(✰) message posté Ven 22 Mai 2015 - 21:06 par Invité
IL EST GRAND TEMPS DE RALLUMER LES ETOILES
EDGAR ET SCARLETT
✻✻✻ Cela fait déjà quelques mois que j’ai terminé mon stage dans un des journaux les plus populaires de Londres. J’ai fait ce stage pour ma toute dernière année, pour le projet que je vais présenter au jury au mois de juin qui arrive à grands pas. Là-bas, j’y ai rencontré un homme superbe, il s’appelle Edgar Hamilton, non ce n’est pas un collègue, c’était plutôt mon maître de stage, mais sa façon d’être, un écrivain un peu dans un autre monde m’a tout de suite plu. Non, je n’ai pas craqué sur lui mais il faut avouer qu’il a un charme irrésistible, il représente pour moi un peu comme un … Fantasme. A chaque fois qu’il venait me voir ou qu’il me parlait j’étais directement intimidée, même quand il me demandait juste de lui apporter de la paperasse, il faut le faire quand même, et je sais très bien qu’il a vu à quel point je suis mal à l’aise en sa présence. La dernière fois que je l’ai vu c’était lors de ma soutenance, il voulait voir comment je me débrouillais et si j’étais prête pour ma vraie soutenance de fin d’année devant le jury. Au début, lorsque son regard était rivée sur moi, mes pommettes étaient couleur rouge feu, il me déstabilisait totalement, peut-être pas autant que Théodore, mais quand même. D’ailleurs c’est à cause de Théodore, qu’à la fin de la soutenance j’ai proposé à Edgar de venir boire un verre avec moi ce soir à Barfly. A vrai dire, je n’en reviens même pas moi-même et je me demande qu’est-ce qu’il m’a pris d’inviter mon tuteur à sortir. Surement à cause du fait que je ne sais plus où j’en suis sentimentalement. Depuis que j’ai découvert que Théodore fait partit de la mafia irlandaise notre relation n’est plus la même, et depuis la prise en otage à la banque nous ne nous sommes pas revus, j’ai simplement prit des nouvelles par sms et ça en reste là, je ne sais vraiment plus quoi penser de notre relation, ni où ça va nous mener. Théodore est si froid, si distant, mais il a toujours les mots qu’il faut pour me faire succomber, et je pense que le problème est bien là. Je sais que je ressens quelque chose pour lui, mais c’est trop dur à exprimer et à ressentir. Voilà pourquoi j’ai envie de penser à autre chose et notamment pourquoi j’ai invité mon tuteur à boire un verre ce soir avec moi. En plus de ça, je ne sais même pas de quoi je vais lui parler, ni comment je dois me comporter. Scarlett tu es une vraie idiote parfois ! En début de soirée, je suis tellement stressée que je pense un instant à lui envoyer un message ou à l’appeler pour lui dire que je ne peux pas venir à cause d’un empêchement. Scarlett, tu l’as invité, assume jusqu’au bout maintenant. Je soupire. C’est vrai et de toute façon ça me changera les idées, de mes révisions, et de cette foutue maladie apparue récemment. Une fibrose pulmonaire, putain mais pourquoi ça ? Juste avant mon concours final il m’arrive le plus gros souci du monde. Le pneumologue m’a dit qu’il s’occuperait bien de moi et que les médicaments me soulageraient. Mais en attendant, je ne peux plus faire de sport et à peine je marche trente minutes et je suis déjà essoufflée presque comme si j’avais couru un marathon de quarante kilomètres, la pire chose qu’il aurait pu m’arriver je crois. Arrête de penser à des choses négatives et prépare toi il ne te reste plus beaucoup de temps. J’ai passé tellement de temps à me dire « j’y vais, j’y vais pas, j’y vais, j’y vais pas » qu’il est déjà 20h30 et que nous avons rendez-vous dans une heure, arriver en retard à sa propre invitation serait totalement con. Je me dirige alors vers mon dressing, je prends une magnifique combinaison rose poudré, avec un décolleté plongeant, une paire d’escarpins ouverte noire, un blouson en cuir noir, et un petit sac noir en cuir Yves Saint Laurent déniché dans un vide dressing avant d’enfiler ma tenue, je pars prendre une douche, j’ondule légèrement mes cheveux pour mettre du volume, je me maquille naturellement le visage et dessine un smoky charbonneux sur mes yeux ce qui fait ressortir le bleu intense de mes iris. Quatre pshits de parfum, j’enfile ma tenue et je file en direction du métro qui se trouve à cinq minutes de chez moi. J’arrive devant le bar à Barfly à 21h30 pile, j’attends devant, je jette quelques coups d’œil mais pas d’Edgar en vue. 2 minutes plus tard, je tourne ma tête, et il se trouve à tout juste deux pas de moi, mon cœur s’accélère. Qu’est-ce que je vais lui dire putain ? Je m’approche de lui pour lui déposer un baiser sur les deux jours. « Bonjour Edgar, tu vas bien ? » Je suis toute gênée, pas du tout à l’aise, mes pommettes sont légèrement roses, pas à cause du blush mais plutôt ma timidité.
(✰) message posté Sam 23 Mai 2015 - 16:53 par Invité
Quelques temps auparavant, j'avais assisté à la soutenance de ma dernière stagiaire en date, Scarlett. Pendant mes années au Guardian, je n'en avais pas eu des dizaines de stagiaires, sept ou huit maximum mais Scarlett avait été la dernière, et surtout la plus marquante car la plus talentueuse. En effet, les autres étaient plus jeunes qu'elle lorsque leurs responsabilités m'avaient été confiées. Il s'agissait soit de stages de découverte pour des lycéens ou soit de stage de première année pour des néo-étudiants. Scarlett avait donc été la seule dont les études et le projet professionnel étaient clairement définis. Mature, responsable et autonome, ça avait été un réel plaisir de travailler avec elle. En plus, pour être tout à fait sincère, la demoiselle n'était pas désagréable à regarder et était toujours souriante. Malheureusement, pour elle surtout, je n'avais pas été aussi gentil qu'elle l'avait été avec moi. Bien que bourrée de qualités, je n'avais pas hésité une seule seconde à lui donner les tâches les plus ingrates qui existent dans un journal à faire. Les quatre premiers jours de son stage, elle devait m'apporter mon café, les deux suivants elle était de corvée photocopie. Si mes souvenirs sont bons, jamais je ne lui avais demandé ça de manière hautaine. Il me semble même que le ton de mes demandes était très agréable et que mon sourire était resplendissant. Vous voyez que les miracles arrivent. Par la suite, j'avais remarqué, un peu sur le tard, que je ne la laissais pas indifférente. Le jour où j'avais remarqué ça, je n'avais cessé de la fixer, toute la journée, pour savoir si c'était son statut de stagiaire qui la rendait timide et réservée ou bien si c'était bien de moi que ce comportement provenait. Elle avait réussi à m'intriguer. Un peu prétentieux, ou plutôt sûr de moi, j'avais conclu qu'elle avait le béguin pour moi et là encore, je n'avais pas été tendre avec elle, pire, j'avais été cruel. Dans un élan de sadisme, compliments sur son physique, ses tenues, son talent, son travail et petites phrases ambiguës murmurées à l'oreille qui auraient pu me coûter mon poste avaient fusé dans tous les sens. Elle avait souvent rougi pendant son stage, avait souvent affiché des sourires crispés, gênés, mais jamais elle ne s'était plainte auprès de la direction. J'avais joué avec elle et ses émotions et je ne savais toujours pas si j'avais dépassé les limites de l'acceptable. Toujours est-il qu'elle n'était jamais venu me parler pour exprimer son malaise. De mon avis, notre relation stagiaire/tuteur avait été très bonne.
Ce fut donc à sa soutenance "test" que nous nous étions revu. Cet événement était pour moi l'occasion de voir le ressenti qu'elle avait de ce stage sous mes ordres et du travail qu'elle avait accompli. Contrairement à ses profs qui semblaient avoir un balai dans le cul, enfoncé par le côté brosse, j'avais applaudi Scarlett. Brillante, elle était clairement brillante et tandis que les mêmes profs avaient cherché la petite bête dans sa soutenance pour la faire chier, plus qu'autre chose, je m'étais contenté de lui dire qu'elle ferait une grande journaliste. C'était certes sincère, mais je jouais encore. Ce qui m'avait le plus étonné venant de la jeune brune, fut son invitation qu'elle m'adressa. Pour le coup, je fus sur le cul. J'avais certes la confirmation que jamais je n'avais dépassé les bornes mais surtout, la timide Scarlett m'invitait à boire un verre. Par instinct, je m'étais dis que d'autres anciens collègues du journal étaient également invités, va savoir pourquoi je pensais cela.
Le rendez vous était donné à 21h30, à Barfly, Camden, heure parfaite, en milieu de soirée, pour un verre. Depuis le temps, je m'étais fait licencier du Guardian et travaillais maintenant à mon compte en tant qu'écrivain, impossible donc d'avoir à nouveau Scarlett comme stagiaire, malheureusement. Mais au moins, j'avais la tranquillité, plus besoin d'avoir à supporter les collègues lourds ou les incompétents, c'était l'avantage de ma nouvelle vie en plus de la totale flexibilité de mon emploi du temps. Par exemple, les heures précédant le rendez-vous, je les avais consacrées à dormir ou à regarder les derniers films sortis en cinéma pour pouvoir faire la conversation en cas de soirée. Il y avait clairement pire comme train de vie.
L'heure fatidique approchant, j'avais tout de même levé mon royal postérieur du lit pour aller prendre une douche et me sortir de cet épais nuage dans lequel ma sieste m'avait mis. Après cette toilette, le rasage et le coiffage, je m'habillai d'un t-shirt blanc, d'un jean noir et de bottines camel. Me coiffer avant d'enfiler mon t-shirt fut l'idée la plus stupide de ma journée peu productive. Mon look, que je ne travaillais pas spécialement, je mettais ce que j'avais, fut agrémenté de mon perfecto noir et de ma paire de Ray-Ban Clubmaster noires. J'étais fin prêt à affronter l'horreur des transports en commun pour rejoindre Scarlett et sans doute d'anciens collègues. Il me fallut une demie heure de transport pour arriver au point de rendez-vous et j'avais un peu de retard, quelques petites minutes, pas plus. A ma grande et agréable surprise, Scarlett était seule devant le bar, cela semblait vouloir dire que ce rendez-vous était en fait un tête à tête. Elle ne regardait pas dans ma direction et lorsqu'elle tourna la tête, je me situais tout proche d'elle, très souriant. Un sourire à la fois sincère et sadique. Je n'avais pas fini de jouer avec elle. Quel connard je faisais, franchement! Bonjour Scarlett, je vais très bien, et toi, comment vas-tu depuis la dernière fois? J'attrapai l'une de ses mains pour lui faire un baise main alors qu'elle m'avait déjà fait la bise, mais bon, je voulais faire sortir la brune de sa zone de confort. Pardonne mon retard, la ponctualité des transports en commun n'est pas d'une fiabilité exemplaire. Sa main toujours dans la mienne, je l'amenai vers l'entrée du bar, lui ouvris la porte et entrai en lui emboîtant le pas. Très vite, nous trouvâmes une table pour deux et à nouveau, je me mis dans mon rôle de gentleman anglais alors que ma tenue tranchait avec mon comportement. Dans son dos, je lui enlevai son blouson de cuir, avant de reprendre place face à elle. Il m'était alors impossible de ne pas remarquer son décolleté plongeant qui laissait légèrement entrevoir les courbes de sa poitrine. J’espérais tout de même avoir été discret et qu'elle n'avait pas trop grillé mon regard baladeur caché derrière mes verres fumés que je n'avais pas retirés. Oh et puis, après tout, c'était plutôt un compliment qu'un homme profite du décolleté d'une femme, non? Dites moi si je me trompe, mais c'était comme ça que je voyais les choses et le décolleté de Scarlett était comme une invitation à mon sens. Tu es très séduisante, comme toujours. Ce fut à ce moment là que je retirai mes lunettes pour les accrocher au col de mon t-shirt. Je regardai à nouveau Scarlett, d'abord dans les yeux avant de parcourir sa silhouette. Elle avait perdu du poids, c'était flagrant, mais je ne voulais pas lui faire la remarque, pas pour le moment. Je pensais que tu avais invité d'autres personnes du Guardian, mais pour tout te dire, je suis plutôt content qu'on ne soit que tout les deux. Nouveau sourire ravageur, nouveau regard charmeur.
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(✰) message posté Sam 23 Mai 2015 - 18:51 par Invité
IL EST GRAND TEMPS DE RALLUMER LES ETOILES
EDGAR ET SCARLETT
✻✻✻ Edgar est face à moi et j'avoue que je suis totalement surprise par son arrivée. J'ai tourné la tête il y a deux secondes il n'y était pas et là il apparaît. Après lui avoir fait la bise en guise de bonjour il se permet de prendre ma main et d'y déposer un baiser. Je suis un peu étonnée par sa façon de faire mais sur le coup je me souviens quel " gentleman " il est. Durant toute la fin de mon stage il n'a pas arrêté de me faire des compliments et des sortes de sous-entendus, chose qui me gênaient totalement. Je ne sais pas s'il le fait exprès pour jouer avec moi ou si je lui plais vraiment. Si ça trouve il a tenu au courant tout les collègues du Guardian et un défi s'est installé " si je la mets dans mon lit, vous me devez tous 50 livres ". Oh non, l'horreur ! Cette pensée me fait frémir. Il est vrai que je n'ai absolument pas de chance en ce moment dans ma vie, toute la poisse du monde a décidé de s'abattre sur moi, allez savoir pourquoi tiens. Surtout en amour, je crois que c'est le summum, Theodore et son tatouage me font flipper, et Edgar est surement en train de se foutre royalement de ma gueule. Pourquoi tu l'as invité à boire un verre Scarlett ? Tu tends le fouet pour te faire battre aussi ! Je fronce les sourcils puis souris à Edgar, je n'ai tout de même pas envie de gâcher la soirée, et puis je me fais toujours de sacrés films, une femme dans toute sa splendeur. Je lui demande alors comment il va et il me retourne logiquement la question. « Je vais bien merci » dis-je en souriant timidement. Mentir n'est pas mon point fort malheureusement, et heureusement qu'Edgar ne me connaît pas assez pour savoir que c'est un mensonge. En effet, je ne vais pas super bien, depuis que j'ai appris ma maladie il y a quelques semaines plus rien ne va, mon espérance de vie est réduite, j'ai appris que j'avais la maladie où seuls les vieux entre 60 et 70 ans ont, je maigri à vue d'oeil, dès que je fais un effort je suis essoufflée comme si j'avais fait un marathon de quarante kilomètres et en plus de ça je vais devoir arrêter le sport, je pense qu'il est l'heure du suicide quand j'y pense. Sa réplique suivante me fait rigoler, je suis totalement d'accord avec lui, il est hors de question de compter sur les transports en commun pour compter d'être à l'heure, et j'en suis témoin, combien de fois suis-je arrivée en retard au Guardian justement à cause du métro ? Je mets alors mes doigts devant ma bouche, telle une enfant qui ne veut pas qu'on la voit rigoler « Oui, je suis d'accord avec toi, mais c'est pas grave, j'ai dû attendre cinq minutes même pas.. » Scarlett Hill et sa gentillesse comme toujours. Il m'emmène avec lui dans le bar, et nous sommes toujours main dans la main un peu comme un couple. Je suis flattée et en même temps hyper intimidée. Je vous rappelle qu'à la base c'est mon tuteur, même si mon stage est terminé, la distance du professionnalisme est toujours présent pour moi. Une fois assis à une table, Edgar garde ses lunettes de soleil un instant. Pourquoi il met des lunettes de soleil alors qu'il fait nuit ? Sûrement pour paraître plus séduisant. Il les retire finalement. Ses yeux bleus grisés transpercent les miens, son regard me déstabilise totalement. Il a un pouvoir sur moi que je ne maîtrise pas. Pas autant que Theodore c'est certain, mais il en a une part tout de même. Il accompagne son geste d'une phrase qui me complimente de nouveau comme à son habitude durant mon stage. Je souris en baissant les yeux « C'est gentil merci beaucoup.. T'es aussi pas mal avec ton côté bad boy » dis-je toujours souriante. J'en avais marre de toujours me faire contrôler par les hommes qui me plaisent, un peu de taquinerie ne me ferait pas de mal. « J'aurais pu, mais c'est avec toi que j'ai mené mon projet, donc ... Pas la peine. » Un serveur surgit, il nous demande ce que l'on veut prendre. Je regarde Edgar pour savoir si je peux commencer, puis je me tourne ensuite vers le serveur « Pour moi, ça sera un mojito framboise s'il vous plaît. » Le serveur disparaît. J'enlève mon perfecto ce qui laisse encore plus entrevoir mon fameux décolleté. « Et sinon comment ça se passe au Guardian ? » dis-je en mettant mon coude sur la table, tout en posant ma tête sur ma paume en guise de support.
(✰) message posté Ven 29 Mai 2015 - 15:13 par Invité
Scarlett était une demoiselle pleine de qualités. Lorsque je l'avais eu sous mes "ordres", au Guardian, je l'avais très vite remarqué. Appliquée, investie et débrouillarde, elle avait montré le parfait profil pour une future journaliste. Elle en avait l'étoffe. Sauf que notre relation stagiaire-tuteur ne s'était pas arrêtée au cadre professionnel. Enfin si... non... bref. Pendant son stage, nous ne nous étions pas vu en dehors des murs du journal, cependant, certaines de nos discussions ne concernaient en rien l'actualité du jour, les derniers prix littéraires ou les faits divers, non. Certaines de nos conversations la concernaient elle, me concernaient moi, ou nous concernaient elle et moi. Certaines de nos conversations étaient purement privées donc. Je ne savais toujours pas si cette ambiance de stage et le stage en lui même lui avait plus, mais j'avais trouvé que cette manière de faire était plus adéquate pour qu'elle ne se sente pas comme la stagiaire inutile dont personne n'en a rien à foutre. Elle n'était pas le fantôme que certains autres stagiaires étaient. Pas pour moi en tout cas. D'anciens collègues m'avaient racontés avoir eu des stagiaires qui semblaient ne pas savoir ce qu'ils foutaient là. Des personnes qui auraient pu répondre "journaliste" à la question "que veux-tu faire comme métier plus tard?" comme "plombier" ou "fleuriste" la seconde d'après. Des gens perdus, qui ne se connaissaient pas. Scarlett, elle, elle se connaissait. Elle semblait connaitre ses qualités, comme son dynamisme et ses défauts, comme sa timidité. Sa timidité, parlons-en justement. Sa timidité était touchante car dans n'importe qu'elle situation, elle baissait la tête et souriait, gênée. Jamais elle ne m'avait semblé apeurée, jamais elle n'était partie en marchant rapidement pour se cacher, ça aurait été étrange en même temps. Elle avait toujours fait face à mes compliments, même les plus osés. Et ce soir là, elle fit encore face à mes compliments, mais cette fois ci, en me les retournant. Agréablement surpris, je souris. Un sourire qu'elle ne pouvait pas voir avec sa tête baissée. J'imaginais ses joues rougies par la situation. C'était la première fois que nous nous voyions si "intimement", ça devait sans doute être déstabilisant pour elle. Et bien, je ne m'attendais pas à apprendre que tu me trouvais pas mal! A vrai dire, et vous le savez, je savais pertinemment que je lui plaisais. Je n'en étais cependant pas au point de faire le beau, tel le paon qui fait la roue pour impressionner,non, bien que conscient de mes atouts et de leurs impacts auprès de Scarlett, j'essayais autant que faire se peut de rester humble. Ce compliment me touche, vraiment. C'est uniquement parce qu'on a mené ton projet ensemble que je suis le seul invité? Ce décolleté est très... plaisant pour un rendez-vous post professionnel. dis-je, taquin. Mais avant que j'ai pu avoir la réponse à ma question le serveur fit son apparition. Il arrivait au mauvais moment pour moi mais au moment propice pour la jolie brune. Elle me regarda et commanda la première un mojito framboise. Et une bière avec du sirop de citron pour moi s'il vous plait. Le serveur garda la commande en tête, sans rien noter, acquiesça et retourna au bar pour préparer nos deux boissons.
Comment ça se passait au Guardian? La question de Scarlett m'étonna et me déstabilisa. Je restais un instant légèrement bouche bée car je pensais qu'elle était au courant de ma nouvelle situation, il n'en était rien. Je ne l'intéressais donc finalement pas au point de suivre mon évolution professionnelle sur internet ou dans les journaux? Pour le coup, mon ego en pris un sacré coup. Mais je ne le montrai pas et répondis le plus naturellement du monde. Mal je dirais. J'ai été licencié pour un article qui n'a pas plus à la personne intéressée. Cette personne est venu voir la direction pour se plaindre, à demander à ce que je sois viré et elle a obtenu gain de cause. Je suis blacklisté maintenant, je ne peux plus être journaliste... Le serveur fit son grand retour, déposé un verre rempli d'un breuvage rosé devant Scarlett et un verre plus jaune vif devant moi. ... mais ça ne me dérange pas tant que ça, j'ai retrouvé l'amour de ma vie, mon premier et seul grand amour... Je laissai volontairement un moment de silence tout en observant Scarlett et sa réaction. Je voulais voir ce qu'elle allait faire ou dire maintenant que j'avais annoncé avoir retrouvé le grand amour. ... la littérature. J'écris, des livres. Grand sourire, j'étais assez content de moi et de mon effet, grand gamin prétentieux et manipulateur que j'étais. Je pris mon verre, le levai et le fit doucement cogner contre celui de Scarlett. Trinquons à la fin prochaine de tes études et à ton premier poste que tu n'auras pas de mal à trouver, j'en suis sûr de connaissais assez bien. Le sourire était toujours au beau fixe sur mon visage et je commençai à siroter ma bière citronnée tout en fixant la demoiselle. Je ne regardais plus que son visage. Son décolleté était certes intéressant mais je n'étais pas si avide que ça de poitrines féminines subtilement suggérées. Les yeux m'intéressaient beaucoup plus, ils étaient un véritable langage silencieux. Une poitrine, elle, ne dit pas grand chose. Tu as autre chose de prévu ensuite ou bien nous pouvons passer la soirée ensemble?
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(✰) message posté Jeu 4 Juin 2015 - 20:06 par Invité
IL EST GRAND TEMPS DE RALLUMER LES ETOILES
EDGAR ET SCARLETT
✻✻✻ Edgar n'a pas changé, toujours aussi taquin et déstabilisant. Il a compris qu'il me plaît et il en joue depuis que je ne sais qui lui a fait la remarque durant mon stage au Guardian. Imaginez toutes les fois où il me faisait des compliments à quel point j'étais rouge comme une tomate. Je devenais aussi très maladroite quitte même des fois à bégayer comme une vraie imbécile. Cependant, je le répète, il ne m'intimidera jamais autant que Theodore qui a une empire sur moi totalement dingue. Edgar ce n'est pas pareil, il est cool comme mec, il ne se prend pas la tête, il a les pieds sur terre, il n'a pas d'histoire, c'est un mec qui aime la littérature. Theodore fait partit de la mafia, on ne parle pas des mêmes centres d'occupations là. C'est d'ailleurs aussi un peu pour ça que j'ai demandé à Edgar de sortir avec moi ce soir. J'ai envie de voir si je peux plaire à d'autre hommes, me dire qu'il n'y a pas que Theodore et que je peux m'amuser avec d'autres personnes quand il n'est pas là et ça me change énormément les idées par rapport à ma maladie qui me ronge constamment. Edgar me fait sentir belle. Et je sais que je peux compter sur lui pour n'importe quel compliment sans le lui demander. Il me charrie encore un peu plus en me disant qu'il ne s'attendait pas à ce que je le trouve pas mal. Quel menteur ! Il le sait tellement depuis le début. Je rigole alors face à ça, je sais qu'il me taquine et c'est plutôt amusant. Il me demande ensuite s'il est seul invité parce que nous avons fait le projet ensemble. Je hausse les épaules en laissant le suspens. A vrai dire, je n'ai pas envie de lui répondre, il le sait que ce n'est pas pour ça. « M'oui entre autre. » Dis-je en lui souriant. Mes yeux brillent. Puis il me parle de mon décolleté et là je suis gênée, mes joues deviennent roses. J'essaye alors de cacher un peu quand le serveur arrive et me sauve la vie, ouf ! J'ai eu un coup de chaud. Après avoir prit la commande de nos boissons le serveur s'en va et je demande à Edgar comment ça se passe au Guardian. J'apprends alors qu'il a été licencié. Je suis surprise, mes yeux s'arrondissent, et ma bouche s'entrouvre, totalement choquée par cette nouvelle. Je ne m'y attendais pas. Et je suis un peu mal à l'aise de lui en reparler. Je fronce les sourcils en entendant la raison de son licenciement. « Mince ... Pour si peu, les gens abusent des fois quand même. Qu'est-ce que tu fais du coup maintenant ? » Il me précise alors qu'il a finalement retrouvé l'amour de sa vie. Je suis déçue par cette nouvelle et comme une idiote je sais que ça se voit sur mon visage. Je souris alors pour faire mine d'être heureuse pour lui, j'ai envie de me cacher dans un trou. Je ne sais pas quoi dire. Pourquoi a-t-il accepté mon invitation si il a quelqu'un dans sa vie ? Il finit alors sa phrase et je comprends qu'il s'agit de la littérature. Ascenseur émotionnel bonjour, je suis soulagée. Wahou, il est vraiment taquin en effet. Je souris alors toute heureuse. « Et qu'est-ce que tu écris comme genre de bouquins ? Il faudrait que j'en lise un, une fois. Si tu me le permets. » Douce Scarlett, toujours polie et sympathique que l'on ne s'en passerait plus. Mais en effet, je suis intéressée par ses livres, j'aimerais voir sa plume, voir qu'est-ce qu'il l'inspire. Le serveur revient enfin avec nos boissons, je le remercie puis Edgar décide de trinquer. Je souris, émerveillée par ses jolies compliments. « C'est très gentil de ta part, mais il faut déjà que je passe le concours. On retournera boire un verre si je l'ai. » Je souris de nouveau comme si j'avais une idée derrière la tête puis je bois une gorgée de mon verre à la paille. Nos regards ne se quittent plus. Et je comprends qu'Edgar me plait vraiment. Il a beaucoup de charme et il m'attire. Il me demande ensuite si nous pouvons passer le rester de la soirée ensemble. Je manque alors de m'étouffer avec ma gorgée de mojito qui a l'air d'être passée dans le mauvais tuyau. Je tousse encore et encore. Oh non Scarlett, stop les conneries là hein ! Je mets ma main devant ma bouche, je suis trop gênée. Je m'essuie ensuite la bouche. « Excuse-moi. Hm, oui oui bien sûr, j'ai réservé ma soirée ... pour la passer avec toi. » Et voilà je suis encore toute rouge. « Et sinon, tu as trouvé l'âme soeur ? Il me semble que tu avais personne quand j'étais en stage au Guardian. » Tu as osé Scarlett, olala ! En même temps, je compte être fixée.
(✰) message posté Lun 8 Juin 2015 - 14:35 par Invité
Une des choses que je regrettais le plus au monde était de ne pas avoir été un contemporain de Voltaire. Il était sacrément talentueux lorsqu’il s’agissait de s’en prendre à la société dans laquelle il vivait. Il avait connu la censure et l’avait brillamment contournée. Un génie des lettres, clairement. Un peu ce que j’espérais un jour devenir, mais pour une fois j’étais modeste, je ne me voyais pas du tout arriver au niveau de ce cher Voltaire. De toute façon, la censure n’était pas la même pour moi que pour lui. Je m’étais peut-être fait virer du Guardian pour mes propos mais j’avais tout de même beaucoup de liberté et puis mes livres étaient tolérés au nom de la liberté d’expression, liberté fondamentale ! Après, le succès, là c’était autre chose. Je voyais mal mes livres être étudiés dans les collèges, lycées et universités dans les décennies futures. Penser que cela se ferait peut-être un jour me donnait le tournis. Fier et arrogant, j’étais tout de même modeste et je préférais largement mon anonymat relatif à la notoriété, les paillettes, tout ça. Lorsque Scarlett me demanda ce que j’écrivais, je me surpris à ne pas savoir quoi lui répondre. Mon succès dans le monde littéraire était tout aussi relatif que ma notoriété. Mes lecteurs n’étaient qu’une toute petite partie des amateurs de lecture. Par ailleurs, annoncer à mon ex-stagiaire que je passais mon temps à cracher mon venin sur la société me dérangeait un peu étrangement. Je voulais qu’elle garde la belle image de moi que je m’étais efforcé de lui donner pendant son stage. Mais je voulais également être honnête avec elle. Disons que je ne suis pas d’accord avec un certain nombre de choses de nos vies d’occidentaux et que je l’écris. Je t’offrirai des exemplaires uniquement si tu réussi ton concours justement, et haut la main ! Sinon, pas de livres, et pas de verre. lui dis-je, souriant en façade mais un peu anxieux de voir son avis sur ce que j’écrivais. Moi qui m’étais toujours dis qu’elle n’était qu’une stagiaire, douée, certes, mais qu’une stagiaire quand même, voilà que son avis m’importait. Je n’étais pas de nature à me soucier de l’avis des autres à mon propos ou à propos de ce que je faisais, mais là…
Je baissai les yeux pour cacher mon air préoccupé mais les relevai très vite en entendant Scarlett s’étouffer. Je m’apprêtais même à me lever d’un bond avant qu’elle surmonte cette petite « crise » et reprenne la parole. Je compris alors que c’était mon « invitation » qui avait provoqué cet accident de parcours de son mojito. Elle acceptait d’ailleurs cette invitation sans savoir ce qu’on allait faire par la suite, sans savoir si oui on non j’allais lui proposer de venir chez moi, puis de dormir chez moi, puis… non, pas de « puis ». Ça n’était jamais arrivé encore, ça n’arriverait certainement pas. Enfin a priori. Mais plus que d’accepter aveuglement, Scarlett se montrait étonnante en posant immédiatement une question sur ma vie privée. Impossible alors de ne pas voir un lien entre la soirée ensemble et cette question. Mon sourire allait presque d’une oreille à l’autre mais à nouveau, la réalité me paraissait effrayante à révéler. J’allais certainement passer pour un Don Juan, pour un mec uniquement intéressé par le sexe. J’étais quasiment obligé de lui révéler mon « secret » pour que les choses soient claires entre nous. « Pour que les choses soient claires entre nous ». Voilà que je me mettais à penser comme si Scarlett ne me laissait pas indifférent. Elle ne me laissait vraiment pas indifférent en fait, et je n’appréciais pas vraiment ça. L’âme sœur ? Non. Je ne l’ai pas trouvée. Je ne la cherche pas vraiment. Il m’arrive de rencontrer des personnes, mais une fois l’attirance physique passée, je n’intéresse plus grand monde. Trop froid, trop hautain, trop… vierge… avouais-je finalement avant de reprendre pour essayer de noyer cette information dans un flot de paroles. Mais de toute manière c’est souvent réciproque, j’veux dire, avec les personnes qu’on croise dans la rue, au hasard d’une sortie, on ne juge que par le physique et quand on parle à la personne on se rend compte que ça ne colle pas. C’est mieux d’aller boire un verre après s’être parlé un minimum. Je réalisais alors que je parlais exactement de la situation dans laquelle Scarlett et moi nous nous trouvions à ce moment là. Nous ne nous étions pas croisés en ville, non, notre rencontre avait en quelque sorte était contrainte par son stage. Et ce ne fut qu’ensuite que nous avions décidé de nous voir dans le cadre privé. Plutôt que de paraître déstabilisé par mes propres propos, je préférais tenter de déstabiliser un peu Scarlett en lui suggérant des idées. Avec toi c’est différent. C’est mieux. J’espère que ton petit ami ne sera pas trop jaloux de ta sortie avec moi ce soir. Il est au courant ? Je ne savais pas si Scarlett était en couple ou pas, mais je l’imaginais avoir une vie plus rangée que la mienne. Cependant, respectueuse comme elle était, il semblait étonnant qu’elle passe la soirée avec un autre mec. Je vidai mon verre de moitié et mangeai à nouveau la jeune femme du regard. Mais si tu es célibataire, tu ne trouves pas ça risqué d’avoir accepté aveuglement mon invitation pour une soirée ensemble ? Qui sait ce qu’un mec froid et hautain peut avoir en tête quand il est en charmante compagnie.
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(✰) message posté Jeu 25 Juin 2015 - 18:40 par Invité
IL EST GRAND TEMPS DE RALLUMER LES ETOILES
EDGAR ET SCARLETT
✻✻✻ J’écoute Edgar me raconter ses péripéties et je lui demande ensuite ce qu’il écrit. Lorsque j’étais en stage au Guardian je me souviens avoir lu plusieurs de ses articles et son écriture m’avait épatée, il est très doué et je pense que c’est vraiment dommage qu’il l’est viré, ils ont perdu un de leur meilleur journaliste. La tête sur la paume de ma main je sirote une autre gorgée de mon mojito avec mon autre main et je l’écoute attentivement. Il m’explique ensuite son type d’écriture et ça me fait sourire, c’est tout lui, et je me souviens alors de quelques articles que j’ai lu dans lesquels il démontrait sa révolte contre ce monde. Cependant, je ne vois pas en quoi ces propos méritent qu’il se fasse virer de son emploi. Finalement il a raison et surtout, le monde du journalisme est dangereux, il faut faire attention à ce que l’on écrit pour ne pas se faire poursuivre en justice. Edgar me dit ensuite qu’il m’offrira ses livres et un verre que si je réussis mon examen haut la main. Je soupire, en me rappelant que c’est bientôt et le stress monte. Cela fait déjà bien un bon mois que je passe mes week-ends à réviser et à vrai dire, je n’en peux plus. C’est dur, c’est chiant et j’ai surtout hâte que ça se termine pour enfin faire ce que j’aime vraiment. De plus, il faut que je trouve un emploi et que je démissionne de mon job d’étudiants chez Jimmy Choo. « Je vais faire de mon mieux … Promis ! » dis-je en souriant légèrement. A vrai dire, je n’ai pas très envie d’en parler et j’essayer d’y penser le moins possible.
Je tourne ensuite la tête sur ma gauche et j’aperçois une bande de mecs assis à deux tables à côté de la nôtre. Ils me matent tellement que j’en deviens mal à l’aise. C’est surement le décolleté de ma combinaison qui les attire. Je me gratte alors l’arrière de la tête et les ignore même si j’avoue que leurs regards sur moi ne m’inspirent pas confiance. Par la suite son invitation me fit avaler ma gorgée de mojito de travers et jusqu’à m’étouffer. Je tousse alors comme une dingue pour me débarrasser de cette gêne. Je suis rouge de honte et d’étouffements. Oh non Scar, stop la maladresse ! Après m’être remise de mes émotions j’accepte son invitation et je lui demande s’il est célibataire. Il a l’air étonné par ma question. Je grimace alors un peu tout gênée par celle-ci. Des fois, il faudrait plutôt que je tourne ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler. Il finit par tout de même répondre à ma question et je suis stupéfaite par le tout dernier mot de sa phrase. Vierge ?! Edgar est vierge ?! Non, impossible. Il doit surement me faire une blague. Attention à ta réaction Scarlett. Je ne sais pas si je dois rigoler, sourire, ou être totalement choquée. A vingt-huit ans il ne l’a toujours pas fait ? Alors qu’il a l’air de quand même côtoyer des femmes. Je reste alors bouche bée malgré moi. Il a l’air trop sérieux pour que ce soit une blague. Je n’ai alors pas le temps de répondre ou de poser une question qu’il enchaîne directement. Je continue alors de l’écouter attentivement pour ensuite remarquer qu’il parle en fait de nous deux. Je souris légèrement toujours inquiète par le fait de savoir qu’il est encore vierge. Mes joues rosissent peu à peu. Je toussote alors toujours un peu gênée par l’étouffement précédent. Je ne reparle donc pas du fait qu’il soit vierge car je pense que c’est un sujet qui doit le mettre mal à l’aise. « C’est sûr que c’est mieux, je suis d’accord avec toi. Juger par le physique n’est pas la meilleure chose, et si c’est pour avoir des regrets … Ce n’est pas la peine. » J’affiche finalement un sourire franc et honnête contente de voir qu’il s’intéresse à moi et que l’attirance commence à être réciproque. Il continue ensuite de me parler et ses propos suivants me font encore rougir et sourire en même temps, quitte à mettre ma main sur ma joue pour me cacher. « En fait, je n’ai pas de petit ami … Je suis to-ta-lement célibataire. » Mes traits deviennent alors froids. Je pense à ma relation actuelle avec Theodore qui n’avance pas et qui je pense n’avancera jamais. Je l’ai vu la semaine dernière, on a couché ensemble et maintenant plus rien, pas de nouvelles. Et je sais que si je l’appelle il va me trouver collante alors je préfère tout laisser en stand-by et profiter. J'avale ma salive et écoute ce qu’Edgar a à me dire. Cependant, je sens que les mecs à coté de nous n’arrêtent toujours pas de me regarder et je me sens de plus en plus mal à l’aise. Je m’approche alors un peu plus d’Edgar en lui répondant brièvement « Non non.. » Je jette un coup d’œil à la bande de mecs et me penche sur Edgar pour l’embrasser langoureusement. SCARLETT !!!! Es-tu devenue folle ? Je ferme les yeux et profite de ce moment plutôt agréable.
(✰) message posté Jeu 25 Juin 2015 - 21:04 par Invité
L’attitude de Scarlett était totalement séduisante, chose que j’ai toujours aimé chez elle. En effet, la jolie brune ne faisait que très rarement exprès de séduire, c’était presque naturel chez elle. Elle séduisait comme d’autres renversaient un verre, « Oups ! Je n’ai pas fait exprès, je suis désolée. » semblait-elle dire sans ouvrir la bouche. J’en étais même à me demander si le décolleté plongeant de sa combinaison avait été calculé ou si ça avait été tout innocemment qu’elle s’était habillée ainsi, sans se préoccuper de qui elle voyait. Surprenant Scarlett qui était là, face à moi, le visage appuyé sur une main, les joues légèrement cramoisies, le sourire pincé et le regard timide. Elle ne se rendait clairement pas compte de ses avantages, ça se sentait et si elle s’en rendait compte, alors elle faisait preuve d’une humilité remarquable. Toujours est-il que je penchais plutôt pour la première hypothèse. Quand d’autres exhibaient outrageusement leurs attributs, elle, elle faisait sa timide, à ne pas comprendre pourquoi on la complimentait. Je la matais ouvertement, sans m’en cacher, ce n’était pas simplement la regarder, c’était plutôt l’admirer, mais cette fois, mes yeux ne glissaient plus le long de son décolleté, j’étais plus poli.
Je fus ensuite surpris par le ton assez lascif qu’employa Scarlett pour m’annoncer qu’elle était libre comme l’air. La nouvelle me réjouissait, bien évidemment, mais ce ton… Elle piquait ma curiosité et, surprise, ça me plaisait. Beaucoup. Sauf que, oui, il y a un « sauf que », ce ton lascif tranchait avec son comportement. Scarlett semblait mentalement ailleurs, elle pensait à autre chose, à moins que ce soit autre chose qui la tracasse, les deux revenant un peu au même. Mais j’étais admiratif. Admiratif de la nouvelle Scarlett que j’avais sous les yeux. Une jeune femme plus entreprenante, qui se rapprochait dangereusement de moi. Je n’étais pas du genre à reculer devant ce genre d’approche, non, je sirotais tranquillement ma boisson en la regardant faire. Un regard intrigué mais qui laissait transparaître mon calme. Et là encore, il eut un « sauf que ». Sauf qu’au moment où je posai mon verre, Scarlett s’approcha encore plus de moi alors qu’il ne restait déjà plus que quelques centimètres entre nous. QUOI ?! Je n’en revenais pas moi-même ! Scarlett Hill, mon ex-stagiaire avait pris l’initiative de m’embrasser, moi, son ancien maître de stage ? La Scarlett que tout l’open space du Guardian pensait frigide et prude était en train de glisser sa langue dans ma bouche, rendez vous compte bordel ! Première idée qui me vint en tête : je suis filmé et tout le pays me prend pour un guignol, un guignol chanceux, mais déstabilisé et risible. Seconde chose que mon cerveau fit : réfléchir aux événements qui s’étaient passés quelques secondes avant l’impact entre ses lèvres et les miennes. Je me remémorais un regard, un regard qui ne m’était pas adressé, un regard sérieux qui passait par-dessus mon épaule. Bingo ! Je comprenais maintenant la raison ! Après qu’elle se soit décollée de moi, au lieu de lui sourire comme la politesse l’aurait voulu, je tournai la tête et découvrit avec joie, trois mecs visiblement dégoûtés. Ma joie s’intensifia quand, après une analyse brève et sans doute pleine de préjugés, je conclus qu’il s’agissait de trois tigres en quête de viande plutôt que de trois hommes séducteurs. Pas de chance pour eux, au royaume des animaux, j’étais aujourd’hui le mâle dominant.
Aucun des trois ne bougea, et je tournai alors tranquillement la tête vers la brune, en lui souriant, un sourire plus étiré que d’habitude. Je la regardais, droit dans les yeux, elle en faisait de même, et dans un premier temps, le silence s’imposa. Jusqu’à ce que je brise le silence par la franchise. Ce délicieux baiser que tu viens de m’offrir, c’était pour calmer les pulsions sexuelles de ces trois tocards ou par envie de succomber aux charmes irrésistibles d’un sombre écrivain ? Le plus naturellement du monde, je me remis à boire, deux gorgées, avant de poser mon verre, de replacer une mèche qui s’étaient égarée dans la langoureuse bataille et de regarder à nouveau Scarlett, impassible. A vrai dire, je suis un peu déçu, pas par le baiser, ne t’en fais pas, mais parce que tu as brisé la glace la première. Un sourire en coin commençait peu à peu à piquer la place de mon air impassible. Dire qu’on se plait mutuellement depuis ton stage et que je n’ai pas cherché à faire le premier pas alors qu’on a eu des centaines d’occasions. Entreprenant à mon tour, je me redressai, m’approchai et embrassai à nouveau Scarlett, plus délicatement mais en posant une main très bas dans le dos de la demoiselle. Le mâle dominant montrait aux autres qu’ils devaient arrêter d’emmerder sa compagne.
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(✰) message posté Ven 26 Juin 2015 - 13:43 par Invité
IL EST GRAND TEMPS DE RALLUMER LES ETOILES
EDGAR ET SCARLETT
✻✻✻ Je l'ai fais, je suis complètement dingue et inconsciente. Je viens d'embrasser pour ancien maître de stage. Tu aurais pu tout de même attendre la fin de l'année Scarlett, tu ne crois pas ? Et Theodore dans tout ça ? Theodore s'en fout de moi et préfère être accroché à sa meilleure amie en me faisant poireauter comme une pigeonne de première catégorie. Et puis quoi ? J'ai le droit de m'amuser et de profiter de ma jeunesse moi aussi. Tout en sachant que le baiser que je viens d'échanger avec Edgar était juste hum. Il est vierge mais il sait embrasser en tout cas, c'est déjà une bonne chose. Le baiser terminé, mes joues sont encore plus écarlate que les premières fois, non seulement j'ai chaud à cause du stress et de l'embarras mais en plus de ça, comme je viens de le dire, le bisou était top. Je baisse les yeux totalement gênée. A vrai dire ce n'est carrément pas dans mes habitudes d'embrasser un homme par surprise et devant une vingtaine de personnes. Il est peut-être surement temps pour moi de me lâcher un peu. Edgar se tourne alors et voit la raison de mon baiser, trois mecs complètement choqués et déçus par l'action qu'ils viennent de voir. Il se retourne ensuite face à moi et me sourit. Je baisse les yeux à nouveaux trop déstabilisée par l'idée de ce qu'il va me dire. Je souris tout de même, écoute sa question et relève finalement les yeux. « Pour être honnête, plus pour la première hypothèse au début ... » Je rebaisse les yeux à nouveaux. Assume un peu que t'as adoré ce baiser Scarlett roh. Ma conscience me taquine. Je viens de dire " au début " ça veut dire que maintenant c'était aussi pour un peu la deuxième hypothèse. Lorsque Edgar reprend son verre j'en profite pour attraper le mien et le boire d'un trait, j'ai besoin d'être rafraîchit. Je le pose ensuite et essuie le contour de mes lèvres. Je reste cependant immobile toujours très proche d'Edgar, je suis pétrifiée, je ne peux quasiment plus bouger. J'écoute à nouveau Edgar qui a l'air détendu et content de ce qu'il vient de se passer. Je fixe ses yeux bleus aguicheurs. Je laisse sortir un petit rire de fillette de ma bouche. « Tu as eu de la chance sur ce coup, parce que ... Je ne suis pas du tout du genre à faire le premier pas, je ne suis pas assez courageuse pour ça, mais là ... J'étais un peu obligée, ces mecs me rendait trop mal à l'aise. » Dis-je d'une voix fluette. Je suis honnête comme toujours. Ce n'est pas que je n'ai pas envie de dire à Edgar que j'ai apprécié le baiser mais c'est surtout que je n'avais pas l'intention de le faire aussi vite. J'aurais attendu qu'il fasse lui le premier pas ... Comme avec Theodore. Edgar finit par s'approcher tendrement de mon visage pour déposer un nouveau baiser sur mes lèvres, beaucoup plus doux que celui que je viens de lui donner. Je ferme les yeux et savoure ce moment très agréable. Lorsqu'il m'embrasse je sens sa main glisser jusqu'au bas de mon dos, il s'arrête avant mes fesses et je pense que c'est mieux comme ça lorsqu'il s'agit d'un lieu public. Pour ma part une de mes mains se pose sur son genou. Une fois le baiser terminé, j'ouvre les yeux, mes pommettes sont rosées, j'ai les yeux qui pétillent. Les mecs derrières lancent encore certains regards. « On peut aller autre part ? J'aime pas trop être ici. T'habites loin ? » Dis-je toujours avec ma petite voix. A vrai dire je préfère que l'on aille dans un endroit tranquille. Je me lève ensuite de ma chaise, remet mon perfecto en cuir, place mon petit sac Yves Saint Laurent sur mon épaule et sors du bar suivie d'Edgar.