And now I find my strength to untame my mouth ( Fred & Chandler)

« Ouais mais avoues que cette douche est meilleure que les autres puisque je suis là !  » Elle ricana doucement, heureuse de retrouver le Fred qu'elle connaissait et qu'elle aimait tant. Inutile de dire qu'elle le préférait comme ça plutôt que furieux après elle ! Elle avait l'impression que des millions de fourmis parcouraient sa peau à l'endroit où ses doigts touchaient ceux de Fred. C'était une sensation unique qui apaisait enfin son petite coeur tout fatiguée d'être autant malmené par sa propre mauvaise foi. Elle aurait aimé rester là, profiter encore un peu de l'instant, mais la pluie se faisait plus insistante, lui rappelant qu'en Europe, quand il pleuvait, il pleuvait pas qu'un peu. Elle eut un soupir de bonheur lorsqu'elle le sentit embrasser le dessus de sa tête: au final, c'était presque naturel d'être ainsi avec lui. C'était sans doute le fait de s'être forcée à faire comme si de rien n'était, à ignorer ses  propres sentiments qui avaient contribué à créer des conflits entre eux. En cherchant à se prouver qu'il n'était qu'un ami, elle s'agaçait de son propre comportements et s'énervait encore plus, rejetant cela sur Fred. Elle s'était montrée injuste avec lui et leurs querelles incessantes avaient manqué de les faire passer à côté de ce qu'ils cherchaient vraiment, mettant même en péril leur amitié. Finalement, ils décidèrent de rentrer, Chandler suivant plus Fred qu'elle ne s'y rendait d'elle même. De sa main libre, elle tenta vainement d'essorer ses cheveux dans le hall, mais ses vêtements humide lui rappelaient qu'elle finirait par attraper la mort si elle ne se séchait pas rapidement. Laissant ses chaussures dans l'entrée pour ne pas détrempé le sol de sa chambre, elle le rejoignit rapidement fermant derrière elle par habitude. « Hum Princesse ? Si tu ne veux pas que je noie ton appartement, il va falloir que je retires mes habits donc...Promets moi de ne pas me sauter dessus ?!  » Elle cligna des yeux sans vraiment comprendre et ce ne fut qu'une fois Fred partit qu'elle percuta. Son teint vira subitement au rouge et elle se retourna pour répliquer mais il n'était déjà plus là. Elle fit les cents pas dans sa chambre, nerveuse à l'idée d'avoir ce genre de pensée , avant qu'un vicieux courant d'air froid ne lui rappelle qu'elle même était trempée.

Se dirigeant vers son armoire, Chandler retira son jean et son tee-shirt, les laissant tomber dans le sac qui contenait son linge sale et qui était planqué dans un coin de la pièce. Attrapant un des affaires propres, elle fut complètement dévastée en se rendant compte que ses sous-vêtements, loin d'être sexy ou esthétique, relevait plus de ceux d'une adolescente de 17 ans que d'une jeune femme de son âge. Elle rougit de nouveau: pourquoi pensait-elle à cela ?! Ce n'était pas comme si elle avait prévu de lui faire quoi que ce soit. La moquerie de Fred lui revint en tête et elle vira au cramoisis: elle qui espérait que les choses seraient plus facile avec lui, il semblait qu'elle était bien loin du compte !  « Je...Hum...Si tu veux y aller c'est...Libre  » Elle se retourna brusquement, son regard repérant la silhouette de Fred près de la porte. Même s'il regardait volontairement -de toute évidence- ailleurs, elle ne put s'empêcher de pousser un petit cri de surprise. « Je ... Je ... Pardon ! Merci ! » Elle passa à côté de lui vitesse grand v et fila dans la salle de bain, plaquant les vêtements qu'elle avait prit auparavant, plaqués sur son corps. Elle s'enferma dans la salle d'eau et inspira profondément pour s'empêcher de tomber dans les pommes. Mon dieu, on avait pas idée d'être aussi craquant ! Elle s'éventa avec sa main pendant quelques secondes avant de rigoler toute seule: il y avait un monde entre ce qu'elle pensait maintenant et une heure auparavant. Elle prit une serviette et frotta ses cheveux en pensant à celui qui l'attendait dans sa chambre. Lorsqu'elle sortit, quelques secondes plus tard, elle tirait sur le bas de sa robe, gênée de ne pas avoir fait attention à ce qu'elle avait prit dans son armoire. Frottant ses cheveux avec sa serviette, elle entra dans sa chambre, lui lançant une autre serviette au cas où celle qu'il avait déjà ne suffise pas. Tentant de faire abstraction du fait qu'elle se trouvait dans sa chambre avec un homme uniquement vêtu d'une serviette, elle s'assit sur son lit, les joues encore roses des pensées peu sages qui lui passaient par la tête. « Désolée pour l'attente. » dit-elle en regardant un peu ailleurs. Ses yeux finirent par rencontrer de nouveau ceux de Fred. « Finalement ... Il semblerait que je l'ai gagné ... Mon rencard avec toi. » lui dit-elle en riant « Même si je n'imaginais pas vraiment ça comme ça. » Oh non, c'est mille fois mieux ! se dit-elle en laissant son regard descendre sur le corps de son "ami".

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Quand il lui avait proposé un rendez vous dans les règles de l'art, Chandler n'y avait pas vraiment crut. Premièrement parce qu'elle était persuadée qu'il se moquait d'elle, elle était, à ce moment encore, certaine de ne pas l'intéresser. Et ensuite parce qu'elle avait eut du mal à l'imaginer sérieux dans ce genre de situation. Quand elle le voyait faire l'idiot avec Kaspar, elle avait beau le trouver adorable, elle n'arrivait à saisir l'aspect "adulte" de sa personnalité. Et puis, lorsqu'elle l'avait vu arriver, elle s'était dit que, finalement, elle s'était peut être trompée: il savait être sérieux. Actuellement ... Elle ne pensait plus rien du tout. C'était comme si son cerveau avait été débranché à la minute où il était revenu dans sa chambre avec sa seul serviette. On avait pas idée d'être aussi ... La petite voix servant de conscience à Chandler lui ordonna de respirer au lieu de baver sur lui de cette manière. « Je te promets qu'on aura un deuxième vrai rendez-vous et puis faut avouer que...  » Elle l'entendait sans vraiment l'écouter, hochant la tête machinalement tout en frottant ses cheveux avec sa serviette. Son attitude ne resta pas longtemps inaperçue. « Hey psst ! Melle Daniels, mes yeux sont plus hauts...  » Elle cligna des yeux de minutes « Hein ? » fut la seule chose capable de sortir de ses lèvres après la remarque du brun. Revenant à la réalité, elle croisa son regard amusé et se mit à rougir, plaquant sa main contre sa bouche en se rendant compte de la réaction ridicule qu'elle venait d'avoir. Elle finit par sourire en se rendant compte qu'il en faisait de même. Finalement, il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre. « Tu peux parler ! » lui dit-elle en pouffant de rire « Je sais que c'est rare de me voir en robe, mais j'espère que tu t'en remettras ! » finit-elle en tirant à nouveau sur les bords de sa robes pour tenter de la descendre au maximum, mal-à-l'aise avec le fait de voir ses jambes. « De toute façon ... J'avais que ça de propre donc ... » Elle eut un petit rire nerveux alors qu'elle sentait une nouvelle forme de tension envahir la pièce. On était loin de l'ambiance pleine de colère et fortement oppressante. Après tout, ils étaient tous deux adultes, se tournaient autour depuis un moment et visiblement avaient le même style d'idée qui leur traversait l'esprit: cela faisait longtemps que Chandler avait cessé d'être "pure et chaste" comme s'amusait à le dire Lottie et, il fallait l'admettre, depuis des semaines, elle avait des idées qui étaient loin d'être innocente envers lui.

Les regards se croisèrent de nouveau et les visages se rapprochaient lentement. La tentation était vraiment très grande mais le jeu était bien plus plaisant: il semblait s'amuser mais cette succession d'effleurement ne faisait qu'attiser sa frustration.  « Tu sais ma jolie, vaut mieux que l'un de nous deux soit sage...  » Elle ne put s'empêcher de sourire: ce n'était pas vraiment son genre d'être sage, l'avait-il oublié ? Elle avait toujours été un peu diabolique: un cauchemar pour ses professeurs et ses parents, ne faisant que ce qui lui plaisait tout en restait toujours un peu raisonnable. Mais c'était loin d'être le genre de "raison" qu'elle écoutait. « T'as pas frapper à la bonne porte. » chuchota-t-elle contre ses lèvres totalement sous le charme des orbes sombres du jeune homme qui l'observaient. Contrairement à leur baiser sous la pluie, elle commençait à avoir sérieusement chaud et son cerveau, toujours pas recommencé depuis tout à l'heure peinait à raisonner convenablement. « C'est bête, je crois que ce ne sera pas moi...  » La pique qu'elle s'apprêtait à lui envoyer fut bâillonnée par les lèvres de Fred contre les siennes. Cela n'avait rien à voir avec celui qu'ils avaient échangés à l'extérieur: c'était bien plus passionné ... Elle ferma les yeux en sentant les lèvres de Fred descendre le long de son cou: leur "rendez-vous" sauvé de justesse et improvisé semblait prendre une tournure tout autre: ils s'étaient engueulés, s'étaient embrassées et là, tout était en train de déraper. Bien que cela ne lui déplaise pas, Chandler espérait que ce n'était pas un contrecoup de leur dispute: qu'il n'allait pas lui faire le coup du "désolé j'avais besoin de réconfort" ou un truc du style. Pour le coup, ça l'anéantirait ! Elle laissa ses doigts glisser entre ses mèches noires, déposant un ou deux baisers tendres sur le côté de sa tête. « Si jamais...Je peux m'arrêter...  » lui dit-il soudainement. Il était vrai que, dans un sens, ce n'était pas raisonnable. Elle avait réalisé vouloir quelque chose de construit avec lui, quelque chose de durable et elle craignait que de brûler les étapes ne lui fasse croire qu'elle n'était pas sérieuse. D'un autre côté ... « Tu veux ma mort ? » Elle lui lança un regard faussement assassin avant de se mettre à rire. Sa main descendit sur sa joue et elle prit l'initiative d'un baiser. Ce qui, au départ était un baiser doux et empli de ce qu'elle ressentait pour lui se fit plus passionné. Le savoir la, avec elle, lui donnait l'égoïste pensée qu'il était rien qu'à elle et cela suffit à attiser le désir qu'elle ressentait déjà pour lui. « Mais ... Je comprendrais que tu préfère attendre aussi ... » chuchota-t-elle avec un sourire moqueur. Décidément, elle ne pouvait pas s'empêcher de le taquiner ... N'ayant aucun doute sur la réponse à venir, elle le tira à elle, entourant sa nuque de ses bras, s'allongeant confortablement. L'une de ses mains partie à la découverte de la peau de Fred, se laissant glisser sur la peau douce du jeune homme alors que, dans son baiser, la jeune fille souriait, victorieuse.

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Le destin était cruel. D'une manière totalement différente de ce dont Chandler Daniels avait l'habitude, mais elle n'en démordrait pas. Lorsque sa colocataire entra dans sa chambre, la blonde remercia silencieusement Fred pour avoir d'aussi bons réflexes. Elle retint un petit rire: la situation était tellement embarrassante que la jeune femme se demandait pourquoi elle n'avait pas pensé que cela puisse arriver avant. Elle aurait dut y réfléchir à deux fois avant de sauter sur Fred dans un appartement qu'elle partageait avec une autre demoiselle qui ne connaissait pas la notion d'intimité. En temps normal, cela ne la dérangeait pas: elle n'était pas particulièrement pudique et elles étaient entre fille. Mais plus que de s'être fait choper par sa colocataire, ce fut le regard que cette dernière porta sur le dos de Fred qui l'a mis hors d'elle. Elle se redressa alors, s'appuyant sur l'un de ses coudes, plaquant le drap contre sa poitrine, voyant que la jeune fille n'avait pas l'air d'être capable de dire quoi que ce soit, Chandler la regarda avec un visage entre la surprise, l'interrogation et l'agacement. Silencieusement, elle lui fit signe de partir en vitesse sous peine d'une mort lente et douloureuse: oui, Chandler était particulièrement douée en langage non verbal ! La jeune fille ne se le fit pas dire deux fois et posant le téléphone sur son bureau, déguerpis rapidement. Retenant un soupir, la blonde se demanda combien de temps il faudrait pour que tout le monde soit au courant, car oui, sa colocataire était une vraie pipelette et leurs amis seraient certainement au courant avant même qu'ils n'aient le temps de sortir de sa chambre. Une fois la porte fermée, la blonde se laissa retomber sur son oreiller, frustrée, elle ne pouvait nier que son excitation était nettement redescendue. Une douche froide. « Et bien...Je crois que le destin est contre nous Princesse !  » La jeune femme tourna la tête vers lui: il avait les yeux fixés sur le plafond et une mine des plus inspirés qui lui donnait un petit air qu'elle adorait. Ce faux sérieux ajouté à tout ce qui venait de leur arriver déclencha alors chez elle un véritable fou rire. Il n'y avait rien de nerveux ou de moqueur dans ce rire: juste un réel amusement à la pensée que cela leur ressemblait bien. « On aura dut le prévoir ... » finit-elle par dire entre deux éclats.

Quand elle se calma, après quelques secondes, elle se retourna pour se coller un peu à lui. L'ambiance avait beau s'être refroidie, Chandler ressentait l'envie d'avoir un moment tendre. Posant sa joue sur le torse du jeune homme, elle laissa sa main gauche se promener sur sa peau et ferma les yeux quelques minutes. Quand elle les rouvrit, une questions lui brulait les lèvres mais elle n'osait la poser, de peur de le faire fuir. Elle devait s'y prendre correctement ! Relevant la tête, elle déposa une pluie de baisers sur l'épaule de Fred et leva les yeux vers lui. « Alors ... ? » commença-t-elle d'une voix timide et hésitante  « Il va se passer quoi maintenant ? » Elle n'osait pas vraiment être directement et demander ce qui allait advenir de leur relation: elle avait trop la trouille qu'il change d'avis et n'était pas sure de supporter un nouveau retour en arrière. Elle attendait sa réponse lorsque son téléphone sonna, faisant vibrer tout le bureau dans un bruit immense qui résonna dans toute la pièce. « Le destin hein ? » Elle se leva brusquement et attrapa son téléphone. Merde ! Sa mère. Envoyant un petit regard désolé à Fred, elle décrocha et éloigna subitement le combiné de son oreille alors que sa mère hurlait, lui demandant si tout allait bien. « Maman ... Tu devrais parler plus fort on t'as pas entendu EN ANTARCTIQUE ! » Cela ne suffit pas à calmer sa mère qui commença à embrayer sur un sujet qui ne l'intéressait pas le moins du monde, ou du moins, pas avec Fred dans son lit. Elle leva les yeux au ciel avant de répondre « Euh ... Maman ? Je suis pas toute seule la ... hein ? Ouais ! Ouais voila je suis avec des amis ! Je te rappelle plus tard ! Bisous ... » Elle raccrocha rapidement, incapable de parler de Fred avec sa mère. Pas maintenant alors qu'elle même ne savait pas trop ce que ça allait donner. Reposant le téléphone sur le bureau, elle prit soudain conscience d'être très peu vêtue et courut se réfugier sous le drap, essayer d'oublier que ses joues chauffaient de nouveau. « Pardon ... C'est le jour où elle m'appelle d'habitude. »

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La jeune femme se sentait assez embarrassée par l'appel de sa mère: elles ne se contactaient qu'une fois par semaine, mais la plupart du temps, c'était suffisant pour prendre des nouvelles l'une de l'autre. Chandler s'en voulait d'avoir oublié cet appel, elle s'en voulait de ne pas avoir décalé ce rendez-vous, elle s'en voulait d'être, indirectement, responsable de l'échec cuisant d'une merveilleuse partie de jambes en l'air qui s'avérait de plus prometteuse. Tant pis, se dit-elle en se disant qu'elle l'aurait une prochaine fois !Mais tu ne passeras pas deux fois entre les mailles du filet, Fred Cordwell ! Elle aurait put rire de sa propre bêtises, mais cela aurait été un peu étrange et elle ne voulait pas vraiment mettre Fred dans l'intimité de ses pensées. Pas encore. Au moins, l'appel de sa mère aura eut le mérite de ne pas lui montrer son visage décontenancé face à sa remarque typiquement "Fredienne". Elle savait qu'il faisait, une fois de plus, le pitre mais elle était vraiment sérieuse dans sa question. Néanmoins, lorsqu'elle l'avait entendu rire alors qu'elle était au téléphone, elle avait sentit des papillons dans son ventre. Il n'y avait que lui qui avait ce pouvoir là sur elle. Elle se laissa câliner avec bonheur, oubliant un peu qu'elle avait eut la super idée de tomber amoureuse du seul mec incapable d'être sérieux deux minutes. « Pour une fois, je vais faire l'égoïste. Ce soir, là, maintenant, tout de suite, tu es à moi !  » Elle se lova contre lui, reposant sa joue sur son épaule dans un soupire heureux avant de lui dire « Et bien ... Commence déjà par ne pas aller en prison pour le meurtre de ma colocataire. T'apporter des oranges en prison n'est pas vraiment dans mes projets. » Elle gloussa de nouveau, étouffant les secousses de son corps par un baiser sur son torse. Lorsqu'elle releva la tête, son regard croisa la fameuse cicatrice dont elle avait, une fois, entendue parler. Elle prit garde de ne pas trop s'y attarder, se promettant de l'interroger plus tard sur le sujet. « Sinon...Il va se passer quoi ? Et bien, puisque je suis toujours nu comme un ver, peut être remettre mon boxer s'il est sec...Après je peux...  » Elle se surprit elle même à ne pas s'agacer. Bien au contraire, elle se mit à rire de plus belle. Elle lui lança un regard provocateur avant de lui chuchoter « Moi je te trouve très bien comme ça ... Au pire ... J'ai toujours une veste ! » dit-elle en montrant la veste qu'il lui avait prêté quelques soirs auparavant.

Elle ne se laissait pas de l'embrasser, encore et encore. Elle avait tellement attendu ce moment qu'elle avait l'impression d'être sur un petit nuage ... Elle frissonna en sentant les doigts de Fred dans ses cheveux et se lova de nouveau contre lui avec un sourire béat.
« Après je trouve qu'on s'entend plutôt bien et que du coup...Hum je...On pourrait continuer comme ça non ? Enfin...Si l'envie t'en prends bien sûr...  » Elle eut deux minutes de silence, repassant les mots dans sa tête en essayant de comprendre quel sens elle devait leur donner. Continuer comme ça ? A se disputer non-stop ? Non probablement pas. Personne ne voudrait passer sa vie à s'engueuler comme ils le faisait d'ordinaire. Se tourner autour ? Ils venaient clairement de dépasser ce stade !Il serait fort compliqué de revenir en arrière à ce point et ignorer ce qu'il s'était passé ce soir. Alors quoi? Continuer de faire ce qu'ils faisaient actuellement ? Ça lui semblait être le plus logique. Et pourtant ... Décidant de le faire tourner en bourrique, elle décida de faire celle qui n'avait pas compris. « C'est vrai que nos bagarres à répétition sont hyper excitantes: je suis sure que je peux trouver encore mieux pour te faire enrager. » Elle tourna la tête vers lui, guettant sa réaction avant de se mettre à rire. « Je rigole ! Alors ... disons que tu me dois un second rendez-vous pour rattraper celui-ci ... Bien que j'adore sa manière de se terminer ça pourrait être sympa que ... Tu me montres ce que tu appelle un rendez vous dans les règles de l'art. » Après quelques minutes, elle finit par se redresser, partant visuellement à la recherche de sa robe. Maintenant il restait la question ultime, qu'elle se posait plus à elle même ... Si leur soirée mouvementé venait à être ébruiter, ce qui ne manquerait pas vu que sa coloc avait décidé de passer lui faire un coucou au mauvais moment, elle savait qu'il y en aurait deux-trois qui ne manqueraient pas de la harceler pour vérifier la rumeur. Etait-ce ce qu'elle voulait ? Elle n'avait pas eut de vraie relation suivie avec un mec depuis Austin, et elle ignorait si Fred et elle seraient capable de se supporter de cette manière ... Evidemment, elle aurait bien aimé pouvoir embrasser Fred quand elle le voulait, cesser de subir les regards lourds de sens de Kaspar et Elliot quand ils étaient côte à côte ou encore pouvoir passer autant de temps avec lui qu'elle le voulait ... Mais elle n'était même pas sure que c'était ce que Fred voulait ... Chandler avait peur de s'emballer pour rien. D'un autre côté, elle savait que si Kaspar apprenait qu'elle avait été surprise dans une position plus que compromettante avec Fred de la part de quelqu'un d'autre, il ne la lâcherait pas. Après quelques minutes de retournement de cerveau, Chandler se dit qu'elle n'en parlerait qu'à Kaspar le temps de voir comment ça évoluerait. « Sinon ... Oui je suis d'accord. On peut ... Toujours tenter ... Et voir ce que ça va donner ? » Elle bredouilla sur le même ton que lui un peu plus tôt: parler amour n'était pas vraiment son fort ... Et puis, c'était un premier pas dans un sens: elle ne s'était pas engagé dans quelque chose de ce genre depuis si longtemps qu'elle n'était même plus certaine de savoir comment ça se passait ...

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