"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici It's been a while, don't you think so ? {Edgar} 2979874845 It's been a while, don't you think so ? {Edgar} 1973890357
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It's been a while, don't you think so ? {Edgar}

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Anonymous
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() message posté Jeu 4 Juin 2015 - 15:56 par Invité
Je n'arrivais toujours pas à me l'enlever de la tête, même si maintenant ça faisait plus de deux ans que je l'avais perdue... Jade avait quitté ce monde après une longue et horrible dispute que nous avions eu le soir où l'on aurait dû fêter nos sept années de vie de couple, et je n'avais jamais réussi à m'en remettre vraiment. C'était de ma faute, d'habitude je n'étais pas du genre à culpabiliser, mais là, c'était différent, parce que ce que j'avais pu ressentir pour elle était bien au dessus d'un simple sentiment amoureux. Elle avait réussi à faire de moi une meilleure personne, à me rendre plus douce, tendre, mais uniquement avec elle. Je souffrais et comme je souffrais, je faisais du mal aux personnes autour de moi. Edgar... On était sortis ensemble pendant quelques mois seulement, je pensais pouvoir oublier Jade avec lui, en sortant avec un homme, mais à chaque fois qu'on était dans la même pièce on se prenait la tête, toujours des clashs sans jamais vraiment en savoir la raison... Et pourtant c'était plus qu'évident, je n'arrivais pas à oublier Jade, je n'arrivais pas à donner un peu d'amour à une autre personne, si je pouvais appeler ça de l'amour en étant avec cet homme. Lui et moi, ça ne collait pas, et à force de se prendre la tête, on avait décidé de rompre, je m'étais surtout rendue compte que je n'avais pas eu de sentiments pour lui, ni même un peu de tendresse, j'en étais devenue incapable depuis la perte de Jade. Je m'en voulais, parce qu'Edgar et moi on se ressemblait plus qu'on ne le pensait, le même caractère, et à chaque fois, ça faisait des étincelles entre nous. Par contre niveau sexe, comme monsieur était vierge, eh bien je ne pouvais pas me prononcer là dessus, par contre, rien que ces baisers ou bien même ces caresses arrivaient à me faire perdre la tête...

Mais je m'égarais, perdue dans mes pensées, alors que j'étais censée bosser, je n'allais pas tarder à terminer mon service de ce soir, et plus je repensais à Jade, plus je me disais qu'il fallait que je m'explique avec Edgar, parce qu'aujourd'hui on avait réussi à rester en de bons termes, malgré tout. Je me mordais la lèvre inférieure en repensant à lui, je ne savais pas s'il me manquait, peut-être un peu, ou alors si ça n'était pas nos prises de tête qui me manquaient. A cette simple pensée je souriais, et mon patron m'en fit la réflexion, me sortant que ça faisait bien trop longtemps qu'il ne m'avait plus vue sourire. Je lui balançais mon torchon à la figure ( parce que oui on était très complices lui et moi), et mon service terminé j'envoyais un texto à Edgar pour lui demander c'qu'il faisait ce soir et si on pouvait se voir, en tout bien tout honneur bien évidemment. Le texto envoyé, je retirais mon petit tablier de serveuse et repassais de l'autre côté du comptoir, côté client pour me commander une pinte en attendant une réponse de la part du jeune homme.
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() message posté Jeu 4 Juin 2015 - 23:52 par Invité
Soirée écriture. L’inspiration était avec moi ce soir là. Je ne m’arrêtais pas et les mots venaient tout seul. Je le tenais ce fameux nouveau livre ! Il était au bout de mon stylo ! Lunettes vissées sur le nez, verre de vin rouge et ramette de papier à mes côtés, j’étais parti pour une nuit blanche d’écriture. Enfin, ça… c’était ce que je pensais jusqu’à ce que mon téléphone vibre deux fois. J’avais un instant songé à ne pas le regarder pour rester dans ma lancée, mais le fait d’être contacté à une telle heure m’intrigua et je me détournai de mon objectif. A l’étonnement s’ajouta un sourire. Octavia. Ce prénom ne vous dit peut-être rien mais pour moi il avait du sens. Octavia était l’une de mes ex. Notre relation avait été plus houleuse que belle, mais je ne regrettais rien de ce que nous avions vécu. Octa, pour les intimes, n’était pas une ex comme les autres, notamment parce qu’elle était la première femme avec qui je sortais qui n’était pas hétérosexuelle mais bisexuelle. Cela ne m’avait pas gêné, pas le moins du monde. Elle était bisexuelle et très forte, sans doute un peu trop, niveau caractère. Parfois j’avais eu l’impression de sortir avec un mec, mais ça non plus, pour le coup, ça ne m’avait pas dérangé. Nous avions passé quelques mois ensemble avant de décider d’arrêter. Et voilà qu’elle me demandait ce que je faisais ce soir. Pour elle, rien, je comptais libérer ma soirée, ma nuit pour ses beaux yeux.

Il n’y avait pas eu de tristesse lors de notre rupture, non. Pas de tristesse comme il n’y avait pas vraiment eu de sentiments. Elle et moi, ça avait été un peu spécial parce que ça n’avait pas été sentimental, paradoxalement. En même temps, les sentiments et moi… Octa avait en quelques sortes été mon caprice de célibataire. Comme si je m’étais dis « je ne suis pas amoureux d’elle, mais je la veux rien que pour moi. » Et je me l’étais encore plus dis lorsque j’avais appris son prénom atypique, prénom que j’avais tout simplement demandé à son patron, après qu’elle ait quitté le restaurant après son service. Et avec le temps, j’avais été la voir, nous avions discuté à de nombreuses reprises et j’avais demandé à son boss si elle pouvait louper un soir de travail pour que je puisse l’inviter à diner. Puis ça s’était fait, nous avions fini ensemble pour quelques trop courts mois. « Idyllique » n’était pas vraiment un mot que nous connaissions pour décrire notre relation. « Chaotique » est un peu trop fort. « Brouillon » décrit bien mieux ce qu’il se passait entre nous. Personnellement, j’aimais être avec elle. J’aimais regarder le bleu profond de ses yeux. J’aimais embrasser ses lèvres pulpeuses. J’aimais être simplement être avec elle, en silence. Sauf que voilà, aucune relation ne se base sur le silence. Dès que nous ouvrions nos bouches en même temps, c’était un festival de colère et de noms d’oiseaux. Oui, nous n’hésitions pas à nous insulter dans ces moments noirs qui étaient le quotidien de notre couple. Et pour couronner le tout, mon entêtement à ne pas voir l’intérêt de perdre ma virginité nous empêchait de nous réconcilier au lit. L’issue était connue d’avance et ni elle ni moi ne nous faisions d’illusions. Cependant, à mon grand étonnement, nous étions restés en contact malgré toutes les insultes, les attaques, malgré l’échec cuisant de nous deux. Pas au point de se parler constamment mais je prenais de ses nouvelles de temps à autres et elle en faisait de même. Comme le fameux message de ce soir là. Bien entendu, sans attendre, je lui avais répondu que je venais à sa rencontre au restaurant, qu’elle devait m’y attendre. Pas de réponse, je pris ça pour un consentement.

Peu coutumier des sentiments, j’étais tout de même impatient de revoir Octavia. Nous étions restés en contact, certes, mais jamais nous ne nous étions revus. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre avec elle. Allait-on être courtois l’un envers l’autre ? A la sortie de la douche, j’enfilai un jean slim noir, un t-shirt blanc, une paire de basket noires également et une veste à capuche anthracite avant de prendre mon portefeuille, mes clés et de quitter mon appartement à la hâte. Vingt minutes furent suffisante pour que j’arrive devant le restaurant où travaillait Octavia. Il était vide, à l’exception d’une jeune femme, que je voyais de dos, au bar, et du gérant que je connaissais un peu. C’était un peu lui qui était à l’origine de notre couple. Sans son aide je n’aurais pas eu le prénom de la demoiselle et peut-être que les choses auraient été différentes, peut-être que je ne lui aurais jamais parlé. J’entrai dans le restaurant, m’avançai lentement tout en saluant le patron du signe de la tête et d’un sourire et j’arrivai ensuite à côté de mon ex. Est-il envisageable de vous convier à une promenade nocturne dans Londres après votre pinte mademoiselle Eastwood ? Je ne le regardais pas mais je sentais que le patron d’Octa souriait en la regardant. Il était, comme nous, en train de revivre une scène déjà vue. Sans le vouloir, je venais d’adopter le même comportement que la toute première fois : vouvoiement respectueux et invitation à la fin du service. La première fois ça avait été au parc, je ne savais pas encore ce que cette soirée là nous réservait. Tout ce que je sais c'est que le patron d'Octavia avait sous les yeux deux adultes qui semblaient plutôt être deux adolescents fricotant ensemble.
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() message posté Ven 5 Juin 2015 - 7:54 par Invité
Je ne comprenais pas pourquoi Edgar avait eu du mal à accepter mes sentiments que j'avais encore pour mon ex... Jade et moi, ça avait été compliqué, j'avais cru la perdre pour toujours, cette soirée me hantait, depuis deux années maintenant et ça me bouffais petit à petit. Pendant une période j'avais été obligée d'aller voir un psy, pensant que j'étais la fautive dans cette histoire, que Jade était morte à cause de moi, mais à chaque fois mon psy me répondait la même chose, que ça n'était pas de ma faute, alors au bout d'un mois de thérapie, j'avais arrêté d'aller le voir. J'avais cru que vivre une nouvelle histoire avec une autre personne, homme ou femme, peu m'importais, m'aiderais peut-être à oublier ma tristesse que je cachais, qu'on me comprendrais... J'avais cru voir en Edgar un sauveur, qu'il allait être celui qui arriverait à me faire oublier Jade, mais au final, malgré tous ces bons moments de complicités, on avait jamais réussi à avoir quelque chose de concret, de vrai... Pas de sentiments, j'appréciais parfois nos moments de silence, mais il n'y avait jamais eu rien d'autre entre nous, seulement des baisers échangés, peut-être des baisers passionnés, mais j'en doutais parfois...

Je me demandais, pendant que je buvais tranquillement ma pinte, si depuis qu'on s'était quittés, il avait refait sa vie avec une autre femme, s'il avait accepté de sauter le cap et s'il n'était plus vierge. Cette pensée me fit sourire, mais j'étais pleine de nostalgie rien que de penser à ça, aujourd'hui il était mon ex, si je pouvais l'appeler mon ex puisqu'il n'y avait jamais vraiment eu de sentiments entre nous... Et si ça avait été différent, et si quand nous étions ensemble je n'avais pas pensé à Jade, serions-nous toujours ensemble aujourd'hui ou pas du tout ? La notion de couple...je ne savais plus ce que ça voulait dire, je l'avais su pendant les trois premières années en étant avec Jade, mais après à cause de mon caractère de chiottes, je m'étais retrouvée à tromper mon premier et véritable amour... Aujourd'hui, je pensais avoir changé, que peut-être je me déciderais enfin à être sérieuse dans une relation, avec un homme ou une femme, eh bien non, je n'avais pas changé, je trouvais toujours une excuse pour ne pas être sérieuse et c'était pour cette raison qu'aujourd'hui encore je me retrouvais célibataire.

J'avais eu une réponse d'Edgar, qu'il me disait que ce soir il viendrait me rejoindre et j'eus ce petit sourire d'adolescente, ce sourire bête, parce que je devais bien l'avouer, il me manquait... Je me souvenais encore de la première fois où nous nous étions rencontrés, que mon patron s'était mêlé de "notre histoire", la façon dont il m'avait approchée. J'avais été charmée, mais je ne me doutais pas à l'époque, qu'on passerait la plupart de notre temps à nous engueuler, à se crier dessus et à ne jamais se réconcilier sur l'oreiller. Je relevais mon visage vers mon patron, il était là, à sourire comme un crétin, ça, ça signifiait qu'Edgar était dans les parages, et sa voix me fit sourire à mon tour. Je reposais ma pinte sur le comptoir du bar et me tournais vers lui, j'eus ce petit pincement au coeur, il était toujours aussi séduisant et je quittais le petit tabouret pour venir lui faire la bise.

"Eh bien jeune homme, vous ne manquez pas de cran pour venir m'inviter à une promenade nocturne alors qu'on vient juste de se rencontrer." lui répondis-je, amusée par la situation, je ne tiendrais pas bien longtemps à être sérieuse, alors forcément j'essayais d'étouffer un rire.
"Je suis contente de te revoir, j'ai l'impression que ça date d'hier que nous nous sommes revus pour la dernière fois. Comment vas-tu Edgar ?"
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() message posté Lun 8 Juin 2015 - 15:20 par Invité
Ce regard. Ce bleu intense. J’avais souvent été complimenté pour mes yeux, mais mon regard ne jouait pas dans la même catégorie que celui d’Octavia. Lorsqu’elle s’était tournée pour me regarder, ses yeux bleus avaient provoqué chez moi le même effet que la première fois qu’elle m’avait regardé. J’étais comme figé, glacé, saisi par ce bleu clair pénétrant. Son grand sourire radieux, après avoir un instant essayé elle aussi de jouer le jeu de la première rencontre, en rajoutait une couche dans le rappel des quelques souvenirs heureux. Je restais là, silencieux pendant quelques secondes, à la regarder avant d’esquisser un sourire plus maigre, plus en retenue, plus à mon image que le sien. La jeune femme avait toujours été totalement franche avec moi, à cent pourcents, dans ses sourires, ses regards aguicheurs comme dans sa colère. Agréable ou blessante, j’avais toujours apprécié ça chez elle, elle ne trichait jamais. Les mains dans les poches, je ne me montrai pas trop affectueux et tactile avec Octa, bien qu’évidemment l’envie de la prendre dans mes bras était présente. La bise, c’était tout ce qu’il y avait eu comme contact pour le moment. La retenue, voilà la ligne de conduite que je m’étais fixé. Et pourtant, tout comme les quelques mois qu’aura duré notre relation, ça fait quelques mois que nous ne nous sommes pas vu. Je me porte bien, merci, toi tu as l’air en pleine forme. Ça fait plaisir de te voir sourire. En effet, son sourire avait été une denrée rare lorsque nous étions ensemble. A chaque fois qu’elle m’avait souri, je m’étais dis que c’était un jour incroyablement bon pour nous deux. Dans d’autres couples, les soirs sous la couette sont des récompenses, Octavia et moi nous contentions de journées sans engueulades comme récompenses, chacun son truc. Mon ex semblait épanouie, éblouissante, je m’attendais à apprendre qu’elle était parvenue à passer à autre chose, avec quelqu’un d’autre, quelqu’un qu’elle aurait pu soumettre, pas comme moi.

Je peux vous l’emprunter s’il vous plait ? demandais-je au patron d’Octavia. Je vous la ramène pour son service de demain dans le même état, ne vous en faites pas, je vais prendre soin d’elle. Bien entendu, je ne considérait pas Octavia comme un objet appartenant à quelqu’un et qu’on pouvait trimbaler comme bon nous semble, non, mais j’aimais la charrier. Le gérant accepta, tout sourire, d’un geste discret de la tête et alors que la jeune femme n’avait pas fini sa pinte, je l’invitai à tourner les talons pour prendre la direction de la sortie. Elle prit ses dernières affaires et dit au revoir à son patron et quelques secondes plus tard, nous étions à l’extérieur. L’air était doux, une chance pour une ballade nocturne. Pas de vent, pas de pluie, pas de froid, parfait. Octa et moi marchions côte à côte sans se parler. Aucun de nous deux ne semblait savoir comment briser la glace, ça en était presque gênant. Toujours serveuse au restaurant alors ? dis-je un peu maladroitement. Maladroitement parce que ça n’allait pas du tout aider la conversation, mais alors pas du tout. Elle allait acquiescer, logique, et puis le silence reviendrait. Raconte moi un peu ta vie depuis… depuis nous. enchaînai-je avant sa réponse à ma première question. Dans ma tête, les hypothèses fusaient. Dans un cas je voyais Octavia en couple avec une femme, dans un autre, en couple avec un homme, dans un dernier cas je l’imaginais, ou plutôt la souhaitais, célibataire. Pour être tout à fait franc, je me voyais bien me remettre en couple avec elle, bien que pas spécialement prêt à revivre l’enfer des disputes permanentes. Nous marchions sans but, sans nous toucher, sans nous regarder, comme deux adolescents gênés.
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