"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici We are fools from far away close enough to fall in ( April )  2979874845 We are fools from far away close enough to fall in ( April )  1973890357
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We are fools from far away close enough to fall in ( April )

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Anonymous
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() message posté Lun 8 Juin 2015 - 10:57 par Invité

“Most men would rather deny a hard truth than face it.”   Mes pieds rasaient le sol avec maladresse. Je pris une grande inspiration avant de me faufiler dans les rues bondées du centre ville. Mon cœur battait la chamade, excédé par tous les sentiments que je refoulais depuis des jours. Ewan n’était pas mort ! Je ne voulais pas y croire. Je refusais même de le prononcer à voix haute. Je relevais lentement mon visage triste vers le ciel. La pluie glissait mélancoliquement sur mes joues alors que je marchais à perte d’haleine, observant, jugeant et bousculant la foule en pleine agitation. C’était étrange de fouler la chaussée humide et de réaliser qu’il n’était plus là - qu’il ne le serait peut-être plus jamais. Je me sentais seul dans mes désillusions mais je ne parvenais pas à me soustraire à mes mensonges. Je ne savais pas redonner un sens à mes réflexions devenues presque absurdes. Le crépuscule pluvieux était loin derrière moi. Les rayons du soleil filtraient à travers les nuages gris, à la fois scintillants et larmoyants. Je vacillais en dehors du temps allant de l’incertitude, à l’ébranlement et enfin à la déception. Il ne pouvait pas être mort. Il n’avaient pas retrouvé de corps … Je croisai mes bras sur ma poitrine avant de soupirer. Je n’avais pas dormi de la nuit, cependant je n’étais pas fatigué. Je ne ressentais pas le besoin de me coucher ou de me laisser aller à l’insouciance du sommeil de peur de voir mon ami disparu dans mes rêves. Les semelles de mes chaussures grinçaient au contact de l’eau avec une telle force, qu’il me semblait que mes jambes vibraient au fur et à mesure de ma démarche claudicante. Devais-je réellement revivre tout ça ? Cette torture insensée, cette angoisse perpétuelle de la mort ? Il était plus aisé d’éviter toutes ces souffrances en m’éclipsant dans le déni. J’haussai les épaules avant de me diriger vers les magasins. C’était la période des soldes chez certaines franchises qui affichaient dans leurs vitrines tout un tas de promotions et de couleurs flamboyantes. Je plissai le front en me rapprochant, songeant que Ginny pourrait apprécier un cadeau spontané ou qu’Ellie pourrait apprécier une nouvelle robe. Je voyais les clientes s’activer dans l’allée entre les rayons et la caisse. Mon souffle brûlant dessinait une buée amorphe sur la vitre alors que je me penchais en avant. Je restais silencieux pendant quelques minutes, pataugeant dans mes réflexions avant de sortir mon paquet de cigarettes. Je calai une première tige entre mes lèvres frémissante avant de sucer le tabac comme si ma vie en dépendait. Les effluves de la nicotine et du goudron flottaient autour de ma bouche avant de s’engouffrer dans mes poumons douloureux. J’haussai les épaules avec désinvolture avant de recommencer les mêmes mouvements respiratoires de façon successive ; fumée, oxygène, fumée, oxygène … Je ne savais plus où j’en étais alors je dessinais un sourire franc sur mon visage pour créer une bonne humeur. Je fis volte face alors que les cendres blanches se dissipaient entre mes doigts. Je levai rapidement le bras avant de percuter une jeune blonde. Ma main se tendit avant de lâcher mon mégot encore allumé dans son sachet. Je me redressai rapidement en esquissant une grimace à mi-chemin entre la grimace et la gêne. Je déglutis, puis je passai nerveusement mes doigts tremblants dans ma chevelure ébouriffée. Etrangement, elle effectua le même mouvement, et j’eus l’impression qu’elle me suivait dans une danse arythmique et enivrante que nous étions les seuls à connaitre. « Je suis désolé. » Murmurai-je en baissant les yeux vers ses achats fumants. Je ris légèrement. « Je vous rembourse tout de suite. »  Proposai-je en lui désignant l’entrée du magasin.
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Anonymous
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() message posté Mar 9 Juin 2015 - 9:45 par Invité

Fools from far away close enough to fall in.
Juliapril.

Ça faisait quelques jours que j’avais vu Elias maintenant, j’avais craqué devant lui alors que je ne faisais que renier mon état. Finalement il m’avait convaincue de faire un test de grossesse qui s’est avérée positif. J’avais pris rendez-vous chez le médecin dans la foulée. Devant lui, je crois qu’il avait peur que je ne le fasse pas alors autant lui donner la preuve. J’avais donc était faire une prise de sang pour vérifier si le bordel en plastique ne mentait pas. Je m’étais levée tôt pour aller chercher les résultats parce que je ne voulais pas stresser toute la journée. J’y étais allée seule, je ne voulais pas déranger Elias à nouveau et personne d’autre n’était au courant pour… ça. J’avais l’enveloppe dans les mains, toujours pas ouverte, ça faisait maintenant cinq minutes que je l’observait comme si c’était un extra-terrestre. La femme avec qui j’avais discuté m’avait sourit, peut-être que ça voulait dire que c’était positif, à moins que ce soit de la pitié parce que c’était négatif ? Elle fait juste son boulot, elle sourit toute la journée, ouvre cette enveloppe. me gronda ma conscience. Oui aussi, c’est vrai. Mon doigt glisse lentement, mais trop vite tout de même, sous le haut de l’enveloppe pour décoller l’ouverture. Encore quelques secondes d’ignorance. Rooh. Aller, c’est pas comme si tu étais pas au courant déjà. Je soupire et finit par prendre la feuille dans l’enveloppe, je la déplie avec précaution au cas où ça change la donne que je sois gentille avec ce papier. Positif. J’avais beau être au courant, ça ne change rien au fait d’être surprise tout de même. Le test aurait pu être faussé par je ne sais quoi. Non mais sérieusement, est-ce que j’ai une tête à être maman ? Paumée comme je suis. Et on ne parle pas du fait que le père soit de l’autre côté de l’Atlantique bien sûr. Je soupire, c’est encore une bonne journée qui commence. Je n’avais envie de rien faire du coup, enfin pas allé en cours en tout cas. Pour déprimer sur ma table et qu’on me demande ce qui ce passe ? Non merci. Et je ne voulais pas non plus me retrouver toute seule dans mon appartement. Comme je l’avais dit à Austin -il faut que j'arrête de penser à lui- il y a de ça quelques mois, personne ne m’attendais à la maison, à part mon chat et au vu de l’heure il doit se prélasser au soleil au bord de la fenêtre… A nouveau je soupire, je ne sais pas ou je vais, mais j’y vais. Je finis par enfouir cette lettre au fond de mon sac, histoire de ne pas retomber dessus d’ici un moment. J’avais envie d’appeler Poppy, Prim ou même Chandler mais aucune d’elles étaient au courant et je ne sais pas si j’avais envie d’en parler encore. Et puis elles devaient être au boulot, ou même encore au lit pour certaines vu l’heure. Je rentre dans un magasin, au hasard. Quoi de meilleur que la déprime qu’un bon shopping ? Et puis je vais utiliser la carte que m’ont laissée mes parents, celle que je n’ai pas touchée depuis que je suis arrivée ici car c’est leur argent. Mais aujourd’hui je n’ai pas envie de compter, donc vaut mieux que je me fasse plaisir avec celle-ci plutôt qu’avec mon salaire de serveuse. J’attrape ce qui me passe sous la main, et finit dans la cabine. Je m’observe dans la glace mais je suis plutôt à regarder si j’ai pris du poids plutôt que de regarder si les fringues me vont. J’ai beau me dire qu’à presque un mois on ne voit rien, personnellement je ne vois que ça. Je remballe, finalement ce n’est pas la meilleure journée pour faire du shopping non plus. On s’en fout, je prends quand même, je n’ai pas envie de réfléchir. Je paye à la dame, drôlement contente et sort du magasin. Voulant aller plus vite que la normal, je double une vieille sur le trottoir et rentre dans quelqu’un. Merde. Sa clope finit son trajet dans mon sac de fringues. Je soupire en relevant la tête vers lui, ce n’est vraiment pas ma journée. Qu’est ce qui pourrait être pire franchement ? Je passe ma main dans mes cheveux, réflexe automatique de ma part à peu près toute les deux secondes, au même moment que lui, ce qui m’arrache un sourire, chose qu’il fait aussi en remarquant notre manège. Je finis par lâcher un petit rire, plus nerveux qu’autre chose, mais ça fait du bien. « Non c’est moi, je ne regardais pas où j’allais. » La vieille que je doublais justement nous passe devant, c’est de ta faute en vrai mémé, tu pourrais t’excuser quoi ! Arf les vieux ! Il me propose de me rembourser, je baisse les yeux sur mon sac et voit qu’effectivement mes nouvelles fringues ont noircis -cramés ouais-, enfin du moins la robe que je venais d’essayer, celle qui était au dessus des autres quoi. J’attrapais le mégot pour le mettre par terre, histoire que ça n’abîme pas autre chose, en fronçant le nez, merde ça pue encore plus qu'ordinaire cette merde. Ouah ça me retourne l'estomac, j'ai pourtant rien avalé depuis ce matin. Je sors la robe du sac et soupire. « Non, vous inquiétez pas. C’était peut-être un signe du destin… « April n’achète donc pas cette robe ! » Voilà, fallait pas que je la prenne, mais comme je suis têtue, on m’a rappelé à l’ordre. » Je fais la moue, pas vraiment convaincue de ce que je raconte. Et puis, raconter de la merde ainsi à un inconnu, n'importe quoi ! Il va me prendre pour une folle. « Excusez-moi, je divague. Mais c’est gentil, je vais aller la changer moi-même. » Et si j’allais dire à la dame que c’était abuser de vendre de vêtements cramés, vous croyez qu’elle me rembourse ? Ouais, c’est bien ce que je me disais. Bof, au pire ce n’est pas comme si j’en avais vraiment envie de cette robe, ou même besoin. Je l’avais pris plus par impulsion qu’autre chose.

electric bird.
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() message posté Lun 20 Juil 2015 - 0:59 par Invité

“Most men would rather deny a hard truth than face it.”   Je ne pouvais m'empêcher pas de sourire. La jeune blonde possédait une sorte d'aura lumineuse qui s'infiltrait sous ma peau. Elle bougeait les lèvres et c'était tous les muscles de mon corps qui fléchissaient, portés par les fluctuations mélodieuses de sa voix d'enfant. « Non c’est moi, je ne regardais pas où j’allais. » Je me redressai légèrement. Je l'observai sans réellement distinguer les traits de son visage. Ses yeux était terriblement bleus. Ils avaient accroché mon attention, me faisant oublier, le temps d'un battement de cils, la disparition d'Ewan. Je restai silencieux, perdu entre l'éclat malicieux de ses prunelles et les volutes de fumée qui s'échappaient encore de son sachet. Je gardais ma main dans ma frange, comme pour lui rappeler les pas de cette danse frénétique que nous avions exercé à deux. Elle me donnait l'impression de flotter et je lui créais l'illusion d'une proximité, d'une amitié qu'elle n'avait pas encore exploré. « Je ne regardais pas non plus. Disons que c'est de notre faute à tous les deux.  » Murmurai-je sur le ton de la conspiration, comme s'il s'agissait d'une confidence ou d'un terrible secret. J'haussai les épaules et je me penchai vers elle, jugeant l'ampleur des dégâts causés par ma cigarette. Elle tendit les bras et inspecta ses achats, accompagnant les mouvements de mon cou. «Non, vous inquiétez pas. C’était peut-être un signe du destin… « April n’achète donc pas cette robe ! » Voilà, fallait pas que je la prenne, mais comme je suis têtue, on m’a rappelé à l’ordre. » J'arquai un sourcil. April. Elle s’appelait donc comme ça. C'était un joli prénom, marqué par une saison douce et fleurie. Une saison d'amour et de poésie. Je m'amusais en capturant les résonances de ses mots dans ma mémoire. J'enterrais les fantômes de ma tristesse en me focalisant sur cette rencontre fortuite.  « Excusez-moi, je divague. Mais c’est gentil, je vais aller la changer moi-même. » Elle parlait beaucoup. C'était adorable. J'hochai la tête avant de me mettre face à elle. J'insistais pour lui barrer la route, lui signifiant qu'il était hors de question qu'elle paye pour la même robe deux fois. Mon comportement était peut-être trop intuitif mais j'avais besoin d'une distraction. J'avais besoin d'abandonner mes illusions, de dissoudre ma personnalité dans une routine puérile auprès d'une personne inconnue. Une personne qui ne me jugeait pas sur mon passé, sur mes blessures ou sur mes ratures. J'avais jeté mon dévolu sur April. Je l'avais désigné comme un signe du destin. « Je pense que je suis votre signe. Je devrais peut-être entrer dans le magasin avec vous. Laissez-moi me rattraper. Je profiterais de l'occasion pour acheter quelque chose à ma petite amie.  » Je la regardais avec application. Ma douleur était constamment là. Elle était comme une bête noire qui me jugeait, me surveillait et me conduisait vers le fond de l'abysse. Je secouai la tête en lui adressant un regard suppliant. S'il te plaît, prêtes-moi quelques minutes de liberté. Laisses-moi fermer les yeux et oublier. Elle pouvait lire sur mon visage toutes les pensées complexes qui m'agitaient. Je retins ma respiration, puis d'un geste las je déboutonnai le col de ma chemise. L'odeur de la nicotine flottait encore autour de ma silhouette, m'insufflant progressivement la vérité : Mon meilleur ami été mort. Je déglutis avec difficulté. Je tentais de réprimer mes émotions. Puis obéissant à un élan de folie, j'empoignai la jeune femme par le bras afin de la traîner entre les rayons de vêtements. Je n'avais aucune idée des tendances, des coupes ou des modèles, je me laissais tout simplement porter par la frénésie du moment. Je finis par la lâcher une fois à l'intérieur. Je me murai dans le silence pendant quelques secondes avant de réaliser que je manquais de tact. Je ne ne m'étais même pas encore présenté. Elle s’appelait April et je n'avais pas de nom. Cette perspective était charmante mais elle ne pouvait plus durer. « Je m'appelle Julian, mais vous pouvez m’appeler Jules. » Murmurai-je d'un air évasif. Encore une fois, ma main vint se frotter contre ma temps avant de plonger entre les arabesques de mes cheveux blonds. « Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas un psychopathe. J'ai … Je m'ennuie horriblement et le shopping en solo ce n'est jamais drôle. » Je n'attachais plus d'importance aux bienséances. Je m'imposais dans sa routine en arborant les couleurs de l'insouciance. Aujourd'hui, j'étais très loin de correspondre à un quelconque schéma. Je me demandais si je pouvais encore exister. J'étais comme une vague qui ne pouvait jamais atteindre la lune. Je m'éloignai lentement. Je revenais toujours en arrière mais personne ne pouvait comprendre, à moins d'être totalement étranger à mon entourage. Je voulais me cacher derrière les voiles de l'inconnu.
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