'intérieur de la maison. « Si tu veux lui plaire, joue au foot. » Elle parle avec douceur, le regard toujours posé sur son fils. Elle ne garantissait pas que Jacob serait forcément heureux d'être avec lui – probablement qu'il débarquerait avec son ballon sous le bras pour dire que Monsieur Walt est plus doué – mais il apprécierait que Robbie aime ce sport, lui aussi. Elle aurait aimé ne pas lui raconter ça sur un ton si badin. Ni même le raconter du tout. Il ne mérite pas de savoir. La vérité, c'est qu'elle ne supporte même pas sa présence, ni sa façon qu'il a de sourire ou de la regarder. Ça lui rappelle tout ce dont elle a été privée. Et elle se sent stupide à ne toujours pas avoir fait le deuil de leur histoire. Une relation qui prend fin, c'est normal. Quitter quelqu'un ou être quittée aussi. Il n'y a plus de sentiments, pas de manque. Mais Robbie sera toujours inlassablement relié à son monde. Malgré tout ce qu'elle fait pour l'en effacer. « Je vous ai cherché tu sais, vous aviez disparu et de le voir apparaître à la caserne comme ça, j'ai été un peu surpris. » Cette fois-ci, elle ne sourit plus, cherchant le vrai du faux. Elle n'en croit pas un mot et le trouve incroyablement gonflé pour venir lui servir un tel mensonge. Ses lèvres s'entrouvrent pour répliquer mais se referment aussi vite. « Je sais que j'ai aucun droit de te demander ça maintenant, mais j'aimerais beaucoup apprendre à le connaître. Quelles que soient tes conditions, je veux surtout pas bousculer votre équilibre.. » Son visage se fige et son cœur se serre parce qu'il touche un point sensible. Elle se souvient encore de l'expression sur son visage et de la dureté de ses mots lorsqu'elle lui avait annoncé sa grossesse. Il avait été insensible, affreux, la considérant comme une fille sans importance. Peut-être qu'elle l'était, Hazel n'en sait rien finalement. Et voilà qu'il demande à connaître un enfant qu'il n'a jamais désiré. « Tu nous as cherché ? Pourquoi ? » Elle a du mal à comprendre comment c'est possible. Ses yeux ne quittent pas les siens alors qu'elle se demande comment ils ont pu tomber si bas. « Non, tu sais quoi ? J'veux pas savoir. Et comme tu as dit, tu n'as aucun droit de demander ça. C'est trop tard. » Sa voix est si faible qu'on imagine mal qu'elle puisse être en colère. Même un peu. Longtemps elle avait attendu qu'il revienne, animée par un espoir ridicule que ses mots avaient dépassé sa pensée. L'attendre, Hazel n'a fait que ça. Pendant des mois avant de bêtement l'imaginer refaire sa vie. Elle ne se sent plus capable de le regarder et détourne le regard rapidement pour voir Jacob suivre les pompiers qui sortent de la maison. Elle repense aux cookies à préparer, à son fils qui doit dormir et à ses pieds glacés qui lui font mal. « Retournons chacun à nos vies. » Ses doigts jouent avec sa robe pour éviter de le regarder. « Va sauver les p'tits chats coincés dans les arbres et les filles en détresses. Et moi je vais continuer de m'occuper de Jacob. Sans toi. » La fraîcheur de la nuit lui arrache un nouveau frisson et sans doute qu'un joli rhume l'attendra dans les prochains jours. Elle fait un pas vers la maison. « Je n'oublierai pas de changer le détecteur. Merci monsieur. »
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() message posté Jeu 2 Avr 2015 - 18:24 par Invité
Il s'imagine déjà en train de jouer au foot au parc ou aller assister à ses matchs le weekend. Il sait que ce ne sera probablement pas facile et qu'il y a peu de chances que son fils l'accueille à bras ouverts, tout ce qu'il veut c'est une chance. Robbie avait agi impulsivement quand Hazel lui avait annoncé sa grossesse, peut-être qu'inconsciemment il avait seulement reproduit son schéma familial. « Tu nous as cherché ? Pourquoi ? ». La douleur qu'il voit dans les yeux qu'il a tellement aimé autrefois lui serre le cœur, ses yeux qui avaient l'habitude d'être remplis d'amour pour lui. Robbie est un peu décontenancé par la question, parce que la réponse lui semble évidente. Il aurait voulu connaître Jacob plus tôt, faire partie de sa vie. Pour ce qui était d'Hazel, il n'avait jamais rien espéré, il ne méritait pas une seconde chance avec elle de toute façon. Jamais il ne lui demanderait à elle de le reprendre, c'était stupide. « Non, tu sais quoi ? J'veux pas savoir. Et comme tu as dit, tu n'as aucun droit de demander ça. C'est trop tard. ». Il se sent presque coupable d'avoir ressurgi dans sa vie, de la mettre dans cet état là. La dureté de ses mots lui font comprendre à quel point il a merdé, combien il a pu la blesser. Elle avait tout traversé toute seule, l'accouchement, les nuits chaotiques, les maladies, les cauchemars, les colères, à cause de lui. Tout était de sa faute, Hazel l'avait juste prise par surprise et il avait pris une mauvaise décision pour ce qu'il croyait être des bonnes raisons. Maintenant il comprenait que malgré toutes ses raisons, il n'aurait jamais dû priver Jacob d'un père. Malheureusement il avait pris trop de temps pour réaliser cela selon elle, mais il n'arrivait pas à se résoudre que ça puisse être trop tard. « Retournons chacun à nos vies. ». Il perd le contact visuel et il commence à paniquer, parce que temps qu'elle lui parle, il a une chance de lui faire changer d'avis. De lui montrer qu'il est sérieux et qu'il ne va pas s'enfuir à la première contrariété. « Va sauver les p'tits chats coincés dans les arbres et les filles en détresses. Et moi je vais continuer de m'occuper de Jacob. Sans toi. ». Il entend tellement souvent ce genre d'attaque sur son métier de la part de ses frères et soeurs que ça le ferait presque sourire si ça ne venait pas d'Hazel. Celle qu'il n'avait jamais oublié, celle à qui il comparait toutes les femmes avec qui il était sorti depuis, aucune n'était arrivée proche de ce qu'Hazel avait représenté pour lui. Sa famille, ses amis, tout le monde continuait à lui dire à quel point il avait pu être débile de la laisser filer. Pourtant, aucun ne savait la vérité, l'existence de Jacob, Robbie risquait de passer un sale quart d'heure quand il l'annoncera à ses proches. S'il veut avoir une chance d'être un père, il doit lui faire une place dans sa vie, Jacob ne doit pas et ne peut pas continuer à être son secret qu'il tente de cacher à tout prix. Il doit assumer ses erreurs. « Je n'oublierai pas de changer le détecteur. Merci monsieur.». Il grimace et se décale instinctivement pour l'empêcher de s'enfuir vers sa main, il ne peut pas se résoudre à la laisser partir, plus maintenant. Même si elle le demande, il est incapable de retourner à sa vie. « Hazel... ». Ce prénom qui suffisait à lui apporter tellement de joie à l'époque, dans son quotidien chaotique. Elle avait été sa bouée de sauvetage, son souffle d'air frais quand tout allait de travers dans sa famille dysfonctionnelle. Le poids de s'occuper et d'avoir cinq personnes qui dépendent de vous pour manger et vivre avait été plus tolérable quand Hazel faisait partie de sa vie. Désormais, même prononcer ce prénom lui semble interdit, comme s'il ne méritait plus de le dire. « Je suis désolé d'accord ! J'ai merdé, je sais ! Je suis le roi des cons, on est d'accord là-dessus. J'ai commis une erreur, j'aurai jamais dû le rejeter, désolé de pas être parfait. ». Sa voix est ferme et déterminée, même si à l'intérieur un tourbillon de choses s'enflamme dans sa tête. Lui et elle n'étaient pas du même monde. Elle avait tout eu, les parents aimant, l'argent, la vie facile, alors que lui avait eu la pauvreté, la galère et la fraternité. Une partie de lui avait toujours pensé qu'ils ne pourraient pas finir ensemble, qu'ils étaient trop différents. Il était certain que Jacob n'avait manqué de rien, s'il avait été un Callaghan les choses auraient peut-être été différentes. « Je veux pas te prendre en traite donc je te le dis maintenant, je pense reconnaître Jacob... Tu peux dire ce que tu veux, c'est mon fils aussi. ». Ses nerfs ont toujours été un problème et il tente tant bien que mal de contrôler sa colère, parce que la colère a toujours été sa réponse lorsqu'il est blessé. Elle ne pouvait pas l'empêcher de le reconnaître, mais ce qu'il voulait c'est qu'elle accepte de le laisser voir Jacob. Il pourrait prendre un avocat et demander à un juge de lui accorder un droit de visite, mais il n'avait ni l'argent ni la patience pour ça. « Et si je vous ai cherché c'est parce que j'ai pas attendu de tomber sur Jacob à la caserne pour me rappeler de son existence et de vouloir le voir ! ». Même si elle a bien précisé ne pas vouloir savoir, elle a besoin de l'entendre et il a besoin de lui dire.
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() message posté Ven 3 Avr 2015 - 14:42 par Invité
Il rentre à nouveau dans son champ de vision, se plante sur son chemin, l'empêchant ainsi de continuer sa route. Elle pourrait simplement le contourner et retourner auprès de son fils. Mais un sentiment désagréable l'oblige à relever les yeux vers Robbie. Elle voudrait lui demander de la laisser tranquille, pourtant, les mots ne franchissent pas la barrière de ses lèvres. Si Solveig avait été là, elle aurait sûrement engueuler Robbie sans même prendre le temps de l'écouter. Et ça lui tire un sourire d'imaginer la frêle petite Solveig se confronter à Robbie. « Je suis désolé d'accord ! J'ai merdé, je sais ! Je suis le roi des cons, on est d'accord là-dessus. J'ai commis une erreur, j'aurai jamais dû le rejeter, désolé de pas être parfait. » Lui faire du mal n'avait pas été intentionnel et pourtant ce n'est pas assez pour la réconforter. Ça ne suffit même pas à chasser la moitié de sa peine, mais elle se trouverait égoïste de réclamer plus. Il s'excuse d'avoir laissé Jacob, c'est l'essentiel. Et le ton déterminé qu'il met dans ses mots lui prouvent qu'elle n'a pas à contester. « Je veux pas te prendre en traite donc je te le dis maintenant, je pense reconnaître Jacob... Tu peux dire ce que tu veux, c'est mon fils aussi. » Pourtant, c'est exactement ce qu'il fait. La prendre en traite. Encore. Et son cœur blessé lui fait mal. Elle baisse la tête, comme pour s'avouer vaincue. Elle envie ses amies, ces femmes qui savent tenir tête aux autres quand elle, la naïve Hazel, ne réussit même pas à affronter Robbie. Clairement, cette fois-ci, il ne semble pas se soucier de la peine qu'il peut causer. « Alors c'est ça, je n'ai pas le choix. Je dois juste accepter ? » Elle est déjà lasse et triste d'essayer de lutter. Ça a toujours été son rôle après tout. Ne pas protester et dire oui à tout. Parce qu'elle n'a jamais été douée pour détester les gens, ou pour les contrarier. Ni même pour s'imposer. Encore moins avec Robbie. Elle n'a que cette volonté de faire plaisir, oubliant souvent ses propres envies. Elle s'oublie et ça lui semble normal. Il faudra qu'elle reprenne à zéro son travail pour effacer Robbie, pour arrêter de comparer Clark avec lui, et ça l'agace profondément. « Et si je vous ai cherché c'est parce que j'ai pas attendu de tomber sur Jacob à la caserne pour me rappeler de son existence et de vouloir le voir ! » Foutu menteur. Elle secoue doucement la tête avant de retrouver son regard. Derrière, elle voit le voisin qui s'éloigne pour enfin se décider à rentrer chez lui. Mais ça ne la fait pas réagir. Sûrement trop triste pour réussir à faire la même chose. Elle a envie qu'il voit la douleur qu'il cause, malgré sa conscience qui lui souffle qu'elle n'a aucun droit de le faire culpabiliser. Robbie ne mérite pas ça. Après tout, il est revenu pour Jacob. C'est ce qu'elle avait espéré durant des semaines entières. Qu'il revienne. Pas pour elle – Hazel avait fini par comprendre qu'il ne l'aimait pas assez pour ça – mais pour son fils. « Jacob a déjà un père. » Elle dit ces mots, ce mensonge, avec douceur. Mais Robbie n'a rien pour savoir que c'est faux. Peut-être qu'elle veut simplement le punir, sans trop savoir pourquoi, ni comment s'y prendre. « Et il ne m'a pas laissé lorsqu'il a su que j'avais un enfant. Ou au premier problème. » Elle croise une fois les bras avant qu'ils ne retombent contre ses hanches. A nouveau Clark vient occuper toutes ses pensées. Si elle a toujours remarqué la gêne du sportif avec son fils, elle lui accorde au moins le crédit que ça ne l'a pas fait fuir. Mais, clairement, il n'occupe pas le rôle du père de Jacob. Elle a toujours su qu'il revenait à Robbie. C'est son instinct maternel, son côté protecteur qui l'oblige à ne pas accepter si facilement. Protéger son enfant, c'est son devoir malgré toute l'affection qu'elle a encore pour Robbie ou cette envie de lui faire plaisir. « Et c'est pas parce que t'es désolé ou parce que tu nous as cherché que ça pardonne tout. Tu t'en fous que je sois d'accord ou non de toute façon. Mais pour le moment, je refuse que tu t'approches de Jacob. » Sa voix reste douce et calme alors qu'elle énonce les choses, comme si elle était au-dessus de toute cette histoire. Comme si ça ne la touchait pas. Mais au fond, elle est juste triste qu'il l'oblige à faire ça.
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() message posté Ven 3 Avr 2015 - 21:04 par Invité
Il a bien l'impression qu'elle ne le croit pas, peut-être que c'est tout ce qu'il mérite, de savoir que son fils grandi à quelques minutes de lui et ne pas pouvoir le voir. Robbie se sent vide, désemparé. Tant qu'il n'avait pas eu cette confrontation avec Hazel, il existait toujours un espoir dans son esprit, mais elle semblait bien décider à l'enfermer dans son rôle de mauvais gars qui ne mérite pas de voir son fils. Il se doute que le voir a probablement rouvert d'anciennes blessures comme c'est le cas pour lui, mais il avait pensé bêtement qu'elle réussirait à mettre ça de côté, pour Jacob. « Jacob a déjà un père. ». La douleur est vive, ses espoirs s'effondrent. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle soit toujours célibataire, c'était une femme formidable, la meilleure qu'il n'ait jamais connue. Pourtant, la façon dont Jacob lui avait parlé à la caserne, il avait eu l'impression qu'aucun homme n'avait enfilé les chaussures de papa pour lui. Un sourire triste, désabusé se trace sur son visage. Ce n'était peut-être pas si mal, Robbie avait passé son enfance à s'attacher à des hommes qui ne restaient jamais assez longtemps dans les parages pour jouer au papa. Malgré sa tristesse, il est content que son fils ait eu quelqu'un dans sa vie et il n'a aucune intention de bousculer leur vie. « Et il ne m'a pas laissé lorsqu'il a su que j'avais un enfant. Ou au premier problème. ». Contrairement à Robbie, il n'y a que la vérité qui blesse. Il avait sans doute sous-estimé la peine qu'il avait causée à Hazel par le passé. Il s'en veut, mais il ne peut rien faire pour changer le passé, sinon il le ferait sans hésitation. Elle a encore le pouvoir de le faire souffrir et Robbie s'en inquiète, surtout qu'elle semble prendre un malin plaisir à tourner le couteau dans la plaie. De lui rappeler que ça aurait pu être lui le père de Jacob, s'il avait été moins lâche, moins con. « Et c'est pas parce que t'es désolé ou parce que tu nous as cherché que ça pardonne tout. Tu t'en fous que je sois d'accord ou non de toute façon. Mais pour le moment, je refuse que tu t'approches de Jacob. ». Il avait déjà cru comprendre le message, mais ça a le mérite d'être claire. Il pouvait comprendre, elle devait protéger l'équilibre de son fils, le protéger coûte que coûte de possibles déceptions. Pas besoin d'être un génie pour savoir qu'Hazel est une bonne mère, au moins il l'aura eu elle et cet homme mystérieux. Même s'il ne devrait pas se faire davantage de mal, il ne peut s'empêcher de se demander combien de temps il lui aura fallu pour tourner la page, pour laisser quelqu'un prendre sa place. Il ne devrait pas se sentir jaloux, mais pourtant c'est le cas, de savoir qu'un autre vit la vis qu'il aurait pu avoir, c'est de la torture. Son regard reste fixer sur la pelouse plus longtemps qu'il ne l'aurait voulu, laissant apparaître son désarroi et sa difficulté à encaisser ce qu'elle a à lui dire. Robbie n'a jamais été bon à parler de ce qu'il ressent, mes ses sentiments sont faciles à lire, s'exprimant à travers chaque parcelle de son corps. À travers ses mains qui tremblent le long de sa taille ou le léger tressautement de sa lèvre inférieure. « D'accord. ». L'envie de remettre Hazel et Jacob dans ce coin sombre dans sa tête où il ne s'aventure jamais est forte, comme il a réussi à le faire pendant quelques temps après qu'elle lui ait annoncé sa grossesse. C'est trop tard, l'image de Jacob est gravée dans sa mémoire, il n'y a plus de retour en arrière possible. « Je vais nulle part et je ferai selon tes conditions, je m'imagine pas qu'on va commencer la garde alternée la semaine prochaine. ». Il n'était pas du tout préparer pour ça de toute façon, tout était beaucoup trop soudain. Ils avaient tous les deux besoins de prendre du recul et de réfléchir loin l'un de l'autre. Du coin de l'oeil il aperçoit ses collègues qui lui font de grands gestes, se demandant sans doute ce qu'il fait encore à lui parler. « Même si c'est juste pour le voir jouer au foot l'espace de dix minutes, sans qu'il sache que je sois là, je prends. Réfléchis-y, je suis toujours à la même caserne si tu veux me trouver. ». Il avait compris que ça ne servait à rien de la forcer à quoi que ce soit pour le moment, il espérait que quelques temps de réflexion lui fasse changer d'avis.
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() message posté Sam 4 Avr 2015 - 1:31 par Invité
Il parait blessé, contrarié par ce que Hazel a osé lui avouer. Elle a déjà envie de lui faire mille excuses pour dire à quel point elle s'en veut et combien elle est désolée de ne pas être capable d'accepter tout ça. Il ne demande qu'à connaître son enfant et il en a tous les droits. C'est juste Hazel qui le lui interdit, qui refuse. Elle avait toujours admiré la manière qu'il avait de s'occuper de ses frères et sœurs. De jouer son rôle de grand frère mais de veiller sur eux comme la seule figure parentale qu'ils pourraient jamais avoir. Elle ne doute même pas qu'il sera un excellent père pour Jacob si elle l'autorisait à le connaître. Pourtant, sa rancœur la contraint à lui refuser son seul souhait. Peut-être que d'une certaine façon, Hazel veut partager sa peine. « Je vais nulle part et je ferai selon tes conditions, je m'imagine pas qu'on va commencer la garde alternée la semaine prochaine. » L'expression suffit à lui donner le tournis. Garde alternée, elle n'a pas envie de ça pour Jacob, qu'il ne soit pas réduit à voyager entre deux foyers. Malgré tout, par mécanisme, elle hoche la tête à ses mots. Il est lucide, il veut toujours bien faire les choses alors que Hazel se sent désemparée. Une terrible sensation l'envahie, comme un énorme trou au milieu du ventre. Comme si on voulait lui arracher son fils et qu'elle n'avait rien pour empêcher que ça se produise. Que Robbie et Jacob se rencontrent, Hazel ne rejette pas l'idée, pas totalement en tout cas, mais pour l'instant, elle n'a plus la force d'y penser. Elle regrette l'absence de Solveig pour la soirée ou pour la nuit, parce qu'elle aurait tout donné pour se réfugier dans son lit et pleurer dans ses bras. Rien n'a changé en sept ans, Robbie lui fait du mal et elle se retrouve à nouveau seule. « Même si c'est juste pour le voir jouer au foot l'espace de dix minutes, sans qu'il sache que je sois là, je prends. Réfléchis-y, je suis toujours à la même caserne si tu veux me trouver. » Nouveau hochement de tête et un sourire triste vient étirer ses lèvres. En plus de réclamer ce qu'elle ne veut pas lui donner, il l'invite à revenir dans des endroits qu'elle maudit depuis des années. Alors Hazel, qui ne souhaite que pleurer et le chasser de sa vie, se contente de sourire et de faire un nouveau pas sur le côté. Ne pas contredire, ni protester, elle sait faire. Lorsqu'elle voit les collègues de Robbie déjà dans le camion, elle prend conscience qu'elle a perdu le fil des évènements depuis leur arrivée. « C'est inutile d'espérer que tu nous laisses tranquille j'imagine ? » Elle rit, à cause de la fatigue, à cause de la situation toute entière. Pourtant, il n'y a rien d'amusant dans tout ce qu'ils se disent. C'est même plutôt moche. Ses mains passent à nouveau sur ses bras, les frottent rapidement pour se réchauffer. Le geste est inutile, ça ne sert vraiment à rien. « Mais d'accord, je vais y penser. » La seule chose à laquelle elle veut penser, c'est à l'Afrique, qu'elle imagine rejoindre pour échapper à Robbie. « Et peut-être que je passerai à la caserne alors. Enfin, plus tard, je sais pas. » Encore deux pas en arrière pour s'éloigner mais son regard ne lâche pas la silhouette de Robbie. Elle bafouille quelques mots pour lui souhaiter le bonsoir poliment et finit par totalement lui tourner le dos. Un sourire amusé nait sur ses lèvres à l'instant même où elle pose son regard sur Jacob. Il lutte pour garder ses petits yeux ouverts et baille, épuisé quand Hazel s'approche de lui. Accroupie, elle vient difficilement le soulever pour le prendre dans ses bras. Il n'a aucun mal pour venir enrouler ses bras autour de son cou et ses jambes à sa taille. Il ne lâche pas sa pieuvre affreuse et pendant une seconde, Hazel, elle rit, vraiment. Elle voudrait dire que ça suffira pour oublier Robbie, mais tout le monde sait que c'est faux.
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