"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Absence et conséquences ♦ Nyler 2979874845 Absence et conséquences ♦ Nyler 1973890357
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Absence et conséquences ♦ Nyler

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Nathanael E. Keynes
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Absence et conséquences ♦ Nyler Giphy
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() message posté Jeu 21 Mai 2015 - 1:57 par Nathanael E. Keynes
Absence et conséquences

ft. Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Vendredi 05.06.2015 • Central London • Soho • Un bar quelque part dans le quartier
Y a un mois, je m'endormais dans ses bras, après un week-end... disons mouvementé, pour me réveiller juste pour aller bosser. Et haïr un peu plus ma nouvelle boss, hum... Y a un mois, je me promettais de plus trop l'emmerder avec mes envies de sorties ensemble, je me promettais de me satisfaire de son corps la nuit, parce que m'en passer reste juste impossible, et que je refuse de me retrouver dans la même situation qu'il y a quelques semaines pour quelque chose qui ressemble vachement à un caprice. Et me satisfaire de ses bras, c'est à peu près le cas... Puis bon, c'est pas comme si j'avais pas une libido... développée dirons-nous - et lui non plus, fort heureusement, je crois que ça nous poserait problème, sinon.

Mais malgré ça, de temps en temps, je peux pas m'empêcher de reproposer qu'on sorte un peu. Il refuse et m'emmène dans sa chambre, la plupart du temps, et je m'en plains pas le moins du monde, parce que définitivement, je peux pas me passer de lui. Evidemment, j'apprécierais autre chose, mais... Au final, ça n'est pas bien grave. Je découvre un peu plus ses jeux - me fait laminer la plupart du temps - depuis que je l'ai ramenée en lui affirmant qu'il pouvait arrêter de me laisser gagner, et au fond, ça me va très bien comme ça. On peut toujours espérer un peu plus, mais je suis tellement bien dans ses bras que le reste n'a pas grande importance. Même si, donc, je garde parfois un petit espoir qu'il cède.

Et je m'attendais pas trop à ce que ça soit le cas ce soir, mais pourtant, c'est bien ce qu'il se passe. J'ai proposé d'aller prendre un verre quelque part dans Soho et peut-être que j'ai un peu plus insisté que d'habitude. Ou peut-être que le fait qu'on se soit sautés dessus à peine arrivés chez lui - et pas tard pour une fois - l'a mis de bonne humeur. J'en sais rien, et on s'en fout. J'ai entendu ce « si tu veux », et il a pas fallu me le répéter deux fois. Enfin... J'ai bien mis quelques secondes à réaliser qu'il venait pas de répondre « non », « ouais on verra une autre fois » ou carrément autre chose qui aurait rien eu à voir avec la choucroute, mais dès que mon cerveau a intégré, je suis venu prendre ses lèvres brièvement, et j'ai attrapé mon blouson. Je me suis même forcé à prendre le métro, histoire qu'il change pas d'avis, mais faut croire qu'un mec collé à son copain pendant vingt minutes, ça fait manifestement plus chier que la bimbo et son rappeur - ou en tout cas le type qui fait genre avec elle - qui se roulent de gros palots au milieu de la rame. Je suis parti pour gagner la sortie - comme d'habitude assez pressé de sortir du wagon -, quand on me barre la route. Je sais même pas ce que le type a sorti comme connerie homophobe j'ai juste fermé les yeux une seconde. Sérieusement, c'est franchement pas de bol. Deux fois de suite, là, comme ça, quand je suis avec Tyler, alors que pendant près de six ans, je suis rentré un paquet de fois en bonne compagnie on va dire, sans encombre ? Y en a eu d'autres des cons, mais à deux moments si rapprochés, j'avoue que... pas tant. Mais cette fois, je me suis contenté de serrer les poings et les dents pour pas répliquer vertement et foutre en l'air ma soirée, et j'ai tourné les talons pour sortir par une autre porte.  

Quelques minutes plus tard, on était accoudés au comptoir d'un bar-boîte assez branché, une bière à la main, échangeant parfois quelques commentaires sur un peu tout et n'importe quoi, des premiers morceaux passés qui me laissaient assez froid aux mecs qui passent et à la qualité des boissons. Mais quand les premières notes de Glad you came ont retenti, j'ai souri, avant de me tourner vers Ty' à mes côtés.

« Tu viendrais danser ? »

A vrai dire, je m'attends pas trop à une réponse positive, et même si en posant mon verre, je fais encore un geste pour l'inviter à me rejoindre, je force pas les choses. A vrai dire... Quelque part, c'est peut-être pas plus mal, vu que j'ai pas pu m'empêcher d'y aller à fond, et que je crois que je me fais un peu remarquer... Ce que je remarque, moi, en revanche, c'est ce type qui s'approche de mon mec comme je reviens vers lui à la fin du morceau. Et si la première pensée qui me traverse l'esprit, c'est un truc du genre "c'est beau de rêver, mec, mais ce soir, comme les autres, d'ailleurs, c'est moi qui suis dans son lit", le sourire narquois sur mes lèvres retombe quand je l'entends parler...


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() message posté Lun 25 Mai 2015 - 22:30 par Invité
Le temps filait à une telle vitesse qu’il était parfois difficile de se rappeler le mois de l’année auquel nous étions réellement. Et pourtant, juin était déjà arrivé sans forcément que l’on ne s’en rende compte, apportant avec lui des journées de plus en plus longues et des températures de plus en plus chaudes. Ce fut donc sous un soleil encore éclatant et protégé du peu de vent qu’il y avait par une simple veste en jean que je pris la direction du centre-ville afin de profiter comme à mon habitude du weekend qui s’annonçait. La seule différence à ma routine hebdomadaire était que Nate m’accompagnait, cette fois. Depuis qu’il avait pris le temps de se calmer pour revenir s’excuser un mois après avoir piqué sa petite crise, tout était plus ou moins redevenu normal entre nous. Et bien qu’il persistait parfois dans sa volonté de me proposer toutes sortes de sorties – ce qui finissait par être franchement fatiguant… –, il n’avait jamais plus claqué cette porte derrière lui pour la seule et unique raison que je continuais de refuser ses propositions. Pourtant, ce soir-là, je n’avais exceptionnellement pas refusé qu’il m’accompagne au pub dans lequel j’avais l’habitude de rejoindre ma petite bande de potes. Il fallait dire aussi que, pour une raison ou pour une autre, le jeune homme n’était finalement pas allé travailler au Barfly comme il en avait l’habitude les vendredis et samedis soirs – une activité à laquelle il s’accrochait malgré le fait qu’il ait un métier raisonnablement payé, ce que j’avais un peu de mal à comprendre, mais je n’allais pas m’en plaindre puisque cela me permettait de sortir tranquillement avec mes amis –, j’avais donc eu le choix entre l’amener avec moi ou le laisser tout seul chez moi, et comme il était hors de question qu’il se mette à fouiller dans mes placards, le dilemme qui m’était posé n’avait pas duré bien longtemps.

- Tu viendrais danser ? me proposa Nate lorsque la chanson la plus populaire du groupe britannique The Wanted se fit entendre dans la salle. Et après avoir rapidement refusé d’un léger mouvement de tête, je le vis se précipiter sur la piste de danse avec un tel entrain qu’on aurait presque pu croire qu’il était sous l’effet d’une drogue. Et ce fut seulement après qu’il se fut éloigné, me laissant ainsi en tête-à-tête avec ma bière, qu’un jeune homme pas plus vieux que Nate vint m’aborder.

- Salut ! Tu te rappelles de moi ? me posa-t-il la question tandis que, les sourcils froncés sous l’effort de la réflexion, je tentais de mettre un nom sur ce visage – sans succès. En tout cas, moi, je me souviens de cette nuit torride que l’on a passée ensemble y’a un peu plus d’un mois… Sa remarque fit alors remonter des souvenirs de ce fameux mois durant lequel je pensais que Nate ne reviendrait plus. Et si j’avais eu quelques difficultés au début, j’avais fini pas reprendre ma vie d’avant, terminant ainsi mes soirées de beuverie dans le lit d’inconnus – voilà donc la raison pour laquelle je ne me rappelais pas de son nom étant donné que je ne le connaissais pas. T’aurais pas envie qu’on recommence ?

- Désolé, mais… ce soir, je suis pris, annonçai alors de la manière la plus simple du monde, avant de poser les yeux sur Nate qui… n’était plus en train de danser au milieu de la piste, mais se trouvait à quelques pas à peine de nous. Et merde…
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Mar 26 Mai 2015 - 0:33 par Nathanael E. Keynes
Absence et conséquences

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Vendredi 05.06.2015 • Central London • Soho • Un bar quelque part dans le quartier
J'ai pas été très surpris qu'il ne m'accompagne pas sur la piste de danse, et j'ai pas insisté non plus. Je l'ai laissé avec sa bière - et la mienne au passage - le temps de cette chanson, pour me dégourdir les pattes - et un petit peu faire mon show, faut admettre. Je mentirais si je disais que j'avais pas un petit peu envie qu'il me regarde, mais je me faisais pas trop d'illusions non plus, et j'ai pris le parti de pas trop me formaliser ce genre de choses lorsque j'ai retrouvé ses bras, je m'y tiens. Déjà, on est ici tous les deux ce soir, et c'est suffisamment exceptionnel pour être remarqué. Et à vrai dire, ça me fait déjà bien assez plaisir comme ça, qu'il ne m'accompagne pas dans ma frénésie fredastairienne n'est qu'un détail au final.

Je me suis fait plaisir pendant trois minutes. Peut-être que j'aurais dû me diriger vers la comédie musicale plutôt que le rock ? A vrai dire, c'est comme mes différents jobs et occupations, je vois pas trop pourquoi je me priverai de l'un ou de l'autre, tant que je peux profiter de l'ensemble. C'est pas les mêmes sensations, je suis pas grisé de la même manière sur scène avec ma guitare dans les mains ou là sur la piste de danse, mais c'est tout aussi agréable, seulement différemment. Ce qui l'est moins, c'est le bout de conversation que je me retrouve à surprendre, une fois que le morceau a changé et m'intéresse beaucoup moins.

Je me rapproche de Tyler pour remarquer la présence d'un autre jeune homme près de lui, et malheureusement pour moi, entendre cette phrase qui est bien loin de me faire plaisir.

« En tout cas, moi, je me souviens de cette nuit torride que l’on a passée ensemble y’a un peu plus d’un mois… T’aurais pas envie qu’on recommence ?
- Désolé, mais… ce soir, je suis pris. »


Evidemment, que Tyler éconduise son prétendant me rassure un peu, mais j'ai beaucoup de mal à encaisser ces quelques mots : un peu plus d'un mois. Y a un peu plus d'un mois, j'avais pas encore chanté ces trois chansons sur la scène de ce bar où il se rend souvent avec Rika et ses autres potes, et on avait pas encore fini par retourner chez lui. Y a un peu plus d'un mois, ça faisait des semaines que j'avais claqué sa porte et qu'il avait plus entendu parler de moi, parce que j'avais pas trouvé le courage de revenir sonner chez lui. Quelque part, c'est pas très surprenant, évidemment, mais... Je peux pas m'empêcher de me sentir blessé, et même si je fais genre trois minutes en approchant encore de Ty et de son ex-conquête, donc, j'en mène franchement pas large. Pourtant, quand je prends la parole, ça reste sur un ton courtois, un peu moqueur, mais pas agressif envers le type inconnu au bataillon qui a manifestement profité de son corps il y a quelques semaines.

« Ce soir, et tous les soirs en fait, pour les soixante-dix prochaines années... Enfin s'il s'est pas lassé de mes prouesses avant, mais reste pas trop près du téléphone, mec, ça devrait quand même pas être pour tout de suite... »

Enfin j'espère, mais si j'ai l'air très sûr de moi en toisant le gars visiblement déçu de mon arrivée, c'est franchement que de la poudre aux yeux - et en réalité, je sais même pas trop bien de quelle manière Tyler va prendre ma réaction et ça m'inquiète tout autant que tout ça me fait mal -, et la façon dont je vide les trois quarts restants de ma bière en témoigne sans doute un peu trop. Et j'ai beau vouloir rester stoïque, je sens bien que je vais pas y parvenir encore très longtemps, alors je repose mon verre, et inspire un peu trop profondément pour simplement prononcer ces deux petits mots : « Je reviens... » avant de me diriger rapidement vers les toilettes hommes.

C'est logique. C'est juste parfaitement logique. Et finalement, il mentait pas tellement quand il a commencé par dire qu'il était passé à autre chose. Et s'il a rien répondu quand j'ai évoqué mon mois de frustration, c'était parce que c'était pas son cas à lui, et pourquoi j'y ai cru, d'abord ? Il allait pas se morfondre indéfiniment alors qu'il peut clairement se faire à peu près qui il veut dans Londres. Et si j'étais revenu avant, si j'avais pas mis tellement de temps avant de faire à nouveau un pas vers lui, peut-être - sûrement, même - que ça serait jamais arrivé. Il aurait pas eu besoin de trouver quelqu'un d'autre, si j'avais été là, après tout. Si j'avais pas claqué cette putain de porte, même, rien de tout ça n'aurait existé. Ca part dans tous les sens dans ma tête, avec la même idée en fond : tout ça c'est de ma faute. Et c'est peut-être ça le plus difficile à encaisser. Livide, les mains légèrement tremblantes, je me suis passé de l'eau sur le visage, cherchant en vain à retrouver une contenance avant de regagner la salle du bar. Mais rien n'y fait et l'image pitoyable que me renvoie le miroir m'incite pas vraiment à sortir de là tout de suite...
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() message posté Mer 27 Mai 2015 - 22:25 par Invité
Je ne savais pas exactement depuis quand Nate avait quitté la piste de danse pour revenir à l’endroit du bar où nous nous étions posés peu avant. Je n’avais, certes, pas cessé de lui jeter de nombreux petits coups d’œil lorsqu’il se prenait pour Fred Astaire au milieu de tous ces danseurs du dimanche – ou du vendredi soir, pour être exact. Seulement, l’arrivée impromptue de ce jeune homme qui clamait haut et fort que l’on avait couché ensemble il y avait un mois et demi de cela – ce qui était on-ne-peut-plus vrai, mes souvenirs étaient tout simplement flous – et qui souhaitait recommencer – il n’y avait rien d’étonnant à cela puisque c’était l’effet que je produisais avec la grande majorité de mes conquêtes d’un soir – me fit perdre de vue celui qui partageait mon lit depuis bientôt quatre mois (si l’on oubliait de compter le mois d’avril). En tout cas, vu la tronche que tirait Nate en cet instant, il y avait peu de doute qu’il ait totalement manqué la conversation qui s’était tenue entre le jeune homme et moi.

- Ce soir, et tous les soirs en fait, pour les soixante-dix prochaines années... intervint-il finalement sur un ton qui se voulait moqueur. Enfin s'il s'est pas lassé de mes prouesses avant, mais reste pas trop près du téléphone, mec, ça devrait quand même pas être pour tout de suite... finit-il par dire, éloignant alors définitivement son concurrent – qui n’en était pas vraiment un.

Cependant, quelque peu désarçonné par la soudaine apparition de Nate, ce dernier tenta de chercher un peu de soutien en se tournant vers moi, mais la seule réaction que je pus lui offrir fut de hausser les épaules avec un petit sourire contrit, comme si je n’étais pas maître de la situation – ce qui était loin d’être le cas, je n’avais tout simplement pas envie de réagir, Nate ayant déjà presque tout dit.

- Les soixante-dix prochaines années, hein ?... repris-je finalement ce qu’il venait lui-même d’énoncer peu avant, après que le jeune homme s’en fut allé draguer quelqu’un d’autre. T’es optimiste.

Cependant, malgré le ton légèrement moqueur (mais pas méchant) que j’avais pris, Nate ne semblait pas vouloir réagir sauf pour se noyer dans sa bière dont il en bu presque les trois-quarts d’une seule traite.

- Je reviens... m’annonça-t-il alors, avant de poser rapidement son verre sur le comptoir du bar pour ensuite se précipiter presque immédiatement vers les toilettes pour hommes – normal, me direz-vous.

Je poussai alors un long et profond soupir, sincèrement fatigué par toutes ces histoires dont on ne semblait jamais pouvoir se sortir, avant de finalement abandonner nos deux bières au bar – de toute façon, peu importait qu’on les finisse ou non puisqu’elles étaient déjà payées – pour aller le rejoindre. Une fois dans la pièce, je le trouvai en face de l’unique robinet des toilettes, en train de se passer de l’eau sur le visage. Je m’approchai alors de lui et, les bras croisés, je m’appuyai de côté sur le mur afin de pouvoir faire face à son reflet dans le miroir.

- Tu veux qu’on en parle ? lui proposai-je alors de manière tout ce qu’il y avait de plus honnête, ne sachant de toute façon pas quoi dire d’autre.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Jeu 28 Mai 2015 - 0:39 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 05.06.2015 • Central London • Soho • Un bar quelque part dans le quartier
J'imaginais évidemment pas qu'on en arriverait là. J'imaginais pas que ça se passerait comme ça. Et pourquoi il a fallu que ça en arrive là, d'ailleurs ? Pour une fois que Tyler accepte de sortir un soir en ma compagnie, faut qu'on se retrouve là, face à une de ses conquêtes, et pas n'importe laquelle, une de celles qu'il a eu pendant la période où je me suis pas décidé à revenir vers lui, alors pourtant que je n'avais qu'une envie, retrouver ses bras - et son lit... C'était pourtant bien parti, un bar sympa, une bonne ambiance, une bonne bière, quelques musiques cool sur lesquelles danser et... Il a fallu que ce type débarque. En un sens, je crois que j'aurais préféré rester sur la piste et ne pas être au courant de tout ça. D'un autre côté, ça sert à rien de se voiler la face non plus. Et si j'ai tenté d'occulter cette éventualité pourtant clairement non-envisageable, voilà qu'elle m'arrive en pleine tronche. Et ça n'a - sans surprise - rien d'agréable.

Je tente de sauver la face, de... hum... marquer mon territoire aussi, mais de façon relativement cool sauf qu'au fond, j'en mène franchement pas large. Ca marche quand même, le type finit par aller voir ailleurs si on y est, ce qui m'arrange pas mal, mais... mais ça suffit franchement pas à me calmer et pour cause. Tout ça, c'est de ma faute. Ca me bouffe, mais c'est de ma faute.

« Les soixante-dix prochaines années, hein ?... T’es optimiste.
- L'espoir fait vivre il paraît. Peut-être que j'arriverais à vivre jusque-là... »


C'est mon tour de hausser les épaules, et si j'ai bien entendu le petit ton ironique habituel qu'il a employé... J'y arrive simplement pas. Les mots qui viennent de passer mes lèvres ont pas l'intonation qu'il faudrait et ça tombe parfaitement à plat. Si bien que j'abandonne purement et simplement l'idée de faire genre et je m'éclipse après une vague tentative d'excuse.

J'ai à peine quelques minutes avant qu'il ne me rejoigne, cela dit, les bras croisés sur sa poitrine, l'air nonchalant, et ne me fixe à travers le miroir.

« Tu veux qu’on en parle ?
- Je crois pas non, pas vraiment. »


Et je crois que je voudrais vraiment pas avoir cette conversation, parce qu'en réalité, dans ma tête, c'est Bagdad. Oh, je pourrais me perdre en considérations débiles et geignardes sur ce que ça implique, je pourrais partir en live sur une trahison complètement inappropriée parce que c'est moi qui suis parti à la base, je pourrais lui en vouloir mais... tout ça serait ridicule. Tout ce qui me traverse l'esprit l'est, et je m'efforce de garder le silence, parce que ça ne nous avancerait à rien, pire, ça aurait juste toutes les chances de nous ramener deux mois en arrière - ce dont je n'ai absolument aucune envie. Et pourtant ces mots passent tout de même la barrière de mes lèvres, sur un ton qui doit se vouloir sarcastique à nouveau, et peut-être qu'il y parviendrait si ma voix ne tremblait pas autant.

« C'était bien ? Je veux dire, il est doué ce type ? »

Ce qui sous-entend clairement "par rapport à moi" mais ces mots-là ne veulent pas sortir, très certainement parce que je crains très fortement la réponse - tout autant que j'espère la réponse inverse. A nouveau, le silence de la petite pièce n'est tranché que par les basses émanant de la piste de danse, étouffées par la porte fermée, jusqu'à ce que je le brise, après m'être maladroitement raclé la gorge.

« Je... J'ai rien à redire, de toute façon, j'étais plus là. Si je voulais pas que tu te fasses plaisir dans d'autres bras, j'avais qu'à pas claquer la porte... »

Ce qui est la stricte vérité, et c'est peut-être bien ce qui est le plus difficile à supporter. J'arrive même plus à soutenir son regard - où je sais pas trop bien ce que je suis censé voir dans ses prunelles claires - et bien que ç'ait été par miroir interposé jusque-là, je détourne les yeux, baisse légèrement la tête. C'était quand la dernière fois que je m'étais senti aussi minable ? J'ai un peu trop le sentiment que c'est récurrent ces derniers temps, et ça me plaît pas vraiment beaucoup. Les mains crispées sur la vasque devant moi, je tente de reprendre la parole, mais ma voix déraille.

« Je...Hum... »

Une toux guère naturelle un instant, histoire d'éclaircir tout ça, les yeux fermés - comme si ça pouvait tout effacer - et je tente de poursuivre, de garder un minimum de contenance - ce qui reste beaucoup dire à cet instant

« Tu crois qu'on peut rentrer ?... »

Je sais bien que c'est moi qui ai voulu sortir, et je dois avoir l'air d'une sacré girouette là, mais... "bizarrement", j'ai plus trop la tête à faire la fête...
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() message posté Sam 30 Mai 2015 - 22:39 par Invité
J’avais tenté de faire un peu d’humour dans le but de détendre l’atmosphère qui était tout à coup devenue plutôt pesante dès l’arrivée de ce jeune homme dans les bras – ou plutôt entre les jambes – de qui j’avais passé une partie de la nuit quelques semaines après que Nate ait claqué la porte de mon appartement derrière lui. Cependant, s’il y répondait d’habitude avec un plaisir non dissimulé, ce n’était visiblement pas le cas ce soir et il finit même par fuir dans les toilettes pour hommes de l’établissement. Et, sans réellement connaître la raison qui m’y poussait, je le suivis de manière instinctive dans la petite pièce presque totalement taguée de dessins scabreux et autres messages pornographiques qui comportaient parfois même des numéros de téléphone.

- Je crois pas non, pas vraiment, répondit alors Nate tout de suite après que je lui ai demandé s’il voulait que l’on parle de ce qu’il venait de se passer. Et, d’un côté, cela m’arrangeait beaucoup qu’il refuse parce que je n’aurais de toute façon pas su quoi dire à part que je n’avais techniquement rien fait de mal étant donné que j’étais parfaitement libre de faire ce qu’il me plaisait – puisqu’il s’était cassé après avoir piqué une crise dont j’ignorais encore les motifs et n’était pas revenu. C'était bien ? Je veux dire, il est doué ce type ? me posa-t-il alors soudain la question sans vraiment que je ne m’y attende – après tout, je n’aurais jamais pensé qu’il demanderait à savoir ce genre de choses…

- Je pense pas que tu veuilles le savoir… le conseillai-je de manière la plus honnête qui était. Et puis, je ne voyais vraiment pas l’intérêt qu’il avait de connaître ce genre de détails sauf peut-être si le gars lui avait tapé dans l’œil et qu’il souhaitait aussi le baiser – ce dont je n’avais pas eu l’impression…

- Je... J'ai rien à redire, de toute façon, j'étais plus là, balbutia-t-il légèrement après s’être raclé la gorge. Si je voulais pas que tu te fasses plaisir dans d'autres bras, j'avais qu'à pas claquer la porte... résuma-t-il exactement ce que j’étais justement en train de penser – mais que je n’avais pas osé exprimer à haute voix de peur qu’il ne tombe finalement en pleurs devant moi (ce qui aurait été pire que la situation dans laquelle on se trouvait déjà actuellement). Je...Hum... Tu crois qu'on peut rentrer ?... finit-il par me demander tout de même un peu hésitant – comme s’il avait peur de ma réaction.

- Si tu veux, répondis-je alors sur un ton tout ce qu’il y avait de plus neutre. Après tout, cela m’était parfaitement égal de rentrer chez moi au bout de seulement une petite heure passée dans ce bar (voire même peut-être un peu moins) – bien que cela aurait été évidemment mieux si j’avais pu au moins repartir ne serait-ce un minimum bourré…

Nous traversâmes donc la salle du bar plutôt bondée à cette heure quelque peu avancée de la soirée pour sortir de l’établissement et je hélai un taxi direction Hammersmith. Une fois que nous fûmes arrivés dans mon appartement, je pris tout de suite mes aises en enlevant chaussures et manteau, tout en jetant parfois de petits coups d’œil à Nate.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Dim 31 Mai 2015 - 20:39 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 05.06.2015 • Central London • Soho • Un bar quelque part dans le quartier
D'habitude, je suis plus réceptif que ça à son humour, c'est indéniable. Mais on n'est pas vraiment dans des conditions ordinaires, et si je vois bien l'effort qu'il est en train de faire, je n'y arrive simplement pas. Dans ma tête, l'image de ce mec exultant dans ses bras s'est imposée et j'arrive pas à m'en défaire.

Pourtant j'aurais pu relever le fait qu'il n'a pas vraiment protesté quant aux soixante -dix années évoquées - ça me reviendra peut -être plus tard, quand la blessure sera moins vive. Je suis juste surpris de le voir me rejoindre - et partagé parce que le fait qu'il fasse la démarche de venir vers moi est plutôt agréable d'un côté, de l'autre je suis pas sûr que j'avais envie qu'il me voie comme ça. C'est sûr qu'en venant ce soir, je m'attendais pas à ce qu'on se retrouve tous les deux dans cette pièce - ou en tout cas pas dans ces conditions.

Et même si j'ai pas vraiment envie d'épiloguer sur ce qu'il vient de se passer histoire de pas trop remuer le couteau dans la plaie, je m'entends lui demander comment c'était, et je redoute aussitôt la réponse qu'il risque d'y apporter.

« Je pense pas que tu veuilles le savoir…
- Je... »


Je sais pas en fait quoi répondre à ça, au fond, et le fait qu'il ne réponde pas vraiment à cette question certes peut -être déplacée, ne me rassure pas. J'ai de la concurrence alors ? Je dois m'inquiéter ? En réalité c'est déjà le cas, et j'ai plus vraiment envie de rester là mais je veux pas non plus le priver - pour une fois qu'il acceptait de sortir avec moi.

« Si tu veux. »

J'ai juste hoché la tête, gardant le silence, et même si je le dis pas ouvertement, je lui suis franchement très reconnaissant d'accepter si facilement. J'ai pas vraiment été plus bavard le temps du trajet en taxi jusqu'à chez lui, ce qui m'a semblé durer une éternité. Et de la même manière que lui, j'ai retiré mon blouson et mes pompes, et les ai posés aux endroits où j'ai pris l'habitude de le faire à force. Je suis pas chez moi, mais c'est tout comme au fond.

Et je vois bien ses petits coups d'œil mais je sais pas trop comment réagir. Sans doute pas comme il faudrait - mais je sais pas si y a une "bonne" façon de réagir - et je me suis rapproché de lui, sans toujours dire quoi que ce soit parce que je crois qu'il y a rien à en dire au final, pour venir l'embrasser un peu trop fougueusement. Si j'y réfléchissais un peu plus, je me rendrais compte que je cherche sans doute surtout à me rassurer quant au fait que je puisse vraiment le séduire plus qu'un autre - ce que les autres soirs de la semaine passée attestent pourtant déjà. Je sais bien que je suis pas un mec parmi les autres - pas que - sinon je serais pas là tous les soirs. Mais je crois que savoir qu'il a été tout à fait capable de désirer un autre mec me blesse réellement - sans doute parce qu'à l'inverse, moi j'en suis parfaitement incapable.
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() message posté Jeu 4 Juin 2015 - 22:45 par Invité
Le chemin de retour à bord du taxi fut légèrement plus court que le trajet en métro que nous avions exceptionnellement pris à l’aller. Non seulement, il y avait nettement moins de circulation à cette heure quelque peu avancée de la soirée, mais la voiture avait en plus l’avantage d’être un moyen de transport tout de même un peu plus rapide que le métro – bien que ce fait pouvait aisément être contesté en semaine lors des heures de pointe… Pourtant, malgré cette durée de trajet modérément raccourcie, le temps passa étrangement lentement à l’intérieur du véhicule en mouvement. Assis à côté de Nate sur la banquette arrière de la voiture, je n’avais absolument aucune idée de quoi faire ou de quoi dire pour détendre cette atmosphère qui ne faisait que s’alourdir de minutes en minutes depuis l’intervention inopinée de ce jeune homme dont le seul crime avait été, au final, de vouloir goûter de nouveau à mon corps – ce dont je ne pouvais pas lui reprocher… Et puis, de toute façon, que pouvais-je dire de plus de ce qui avait déjà été dit ? Surtout que Nate avait lui-même expressément demandé à ce qu’on n’en parle pas et je n’étais en plus franchement pas doué pour réconforter les gens… Je préférai donc rester silencieux durant tout le trajet qui séparait le bar à chez moi, passant alors le temps à regarder à travers la vitre de la portière arrière les bâtiments défiler rapidement sous mes yeux, jusqu’à ce que la voiture se gare finalement devant mon immeuble et que je paye le chauffeur pour la course effectuée.

Après avoir grimpé les marches des trois étages qui nous séparaient de mon appartement, je pus finalement me mettre à l’aise en enlevant chaussures et veste en jean que j’avais tout de même décidé de porter ce soir afin de me protéger du vent froid qui avait pris l’habitude de frapper la capitale anglaise ces derniers jours malgré l’été qui approchait à grands pas. Nate fit alors de même, posant ses affaires à l’endroit où il en avait pris l’habitude – après tout, vu le nombre de fois où il était venu « dormir » chez moi, il avait eu le temps de prendre ses marques à force… En tout cas, à peine eut-on enlevé et rangé nos affaires que le jeune homme – étrangement silencieux depuis que l’on avait quitté précipitamment le bar dans lequel nous n’avions bu qu’une seule bière (ce qui était d’ailleurs assez rare) – se rapprocha dangereusement de moi pour venir tout à coup m’embrasser de manière très fougueuse. Et, sans se détacher de mes lèvres auxquelles il semblait complètement collé, il nous emmena alors vers ma chambre dans laquelle mon lit nous attendait. Cependant, si je me laissai au début emporter par l’excitation que cela provoquait – je n’étais qu’un homme, après tout –, je finis par reprendre peu à peu mes esprits et l’écartai gentiment de moi.

- T’es sûr que ça va ? m’enquis-je tout de même pour m’assurer que tout allait bien. Bon, ça va peut-être te paraître bizarre – j’en reviens pas moi-même, ajoutai-je rapidement, très surpris par ce que je comptais lui annoncer –, mais je propose qu’on en reste là pour ce soir. J’ai la sensation que tu fais ça seulement pour essayer de prouver quelque chose et je pense que si je te laisse faire, ça va empirer.
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Nathanael E. Keynes
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
Absence et conséquences ♦ Nyler Giphy
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() message posté Ven 5 Juin 2015 - 11:34 par Nathanael E. Keynes
Absence et conséquences

ft. Tyler J. Lewis && Nathanael E. Keynes
Vendredi 05.06.2015 • Central London • Soho • Un bar quelque part dans le quartier
La soirée la plus longue de ma vie. Enfin non. La plus silencieuse, plutôt. Des soirées nazes, y en a eues un paquet avec mes vieux et leurs potes rétrogrades, mais si je m'y faisais profondément chier, ça n'avait rien d'aussi douloureux que ça. Et au final, ça n'a même pas grand chose à voir avec toutes les nuits où je me suis bourré la gueule avant qu'on soit plus ou moins ensemble, ou quand je suis resté loin de lui pendant ce mois pourri. Je crois que le plus dur à supporter - outre le fait qu'il puisse manifestement très bien se passer de moi, mais ça n'a rien d'étonnant en soi - c'est de savoir que je peux m'en prendre qu'à moi-même. Comment on passe au dessus de ça quand le seul à blâmer c'est soi-même ? Et puis, donc, il est capable de prendre son pied avec le premier venu si je suis pas là. Est-ce qu'il ne va pas justement se lasser de moi ? J'avais l'air sûr de moi face à l'autre type et du fait que Ty n'avait besoin de personne d'autre pour le satisfaire tant qu'il avait mon corps mais est-ce que c'est seulement vrai ? J'en sais foutrement rien et c'est en train de me rendre fou. Il a pas affirmé le contraire non plus, mais est-ce que je peux me raccrocher à ça ?...

On s'est arrêtés devant son immeuble mais j'ai pas réagi tout de suite, perdu dans mes réflexions peu glorieuses, si bien qu'il a eu le temps de régler le chauffeur avant que je m'extirpe de l'habitacle sans un mot. En d'autres circonstances, je me serai peut-être un peu plus battu pour régler la note, mais là j'en ai franchement pas le courage et je me suis contenté de le suivre jusqu'à son appartement. Et puis les converses et la veste de cuir retirées, je me suis littéralement jeté sur lui, le guidant jusqu'à sa chambre sans me détacher de lui une seconde. Ce trajet, on l'a fait les yeux fermés tellement souvent que c'est devenu presque automatique - en même temps, le seul obstacle résidant dans le fauteuil empiétant sur le chemin et dont l'emplacement n'a pas vraiment vocation à bouger, ça n'a rien de bien extraordinaire.

Ce qui l'est davantage en revanche, c'est de sentir ses mains me repousser avec une certaine douceur.

« T’es sûr que ça va ? »

Je l'ai dévisagé une seconde prêt à rétorquer quelque chose du genre "pourquoi ça n'irait pas ?" assez peu honnête aussi envers moi-même qu'envers lui, quand il a poursuivi sur le même ton.

« Bon, ça va peut-être te paraître bizarre – j’en reviens pas moi-même – mais je propose qu’on en reste là pour ce soir. J’ai la sensation que tu fais ça seulement pour essayer de prouver quelque chose et je pense que si je te laisse faire, ça va empirer. »

Je reste bloqué sur ces mots un instant, le regard fixé sur lui sans trouver quoi répondre. Ma première envie est de réfuter, nier l'évidence mais... Même si je peux effectivement parfois faire preuve de mauvaise foi, il en faudrait une dose sacrément supérieure à mon maximum pour que j'affirme que tout va parfaitement bien. Et tout ce que j'arrive à formuler c'est...

« T'as... raison. »

"Pas envie de moi ?" est une autre terminaison possible à cette phrase mais je suis suffisamment collé à lui pour savoir pertinemment que c'est faux. Et qu'il se prive alors qu'il pourrait très clairement profiter de mon corps là ne donne que plus de poids à ses propos.

En revanche, je me sens tout de même encore plus mal parce que mes réactions ce soir sont définitivement débiles, si bien que je baisse le regard et me détache de lui, histoire de me délester de mon fut' avant de me laisser retomber sur le lit, dos à lui, histoire qu'il ne me voie pas craquer. Parce que je sens bien que j'arrive plus à garder le masque et j'ai pas envie qu'il voie les larmes que j'arrive plus à retenir. C'est pas mon genre d'éclater en sanglots, si bien que j'espère un peu qu'il ne s'en rendra pas compte. Je fais bien assez pitié comme ça là...
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() message posté Mar 9 Juin 2015 - 23:03 par Invité
J’avais encore beaucoup de mal à croire que j’avais pu refuser une bonne partie de jambes en l’air simplement parce que Nate semblait tout à coup en proie au doute depuis qu’il avait appris – d’une manière pas très correcte, je devais tout de même bien l’avouer – que je n’avais pas sagement attendu qu’il se décide à revenir après sa petite crise qui avait déclenché tout cela – bien que j’avais malgré tout patienté deux longues semaines avant de tenter de reprendre la vie que j’avais avant qu’il n’y entre de force. Ce n’était pas le Tyler Lewis qui faisait passer le sexe avant les sentiments que je connaissais, celui qui n’aurait pas pris la sensibilité des autres en considération, et je devais bien admettre que ce nouveau Tyler ne me rassurait pas vraiment pour la simple et bonne raison que tout ceci était totalement inédit pour moi.

- T'as... raison, se mit finalement à approuver Nate après être resté un moment – qui m’avait semblé être une éternité – silencieux, comme s’il était lui aussi choqué par les propos que je venais de tenir – et il avait bien raison de l’être puisque je n’en revenais pas moi-même.

Il finit alors par se détacher complètement de moi – ce qui me soulagea grandement car j’ignorais honnêtement si j’allais pouvoir résister encore bien longtemps à son corps collé contre le mien –, avant de retirer son pantalon et de s’allonger à la place qu’il occupait habituellement dans mon lit. Il s’installa cependant de manière à me tourner totalement le dos et je crus un instant qu’il était en train de me faire la gueule pour avoir pris cette décision qui m’avait pourtant semblé raisonnable sur le moment. Je me préparai alors moi-même à aller me coucher, remplaçant le jean et le tee-shirt que j’étais en train de porter contre un jogging et un marcel que j’utilisais comme pyjama – bien que j’en portais rarement en ce moment… Je m’installai ensuite dans mon lit aux côtés de Nate – qui n’avait pas bougé depuis tout à l’heure – et observai d’un air désintéressé le plafond de ma chambre en me demandant ce que je devais faire dans une situation comme celle-là. Je n’avais jamais été quelqu’un de très empathique, le malheur des autres ne me touchant pas particulièrement – voire même, pas du tout –, je ne savais donc absolument pas comment réconforter quelqu’un dont le moral était au plus bas. Je fis alors la seule chose qui me passa par la tête et que j’avais déjà vu faire par Rafael avec moi : je me collai au dos de Nate pour venir l’enlacer. Et j’étais, certes, peut-être très maladroit dans ma façon de faire, mais je n’avais jamais été très à l’aise avec ce genre de démonstration affective.

Le lendemain matin, je fus le premier réveillé par les rayons du soleil qui filtraient à travers les rideaux que j’avais oublié de tirer complètement hier soir. Je me levai donc pour me diriger ensuite vers la cuisine dans laquelle je commençai à préparer le petit-déjeuner. Et si, en semaine, j’avais l’habitude de le prendre à la table de ma cuisine comme il était normalement coutume de le faire, je dérogeais souvent à cette règle les week-ends, préférant alors plutôt m’installer sur mon canapé devant la télé – dont je mis le son au minimum dans le but de ne pas réveiller malencontreusement Nate qui dormait toujours.
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