"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Appel de Robin à Julian 2979874845 Appel de Robin à Julian 1973890357
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Appel de Robin à Julian

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Robin T. Lawford
Robin T. Lawford
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Appel de Robin à Julian UepqQtS
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() message posté Sam 30 Mai 2015 - 15:39 par Robin T. Lawford

Je descendais les marches du troisième étage de l’hôpital, me dirigeant vers le vestiaire des internes. En route je croisai un collègue et m’arrêta pour discuter quelques minutes avec lui. Il prenait son service alors que j’avais fini ma journée. Chacun son tour. Je souris en lui annonçant qu’il était temps pour moi d’aller prendre une douche et manger un bout, comme à mon habitude je mourrais littéralement de faim et les grondements de mon estomac se faisaient entendre. Je fis quelques pas dans le couloir avant d’atteindre le vestiaire. Je poussai la porte et me dirigea directement vers mon casier. J’avais passé une bonne partie de la nuit dans les couloirs de l’hôpital, j’avais hâte de pouvoir enfin retirer ma blouse et d’aller prendre un peu l’air. Je me changea rapidement, balançant au passage ma blouse dans le bac à linge près de la porte. J’attrapa une barre de céréales et alluma mon portable resté éteint durant plusieurs heures. Claquant la porte de mon casier derrière moi je remarquai que j’avais plusieurs appels en absences. La plupart provenait de Julian. Mon premier réflexe fut de sourire, me demandant ce qu’il pouvait bien vouloir à une heure pareille, mais mon sourire s’effaça rapidement laissant place à une expression neutre sur mon visage alors que je sentais une boule naître au creux de mon estomac. Une sensation étrange m’envahis comme si tous mes sens s’étaient mis en alerte au vue d’une catastrophe. Julian n’avait pas fait qu’essayer de m’appeler en vain, il m’avait également envoyé un sms. Robin je t'appelle depuis 5h du matin ! C'est Ewan ... Ils ont perdu son hélicoptère. Il est mort. Je senti mes jambes chanceler sous mon poids, la boule qui s’était formé dans mon estomac pris des allures de nausées et je senti une vague de chaleur m’envahir comme si je devenais tout à coup fiévreux. J’avais mal lu, il n’y avait pas d’autres explications. Et pourtant… mon regard se figea sur les trois derniers mots. Il est mort. Je vacillai un peu plus, manquant de perdre mon équilibre. Doucement mes jambes se plièrent comme s’il m’était impossible de rester debout, de supporter la nouvelle… Accroupis, je vins m’adosser aux casiers derrière moi. Levant le regard vers le plafond, je sentais des tremblements prendre possession de mes gestes alors que je passais une main sur mon visage pour faire disparaître les larmes qui menaçaient de s’écouler sur mon visage. Après quelques minutes je pressai le bouton de rappel. La sonnerie sembla durer une éternité, jusqu’à ce que j’entende mon meilleur ami décrocher à l’autre bout du fil. « Julian… » commençais-je d’une voix tremblante. « C’est pas vrai hein ?... Je t’en supplie dis moi que ce n’est pas… » Ma voix étouffa un sanglot alors que je priais au plus profond de moi pour que tout ceci soit une erreur. Rien d’autre qu’une simple et maudite erreur…

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() message posté Dim 31 Mai 2015 - 14:18 par Invité

J’aurais aimé que les mots suspendus à ma gorge disparaissent. J’aurais aimé que le silence impérial s’élève jusqu’à hauteur du ciel avant de tomber brutalement sur moi. Les gens bougeaient à un rythme infernal autour de ma silhouette biaisée par la douleur. Ce n’était pas possible. Je n’arrivais pas comprendre. Ma respiration saccadée ronflait à l’intérieur de ma poitrine avant de serrer sa prise sur mon cœur. Je vacillai un instant sur le banc avant de me lever à la recherche d’un endroit différent. Je pensais qu’en me réfugiant entre les galeries fleuries du Hyde Parc, je pourrais trouver un peu de sérénité, mais plus le temps se consumait et plus je réalisais qu’il était parti. Ewan m’avait laissé sans le moindre au revoir. J’avais été trop occupé par la sortie de mon livre et mes sentiments pour Eugenia, pour m’enquérir de sa santé où de ses nouvelles. J’avais assumé qu’il était ailleurs et qu’il reviendrait un jour afin de me raconter toutes ses aventures folles. Je baissai les yeux vers le sol avant de fermer les yeux. Les larmes se bousculaient sous mes paupières mais je refusais de pleurer, je refusais d’avoir mal et de souffrir du deuil à nouveau. Je pensais que si j’interdisais à mon corps de ressentir le manque, les derniers événements finiraient tout simplement par s’estomper mais ce sentiment d’angoisse et de peur ne me quittait pas. Je sortis une cigarette de ma poche. Les volutes de fumée me rappelaient l’expression désinvolte d’Ewan à chaque fois que je me lançais dans un débat philosophique. A quoi pouvait-il bien penser à cet instant ? Etait-il possible de penser au-delà de la mort ? Je secouai la tête en crispant la mâchoire, puis dans un élan de fatigue de me laissai glisser sur le gravier à quelques mètres de la Serpentine. Les grandes cloches de l’église raisonnaient au loin, sans parvenir à transporter mon esprit. Je me noyais dans une forme étrange d’isolement social en suçant mon filtre empoisonné. J’aurais dû l’empêcher d’aller au Brésil. J’aurais dû le sommer de rester et d’arrêter ses fouilles dangereuses et stupides ! Mon estomac se crispa alors que mes réflexions cheminaient autour de ma tête. Je ne sentis pas mon téléphone sonner. A vrai dire, je n’avais aucune énergie pour parler ou m’exprimer. Mon regard vitreux se posa sur l’écran qui affichait le prénom de mon meilleur ami. Robin. Il était le seul à pouvoir me sauver de mes démons. J’activai le combiné avec une lenteur extrême. « Julian… » Commença-t-il d’une voix chevrotante. « C’est pas vrai hein ?... Je t’en supplie dis moi que ce n’est pas… » Je mis plusieurs secondes avant de percuter. J’étais incapable de formuler une phrase correcte. « Je … Je sais pas … » Prononcer les mots me semblait si invraisemblables. Je les avais pensé. Je les avais écrit. Mais je n’avais pas encore prononcé les mots « Il est mort ». Je lâchai ma cigarette d’un geste las avant de relever mon visage vers le ciel brumeux. « Ils ont dit qu’ils avaient retrouvé ses papiers et un corps … Ewan … est … » Je déglutis avec difficulté. « Putain Robin … Il est … » Je refoulais mes émotions, mais ma gorge fini par flancher et je laissai échapper une plainte douloureuse. « … Mort … »





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Robin T. Lawford
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() message posté Lun 1 Juin 2015 - 16:37 par Robin T. Lawford

A travers la fenêtre du vestiaire je voyais les rayons du soleil se bousculer derrière les nuages. C’était une belle journée, mais même si dehors le soleil brillait, ici j’avais l‘impression qu’une ombre s’était abattu juste devant moi, recouvrant tout ce qu’il pouvait y avoir de beau dans ce bas monde. Il est mort. Je ne pouvais me résigner à croire ça. Je ne pouvais l’accepter. Ma voix tremblante interrogea mon meilleur ami, mais un silence se fit entendre pendant plusieurs secondes avant que je ne reconnaisse le timbre de sa voix à travers le combiné. « Je … Je sais pas … »  Sa voix était presque aussi tremblante que la mienne, voir même brisée et je su.  A l’instant même où le son de sa voix se fit entendre, je su que tout ceci n’était pas une mauvaise blague. « Ils ont dit qu’ils avaient retrouvé ses papiers et un corps … Ewan … est … » Je secouai la tête à la négative comme si ce simple geste pouvait changer la réalité. Comme si refuser d’entendre les mots qui allaient suivre allait les faire disparaitre et changer quoi que ce soit. On ne pouvait pas lutter contre la tragédie, je le savais, je le savais que trop bien et pourtant une petite parcelle de moi espérait que si je refusais d’accepter la réalité, si j’envoyais le destin se faire foutre, ça changerait la donne. On pouvait peut-être être plus fort que lui. Il le fallait. «Putain Robin … Il est … » Les larmes ne menaçaient plus de s’écouler à présent, je les sentais déjà parcourir les creux de mes joues. Je n’étais plus capable de retenir mes sanglots alors que j’attendais qu’il prononce les mots que je ne voulais pas entendre. « … Mort … » Sa voix sembla se briser un peu plus et l’annonce fit eut l’effet d’une bombe qui ravagea tout sur son passage après l’explosion. « NON » lançai-je indigné alors que brutalement je me relevai et vins écraser mon poing contre la porte métallique de mon casier. Mes phalanges mes brûlaient, mais je ne sentais pas la douleur. C’était comme si soudainement je laissai ressortir une rage cachée au fond de moi depuis des mois et des mois. Une rage et une colère dont j’ignorais jusqu’alors l’existence. Une colère qui semblait l’emporter sur la tristesse. Ma main se crispa sur le téléphone. Le sort semblait s’acharner sur nous. Qu’avions nous fait pour être ainsi puni ? On avait forcément dû faire quelque chose de travers, sinon pourquoi est-ce qu’on était obligé de supporter ça. Pourquoi tout semblait s’effondrer autour de nous ? Pourquoi tout allait de travers ? Me mordant la lèvre inférieure je rapprochais d’une main tremblante mon téléphone de mon oreille, mais aucun son ne sorti de ma bouche. Une boule s’était formée dans ma gorge, m’empêchant d’exprimer ma colère. Je ne su pas pourquoi la seule image que me vins en tête fut le jour de la fusillade à l’hôpital. Ewan était là, allongé sur un lit d’hôpital. Il avait fait un arrêt cardiaque. Il aurait pu y rester, mais il s’était battu pour rester en vie. Alors où était la logique dans tout ça ? Il y en avait forcément une ? Il y en avait toujours une. Pourtant j’avais beau chercher, je ne la trouvais pas. Pourquoi fallait-il que ça arrive, pourquoi maintenant, pourquoi dans de telles conditions ? Le destin ? Il se foutait royalement de nous ! « … Fait chier… » murmurais-je d’une voix presque inaudible alors que je reculais de quelques pas pour venir m’asseoir sur le banc derrière moi. J’essuyai d’un geste las les larmes sur mon visage. « Mais putain qu’est-ce qu’ils ont foutu… » Ma voix n’était plus frêle, elle laissait à présent mon indignation prendre place. « Je… j’arrive pas à croire que ce soit vrai Julian… C’est… » Je secouai la tête en laissant échapper un long soupir.

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() message posté Lun 20 Juil 2015 - 3:45 par Invité

  Je ne savais plus quoi faire de mon corps. Je me tordais de douleur. Mon cœur tombait en lambeaux et le vent soufflait assez fort pour éparpiller ses cendres sur l'étendue du parc. Je peinais à maintenir un rythme de respiration régulier. Ma voix était sifflante au fond de ma gorge. Ce n'était pas possible, en parler avec Robin de cette façon n'était plus envisageable. Les secondes passaient vainement tandis que je restais piégé dans le déni.  «  NON ! » Protesta mon meilleur ami. NON. C'était clair, tranchant et sans appel. Tout comme la mort d'Ewan. Je déglutis avec difficulté. J'entendais Robin s'activer puis tout à coup, un son mat retentit dans le combiné. Je pouvais deviner qu'il avait frappé un objet. J'avais entendu le même tambourinement un millier de fois auparavant. Après tout, j'étais la bête furieuse. Je quittai mon banc, prêt à mimer son geste de violence lorsque le sifflement de ses sanglots me parvint de loin. Je me stoppai net. Je fermai les yeux et je me perdis à mon tour dans les méandres de mon âme. Les souvenirs de nos soirées nocturnes, de nos longues conversations et de nos délires immatures … Toutes ces images défilaient derrières mes paupières closes. Je n'entendais plus rien. Tout n'était que néant autour de moi. Pourquoi avait-il fallu qu'il parte aussitôt ? Je raffermis ma prise sur mon la coque de mon téléphone avant de plaquer la main contre mon estomac et de crisper mon poing sur le tissu de ma chemise. Je restai immobile, perdu dans le tumulte de mes pensées instables avant de m'agenouiller brusquement sur les petits cailloux de l'allée. Ma jambe défectueuse vibra sous la pression de ma position et je laissai échapper une plainte douloureuse avant de renifler bruyamment. Je ne pleurais pas. Je ne pouvais pas. Je le refusais. Le pleurer, c'était admettre qu'il nous avait réellement quitté. Le pleurer, c'était lui dire à dieu. Or, je n'étais pas prêt à supporter cette nouvelle entaille. Je ne le serais probablement jamais. Je secouai violemment les épaules. Je sentais les regards indiscrets s'attarder sur ma silhouette assombrie mais je ne bronchai pas. Au bout de quelques soupirs je finis par lever les yeux au ciel. Les nuages flottaient autour de ma tête. Ils portaient l'empreinte d'Ewan, son sourire, son expression … Je pensais devenir fou. Je le voyais encore. Comment était-ce possible qu'il soit mort ? « … Robin il faut qu'on se voit. J'arrive à l’hôpital ! » Déclarai-je brusquement en raccrochant. Je me redressai et couru à perte d'haleine vers la station de métro la plus proche.
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