"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici it's cold outside  2979874845 it's cold outside  1973890357
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it's cold outside

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Anonymous
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() message posté Dim 21 Juin 2015 - 22:22 par Invité
Vendredi soir. Meredith, venait tout juste de quitter le cinéma dans lequel elle travaillait pour arrondir ses fins de mois. Elle avait beau être épuisée, elle n’avait aucune envie de rentrer chez elle tout de suite, pour retrouver un appartement vide ; Oscar - son colocataire- avait prévu de passer le week-end ailleurs. L’étudiante en littérature avait la chance de vivre à Londres, une ville toujours très animée et ce, même très tard le soir. En outre, son lieu de travail était situé en plein centre, au milieu des bars et autres discothèques qui faisaient la réputation festive de la capitale anglaise.
Meredith se promenait dans la rue d’une démarche peu assurée, puisque perchée sur des talons de douze centimètres. Elle avançait en retenant son souffle, de peur de perdre l'équilibre précaire qu'elle tentait vainement de maximiser, en tendant ses bras sur le côté. Une bruine glaciale tombait, et rendait sa balade dans le quartier encore plus difficile. Elle était à la recherche d’un endroit pas trop fréquenté, dans lequel elle pourrait s’asseoir quelques minutes au chaud, afin de décompresser et boire un verre.

Elle opta finalement pour le Tardis, un bar dans lequel elle ne s’était jamais rendue, mais dont ses amis ne disaient que du bien. Meredith poussa la lourde porte d’entrée de l’établissement, et scanna rapidement la pièce du regard. Toutes les tables étaient occupées, mais elle recensa plusieurs sièges vacants à proximité du comptoir. Après quelques secondes d’hésitation, durant lesquelles elle se demanda s’il était bien prudent pour une fille seule de se mélanger à des hommes venus en bande et potentiellement éméchés, elle fit les quelques pas qui la séparaient de premier tabouret qui se trouvait sur son chemin.

Après avoir commandé un Gin Tonic, elle fouilla dans son sac à main et en sortit un petit carnet. Meredith, qui caressait l’espoir de devenir écrivain, ne se déplaçait jamais sans. Elle savait que l’inspiration pouvait surgir à tout moment, et qu’il valait mieux noter ses idées tant qu’elles étaient fraîches dans sa tête. « Hey chérie, tu notes ton numéro de téléphone ? Je t’ai tapé dans l’oeil, hein ?!? » En entendant ces mots, Meredith arqua un sourcil, avant de lâcher un soupir. Finalement, venir boire un coup toute seule dans ce bar n’était pas l’idée la plus intelligente qu’elle avait eue. Elle tourna lentement la tête, et observa l’homme qui venait de l’importuner. Un quadragénaire, assis à côté d’elle, dont le début de calvitie et la silhouette bedonnante lui donnèrent envie de vomir. Il était en compagnie de deux autres hommes, visiblement tout autant ivres que lui « Je vous demande pardon ? » cracha-t-elle, sur un ton peu amène. Puis, elle ajouta «  ne prenez pas vos désirs pour la réalité, vous risqueriez d’être déçu » tout en lui lançant un regard entendu, qui trahissait toute la répugnance qu'il lui inspirait.    

Meredith lui tourna le dos, et griffonna quelques mots sur son carnet. Cependant l’homme, qui venait de se faire humilier devant ses amis par une fille qui avait l’âge d’être la sienne, décida de ne pas en rester là. « Tu te prends pour qui, merdeuse ? » Il tenta d’attraper le carnet de l’étudiante en littérature, mais il ne fut pas suffisamment rapide. Toute l’agitation générée par cette rixe commençait à attirer l’attention des autres clients du bar.
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Anonymous
Guest
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() message posté Lun 22 Juin 2015 - 21:58 par Guest
     


Meredith ♦ Noah

It's cold outside

L
e Tardis avait généralement beaucoup de succès auprès des jeunes. Noah se l'était toujours expliqué par le nom de l'établissement: la série dont il était tiré était très populaire et avait gagné en audimat de la jeunesse avec ses nouveaux acteurs. Pourtant, depuis quelques temps, les bar n'était pas aussi plein que d'ordinaire: en cause, les examens ! Le barman le savait puisque certains de ses amis, étudiants, s'arrachaient les cheveux sur leurs révisions en ce moment, rendant ses soirées désespérément calme, seul avec sa petite soeur. Pas que le fait de voir Maeve le dérange plus que cela, mais depuis la petite fête qu'elle avait donné sans son accord à l'appartement, il se méfiait et n'aimait pas la laisser toute seule. Elle était à un âge terrible et il regrettait de ne réussir à lui parler: il avait quitté le domicile familial au même âge et connaissait les tentations qui existaient pour une jeune adolescente. Il pensait à tout cela, debout derrière son comptoir. D'ordinaire, il parlait à ses habitués, trinquant volontiers pour conserver l'ambiance du bar et se rapprocher de ses clients mais un coup d'oeil à l'homme accoudé au comptoir l'en dissuada fortement. Ce n'était pas le genre de client qu'il appréciait: il y avait toujours quelque chose de glauque dans le fait qu'un homme dans la quarantaine soit seul dans un bar, à reluquer des jeunes filles ayant l'âge d'être sa fille. Conscient qu'une des dites filles pourrait être sa soeur, il se promit de garder celui ci à l'oeil: le malaise qu'il ressentait en regardant cet homme était palpable et se sentait dans son attitude. Noah était tendu. Il fut rejoint en début de soirées par deux autres hommes, apparement des collègues et il relâcha sa vigilance, s'engueulant intérieurement d'être aussi méfiant envers ce genre de personne. La soirée se poursuivit sans qu'il ne se passe rien de très intéressant: les trois hommes fêtaient la promotion de l'un d'entre eux et buvaient énormément. En temps normal, cela l'aurait alerter, il aurait fini par ne plus les servir et aurait appeler un taxi pour les ramener chez eux. Mais ce soir, Noah avait la tête ailleurs: il était seul, sans serveur et Roméo n'était pas venu lui donner de coup de main. Son attention se portait plus sur le reste de la salle que sur le joyeux trio qui ne faisait que parler ... Le bar resta calme jusqu'à ce qu'Elle entre.

La soirée était déjà bien avancé lorsqu'elle fit son apparition. Elle, c'était la jeune fille rousse qui venait de pousser la porte du bar. Son visage ne lui disait rien, ce n'était pas une habituée, et Noah l'observa s'installer au comptoir, près du trio de joyeux ivrognes. Voyant que les hommes ne se contentaient que de la regarder du coin de l'oeil, Noah se retourna pour préparer la commande de la jeune femme, légèrement tendu: il avait un mauvais pressentiment. Cela ne tarda pas: à peine avait-il le dos tourné que la voix de l'homme vint interpeller la jeune fille. Il leva les yeux aux ciel, désespère par le comportement humain et se retourna pour la voir se défendre du mieux qu'elle pouvait. « Je vous demande pardon ? Ne prenez pas vos désirs pour la réalité, vous risqueriez d’être déçu. » Voyant qu'elle arrivait, à peu près, à s'en sortir, il quitta le comptoir un instant pour aller chercher deux verres vides sur une table à coté. Lorsqu'il revint vers le bar, le quarantenaire avait viré au rouge et son corps se déplacé vers la pauvre jeune femme fluette. « Tu te prends pour qui, merdeuse ? » Et merde !  pesta-t-il contre lui même, se frappant mentalement pour avoir quitter sa place, offrant ainsi une occasion pour l'homme de s'approcher d'elle. D'une longue enjambée, il vint poser ses verres sur le comptoir, formant une barrière physique entre la rousse et son agresseur et se tourna vers ce dernier avec un grand sourire. « Un problème monsieur ? » Son sourire ne quittant pas ses lèvres, il fixa l'homme dans les yeux et se tourna soudainement vers la jeune fille, passant un bras derrière ses épaules comme s'il la connaissait depuis toujours. « Ah ma chérie, j'ai cru que tu ne viendrais jamais ! » Le spectacle dut satisfaire les autres clients puisqu'en dehors de quelques curieux, la majorité retourna à ses petites conversations. Faisant semblant de déposer un baiser sur la jour de sa fausse petite amie, il profita que ses cheveux cache une partie de son visage pour lui chuchoter un bref « Jouez le jeu ... » avant de reporter son attention sur le trio. Ses orbes noires soutinrent le regard du plus proche des trois avant qu'il ne reprenne son faux sourire et n'ajoute d'une voix froide « Désolé les gars, elle est pas intéressée et elle est déjà prise.» Il les fusilla tous les trois du regard « Maintenant, je vous invite à rejoindre l'une des tables au fond de la salle sans quoi je crains d'être obligé de vous demander de partir.»  Sa main, toujours posée sur l'épaule de la demoiselle descendit doucement sur sa taille « J'aime pas qu'on emmerde ma copine. » Son ton était devenu presque menaçant mais Noah se fichait bien que les trois hommes ne reviennent pas: ce n'était pas une clientèle habituelle et, quand bien même, son instinct protecteur le poussait à les dégager rapidement.

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