What if I was The Flash ? ♦ Alternate Nyler

...What if I was The Flash ?...

...don't dream it, be it, right ?...
ft. Tyler J. Lewis • Janvier 2016
West London • Hammersmith • Tyler's home

Pendant des années, je me suis demandé ce que ça ferait d'être à la place des héros de bande dessinée dont j'ai lu des centaines de volumes. Pendant des années, c'était des choses qui relevaient du rêve, de l'impossible. Then an accident made me the impossible. J'ai toujours jonglé entre plusieurs vies, en quelque sorte. Les mondanités familiales, les études de journalisme, le bar, le groupe... Plusieurs vies entre lesquelles je passais mon temps à courir - enfin presque.

Aujourd'hui, je cours, plus que jamais, plus vite que jamais, surtout. Mais la vie nous réserve toujours des surprises, il faut croire. Après être resté des mois dans le coma, et avoir découvert de nouvelles capacités, ajouté alors de nouvelles activités à la déjà longue liste de tâches qui jalonnent mon emploi du temps, voilà que j'ai rencontré le mec. Qu'il faut... ou qu'il ne fallait pas. A la base, je ne faisais qu'enchaîner les histoires sans lendemain. Ce qui a toujours été plutôt dans mes habitudes, et évitait aussi qu'on s'attaque à davantage de personnes auxquels je tiens. Heureusement pour moi, la plupart est de l'autre côté du globe. Bref. Enchaîner les conquêtes était parfait. Mais il a fallu qu'il soit l'une d'entre elles... Puis davantage.

Comprenez-moi, Tyler et moi, c'est juste... génial. Ok, parfois, c'est difficile à gérer simplement parce que notre relation n'est pas vraiment des plus classiques. Et qu'on a des caractères un peu trop explosifs, peut-être. Ca n'empêche que contre toute attente, je ne souhaite mettre un terme à ça pour rien au monde. Mais ça pose un léger petit problème. Il ne sait pas que je suis... The Flash.

Et dans notre vie de tous les jours, çe peut parfois être légèrement handicapant. Imaginez-nous en plein milieu de l'action et mon téléphone sonne pour une urgence à laquelle seule The Flash peut répondre ? Mmmh... Not so nice. A chaque fois, je prétexte un scoop - "l'avantage" d'être aussi journaliste - mais on ne peut pas dire que ça soit très facile à gérer, ni pour lui, ni pour moi. Parfois, j'hésite à lui avouer la vérité. Mais ces pouvoirs-là n'apportent pas que des choses positives, et chasser les brigands, pas que des amis. Et peut-être que ce n'est pas la meilleure solution du monde, mais je ne veux pas qu'il soit impliqué là-dedans. Je refuse de lui faire prendre plus de risques que ce n'est déjà le cas. Et je ne peux pas me résoudre à me séparer de lui non plus alors... Alors c'est la seule solution que j'ai trouvée. Pas fameux, j'en conviens, mais... Parfois, il n'y a pas de bonne solution, seulement des moins mauvaises, n'est-ce pas ?

Ce soir, je rentre chez... lui. Comme tous les soirs ou presque. Comme tous les soirs ou presque, je pose mes clefs dans l'entrée, ôte mon blouson et mes chaussures, et comme tous les soirs, je le rejoins au salon, sur le canapé devant la télé où il est généralement installé. Comme ça arrive parfois, j'arrive plus tard que ce que j'avais prévu, après lui avoir envoyé un SMS pour le prévenir de mon retard, parce que même pour... The Red Streak, comme ils disent, certaines choses peuvent prendre du temps, parfois... Et soyons honnêtes, je déteste ça. Et je suis certainement pas le seul...

« Hey Handsome ! »

L'air de rien, comme si tout était parfaitement ordinaire. C'est sans doute la partie la plus détestable de cette vie.

Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas et la vie peut parfois réserver de nombreuses surprises, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Par exemple, qui aurait pu deviner un jour que l’une de mes conquêtes d’un soir deviendrait un plan cul régulier, voire même beaucoup plus que cela. Certainement pas moi ! Et pourtant, cela faisait à présent près d’un an que Nate faisait partie intégrante de ma vie – bien que j’avais encore parfois du mal à l’accepter. Toujours était-il que le jeune homme dormait quasiment tous les soirs dans mon lit et certaines de ses affaires étaient même éparpillées un peu partout dans mon appartement, de l’intérieur de mon armoire dans ma chambre aux rebords de la douche dans la salle de bain.

Cependant, si tout semblait parfaitement bien se passer entre nous – dans les limites quelque peu particulières de cette relation honnêtement très spéciale que l’on entretenait –, cela faisait tout de même quelques semaines déjà que j’avais découvert une chose tout à fait surprenante et à laquelle j’avais encore du mal à y croire concernant le jeune homme que je pensais pourtant bien connaître à présent… Et ce secret totalement inattendu n’avait absolument rien à voir avec ceux que n’importe quel individu lambda pouvait habituellement cacher – comme c’était justement le cas pour mon passé que je préférais garder à l’abri des petits curieux tel que l’était Nate notamment. Bien au contraire ! Mon secret – qui n’en était d’ailleurs pas vraiment un – était même plutôt ridicule à côté du sien. Il fallait dire aussi que le fait de posséder des superpouvoirs et de s’en servir pour sauver des inconnus en détresse à toute heure du jour et de la nuit sous une identité secrète n’était pas un secret très répandu…

Parce que, oui. Le secret si précieusement gardé par le jeune homme qui partageait un peu plus que mon lit était bien le fait d’être le Flash. Depuis quand ? Je n’en avais aucune idée. Sûrement bien avant que l’on ne se rencontre. En tout cas, il n’avait apparemment pas assez confiance en moi pour m’en parler de lui-même, me forçant ainsi à rassembler une à une les pièces de ce mystérieux puzzle. Un puzzle que j’avais réussi à résoudre seul il y avait de cela quelques semaines déjà. Et si je n’avais pas encore fait part de mes découvertes au principal concerné, c’était simplement dans le but de lui donner une chance de le faire lui-même. Cependant, il n’avait nullement saisi cette occasion, j’avais donc finalement décidé de le confronter.

- Hey Handsome ! me salua-t-il en entrant avec les clés que je lui avais confiées cet été à mon retour du Japon et en s’installant confortablement sur le canapé à mes côtés.

- Hey, répondis-je avec un enthousiasme plus modéré que le sien car je savais déjà comment la soirée allait se terminer… Encore une urgence au boulot ?... demandai-je ensuite, tout en connaissant pourtant parfaitement la raison de son retard – peu importe les bobards qu’il était prêt à me raconter. Et si je n’attaquais pas tout de suite le jeune homme avec mes accusations on-ne-peut-plus fondées, c’était justement pour lui laisser une toute dernière chance de me faire confiance en me révélant son secret, ce qui n’était malheureusement pas près d’arriver. Après tout, s’il ne me l’avait pas avoué jusqu’à maintenant, ce n’était pas pour le faire aujourd’hui. Qu’est-ce qui s’est passé ?

...What if I was The Flash ?...

...don't dream it, be it, right ?...
ft. Tyler J. Lewis • Janvier 2016
West London • Hammersmith • Tyler's home

Ca n'est pas une situation que j'aurais imaginée il y a ne serait-ce que quelques mois. Pourtant ça fait près d'un an que c'est ainsi, que tous les soirs, plus ou moins tôt selon les urgences, dirons-nous, je rentre non pas chez moi, mais chez Tyler, pour mon plus grand plaisir. Même si ça pose quelques problèmes logistiques... et de cas de conscience, aussi. Mentir à la personne à laquelle on est attachée, même par omission, ça n'est pas forcément quelque chose de très agréable - en tout cas pas pour moi - et pour un sujet aussi important, ça n'est franchement pas très facile à gérer. J'ai pesé le pour et le contre, et décidé de garder mon secret, mais ça n'empêche pas que ça n'est pas quelque chose d'évident au jour le jour. Et évidemment, je me suis posé un paquet de fois la question : qu'est-ce qu'il se passe s'il le découvre ? Qu'est-ce qu'il se passe, si je finis par lui dire, aussi ? Dans les deux cas, je ne vois pas vraiment d'issue favorable, dans les deux cas, je pense que ça représente plus un danger pour lui qu'autre chose, alors une fois n'est pas coutume, je ferme ma grande bouche. Sur ce sujet-là, au moins, je sais le faire.

« Hey... Encore une urgence au boulot ?... »

Vous connaissez cette sensation désagréable, quand vous êtes sûrs que quelque chose ne va pas, que quoi que vous fassiez, disiez, vous sentez bien que, là, dans les minutes, les secondes, peut-être, à venir, les choses vont dégénérer, même si vous n'identifiez pas encore comment, ni pourquoi ? Dans ces moments-là, on a tendance à rationaliser, à se persuader qu'on se fait des idées, jusqu'à ce que l'abcès crève, et que tout explose. C'est exactement ce que je ressens à cet instant. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais je sens bien qu'une certaine tension règne dans la pièce, et si le ton de mon amant reste neutre pour l'heure, je me demande quand ça va changer. Est-ce que j'imagine une seconde qu'il a percé mon secret à jour ? Non. Pas vraiment en tout cas. Si l'idée me traverse l'esprit, elle en est aussitôt rejetée : ça n'est juste pas possible. Il en a marre de mes arrivées tardives ? Possible. Je conçois que ça ne soit pas très agréable, même si, dans les faits, c'est effectivement une urgence... plus ou moins professionnelle qui m'a tenu à l'écart de son appartement jusqu'à cette heure avancée. Et techniquement, je ne mens pas vraiment quand je raconte ce qu'il se passe à chacune de mes intervention... j'omets seulement de préciser que je suis le super-héros dont tout journaliste rêve de pouvoir décrocher un scoop, et pas seulement ledit journaliste, donc.

« Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Un braquage dans Hatton Garden... Je devais faire un article sur l'exposition de certaines pièces de joaillerie qui devait avoir lieu la semaine prochaine, elle a bien failli être annulée : ils seraient partis avec... »

Est-ce que je veux finir cette phrase par 'si Flash ne les avait pas interrompus dans leur fuite' ? Pas vraiment. Parler de moi-même à la troisième personne n'est pas vraiment quelque chose que j'aime particulièrement faire, si bien que j'évite au maximum...