"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici luxury dinner in tottenham ~ Edgar 2979874845 luxury dinner in tottenham ~ Edgar 1973890357
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luxury dinner in tottenham ~ Edgar

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() message posté Ven 10 Juil 2015 - 0:52 par Invité
Luxury dinner in Tottenham.
EDGAR & SCARLETT

✻✻✻ C'est enfin fini, tout est fini. Je vais enfin pouvoir vivre ma vie d'adulte réellement. Cinq années d'études à devoir écouter un prof, à devoir faire ses devoirs, réviser durant des week-ends pour un contrôle le lundi, se taper certains stages pourris, et surtout ne pas faire réellement ce dont j'ai envie. En tout cas, ce matin je me lève avec le sourire aux lèvres. J'ai repris un peu de poids, je suis en vacances et j'ai été accepté en tant qu'assistante de rédactrice en chef pour le Glamour UK. Je crois que je ne pouvais pas rêver mieux, en même temps c'est un peu grâce à la lettre de recommandation que m'a faite Edgar. D'ailleurs en parlant de lui on n'a pas eu le temps de se revoir depuis nos ébats sexuels et après ma famille qui est à Liverpool il est la seule personne avec qui j'ai envie de fêter tout ça tout en sachant que c'est tout de même un peu grâce à lui. Je me lève de mon lit et décide de lui envoyer un texto pour lui annoncer les deux bonnes nouvelles et lui proposer de le voir. Il est vrai que j'ai vraiment passé du bon temps avec lui. Lorsqu'on est ensemble je ne pense pas aux choses négatives, il m'emmène un peu dans un autre monde. Une fois mon texto envoyé, je cours m'avachir sur mon canapé avec un bol de Kellog's. Mon portable vibre c'est Edgar qui me rue de compliments, un sourire s'affiche sur mon visage. Il me propose d'aller au restaurant ce soir, et il me dit qu'il s'occupe de tout et qu'un chauffeur m'attendra en bas de chez moi à 20h30. Je suis comme une dingue, comme une vraie petite princesse. Et il faut dire que ça me flatte car ce n'est pas du tout le style d'Edgar de jouer les gentlemans.

Après avoir passer ma journée à me demander comment j'allais m'habiller le soir est enfin là. Impatiente de voir Edgar je suis prête depuis déjà plus d'une demie-heure. Assise sur le tabouret blanc de mon bar je regarde toutes les deux minutes l'heure sur mon téléphone portable. Ce soir, j'ai essayé de sortir le grand jeu pour Edgar : bouche rouge, vernis rouge aux ongles des mains, robes crayon blanche sans manches, escarpins noir et bouts argents et pour finir petit sac haute couture noir. Il est exactement 20h25, je décide donc de sortir de mon appartement et d'attendre le chauffeur en bas de mon immeuble. Il ne se fait pas trop attendre puisque c'est trois minutes plus tard que je vois une magnifique berline Mercedes noire avec les vitres teintées arrivée devant mon immeuble. Le chauffeur a une casquette très classe sur la tête il sort et me demande « Mlle Hill ? » avec grande classe. « Oui oui, c'est moi » dis-je totalement perturbée, à vrai dire je ne m'attendais pas du tout à autant que ça, Edgar est complètement fou. Même Theodore n'a pas fait ça pour moi, bon ... Il m'a tout de même offert une paire d'escarpins à 800 livres. Le chauffeur se dirige alors vers la portière arrière qu'il m'ouvre et me fait signe d'entrer dans la voiture. Je m'attends à voir Edgar mais il n'est finalement pas là. Il est sûrement déjà au restaurant. Le chauffeur ne me parle pas du trajet, c'est simplement une vingtaine de minutes plus tard qu'il me dit que nous sommes arrivés. Il sort de sa place et vient m'ouvrir la portière comme pour l'allée. Lorsque je monte la tête je vois Edgar devant moi, qui me tend la main. Il est magnifique et lui aussi a sorti le grand jeu : smoking et noeud papillon, on dirait presque qu'il va me demander en mariage. Je suis vraiment très intimidée par tout ce qu'il a organisé. Je pose alors ma main dans la sienne et me laisse emporter en dehors de la voiture. Le chauffeur ferme la porte et s'en va un peu plus loin. « Bonsoir .. » dis-je d'une petite voix. Je suis gênée, je ne sais pas si je dois l'embrasser, lui faire la bise ou rien du tout. Je m'approche alors finalement de son visage et dépose un baiser au coin de ses lèvres. « Il fallait pas que tu fasses tout ça pour moi, ça me fait énormément plaisir mais c'est déjà trop. » En effet je suis totalement gênée. Je regarde ensuite comment il est habillé et reporte enfin mon regard dans le sien. « Tu es magnifique en tout cas. » Dis-je avec un sourire timide. Je regarde ensuite derrière Edgar et je m'aperçois alors de l'enseigne devant laquelle nous nous trouvons surement le restaurant dans lequel nous allons manger. Le Galvin Restaurants, un des restaurants le plus cher et meilleur de Londres. Edgar est officiellement fou. J'entrouvre alors ma bouche à cause de la découverte que je viens de faire, en mettant mes doigts devant celle-ci. Je montre le restaurant à l'aide de l'index de mon autre doigt et finit par regarder à nouveau mon partenaire. « Me dis pas qu'on va manger ici ce soir ? » dis-je toute excitée.

Je pense que cette soirée va être autant géniale que la dernière que j'ai passé avec Edgar, dans un autre contexte certes, mais aussi parfaite, j'en suis sûre. Et d'un côté je pense au fait que je suis en train de m'attacher à Edgar et c'est mauvais signe car je n'en ai pas envie. Je voulais simplement me prouver que je n'étais pas tant attachée que ça à Theodore, mais je n'ai pas envie d'avoir de sentiments ou pire encore de tomber amoureuse. Je m'entends bien avec Edgar et je m'en voudrais si notre relation partait en lambeaux.
✻✻✻
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() message posté Ven 10 Juil 2015 - 17:39 par Invité
Journée tout à fait banale que je passais allongé dans mon canapé, un carnet de notes dans une main et un porte-mine entre ma seconde main et ma bouche. Tristement peu originale, cette journée, je la consacrais à l’écriture. Chose qui différenciait de mon quotidien habituel : j’étais inspiré. C’était comme si la perte de ma virginité quelques jours plus tôt avec Scarlett m’avait libéré, comme si cet événement avait débloqué ma puissance créative. C’était en tout cas la seule explication que je voyais à cette rapidité et à la qualité de mes écrits, car oui, je trouvais que j’écrivais bien ce jour là. Mon téléphone vibra, sur la table basse, mais j’étais totalement concentré dans mon travail et ne me donnai pas la peine de regarder de quoi il s’agissait. Quand j’écrivais avec autant de passion et de détermination, j’étais imperturbable, rien ne pouvait percer ma bulle. Quoique. En y repensant à deux fois, et surtout en repensant à la nuit passée chez Scarlett, il y avait bien quelque chose qui aurait pu me sortir de cette bulle. Je revoyais la demoiselle agenouillée entre mes cuisses. Voilà, j’étais déconcentré. J’attrapai le téléphone une dizaine de minutes après qu’il ait vibré pour voir qui avait tenté de me joindre et, comme si elle avait su que je pensais à elle, je vis que c’était un message de Scarlett. Sourire niais. Je découvrais alors qu’elle avait réussi ses examens et obtenu un emploi dans la foulée. Mon inspiration n’était donc pas la seule chose qui rendait cette journée là particulière. J’étais en effet décidé à fêter ces deux événements comme il se devait, que Scarlett s’en souvienne longtemps. Après un court échange de messages, nous avions convenu de nous voir le soir même, au restaurant, dans un premier temps. Je ne lui avais pas dis lequel, elle savait juste l’heure et que le dress code que j’exigeais personnellement était très strict. J’exigeais certes que la brune mette ses habits de lumière pour me plaire encore plus, mais le restaurant que j’avais en tête exigeait également des tenues grandioses, sans faire dans le festival de Cannes pour autant. Seul hic avec mes volontés : je n’avais pas, moi-même, de tenue à me mettre pour une telle occasion. Fini l’écriture, j’avais la journée pour trouver un costume en ville, j’espérais le trouver vite, moi le réticent au shopping.

Dix-sept heures le même jour, j’étais alors propriétaire d’un très beau et très cher costume bleuté. Hugo Boss. Je n’avais pas directement été dans ce magasin, pensant pouvoir trouver mon précieux ailleurs, pour moins cher, mais rien ne correspondait à mes attentes, aucun costume qui n’était à la hauteur de la soirée que je voulais passer avec Scarlett. Je me revois encore déglutir difficilement en regardant le prix et en me disant que je ne porterais ce costume qu’une seule fois mais il fallait que je fasse les dépenses nécessaires à mes ambitions. De retour chez moi, j’accrochai le costume dans ma penderie avant de commencer à me préparer. La préparation commença en fait par du rangement, car dans les messages échangés avec Scarlett, il était question de champagne, chez moi, après le restaurant. Une heure fut nécessaire à la réalisation de cette étape là et je pu alors filer à la douche. Douche, rasage, parfumage qui me brula d’ailleurs, normal après le rasage et habillage, voilà l’enchainement des événements. Trop prévoyant, je me retrouvais fin prêt… une heure avant l’heure du rendez-vous… Scarlett, qu’as-tu fait du vrai Edgar Hamilton, le je-m’en-foutiste, le retardataire, le nonchalant, le froid, le solitaire ?! Habillé comme pour un mariage, je profitai alors de l’avance pour me grille une clope sur mon balcon. Sacré spectacle que de voir un mec, en costume et nœud papillon, fumer à son balcon j’imagine. Etonnament, j’étais plutôt à l’aise dans cette tenue et alors qu’il me restait quarante minutes, je me brossai frénétiquement les dents et quittai mon appartement pour prendre le taxi jusqu’au restaurant.

J’avais un peu d’avance et Scarlett n’était pas encore arrivée, tout se passait alors comme prévu, un plan parfait. A vrai dire, j’étais un peu stressé, stressé de voir comment nous allions nous comporter l’un envers l’autre mais maintenant que nous étions intimes, j’étais persuadé que parler librement ne la dérangerait plus. Je voulais savoir ce que nous étions l’un pour l’autre. J’avais toute la soirée pour obtenir ma réponse. Quelques minutes plus tard, la Mercedes que j’avais fait venir pour la demoiselle arriva pas loin de moi et le chauffeur ouvra la porte à la compagne du soir. Comme le loup de Tex Avery face à la sulfureuse rousse, ma mâchoire sembla se décrocher en voyant la brune sortir de la berline noire. Scarlett était somptueuse dans sa magnifique robe. Ses lèvres rouges, son regard clair et son sourire, je craquais à nouveau. J’étais tellement sous le charme que je ne répondis pas à son « Bonsoir » mais son baiser au coin des lèvres me réveilla de ma torpeur. Il n’est pas question de « trop » pour une jeune femme qui vient d’enchainer deux succès. Je souris alors et lui fait un clin d’œil charmeur. Son arrivée m’avait certes déstabilisé mais mon naturel revint vite au galop. Nous n’étions plus dans un lit, nu, ensemble, mon assurance en moi était bien présente. Elle me complimenta et mon sourire se fit plus grand, j’avais une nouvelle occasion de la titiller. Merci pour le compliment, c’est très aimable de ta part. Tu es également très séduisant et désirable. Mon regard trahissait mon petit côté joueur et taquin, mais je pensais vraiment ce que je venais de lui dire.

Vint ensuite son étonnement en voyant l’enseigne derrière moi. Le plan fonctionnait vraiment à merveille. Elle connaissait le nom et fut donc très touchée que je l’amène ici. Tout en restant sur mes appuis, je me tournai légèrement pour regarder dans la même direction que Scarlett. Je souris puis repris ma position initiale. Oh ! Ca ! C’est un petit restaurant, il parait qu’on y mange bien, je me suis dit qu’il pourrait te plaire pour cette occasion particulière. Bien entendu qu’on y mangeait bien dans ce restaurant là ! Ce n’était pas un restaurant comme un autre, c’était le Galvin, l’un des plus réputés, demandés et prestigieux de la capitale. Mais à la manière du restaurant pas comme les autres, ce n’était pas un jour comme les autres : Scarlett avait à la fois réussi ses examens et obtenu un poste dans un grand magazine de mode. Je n’en avais pas attendu moins venant d’elle et mon étonnement était tout relatif. La brunette faisait partie de ses personnes qu’on pouvait professionnellement évaluer très vite et son talent, son implication et son sérieux sautaient aux yeux, en tout cas ils m’avaient sautés aux yeux personnellement. Je me tournai pour me mettre à côté d’elle, du côté gauche, arquai un bras pour qu’elle y glisse le sien et le regardai en souriant. Si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre mademoiselle. Nous entrâmes alors dans le restaurant, je communiquai le nom de la réservation à l’hôte des lieux et nous fumes guidés jusqu’à notre table. Le serveur tira la chaise à Scarlett avant d’en faire de même pour moi. Nous étions alors assis, en tête à tête, à une petite table très bien dressée, avec une nappe longue, des couverts d’une qualité irréprochable. L’ambiance ne me ressemblait pas trop mais nous n’étions pas là pour moi de toute manière. Je ne connais pas beaucoup de monde mais j’ai la chance de connaitre quelqu’un qui travaille ici, c’est pour ça qu’on a pu avoir une table ce soir, j’espère que ça te plait. lui dis-je en posant ma main sur la sienne tout en lui souriant.
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() message posté Mar 4 Aoû 2015 - 13:39 par Invité
Luxury dinner in Tottenham.
EDGAR & SCARLETT

✻✻✻ Pourquoi Edgar fait-il tout cela pour moi ? Si c’est pour me mettre à nouveau dans son lit il n’a pas besoin de ça et il le sait. Je sais en fait que c’est pour fêter mon nouvel emploi et la réussite de mes examens mais un Mcdo aurait simplement suffit. De plus, Edgar est quelqu’un qui n’aime pas s’attacher aux gens et là je ressens tout le contraire. Comme dit précédemment, j’ai l’impression qu’il va me passer la bague au doigt ce soir au Galvin et ça me fait un peu peur. Il est vrai que nous n’avons pas encore parlé de notre relation et ce qu’elle représente à nos yeux. Mais j’aimerais lui faire comprendre que je ne veux pas tomber amoureuse, j’en ai déjà assez avec Theodore et je n’ai pas envie de m’engager dans une seconde relation sentimentale. Seulement, je ne peux pas le lui dire ce soir après tout ce qu’il a préparé pour moi. Mais pourtant je sais que c’est ce qu’il pense lui aussi. Alors pourquoi faire tout ça ? Cette question me trotte fortement dans la tête puis je décide de la mettre de côté. L’effort qu’Edgar a fait pour moi ce soir au niveau vestimentaire me touche énormément et il faut dire que le costume lui va vachement bien. J’ai des étoiles plein les yeux lorsque je vois l’enseigne du restaurant qui se trouve derrière Edgar. Je me rends compte qu’il est totalement fou, parce que je sais à quel point les prix des menus sont excessifs. « Bien sûr que si c’est trop Edgar, j’ai l’air d’une princesse avec ce chauffeur, ton costume …. » Je lui souris tendrement, à vrai dire je ne sais pas trop quoi lui dire, je suis tellement étonnée et contente de son geste. Il me complimente alors à son tour face à la beauté que je procure à ses yeux. Je rougis légèrement comme à mon habitude et baisse les yeux gardant un sourire radieux. Je ne réponds pas car mon comportement et l’expression de mon visage veulent tout dire. Je suis intimidée et donc plus un mot n’arrive à sortir de ma bouche. Pauvre Scarlett !

Edgar joue finalement de mon étonnement lorsque je vois le restaurant dans lequel nous allons manger, il fait comme si tout était normal et que l’on se trouvait devant une sorte de Buffalo Grill. Je le regarde alors la bouche toujours ouverte de stupéfaction et lui tapote l’épaule. « Arrête ! T’es complètement dingue. J’en demandais pas tant. » En fait, je n’avais rien demandé. Une petite coupe de champagne dans son salon et une fin de soirée dans son lit aurait été merveilleux et plus ressemblant à notre relation actuelle. Edgar a réussi à me mettre mal à l’aise.

Il pli finalement son bras pour que je passe le mien dans la boucle qu’il dessine. Je m’exécute et le suis dans le lieu où nous allons passer la soirée. Lorsqu’Edgar s’occupe de valider la réservation, je regarde partout autour de moi, les plafonds, les sols, les plats qui sortent de cuisine, tout est beau : les gens, la décoration, la nourriture et ça sent divinement bon. Edgar me réveille en me tirant à lui pour nous mener jusqu’à notre table réservée. Elle se trouve en fond de salle, une énorme nappe la recouvre avec plusieurs assiettes et couverts. Un hôte me tire ma chaise et se coordonne parfaitement afin que je ne sois ni trop prêt, ni trop loin de mon assiette. Je suis stupéfaite, c’est la première fois que je viens dans un tel endroit, enfin.. La deuxième puisque je suis déjà allée avec Theodore dans un restaurant de ce type, seulement il n’y avait personne et la soirée s’est mal terminée. Edgar lui, n’a pas l’air si étonné que ça de la présentation du restaurant, c’est peut-être un habitué qui sait ?

Edgar me précise ensuite pourquoi nous avons une table ce soir sachant qu’il a appelé cet après-midi. Je souris et l’écoute attentivement. Il pose ensuite sa main sur la mienne. Je fixe nos deux membres qui se touchent. Tout me paraît bizarre. Comme si nous étions ensemble depuis des années. Je replante mon regard dans le sien en me mordant la lèvre inférieure. « Tu sais, ça me fait énormément plaisir ce que tu as organisé pour moi, mais je trouve que c’est beaucoup trop … Enfin, tu vois ça ne fait pas longtemps qu’on a entamé une relation et … » Je suis hésitante, j’ai envie d’employer les bons mots. « On a passé un très bon moment la dernière fois et je pensais que ça serait toujours comme ça toi et moi, enfin.. Je ne pensais pas que ça pouvait devenir aussi romantique tu vois ? » Ma voix est lente et douce, mes joues sont légèrement rosées et mes yeux bleus brillent de mille feux.

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() message posté Mer 5 Aoû 2015 - 0:43 par Invité
Quelque chose n’allait pas, et je le sentais clairement. Il y avait comme un malentendu entre nous, comme si nous étions sur deux longueurs d’onde différentes, voire plus encore. Nous n’avions visiblement pas eu la même idée de la manière dont nous allions fêter les deux succès consécutifs de Scarlett et je me sentais alors terriblement gêné à ce moment là. La teinte de mes joues passa au rouge coquelicot et je retirai prestement ma main de celle de la jeune femme pour la poser sur ma cuisse tout en baissant la tête. Le malaise était total et je ne me sentais clairement plus à ma place dans ce restaurant à cet instant là. N’allait pas croire que j’agissais comme un mec qui vient de se prendre un refus, non, ce n’était pas ça. J’étais plutôt déstabilisé par la différence de perception de notre relation en elle-même. Sa façon de m’expliquer la chose avait été très délicate, comme c’était souvent le cas avec Scarlett, mais avait été très explicite également, comme c’était aussi souvent le cas avec elle. Je devais passer pour le mec qui avait trop d’espoirs, qui espérait trop de nous deux, à ses yeux, et elle, elle était donc celle qui devait mettre les choses au clair en douceur. Non ! Je n’étais pas ce mec là ! Je n’espérais rien de particulier avec Scarlett, pas pour l’instant en tout cas ! Elle ne devait pas croire ça ! Mon cœur s’emballa alors et je me levai d’un bond, toujours rouge. Je reviens. lachai-je à la hâte avant de me diriger vers les toilettes. L’handicapé des relations sociales que j’étais avait un comportement clairement étrange pour « si peu » et Scarlett, qui était alors en plan devait se demander ce qu’il m’arrivait.

Une fois aux toilettes pour hommes, je me mis devant le lavabo, face au grand miroir pour m’asperger le visage d’eau fraiche. J’avais besoin de me rafraichir pour avoir à nouveau les idées claires et le rythme cardiaque lent. Je venais de me ridiculiser devant Scarlett, et cela ne me plaisait que très peu. Le visage dégoulinant d’eau, je regardais mon reflet, mâchoire serrée, dans le miroir, comme l’aurait fait le personnage principal d’un film à un moment de forte alcoolémie. Après quelques longues secondes de contemplation narcissique, je pris une grande inspiration, et me séchai le visage avec une des serviettes propres mises à disposition, près du lavabo. Remettant une mèche un peu trop anarchiste en place, je quittai les toilettes pour revenir face à Scarlett, plein de confiance. Pardonne-moi, petit moment d’égarement. Alors, nous deux c’est uniquement… Je regardai autour de nous pour voir si on pouvait nous entendre, mais notre coin était tranquille, nous étions seuls. … sexuel, c’est ça ? Je ne sais pas vraiment ce que tu pensais de mes ambitions et je ne préfère pas le savoir à vrai dire, mais… je ne veux pas m’engager avec toi Scarlett. Je ne peux pas et tu ne veux pas. Tu ne le veux pas, d’une parce que tu m’as fait comprendre que tu préférais la dernière fois que ce soir et de deux parce que je ne suis pas… bon pour toi. Je suis nocif, infidèle et pas à la hauteur pour être en couple. Mes mots étaient peut-être crus, compliqués à entendre et désagréables, mais jamais la jeune femme que j’avais devant moi ne pourrait me reprocher de lui avoir menti un jour. « Romantisme ». C’était bien la première fois que ce mot là était associé à moi et c’était finalement peut-être ça qui m’avait mis dans tous mes états.

Le serveur, très classe, peut-être même plus classe que moi, certainement même, vint déposer un menu entre les mains de Scarlett puis entre les miennes avant de nous signaler que le plat du chef était un homard bleu grillé au miel. L’atmosphère était toujours un peu tendue et la demoiselle n’avait pas encore répondu à ma question, le serveur ayant été plus rapide qu’elle. Je ne pouvais pas la regarder dans les yeux, pas pour le moment, son regard s’étant instinctivement porté sur les lignes, sans prix pour elle, de la carte. Je guettais le moment où elle allait revenir à notre conversation, impatient d’avoir sa réponse.
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