Dragonfly out in the sun |HOT|-18/ ♠ LAZERIAN&AIDEN

4 jours après notre dernière conversation, voilà que nous étions dans l’avion pour nous rendre à Sidney. En toute honnêteté je n’aurais jamais pensé que Lazerian se lancerait là-dedans, surtout pas avec moi. Je l’avais toujours vu comme un homme bien trop sérieux qui ne prenait jamais le temps de se poser et de partir en vacances mais il m’avait finalement surpris avec ce voyage. Je ne savais pas vraiment pourquoi j’avais accepté, ou bien, je ne voulais pas vraiment le comprendre mais si j’en étais arrivé là avec cet homme si mystérieux c’était tout de même parce que je me sentais bien en sa compagnie. Lorsque je vis le nombre d’heures de vol, mon sang ne fit qu’un tour.  Même si cela ne me dérangeait en soit pas du tout, les 22 heures que nous allions avoir allaient être assez longues. J’avais tout prévu pour ne pas m’ennuyer une seule seconde et il y avait tout ce qu’il faut dans l’avion pour m’occuper mais j’espérais tout de même dormir un maximum pour ne pas être trop ronchon par la suite. Et oui, j’étais une beauty queen par moment et il me fallait mes heures de sommeil pour ensuite être à la hauteur. C’était d’un pas assuré que j’avais fini par me rendre à l’aéroport, rejoignant par la même occasion Lazerian qui était présent. Le vol avait déjà une heure de retard mais la première classe était tout à fait confortable et l’attente ne fut pas si terrible que çà. J’avais opté pour un jean slim noir et une chemise noire avec des flamants rose dessus (oui, je devais bien être le seul à porter ce genre de chemise, mais je l’adorais !) pour faire le voyage jusqu’à Sidney. Rien de bien folichon mais ce n’était pas non plus des plus confortables pour les 22 heures de vol qui nous attendait. Le vol se passa finalement sans encombre, j’étais bien content d’être enfin arrivé. Les turbulences n’avaient pas été trop nombreuses et le vol avait été bien agréable, grâce à la première classe. Je n’osais imaginer l’enfer que pouvaient bien vivre les passagers de la classe éco. Un véritable enfer !

Une voiture nous attendait à notre arrivée, et j’en fus assez surpris d’ailleurs mais avec Lazerian, je devais m’attendre à tout. Il avait son petit confort bien à lui et il avait déjà tout prévu pour ne pas que nous attendions trop longtemps après nos 22 heures de voyage. Je devais bien admettre que je commençais à être fatigué, le voyage avait été tout de même assez long et même si j’avais fermé les yeux pendant plusieurs heures, l’avion ne valait pas un bon lit. J’étais déjà emballé par la destination. Il faisait beau, et le paysage que nous avions sous les yeux était tout simplement magnifique. Tout le monde était dehors à profiter du soleil qui tapait tout de même assez bien à cette heure-ci. Une fois à l’hôtel, je laissais Lazerian s’occuper de tout ce qu’il y avait à faire. Nous avions deux chambres mais qui restaient tout de même communicantes ce qui était une bonne chose pour que nous restions proches l’un de l’autre. Ce voyage était finalement assez déterminant, j’allais pouvoir me rendre compte de certaines choses et voir si nous pouvions vraiment passer du temps ensemble ou si nous étions complètement incompatibles tous les deux. Une fois dans ma chambre, je finis par poser toutes mes affaires et à me jeter sur le lit qui était bien confortable. La chambre était superbe, et très spacieuse. Il y avait énormément de place et j’aurais très bien pu organiser une fête à l’intérieure de celle-ci. Je n’avais pas la foi de me changer, je commençais à être un petit peu fatigué mais je voulais tout de même profiter un petit peu de la journée et non pas partir me coucher tout de suite. Il y’avait trop de choses à voir mais je crois que pour aujourd’hui, ce serait le strict minimum. Je sentis rapidement l’odeur de la cigarette. J’ouvris alors la porte du balcon et me rendis compte qu’effectivement Lazerian était sur celui-ci en train de fumer. « Ha les mauvaises habitudes ! » soufflais-je tout en me rapprochant de lui « Cet hôtel est génial, ton assistant l’a bien choisi ! Et la vue n’en parlons même pas ! » je n’avais pas encore sorti mon appareil mais une fois que nous sortirons d’ici, je comptais bien le faire. « Qu’est-ce que tu veux faire aujourd’hui ? Je sens la fatigue arriver à grand pas mais j’aimerais en voir un petit peu, je ne sais pas si tu veux venir avec moi ou pas » le voir autrement que dans un costume de travail était autre chose. Il était toujours très sexy et çà me faisait un petit quelque chose de le voir ainsi, je ne pouvais pas le cache, d’ailleurs, je pense qu’il avait bien remarqué que j’étais un petit peu troublé puisque mes yeux étaient posés sur lui depuis que j’étais arrivé.

Je me doutais bien que cela avait été assez difficile pour monsieur de ne pas fumer pendant plus de 22 heures. Je n’étais pas aussi accro à la cigarette que lui. Peut-être parce que je ne fumais pas souvent et surtout pas depuis longtemps. Je pouvais fumer de temps à autre mais j’étais bien plus porté vers l’alcool que vers la cigarette mais de temps en temps, ce n’était pas désagréable. J’aimais aussi fumer un petit joint quand il fallait, lors d’une soirée par exemple mais je n’en abusais pas non plus. Je profitais tout simplement de la vie, tranquillement, à ma façon. « Je vois ça ! Tu n’as pas montré un seul signe d’addiction c’est pas mal. » ha je ne changeais pas mes bonnes habitudes que voulez-vous. Je vis rapidement qu’il me regardait d’une drôle de façon. Quoi ? Ma chemise ne lui plaisait pas ? «Tu apprécies ce que tu as devant toi ? Tu n’aimes pas ma chemise ? je sais que tu aimes ce que tu peux voir en dessous de la ceinture » je lui fis un petit clin d’œil, amusé de le titiller un petit peu. Je sentais bien que ces vacances allaient vraiment être amusantes. Je n’étais pas contre m’amuser de mon côté mais si j’étais venu avec Lazerian c’était aussi pour passer du temps avec lui et j’avais pas mal d’idées derrière la tête. Soyons honnête, il m’avait fait découvrir des choses que je n’aurais jamais crues possible, il est attirant, et j’aimerais le voir d’une toute autre façon pendant cette semaine, alors pourquoi ne pas en profiter par la même occasion ? Je savais très bien qu’il en avait lui aussi envie au fond de lui-même malgré l’incident de cette fameuse soirée. « Je vois que tu as déjà tout prévu pour aujourd’hui ! Je ne suis pas contre rester ici ce soir, c’est une bonne idée mais tu ne voudrais pas que l’on prenne le repas dans ta chambre ? ou bien dans la mienne ? » je n’avais pas vraiment envie de me poser dans le restaurant de l’hôtel ce soir, je voulais plutôt être au calme pour une fois. « Je te suis, surprends moi ! » soufflais-je esquissant un rapide sourire avant de l’effacer aussitôt. Ma petite marque de fabrique bien à moi. « Au fait, tu as le vertige ? » je demandais car je savais qu’ici nous pouvions faire à Sydney quelque chose comme de l’accro branche mais en dehors d’un building, il fallait que je regarde de nouveau la brochure que j’avais trouvé mais cela m’avait semblé fort intéressant à faire et pourquoi pas emmener avec moi Lazerian. D’un côté, ce serait tout de même marrant qu’il me dise avoir le vertige mais je ne voulais pas qu’il me dise non pour m’accompagner par la suite. Je suivis rapidement Lazerian dans les rues de Sydney. Les températures étaient vraiment agréables pour la saison et il y avait encore pas mal de monde. Dont de très jolies filles. Mais pour le moment, je préférais me concentrer sur Lazerian. Rapidement nous furent devant les portes du Royal Botanics Gardens. C’était un très bel endroit, qui semblait réellement agréable à visiter. J’avais bien évidemment pris mon appareil photo que je dégainais aussitôt. Seul Lazerian connaissait réellement cette partie de moi, personne ne m’avait vraiment vu avec un appareil photo, excepté le groupe de photo dans lequel j’étais sur le campus mais je n’y allais pour ainsi dire presque jamais du coup, j’avais beaucoup de choses à rattraper à chaque fois. Je pris d’abord quelques clichés en noir et blanc puis en couleurs. J’aimais faire l’entre deux, et avoir quelques clichés en noir et blanc. Je trouvais que cela faisait bien plus authentique. Mais c’était une affaire de goût. « Oui, beaucoup » et c’était d’ailleurs un euphémisme « C’est vraiment un très bel endroit » rajoutais-je tout en prenant toujours quelques clichés de ce que je pouvais voir autour de moi. Je ne voulais pas rater une seule petite miette et j’aimerais beaucoup utiliser mes clichés pour le projet de fin d’étude que j’aurais à rendre prochainement. Je pris par la même occasion plusieurs clichés de Lazerian, seulement pour lui, pour qu’il puisse avoir quelques souvenirs même s’il ne semblait pas être quelqu’un de ce genre. Il se mit aux confidences, sans que je ne sache pourquoi mais c’était agréable de l’entendre me parler de ce genre de chose. Il avait son charme en racontant tout çà, il y avait quelque chose qui passait entre nous mais je n’avais pas envie de dire des bêtises et de lui répondre n’importe quoi « Ce manoir est toujours dans ta famille ? » osais-je alors demander. Par la suite, il me dit que nous pouvions aller où je voulais et sans savoir vraiment pourquoi, cet endroit et ce qu’il m’avait dit un peu avant m’avait donné envie de faire tout autre chose. Je le pris par le bras « Vient avec moi » et l’emmena rapidement dans un petit coin. J’en avais envie et il fallait que je le fasse, alors soudainement mes lèvres se collèrent aux siennes et mes mains commencèrent à se placer sur le bas de son dos pour le coller à moi. Décidément, je ne savais pas ce qu’il se passait dans ma tête.

Je ne savais pas pourquoi j’avais accepté mais nous étions bel et bien là tous les deux et j’avais envie de profiter du séjour en sa compagnie. Je savais très bien qu’il n’était pas forcément très chaud pour passer tout son temps avec et s’il le voulait, Lazerian pourrait faire des choses tout seul. Mais j’avais tout de même accepté de partir avec lui pour pouvoir passer du temps en sa compagnie et non pas tout seul. Bien évidemment, je pouvais toujours trouver une occupation, il y avait des tonnes de jeunes femmes ici et les Australiennes semblaient des êtres très agréables mais pourquoi ne pas profiter d’une petite semaine tous les deux, pour voir où tout cela pouvait bien nous mener. Je ne savais plus vraiment où j’en étais, je ne me posais pas mal de questions sur certaines choses alors que je ne l’avais jamais fait auparavant. Il y’avait deux personnes dans ma vie, deux personnes qui étaient devenues assez importantes pour que je me préoccupe de choses dont je ne me préoccupais pas avant. Je ne connaissais pas tout çà et j’avais l’impression que j’étais entré dans une sorte de changement. Je ne savais pas encore comment m’y prendre, je ne savais pas tout çà était une bonne idée mais pourquoi ne pas tenter de voir et de profiter de l’instant ? je n’avais jamais programmé ma vie, je faisais toujours tout au jour le jour et je n’étais pas près de changer çà et ce petit voyage en Australie en était la preuve même. Lazerian m’avait vraiment surpris mais c’était une très bonne surprise je devais bien l’admettre. « Pourtant ma chemise fais toujours parler d’elle en général ! J’ai plusieurs pantalons noirs effectivement mais je ne me suis pas changé là, j’avais un petit peu la flemme, je dois bien l’admettre. Tu n’aimes pas cette couleur ? Si tu veux ce soir, je mettrais un pantalon slim bleu pour te faire plaisir ! » la couleur de mes pantalons avait toujours posé problème, je mettais effectivement beaucoup de noir mais je trouvais que c’était une très bonne couleur et qui allait avec tout. « C’est parfait, alors demain tu pourras venir avec moi, j’ai envie d’essayer quelque chose et je me suis dit que tu pourrais venir le faire avec moi. Je n’aime pas trop qu’on me dise non, alors ne me dis pas non ! » je fis un clin d’œil à cet homme toujours aussi fermé, même en vacances et le suivi dans ce merveilleux endroit qu’il venait de me faire découvrir. Je n’allais pas manquer de photos durant une semaine et j’étais certain de rentrer sur le campus avec au moins 800 photos. J’allais ensuite devoir les triller et en retoucher quelques-unes pour pouvoir ensuite les utiliser pour mon projet de fin d’étude de cette année. Car, oui, cette année était la dernière année de photographie pour moi et d’un côté j’étais soulagé d’un poids. Je n’y allais pas souvent et j’espérais pouvoir montrer que malgré tout, je faisais du bon travail lorsque j’avais un appareil dans les mains. « Pourquoi tu n’y retournes pas si tu y tiens tant ? » je savais que je devenais un petit peu trop curieux mais je faisais confiance à Lazerian pour me dire quand est-ce qu’il fallait que j’arrête. Il avait la sincérité sur le bout de la langue donc il n’y avait pas de soucis. Après m’avoir raconté tout ça, je ne sus pas pourquoi mais j’avais eu envie de l’embrasser. J’avais réellement eu envie de lui à cet instant. Mais il n’était psa du tout de cet avis même après avoir répondu à mon baiser. Oui, je ne comprenais pas vraiment ce qu’il se passait en moi mais je n’avais pas vraiment envie de comprendre. Pourquoi se poser des questions ou bien se battre contre des pulsions comme celles-ci ? « Ce n’est pas un remerciement, j’en avais vraiment envie. J’en ai envie, qu’est-ce que tu veux de plus ? je ne sais pas pourquoi j’ai envie de t’embrasser, j’ai envie de toi, je n’en sais rien mais c’est un fait » l’heure était maintenant aux confidences. Alors allons y et je n’aimais pas du tout ce qu’il était en train de me faire faire. « Je m’en fiche de me cacher là tout de suite, je pourrais très bien t’embrasser en plein milieu de la rue, c’est juste que j’étais dans le feu de l’action, que j’en avais envie et que j’avais envie de te prendre dans un coin. Je peux très vite partir, tu l’as bien remarqué le soir où tu m’as montré d’autres choses, le soir où tu m’as fait l’amour comme je n’aurais jamais pensé pouvoir le faire moi-même. Je ne sais pas du tout ce qu’il se passe en ce moment avec moi, je crois que j’ai la tête complètement embrouillée, et je n’aime pas çà mais pourquoi tu ne veux pas profiter de cette semaine comme on pourrait très bien en profiter ? au lieu de toujours te poser des questions, tu as peur de quoi ? De t’attacher encore plus ? De souffrir ? Pourquoi tu n’as pas envie de t’amuser, d’allier vacances avec fun, je ne sais pas. C’était peut-être une erreur, je ne t’embrasserais plus ! » le visage de Rosemarie me traversa rapidement l’esprit. Elle aussi m’obsédait et j’étais dans un stade où je ne comprenais plus rien du tout.

Je n’avais pas honte de porter ce genre de chemise, j’aimais comment je m’habillais et je me fichais d’ailleurs pas mal que les gens apprécient ou non mon style. C’était le mien et je ne m’habillais certainement pas pour les autres. Je n’avais pas envie plus que çà de plaire aux gens, çà arrivait toujours tout seul. Oui, la modestie n’était pas quelque chose que je possédais. « Trop gentil de le savoir ! » répondis-+je rapidement avant de porter le sujet sur le vertige. J’avais lu dans une brochure que nous pouvions faire une activité forte intéressante et je n’avais pas du tout envie de passer à côté. Bien au contraire mais je trouvais ça plus fun de pouvoir le faire avec Lazerian, que tout seul. J’aurais très bien pu trouver de la compagnie aussi pour le faire sur place mais non, je voulais que l’homme qui m’intriguait fortement vienne avec moi pour qu’on s’amuse un petit peu. Je trouvais tout de même bien plus sympa que l’opéra. Mais ce n’était que mon humble avis. Finalement, il s’ouvrit un peu plus à moi, ce que j’appréciais en soi. Mais je ne voulais pas trop le montrer non plus. Je lui portais déjà beaucoup d’intérêt et il pouvait le voir avec mes questions. « Pourquoi tu ne leur parles plus ? » me risquais-je à lui demander « Pourtant çà à l’air d’être un endroit vraiment beau vu comment tu me l’as décrit. » il avait eu plus de chance que moi dans la vie, il fallait croire. Même si aujourd’hui, j’avais tout l’argent dont j’avais besoin et que je ne manquais de rien grâce à mon père qui me donnait de l’argent par l’intermédiaire de ma mère, il fut un temps où ma mère avait dû cumuler plusieurs boulots pour pouvoir joindre les deux bouts. Mon père nous avait laissés tous seuls, comme deux malpropres avant de se rendre compte qu’il avait tout de même une famille derrière lui et que même s’il n’en voulait plus, nous restions deux personnes de son passé. J’étais son fils et il avait eu tendance à l’oublier pendant un certain temps. Aujourd’hui, il aimerait que je lui dise amen et que je lui pardonne tout et il en était tout simplement hors de question. Ce n’était absolument pas comme ça que ça fonctionnait et je n’allais pas me laisser faire. Voilà qu’il avait fallu qu’il casse tout parce qu’il ne voulait pas la même que moi. Ou bien c’était plutôt moi qui ne voulais pas la même chose que lui. Les choses étaient compliquées, beaucoup trop compliquées et c’était la première fois que je ressentais un sentiment nouveau. Rosemarie avait chamboulé ma vie mais elle n’était pas la seule. Oui, je pensais ne pas avoir à faire de choix, je pensais pouvoir continuer les conneries que je faisais tranquillement mais il avait fallu que Rosemarie se mette en travers de mon chemin et m’obsède. Mais pas que, Lazerian était un homme charmant, très attirant et plus le temps passait, plus j’aimais être en sa compagnie. Tout çà était vraiment étrange et ma vie commençait à vouloir prendre un tout autre tournent. C’était fatiguant. « Arrête, sérieusement Lazerian, chaque fois que je dis quelque chose, tu le retournes toujours contre moi. Je ne sais plus quoi te dire. Qu’est-ce que tu veux, tu m’as déjà dit un jour qu’on ne contrôlait pas les sentiments et tout le reste, tu t’en souviens ? Et bien moi je ne peux contrôler ce que mon corps veut ou ne veut pas. Je veux juste qu’on passe du bon temps, tu n’es pas qu’un amusement, mais tu sais que je ne suis pas du genre à me poser et j’ai… » Rose dans ma vie mais je n’avais pas voulu continuer ma phrase. Levant les yeux au ciel, je ne savais pas pourquoi il ne pouvait pas 5 minutes arrêter de réfléchir et se donner à la vie sans vouloir que tout soit programmé. Au fond c’était quelqu’un de bien et je savais qu’à son âge, il avait envie de stabilité, mais pourquoi vouloir venir avec moi s’il cherchait de la stabilité, je n’étais pas celui qu’il lui fallait. « Arrête, fais pas le con Lazerian. Je ne t’ai pas dis que nous allions jouer au docteur même si crois-moi, coucher avec toi serait encore fort agréable et puis c’est les vacances. Je ne serais pas là si je ne tenais pas un minimum à être là » c’était une façon de lui dire que je tenais tout de même à lui. « Je ne veux pas jouer sur les deux tableaux ! Mais tu ne comprends donc rien ? tu pensais passer des vacances avec moi, mais à quoi tu pensais d’autres ? tu pensais que j’allais rester là à te regarder ? Réveilles toi, depuis qu’on est dans l’avion, j’ai envie de toi ! » au moins c’était dit. Je ne savais pas à quoi je jouais, je ne voulais rien d’autre que du sexe, du moins pour le moment. J’avais réussi mon pari de coucher avec Rose, mais tout était flou dans ma tête. Peut-être que les vacances me feraient du bien. « loupé un détail ? De quoi tu parles ? » je ne le suivais plus. M’avançant vers lui, je n’avais pas envie qu’il s’en aille, je voulais vraiment passer du temps avec lui. Il fallait qu’il arrête de trop réfléchir. « S’il te plait, arrête de trop réfléchir, vois le bon côté, nous sommes ici, tu as voulu venir ici, me faire plaisir, j’ai envie qu’on passe du temps ensemble » ce n’était pas facile de dire ces choses.

Ma famille était bien trop compliquée pour moi, alors si la famille de Lazerian l’était tout autant, je serais un petit peu dans la merde. Rien que le mot famille ne me plaisait pas du tout, alors imaginez moi être en train de parler de famille avec l’homme qui m’avait emmené jusqu’ici. Non pas que cela ne m’intéressait pas, au contraire, si je lui posais toutes ces questions c’est qu’il y avait une raison, cependant, j’étais un petit peu perdu avec tout ce qu’il pouvait me dire. Ce n’était pas si compliqué que cela en soi. « Non, je n’avais pas remarqué que monsieur faisait partie de la noblesse » plaisantais-je en lui faisant un petit clin d’œil. Ok, je sais que le sujet était plutôt sérieux mais le sérieux et moi nous n’étions pas franchement très amis tous les deux et Lazerian le savait parfaitement. « Pourquoi les parents veulent-ils toujours qu’on fasse ce qu’ils aimeraient que nous fassions, tu as bien fais de prendre ton indépendance comme çà. Et ton père n’a jamais voulu te recontacter ? S’excuser pour la connerie qu’il pouvait avoir en tête par exemple ? » je sais, il fallait que je fasse attention à mon langage mais c’était plus fort que moi. Je détestais qu’on me dicte qui faire et mon père avait toujours voulu me dicter ma conduite depuis que j’étais à Londres, essayant même de m’éloigner de ma mère car elle se mettait de son côté et je n’appréciais pas çà du tout. Du coup, je n’aimais pas non plus qu’un père le fasse avec ses enfants en général. « Je trouve çà bien le CV que tu peux mettre que t’es dans la cinéma et peu importe si ta famille est une putain de famille de la noblesse ! » J’avais beaucoup d’argent mais tout de même beaucoup moins que lui, mais je n’aimais pas les gens de la noblesse, certainement pas ceux qui montraient aux yeux de tous qu’ils avaient beaucoup plus d’argent que tous les autres. Certains allaient même jusqu’à s’en prendre aux personnes qui n’étaient pas comme eux. Plus tu as de l’argent plus tu es un crétin, c’était comme ça ! « Je suppose que si tu serais resté, tu aurais dû te marier avec une personne que tu n’aurais pas choisi ? » je parlais mariage car il m’avait dit être divorcé, j’avais même eu le droit à la petite histoire avant qu’il ne me dise qu’il avait finalement compris qu’il était homosexuel. Après mon baiser, le comportement de Lazerian ne m’avait pas du tout plu, et il me connaissait assez pour comprendre que j’allais m’emporter un petit peu contre lui. J’avais du tempérament, beaucoup trop par moment mais je préférais çà que d’être quelqu’un sans une once de caractère. J’étais aussi très têtu et il le savait encore une fois. Je ne voulais pas créer de scandale, loin de là l’idée de le faire, je n’avais pas envie de lui faire une scène non plus, je n’étais pas là pour ça. Je voulais tout simplement profiter de la vie, de profiter de l’Australie. C’était trop lui demander, peut-être ? je ne comprenais pas pourquoi il passait son temps à tout programmer, à réfléchir à chaque fois, qu’il se détente et profite comme je pouvais bien le faire. Finalement, il se rapprocha de moi et posa sa main sur ma joue puis sur son pouce fut rapidement sur mes lèvres. Pour me faire taire, évidemment. Il aimait bien me faire taire de toute manière, c’était devenu une habitude visiblement.Il prit alors la parole mais dans un premier temps, ne termina pas sa phrase. Arquant un sourcil, je me demandais encore ce qu’il pouvait avoir dans la tête. Je n’aimais pas lorsqu’il s’arrêter de parler, et je n’avais pas la patience pour. Lorsqu’il reprit la parole, ce fut pour me proposer quelque chose d’assez particulier. Jouer les petits couples pendant 7 jours ? il avait certainement perdu la tête, croyez-moi, il n’avait pas envie de jouer les petits couples avec moi. Mais quelle idée, pourquoi avait-il eu ce genre d’idée saugrenue dans la tête ? Le soleil était trop fort pour lui. « Attend, attend, rembobine stoplait ! » lâchais-je alors tout en le regardant dans les yeux « je viens de te dire que je ne usis pas du genre à me poser et toi, tu me demandes d’être un couple pendant 7 jours ? Je ne comprends pas trop Lazerian. » il venait de me dire qu’il ne voulait pas s’amuser, que ce n’était pas un jouer et là il me proposait ce genre de chose. C’était à n’en plus rien comprendre. « Je veux que tu profites de tes vacances effectivement. D’accord, je veux bien, mais une fois en Angleterre, ça s’arrête là. Je suis pa du genre à faire çà, je sais même pas ce que c’est que d’être en couple. » soufflais-je avec une pointe de désespoir dans la voix. « Tous les avantages ? Ça veut dire que je pourrais bien te prendre là tout de suite ? » enfin, non ce serait plutôt lui car je n’y connaissais toujours rien ! Mes paroles pouvaient être crues je le savais très bien mais Lazerian avait l’habitude « Etre en couple, ça craint Lazerian, mais pour 7 jours.. D’accord mais ne regrette pas d’avoir fait çà ensuite et ne me le remet pas sur le dos surtout. » je ne suis pas trop du genre démonstratif en public, car je sais que je pouvais partir très loin une fois lancé.