"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici When I grow up, I want to get to know you [PV Romeo] 2979874845 When I grow up, I want to get to know you [PV Romeo] 1973890357
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When I grow up, I want to get to know you [PV Romeo]

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() message posté Mer 13 Mai 2015 - 12:12 par Invité
When I grow up, I want to get to know you [PV Romeo] Tumblr_mxt9m2TeL51rman8co1_400Déjà une semaine que j'avais eu mon premier rendez-vous officiel avec April. Nerveux comme pas permis j'avais tout de même réussi à paraître presque habitué à ce genre de choses. Il semblait que peu à peu j'arrivais enfin à reprendre ma vie en main. Il ne s'agissait plus de me plaindre ou même de me faire plaindre, mais d'essayer de me débrouiller par moi-même, sans l'aide de quiconque. J'avais décidé de reprendre le boulot, je n'avais plus mis les pieds là bas depuis un bon moment, et d'ailleurs la cicatrice que mon nez gardait en disait long sur mes activités. Mon patron m'avait accueilli à bras ouverts lorsque je lui ai parlé de ma fameuse opération, de mon insuffisance rénale et d'autres conneries à faire pleurer dans les chaumières. Tout était comme avant, à nouveau je pouvais espérer me construire une carrière digne de ce que j'avais toujours imaginé. Cela dit mon retour n'avait pas été sans condition. Ayant maintenant plus de facilités à lui parler, je lui avais sérieusement fait part de mon envie d'avancement, d'évolution au sein du métier et de ma vie en général. Il se trouvait que par chance une place de chef de service venait de se libérer, j'allais avoir des horaires plus flexibles, et j'attribuerais les clients aux différents attachés de presse en fonction des préférences de chacun, tout en me gardant les plus importants où ma propre clientèle. Une vraie aubaine. Cela dit le seul hic était que ce job se trouvait à New York. J'allais devoir quitter Londres et je ne savais pas si j'étais prêt pour ça. Prêt à retourner aux US et supporter les pressions incessantes de mon père qui n'hésiterait pas à me jeter aux loups si je faisais un pas de travers.

Rentrant dans mon ancien bureau, je remarquais que j'avais une énorme pile de courrier qui m'attendait, une boite mail pleine à craquer et des cartons à déballer. Je me pris un petit verre du bourbon que mon patron avait posé sur la table comme cadeau. Il était vraiment cool. Lui aussi comprenait ce que ça pouvait être d'avoir toujours à devoir faire mieux pour sa famille. Il avait été dans la même situation et il voulait maintenant passer le flambeau, me donner ma chance à moi aussi. Plus rien ne me retenait à Londres de toute façon. Une relation naissance ? Ce n'était pas encore assez important pour que je mise ma carrière dessus. Tout en buvant mon verre, admirant la vue plongeante que j'avais sur la tamise, je sentis mon portable vibrer dans ma poche. Numéro inconnu. Je fronçais les yeux, décidant malgré tout de répondre avant d'entendre une voix qui m'était familière. En effet il s'agissait du détective privé que j'avais engagé afin de retrouver mon père biologique, enfin notre père devrais-je dire si cette phrase a encore un sens. Oui ? Ah je vois vous l'avez localisé… très bien envoyez moi tous les détails par mail. Monsieur Davenport ? Non, oubliez ce que j'ai dit, inutile de lui envoyer quoi que ce soit. Merci. Je soupirais avant de raccrocher, laissant de côté mes sentiments plus que partagés vis-à-vis de mon frère. J'ouvrais frénétiquement le mail que je venais de recevoir, contenant photos, adresse, et résumé des déplacements de celui qui avait été pendant longtemps source de mystère. Déjà un an bientôt que Roméo était venu frapper à ma porte pour me dire que j'étais adopté, que j'avais un jumeau et une toute autre famille dont j'ignorais complètement l'existence. Aujourd'hui voilà ce qu'il en restait. Je fermais l'application me dirigeant machinalement vers mes contacts, le nom de Roméo apparaissant devant mes yeux. Pourtant je n'avais aucune envie de l'appeler, de lui parler ou même de le voir d'ailleurs. Cet enfoiré m'avait cassé le nez, il m'avait renié et clairement dit qu'il regrettait même de m'avoir connu. Il ne méritait même pas que je m'en fasse pour lui ou même que je lui donne les infos que nous cherchions depuis un moment sur notre géniteur. Je finissais malgré tout par décider de lui forwarder le mail en question, lui envoyant ensuite un texto afin de clarifier les choses. "Je viens de recevoir ça, si ça t'intéresse toujours je compte aller le voir ce weekend. Je pars samedi à 9h." Laissant libre court à son imagination et à son cerveau limité, je supposais qu'il avait compris qu'il avait le choix entre m'accompagner, y aller tout seul de son côté ou même ignorer complètement ce mail. De toute façon cela m'importait peu, je partais seulement du principe que c'était un truc qu'on devrait faire ensemble, malgré la discorde, c'était sans doute l'aboutissement de nos retrouvailles. Et sans doute la dernière fois que je le verrais en personne d'ailleurs avant mon départ.

Les jours passent et voilà le weekend qui approche. Je prépare un sac rempli de sandwichs, de bière/bouteilles d'eau et de snacks pour la route, apparemment il vit quelque part sur la côte, à environs 3h de Londres, un coup de chance. Je chargeais les affaires dans la voiture, habillé d'un t-shirt et d'un jean, je pose mes lunettes de soleil sur mon nez. La chaleur naissante m'annonçait une belle journée en perspective. Je jetais un œil à ma montre, déjà 9h15, il ne viendrait sans doute plus. En vérité je n'étais pas vraiment étonné vu comme les choses s'étaient passées la dernière fois. Et de toute façon est-ce que j'avais vraiment envie qu'il aille raconter à notre père que je n'étais qu'un gosse de riche complètement gâté pourri qui ne pense qu'à lui ? Hmmmm en fait qu'il reste avec son mec et son gosse finalement.
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() message posté Lun 25 Mai 2015 - 9:53 par Invité


band-aids don’t fix bullet holes, you say sorry just for show. if you live like that you live with ghosts ✻✻✻ « Regard, papa, regard. » j’ouvre les yeux et lutte pour ne pas les refermer aussi sec. Crevé, je suis littéralement crevé. Ce n’est pas faute d’avoir eu une journée stressante, bien au contraire. Saturé par ces derniers mois passés à glander, mon corps est à bout. Comme si dormir était la seule chose dont il était capable. « Regard, regard, c’est Lotso. »  Je tourne les yeux vers la télé et souris en apercevant l’ours rose dont Noam est si fier. Tout ça pour ça… « Je vois ça mon cœur. » Allongé sur mon torse tel un petit koala beaucoup trop petit pour l’eucalyptus qu’il a choisi, Noam relève la tête, me regarde et souris, tout fier. Avec un sourire, je passe ma main sur son dos et sur lequel je laisse mes doigts dessiner des ronds. Adorateur de papouilles – il doit tenir ça de son père, voire de ses pères, il repose la tête contre ma poitrine  et se laisse à fermer les yeux. Je ne tarde pas à le rejoindre jusqu’à finalement m’endormir. Encore une après-midi père-fils méga productive ! Dix-minutes voire vingt-minutes plus tard, je me réveille, gêné par les vibrations de mon entre-jambe. Une vibration qui n’a, heureusement, rien à voir avec l’excitation du réveil… « Nono ? » Sur moi, Noam ne répond pas. Il s’est surement endormi. Pauvre petit gars, il n’arrive jamais à tenir tout le film… Toujours une main sur lui, je laisse mon autre main faire le voyage jusqu’à ma poche et y attrape mon téléphone. Pas vraiment réveillé, je fixe l’écran de l’IPhone et met plusieurs secondes avant de me rendre compte de ce qu’il se passe. Un texto, j’ai un texto d’Austin. Autant dire qu’il n’y a rien de mieux pour me faire revenir à moi. Limite si je n’ai pas envie de laisser Noam rouler sur le sol pour pouvoir me redresser. Chose que je ne fais pas, bien entendu. D’une main, je déverrouille le téléphone et me mets à lire. Je viens de recevoir ça, si ça t'intéresse toujours je compte aller le voir ce weekend. Je pars samedi à 9h. Ok, et « ça » c’est censé être quoi au juste ? Et puis bonjour à toi aussi, je vais très bien merci. M’enfin, j’imagine qu’on est plus à ça près… A moins qu’il se soit trompé de numéro ? Je ne pense pas. Vu ce qu’il s’est passé entre nous, je doute qu’il se laisse aller à m’envoyer des textos par erreur. Personnellement, je vérifie toujours.  Fatigué de devoir réfléchir pour nous deux – Austin n’ayant jamais été très malin, je laisse tomber mon bras le long de mon corps et me laisse aller à refermer les yeux.  J’ai une sieste à reprendre en cours de route… Malheureusement pour moi, je n’ai pas le temps de m’enfoncer plus profondément que ma main se met à vibrer, m’arrachant ainsi au sommeil que Noam sera, de toute évidence, le seul à avoir droit. Avec un soupire, j’ouvre les yeux à nouveau et relève mon téléphone vers moi. Un mail… C’était surement à ça qu’Austin faisait référence. Curieux, j’ouvre son mail et télécharge sur mon téléphone toutes les pièces qui y sont joints. Sur le premier document, un petit bilan de recherche comportant plusieurs informations sur un certain Emerick Bradford dont la photo semble être une version plus vieille d’Austin et moi… Les yeux écarquillés, j’essaie de me redresse mais n’y parviens qu’à moitié à cause de Noam qui continue de dormir contre moi. Il l’a trouvé. Curieux de connaître toutes les informations qu’Austin a pu réunir sur ce père que je ne connaissais pas, je continue de lire, fronçant les sourcils à chaque nouvelles informations. Cinquante-deux ans soit onze ans de plus que notre mère... intéressant…  Professeur et coach sportif dans un lycée de Cornouailles ayant déjà travaillé dans un lycée privé en Californie… chouette, ma mère biologique est une trainée qui se tapait son prof de sport… Marié, non, remarié pour la deuxième fois. Ok, stop. J’en ai marre. Lire tout ça ne m’aidera pas. Je n’ai aucune envie de me faire de fausses idées sur lui, aucune envie de le juger en fonction d’un simple bout de papier. J’ai besoin de me faire ma propre idée... Après, pas sûr que ça soit la meilleure idée au monde… Surtout quand on repense à ce que ça a donné avec Austin… Silencieux, je laisse ma tête retomber contre l’accoudoir du canapé. J’ai plusieurs jours pour me faire à l’idée, plusieurs jours pour prendre une décision. J’aimerai qu’Elias soit là pour pouvoir en parler avec lui. J’ai besoin de son avis, de savoir ce qu’il ferait à ma place. Dépité, je laisse mes doigts glisser sur le dos de Noam qui continue de ronfler contre ma poitrine. Que faire ? Telle est la question.

Samedi, huit heures, c’est l’heure du départ. Sans trop savoir pourquoi ni comment, j’ai réussi à me décider, à prendre une décision. Elias n'est d'ailleurs pas étranger à tout cela. Il a beau être mitigé à l'idée que je puisse rencontrer ce père dont je ne sais presque rien, il me soutient et respecte ma décision. Décision qui me pousse à renouer contact avec Austin que je n’ai pas vu depuis plusieurs semaines. Angoissé à l’idée de revoir le petit con qui me sert de petit frère – je suis, après tout, né quelques secondes avant lui, je laisse tomber mon sac de sport dans le coffre de la captiva que je ferme avec force. Quand je pense que je vais passer le week-end à Newquay… C’est un rêve qui devient réalité. Dommage que je sois obligé de me séparer d’Elias et de Noam. J’aurais aimé les prendre avec moi. Comment est-ce que je vais pouvoir fermer l’œil sans eux ? Je n’ai pas fait la moitié du trajet qui relie notre appart à celui d’Austin qu’ils me manquent déjà. J’aurais dû rester avec eux… Il est malheureusement trop tard pour faire demi-tour. Arrivé devant chez Austin – avec quelques minutes de retard, je ne prends pas la peine de me garer et prend soin de m’arrêter à hauteur d’Austin qui semble perdu à côté de sa voiture de folle furieuse. La boule au ventre, je baisse la vitre côté passager. « Hé. »  Une petite pause histoire de montrer à quel point je suis à l’aise et je reprends. « Je me suis dit qu’on pourrait prendre la Chevrolet… » Hors de question que je monte dans sa voiture de Ken tout droit sorti du monde féérique de Barbie. J’ai beau être gay je n’en reste pas moins un mec, un vrai.  Et puis notez que j’essaie de rester aimable. Sans le côté « on est en froid et j’essaie d’arranger les choses » ça aurait donné un truc du genre « Hors de question que je monte dans ta voiture de tafiole… » Ce que je ne me suis pas gêné de lui dire quand on était à l’hôpital. Lui laissant le temps de se faire à l’idée,  je déverrouille les portes, le laisse installer ses affaires et prendre place côté passager. Silencieux, je me remets  finalement en route avant de lâcher un « Joli ton nez… » tout prenant bien soin de ne pas détourner le regard de la route.
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() message posté Mer 27 Mai 2015 - 12:16 par Invité
When I grow up, I want to get to know you [PV Romeo] Tumblr_mxt9m2TeL51rman8co1_400C'était bizarre d'appréhender de revoir mon frère et pourtant je ne pouvais pas décrire ce que je ressentais d'une autre manière. Tandis que je préparais mes affaires, la voix d'April résonnait dans ma tête, me répétant sans cesse que tout allait s'arranger entre nous et que nous étions une famille, et que les disputes ne durent jamais longtemps… tant d'assertions que je pensais bien trop belles pour être vraies. C'est vrai quoi… comment est-ce qu'on pourrait arranger les choses maintenant qu'on s'est dit les pires horreurs et qu'il m'a presque défoncé le crâne à coup de poing, tout est dit. Malgré tout je décide de prendre sur moi et continue les préparatifs. Je dois être maso de vouloir encore m'approcher de lui après ce qu'il m'a fait. Est-ce que cette fois il va carrément amener un flingue pour m'achever ? Rien qu'en y pensant mon poing se sert. J'ai tellement envie de lui rendre la pareille, qu'il comprenne que je ne suis pas qu'un gosse de riche incapable de mettre un pied devant l'autre ou de se battre sans payer quelqu'un pour le faire à sa place. Il pourrait sans doute me démonter la tête, mais ce n'était pas mon souci. Tout ce que je voulais c'est qu'il arrête d'avoir cette image de moi, l'image d'un mec qu'il doit protéger sans cesse parce qu'il ne sait pas faire les bons choix. Je soupirais, finissant de tout mettre dans un sac, il n'allait sans doute pas tarder, enfin s'il venait. Je regardais des deux côtés de la route après être sorti de chez moi. Il faisait encore froid malgré l'été qui approchait, mais pour me rassurer je me disais que la température ne pouvait sans doute pas être pire que celle qu'il y aurait entre Roméo et moi. Je m'attendais à une longue route bercée par un silence pesant. Lorsque je vis une voiture arriver de lui, je posais mon sac par terre, le regardant passer lentement avant d'enfin ouvrir sa vitre. « Hé. Je me suis dit qu’on pourrait prendre la Chevrolet… » Je restais un moment sans rien dire, presque surpris qu'il ait l'air aussi naturel. Il faisait comme si rien ne s'était passé, comme si nous étions toujours en bons termes. Enfin si on peut appeler ça en bons termes… un texto tous les 6 mois en exagérant ce n'est pas trop ça. Bref, il n'était pas temps de revenir là-dessus, je pense que j'avais été plutôt clair et précis en lui expliquant de manière imagée ce que je ressentais lorsque nous étions au bar. Si tu veux. Répondis-je simplement avec un haussement d'épaule. Je pris mes affaires, sortit celles que j'avais déjà mis dans ma voiture et fit le transfert dans la sienne. Je n'avais jamais été fan de ce genre de bolide, presque trop gros pour être beau, vulgaire même. Autant qu'il achète un hummer jaune fluo au moins là il se fera remarquer bien comme il faut. Mais bon, je ne pouvais pas critiquer, il fallait bien qu'il ait de la place pour loger sa petite famille après tout. Je me souvenais très bien en plus de ça de ses critiques virulentes contre mon bébé. Oui ma voiture c'est la seule chose que j'affectionne vraiment et que je bichonne comme personne. Moi qui pensais comme un idiot qu'April que je commençais à vraiment apprécier, aurait compris ma décision de partir et de rentrer aux USA, je m'étais gravement trompé. Elle m'avait presque jeté dehors avec fracas alors que nous venions de passer la soirée et la nuit ensemble. Décidément je n'étais pas très bon avec les filles dès qu'il s'agissait d'autre chose que de la drague ou du sexe. Peut-être que je devrais prendre exemple sur Roméo au moins pour ça après tout, lui il avait réussi à prendre le meilleur des deux mondes. Il fallait encore que je lui annonce d'ailleurs, de toute façon ça passerait surement tranquillement dans la conversation, vu qu'il ne veut plus rien avoir à faire avec moi de toute façon.

Après avoir grimpé dans sa voiture et m'être installé, la route commença à défiler sous mes yeux. Je regardais par la vitre pour éviter d'avoir à lui parler, de toute façon je pensais qu'il ferait de même en gardant les yeux rivés sur la route. « Joli ton nez… » Je fis volte-face, il avait presque réussit à m'arracher un sourire. Oui c'était tellement inattendu qu'il sorte ce genre de blague que j'avais été pris au dépourvu. Si on pouvait éviter de repeindre ta voiture avec mon sang ce week-end après celle de ton copain, ce serait pas mal. dis-je tout en reposant mon regard sur la vitre du côté passager. Ce qui me rassure c'est que je reste le plus beau de nous deux même avec un nez amoché. J'engageais la conversation sans trop savoir pourquoi, certainement pour éviter les blancs trop longs, ou même de m'ennuyer. Ce n'était certainement pas par courtoisie ou par plaisir. Nous étions tous les deux blessés par ce que l'autre avait pu dire ou faire, comme deux gamins se tournant le dos, tapant du pied et croisant les bras, aucun n'allait lâcher avant que l'autre ne s'excuse d'une manière ou d'une autre. D'un autre côté, je trouvais presque ça amusant qu'on soit là tous les deux, prêt à aller rencontrer notre père. Cette excitation passait presque au-dessus du reste, notre engueulade n'allait pas gâcher l'occasion que j'avais de rencontrer mon géniteur. Je me demandais comment il était depuis que j'avais vu sa photo, est ce que j'avais plutôt hérité de ses gènes ? Apparemment j'étais bien plus proche de notre mère au niveau étude et intelligence, cela dit je devais bien avoir quelques traits de caractère de… mon père ? Cet homme ? Comment est-ce que je devrais l'appeler d'ailleurs ? Monsieur ? Trop de questions se bousculaient dans ma tête et je ne pouvais même pas en faire part à Roméo. Je me remettais en tête que nous étions là uniquement pour le voir, pas pour enterrer la hache de guerre. Si ça peut te rassurer c'est certainement la dernière fois qu'on aura l'occasion de se voir, on vient de me proposer un poste en or dans une filiale de la boite où je bosse à New York, je serai con de passer à côté. Je m'étais tourné vers lui histoire de sonder sa réaction à ce que je venais de dire, je pouvais dire autant que je voulais que son avis m'importait peu, mais c'était au final un des plus importants. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me demande de rester bien sûr, mais je voulais juste qu'il valide d'une manière ou d'une autre que c'était la meilleure chose à faire pour moi. J'étais un peu perdu niveau avenir en ce moment, et son avis, même monosyllabique pourrait surement m'aider à prendre la bonne décision. Tu veux pas t'arrêter deux minutes que j'aille prendre un café ? Il y a un petit restau pas très loin. Austin ne serait pas Austin si je ne faisais pas un peu mon chieur durant le voyage après tout. Et j'avais vraiment besoin de caféine pour survivre à ces heures interminables passées à hésiter entre l'excitation de rencontrer un père inconnu, et la gêne de devoir le faire alors que je voue une haine sans nom à mon frère.
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() message posté Jeu 28 Mai 2015 - 11:10 par Invité


band-aids don’t fix bullet holes, you say sorry just for show. if you live like that you live with ghosts ✻✻✻ La rapidité à laquelle j’ai réussi à le convaincre d’abandonner son petit bijou de collection me surprend plus qu’autre chose. Abandonner sa voiture aurait dû être un véritable déchirement pour Austin qui passe le plus clair de son temps à s’en vanter. Comme si posséder une vieille Jaguar en fin de vie allait le rendre plus intéressant, plus attractif.  Personnellement, ce genre de voiture ne m’excite pas vraiment. Petite, inutile et beaucoup trop tape à l’œil, je lui préfère largement mon bon vieux SUV. Elle a beau ne pas passer inaperçue, elle reste de loin la plus pratique au monde. Je l’ai depuis plusieurs années maintenant et jamais, jamais elle ne m’a laissé tomber. En fait, j’ai redécouvert mon amour pour cette voiture avec Noam… Rien de mieux qu’une bonne vieille Chevrolet Captiva pour jouer les voitures familiales. Chose que j’aurais surement voulu faire comprendre à Austin si je n’étais pas en plein rejet de sa personne. Pas sûr qu’il comprenne le bien fondé de ma pensée, pas avec le cerveau de gosse de riche qu’il se tape.  A croire que je ne suis pas aussi ouvert d’esprit que j’aime à croire. Le fait est que je peux difficilement oublier le côté superficiel d’Austin. L’argent, c’est tout ce qu’il a. Quoi que non. Il ne faudrait pas oublier son incroyable capacité à se plaindre et à geindre… Je suis d’ailleurs étonné de voir qu’il ne s’est pas précipité sur moi avec larmes et fracas.Tu m’as fait bobo, tu m’as insulté… je suis mal aimé… personne ne m’aime ! Je suis presque sûr que je ne vais pas tarder à y avoir droit.  Envoie la sauce Jenkins, je suis prêt pour le second round. Promis celui-ci ne se fera que de façon verbale. Elias m’a suffisamment répété que le frapper n’est malheureusement pas la solution… j’espère juste qu’il ne me forcera pas à aller jusque là. J’ai beau être d’accord avec Elias, je ne me laisserai pas insulter, pas cette fois. Après, j’avoue être conscient que cette petite réunion de famille reste le meilleur moyen d’enterrer la hache de guerre. J’ai beau joué les fiers, j’avoue ne pas être vraiment à l’aise à l’idée d’avoir Austin à dos. Comme l’a déjà dit Elias, il est mon frère et le restera, que je le veuille ou non. Alors autant faire en sorte de se supporter.  Et puis de toute façon, je doute être capable de survivre à cinq heures de voiture avec un mort. C’est donc dans cette optique je le lance ma première pique. Je ne sais pas trop comment il va le prendre mais j’avoue n’en avoir rien à foutre. Je veux bien être gentil mais je dois bien avouer être incapable de jouer aux bisounours, pas avec lui. « Si on pouvait éviter de repeindre ta voiture avec mon sang ce week-end après celle de ton copain, ce serait pas mal. » … Fiancé. Elias est mon fiancé, pas mon petit-ami. Ce qu’il aurait surement su si je m’étais donné la peine de le prévenir. Chose que j’aurais voulu lui annoncer en personne, chose que je n’ai jamais eu la chance de faire… Je pourrais le faire là, maintenant mais à quoi bon ? « Ce qui me rassure c'est que je reste le plus beau de nous deux même avec un nez amoché. » Je jette un coup d’œil rapide dans sa direction avant de revenir sur la route. Le plus beau de nous deux ? Ouais, pourquoi pas. Franchement, être le plus mignon ne m’intéresse pas. Ca y est, il m’énerve. « S’il n’y a que ça pour te faire plaisir… »  Le ton est détaché, presque lassé. Contrairement à lui, je me fous d’être le plus gros, le plus moche ou pire encore. Ma raison de vivre est ailleurs et je n’en suis pas peu fier. J’ai d’autres choses à foutre et j’ai plus douze ans.  « Et puis faut dire qu’on a pas tous les moyens de passer sous le bistouri. » Je tourne la tête vers lui et affiche le plus beau de mes sourires moqueurs. Finalement, on dirait bien que si : j’ai bien douze ans. L’âge auquel on est trop fier pour laisser couler, l’âge auquel on préfère contredire plutôt que d’approuver. Mais pour ma défense, Austin est celui qui a commencé, pas moi. Je me suis juste contenté de lancer la discussion. Reste plus qu’à espérer que la suite du voyage se passera aussi bien. L’envoyer sur les roses reste un de mes passe-temps favoris après tout. Il me rabaisse physiquement, je le rabaisse psychologiquement, c’est le deal. J’en viens presque à remercier le dieu des Hanwell d’avoir privé notre mère biologique de son rôle… Pauvre femme, elle n’aurait jamais survécu à notre crise d’adolescence. Notre comportement a beau être issu de notre éducation, on en reste pas moins tête de mule lui et moi… on aurait été capable de retourner la maison dans tous les sens. « Si ça peut te rassurer c'est certainement la dernière fois qu'on aura l'occasion de se voir, on vient de me proposer un poste en or dans une filiale de la boite où je bosse à New York, je serai con de passer à côté. » Je baisse les yeux quelques secondes. New York ? Ca fait loin quand même. J’ai beau le détester, je dois bien avouer que ça me fait chier. S’il part, je perds tout occasion de renouer des liens avec lui. Autrement dit, c’est maintenant ou jamais. Seul ombre au tableau : je ne suis pas encore prêt. Notre dispute est encore toute fraiche et je ne peux décemment pas passer l’éponge, pas aussi vite. Il va me falloir encore quelques semaines avant de pouvoir digérer tout ça… voire quelques années. « Oui. Ca serait con de dire non. » Dis-je finalement en relevant les yeux sur la route. Je ne le supplierais pas de rester, hors de question. Je suis trop en colère pour ça. Du moins je l’étais trop pour ça. Car, aussi bizarre que ça puisse paraitre, sa petite phrase a réussi à anesthésier la petite colère qu’il a déclenché quelques minutes plus tôt. Malheureusement pour lui, ça ne suffira pas. En fait, j’ignore même ce qu’il pourrait faire pour que je lui pardonne toute cette merde. Il m’a forcé à sortir de mes gonds, il a fait de moi un monstre, littéralement. « Tu veux pas t'arrêter deux minutes que j'aille prendre un café ? Il y a un petit restau pas très loin. » Quoi ? M’arrêter ? Déjà ? Mais on vient tout juste de partir ! Il est sérieux lui ? Il est décidément trop con ! Qu’on oublie tout ce que j’ai dit précédemment : je le hais. D’abord pour être aussi con et ensuite parce qu’il a le don de me faire craquer. « On va pas s’arrêter toutes les cinq minutes Austin. Pas si tu veux être là-bas avant demain. » Pour le coup, j’ai vraiment l’impression d’être son père. Celui qui l’engueule quand il est relou, celui qui l’engueule quand il réclame une pause pipi à peine parti de la maison. Tu voulais un café ? T’avais qu’à t’en prendre un à la maison. A moins que ton barman personnel n’ait pas pu faire le voyage jusqu’à chez toi ce matin ? C’est triste. « T’as qu’à prendre celui qu’il y a derrière moi. » Dis-je finalement en pointant l’arrière de mon siège d’une main et tout ça, sans oublier de prendre mon ton le plus exaspéré possible. Le laissant prendre la décision ou non de se servir de mon thermos, j’attrape mon téléphone posé sur le tableau de bord et y jette un coup d’œil. Je me demande si Elias et Noam sont réveillés. J’ai beau avoir réveillé Elias en partant, je doute que monsieur se soit levé aussi sec. Dormeur comme il est, j’en doute fortement.  Pas de message. C’est bien ce que je me disais. Déçu, je repose le téléphone et me laisse retomber contre mon siège. « Tu sais déjà ce que tu vas lui dire ? A Emerick je veux dire. »  Emerick alias papa, alias notre père biologique. Le fait est que je préfère utiliser son prénom que son statut. Mon père adoptif est bien trop important à mes yeux pour que je partage ce rôle… surtout que ça reviendrait à me lier à Austin ce qui est la dernière chose dont j’ai envie là, tout de suite.
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() message posté Jeu 28 Mai 2015 - 16:27 par Invité
When I grow up, I want to get to know you [PV Romeo] Tumblr_mxt9m2TeL51rman8co1_400« Et puis faut dire qu’on a pas tous les moyens de passer sous le bistouri. » Et voila il était arrivé ce fameux moment où MONSIEUR allait me rappeler à quel point je suis un connard de fils de riche tandis que lui est celui qui doit se battre pour obtenir ce qu'il veut. Comme s'il était à plaindre avec sa petite vie parfaite… il ne se rend pas compte à quel point je serais prêt à échanger ma fortune contre une vraie famille, une copine, des enfants… c'était bien un temps d'être le roi du pétrole mais aujourd'hui j'étais plus seul que jamais et c'est une situation que je ne souhaitais à personne. Je préférais ne même pas répondre à cette espèce de pique des plus déplacées, de toute façon si je rentrais dans son jeu on allait encore finir par se taper dessus et ce n'était pas le but de ce week end, ce week end n'était pas à propos de lui, mais de mes retrouvailles avec mon père. Oui je n'avais aucune gêne à l'appeler de cette façon car il ne pouvait pas être pire que celui dont j'avais hérité à la suite de mon adoption. Aujourd'hui il m'était indifférent, tout ce qu'il disait me passait loin au-dessus et c'était tant mieux d'ailleurs. C'était la même chose pour Roméo, il pouvait bien penser ce qu'il voulait, je m'en fichais royalement… enfin ça c'est ce que j'aime à faire croire. En réalité, il reste tout de même mon frère, et même si je le nierais sous la torture, je l'aime bien. Cet espèce de ping-pong verbal entre nous est presque un jeu, c'était même effarant de voir qu'en étant en froid, on avait limite une relation plus fraternelle qu'en essayant de se connaître vraiment. Soupirant et vérifiant mon portable à l'affut d'un message d'April, je fus bien sur déçu. C'est vrai je m'attendais à quoi ? Une fille comme elle, s'amouracher d'un mec comme moi ? Au bout d'une soirée elle s'était déjà rendu compte que j'étais un enfoiré, le drame de ma vie. Si j'avais pu éviter de me faire charcuter, je l'aurais fait. A deux semaines de mon premier rencard avec cette chère April, il fallait bien que je retrouve ma gueule d'ange si je voulais arriver à mes fins. Aucune once de fierté dans mes paroles, bien que j'aurais voulu lui faire croire que tout ce que j'avais fait c'est profiter de sa pote. Il n'était sans doute même pas au courant qu'on se voyait, ou même qu'on se connaissait d'ailleurs et pourtant. Le monde est vraiment petit. Ce n'est pas la première fois que je me fais jeter de l'appart d'une fille pour avoir été trop franc. Mon départ pour les US n'est pas vraiment passé… toi au moins tu comprends à quel point c'est important. Dis-je presque ironiquement en écho à ce qu'il venait de me répondre. J'avais du mal à ne pas montrer que j'étais blessé bien plus que ce que je laissais paraître face au rejet d'April. Quant à Roméo, je n'étais pas inquiet. Il n'avait certainement aucune envie de me voir rester dans les parages, et bien que je ne puisse sonder son visage qui était concentré sur la route, je comprenais qu'il restait impassible face à ma maigre tentative de le faire réagir. Qu'il me gueule dessus, qu'il me frappe même, mais qu'il arrête de jouer les robots. Enfin… j'étais tellement las de son comportement vis-à-vis de moi que ce combat intérieur pris vite fin. Dans ma tête tout était clair, il n y avait plus rien ici pour moi, tout le monde avait réussi à évoluer, moi je stagnais depuis mon arrivée. Une promotion était vraiment le coup de pouce dont j'avais besoin, mais pour sortir des griffes de mon père, il fallait que je quitte la boite où il m'avait si gentiment "placé".

« On va pas s’arrêter toutes les cinq minutes Austin. Pas si tu veux être là-bas avant demain. » j'avais l'impression d'être un gosse à qui on faisait la morale. Je levais les yeux au ciel, en signe de protestation pour moi-même car il ne pouvait pas me voir, mais bon quand même. Je me retournais vers ce qu'il avait pointé du doigt, il est sérieux ou quoi ? C'est quoi ce truc, on n'est pas des poilus de la première guerre mondiale non plus. Est-ce qu'on peut au moins avoir une tasse avec du vrai café dedans ? C'est trop demandé ? Je pris sur moi pour éviter de faire un scandale, cette attitude ne ferait que donner de l'eau à son moulin pour me traiter d'abruti privilégié. Je pris le thermos, versant le café dans le bouchon qui servait de tasse… encore une belle invention. Je pris une gorgée et attendit un moment. Rappelle moi de te jeter dans la Tamise si un jour tu comptes te recycler en barrista, ce serait un crime contre l'humanité. dis-je en grimaçant, buvant tout de même faute de mieux. Je reposais le thermos à sa place, l'écoutant d'une oreille. « Tu sais déjà ce que tu vas lui dire ? A Emerick je veux dire. » Je me calais dans mon siège réfléchissant à sa question. J'avais imaginé tellement de fois ces retrouvailles que je ne m'étais même pas demandé ce que je pourrais lui dire exactement. Je sais pas trop ce qu'on peut dire dans ce genre de situation… "hé salut c'est moi ton fils que tu as abandonné il y a plus de 20 ans, on va se prendre une bière ?" je riais légèrement. Je pense que j'ai juste envie qu'il sache que tout vas bien pour moi, et peut-être lui retirer cette culpabilité de nous avoir laissé. Au final on a tous les deux plutôt bien tourné donc c'est un mal pour un bien. Je haussais les épaules pas très convaincu par mon raisonnement. Si ça se trouve je changerai complètement d'avis une fois sur place, je me retrouverai sans voix face à lui. Impossible de dire vraiment. Et toi tu as réfléchi à ce que tu allais lui dire ? Je pense qu'il va être heureux de savoir que tu n'as pas répété ses erreurs, au contraire, avec Elias et Noam... Je le regardais de temps à autre pour voir ce qu'il pensait, mais une fois de plus impossible de savoir. Il avait l'air pensif. Presque dans un autre monde. Lui aussi devait bien avoir une idée de ce dont il allait lui parler. Il n'avait pas les mêmes attentes que moi, c'était certains. Je m'attendais à rencontrer un homme rongé par le remords de nous avoir abandonné, je m'attendais à apaiser sa conscience et à ce que nous apprenions tous à nous connaître. Un peu idéaliste comme raisonnement, je le conçois.
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() message posté Lun 1 Juin 2015 - 10:25 par Invité


band-aids don’t fix bullet holes, you say sorry just for show. if you live like that you live with ghosts ✻✻✻ On dirait que monsieur est beaucoup moins bavard une fois l’alcool retirée de l’équation. Où sont donc tout ces reproches et toutes ces plaintes qu’il avait été si fier de m’envoyer à la gueule il y a à peine quelques semaines de cela ?  Où sont les larmes et les cris auquel je m’attendais… Mais où est donc mon foutu petit frère ? A quoi bon le taquiner si monsieur ne se défend pas ? Blasé ou non par son attitude, j’en reste pas moins en colère et moi colérique, je peux facilement devenir lourd et humiliant. On ne s’attaque pas à moi sans se prendre quelques coups. Quelques coups que je suis prêt à lui mettre… Qu’il soit plus baraqué que moi ou pas n’y change absolument rien… M’enfin, c’est pas en fuyant la bagarre que monsieur m’offrira l’occasion de lui sauter à la gorge. Verbalement, bien entendu. Comme dit plus tôt, je reste sage et mes poings ne décolleront pas du volant, promis ! « Si j'avais pu éviter de me faire charcuter, je l'aurais fait. A deux semaines de mon premier rencard avec cette chère April, il fallait bien que je retrouve ma gueule d'ange si je voulais arriver à mes fins. » Je tourne les yeux vers Austin, surpris par le prénom qu’il vient de m’envoyer à la gueule. Vu ça façon d’annoncer ça, je suis presque persuadé qu’il parle d’April, ma April à moi. April que je n’ai pas vu depuis un moment, April qui n’en reste pas moins une amie. L’imaginer avec lui me dérange. D’abord parce qu’elle mérite beaucoup mieux que lui et ensuite parce que j’avoue être assez jaloux. Moi qui ai tout fait pour pouvoir lui passer dessus… Comment elle a pu me dire non à moi et oui à lui ? M’enfin, peu importe… j’ai Elias maintenant et Elias me suffit largement. « Ce n'est pas la première fois que je me fais jeter de l'appart d'une fille pour avoir été trop franc. Mon départ pour les US n'est pas vraiment passé… toi au moins tu comprends à quel point c'est important. »  Je suppose que je dois en conclure qu’il ne lui avait rien dit, qu’il avait attendu de pouvoir la sauter avant de le lui dire. Quel con ! J’ai beau avoir été dans la team des enculés, je n’ai jamais menti pour m’envoyer en l’air. Personnellement, je préfère être direct. Annoncer ce que je veux et ce à quoi je m’attends. La seule personne à qui je n’ai jamais menti reste Elias. J’avoue lui avoir fait miroité un avenir juste pour avoir une chance de le sauter… heureusement pour moi, monsieur a su me faire changer d’avis. « T’es vraiment trop con… April est une chic fille… elle mérite pas ça. Et puis tu t’attendais à quoi ? Qu’elle t’offre son cul jusqu’à ce que tu te casses ?  Des gars comme toi il y en a plein les rues Austin, pourquoi elle se ferait chier à perdre son temps avec toi ? » Qu’on se le dise, April malheureuse, je ne me gênerais pas pour prendre son parti – chose que j’ai déjà fait je pense.... Après tout ce qu’elle a subit, April mérite mieux. Beaucoup mieux. Je serais du genre partageur je serais même allé jusqu’à dire que ce qu’elle mérite, c’est un gars comme Elias. Dommage pour elle, il m’appartient, corps et âme.  J’ai beau l’apprécier, je ne pense pas que je serais capable de retenir ma jalousie si je venais à les apercevoir tout les deux. Ce qui n’arrivera pas, qu’on se le dise !  Enfin bref, inutile de s’énerver tout seul, Austin le fait suffisamment pour nous deux. « Après, je comprends que tu puisses pas dire non, rien te retient ici… mais ne t’attends pas à ce que les gens essaient de lier quoi que ce soit avec toi si tout ce qui t’intéresse, c’est de prendre la fuite. »  Je n’essaie pas de le faire changer d’avis, je constate tout simplement. Et puis tant pis si ça le blesse Si monsieur veut partir, qu’il le fasse ! Ni April, ni moi ne semble compter à ses yeux… alors pourquoi rester ? A croire que toute cette histoire me touche plus que je ne voudrais l’admettre. Sale petit con.

Enfin bref, passons à autre chose, oublions toute cette histoire d’April, de départ et de New York. Concentrons-nous sur la route et seulement sur la route. Sa vie ne m’intéresse pas, ses choix ne m’intéressent pas. Il est suffisamment grand pour prendre ses décisions tout seul… Il n’a pas besoin de moi, il n’a besoin de personne. Tout ce dont monsieur a besoin, c’est d’un café. Dommage pour lui, je ne suis pas prêt de m’arrêter, pas alors qu’on est encore si loin du but. S’il veut boire, monsieur n’a qu’à se servir de mon thermos. Ca ne vaut surement pas un café de chez Starbucks mais ça en reste plus que suffisant. « Rappelle moi de te jeter dans la Tamise si un jour tu comptes te recycler en barrista, ce serait un crime contre l'humanité. » Je lève les yeux au ciel, à peine amusé par sa petite blague. Personnellement, le gout du café m’importe peu. Si je le bois, c’est avant tout pour rester éveillé. Hyperactif de nature, il ne me faut malheureusement pas grand chose pour ça… A croire que je suis celui qui se tape toutes les tares, laissant à monsieur Jenkins les meilleurs côtés que la vie puisse avoir. Très vite, je ressens le besoin de passer à autre chose. Sans trop savoir ou cela peut nous mener, je fais référence à Emerick et ne me gêne pas pour lui demander ce qu’il s’est décidé à lui dire. Personnellement, j’avoue n’en avoir aucune idée. J’ignore même ce que j’attends de tout ça.  « Je sais pas trop ce qu'on peut dire dans ce genre de situation… "hé salut c'est moi ton fils que tu as abandonné il y a plus de 20 ans, on va se prendre une bière ?" Je pense que j'ai juste envie qu'il sache que tout vas bien pour moi, et peut-être lui retirer cette culpabilité de nous avoir laissé. Au final on a tous les deux plutôt bien tourné donc c'est un mal pour un bien. » Tout en écoutant Austin, je laisse mes yeux défilés sur la route, repensant à la façon dont on s’est rencontrés tous les deux. Rien de bien extraordinaire en soit… puis c’est pas comme si Austin avait pu avoir l’occasion de douter des bien fondés de mes informations… surtout pas au vue de ma gueule qui est un copié/collé de la sienne. « Et toi tu as réfléchi à ce que tu allais lui dire ? Je pense qu'il va être heureux de savoir que tu n'as pas répété ses erreurs, au contraire, avec Elias et Noam... » Extirpé de mes pensées, je tourne les yeux vers lui et souris. Depuis quand est-on passé de notre petite fake dispute à une conversation aussi profonde ? Retournant mon regard vers la route je réfléchis quelques secondes non sans affiché une petite moue. « Je ne pense pas que raconter nos vies soit la première chose à faire… J’imagine que je ferai comme j’ai fais avec toi. Je vais me contenter de répondre à ses questions… » Je force un sourire et tourne les yeux vers Austin. J’ai beau m’en être plutôt sorti pour l’annonce, pas sûr que je puisse en dire autant pour le « nouage » de lien. « Faut pas que tu te prennes la tête avec ça. On ne le connaît pas. Ca pourrait très bien être le pire des enculés… ne l’idéalise pas. » C’est ce que j’ai fait avec toi et voilà le résultat. Je m’attendais à trouver une réplique de moi-même, le frère idéal. Je me suis retrouvé avec un anti-moi… un mec que je dois apprendre à cerner et ça me saoule plus qu’autre chose. Passer outre nos différences n’est pas choses facile… « Je voudrais pas que tu te fasses de fausses idées… » Moi qui m’inquiète pour Austin, en voilà une nouveauté !  Le fait est qu’on est dans le même bateau. Que je sais ce qu’il ressent et ce à quoi il s’attend… son père adoptif est merdique, il espère rattraper le coup avec Emerick… je ne voudrais pas qu’il soit déçu… Comme Elias ne voudrait pas que je le sois… c’est pour ça que j’évite de l’idéaliser, de le comparer à mon père adoptif. Ce n’est qu’un donneur de sperme, rien d’autre. Alors pourquoi être aussi curieux à son sujet ? C’est juste inexplicable. J’ai besoin de savoir d’où je viens…  « Après, il ne pourra jamais être pire que moi hein? » Et une nouvelle petite pique une !  A croire que je ne peux pas m’en empêcher ! .
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() message posté Lun 8 Juin 2015 - 14:33 par Invité
When I grow up, I want to get to know you [PV Romeo] Tumblr_mxt9m2TeL51rman8co1_400« T’es vraiment trop con… April est une chic fille… elle mérite pas ça. Et puis tu t’attendais à quoi ? Qu’elle t’offre son cul jusqu’à ce que tu te casses ?  Des gars comme toi il y en a plein les rues Austin, pourquoi elle se ferait chier à perdre son temps avec toi ? » Je me tournais vers lui sans vraiment comprendre. Mon intention n'était certainement pas de lui faire du mal au contraire, j'avais des sentiments pour elle. Seulement je ne pouvais pas faire passer une relation à peine naissante avant mon avenir professionnel. On m'avait toujours apprit à privilégier les opportunités qui se présentaient à moi, des filles il y en a des tas, pourquoi se fermer des portes pour une relation qui ne durerait peut être que quelques mois. Et après ça ? Je serais toujours dans la même boite, où mon père pourrait contrôler mes moindres faits et gestes… très peu pour moi. Je viens à peine de prendre ma décision il y a quelques jours, je ne voulais pas casser l'ambiance. C'est pas que je voulais lui cacher, c'est juste que j'attendais le bon moment pour lui dire. Je me suis senti coupable après avoir couché avec elle, du coup je lui ai tout avoué, mais elle l'a pris comme toi tu le prends maintenant… Je ne peux pas lui en vouloir. Il fallait qu'il arrête d'avoir cette opinion sur moi selon laquelle j'étais un pauvre queutard prêt à faire n'importe quoi pour qu'une fille se déshabille. Au contraire j'essayais de faire les choses bien cette fois-ci, si j'avais été le même qu'autrefois je ne me serais sans doute pas donné la peine de la prévenir de mon départ, j'aurais couché avec elle jusqu'à ce que vienne le moment de quitter l'Angleterre. Sans un mot je l'aurais laissé, en bon connard de base. Tout n'était pas blanc ou noir dans la vie, il y avait aussi des zones de gris, et j'étais en plein dedans. En voulant faire le mes réglo j'avais juste réussi à tout envenimer. J'avais encore beaucoup de choses à apprendre avant de pouvoir prétendre comprendre ne serait-ce qu'un tiers de ce que les filles ont dans la tête. « Après, je comprends que tu puisses pas dire non, rien te retient ici… mais ne t’attends pas à ce que les gens essaient de lier quoi que ce soit avec toi si tout ce qui t’intéresse, c’est de prendre la fuite. » Exactement, rien ne me retiens ici, encore moins maintenant qu'April avait rejoint la team des gens qui me détestent. De toute façon venir à Londres n'avait jamais été mon intention à la base. C'était une punition imposée par la pression que me mettait ma famille. Aujourd'hui que j'avais repris ma vie en main, plus de raison de continuer cette comédie, surtout que ma vie a toujours été aux US. Evidemment je ne pouvais pas nier que Roméo allait me manquer, même mon appart allait me manquer… je commençais à me faire à cette vie, mais j'avais toujours su au fond que ce n'était que temporaire. Je ne répondais pas à sa phrase prenant soin d'éviter son regard. Je ne voulais pas qu'il me fasse changer d'avis, c'était trop simple de me laisser entendre à demi-mot que si je partais je loupais la chance de nouer des liens alors qu'il m'avait bien fait comprendre que c'était la dernière chose qu'il souhaitait. Malgré tout ce qu'il me disait me donnait à réfléchir. Pourquoi est-ce qu'il prend ça tellement à cœur ? J'avais l'impression qu'il ne parlait pas seulement d'April dans ce qu'il disait… Je ne prends pas la fuite, je rends un service d'intérêt général à la population Londonienne c'est différent. dis-je sur le ton de l'humour avec une pointe de sérieux tout de même. Un sourire en coin sur les lèvres, je continuais de regardais le paysage qui défilait sur ma droite, le coude sur la portière et ma main tenant ma tête.

Je fus bien vite sorti de mes rêveries lorsqu'il aborda le sujet qui nous occupait vraiment en ce moment. La rencontre avec notre père allait être des plus épiques. Vous imaginez un jour ouvrir votre porte en attendant le facteur et tomber sur deux mecs qui vous annoncent qu'ils sont vos gosses ? Un peu perturbant. « Je ne pense pas que raconter nos vies soit la première chose à faire… J’imagine que je ferai comme j’ai fait avec toi. Je vais me contenter de répondre à ses questions… Faut pas que tu te prennes la tête avec ça. On ne le connaît pas. Ca pourrait très bien être le pire des enculés… ne l’idéalise pas. Je voudrais pas que tu te fasses de fausses idées… Après, il ne pourra jamais être pire que moi hein?» Il avait raison dans un sens, à quoi bon faire des plans sur la comètes, impossible de savoir à l'avance la réaction qu'il va avoir. Si ça se trouve il allait nous jeter dehors vite fait bien fait, ou tout simplement refuser de croire que nous sommes ses fils légitimes. C'est difficile de se mettre à sa place… en même temps c'est un peu la hantise de tous les mecs de se réveiller un matin et de voir débarquer un gosse à sa porte. Enfin, ce n'est pas comme si nous venions le voir pour réclamer une pension alimentaire vieille de 20 ans, nous voulions juste le rencontrer voila tout, sans pression d'aucune sorte. Il pouvait sans doute se sentir pris au piège et se braquer… il fallait vraiment que j'arrête de ressasser ça, plus j'y pensais, plus j'avais envie de demander à Roméo de faire demi-tour de peur de tomber sur "le pire des enculés" comme il disait. J'en avais déjà un comme ça, alors deux… non merci.  Tu t'inquiètes pour moi maintenant, c'est nouveau ? Je sais que j'ai tendance à m'emballer un peu lorsqu'il s'agit de famille, je pense que tu as du le remarquer aussi, le pauvre chieur en manque d'affection, je sais je sais. J'ai appris la leçon, je ne compte pas faire deux fois la même erreur. Je ne veux pas risquer de le perdre avant même de l'avoir connu un minimum. Je marquais une pause. Comme je t'ai perdu toi. Dis-je simplement à demi-mot tournant à nouveau la tête pour éviter qu'il ne pense que je disais ça pour le faire réagir. Il s'agissait simplement d'une constatation que j'avais eue du mal à accepter, mais que j'avais accepté. Nous étions tous les deux d'accord que ce voyage n'était pas une énième tentative de se rapprocher mais simplement un covoiturage vers un intérêt commun.
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() message posté Mar 9 Juin 2015 - 13:25 par Invité


band-aids don’t fix bullet holes, you say sorry just for show. if you live like that you live with ghosts ✻✻✻ « Je ne prends pas la fuite, je rends un service d'intérêt général à la population Londonienne c'est différent. » Les yeux tournés vers la route, je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel. Austin a beau être mon frère, il n’en reste pas moins le gars le moins subtil de la terre. Je sais ce qu’il fait, du moins ce qu’il cherche à faire… Avoir pitié de lui ne changera rien à la vision que je me fais de sa propre personne : un gars égoïste prêt à tout pour que les gens se retournent sur son chemin. Je ne suis pas son ami, je ne suis pas son amant et malheureusement pour nous deux, je ne suis pas de sa famille… il veut partir ? Soit, qu’il se casse ! Je ne le retiendrai pas… Austin et moi avons beau partager le même sang, nous nous connaissons à peine. Et aussi horrible que cela puisse être, je dois bien avouer que je n’aurais aucun mal à l’oublier ; surtout si monsieur part vivre outre atlantique. Rares seront les occasions de le croiser par hasard… Le plus triste dans tout ça, c’est que je reste persuadé qu’on aurait pu s’entendre, du moins à long termes. Il fallait juste me laisser le temps de passer outre son égoïsme légendaire… Egoïsme qui n’a surement pas échappé à April. Pauvre fille, elle qui avait tant de mal à faire confiance… Faudrait peut être que je pense à lui rendre une petite visite histoire de ne pas être tenu responsable pour le comportement de ce frère dont je n’ai hérité ni les manières ni la stupidité. Je repense très vite à ce qu’il a osé me dire, qu’il ne pourrait pas en vouloir à April pour avoir mal réagi, et ne peut m’empêcher de sourire. Il est encore en vie… autant dire qu’elle n’a pas si mal réagi que ça. Personnellement, je me saurais arrangé pour qu’il perdre tout chance d’enfanter… Les gars comme ça, vaut mieux éviter qu’ils se reproduisent. C’est triste, de ce dire que je parle de mon frère, de celui qui aurait très bien pu devenir aussi important qu’Elias à mes yeux… si ce n’est un peu moins – faut pas déconner, Elias et Noam compteront toujours plus que n’importe qui… Mais j’avoue que j’aurais aimé qu’Austin tente sa chance. Qu’il essaie de me comprendre au lieu d’imposer ses conditions. Conditions que je ne pourrais jamais remplir. A l’attendre, monsieur voudrait que je passe le plus clair de mon temps à lui lécher les bottes. Chose que je ne ferai surement jamais. Je suis bien trop occupé à lécher ceux d’Elias – ces mots, pas les miens !  Enfin bref, autant ne pas répondre, autant ne rien dire. Je ne voudrais pas qu’on en vienne aux mains. Je risquerais de lui faire mal… Pas que je sois le plus fort de nous deux… mais en fait oui. Franchement, aussi humble puis-je être, je reste persuadé que je suis celui qui s’en sortira vainqueur. Juste une histoire d’entrainement et d’habitude.  J’ai passé mon adolescence à me battre avec mes potes alors que lui devait passer son temps à jouer aux Barbies avec les petites blondasses qui lui servaient de copines. Autant aborder un sujet plus… léger, moins enclin à nous monter l’un contre l’autre. Après, rien n’est joué. Parti comme c’est parti, je reste persuadé qu’Austin serait capable de m’énerver et ce, quel que soit le sujet. Le pauvre con serait capable de m’énerver en parlant bisounours. « Tu t'inquiètes pour moi maintenant, c'est nouveau ? »  J’aurais dû me taire, ce con va encore trouver l’occasion de se foutre de ma gueule. Et si ça pouvait m’amuser au début, j’avoue avoir de plus en plus de mal à prendre ses petites piques à la rigolade. « Je sais que j'ai tendance à m'emballer un peu lorsqu'il s'agit de famille, je pense que tu as du le remarquer aussi, le pauvre chieur en manque d'affection, je sais je sais. J'ai appris la leçon, je ne compte pas faire deux fois la même erreur. Je ne veux pas risquer de le perdre avant même de l'avoir connu un minimum. » Je baisse les yeux quelques microsecondes avant de le relever. Mal à l’aise, je le suis… j’aurais dû me taire et éviter de me flageller en public. Ca m’aurait évité un conversation cent pour cent sentimentale. Je déteste ça… j’ai beau être devenu l’être le plus niais qu’il puisse exister quand je suis seul avec Elias, j’en reste pas moins Romeo Davenport, le gars qui est loin d’être le gars le moins doué quand il s’agit de parler sentiment. « Comme je t'ai perdu toi. » Ok. Là, ça devient gênant. Mal à l’aise, je me rassoies dans mon siège et déglutis. Autant dire qu’il n’y a rien de mieux pour calmer mes colères. Le fait est qu’il ne m’a pas perdu. Pas tout à fait du moins. Si je voulais réellement couper les ponts, je ne serais pas là à lui parler. Je serais bien au chaud chez moi dans les bras de mon mec. Mec avec lequel je n’aurais pas l’occasion de dormir ce soir et autant dire que je ne suis pas vraiment à l’aise avec ça. A croire qu’Austin avait raison… j’ai vraiment un forfait à la minute quand il s’agit de la conversation… « J’dis pas qu’il sera con à coup sûr mais je doute qu’il prenne tout ça avec le sourire… juste essaie de pas l’oublier… » Autant éviter de m’attarder sur mes sentiments et sur ce qui nous réunit tout les deux. Le fait que je ne saurais pas quoi dire. Tout aurait été plus simple si nous avions grandi ensemble. Pas chez lui. Je détesterais être californien. Car s’il y a bien quelque chose que je ne suis pas c’est bel et bien superficiel. Les fêtes, les journées passées en maillot… très peu pour moi. Je préfère de loin subir le froid Londonien et me coller nu au premier venu dans le but de me réchauffer. Me coller à Elias étant le plus gros bonus que j’ai jamais eu. « Bon, première pause… » Dis-je finalement, en me tournant en direction d’une des nombreuses airs d’autoroute. « T’auras l’occasion de le boire ton café… je vais en profiter pour téléphoner à Elias. Voir si tout va bien à la maison… » Dis-je finalement une fois garé. Faudrait pas que je fasse attendre mon maitre ; encore une fois : ses mots, pas les miens ! Elias a beau être mon roi, je n’en reste pas moins un être libre. Moi vivant, je ne serai jamais soumis à qui que ce soit.  A moins qu’Elias se décide à utiliser fouets et menottes. Là, je dis pas non. Comme on dit, faut pas mourir con. Et puis faut bien essayer de nouvelles choses de temps en temps.
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() message posté Mar 9 Juin 2015 - 15:48 par Invité
When I grow up, I want to get to know you [PV Romeo] Tumblr_mxt9m2TeL51rman8co1_400« Bon, première pause… T’auras l’occasion de le boire ton café… je vais en profiter pour téléphoner à Elias. Voir si tout va bien à la maison… » Il était temps qu'il s'arrête, je commençais à sentir de plus en plus de tension monter dans la voiture. Je n'étais qu'à moitié étonné, c'est vrai j'avais abordé des sujets bien trop profonds pour ce cher Roméo. Sa capacité émotionnelle de cuillère à café me surprendrait décidément toujours. J'acceptais sans trop de problèmes le fait qu'il soit réservé et qu'il ne parle pas beaucoup, même si cela contrastait énormément avec le fait que j'adorais m'écouter parler, je ne le niais pas. J'attendis qu'il se gare pour enfin ouvrir la portière et prendre l'air. Je n'avais qu'une envie c'était de faire demi-tour ou alors de partir en stop vers l'endroit où nous allions. Non pas que la conversation m'ennuyait, mais s'il comptait jouer à l'autruche tout le reste du week end, je n'allais pas supporter ça bien longtemps. Quitte à ce qu'il me dise à nouveau ce qu'il pense de moi en face j'étais prêt à prendre le risque. Vas-y fais donc, on se retrouve à la voiture d'ici un quart d'heure, je vais aller voir si je trouve quelque chose de comestible dans ce machin. Dis-je encore une fois en me plaignant. Je ne commentais même pas le fait qu'il allait appeler son mec alors que nous étions partis depuis à peine une heure, c'était son problème après tout, il savait ce que j'en pensais, inutile d'épiloguer plus longtemps. Passe leur le bonjour de ma part. Je lui décrochais un léger sourire avant de m'éloigner. Même si Elias devait me détester, je continuais de penser que Roméo n'aurait pas pu mieux tomber. Même si leur relation empiète sur celle que j'aurais pu potentiellement construire avec Roméo, aujourd'hui ce n'était plus important. J'avais appris à relativiser et à me raisonner. Si mon frère était heureux, c'était tout ce qui comptait. Il n'avait pas besoin comme moi, que je sois un élément essentiel de sa vie, et c'était tout à son honneur au final. Oui mon égoïsme avait fini par s'atténuer avec le temps, le pragmatisme dont je faisais preuve résultait surtout de notre fameux affrontement. A quoi bon se battre avec lui, c'est probablement la dernière fois que l'on aura à se supporter l'un l'autre. Je sortis mon portable de ma poche afin de vérifier si je n'avais pas reçu de message. En vérité j'espérais vraiment pouvoir revoir April, même si c'était la dernière fois avant mon départ définitif… je voulais lui dire à quel point j'étais désolé, que c'était une question de timing et pas de sentiments, car au contraire, j'avais vraiment accroché avec elle. Commandant mon café je jetais un œil au travers de la vitre du petit restaurant, apercevant au loin Roméo en grande discussion, téléphone à l'oreille, le sourire aux lèvres. La joie qu'il ressentait lorsqu'il parlait à ou d'Elias en général, était presque communicative. Je l'enviais réellement d'avoir réussi à construire ce genre de lien, et pourtant c'était pas gagné vu comme il faut creuser encore et toujours pour savoir ne serait-ce qu'un peu ce qu'il ressent. J’dis pas qu’il sera con à coup sûr mais je doute qu’il prenne tout ça avec le sourire… juste essaie de pas l’oublier… » Ces mots résonnaient dans ma tête maintenant qu'il avait incrusté ce doute en moi. C'est vraiment pas cool de casser cette image parfaite que je m'étais faite de mes retrouvailles avec Emerick. Je comprenais qu'il était le sceptique et moi l'idéaliste des deux, mais bon, même sous couvert de vouloir me protéger et m'éviter d'être déçu, il aurait pu simplement se taire. C'est drôle comme il trouve toujours les bons moments pour la ramener et que lorsqu'on aimerait bien qu'il se la ferme, il te sort une espèce de phrase de sage philosophe. Monté à l'envers ce mec. Une fois mon café en main et deux croissants, je reviens vers la voiture, m'asseyant à l'intérieur en attendant qu'il ait terminé. Je ne me sentais pas vraiment gêné ou à part, j'étais juste blasé, j'avais vraiment besoin de quelque chose de nouveau dans ma vie. Depuis mon arrivée à Londres tout avait tourné autour de mon boulot, et de Roméo. Aucune vraie relation en vue, aucun vrai pote, enfin rien à voir avec la vie que j'avais en Californie. J'avais eu un maigre espoir que tout cela allait changer grâce à April mais voila qu'une fois de plus tout tombait à l'eau. A croire que je ne suis vraiment pas fait pour les happy endings. Lorsque Roméo ouvrit la portière, je toussotais légèrement, prenant une gorgée de mon café prêt à repartir. Il était temps, j'ai faillis mourir d'ennui ici, tu lui faisais l'amour au téléphone ou bien ? dis-je en riant presque comme si tout était normal entre nous. Bref, tiens je t'ai pris ça si jamais tu as faim. Je lui tendis le sachet avec le deuxième croissant qui restait puis reprit une gorgée de mon café. J'ai repensé à ce que tu disais sur lui tout à l'heure. Je suis sûr qu'il va être choqué mais vois les choses du bon côté, comme tu disais avant, il ne peut pas être pire que moi. Franchement je serais content qu'il y ait au moins un membre de la famille qui soit là pour toi. Ne voulant pas à nouveau tomber dans le genre de conversation qui le mettrait mal à l'aise je décidais d'aborder un point qui était sans nul doute l'un de ceux qui me turlupinait le plus depuis que je l'avais vu ce fameux soir complètement bourré. Je n'avais jamais lancé le sujet étant donné que j'avais décrété m'en foutre royalement à partir du moment où il m'avait défoncé le nez. Au fait, félicitations pour tes fiançailles, enfin à moins que vous ne vous soyez déjà dit oui, j'ai l'impression que ça fait un petit moment que tu as cette bague au doigt. Je ne m'attendais pas à être son témoin, mais si au moins il m'avait prévenu j'aurais pu faire un cadeau digne de ce nom, je n'étais peut être pas le mec le plus généreux du monde, mais lorsqu'il s'agissait de la famille je ne comptais pas. Enfin tout ça c'était avant… nous étions bien loin de pouvoir boire un verre ensemble en riant sur le fait qu'il n'allait plus avoir droit de voir d'autres personnes nues à part Elias après ce fameux jour. J'avais abordé les choses sur un ton des plus neutres, loin de moi l'idée de lui faire le moindre reproche, j'espérais qu'il n'y voit pas le moindre sous-entendu car cela ne me faisait absolument rien. Oui oui, je m'en foutais que mon frère ait vécu le plus beau jour de sa vie sans que je puisse y participer… bref il fallait que j'arrête de me prendre la tête ou une fois de plus j'allais finir par tout ramener à moi.
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() message posté Mer 1 Juil 2015 - 12:42 par Invité


band-aids don’t fix bullet holes, you say sorry just for show. if you live like that you live with ghosts ✻✻✻ Je n’ai jamais compris pourquoi les gens ressentent le besoin de s’étaler sentimentalement. Personnellement, je trouve ça humiliant. Parler sentiment c’est accepter de prendre le risque de se faire trainer dans la bout, le risque que le sentiment ne soit pas partager et de se prendre un mur. Je n’ai jamais été du genre à parler sentiment. Jamais été du genre à noyer mes amis sous des déclarations. Qu’elles soient sincères ou faites sur le ton de l’humour. La seule personne a avoir eu droit à son « Je t’aime » n’est autre qu’Elias. Il est le seul qui m’est jamais fait ressentir le besoin de me confier sentimentalement parlant. Mais ce n’est pas pour autant que je n’aime pas les gens. Je tiens à mes amis, je tiens à ma famille. C’est juste que je suis incapable de le leur dire. Je préfère prouver mon attachement. Leur prouver que je serai toujours là pour eux, quelque soit le problème, quelque soit la situation. Et Austin ne faisait malheureusement pas exception à la règle. J’étais là pour lui quand il avait besoin de moi… J’ai beau ne lui avoir jamais dit « Je t’aime », je le considérais comme un ami. Pas un frère, certes, mais comme un ami auquel je tenais.  Chose dont je ne suis plus si sûr. Enfin, tout ce que je sais, c’est que je n’ai aucune envie de parler sentiment avec lui. « Vas-y fais donc, on se retrouve à la voiture d'ici un quart d'heure, je vais aller voir si je trouve quelque chose de comestible dans ce machin. » Les yeux rivés sur l’écran de mon IPhone, je ne peux m’empêcher de sourire. Monsieur ne s’arrêtera donc jamais de se plaindre ? A croire que le monde tout entier s’en prend à sa pauvre carcasse… pauvre petit chou ! Mon café n’est pas bon, mon frère est à chier… c’est quoi la suite ? Mon entre-jambe manque d’endurance ? De ce que je me souviens, monsieur est moins bien équipé que je le suis donc pourquoi pas… Après, je suis un fervent défenseur de la cause des petits outils. L’important n’étant pas une question de taille. Personnellement, j’avoue être plutôt fier de ma croissance personnelle. Elle m’offre, après tout, une occasion en or de me foutre de sa gueule. Oui je suis plus épais que lui physiquement… mais pas que ! « Passe leur le bonjour de ma part. » Surpris, je tourne les yeux vers lui. Je doute qu’Elias se réjouisse mais pourquoi pas. « Ouais, pas de souci. »  Je suis sûr qu’Elias sera ravis de parler d’Austin… La dernière fois qu’on en a parlé, il semblait quelque peu tendu. Elias n’est pas du genre méchant ou rancunier mais faut bien avouer qu’il a pas mal de mal à oublier l’affaire Austin. Rien de comparable avec ce qu’il ressent pour Casey, certes, mais tout de même. Enfin peu importe, je ne l’appelle pas pour parler Austin. Je l’appelle avant tout pour oublier Austin. Oublier que je serai coupé de mes bébés pendant près de trente-six heures. Et trente-six heures, c’est long, croyez-moi. Au bout du fil, Elias me répond et je souris presque automatique.

Quinze minutes plus tard, je suis toujours au téléphone. Elias et moi parlons de toute et de rien, mais surtout de lui. Très vite, le sujet s’est mis à tourner autour de la douche qu’il était sur le point de prendre et je me suis surpris à réclamer des photos. Chose qu’Elias refusa tout en riant. Chose qui me força a faire la moue. Je ne suis pas fan des photos érotiques mais trente-six heures merde ! Tant pis, c’est pas comme si j’avais l’occasion et l’opportunité de m’astiquer de toute façon. Austin et moi avons beau être jumeau, je doute être prêt à partager ce genre de « moment » avec lui. Et puis je risquerais de le mettre mal à l’aise. De l’impressionner avec mon superbe mini-moi. Voilà que j’en deviens con ! A côté de moi, Austin refait son apparition et je force un sourire. Il rentre dans la voiture et j’en profite pour réclamer ne serait-ce qu’un mot cochon. Chose qu’Elias ne m’offrira pas. Les inconvénients de sortir avec un ancien membre du FBI : la paranoïa. Monsieur est persuadé que tout ce qu’il enverra sur téléphone sera répertorié et enregistrer contre lui. Sauf qu’on est en Angleterre ici… rien à voir avec ce bon vieil oncle Sam !  Enfin peu importe, le temps presse et je ferais mieux de raccrocher si je ne veux pas avoir Jenkins sur le dos. Promettant à Elias de lui faire sa fête à mon retour, je raccroche et souffle un grand coup. Bonjour la frustration !

« Il était temps, j'ai faillis mourir d'ennui ici, tu lui faisais l'amour au téléphone ou bien ? » Je lève les yeux au ciel et mets les clés sur le contact. Comme si j’étais du genre à faire l’amour au téléphone ! « Bref, tiens je t'ai pris ça si jamais tu as faim. » Les sourcils froncés, j’attrape le sachet qu’il me temps et suis surpris d’y trouver un croissant. Il n’est pas si con que ça finalement. « Sympa, merci. » Dis-je finalement en sortant  le croissant de son sachet. Je ne dis jamais non à de la bouffe. J’aurais préféré un truc salé mais ça, Austin n’est pas censé le savoir.  D’ailleurs, je me ferais bien des chips, là, tout de suite. « J'ai repensé à ce que tu disais sur lui tout à l'heure. Je suis sûr qu'il va être choqué mais vois les choses du bon côté, comme tu disais avant, il ne peut pas être pire que moi. Franchement je serais content qu'il y ait au moins un membre de la famille qui soit là pour toi. »  Et nous voilà reparti pour l’étalage de sentiment ! A croire que monsieur ne sait faire que ça : se plaindre et parler sentiment. Il y a-t-il, sur terre, quelqu’un de plus mielleux que lui ? J’en viens presque à me demander si c’est réellement mon jumeau ou juste un sosie physique. Sérieusement. Outre notre apparence, on a rien en commun ! « J’ai pas dit que t’étais pas là pour moi… » Je rectifie, juste pour son clair. Me plaindre n’est pas dans mes habitudes. La seule chose que je ne lui ai jamais reproché c’est son attitude de gamin pourri gâté. Monsieur se croit tout permis et pense que tout lui est dû. Malheureusement pour lui, ce n’est pas le cas. Riches ou pauvres, on est tous dans la même galère. Enfin bref, peu importe. Je ne compte pas m’attarder sur ça. Je préfère largement remettre le contact et reprendre la route, ce que je fais bien vite. « Au fait, félicitations pour tes fiançailles, enfin à moins que vous ne vous soyez déjà dit oui, j'ai l'impression que ça fait un petit moment que tu as cette bague au doigt. » Mes yeux passent de la route à ma main avant de revenir sur la route. J’en avais presque oublié ce petit détail : Austin n’est toujours pas au courant. « Hum… ouais, non. On est fiancés depuis… avril. » Je tourne les yeux vers Austin et force un sourire. A mon tour de me sentir mal. « Tu sais… » Je laisse mes yeux retourner sur la route, inutile de risque l’accident. « Je te l’aurais dit si tu t’étais pas donné un malin plaisir à m’insulter l’autre jour. » 0ui, voilà, tout est de sa faute ! Quitte à ce qu’il joue au Caliméro, autant tout lui remettre sur le dos ! « Bizarrement, me faire insulter par mon témoin m’a pas mal refroidi, du coup, j’ai préféré garder ça pour moi. »  Je m’avance un peu en parlant de témoin. Le fait est qu’Elias est moi n’avons pas encore réfléchis à tout ça bien que je doute qu’Elias choisisse permis la populace. Soudé, lié, greffé à ses sœurs, il les prendra sans doute toutes les trois.  C’est d’ailleurs ce qu’il m’avait fait penser à Austin. On avait beau ne pas être proches, il reste mon frère. Je l’aurais bien mis entre Casey et Sephora… Quoi que j’aurais bien mis Mackenzie aussi ou Zachary… Enfin, beaucoup trop de concurrents pour trop peu de place. « Et puis vu la vision que t'as de mon couple, je me dis que c'est pas plus mal... » Hors de question que monsieur se pointe en clamant haut et fort que je suis le petit chien à Elias. J'ai une fierté !
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