(✰) message posté Jeu 9 Juil 2015 - 22:35 par Nathanael E. Keynes
When she's not around
ft. Milan Kovačić && Nathanael E. Keynes
Samedi 11.04.2015 • East London • Shoreditch • Home
Okay je pensais quand même pas que j'allais le faire mourir avec le nom probable de la nouvelle formation qui prendra la suite de Lucky Strikes.
« T'étouffe pas quand même... »
Non parce que ça serait con, je voudrais pas avoir sa mort sur la conscience quoi...
« Carrément, je serai honoré de vous voir sur scène. »
Non, ça, c'est nous, tu sais... Je dis rien cependant, je me contente de me lever pour aller chercher une carte, et la lui tendre alors. Toutes les coordonnées utiles pour les futurs concerts et pour me joindre sont dessus, il est à peu près tranquille avec ça.
« J'essaierai d'y penser. Je vous ramènerai des gens ! - C'est pas une obligation, mais ça serait avec plaisir ! »
Je suis toujours partant pour jouer devant un public nouveau, rencontrer de nouvelles personnes, voir l'impact de nos morceaux sur des gens qui ne les connaissent pas déjà.
« Dis c'est un bar gay ? »
Là c'est moi qui manque d'avaler mon café de travers, mais j'évite les répliques un peu trop vives quand je le vois passer une main nerveuse dans ses cheveux, les pommettes de plus en plus cramoisies.
« Pas que ça me dérange, c'est juste pour me préparer à quoi m'attendre. - Non, non, c'est un bar tout ce qu'il y a de plus classique, un côté un peu pub avec une scène, mais c'est pas parce que j'aime aussi les mecs que tout le personnel ou la clientèle en fait autant... »
J'en déduis donc que ce n'est pas son cas, à lui, et souris, histoire de dédramatiser un peu tout ça.
« Tu seras pas perdu, t'inquiète... »
J'avale la dernière gorgée de café qui me reste, laissant un instant de silence, et réalisant que draguer les filles du bar ne sera sans doute pas vraiment dans ses activités favorites, alors je garde la remarque comme quoi il y a pas mal de jolies filles sur place aussi. Et puis je relance la conversation, histoire, finalement, d'en savoir un peu plus sur lui. Parce qu'il sait que je joue avec les LuSt, donc, que je bosse au Barfly, et que je suis bi, mais de mon côté, à part qu'il s'appelle Milan, d'origine croate, et qu'il est le meilleur ami d'Adri, finalement, je ne sais pas grand chose de lui.
« Et toi du coup, tu fais quoi de tes journées ?... »
A part venir frapper à la porte de la petite sirène quand elle est pas là, mais je vais pas revenir sur ce point. Pour ma part, j'ai pas vraiment parlé de mon boulot premier non plus, mais pour l'heure, ça n'a pas trop d'importance. Au fond, si j'y réfléchis bien, je pourrais me passer d'écrire au Times, même si ça me manquerait très certainement, mais je pourrais jamais arrêter de jouer, et je crois que je commence à peine à le réaliser. En tout état de cause, tant que j'aurais la possibilité de faire les deux, il est simplement hors de question que je m'en passe. J'aime la musique, j'aime être sur scène, j'aime écrire et rechercher les infos un peu partout. J'aurais le sentiment de perdre quelque chose d'important si je devais arrêter quoi que ce soit de tout ça. Alors tant que je pourrai continuer, il n'y a absolument aucune chance pour que je m'en prive.
Invité
Invité
(✰) message posté Dim 19 Juil 2015 - 19:08 par Invité
Parfois il aimerait prendre le temps de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, tellement il a tendance à sortir la première chose qui lui passe par la tête. Ce qui le place souvent dans des situations gênantes comme c'est le cas maintenant, il espère vraiment ne pas avoir froissé Nate avec sa question. Surtout qu'il était assez sympathique pour lui offrir un café, alors qu'il n'avait aucune obligation de le faire. « Non, non, c'est un bar tout ce qu'il y a de plus classique, un côté un peu pub avec une scène, mais c'est pas parce que j'aime aussi les mecs que tout le personnel ou la clientèle en fait autant... ». Au moins, il ne semble pas trop mal le prendre, même si la fin de sa réponse laisse clairement comprendre que sa question était un peu stupide. Milan a au moins le bon sens de paraître un peu gêné de sa connerie. S'il continuait Nate risquait de se poser des questions sur le choix d'ami d'Adriel. S'il n'était pas spécialement mal à l'aise jusque là, il l'était définitivement maintenant. Paralysé à l'idée de dire une nouvelle connerie, il garde le silence se demandant s'il ne ferait pas mieux de finir sa tasse de café et de prendre congé. « Tu seras pas perdu, t'inquiète... ». Le silence s'installe à nouveau et Milan ne sait vraiment plus trop quoi dire, alors il s'accroche à son café comme à une bouée de sauvetage. « Et toi du coup, tu fais quoi de tes journées ?... ». Les épaules du croate se détendent légèrement en constatant qu'il n'a pas besoin de se creuser la tête car Nate a relancé la conversation pour lui. Milan se demande ce qui est approprié de raconter et quelles sont les informations importantes sur lui, tout du moins ce qu'il a envie qu'on sache sur lui. Il se racle un peu la gorge, comme s'il s'apprêtait à faire un discours important, alors qu'il gagne simplement quelques secondes pour rassembler ses idées. « Je travaille à l'hôpital comme brancardier, en gros je transporte les gens sur des brancards pour les emmener en opération, à la kiné ou simplement les changer de chambres. Puis je m'assure que les brancards, chaises roulantes sont en bons états tout tout ça. C'est pas le boulot le plus glamour, mais j'aime être en contact avec des gens. Faire sourire des personnes qui traversent pas forcément une période agréable.. ». Il finit par hausser les épaules, se rendant compte qu'il avait commencé à déballer beaucoup plus de choses sur son métier qu'il ne le fait d'habitude. Il avait trouvé ce job par hasard, il y a maintenant plus de trois ans. Pas vraiment une vocation, mais il avait appris à aimer les différents aspects de celui-ci et il ne se voyait pas bosser en dehors du milieu médical pour le moment. « Sinon je suis passionné de peinture, enfin de graff plus précisément. Donc je passe pas mal de temps dans la rue pour trouver des mûrs où faire mes dessins. ». Ce n'était pas un sujet qu'il évoquait forcément avec tout le monde, mais il pouvait bien faire confiance à un ami d'Adriel pour ça. Il n'avait pas l'air d'un gros con réac qui risquait de l'accuser d'être un vandale et un délinquant.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Jeu 23 Juil 2015 - 12:11 par Nathanael E. Keynes
When she's not around
ft. Milan Kovačić && Nathanael E. Keynes
Samedi 11.04.2015 • East London • Shoreditch • Home
Je serais assez mal placé pour lui faire la morale sur le fait de parler trop vite sans penser aux conséquences. Je suis le premier à pas avoir assez de filtre entre mes pensées et ma bouche, alors je risque pas de la ramener. Et puis avant que je me vexé, il a de la marge... Je suis pas très patient sur le sujet de l'homophobie mais je sais quand même reconnaître une question innocente à de réelles attaques et là c'est clairement la première option. Je vois bien que Milan est mal à me l'aise cela dit et je tente un sourire qui se veut rassurant mais fonctionne pas franchement. C'est con que ça se termine comme ça, et je cherche à relancer sur quelque chose de moins embarrassant histoire de pas le voir s'enfuir dans la seconde. Recentrer la conversation sur lui semble fonctionner heureusement.
« Je travaille à l'hôpital comme brancardier, en gros je transporte les gens sur des brancards pour les emmener en opération, à la kiné ou simplement les changer de chambres. Puis je m'assure que les brancards, chaises roulantes sont en bons états tout tout ça. C'est pas le boulot le plus glamour, mais j'aime être en contact avec des gens. Faire sourire des personnes qui traversent pas forcément une période agréable... »
Je l'écoute attentivement, me faisant intérieurement la réflexion que je visualise à peu près ce que c'est qu'un brancardier ouais. Je sens bien que si je fais ce genre de boutade, je vais à nouveau le mettre dans l'embarras et puis surtout à l'entendre parler comme ça, on sent tellement qu'il aime ce qu'il fait, je trouve juste ça génial. Je me doute pas que dans peu de temps, je vais moi aussi passer du temps à l'hôpital, au chevet de Nik...
« Sinon je suis passionné de peinture, enfin de graff plus précisément. Donc je passe pas mal de temps dans la rue pour trouver des murs où faire mes dessins. - La classe ! On peut voir ce que tu fais ? »
Non parce que je suis pas artiste comme Rika ou lui mais à partir du moment où on est passionné, je trouve toujours ça super intéressant, ça a toujours été. Mais faut dire que dans le genre passionné... Et puis d'un point de vue complètement intéressé, dans quelques semaines, je me dirai que ses talents pourraient peut-être servir pour LuSt. Ou ceux de Rika. Pour une pochette, une promo... A voir. Pour l'heure, c'est juste l'intérêt qu'il porte à son moyen d'expression qui transparaît et attise ma curiosité. Et puis oui, je voudrais voir ce qu'il fait, le style de graff qu'il affectionne. J'imagine que je pourrai pas trop m'empêcher de comparer, maintenant que j'ai été faire un tour à l'expo de Rika en douce, histoire de savoir ce qu'il fait, lui aussi, même si ça n'a sans doute pas grand chose à voir. Les toiles à l'huile du peintre contre les murs couverts d'acrylique du graffeur... mais au fond, c'est le même concept, un moyen d'expression, de transmission de ce qu'on ressent, de ce qu'on pense. Comme moi avec la musique, en somme...
Invité
Invité
(✰) message posté Dim 26 Juil 2015 - 16:37 par Invité
Le processus artistique chez Milan était assez complexe, il était à la fois assez intime, mais à la fois à la vue de tous. N'importe qui pouvait passer devant une de ses œuvres dans une rue de Londres ou dans le métro sans même le savoir. C'était aussi ça la magie, il ne cherchait pas spécialement à être reconnu pour ce qu'il faisait, il avait simplement besoin de s'exprimer et les murs extérieurs étaient son terrain de jeu. Il apposait une signature sur ses dessins, plus par habitude et pour les connaisseurs de ce milieu. Malgré que ses graffitis soient en théorie accessibles à tout le monde, il était toujours un peu réticent pour les montrer directement aux personnes qui le connaissaient. Tout simplement, parce qu'il mettait une part de lui dans chacune de ses œuvres et que certains étaient quand même particulièrement intimes. « La classe ! On peut voir ce que tu fais ? ». Devant son enthousiasme, impossible de lui refuser de voir quelques-unes de ses œuvres. Alors, Milan farfouille dans l'une de ses poches pour sortir son smartphone. « Ouais bien sûr. ». Il prend toujours ses œuvres en photo après les avoir finies car il ne sait jamais si quelqu'un ne viendra pas repeindre par-dessus, effaçant toutes traces de son travail. Il navigue à travers ses photos à la recherche de fresque aboutie, pas de simple graffiti fait à la va vite avec le stress de se faire emmerder par quelqu'un. Puis, il s'arrête sur une série de dessins humoristiques dont il est plutôt fier, rien de bien sérieux, mais c'est ce qu'il fait la plupart du temps. Les dessins plus sombres et engagés se font plus rares avec le temps. Il tend le téléphone à Nate pour qu'il puisse voir l’œuvre inspirée de la saga Star Wars, un classique connu de tous. « La force était avec moi ce jour-là ! ». Il espère qu'il n'a pas à côté de lui quelqu'un qui ne connait pas du tout l'univers de Star Wars sinon ça blague risquait de bien tomber à l'eau comme il faut. Puis de toute façon, il avait quelques autres fresques assez sympas représentant des personnages assez connus comme Donald. Ce qu'il faisait était bien loin des tags ne représentant rien du tout et que les gens considèrent souvent comme du vandalisme. « Y'en à d'autres derrières si tu veux regarder. ». Quand il faisait ce genre de dessins dans la rue, il espérait toujours que les gens prendraient cinq secondes de leur temps pour en sourire ou arrêter la personne avec qui ils sont en train de parler pour leur montrer. C'était ce qu'il espérait voir s'afficher sur le visage de Nathanael aujourd'hui, fort heureusement c'était souvent ce qu'il obtenait quand il montrait ce qu'il faisait aux gens. Seule sa mère refusait catégoriquement de s'intéresser à ce qu'il faisait, considérant que dessiner du mur n'avait rien à voir avec de l'art. Probablement qu'elle aurait préféré que son fils continue gentiment à dessiner des corbeilles de fruits sur du papier, mais la vie en avait décidé autrement et Milan ne se laissait plus affecté par les réactions de sa maman sur ce sujet.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Lun 27 Juil 2015 - 10:24 par Nathanael E. Keynes
When she's not around
ft. Milan Kovačić && Nathanael E. Keynes
Samedi 11.04.2015 • East London • Shoreditch • Home
C'est dingue comme on peut passer du tout au tout... S'il avait l'air particulièrement embarrassé tout à l'heure - je lui jette pas la pierre, c'était pas la discussion la plus propice à la sérénité qui soit - maintenant que la conversation dévie sur des sujets plus proches de lui, j'ai l'impression qu'il est un peu plus détendu. Je me fais peut-être des idées, remarquez, c'est peut-être mon propre enthousiasme à l'idée de voir ses graffitis qui biaise mon jugement, mais toujours est-il que je suis ravi de découvrir ses fresques sur l'écran de son téléphone. Du coin de l'oeil, je vois quelques scènes pleine d'humour comme il fouille sa galerie, quelques oeuvres plus sombres aussi, jusqu'à ce qu'il me tende l'appareil sur une représentation superbe de maître Yoda.
« La force était avec moi ce jour-là ! - En effet ! »
Evidemment, ça me fait rire, et je me retiens de mimer le geste de l'usage de la force, même si je me dis que cette boutade-là serait peut-être mieux reçue que les précédentes... En même temps, je serais facilement du genre à faire le genre de blague qu'il vient de faire moi aussi. Et puis, j'ai beau ne pas être complètement geek, j'ai quand même vu ces films un certain nombre de fois... Comme beaucoup de gens j'imagine.
« Y'en a d'autres derrières si tu veux regarder. - Je peux ?... »
Oui bon, il vient un peu de répondre à cette question en fait, mais je suis quand même assez conscient que dévoiler ses oeuvres reste une démarche assez fragilisante. S'exposer au regard et au jugement des autres, ça n'est jamais facile et j'en sais quelque chose même si, pour ma part, ce sont des notes et des mots que je soumets à la critique chaque fois que je monte sur scène, rend un papier ou publie sur le net les morceaux que j'ai pu enregistrer.
De ce que je vois du boulot de Milan, certaines oeuvres m'ont fait sourire, d'autres lever un sourcil appréciateur ou hocher la tête d'un air entendu. Ce qu'on peut clairement pas lui reprocher, c'est de pas y mettre du coeur.
« Tu gères, la vache ! J'ai un pote qui serait fan - encore plus que moi ! »
Déjà que... Je pense évidemment à Rika sur ces mots, et je me dis qu'il faudrait que je les mette en contact, d'une manière ou d'une autre.
« Il est peintre, peut-être plus... conventionnel on va dire, mais je suis sûr qu’il adorerait... Je crois qu'il vient de commencer une expo là... »
Je verrai avec Lucy tiens, ce qu'on peut mettre en place... Connaissant Rika, et vu ce que je vois du caractère de Milan, ça devrait coller entre eux. Ils ont ce côté passionné déjà, et puis...
« Il travaille plutôt à l'huile sur toile de ce que j'ai pu voir, quoi que je parierais qu'il soit pas trop cantonné à un seul média, et il y a beaucoup de sensibilité dans ses toiles... Je me dis que ça pourrait te plaire... »
A toi de me dire, je suis sûr que si je demande gentiment à Lucy, on pourra s'organiser ça facilement.
Invité
Invité
(✰) message posté Ven 7 Aoû 2015 - 23:44 par Invité
A chaque fois que Nate observe un nouveau dessin, Milan guette la moindre de ses réactions pour voir l'effet qu'il provoque. Un sentiment de fierté se propage en lui dès qu'il réussit à provoquer une réaction positive même si ce n'est qu'un simple sourire. « Tu gères, la vache ! J'ai un pote qui serait fan - encore plus que moi ! ». Milan se met certainement à rougir en entendant ça, il savait que ses œuvres plaisaient à certains de ses proches pour les avoir entendus lui dire, mais le compliment venant d'une personne qu'il vient juste de rencontrer lui fait encore plus plaisir. Surtout que Nate mentionne un de ses amis qui serait également susceptible d'aimer son travail. Milan ne sait pas trop quoi répondre et il se contente de sourire modestement. « Il est peintre, peut-être plus... conventionnel on va dire, mais je suis sûr qu'il adorerait... Je crois qu'il vient de commencer une expo là... ». Il n'en faut pas plus pour attirer sa curiosité, en règle général Milan était assez intéressé par l'art sous toutes ses formes, ce qui lui importait essentiellement c'était le dessin et ce que l'artiste avait voulu faire partager. Bon par contre il avait un peu de mal avec certains courants artistiques, comme lorsque sa mère l'avait traîné dans un musée avec des œuvres ne contenant que des formes géométriques. Milan avait beau passé plusieurs minutes devant une toile représentant deux lignes parallèles qu'il n'en comprenait pas le sens et il ne comprendrait probablement pas plus en passant plusieurs heures devant. « Il travaille plutôt à l'huile sur toile de ce que j'ai pu voir, quoi que je parierais qu'il soit pas trop cantonné à un seul média, et il y a beaucoup de sensibilité dans ses toiles... Je me dis que ça pourrait te plaire... ». Il n'avait définitivement rien contre l'huile sur toile, après tout lui aussi avait commencé par peindre sur des toiles avant de dévier sur des terrains moins classiques. Puis la façon dont Nate avait décrit son travail donnait envie de le découvrir, la mention d'une sensibilité était un plus indéniable. Milan n'avait aucun intérêt à aller observer des corbeilles de fruits aussi jolies soient-elles, il avait besoin que les dessins le fassent vibrer. La seule façon pour que cela se produise, c'était quand l'artiste mettait du sien dans son travail et qu'il laissait transparaître une certaine sensibilité. « J'adorerai voir ce qu'il fait et pourquoi pas le rencontrer, c'est toujours agréable de découvrir ce que font d'autres artistes, surtout quand ils font pas exactement la même chose que toi, on peut trouver de l'inspiration sans pour autant avoir peur de plagier involontairement. ». C'était le problème parfois, il pensait avoir une super idée sortant tout droit de son imagination, alors qu'en fait il s'était fortement inspiré d'un graffiti qu'il avait observé quelques temps auparavant et qui était resté dans un coin de son esprit. « Comme la musique, ça a rien à voir avec ce que je fais, mais c'est toujours une grande source d'inspiration... ». Cela expliqué aussi son engouement pour la passion de Nate pour la musique et son groupe. Certains artistes aimaient se vanter que leur inspiration leur venait uniquement d'eux-même et qu'ils étaient leur seule et unique source d'inspiration, mais pour Milan ce n'était pas le cas, tout ce qui l'entourait était potentiellement une nouvelle source d'inspiration. Cela pouvait être une nouvelle personne, un morceau entendu à la radio, une conversation, un épisode de séries télés ou un film. « Si tu voyais mon mp3, pleins de chansons de Radiohead dans les chansons les plus souvent écoutées. Je suis pas un fan absolu qu'écoute que ça en boucle, mais leur musique m'inspire toujours et c'est souvent vers elle que je me tourne quand je dois graffer. ». Il ne s'était pas imaginé que la conversation prendrait cette tournure, mais ce n'était pas déplaisant, Milan était toujours partant pour discuter de sa passion et découvrir celle des autres.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Mer 19 Aoû 2015 - 7:27 par Nathanael E. Keynes
When she's not around
ft. Milan Kovačić && Nathanael E. Keynes
Samedi 11.04.2015 • East London • Shoreditch • Home
Je vois bien qu'il observe mes réactions, mais à vrai dire, je comprends parfaitement : je serais pareil si j'étais en train de dévoiler un de mes articles, ou les paroles d'un nouveau morceau. Alors je me gêne carrément pas pour lui faire savoir mon avis et je suis parfaitement sincère quand je le complimente. Même si ça le fait rougir, donc, presque instantanément. Marrant comme j'imagine tellement bien Rika à sa place, à devenir tout aussi cramoisi au moindre compliment. Est-ce que je dois vraiment la ramener ? Mmmh... Non. Je pique pas un fard automatiquement, mais je suis quand même assez critique et difficile avec moi-même, et autant les reproches me font bondir, autant j'ai beaucoup de mal à accepter un simple compliment sur ce que je fais avec le plus de passion.
« J'adorerai voir ce qu'il fait et pourquoi pas le rencontrer, c'est toujours agréable de découvrir ce que font d'autres artistes, surtout quand ils font pas exactement la même chose que toi, on peut trouver de l'inspiration sans pour autant avoir peur de plagier involontairement. Comme la musique, ça a rien à voir avec ce que je fais, mais c'est toujours une grande source d'inspiration... - Et inversement d'ailleurs ! »
La façon dont Milan parle de son art me touche pas mal et à vrai dire, je fonctionne un peu comme ça aussi. Ce que j'écris, ce que je compose, c'est pas juste moi. Ca l'est, en partie, évidemment, mais c'est un ensemble de ce qui m'a touché à un moment ou à un autre, et mes émotions sont souvent mâtinées de celles des autres autour de moi, tout comme elles peuvent être mues par ce que j'ai pu voir ou entendre auparavant.
« Si tu voyais mon mp3, pleins de chansons de Radiohead dans les chansons les plus souvent écoutées. Je suis pas un fan absolu qu'écoute que ça en boucle, mais leur musique m'inspire toujours et c'est souvent vers elle que je me tourne quand je dois graffer. - Un de ces quatre, ça sera peut-être sur notre musique », fais-je alors, avec une pointe d'arrogance, mais sur un ton trop rieur pour être réellement pris au sérieux. « Ca fait un peu genre je me la pète, là, non ? Enfin ça serait un honneur quand même... »
Mais rien ne dit qu'on arrivera à le toucher suffisamment pour ça. Ca me ferait énormément plaisir, évidemment, mais j'ai quand même pas autant de présomption. Ca n'empêche que j'aime ce que je fais, et que je suis fier de notre musique. J'affirmerai pas haut et fort qu'on est le meilleur groupe du monde - quoi que ça dépende de qui j'ai en face de moi - mais je sais qu'on se donne à fond et qu'on a de bons retours, outre mon propre esprit critique. Et je me surprends à penser que j'aimerais que mes morceaux touchent une autre personne, surtout, et mon regard dévie vers la pochette soigneusement refermée sur les feuillets divers, entamés sans que je sois parvenu à écrire une chanson en entier malgré maintes tentative, qui trône sur la table. Ca fait que quelques jours que je suis loin de lui, et je pense qu'à ça ou presque, les paroles que je tente d'écrire tournent toute autour de lui et je m'arrête chaque fois en cours de route parce que je trouve ça trop con. Ce que j'ai à dire, si c'est pas à lui que je le dis, à quoi ça sert ? Mais pour qu'il entende tout ça, faudrait encore que je puisse me retrouver face à lui, et qu'il accepte de m'écouter, et là comme ça, je suis pas magicien, je vois pas comment ça peut se faire, parce qu'à peine il va voir ma tronche, ou entendre ma voix, il va se barrer ou me claquer la porte au nez, j'en reste persuadé. Je m'arrête au milieu d'un vers à chaque fois que cette réflexion me traverse l'esprit, et là encore, c'est sur mon café que je me venge, histoire de couper court à ce genre de pensée.
« J'appellerai Lucy demain, et je verrai avec elle quand ça pourrait être possible. Faudra juste qu'on se cale selon tes dispos... »
Me reconcentrer sur mon interlocuteur, plutôt que de partir dans des élucubrations intérieures parfaitement inutiles, c'est une bonne idée, non ?
Invité
Invité
(✰) message posté Jeu 27 Aoû 2015 - 12:11 par Invité
C'est étrange de s'ouvrir de la sorte à quelqu'un qu'on vient juste de rencontrer, normalement Milan n'était pas aussi ouvert sur le sujet. C'était probablement de savoir que Nathanaël avait également la fibre artistique qui l'avait poussé à se confier de la sorte. « Un de ces quatre, ça sera peut-être sur notre musique ». Milan rigole de bon cœur à sa remarque, le jeune homme avait confiance en lui au moins, mais de toute façon Milan espérait bien que la musique du groupe lui plaise lorsqu'il aurait l'occasion de les voir. « Ça fait un peu genre je me la pète, là, non ? Enfin ça serait un honneur quand même... ». Milan le regarde, au moins il avait conscience que ce qu'il venait de dire était un peu arrogant, mais un peu de confiance en soi et d'ambition n'avaient jamais fait de mal. « Un peu. ». Milan hausse les épaules avec un petit sourire amusé sur les lèvres pour montrer que ça ne le dérange pas vraiment. « Si ta musique m'inspire quelque chose, je te ferai parvenir la photo du dessin. ». Ce n'était pas rare qu'il aille graffer la nuit, pour une question de discrétion, lorsqu'il s'attaquait à des endroits où il n'avait pas vraiment le droit. Il se voyait bien à la sortie du concert allait dessiner quelque chose que les chansons lui avait inspirées, tout était toujours possible. Milan observe sa tasse de café vide et se dit qu'il a peut-être déjà un peu trop abusé de l'hospitalité de son hôte. « J'appellerai Lucy demain, et je verrai avec elle quand ça pourrait être possible. Faudra juste qu'on se cale selon tes dispos... ». Cette fois il fronce un peu les sourcils en entendant le prénom Lucy, jusqu'ici lorsqu'il avait parlé de son ami, il avait utilisé un pronom masculin et aux dernières nouvelles Lucy était un prénom féminin. Sa confusion doit sans doute se lire sur son visage, mais il n'a pas trop envie de faire sa fouine en posant des tonnes de questions. Déjà qu'il l'avait invité chez lui, il n'allait pas pousser le bouchon non plus. « Je connais pas mon planning à l'avance à l'hôpital, des fois je bosse le week-end, c'est un peu galère, je t'enverrai un message pour te dire ça. ». Il ne fallait vraiment pas qu'il perde le bout de carton avec le numéro de téléphone, parce qu'au rythme où les choses allaient, il allait avoir beaucoup de choses à lui dire par textos. Soudain Milan a une idée qui lui traverse l'esprit, celle-ci pourrait l'aider à faire passer le trajet à vélo qui lui restait à faire plus vite. Déjà qu'il avait fait le trajet pour rien de base, même si cela lui avait permis de rencontrer Nate, ce qui avait été une bonne surprise au final. « J'abuse peut-être un peu, mais t'aurais pas quelques-unes de vos chansons en mp3 sur ton ordi ? Histoire que j'en connaisse déjà certaines pour le concert, même si la qualité est pas parfaite ça fera l'affaire. Puis ça ferait passer le trajet à vélo plus vite. ». Avec les réseaux sociaux de nos jours, les chansons étaient diffusées sur internet de façon beaucoup plus facile et il était donc probable que son groupe est déjà enregistré certaines de leurs créations. « Promis j'achèterai votre album si jamais vous en sortez un. ». Il lève la main droite pour montrer qu'il est sérieux, il savait très bien que le téléchargement illégal était un vrai fléau pour les artistes musicaux. Bon, il n'avait pas les moyens d'acheter les chansons ou les CDS de tous les groupes qu'il écoutait légalement (par faute de moyens), mais pour un groupe qu'il connaissait personnellement il ferait un effort.
Nathanael E. Keynes
sometimes it lasts to love and sometimes it hurts instead.
(✰) message posté Dim 11 Oct 2015 - 12:21 par Nathanael E. Keynes
When she's not around
ft. Milan Kovačić && Nathanael E. Keynes
Samedi 11.04.2015 • East London • Shoreditch • Home
Je le vois rire quand j'évoque l'idée de le voir grapher sur ma musique, je me rends bien compte que c'est un peu arrogant, mais on ne se refait pas après tout.
« Un peu. »
Moui je sais pas s'il fallait me le concéder ça... Mais c'est de bonne guerre, après tout, c'est la vérité.
« Si ta musique m'inspire quelque chose, je te ferai parvenir la photo du dessin. - J'en serai ravi ! »
Et pour le coup, je vais vraiment espérer recevoir ça un de ces quatre, parce que ça serait vraiment franchement cool. En attendant, je vais réellement voir pour les mettre en contact, Rika et lui, par le biais de Lucy - autant faire les choses dans le bon sens, même si je pense pas que l'artiste m'en voudrait si je zappais son attachée de presse préférée - mais je me rends compte que j'ai pas dû expliquer tout ça quand Milan fronce les sourcils à la mention du nom de la brune. Et tout en tapotant un texto à l'attention de la jeune femme, j'explique.
« Lucy est l'attachée de presse - et petite-amie au passage - de Rika, mon pote peintre. Elle connaîtra sans doute mieux que lui son planning en fait... »
Et en parlant de planning...
« Je connais pas mon planning à l'avance à l'hôpital, des fois je bosse le week-end, c'est un peu galère, je t'enverrai un message pour te dire ça. - Pas de souci ! On trouvera bien un moment ! »
On a fini nos cafés tous les deux, et je sens bien qu'il est sur le départ, si bien que je vais pas non plus le séquestrer mais je suis franchement bien content d'avoir fait sa connaissance. Je repose ma tasse comme il tente de proposer quelque chose l'air embarrassé, lui accordant toute mon attention en essayant de pas le brusquer non plus.
« J'abuse peut-être un peu, mais t'aurais pas quelques-unes de vos chansons en mp3 sur ton ordi ? Histoire que j'en connaisse déjà certaines pour le concert, même si la qualité est pas parfaite ça fera l'affaire. Puis ça ferait passer le trajet à vélo plus vite. »
Et là, je sais pas pourquoi ça serait abusé en fait. Je sais, surtout, même pas pourquoi j'y ai pas pensé avant.
« Mais oui bien sûr ! »
Je vais pas renchérir sur le "je comprends pas ce qui est abusé là-dedans", ça l'embarrasserait sans doute davantage, mais je me lève presque aussitôt d'un bond, disparaît une seconde dans ma chambre et revient avec mon pc portable sur lequel effectivement, un certain nombre de compos sont enregistrées.
« Y a des enregistrements de répét' et quelques trucs que des gens ont pris en concert, donc la qualité c'est un peu fluctuant en effet, mais... Ca te donnera un ordre d'idée. Même si on a un guitariste en moins maintenant... »
Je parle un peu dans ma barbe - que je n'ai pas - en cliquant sur les fenêtres et choisissant mentalement les morceaux que je vais lui passer, un peu à l'arrache.
« Promis j'achèterai votre album si jamais vous en sortez un. - Je compte sur toi ! Enfin t'as le temps de préparer le budget pour, c'est pas pour tout de suite non plus... »
Je suis sûr que j'aurais pu me pointer dans un studio avec le nom de mon père et faire-valoir l'ambassade pour nous faire éditer, mais j'ai jamais voulu de ça. J'ai jamais vraiment voulu de son héritage, c'est pas pour m'en servir juste pour rendre les choses plus faciles. Et puis si on sort quelque chose un jour, je veux que ça soit pour notre musique, pas parce que quelqu'un aura envie de bien paraître auprès de la famille Keynes.
« Tu me passes ton lecteur ? »
J'imagine qu'il a le câble qui va bien si jamais c'est pas compatible avec ce que j'ai, sinon ça va moins bien fonctionner... Mais pour le coup, je suis prêt à lui filer une dizaine de morceaux, et je suis déjà impatient de savoir ce qu'il va en penser. Je le laisse partir ensuite, il a sans doute autre chose à faire, et moi, va falloir que je songe à me bouger un peu aussi, si je veux écrire un peu avant d'aller au bar tout à l'heure...
HRP:
Je suis désolée de t'avoir fait autant attendre, je me disais qu'on pouvait amener vers la clôture, et puis... et puis ça fait des lustres que ça traîne u_u
On se fait la rencontre avec Rika quand/si tu veux par contre !