(✰) message posté Dim 5 Juil 2015 - 3:27 par Invité
let it go
NOAH & ROMEO
From Tardis ✻✻✻Roméo se mit à s’expliquer sur sa conception du conte, de la vie et de la légende, ses propres considérations sur la magie. Car il était convaincu que la véritable magie existait, il suffisait d’y croire. Dans le cirque, les prestidigitateurs créaient l’illusion pour laisser penser une action réalisée, même si au fond, il était impossible qu’une femme soit coupée en deux, l’avoir laisser penser ne serait qu’une demie seconde, était incroyable. La vérité, en était tout aussi étonnante, car sans savoir l’astuce, le spectateur restait perplexe fasse à l’inventivité du magicien. Il fit une petite moue amusée, en l’entendant dire le pire. « Peut-être le mieux ! Autant voir le verre à moitié dans le plein ! » Il était vrai que Roméo avait parfois du mal à jouer sur les expressions. « Quelque part ça serait rendre hommage à ces héros que de croire en eux pendant quelques instants ! » Il ne savait quel prodige ils avaient fait pour être immortalisé dans une histoire. C’était la grande conception dans la vie du blondinet, dans le fait de ne jamais manquer de croyance. C’est à ce moment qu’il fit cette révélation qui allait bouleverser sa vie. Au moment où il voulu fuir, il l’avait retenu par le poignet, lui demandant des explications. Ce qu’il lui offrit. A la fin de son anecdote sur sa vie amoureuse, un bras s’enroula autour de lui, ses hanches happées, l’amenant contre lui. Son cœur malgré lui se mit à palpiter, plusieurs pulsations étourdissantes frappèrent sa poitrine. Depuis combien de temps n’avait-il pas été véritablement dans les bras de quelqu’un ? Avec douceur, il posa une main sur les pectoraux de cet homme, il était un peu plus vieux que lui. C’est à ce moment qu’il lui fit cette révélation, son naturel curieux lui aurait demandé dans quelles circonstances elle était morte, pourtant il n’en fit rien, trop surpris par la confiance qu’il lui accordait. Une personne sur ce monde avait réussis à obtenir le silence du jeune homme. « Cette personne devait être géniale pour t’avoir aimé ! Car…tu es quelqu’un d’admirable ! » C’était ce qu’il pensait vraiment. Sans même connaitre sa femme, il l’avait en plus haute estime. Ce terme qu’était seconde chance et ses mains qui encerclèrent son visage, écrasant ses joues. Des lèvres douces et chaudes se posèrent sur les siennes, ses paupières se fermèrent d’elle-même, mais à peine avait-il sentit son souffle chaud se mêlant au siens qu’il se retira de lui. Non, il ne pouvait pas, pas après tout ça. Il était bien contre lui. Même si ça allait trop vite, qu’il était veuf, il avait eut le courage de faire le premier pas, à lui de faire le second. Un sourire immense s’étala sur son visage, l’éclairant de nouveau de cette innocence.
L’acrobate était un blondinet gringalet, au physique mince, pourtant il ne se laissa pas démonter, il lui sauta dessus, encerclant ses bras autour de son cou, et il déposa ses lèvres à nouveau sur les siennes, dans un baiser qu’il se voulait passionner. Il n’avait pas osé mettre la langue car il ne savait plus trop comment on faisait et il n’avait jamais trop pratiqué, il avait trop peur d’être maladroit. Doucement il rejeta sa tête en arrière, laissant retomber sa crinière de feu et après l’avoir embrassé il posa sa tête sur sa poitrine, il avait besoin d’écouter son cœur, blottit tout contre lui, ses bras l’encerclant, il se rendit compte qu’il était peut-être plus petit que la normale. Soupirant de satisfaction, il comprit qu’il pouvait le rendre heureux, il se mit à envoyer une sorte de prière à sa défunte femme, se promettant qu’il lui apporte la joie nécessaire dans sa vie, qu’il retrouve le sourire derrière ses idées funestes. « Si tu me dis de partir, je partirais, je disparaitrais…si tu veux me garder…alors embrasse moi encore et puis encore ! » Il n’osa pas lui demander un baiser langoureux, c’était peut-être trop osé, il ne connaissait pas les limites qu’on devait s’imposer. Il redressa la tête, un sourire angélique sur le visage, ses yeux dorés plein de vie posés dans les siens, il saura accepter sa décision. Or il ne reviendra plus jamais l’embêter, car il n’y avait pas de juste milieu, les compromis très peu pour lui.
Roméo n’avait pas peur d’aller trop vite, ceux qui ont l’impression d’être pris de vitesse sont ceux qui calculent trop leurs actions. Ils n’arriveront jamais à être heureux car il faut savoir d’abandonner au bonheur.
(✰) message posté Dim 5 Juil 2015 - 22:06 par Guest
Romeo ♦ Noah
Let it go
N
oah ne put rien faire pour contrer la vague de culpabilité qui l'assaillie lorsqu'il parla d'Erya. Elle était malade, elle ne le lui avait jamais caché. Tous deux savaient qu'elle ne passerait jamais son trentième anniversaire mais Noah lui avait donné ce stupide espoir, il lui avait promis de rester avec elle jusqu'à la fin, et, en guise de preuve de son amour, l'avait épousé malgré les protestations de leurs deux familles. Après deux années, voir la santé de la jeune femme se dégrader de jour était terrible pour le blond qui avait commencé à trainer plus tard le soir pour éviter ce sentiment d'impuissance qui s'emparait de lui quand il la voyait ainsi. Il avait fuit. Lâchement. Alors qu'elle avait besoin de lui. Il n'était même pas là lorsqu'elle avait été transportée à l'hopital et malgré les heures qu'il avait passé à son chevet avant sa mort, il n'arrivait pas à ôter de son esprit l'idée que s'il avait été là, elle serait peut être toujours en vie. C'était une idée absurde, qui n'aurait rien changé à l'état d'Erya, mais qui torturait le jeune homme comme jamais. A ses yeux, il l'avait tué. Il avait accéléré le processus en lui brisant le coeur par ses absences et il n'était pas certain de mériter de refaire sa vie après cela. C'était d'ailleurs ce qui lui avait dit les parents de sa défunte épouse le jour de l'enterrement, rompant ainsi presque tout contact avec lui. Seule la soeur d'Erya lui envoyait des messages de temps en temps et tentait de tempérer les choses entre lui et sa belle-famille. Mais la douleur restait là. Omniprésente alors que la date fatidique de l'anniversaire de sa mort approchait. « Cette personne devait être géniale pour t’avoir aimé ! Car…tu es quelqu’un d’admirable !» Il étouffa un rire peu convaincu. Erya était à des kilomètres de la personne qu'il était lorsqu'il l'avait rencontré: il était presque à la rue, trop fier pour rentrer chez ses parents, ne s'intéressait à rien et n'était pas quelqu'un en qui on pouvait avoir confiance. Ce dernier état le plongeait dans un cercle vicieux dont il n'avait put sortir que grâce à sa main tendue: elle avait été sa lumière, et la perdre avait été terrible. « Elle était incroyable ... Une vraie princesse Disney» ajouta-t-il avec un sourire triste alors qu'il la revoyait tournoyer dans sa robe blanche en riant. « Je suis sur que vous vous seriez adorés ...» Elle avait sur les gens un pouvoir incroyable, tout le monde l'adorait ... Tout son contraire, songea-t-il avec amertume. Il était la part d'ombre, le gamin irrécupérable qu'on évite ... Elle l'avait changer. Même s'il restait toujours taciturne et changeant, il s'ouvrait plus facilement aux autres et il n'y avait aucune comparaison possible entre celui qu'il était avant et l'homme qu'il était devenu.
La panique. Il n'arrivait même plus à penser convenablement, se demandant comment il allait de sortir de tout ça. Il n'avait pas du tout prévu de l'embrasser et c'était maintenant lui qui cherchait une porte de sortie pour aller se cacher le plus loin possible. Noah lâcha alors le blond, trouvant une zone de replis derrière son comptoir et chercha le meilleur moyen de s'y rendre et surtout, le plus rapide. Ce qu'il n'avait pris en compte était la réaction de Roméo qui se jeta à son cou pour l'embrasser à son tour. Surpris, le barman ne bougea pas d'un centimètre et se laissa faire sans rien dire. Il était encore paralysé lorsque Roméo vint l'enlacer totalement, posant sa tête contre son torse. « Si tu me dis de partir, je partirais, je disparaitrais…si tu veux me garder…alors embrasse moi encore et puis encore !» Noah blêmit subitement. Il ne s'était surement pas attendu à cela: dans son esprit, l'envie de Roméo n'était qu'une envie pour rire. Lui même ignorait pourquoi il l'avait embrassé, pourquoi il avait été touché par l'histoire du jeune homme. Il aurait aimé pouvoir lui dire de s'en aller, de disparaitre et oublier tout ce qu'il venait de se passer, retourner à son quotidien teinter de bipolarité et ne plus jamais penser au fait qu'il venait d'embrasser un autre mec. Lui. Ses yeux se baissèrent vers le blond toujours contre lui et rencontrèrent ceux de Roméo. Ses bras se refermèrent alors sur la taille du blondinet et il posa son front contre le sien. « Je porte la poisse ... » lui chuchota-t-il « Si tu reste avec moi, il va finir par t'arriver malheur ... » Il ne voulait plus perdre personne: était-ce le décès d'Erya, sa peur maladive de l'abandon ou juste la constatation qu'il n'était pas fait pour être avec quelqu'un, qui lui faisait dire ça ? « Je ne me pardonnerai jamais qu'il t'arrive quelque chose à toi aussi ... » Noah se voyait vraiment comme un aimant à emmerdes et il ne voulait pas que Roméo perde son sourire ou sa joie de vivre à cause de quelqu'un comme lui. Ne tenant plus face au regard de son serveur du soir, Noah sentit ses barrières céder les unes après les autres et il l'embrassa de nouveau.
From Tardis ✻✻✻Roméo percevait sa peine, sa douleur, il la ressentait mais elle ne l’atteignait pas. C’était ce pouvoir étrange qu’il dégageait, il n’allait pas s’en prendre à sa femme, il n’allait pas l’enfoncer, ni même faire dans la comédie. Il était simplement touché par l’histoire incroyable qu’il lui racontait, en plus si c’était une princesse Disney. Tous les sentiments négatifs, il arrivait à les métamorphoser en positif. Savoir qu’il aurait pu s’entendre avec lui fit extrêmement plaisir, il fut pensif un instant, un peu rêveur. « Moi je serais heureux, heureux d’avoir pu la côtoyer autant que tu l’as fait ! Heureux d’avoir eut cette intimité, et même si t’as l’impression de n’avoir pas pu profiter ! Peu importe, tu l’as épousé, elle a été tienne et ça jusqu’à la fin ! Tu ne pourras rien changer...ton cœur a battu pour elle ! Aimer, c’est sûrement le phénomène le plus admirable et inexplicable de ce monde ! » Roméo n’arrivait pas à être jaloux de sa défunte femme, il ne pouvait pas non plus ressentir de la culpabilité de désirer cet homme. Quoique un peu plus vieux que lui, lorsqu’il l’avait embrassé, il avait été surpris. Pourtant de son geste, il l’avait invité à rester, il avait été impulsif, et encore plus avec ce baiser. La surprise, l’expectatif, l’inattendue, la nuit avait été longue, ils étaient encore là tous deux. Roméo aurait pu très bien s’évanouir après avoir eut son salaire, à la place, il avait décidé de rejoindre les bras de son patron. Un premier baiser, rapide, un second plus engagé et cette fois la tournure des événements prenaient de l’ampleur. Comment pourrait-il se contenter de cette unique caresse ? Il avait été se réfugier contre lui, car il se résumait un élan de tendresse. Cette fois il était clair dans ses paroles, la saccade régulière et rassurante du battement cardiaque confirmait ses dires. Ce cœur battait encore. A aucun moment il n’avait envisagé de savoir s’il était hétérosexuel ou non, il ne répondait qu’à une demande, un instinct qui l’avait toujours animé dans les choix de sa vie. Faire le mauvais choix, était pour lui le signe d’une évolution, car il ne pouvait plus être fait une fois qu’il avait été fait. Aujourd’hui, il ne faisait pas un mauvais choix. Pourtant, lorsqu’il l’avait embrassé, il avait ressentis cette carapace, un mur qui c’était formé entre eux. Roméo avait trouvé refuge contre lui, il semblait statufié, il n’avait pas peur, car il saurait accepter sa réponse, en se prétendant chanceux d’avoir pu être embrassé par cet homme. Il aimait bien, il était grand. C’est au moment où il redressa la tête, que ses deux bras l’enlacèrent, il frissonna sur le moment. Roméo eut un rire cristallin, faisant sonner chaque note de cette innocence qui raisonnait en lui. Front contre front, une complicité était en train de naitre eux, bien plus forte et grande qu’une banale amitié. « Qui sait ? Peut-être que je suis celui qui fera abattre la malédiction ! Moi, me retrouver face au malheur ? Etre damné ? D’accord, je veux bien, si tu me tiens la main ! Puis le malheur, franchement….on peut pas lui dire d’aller sonner chez quelqu’un d’autre ! » Il n’y avait pas de promesse vers l’éternel, Roméo croyait au paradis, il pourrait bien croire à l’enfer. C’est vrai qu’il pourrait lui faire peur, il pinça des lèvres un instant, il aurait même pu s’en amuser, faire illusion qu’il allait partir rien que pour le laisser dans ses retranchements. De quel droit pouvait-on doter une personne d’offrir le malheur ? « Ca peut pas marcher ! Il ne peut rien m’arriver, moi j’aime le bonheur, te concernant tu dis apporter le malheur, ça fait match nulle, va falloir la jouer au tir-au-but ! Voir ce que ça donner, lequel gagnera ! Et attention, je sais faire des penaltys comme personne…» Il n’y connaissait rien au foot ou en sport en général, les termes étaient amusants, changeaient de l’ordinaire. Roméo parlait trop, c’est à ce moment qu’il décida de pencher la tête et de venir l’embrasser. Il ne chercha pas à se dérober, il se colla à lui, ses bras encerclèrent sa nuque, ses doigts jouèrent avec ses mèches de cheveux. Cette passion l’inonda, il ne pu s’empêcher de tenter, il pressa un peu plus, les lèvres de Noah étaient comme de la soie, il écarta doucement et il ne pu empêcher d’aller goûter à sa langue, son haleine faites de nicotine lui plu. Le contact de sa langue contre la sienne, le jeu entre elles. La pointe qui cherchait l’autre, la caresse longue et brûlante. Des ressors s’actionnèrent dans son ventre, son cœur eut l’effet d’une injection longue de cette fièvre enivrante, avec les ailes qui lui poussaient dans le dos, l’emportant dans son nirvana personnel. Lorsque le baiser fut rompu, il ne pu s’empêcher de trembler. Cette fois une lueur plus que malicieuse brillait dans son regard. « Je…je peux dormir avec toi ? » Le blondinet ignorait où il habitait, Cette requête avait été timide, ne sachant pas comment il réagirait. C'était vraiment que dormir, il ne pourrait pas coucher avec lui comme ça, peut-être quelques caresses, des baisers, pour fusionner avec une personne, il fallait avoir non seulement cet amour mais aussi cette forte complicité. Roméo avait besoin de lui faire confiance avant. il était fatigué, mais n’avait pas envie de le quitter, il était trois heures du matin et le sommeil le rappelait sur la raison, bien que l’excitation de cette nouvelle aventure l’avait saisis. Qu’il aimait ses bras autour de lui.
oujours adossé contre le mur près de la fenêtre, Roméo dans ses bras, Noah était encore abasourdi par les dernière minutes. Quand il était arrivé au boulot cet après-midi, il n'avait pas du tout idée que la journée allait se terminer ainsi. « Qui sait ? Peut-être que je suis celui qui fera abattre la malédiction ! Moi, me retrouver face au malheur ? Etre damné ? D’accord, je veux bien, si tu me tiens la main ! Puis le malheur, franchement….on peut pas lui dire d’aller sonner chez quelqu’un d’autre !» L'enthousiasme de Roméo le fit sourire un peu: il semblait tellement sur que tout allait bien se passer, tellement positif qu'il aurait presque put le convaincre. Presque. Noah était quelqu'un d'intérieurement sombre, même si extérieurement il affichait l'inverse. Il lui faudrait plus que des paroles rassurantes pour s'assurer que tout cela était bien vrai. En fait, il lui faudrait sans doute une bonne nuit de sommeil avant de comprendre ce qui s'était passé dans son esprit. Et s'il y arrivait, ce serait déjà un bon début. « Ca peut pas marcher ! Il ne peut rien m’arriver, moi j’aime le bonheur, te concernant tu dis apporter le malheur, ça fait match nulle, va falloir la jouer au tir-au-but ! Voir ce que ça donner, lequel gagnera ! Et attention, je sais faire des penaltys comme personne…» S'il n'avait pas été dans cette situation, Noah aurait put rire de la formulation de sa phrase: il passait du registre poétique à quelque chose de beaucoup plus imagé. Alors qu'ils s'embrassaient de nouveau, Noah se mis à penser que, quelque part, il était tentant de l'imaginer lancer un grand coup de pied aux fesses du destin et de la fatalité. De peut être donner une chance à Roméo de le sortir de sa morosité quotidienne. « Et bien, Shakespeare Boy ... Que d'optimisme ...» laissa-t-il échapper avec un petit sourire en coin. Tout d'un coup, c'était comme si un tas de détails lui sautaient aux yeux. Une multitude de petites choses qu'il n'avait pas remarquer et qui s'imposaient à lui comme un grand coup de pelle qui le réveillait. Leurs prénoms, par exemple. Roméo. Lysander. Etait-ce encore un coup du destin ou juste le fruit du hasard ? Et si c'était juste un signe ? Un signe qu'une seconde chance, comme celle dont ils parlaient un peu plus tôt, s'offrait enfin à lui ?
C'était étrangement apaisant d'avoir le blond contre lui et, inconsciemment, il resserra son étreinte alors que ses lèvres retrouvaient celles du jeune homme. « Je…je peux dormir avec toi ?» Noah lui lança un regard surpris, décontenancé par cette question: décidément, ce gamin était plein de surprise ... Les yeux dorés de Roméo le regardait avec tant de malice qu'il ne pouvait se résoudre à le renvoyer chez lui à coup de pieds dans les fesses. D'ailleurs, il prit cruellement conscience qu'il ne savait rien de lui: ni où il vivait, ni si quelqu'un l'attendait. Décidant que ce n'était pas le moment d'y penser, il se contenta d'étouffer un petit rire, laissant son éternel sourire en coin se dessiner sur ses lèvres. Il lui ébouriffa les cheveux en riant et s'éloigna sans un mot vers l'intérieur du bar: il devait finir de fermer avant de penser à quoi que ce soit. « Bouge pas, j'arrive.» lui lança-t-il avant de disparaitre dans l'arrière boutique, enjambant les cartons et les bouteilles pour fermer la fenêtre par laquelle Roméo était entré plus tôt. Noah attrapa les clés de l'établissement, l'étui de sa basse et sa veste, il éteignit rapidement les lumières et retourna vers la salle principale. Enfilant une des sangles de la protection de sa basse, il ouvrit la porte, laissant Roméo sortir, avant de fermer derrière lui, une fois certain que tout était éteint. Il finirait le ménage le lendemain, se promettant d'arriver plus tôt. La fraicheur de l'extérieur était revigorante quand on venait de passer des heures dans un lieu clos ... Son regard se posa alors sur son serveur du soir et, refoulant ses doutes et sa maladresse, il passa son bras libre autour des épaules du jeune homme. « On en a pour cinq minutes à pieds ... Je vis dans le quartier» précisa-t-il avant de lui montrer une rue sur la droite. L'air frais et l'ascenseur émotionnel de ses dernières heures eurent raison de sa résistance à la fatigue: ses yeux piquaient énormément et Noah ne se faisait pas d'illusion: il allait encore s'endormir rapidement ce soir. Lâchant Roméo, il attrapa son paquet de cigarette et s'en ralluma une. Tu fumes beaucoup trop mon gars ... se dit-il en repensant à sa dernière. Tu vas finir par sentir la vieille clope froide. Il ricana tout seul alors que son regard sombre se posait de nouveau sur le blond près de lui « Et interdiction de regarder la Reine des Neiges ce soir !» lui dit-il dans un petit rire « Ça réveillerai la princesse qui dort chez moi et on y passerait la nuit.» ajouta-t-il en pensant à Maeve.
From Tardis ✻✻✻A défaut de pouvoir prouver ses dires avec des faits, son argumentation ne pouvait que se baser sur son tempérament. La seule position défendable ce soir était la tentative, il fallait vérifier, tenter pour ne pas regretter. Le surnom qu’il plaça le fit sourire, il aimait bien, c’était un surnom très élégant. Ils s’embrassaient, longuement, passionnément, l’homme avec le garçon. Il était vrai que Noah était plus vieux, mais ça ne se voyait pas tellement au final. Il était totalement incapable de déchiffrer ce que pensait cet homme en cet instant, il le fixa avec une grande tendresse. Son étreinte se raffermit, il était déjà collé tout contre lui, il appréciait être blottis ainsi, il ne se souvenait plus la dernière fois qu’il avait été câliné de cette manière. C’est à ce moment qu’il déposa sa requête pour un lit, il ne voulait pas terminer sa soirée ainsi. Ca serait une rupture trop sèche. Sans crier gare, une petite marque d’affection, paresseusement tel un chat il ferma les paupières, jusqu’à qu’il lui demanda d’attendre, tel un courant d’air son ombre avait disparu dans l’arrière boutique. Un silence s’empara des lieux, seulement la présence d’une personne, tout était si calme. D’habitude c’était lui qui disparaissait ainsi, il patienta se mettant à vérifier qu’il avait tout sur lui. Les bruits de pas, de serrures lui parvenait, lui il avait envie de sauter partout, de grimper à des arbres, à des immeubles sur des abribus. C’est alors qu’il le vit revenir, une basse dans le dos, de nouveau son cœur palpita étrangement, un fourmillement dans le bas du ventre et cette petite implosion dans la tête. Cette image du musicien lui plu. En gentleman il lui céda le passage et ils se retrouvèrent dans la rue, l’établissement à boisson fermé vers une autre soirée. La nuit était tombé, plus aucune lumière, l’âme de cet immeuble allait dormir tout une journée pour se réveiller vers une nouvelle nuit pleine d’artifices. Roméo n’avait été qu’un serveur éphémère pour Noah, celui qui venait sauver la situation lorsque le travail était difficilement maitrisable. La première fois, il avait surgit comme ce soir, sans autorisation il avait été voir Noah derrière son comptoir, sautant au-dessus dans sa souplesse légendaire et lui avait demandé de l’aider. A aucun moment il n’avait parlé de salaire, il avait pris son silence pour de l’acceptation et c’était mit au travail. Il était trois heures du matin, les contours de la lune devenaient flous et son bras était pardessus ses épaules, marchant en rapproché. Noah aurait pu habiter à l’autre bout de la ville, il s’en serait moqué.
La parole évoquait la question implicite. « Moi je vis dans un théâtre abandonné, j’ai installé un hamac et j’adore dormir dedans ! Il est magnifique, tu verrais il y a encore quelques statues dedans, dans les coulisses j’ai trouvé un vieux poêle et on peut y faire griller des Marshmallows ! Sauf que là je crois que je suis content que tu n’habites pas loin, je suis super fatigué ! » Il bailla longuement, jusqu’au moment où l’odeur de cigarette lui chatouilla les narines. Il s’en moquait qu’il fumait, on ne peut pas changer une personne, on la prend telle qu’elle est et non comme elle devrait être. « T’es prêt à faire quoi pour que j’évite de chanter en arrivant ? » Roméo avait aussi très envie d’un grand verre de lait très frais. Le paradoxe se produisait, il avait envie de courir, de chanter et puis aussi de dormir. Il s’amusa à attraper un réverbère sur le chemin, il se hissa jusqu’à la lumière. Un tableau impressionniste du vingtième. « Moi j’ai des souris dans le grenier, elles sont rigolotes, je leur apporte du fromage pour pas qu’elles meurent de faim en hiver ! » Il fit un petit saut prenant appuie du dessus du réverbère pour atterrir sur le bitume en souplesse, il se redressa sans mal, pour reprendre sa démarche, elle était très élégant, très discrète, tout en charme, un félin dandinant dans sa jungle personnelle. Jamais il ne pouvait tenir en place. C’est à ce moment qu’ils arrivèrent sûrement devant son immeuble. « Tu voudras que je dorme sur le canapé ou je peux dormir dans ton lit ? La dernière fois que j’ai dormis avec quelqu’un c’était des tigres ou des lions ! Ca va me changer….au fait c’est tes clés ? » En terminant sa phrase il c’était appuyé contre la porte, montrant un trousseau qu'il fit tinter. Roméo était un pickpocket, sûrement l’un des meilleurs sur Londres, il souleva la main pour lui montrer son méfait. SI effectivement Noah l’acceptait dans sa vie il n’allait pas s’ennuyer.
éambulant dans les rues du centre de Londres, Noah observait Roméo du coin de l'oeil, ses doigts se portant régulièrement jusqu'à ses lèvres pour y poser ou y reprendre la cigarette qu'il venait d'allumer. La rue était dégagée, illuminée par l'éclairage publique de la capitale britannique, vide de tous bruits en dehors de celui de leurs pas. « Moi je vis dans un théâtre abandonné, j’ai installé un hamac et j’adore dormir dedans ! Il est magnifique, tu verrais il y a encore quelques statues dedans, dans les coulisses j’ai trouvé un vieux poêle et on peut y faire griller des Marshmallows ! Sauf que là je crois que je suis content que tu n’habites pas loin, je suis super fatigué !» Sa voix résonna contre les murs autant que dans la tête du barman qui tourna, vers le blond, un regard intrigué. Un vieux théâtre ? C'était pour le moins original ... Bien sur, il aurait put tiquer sur le fait que Roméo ne semblait pas avoir de chez lui bien défini, mais il ne voulait pas gâcher la soirée, se disant qu'il aurait tout le temps de l'interroger la dessus plus tard, s'il trouvait le courage de le faire. Noah avait toujours été ainsi: il s'inquiétait pour les autres, et plus particulièrement pour les plus jeunes. Même s'il n'y avait rien eut entre eux ce soir, Noah se serait inquiété « Ça doit être super beau comme cadre, non ? » Il avait toujours aimé les vieux les endroits et, même s'il ne pratiquait pas l'urbex par manque de temps, il traînait souvent sur des sites répertoriant des photos d'endroit abandonné, témoin d'une autre époque. « T’es prêt à faire quoi pour que j’évite de chanter en arrivant ?» Noah lui envoya un regard amusé « Je croyais que tu étais fatigué ?» lui dit-il en citant ses mots précédents. Si Maeve se réveillait maintenant, il ne donnait pas cher de sa peau: sa soeur était une vraie teigne si elle n'avait pas ses huit heures de sommeil et il savait qu'elle avait cours dans la matinée. De plus, il n'avait pas vraiment envie de devoir s'étendre en explication sur la présence de Roméo dans l'appart: il n'était pas rare qu'il ramène du monde mais jamais aussi tard après le boulot. « Et bien je pourrais me montrer persuasif ...» lâcha-t-il en lui envoyant un sourire coquin. Il se rapprocha alors du blondinet et plaqua ses lèvres contre les siennes, laissant sa main libre remonter jusqu'à la jour du jeune homme pour trouver sa place à l'arrière de sa tête. Pour la première fois, il prenait le contrôle d'un baiser bien plus passionné que tout ce qu'il avait put engager dans le bar.
Le voir grimper sur son réverbère fut le coup de grâce: ils avaient repris leur route depuis quelques secondes quand Noah avait vu Roméo partir vers son réverbère. Le barman n'était pas à l'aise avec les hauteurs: il préférait la terre ferme et souffrait d'un vertige terrible qui le rendait malade et ce, depuis son plus jeune âge. Il avait développé une phobie incroyable pour tout ce qui avait trait à la prise d'altitude et avait commencé à craindre pour les autres. Même s'il faisait des efforts, principalement à cause de Maeve qui en avait marre qu'il soit derrière elle comme une gamine de cinq ans, il ne put s'empêcher de devenir pâle comme un linge en voyant le blond grimper comme si de rien n'était. Il lui sembla que Roméo disait quelque chose, mais Noah se sentit subitement mal et n'entendit qu'un vague son, il se précipita alors vers le réverbère. « Nan mais descends de là ! Tu vas te faire mal ! » et se frappa mentalement pour infantilisé les gens comme ça. Sa tête tournait sérieusement quand, enfin, il vit Roméo descendre, manquant de s'évanouir en voyant qu'il avait choisit la méthode "directe" pour rejoindre le sol. « Nan mais tu veux ma mort ? Ça va pas de me faire des peur pareil. » Sentant qu'il était sur le point de céder à une nouvelle crise de panique, Noah inspira profondément, se répétant qu'il devait avoir l'habitude après tout. Il arriva devant son immeuble avec un soulagement à peine dissimulé « Tu voudras que je dorme sur le canapé ou je peux dormir dans ton lit ? La dernière fois que j’ai dormis avec quelqu’un c’était des tigres ou des lions ! Ca va me changer….au fait c’est tes clés ? » Se laissant déconcentrer par la question, Noah ne sentit pas ses clés s'évader de sa poche et sentit ses yeux s'écarquiller en les voyant se balancer au bout du doigt de Roméo. « Hein ? Mais ... T'as fais ça comment ?» Lui demanda-t-il en palpant ses poches par réflexe. Il finit par récupérer ses clés et ignora le sourire satisfait du jeune homme pour entrer dans l'immeuble. Il grimpa les escaliers en silence et, une fois sur le pallier, posa son doigt sur ses lèvre, intimant le silence alors qu'il déverrouillait la porte. Il passa sa tête dans l'entrebâillement. Tout était noir. Maeve devait dormir. Il ouvrit alors complètement la porte, laissant entrer Roméo avant de refermer de nouveau derrière lui. « Mais voisins sont pas chiants, mais je doute qu'ils apprécient que je les réveille en pleine nuit.» expliqua-t-il avant d'allumer une lampe qui illumina la pièce d'une lumière chaude et de poser sa basse contre un mur le plus précautionneusement possible. « Ma soeur dort à l'étage.» dit-il en désignant l'escalier menant à une sorte de mezzanine dont on ne voyait qu'une porte blanche. « C'est plus proche de la salle de bain selon elle.» ajouta-t-il en haussant les épaules. Il s'appuya contre le bar qui séparait sa pièce de vie de sa cuisine: il avait encore la tête qui tournait et, avec la fatigue et les vapeurs d'alcool qu'il avait inhaler toute la soirée, peinait à garder son équilibre. « Moi ... Je suis là ... » Il désigna une porte derrière lui. Une nouvelle chambre, là où il s'était installé après l'arrivée de sa petite soeur dans l'appartement. Noah tentait de limiter les mouvements: il avait l'impression que le sol n'était plus droit et il s'empressa d'aller s'assoir sur son canapé pour éviter de montrer son état lamentable à Roméo. « Maintenant, fais comme chez toi.» termina-t-il avec un sourire fatigué.
From Tardis ✻✻✻A Roméo hocha la tête, malgré l’excitation du moment, il avait du mal à être aussi bavard qu’il pouvait l’être. Ses derniers instants d’énergie lui permettaient juste de taquiner cet homme. Il aimait le cadre du lieu dans lequel il vivait, il osa seulement le menacer gentiment de chanter la reine des neiges. Etre persuasif ? Il ressentit une drôle de sensation avec ce petit sourire coquin, il évoquait tellement plus qu’un simple baiser, il eut alors un grand sourire. Qu’il soit persuasif alors, pourtant rien n’était aussi véritable que leur sommeil à tous les deux. Une main sur sa joue, des doigts se refermèrent sur sa nuque et un baiser, c’était tellement romantique au milieu de cette rue. La lune commençait à disparaitre, l’aube n’était plus très loin et deux hommes s’embrassaient sous le halo de lumière d’un réverbère. Plaqué à nouveau contre lui, il ne pu s’empêcher de l’observer avec bonheur. Noah était merveilleux. C’était juste ce petit coup de jus qu’il avait besoin pour entreprendre l’ascension du réverbère, aussi agile qu’un tigre, ou qu’un singe, il avait été jusqu’à la hauteur de celui-ci, s’amusant, les cuisses l’avaient aidé à monter et à se maintenir au-dessus. Quand il fut sommé de descendre, il sauta. Retrouvant la terre ferme usant de la même aisance avec laquelle il était monté. Les reproches fusèrent, il l’admonesta d’avoir fait cette petite pirouette sans risque. « On ne meurt pas en sautant d’un réverbère ! » Pour Roméo c’était clair, il montait aux arbres depuis qu’il savait marcher, donc un réverbère de quatre mètres de haut c’était du gâteau. Il ne prit pas au sérieux les différentes remarques. Devant la porte il avait fait son petit trou de passe-passe, souriant, haussant les épaules. Pas besoin de savoir comment il a fait. Malgré son caractère extravertis, Roméo restait un très grand mystère pour beaucoup.
Ils grimpèrent les marches, il savait marcher sans faire de bruit, le doigt fut posé sur ses lèvres. Roméo savait faire silence quand il fallait, une porte fut poussée et il entra dans le monde des ombres. Pas une once de luminosité, jusqu’à qu’une fois passé derrière lui, il appuie sur l’interrupteur, lui rendant la vue. Un regard tendre fut déposé sur Noah, qui déposait sa basse avec tant de méticulosité. L’instrument semblait comme un enfant pour lui. Ses yeux étaient dirigés un peu partout écoutant les explications, jusqu’à que le barman ne tombe assis sur le canapé. Roméo alla le rejoindre, ne pouvant s’empêcher de se blottir tout contre lui. Tous deux n’atteignirent jamais la chambre. Ses yeux se fermèrent d’eux même.
Une petite sonnerie le sortit de ses rêveries à cinq heures du matin, il était allongé entièrement sur Noah, il n’avait pas eut le loisir de voir sa chambre. Il faillit envoyer sa montre avec son Mickey dessus valser, il voulait dormir, pourquoi il avait mit son réveil ? C’est là que son esprit fit tilt, il devait s’occuper de sa livraison. Les traits paisibles, son beau musicien n’était pas sortit de son coma. Roméo trouva une feuille, un crayon, expliqua qu’il devait partir et qu’il serait là dans la matinée, au pire il le rejoindrait au Tardis. Il n’avait pas de numéro, or il ignorait que d’autres aventures l’attendaient avant qu’il ne puisse rejoindre Noah.
Avec envie il fixa la fenêtre, il aurait bien disparu par là, mais par crainte de le réveiller par un courant d’air, très discrètement il s’évanouit par la porte. Ne laissant derrière lui qu’un message et aussi une de ses chaussettes perdues sur le canapé.