"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I'm holding on for dear life, won't look down won't open my eyes- Julia  2979874845 I'm holding on for dear life, won't look down won't open my eyes- Julia  1973890357
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I'm holding on for dear life, won't look down won't open my eyes- Julia

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() message posté Dim 2 Nov 2014 - 15:51 par Invité
Un jour de congé, un jour de congé et je tourne en rond. Je déteste tourner en rond. Il est trop tôt pour appeler Nate, trop tôt pour aller en soirée, trop tôt pour sortir, bref il est trop tôt. Je suis affalé dans mon canapé et regarde la télé. Il n'y a rien d'intéressant à ces heures là. Je soupire et décide de sortir faire un tour. J'ai besoin d'air, j'en ai marre de tourner en rond. Je met mes chaussures et attrape une veste en cuir, puis indique à Wally que je sors. J'ai pris un verre avant de sortir et un deuxième … ça devient presque un rituel, parce que j'ai peur de ne pas être à la hauteur sans ça. C'est idiot moi qui ne buvait pas … maintenant je fais comme tout le monde. J'attends un taxi parce que même si je sors je n'ai pas le courage de marché trop longtemps, ma jambe n'est pas encore tout à fait remise. J'entre dans le taxi et sans trop savoir pourquoi lui demande d'aller jusqu'à l’hôpital. Je crois que je sais en fait pourquoi je vais là-bas. Julia. Je ne l'ai jamais vraiment remercié de s'être occupé de moi, c'est peut-être son travail, mais ça me semble important maintenant de lui dire merci. On ne sait jamais ce qui pourrait arrivé demain, alors autant aller la voir maintenant. Je m'arrête au coin de la rue pour lui acheter des chocolats, je ne sais même pas si elle aime ça, mais c'est une femme et beaucoup d'entre elles aiment le chocolat. Je crois que j'aurais aimé avoir une mère comme elle. Elle aurait été là à mon réveil, pas comme la mienne, pas comme mon père qui avait juste voulu savoir si tout ce qu'on avait raconté à mon sujet était vrai, que j'étais gay et que j'étais barman et strip-teaseur.

Je suis arrivé dans le hall d'accueil qui ne m'étais un peu familier. J'étais passé par là pour faire mes papiers à ma sortie. Une chance qu'il n'y ait pas eu de journalistes à ce moment là, je les aurais sans doute envoyé baladé ou plutôt insulté. Je ne savais même pas dans quel service elle bossait à vrai dire … et j'étais un peu perdu dans tout ce grand hall. Je me demandais tout à coup pourquoi j'étais là. Je me suis quand même décidé à aller demander où je pouvais la trouver et on m'a indiqué l'endroit. Je me suis perdu deux fois avant de trouvé l'endroit et de l'apercevoir. Je n'osais pas vraiment la déranger … elle allait me trouver fou de revenir ici, moi qui avait détesté cet endroit et surtout détesté la raison pour laquelle j'avais dû y venir. Mais j'allais mieux … alors elle avait bien le droit de savoir que ce qu'elle faisait servait vraiment. Du moins physiquement j'allais mieux … mais psychologiquement c'était une autre histoire. Je me battais avec des démons intérieur sans en parler à personne. Je ne savais pas si je devais aller vers elle … ou si je devais juste lui déposer le paquet de chocolat et lui faire un mot pour lui dire merci. Je n'étais plus sûr de rien à vrai dire alors j'attendais qu'elle fasse le premier pas.
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Siobhan M. Williams
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() message posté Lun 1 Déc 2014 - 16:12 par Siobhan M. Williams

Une vague de patients était arrivée plus tôt dans la journée et je voyais enfin un peu de calme dans les urgences. J’avais réussi à organiser les internes et il n’y avait pas eu de cas très grave. Tout était allé comme sur des roulettes. Si l’on oublie l’interne qui avait mis plus d’une heure à faire cinq sutures sur le bras d’un petit garçon. Il avait fallu que j’intervienne, le petit était déjà tout chamboulé de se retrouver à l’hôpital et un élève qui met une éternité à le soigner, ce n’était pas la meilleure idée de l’année. J’avais réussi à rassurer l’enfant pendant que mon apprentis finissait son travail puis dès que j’eu trouvé un moment, j’ai passé un savon à l’interne pour avoir mis autant de temps à faire cinq pauvres sutures. Ce n’était pas acceptable arrivé à ce stade dans son cursus. Je lui ai même interdit de remettre les pieds aux urgences tant qu’il ne me prouverait pas qu’il pouvait faire bien mieux. Mais j’allais pouvoir m’octroyer une pause. Enfin.
Je finissais de remplir un dossier en discutant avec l’infirmière installée au bureau des admissions quand je crus apercevoir dans mon champ de vision un ancien patient. Je tournais la tête pour mieux voir et effectivement, Tristan se tenait là et semblait un peu perdu. Je fermais le dossier et le tendais à ma collègue puis m’excusais. Je marchais vers le jeune homme en souriant et le saluais. « Bonjour Tristan ! Qu’est-ce qui t’amène ici ? » La dernière fois que je l’avais vu, il faisait son sac, enfin libre de quitter l’hôpital après son agression. Il avait été bien amoché et j’avais eu du mal à le laisser partir, surtout quand je n’avais vu personne venir prendre de ses nouvelles lors de son séjour ici. Je déteste voir mes patients seuls en convalescence alors je m’étais rapprochée de lui, j’avais un peu gratté la surface de sa carapace sans jamais savoir pourquoi il était si seul. « J’allais prendre ma pause. Tu veux boire un café ? Tu pourras me raconter comment ça va. » Je lui souriais et l’emmenais avec moi vers la cafétéria. Une fois arrivés nous commandions nos breuvages puis nous allions nous asseoir à une table libre. « J’imagine que tu n’as pas que des bons souvenirs ici, mais ça va sinon ? Tu t’es bien remis ? » Je laissais mon café refroidir entre mes mains. J’avais toujours été de nature inquiète mais le cas de Tristan m’avait touché plus que d’habitude. Il n’avait pas été très bavard quant aux circonstances de son agression, ni à la raison pour laquelle personne ne venait le voir à l’hôpital, et j’avais décidé d’être là pour lui et de l’accompagner tant qu’il en avait besoin.
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() message posté Mer 3 Déc 2014 - 17:34 par Invité
Je me suis retrouvé comme un idiot face à Julia avec ma boîte de chocolat dans les mains. J'étais crétin d'être venu ici. Ça me rappelait pourquoi j'y étais venu la première fois et je n'avais pas envie de penser à ça. Et Julia arriva et je ne fus forcé de rester. J'ai feins un sourire, bien que je sois content de la voir et qu'elle m'ait reconnue, même si j'aurais préférer qu'on oublie pourquoi j'avais dû venir ici. Elle prenait justement sa pause. Je n'étais plus sûr d'avoir envie d'être là finalement. Ce n'était pas elle le problème, c'était moi.

« Je ne voudrais pas te déranger, j'étais juste venu t'apporter ça, en guise de remerciement.»


Je lui ai souris timidement et lui ai tendu la boîte de chocolat, j'espérais que ça lui ferait plaisir. Elle avait été comme une mère pour moi durant mon hospitalisation. Ma propre mère ne m'avait pas rendu visite une fois, mon père était simplement venu pour savoir si ce qu'on racontait était vrai et ça s'arrêtait là. Ça ne me dérangerais pas plus que ça au fond, autant que mes amis ne voient pas l'état dans lequel j'avais été retrouvé après l'agression. La jambe cassée, le visage défiguré. On m'avait dit à mon réveil que j'avais été quelque jour dans le coma, que j'avais subi une opération du nez et j'avais fini la jambe dans le plâtre, bref je préférais autant qu'ils n'y ai pas trop de monde qui m'ait vu ainsi. J'ai souris réellement quand elle m'a fait remarqué que je ne devais pas avoir de bons souvenirs ici. C'était le moins qu'on puisse dire quand au fait que je me sois remis … c'était encore à voir.

« En effet, j'aurais préférer ne pas passer par la case urgences. Je suis débarrassé des béquilles c'est déjà ça, quand au reste, j'essaie de faire avec.»


C'est l'une des rares personne avec qui j'arrive à m'ouvrir et avouer les choses comme elle vienne,même si je ne lui avais pas tout dis quand au raison de mon agression et pourtant j'étais persuadé qu'elle le savait puisque c'était dans le journal, m' enfin peut-être qu'elle ne voulait pas m'ennuyer avec ça non plus et je ne l'avais pas invité à le faire non plus.

« Je voulais aussi vous remercier, pour tour ce que vous avez fait pour moi, je n'ai pas été un patient très … très compatissant. Je vous ai mené la vie dure et je m'en excuse.»


Il était vrai que je n'avais pas toujours été agréable et que j'avais souvent râler durant mon séjour ici et c'était souvent les infirmiers qui prenaient et qui ont dû me détester. Ce n'est pourtant pas à eux que j'en veux vraiment, mais c'était les seuls sur qui je pouvais me défouler n'ayant personne d'autre pour le faire.
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Siobhan M. Williams
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() message posté Mer 24 Déc 2014 - 2:36 par Siobhan M. Williams

Il avait été salement amoché, et son séjour à l’hôpital avait duré plus longtemps que prévu car je l’avais prolongé, pour qu’il puisse se remette sur pied suffisamment avant de rentrer chez lui. J’avais craint pour sa santé, et sa convalescence. Etre seul n’était jamais bon pour le moral d’un patient et ça avait bien souvent des conséquences sur leur guérison. Alors j’étais intervenue, sans qu’il le sache, et avait demandé à ce qu’il reste plus longtemps à l’hôpital. J’avais ainsi pu discuter avec lui et assisté à sa convalescence, mais il est vrai que lui, n’avait pas été particulièrement enchanté de devoir rester si longtemps cloué dans lit d’hôpital. « En effet, j'aurais préféré ne pas passer par la case urgences. Je suis débarrassé des béquilles c'est déjà ça, quant au reste, j'essaie de faire avec.» Je lui souriais, j’étais vraiment contente qu’il aille mieux, cependant, il semblait toujours avoir besoin de soutient. Son agression l’avait beaucoup affecté, et je voulais l’aider, mais je ne voulais pas non plus m’imposer dans sa vie. « Je voulais aussi vous remercier, pour tour ce que vous avez fait pour moi, je n'ai pas été un patient très … très compatissant. Je vous ai mené la vie dure et je m'en excuse.» Je riais doucement en secouant la tête. C’est vrai qu’il avait été un peu dur avec certaines infirmières et médecins, mais rien de méchant. Juste un patient qui voulait être partout sauf ici. « Ne t’en fait pas pour ça. On a vu bien pire ici ! Franchement, tu as été un patient exemplaire comparé à d’autres ! » J’imaginais bien que la situation était difficile pour lui et qu’il avait détesté l’hôpital, j’essayais de le rassurer et à vrai dire, je ne lui mentais en rien. Je buvais une gorgée de mon café puis le reposais sur la table. « Tu sais… Je… J’ai l’impression que tu n’as pas grand monde qui veille sur toi. Tu n’as eu aucune visite lorsque tu étais là, et ça m’inquiète. Tu as des gens sur qui t’appuyer ? Sur qui tu peux compter ? Des parents ? Des amis ? » Je me sentais envahissante de lui poser une telle question, mais cela me semblait nécessaire. Tristan ne s’était jamais montré très bavard et il s’était ouvert un peu à moi, très peu, mais c’était suffisant pour que je m’aperçoive de sa solitude. Je détestais le voir ainsi, de ce que j’avais compris, il n’avait pas l’air d’avoir eu une vie très simple et j’avais peur que si ses souffrances continuaient ainsi, il ne s’en sortirait jamais. Et je refusais de voir une vie se détruire devant moi sans que je n’intervienne. C’est ce même désir d’aider les autres et de réparer les âmes qui m’avait conduit vers la médecine, et je n’étais pas prête de laisser cette flamme s’éteindre. J’allais aider Tristan, un point c’est tout.
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() message posté Ven 26 Déc 2014 - 22:58 par Invité
Cette femme est vraiment incroyable. Elle a tout encaissée et m'a quand même aidé. Je n'aurais jamais pu faire ce genre de travail. C'est sans doute pour ça que je suis tant admiratif. J'aime les gens qui ont cet esprit d'entraide. Elle aide les autres, elle sauve des vies et nous sommes là et nous ne changeons pas le monde alors qu'elle tous les jours elle le change. Elle le bonifie sans doute aussi. C'est bien pour ça que j'ai encouragé Robin à continué dans la médecine, parce que je sais qu'il sera très bon pour sauver des vies. Je n'ai jamais eu une aussi grande âme que. Je suis quelques peu égoïste et mal élevé semblerait-il en somme ça n'aurait jamais pu être moi en blouse bleu. J'ai finalement souris un peu soulagé de ne pas leur avoir causé autant de misère, même si je râlais beaucoup.

« Je devais quand même vous dire merci.»


Elle m'avait aidé malgré tout et je ne sais pas si tout le monde l'aurait fait. Peut-être que certains autres médecins auraient voulu se débarrasser de moi et de ma mauvais humeur de ma rancœur et de tout le reste tant j'ai pu être chiant. Je ne fus pas étonné qu'elle s'inquiète du peu de visite que j'ai eu. Wally était là tout le temps bien sûr. Il est plus qu'un majordome pour moi. Quant à mon père il était venu simplement pour me demander si c'était vrai, si j'étais bien gay et j'aurais largement pu éviter de le voir.

« Il semblerait que les Newmann ne soient pas des gens très sociable. Quant à mes amis je ne tenais pas à les inquiéter.»


C'est sans doute la seule chose que j'ai d'ailleurs, des amis, Robin, Dimitri, Nathanael je n'en ai pas des masses mais ils comptes beaucoup pour moi. Ils sont presque comme ma famille. Mes propre parents me connaissent à peine, eux au moins connaissent mes goûts et savent ce qui me fait plaisir. Ils savent ce qui va ou ce qui ne va pas, du moins en terme général.

« Ne vous en fait pas pour ça. J'ai l'habitude et tout manière je préfère largement que personne ne m'ait vu comme ça.»


Je n'étais pas très beau à voir, avec le nez cassé, la jambe dans le plâtre et les bleus, ce n'était pas mon plus beau jour alors je préférais qu'ils n'aient pas vu ça.
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() message posté Mar 30 Déc 2014 - 21:15 par Siobhan M. Williams

Il ne cessait de me remercier, c’était gentil de sa part, mais je devais avouer que je n’avais jamais vraiment compris pourquoi mes patients le faisaient. J’étais là pour ça. Sauver des vies, réparer des membres brisés, des organes déchirés. J’avais voulu passer le restant de mes jours en tant que médecin et je comptais bien le faire, j’avais prêté sermon, je l’avais voulu. Il n’avait pas besoin de me remercier, mais je n’allais pas lui dire ça. Je lui souriais. « Il semblerait que les Newmann ne soient pas des gens très sociable. Quant à mes amis je ne tenais pas à les inquiéter.» Je baissais les yeux sur mon gobelet de café. Tristan était une âme bienveillante, ne pas vouloir inquiéter ses amis partait d’une bonne intention, mais j’aurais préféré qu’il ai quelqu’un avec lui pour traverser cette épreuve. « Ne vous en fait pas pour ça. J'ai l'habitude et tout manière je préfère largement que personne ne m'ait vu comme ça.» Je soupirais et le regardais droit dans les yeux. Il semblait si seul et si habitué à cette solitude, c’était déconcertant. « Tout de même, ça aurait mieux d’avoir quelqu’un… Tes amis auraient peut-être eus envie d’être là pour toi… » Je prenais sa main doucement et la serrais dans la mienne. Je voulais lui montrer qu’il pouvait s’appuyer sur moi, même si l’on ne se connaissait pas vraiment. Je ne comprenais pas comment ses parents pouvaient faire pour être aussi absents dans la vie de leur fils. En tant que mère, je ne concevais pas de ne pas faire partie de la vie de Teddy, jamais je ne voulais le voir souffrir ainsi. J’aurai préféré mourir plutôt que de le laisser seul dans ce monde. Peut-être étais-je un peu trop protectrice envers mes enfants, mais les abandonner de la sorte était inimaginable pour moi. « Mais, tes parents ne se sont pas inquiétés ? Je veux dire… Mon fils se ferait attaquer comme ça, je deviendrais dingue, je serais morte d’inquiétude. » Je caressais le dos de sa main doucement avec mon pouce. C’était un geste simple et empli de toute l’affection que je lui portais. Tristan était un jeune homme qui méritait mieux que le traitement froid de sa famille. « Je ne voudrais pas paraître envahissante, mais si jamais tu as besoin de parler à quelqu’un ou si tu veux un peu de compagnie autre que celle de tes amis, tu peux venir me voir, tu peux passer chez moi. Je serai ravie de te voir autre part qu’ici. » Dis-je en montrant l’hôpital autour de nous. Je reprenais sa main et la serrais à nouveau pour bien me faire comprendre. « Vraiment. » Je voulais qu’il se sente accueillit et le bienvenu, lui faire comprendre qu’il pouvait demander de l’aider, une épaule sur laquelle s’appuyer lorsqu’il en avait besoin.
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() message posté Jeu 1 Jan 2015 - 19:44 par Invité
Je souris à Julia, elle ne connaît pas ma famille et ne se doute sans doute pas que mes parents se fichent pas mal de savoir si je suis seul, si je suis bien ou non. Le seul qui a toujours été là pour moi est Wally et sera toujours Wally et en ce qui concerne mes amis, comme je l'ai déjà dis autant qu'ils ne sachent rien de tout ça. Je n'ai pas envie qu'on ai pitié de moi, je n'ai pas envie d'entendre: «oh le pauvre» c'est la dernière chose dont j'ai besoin. Je hausse les épaules et la regarde puis lui répond avec une franchise déconcertante :

«Je ne sais pas peut-être mais, je préfère largement que personne ne soit venu c'est mieux pour tout le monde. Je n'ai pas envie de les inquiéter pour rien. Ils ont leur problèmes aussi. Autant que je n'en rajoute pas.»


Je sais que mon point de vue risque de l'étonner et aussi que ça peu paraître très égoïste de ma part, parce qu'on fond ce n'est pas tellement le malaise d'être vu comme ça qui me fait peur, c'est surtout leur regard et le fait qu'ils pensent que je ne suis qu'un minable qui n'a pas su se défendre, qui n'a pas pu. Robin aurait compris, d'ailleurs je crois qu'il l'a compris et c'est peut-être pour ça que le sujet est clos, je sais qu'il sera là si jamais j'ai besoin d'en parler ou envie mais, très franchement si je peux laisser ça derrière moi ce serai bien sauf que je commence à me rendre compte que je n'arrive pas à oublier. J'ai eu petit rire lorsqu'elle m'a demandé si mes parents ne s'étaient pas inquiétés.

« Le seul souci de mon père a été de savoir si j'étais vraiment gay et je me serais bien passé de sa visite quant à ma mère … je n'en sais rien, tout ce que je sais c'est que visiblement elle ne doit pas m'aimer assez pour pouvoir se déplacer. Vôtre fils à énormément de chance.»


J'aurais aimé avoir une mère comme elle. Ces mots sont sortis tout seul et avec uns avec une telle franchise que je dois sans doute paraître très froid mais, c'est la pure vérité. Ma mère ne s'occupe pas de moi quant à mon père il espère toujours que je sois un bon fils. L'espoir fait vivre. Je lui souris lorsqu'elle me dit que je peux lui parler si quelque chose ne va pas et qu'elle aimerait qu'on se voit autre part qu'ici.

« Je ne sais pas ce que vous pouvez faire de plus vous savez. Vous avez déjà fait beaucoup. »


J'ai volontairement éviter de lui dire qu'il valait mieux qu'on ne se voit pas ailleurs parce qu'elle serait déçu de voir ce que je fais de ma vie et mon mal être. Je ne suis pas encore près à aborder le sujet, pas maintenant. Un jour peut-être.
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() message posté Jeu 7 Mai 2015 - 18:03 par Siobhan M. Williams

 Je découvrais avec stupeur que sa famille n’en avait pas grand-chose à faire de sa santé, et que seul son père s’était déplacé mais pas pour ça, loin de là. Une chose était sure, si d’aventure, je venais à croiser le chemin de ses parents, j’allais avoir deux mots à leur dire. C’était impensable de mettre au monde un être innocent et de le laisser seul dans ce monde. Ses parents avaient des responsabilités envers lui et je n’en revenais pas qu’il le néglige de la sorte. J’étais incapable d’imaginer que l’on ne puisse aimer son enfant. J’aurai donné ma vie sans concessions aux miens. Le compliment de Tristan me fit sourire, c’était surtout moi qui avait de la chance d’avoir des enfants aussi compréhensif envers mes absences dues à mon boulot. Dès que j’avais un moment, je le passais avec eux, mais il arrivait qu’un cas survienne et me prenne le peu de temps que j’avais à leur accorder. A chaque fois je culpabilisais et faisais tout pour me faire pardonner même si Teddy et Lily m’assuraient que je n’avais pas à le faire. « Je ne sais pas ce que vous pouvez faire de plus vous savez. Vous avez déjà fait beaucoup. »  Je sentais sa réticence à me laisser l’aider, et je ne poussais donc pas plus loin. « D’accord. Mais au moins, tu sais que je suis là si tu as besoin. C’est tout ce qui compte. » Je lui souriais et finissais mon café alors que mon bipper sonnait. Je regardais le code, une urgence arrivait dans moins de 5 minutes. Je relevais la tête et souriais à Tristan. « Je vais devoir y aller, une ambulance arrive. » Dis-je en me levant. « Je te le répète, tu peux venir me voir si tu as besoin de quoique ce soit. Même si tu as juste besoin d’un câlin, d’après mon fils, les miens sont les meilleurs. » Lui dis-je en lui faisant un clin d’œil. Puis je prenais la boite de chocolats qu’il m’avait offert et filait en direction de la mine. J’espérais sincèrement que Tristan allait s’en sortir et qu’il trouverait des personnes sur qui compter. J’avais pu voir de très près qu’avoir des gens pour vous soutenir dans les pires moments était important, voire décisif pour s’en sortir. Sans ma famille, sans Owen, je n’avais aucune idées comment j’aurais pu voir la lumière au bout du tunnel après le décès de Jackson. Evidemment, j’avais pensé à mes enfants, et leur mère ne pouvait pas sombrer devant eux, mais il y avait eu des jours où j’avais failli tout envoyer voler, des jours où la pression accablante dans mon cœur suite à la perte de mon mari m’avait presque noyée. Je passais la porte de la salle des urgences et enfilais une blouse et des gants. J’allais devoir mettre de côté mes inquiétudes envers Tristan et me mettre au travail. Je prenais une grande respiration, l’ambulance arrivait et je commençais à diriger les internes autour de moi, tous prêts à sauver des vies.
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() message posté Sam 6 Juin 2015 - 17:39 par Invité
Elle a certes déjà fait beaucoup, mais je pourrais lui dire que je me sens mal, que j'aimerais avoir plus que ce ça, seulement je préfère garder tout ça pour moi et ne pas en rajouter, ne pas passer pour un faible en fin de compte, comme si ce n'était pas humain d'avoir mal et de ne pas se sentir bien. Je n'ai jamais aimé cette impression de faiblesse alors que c'est humain. J'ai juste du mal à l'accepter parce que je suis bien trop fier et que je sais que je ne suis pas assez fort pour tout supporter et ça me rend dingue de le reconnaître. C'est bien pour ça que tout ce que je suis n'est qu'une simple image, si on regarde un peu plus dans le fond, l'image se brisera et on ne verra plus qu'un ombre noir, ou qu'une photo qui se déchire, c'est ce que je suis entrain de faire. Je me déchire de l'intérieur. Je souris quand elle me dit que même pour un câlin je peux aller la voir et j'apprends donc qu'elle à un fils. Je dois dire que j'aurais aimé avoir une mère comme elle. Il a beaucoup de chance de l'avoir. Tout ce que j'ai c'est une mère qui reste froide et distante, comme si je n'étais rien pour elle. Je ne peux pas non plus compter sur mon père, alors au fond je n'ai plus rien. Je ne peux compter que sur moi-même. Je lui souris tristement en me demandant si je reviendrais un jour la voir, ne me doutant pas que ma vie va prendre un tournant bien compliqué. Je la regarde partir perdu dans mes pensées, est-ce que tout ça serait arrivé si j'avais une une vraie famille ? Si mes parents avaient été là pour moi? Je n'en sais absolument rien, tout ce que je sais c'est que c'est arrivé et que cela ne cessera de me détruire plus profondément chaque jour, comme un poison.Un poison qui n'aura de cesse de grandir jour après jour et qui finira sans doute par réellement me détruire. J'aurais préférer mourir ce soir là, plutôt que de survivre aujourd'hui. J'aurais préférer mourir, ça aurait été plus simple que de devoir affronter le regard des autres, de devoir affronter ma vie après ça. Je ne sais pas si j'arriverais à me relever ou si je tomberais encore plus bas demain, tout ce que je sais c'est que je ne peux plus revenir en arrière et que ce qui est fait est fait.

End
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