"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici What have we done now ? ♦ Elianael 2979874845 What have we done now ? ♦ Elianael 1973890357
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What have we done now ? ♦ Elianael

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Nathanael E. Keynes
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() message posté Mar 28 Avr 2015 - 22:49 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 10.04.2015 • North London • Camden Town • Barfly
Putain mais quel sombre crétin ! Je me répète ça en boucle depuis déjà dix jours, je regarde mon téléphone toutes les trois secondes quand je l'ai à portée, alors que je sais très bien qu'il sonnera pas, et je suis à chaque fois déçu et en même temps... incapable de composer son numéro. Enfin si, je le compose, et jamais je n'ai le courage d'appuyer sur cette foutue touche verte. Je m'en veux tellement d'être parti ce soir-là, je m'en veux tellement de pas avoir tout de suite fait demi-tour. Et là maintenant, je vois franchement pas comment m'en sortir. Et c'est pathétique, je suis incapable d'écrire d'autres paroles qu'exprimant ce que je pense de ma connerie, ce que je ressens chaque fois que je pense à lui, et à quel point ses bras me manquent, mais... Sérieusement, ça sert à quoi tout ça, puisque je les lui ferai pas écouter ? A rien, et je suis chaque fois un peu plus en colère contre moi-même.

Ce soir, je bosse au bar. J'ai avancé le fait que s'ils avaient un peu plus besoin de moi, je pouvais me rendre dispo, et j'ai bien vu la tronche de mon boss. Mouais... Du coup j'ai pas été très surpris quand il a fini par me rétorquer que ce dont j'avais sans doute besoin, c'était de me reposer, pas de me tuer au travail, mais ça n'a pas de sens : seul chez moi, je fais que ruminer, et pondre des textes tout aussi mielleux que ridicules.Et pourtant sincères et c'est ça le plus pathétique, je crois.

Demain, Adriel part en Inde. Ce matin, on s'est croisés avant que j'aille bosser, et même si elle est un peu nerveuse du voyage, je crois, elle rayonne à l'idée de retrouver Spence, c'est juste impressionnant. Si bien que pour l'heure, je n'ai pas voulu évoquer ma connerie, ni à l'un, ni à l'autre. N'empêche qu'il faut bien que je me rende à l'évidence, j'aurais franchement besoin de me confier à quelqu'un, sauf que... Sauf que je vois pas comment. en parler à mes proches, réellement. Un inconnu ? Je sais bien qu'on rencontre et parle facilement avec les gens quand on joue avec les bouteilles derrière le comptoir, mais généralement, ce sont les autres qui se confient et moi qui écoute, pas l'inverse. Alors non, pour l'instant, je me suis pas décidé à en parler, pas même à Rika, malgré ses messages inquiets, que j'ai juste gentiment repoussé. De toute façon, je suis en tort, et j'avoue que j'ai pas vraiment envie de l'entendre de la bouche de son meilleur ami.

Il est tôt, je suis tout juste sorti du Times et j'ai tracé ici, parce que rester occupé m'évite de trop penser - même si le trajet entre ces deux quartiers était déjà trop long pour que mon cerveau ne commence pas déjà à retourner ça dans tous les sens - si bien qu'une fois la mise en place faite, il ne reste plus grand chose pour m'occuper les mains, et je me retrouve appuyé au comptoir, à regarder pour la énième fois mon téléphone, et à me traiter, donc, de grand crétin pour tout le reste et parce que je sais pertinemment qu'il ne sonnera pas, quand la porte s'ouvre sur une silhouette connue. Et malgré tout le reste, mon visage s'illumine d'un grand sourire.

« Elias ! Ca fait un bail ! »

Je dois pas avoir l'air super en forme, malgré ce sourire, donc, que j'arbore à son approche, en contournant le bar pour venir lui serrer la main.

« Qu'est-ce que je te sers ? »

Et cette question ne sous-entend pas le moins du monde que je ne me souviens pas de ce qu'il a l'habitude de prendre, mais plutôt de lui demander s'il reste sur ses consommations les plus habituelles ou non...
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() message posté Mer 29 Avr 2015 - 13:48 par Invité
J'ai l'impression d'avoir vécut une année de ma vie en accéléré au cours des deux dernières semaines, mais surtout de ces quatre derniers jours. Le six avril ne devait être qu'un adieu à mon Australie natale, une journée magnifique à profiter une dernière fois de la plage et d'un repas au pied de l'Opera sur circular quay avant le retour à la réalité. Au lieu de quoi, celui ci a commencé par un mail me confirmant que l'appartement sur Royal Docks - visité quelques jours avant notre départ - était à nous. Des quatre couples qui l'on visité et malgré notre situation professionnelle instable, nous avons été choisi par le propriétaire. Par élimination ou peut-être parce que les autres couples ont trouvé mieux... C'était possible oui, mais le fait est qu'il était à nous, peu importe le pourquoi du comment. Romeo avait enchaîné cette journée sur une demande en mariage qui m'avait totalement pris de court, et je n'étais pas au bout de mes peines puisqu'il m'avait fait savoir à peine une heure plus tard qu'il désirait adopter Noam. Raison pour laquelle il voulait qu'on soit mariés d'ailleurs. Le soir même, les bagages étaient faits et nous reprenions un vol pour Londres, arrivée prévu les 8 avril, merci le décalage horaire et les 24h petites heures de vol.

Ces deux dernières journées ont été tout aussi rapides, entre l'empressement de Romeo pour qu'on trouve, ensemble, nos bagues de fiançailles (check), et les papiers à aller signer pour l'appartement avant qu'il ne nous passe sous le nez. J'ai l'impression d'être dans un roller coaster et me demande si ça va un jour s'arrêter... Mais je ne me plains pas, bien loin de là. J'ai tout ce dont n'importe qui pourrait rêvé, en dehors peut-être de la carrière. Carrière parfaite que j'ai abandonné quand j'ai quitté la grosse pomme... J'en viens parfois à me demander si je retrouverai un jour ma place dans le milieu professionnel, mais c'est le dernier de mes tracas en ce moment. Aussi important que ce soit, j'ai beaucoup trop de choses en tête que pour me concentrer là dessus maintenant. C'est à peine si j'ai eut le temps de reprendre ma respiration...On oublie la semaine éprouvante à subir le décalage horaire, nous n'avons pas ce luxe, trop de choses nous attendent.

Quand Romeo m'annonce qu'il passe la soirée avec Sephora, je vois d'abord l'opportunité de me reposer. Juste mourir dans mon lit toute la soirée, si Noam m'y autorise... Je pourrais aussi passer la soirée chez mes parents mais je suis loin d'être prêt à leur annoncer nos fiançailles et préfère donc ne pas avoir des heures durant en tête à tête avec eux pour l'instant. Tentant tant bien que mal de dormir, je fini par me relever en comprenant que je ne fermerai pas l’œil de si tôt. Je me retrouve bien vite en voiture pour déposer Noam à mes parents - j'ai quand même de la chance qu'ils le prennent à tout heure à tout moment - avant de me diriger vers Camden, où j’habitais à notre arrivée il y a un an.

Les jours passés ici me semblent bien loin à présent que ma vie n'a plus rien en commun avec celle que je menais il y a moins d'un an... C'est juste surréaliste. Je pénètre enfin dans le barfly, ou je passais pas mal de temps à mes débuts londoniens. De suite, mon regard prends la direction du bar et mon sourire s'élargit en y voyant Nate que j’espérais trouver ce soir. J'ai l'impression de ne pas l'avoir croisé depuis une éternité... Les mauvais côté de la vie en couple, on s'enferme un peu (beaucoup) dans notre bulle et j'en oublie les amis. « Elias ! Ca fait un bail ! » Désolé. Je lui sers la main et attrape la première chaise haute disponible pour pouvoir rester au bar et lui parler pendant qu'il bosse. « Qu'est-ce que je te sers ? »  Je plisse les yeux pour observer les bouteilles, même si je vais finir avec la même chose.  « J'vais prendre un Southern Comfort avec de la limonade, pour changer. » J'ai un sourire ironique qui se dessine sur mon visage. J'ai découvert cette liqueur à base de whisky il y a des années maintenant ne lui fait que très peu d'infidélité depuis.  « J'étais au pays des kangourous! » Oui enfin... ça explique ces deux dernières semaines, pas ces quatre derniers mois, mais passons. « J'ai rendu l'appart' à Camden, je suis assez rarement dans le coin maintenant. Par contre toi tu l'es beaucoup trop à en voir tes cernes... » Je le désigne du menton avec une petite moue. Je ne sais même pas comment il tient le coup pour bosser au Times et garder son poste de barman en même temps... Il finira sur les rotules sans même s'en rendre compte s'il continue à tenir ce rythme.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 1:04 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 10.04.2015 • North London • Camden Town • Barfly
J'avais pas du tout l'intention de lui reprocher quoi que ce soit en réalité, juste d'engager la conversation, d'une façon ou d'une autre. Puis au fond, c'est une simple constatation. J'ai aucun ressentiment à ce sujet, l'idée même qu'il puisse le croire ne m'effleure même pas l'esprit. Et comme il me serre la main puis attrape une chaise haute pour venir s'installer face à moi, c'est loin de s'imposer à moi, c'est même à mille lieues de ça.

« J'vais prendre un Southern Comfort avec de la limonade, pour changer. »

Ou pas, et je réponds à son sourire par un petit signe de tête, genre ouais ouais c'est ça. On sait tous les deux qu'il prend quasi tout le temps cette boisson-là. Et sans commenter, je lui ai servi son verre, avec la furieuse envie de l'accompagner, mais... Pas en service, sinon ça va être un carnage... J'allais lui demander ce qu'il racontait de beau depuis la dernière fois qu'on s'est vus, quand il m'a coupé l'herbe sous le pied en reprenant la parole.

« J'étais au pays des kangourous !
- Les marsupiaux vont bien ? »


J'esquisse un sourire, ne relevant pas le moins du monde que ça ne concerne sans doute pas toute la période où on ne s'est pas vus, et lui tend son verre, regrettant toujours un peu plus de ne pas pouvoir trinquer avec lui - pas comme si ça m'arrivait jamais de boire, surtout en ce moment, et étrangement, son verre me fait de l'oeil... Comme la plupart de ceux que je sers d'ailleurs.

« J'ai rendu l'appart' à Camden, je suis assez rarement dans le coin maintenant.
- Tout s'explique...
- Par contre toi tu l'es beaucoup trop à en voir tes cernes... »


Je grimace comme il relève l'état sans doute assez pitoyable dans lequel je suis, et me passe une main dans les cheveux. Et en parlant de main, je ne peux pas vraiment m'empêcher de remarquer l'anneau qui cercle son annulaire. Et je sais pas si je l'envie ou pas du tout, en fait. D'un côté, il a quelqu'un avec qui il pense manifestement pouvoir finir sa vie, et c'est super pour lui, mais... Je crois pas que ça soit fait pour moi. Déjà parce qu'être avec quelqu'un ad vitam aeternam, c'est pas gagné, mais surtout parce que j'ai franchement pas besoin d'un bout de papier pour ça. D'un autre côté... J'envie le bonheur que je suppose qu'il possède, j'avoue. Pour ce qui me concerne, ça a clairement l'air hors de portée.

« Mouais... Disons que c'est pas comme si j'avais beaucoup mieux à faire de mes nuits alors... »

Je hausse les épaules, sers une bière à un grand blond et revient vers Elias.

« Ce qui est tout le contraire de toi, je suppose... Félicitations. »

A mon tour, je fais un geste de menton en direction de sa main orné du bijou caractéristique de nombre de vies de couple.

« Comment ça s'est passé ?... »

Je fais mon curieux, donc, mais j'avoue que ça m'intrigue, oui. Il me semblait pas que ça en soit si près que ça la dernière fois qu'on a pu discuter, et même si de l'eau a coulé sous les ponts, je reste surpris. Et puis surtout, parler de lui, ça évite un peu de parler de moi...
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() message posté Jeu 7 Mai 2015 - 14:01 par Invité
Le fait de me retrouver face à Nate me fait réalisé à quel point j'ai délaissé tout et tout e monde ces derniers mois. Il faut dire que je me suis retrouvé deux mois avec un virus à l'article de la mort, à passer mes journées la tête dans la cuvette avec de la températures. J'ai d'ailleurs bien faillit y perdre mon couple en refusant de voir un médecin et en m'éloignant de plus en plus de Romeo. Dans l'état ou j'étais, j'avais juste besoin qu'on me laisse dormir (ou mourir). Finalement ma perte de connaissance a suffit à Davenport pour me traîner aux urgences où ils se sont fait un plaisir à me garder pour dix jours pour me ré-hydrater et surtout m'injecter en intraveineuses un antibiotiques. C'en est suivi plusieurs jours de fatigue à tenter de rattraper le temps perdu avec mon petit ami... Avant qu'il ne finisse à son tour à l’hôpital pour donner l'un de ses reins à son frère. A croire qu'on a signé un abonnement au Richmond, mais je touche du bois, personne n'est passé par cette case depuis. Quand enfin nous avons repris des forces tous les deux, j'ai juste trouvé que c'était le moment idéal pour s'offrir un petit voyage juste tous les trois... Voyage ou nous avons appris notre déménagement imminent et ou il m'a demandé en mariage. Ca fait un sacré programme... suffisamment chargé pour en oublier quelque peu le monde autour de nous, ce que je me promets de ne plus faire. Mes amis ont toujours été importants, même si ça me semble suffisant pour l'instant, je ne tiens pas à finir complètement isolé de tous pour vivre dans ma petite bulle d'amour.

« Les marsupiaux vont bien ? » Je souris et hoche la tête positivement. «  Très bien. J'en aurais ramener bien mais ils sont bien mieux là ou ils sont. » S'il n'y avait pas toute ma famille et Romeo ici, je serais le premier dans un vol pour Sydney afin de m'y installer définitivement. Malheureusement j'avais eut à abandonné l'une de mes nationalités, ne pouvant en avoir trois, et par dépit c'est l'Australie qui était tombée. Mon lieu de naissance, le plus beau pays du monde... Mais le pays ou je me rendais le moins, alors que j'ai cruellement besoin de l'autorisation de bosser sur le territoire anglais et américain. « Mouais... Disons que c'est pas comme si j'avais beaucoup mieux à faire de mes nuits alors... » Je grimace sans savoir ce qui lui cause problème. « Dormir c'est pas mal comme plan. » Je lui adresse un sourire et lève mon verre avant d'en boire une gorgée. Vu ses cernes, ça lui ferait du bien, plus que de se retrouver derrière un bar à servir ses clients.

« Ce qui est tout le contraire de toi, je suppose... Félicitations. »  J'étire mes doigts et observe ma bague de fiançailles avec un sourire niais à souhait avant de relever la tête vers lui. Je ne pense même plus au fait qu'elle soit là et je ne peux m'empêcher d'avoir l'air complètement débile quand on le mentionne. Je ne a porte pas encore tout le temps puisque mes parents ne sont pas au couant, mais ça viendra. « Comment ça s'est passé ?... »  Je ris rien qu'à y repenser, même si sur le coup, je me suis plutôt décomposé quand j'ai compris qu'il était sérieux. « D'une manière ultraaaa romantique. Sous la douche... » J'ironise et regarde à nouveau mon anneau avant de retirer ma main sur bar pour la joindre à l'autre entre mes jambes. J'ai beau être fier, une partie de moi à toujours du mal à se faire à l'idée et je ne tiens pas à l'afficher comme le saint Graal. « C'est lui qui a fait la demande. J'm'y attendais pas, il a jamais eut de relation sérieuse avant... Y'a pas 4 mois, j'osais même pas lui dire ce que je ressentais pour lui de peur qu'il se barre en courant. » Cette partie continuait de me faire halluciner. J'avais eut peur de le perdre, peur de l’étouffer, de trop l'aimer... Et au final il était celui qui voulait qu'on s'unisse pour la vie. « Enfin bref, c'était une belle surprise. J'vais me taire ou tu vas m'foutre à la porte, blasé d'en entendre parler ! » Je bois une nouvelle gorgée de mon verre et en revient à lui, un peu coupable d’étaler mon bonheur quand il est visiblement au plus bas de son côté. « Et toi quoi de neuf de ce côté là? Tu vois toujours le même gars? » Taylor? Tyler? il m'en avait brièvement parlé sans s’étaler puisqu'ils n'étaient pas en couple. Il restait néanmoins le seul mec que Nate avait mentionné durant nos rencontres, ce qui fait qu'il devait avoir un minimum d'importance à ses yeux.
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Nathanael E. Keynes
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() message posté Ven 8 Mai 2015 - 17:26 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 10.04.2015 • North London • Camden Town • Barfly
J'ai évidemment aucune idée de ce par quoi il est passé, de ces deux mois de maladie et de souffrance, de leurs séjours à l'hôpital successifs, et je découvre donc tout juste le voyage à l'autre bout du monde. Un pays où je ne suis pas sûr d'avoir envie d'aller, à vrai dire, même si sa réputation de pays où l'écosystème entier veut ta mort n'en est absolument pas la raison. Rester des dizaines d'heures enfermé dans une boîte de conserve volante, beaucoup plus. C'est sans doute un pays magnifique, mais faudrait m'assommer dès le départ et veiller à ce que je ne me réveille qu'à l'arrivée pour que je puisse atterrir là-bas entier - Spence en a sans doute de magnifiques souvenirs des fois où je l'ai accompagné en Inde. Une fois sur place, j'ai été enchanté de découvrir son monde, mais le chemin de retour m'a à nouveau fait déchanter, et je suis jamais trop pressé de renouveler ce genre d'expérience. Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier l'idée, et les anecdotes qu'on peut me raconter de ce genre de dépaysement.

« Très bien. J'en aurais ramener bien mais ils sont bien mieux là ou ils sont.
- Certainement oui... »


Je suis de toute façon pas vraiment pour l'idée de déraciner une espèce de son habitat naturel juste pour l'avoir chez soi - avec tous les risques que ça peut comporter en fait. J'ai pas spécialement peur des NAC en général, mais ça n'empêche qu'en soi, ce ne sont pas des espèces faites pour être utilisées comme 'pets'... Contrairement à nos chiens domestiques, dont je me suis toujours promis que j'adopterai un specimen, un jour, quand je me serai offert une maison... Plus tard, donc. Pour l'heure, je suis toujours dans l'appart' qui appartient à ma mère et je bosse suffisamment pour mettre de l'argent de côté tout en me faisant plaisir - et en évitant donc, de trop réfléchir... Le jour, comme la nuit, en tout cas la plupart du temps.

« Dormir c'est pas mal comme plan.
- Il paraît, mais Morphée a pas trop décidé de me laisser venir dans ses bras alors... »


Je hausse les épaules. C'est gentil de t'inquiéter pour ma santé, Elias, mais il n'y a franchement pas de quoi. Ca ira mieux dans quelques temps, je suppose. Quand j'aurais réussi soit à le récupérer, soit à l'oublier. Quand Boss réintègrera le journal. Quand je me serai fait à l'idée que mon meilleur ami est à l'autre bout du monde, aussi. Plus tard, donc... En attendant, félicitations, mec, ça a l'air de rouler pour toi. Et si je suis pas trop client de l'idée du mariage - particulièrement maintenant qu'on tente de m'en imposer un - le voir aussi radieux me fait chaud au coeur. Bon évidemment, je pige pas trop ce qui le fait rire à ma question, jusqu'à ce qu'il se décide à répondre.

« D'une manière ultraaaa romantique. Sous la douche... »

J'éclate de rire à mon tour.

« Joli... Il a raison, les dîners aux chandelles, c'est beaucoup trop cliché. »

Un clin d'oeil et je me suis excusé une seconde pour servir une cliente un peu plus loin, sans pour autant ne pas remarquer qu'il dissimulait dès lors son anneau de fiançailles. Et l'instant d'après, on poursuit comme si on n'avait jamais été interrompus.

« C'est lui qui a fait la demande. J'm'y attendais pas, il a jamais eu de relation sérieuse avant... Y'a pas quatre mois, j'osais même pas lui dire ce que je ressentais pour lui de peur qu'il se barre en courant. »

Je souris, l'air mélancolique alors. Comme quoi les gens peuvent changer. Comme quoi j'ai de quoi me sentir encore plus con d'être parti comme ça y a quinze jours aussi.

« Enfin bref, c'était une belle surprise. J'vais me taire ou tu vas m'foutre à la porte, blasé d'en entendre parler !
- Ca y a aucun risque. Avant que je sois lassé d'entendre quelqu'un causer de ses histoires, il faut y aller tu sais. J'ai un peu l'habitude. Et puis là c'est différent, c'est pas un inconnu qui vient pleurer de s'être fait larguer, je prends des nouvelles d'un ami, rien à voir. »


Un sourire qui se veut engageant, mais je suis certain de pas être très crédible, et ça se confirme quand il reprend la parole.

« Et toi quoi de neuf de ce côté là ? Tu vois toujours le même gars ?
- Ah... C'est vrai que je t'en avais parlé... J'aimerais le voir encore... Mais... »


Je vais vraiment parler de ça, là ? Apparemment, et en même temps, autant j'esquive ce genre de conversation d'ordinaire, autant le fait que son mec ait fini par le demander en mariage alors qu'il a jamais eu d'histoire sérieuse avant me pousse davantage à la confidence qu'avec la plupart des gens.

« J'ai été con et je suis parti en claquant la porte. Et maintenant je sais pas trop comment retourner le voir sans justement me voir claquer la porte au nez... »

Mais c'est un résumé super succinct et tellement tronqué qu'Elias en comprendra sans doute pas vraiment grand chose. Faudrait que je détaille un peu plus, je suppose, mais je crois que je saurais même pas par où je pourrais commencer...
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Invité
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() message posté Sam 23 Mai 2015 - 11:48 par Invité
«  Il paraît, mais Morphée a pas trop décidé de me laisser venir dans ses bras alors... » Je grimasse sans aucun commentaire. Je suis plutôt mal placé pour jugé de son choix de tuer les heures dans le boulot plutôt que de se reposer. Premièrement, parce que je ne ni son père, ni son frère... J'ai fini par comprendre que mes petites leçons de morales soûlaient tout le monde, même si je ne cherche qu'à prendre soin des gens... Je travaille donc là dessus en me retenant de le faire. Et deuxièmement, parce que je suis le premier à me tuer au boulot quand ma vie personnelle est au plus bas, bien que par chance, je ne sois pas passé par là depuis longtemps (et j'espère bien ne plus jamais y repasser).

Je souris en voyant Nate se marrer de la demande en mariage de Romeo, essayant d'imaginer la réaction de mon père si je la lui disait. Ouai, non... Mauvaise idée. si je pars dans cette direction, ça risque fortement de ruiner ma soirée. Mes parents n'ont pas demandé comment ça s'est passé - trop occupé à nous démolir - et ce n'est pas plus mal. « Joli... Il a raison, les dîners aux chandelles, c'est beaucoup trop cliché. » Je hoche la tête, d'accord avec lui. J'ai sorti le grand jeu pour ma demande en mariage pour Charlie... Et on a vu le résultat ! Ça n'a servit à rien, si ce n'est à lui faire signer les papiers d'abandon de Noam en disparaissant de ma vie.  

« Ca y a aucun risque. Avant que je sois lassé d'entendre quelqu'un causer de ses histoires, il faut y aller tu sais. J'ai un peu l'habitude. Et puis là c'est différent, c'est pas un inconnu qui vient pleurer de s'être fait larguer, je prends des nouvelles d'un ami, rien à voir. » Je souris, imaginant à quel point il doit en entendre des histoires en étant barman... A sa place je pense que j'en aurais marre... Quoi que, me connaissant, je chercherais peut-être à régler les soucis de tout le monde et n'aurait plus de vie pour moi. J'imagine Romeo, du temps ou il était barman, écouter les soucis des autres... Il a tellement du envoyer chier les gens " je m'en fou, je suis pas ton psy, bois ". Bref. Pas question de m’étaler sur ma vie de A à Z, je n'aime de toute façon pas le faire, étant quelqu'un d'assez discret... C'est juste que là, l'excitation prend le dessus et me donne envie de le crier sur tous les toits. « « Ouai mais si je continue d'en parler, tu vas finir par réaliser que j'ai trouvé la perle  rare et essayer de me le voler. » Je lui fais un clin d'oeil et le laisse repartir vers un autre client. Aucune chance que je laisse Davenport s'enfuir un jour...

Nate revient vers moi et je regrette d'avoir posé cette question. Enfin dans un sens ça m’intéresse mais vu son expression, j'ai touché là ou ça fait mal, dernière chose que je voulais faire. « Ah... C'est vrai que je t'en avais parlé... J'aimerais le voir encore... Mais... J'ai été con et je suis parti en claquant la porte. Et maintenant je sais pas trop comment retourner le voir sans justement me voir claquer la porte au nez... » Je fais la moue, sans trop savoir quoi dire. Il faut dire qu'il me conte ça sur le ton d'une énigme, j'ai à peine à un dixième de l'histoire et n'aie donc aucune idée de ce qui a bien pu se passer entre eux. « Si tu tiens à lui, ça vaut peut-être le coup de prendre ce risque... » Plus facile à dire qu'à faire. « Dis toi que si tu ne fais rien, tu le perds à coup sur... Autant tenter. Dans le pire des cas, t'auras au moins pas le regret de ne pas avoir essayé. » Mais possiblement le cœur brisé. Car honnêtement la rupture avec Charlie était une chose, qu'elle refuse ma demande en mariage devant tous nos amis en était une autre... Avec le recul, j'aurais préféré ne jamais essayé de la récupérer, oublier ce chapitre. ouai, en fait, j'étais de très mauvais conseil. « Désolé d'avoir posé la question. Mais si tu veux en parler, j'ai tout mon temps... » Mon ami a attisé ma curiosité, j'ai du me retenir de lui demander ce qui c'était passé exactement... Mais s'il ne tient pas à en parler, je ne vais certainement pas l'y pousser.
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() message posté Lun 1 Juin 2015 - 21:07 par Nathanael E. Keynes
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Vendredi 10.04.2015 • North London • Camden Town • Barfly
Je lui sais gré de ne pas trop me faire la morale sur mon air de zombie et ma tendance à me tuer à la tâche. En même temps, c'est pas comme si j'arrivais à dormir une fois dans mes draps, et comme j'ai rien plus en horreur que de rester à ne rien faire, j'aime autant être là et servir à quelque chose. Puis je l'aurais loupé, ce soir, si j'étais pas venu, et j'aurais pas appris pour sa demande en mariage hors de l'ordinaire, ça aurait été dommage. Ne serait-ce que, donc, pour une fois, c'est des nouvelles sympa qu'on me raconte, pas la fin du monde pour une peine de coeur - même si je comprends un peu mieux l'état d'esprit de ces gens-là aujourd'hui, quoi que je n'irais sans doute jamais jusqu'à aller pleurer presque dans les bras d'un inconnu, mais passons - et ça fait franchement du bien de l'entendre. Je suis content pour lui, vraiment, et son bonheur fait plaisir à voir.

« Ouais mais si je continue d'en parler, tu vas finir par réaliser que j'ai trouvé la perle rare et essayer de me le voler.
- Ca, y a pas de risque. Ca se fait pas, de toute façon, de piquer le mec d'un pote. Brocode, mate ! »


Je me suis occupé d'un autre client avant de revenir vers lui. En réalité, Brocode ou pas, je vois pas comment je pourrais avoir envie de piquer son mec. Je vois pas comment je pourrais avoir envie de qui que ce soit en réalité. J'ai beau bosser ici pas mal de soirs dans la semaine, me faire pas mal draguer malgré mon air fatigué, y a personne qui lui arrive à la cheville. Et comme il pose la question qui tue, et que je lui ai effectivement déjà parlé de Tyler, je finis par répondre, pas vraiment fier de moi.

« Si tu tiens à lui, ça vaut peut-être le coup de prendre ce risque... Dis toi que si tu ne fais rien, tu le perds à coup sur... Autant tenter. Dans le pire des cas, t'auras au moins pas le regret de ne pas avoir essayé. »

Je hoche la tête, passe une main dans mes cheveux, nerveux. Je sais bien ce qu'il dit, et il a tellement raison, j'en suis conscient.

« Désolé d'avoir posé la question. Mais si tu veux en parler, j'ai tout mon temps...
- T'as pas à être désolé. Et à vrai dire, j'en sais rien... Peut-être que ça m'aiderait d'en parler, mais à vrai dire, je sais pas si y a vraiment grand chose à en dire. »


Je réfléchis un instant, cherchant ce que je peux dire de tout ça et à vrai dire... J'ai chaque fois un peu plus le sentiment d'être le dernier des crétins à mesure que je me refais le film...

« Comme je disais au départ, c'est pas vraiment le genre de mec à se mettre avec quelqu'un. Un peu comme moi avant, tu vois... Sauf que j'ai quand même fini par tomber amoureux de lui, et lui par accepter d'avoir un mec amoureux dans son lit. »

Rien qu'en le disant, l'exception notable dont il est question me semble tellement évidente aujourd'hui. Pourquoi j'ai pas été capable de faire la part des choses ce jour-là, hein ?

« C'était le deal dès le départ : pas en attendre plus que ça, parce qu'il en était pas capable. Et je pensais que ça m'irait, sauf que sans parler de complètement s'afficher, j'ai eu envie de partager autre chose... Et on va dire que c'était une mauvais période et que j'étais particulièrement à fleur de peau, ce qui fait qu'il y a un refus qu'est pas passé, et je me suis énervé tout seul d'être juste un sextoy pour lui, en gros, et j'ai claqué la porte... »

Il m'a pas retenu non plus, mais en réalité, je vois pas comment il aurait pu en être autrement. C'est pas comme si c'était dans son caractère, d'autant moins qu'il est pas en tort sur ce coup-là, bien loin de là.

« Et t'as raison, je sais bien... Mais j'ai pas encore trouvé le courage, je vois pas comment il pourrait ne pas me claquer la porte au nez à son tour, parce que j'ai à peu près aucune excuse ni argument valable. »

A vrai dire, je sais même pas comment revenir dans le sens où j'imagine même pas qu'il l'ouvrirait, la porte, ni même qu'il décrocherait son téléphone en voyant mon nom s'afficher... Et je me sens encore plus con maintenant que j'ai énoncé tout ça à voix haute. Mais quel crétin, définitivement...
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() message posté Mar 23 Juin 2015 - 15:18 par Invité
Je ris sur le fait qu'à force de vanter ses mérites, on va finir par vouloir me le voler mais en vrai, je me dis qu'il n'y a aucun risque là dessus. Ce n'est pas de la prétention, je ne sais toujours pas ce qu'il a pu me trouver... Mais je n'imagine pas une seule seconde notre histoire s'arrêter parce que l'un ou l'autre a envie de voir d'autres horizons. Impossible. « Ca, y a pas de risque. Ca se fait pas, de toute façon, de piquer le mec d'un pote. Brocode, mate ! » Je souris sans répondre que c'est pareil de mon côté. Parce que c'est juste évident... A part Romeo aucun mec ne m’intéresse et ça ne risque pas de changer et il en va de même pour la gente féminine. Mes potes peuvent rire autant qu'ils le veulent du fait que je renonce à ma liberté et aux joies d'être jeune, je m'en tape. Je pourrais encore coucher avec quatre personnes différentes par semaines qu'elle ne m'apporteraient pas un quart du plaisir que Romeo me procure. Pas besoin de tester pour prouver ma théorie, c'est juste évident.

« T'as pas à être désolé. Et à vrai dire, j'en sais rien... Peut-être que ça m'aiderait d'en parler, mais à vrai dire, je sais pas si y a vraiment grand chose à en dire. » Je m'en veux quand même un peu d'avoir posé la question. Je suis là, à étaler mon bonheur, et j'enfonce le couteau dans la plaie en lui posant les mauvaises questions qui visent là ou ça fait mal. Crétin. «  Comme je disais au départ, c'est pas vraiment le genre de mec à se mettre avec quelqu'un. Un peu comme moi avant, tu vois... Sauf que j'ai quand même fini par tomber amoureux de lui, et lui par accepter d'avoir un mec amoureux dans son lit. » Je grimace et boit une gorgée de ma boisson pour ne pas l'interrompre. A vrai dire, je me demande parfois si ce n'est pas comme ça que ma relation avec Romeo a commencé également... Je crois qu'il ne s'attendait pas à tomber amoureux, il m'a sorti les mots qu'il fallait pour que je cède et couche avec lui, sachant parfaitement que je suis le genre de mon mec qu'on attrape avec les sentiments et pas avec du cul... Après tout, avant d'être mon mec, j'étais surtout son pote, il a eut le temps de savoir comment je fonctionnais avec les années. Je tenais à lui dés les premiers instants ou il n'y aurait absolument rien eut entre nous... et avec le temps (par chance rapidement) il est lui aussi tombé dans le piège. Bref, je me re-concentre sur la relation de Nate : tout ça pour dire qu'il y a de l'espoir ! Tout n'est pas toujours parfait dés le début, les sentiments ça se travaille et ça vient avec le temps.  « C'était le deal dès le départ : pas en attendre plus que ça, parce qu'il en était pas capable. Et je pensais que ça m'irait, sauf que sans parler de complètement s'afficher, j'ai eu envie de partager autre chose... Et on va dire que c'était une mauvais période et que j'étais particulièrement à fleur de peau, ce qui fait qu'il y a un refus qu'est pas passé, et je me suis énervé tout seul d'être juste un sextoy pour lui, en gros, et j'ai claqué la porte... . » Je pince les lèvres. En fait, je n'imaginais pas que Nate et moi puissions avoir autant de points communs, mais quand je l'entends parlé, je me reconnais un peu dans sa façon de fonctionner. Non pas que j'aurais accepté d'avoir une relation purement sexuelle, c'est pas mon style, mais je suis littéralement incapable de vivre une relation sans m'attacher. « T'as bien fait de te casser... J'aurais pas hésité non plus. » Qu'on se le dise, si ce mec ne veut absolument pas d'une relation et ne compte pas changer d'avis, alors que lui y est attaché, autant qu'il se barre au plus vite. « Enfin j'imagine qu'il te manque mais s'il ne veut rien savoir, ça te servait à rien de rester là à part prendre le risque de finir encore plus mal que tu ne l'es maintenant... tu te serais retrouvé comme un con à toujours attendre le moment ou il changerait d'avis sans même savoir s'il viendrait un jour. » Elias, briseur d'espoir professionnel. « Et t'as raison, je sais bien... Mais j'ai pas encore trouvé le courage, je vois pas comment il pourrait ne pas me claquer la porte au nez à son tour, parce que j'ai à peu près aucune excuse ni argument valable.. » Je fronce les sourcils et termine mon verre, le laissant s'occuper rapidement d'un client. J'en profite pour checker mon téléphone, car avant de parler des couples des autres, ce serait bien que je m'occupe du mien. Pas d'appel ni de messages, c'est pas plus mal. Ça me fait du bien de sortir un peu et Romeo est au courant. Je soupire quand Nate revient vers moi et m'adresse à nouveau à lui. « T'as pas à avoir une excuse. T'as rien fait de mal à part être humain, c'est pas comme si tu pouvais contrôler ce que tu ressens pour lui... Après j'dis pas qu'il est obligé de vouloir la même chose, mais il peut clairement pas t'en vouloir d'essayer. » Le gars en question doit être dans une sale position aussi, c'est jamais sympa de faire comprendre à quelqu'un que non... pas là, c'est pas réciproque. A moins que ce soit le pire des connard, bien sûr, et ça je ne peux pas le savoir puisque je ne le connais ni d’Ève ni d'Adam. « Enfin je pense toujours que tu devrais essayer de de le récupérer, de lui parler une bonne fois pour toute... Y'a des mecs assez long à la détente pour accepter ce qu'ils ressentent... » Je souris en repensant aux mois passés à attendre que Romeo s'exprime sur ses sentiments. Je l'ai attendu son foutu " je t'aime ! " même si après tout a été plutôt vite. Genre vitesse éclair. « Et dans le pire des cas, tu seras fixé... »
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Nathanael E. Keynes
Nathanael E. Keynes
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() message posté Jeu 9 Juil 2015 - 23:30 par Nathanael E. Keynes
What have we done now ?

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Je suis aussi heureux pour lui, qui a l'air de nager dans le bonheur, que déçu par moi-même et mes propres erreurs, mes échecs, surtout. Mais lui, il n'y est pour rien. Il n'y peut rien de toutes les façons, alors il n'a pas vraiment à être désolé en soi. Et je me retrouve à expliquer tout ça dans les grandes lignes, alors que je me répète depuis que j'ai claqué cette foutue porte que ça sert à rien d'en parler, parce qu'il n'y a franchement rien à en dire, et clairement pas de vraiment bonne solution. Même si je revenais vers lui, maintenant, je suis sûr qu'il me rirait au nez et fermerait de nouveau le battant devant ma gueule.

« T'as bien fait de te casser... J'aurais pas hésité non plus. »

Je me pince les lèvres, pas très certain d'être d'accord avec cette affirmation. A vrai dire, je regrette tellement d'être parti que je vois absolument pas comment ça pouvait être la bonne chose à faire.

« Enfin j'imagine qu'il te manque mais s'il ne veut rien savoir, ça te servait à rien de rester là à part prendre le risque de finir encore plus mal que tu ne l'es maintenant... tu te serais retrouvé comme un con à toujours attendre le moment où il changerait d'avis sans même savoir s'il viendrait un jour.
- C'est rien de le dire.... Mais... Je sais pas si ça servait vraiment à rien... Je veux dire... Y avait rien de plus à attendre, je le savais dès le départ. Et c'est pire quand je suis loin de lui alors... »


Un autre client a attiré mon attention, et quelque part, c'est pas plus mal, ça m'évite de m'enfoncer dans le pathétique - c'est déjà bien assez le cas. J'espérerais presque qu'on parle d'autre chose à mon retour, mais je me doute bien qu'Elias n'en a pas encore terminé et il me donne raison sur ce point dès lors que je suis de nouveau près de lui.

« T'as pas à avoir une excuse. T'as rien fait de mal à part être humain, c'est pas comme si tu pouvais contrôler ce que tu ressens pour lui... Après j'dis pas qu'il est obligé de vouloir la même chose, mais il peut clairement pas t'en vouloir d'essayer.
- Certes... Mais j'ai pas à lui en vouloir de ne pas vouloir la même chose, ni ressentir la même chose, parce que ça se commande pas... »


Et je suis parfaitement sincère en prononçant ces mots. Ca se commande ni dans un sens, ni dans l'autre. J'y peux rien si je suis tombé amoureux de lui, et il y peut rien non plus si ça lui fait pas le même effet. Il m'acceptait dans sa vie - dans son lit surtout, mais enfin - c'était déjà beaucoup pour sa part, je pouvais pas lui imposer plus, parce que c'est pas des choses qu'on peut contrôler.

« Enfin je pense toujours que tu devrais essayer de le récupérer, de lui parler une bonne fois pour toute... Y'a des mecs assez long à la détente pour accepter ce qu'ils ressentent...
- Laisse-moi deviner : c'est son cas à lui, hein ?
- Et dans le pire des cas, tu seras fixé...
- Ouais, c'est sûr... »


Est-ce qu'il me reste encore assez de courage pour ça, hein ? Bonne question, à laquelle j'ai pas encore vraiment de réponse. Cela étant, je crois qu'au fond, on est tous les deux d'accord sur ce point : il faut que je trouve un moyen de lui parler, au moins.

« C'est juste que je sais pas encore trop bien comment je vais faire ça... »

Je m'exprime mieux par la musique, ou à l'écrit, mais comment je pourrais réussir à lui faire entendre ou lire quoi que ce soit ? Là comme ça, je vois pas, je suis persuadé qu'il jetterait n'importe quel message, par exemple. Mais j'ai plus qu'à y réfléchir, je suppose. Ca fait plus de dix jours que je suis parti, je suis plus à quelques jours près de toute façon...
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Anonymous
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() message posté Jeu 3 Sep 2015 - 15:39 par Invité
J'essaye de donner des conseils mais à bien y réfléchir, je suis loin d'être un expert dans les relations amoureuses. Je n'en ai eut que deux dans ma vie - qui ont compté du moins - et la première s'est terminée en désastre. J'ai quand même perdu la mère de mon fils, et celle que je pensais à l'époque être la femme de ma vie, le même jour ou son père a faillit m’abattre d'une balle dans la tête. On repassera pour donner des conseils en gestion de relation... - C'est rien de le dire.... Mais... Je sais pas si ça servait vraiment à rien... Je veux dire... Y avait rien de plus à attendre, je le savais dès le départ. Et c'est pire quand je suis loin de lui alors... » Je grimace et préfère ne pas lui donner mon avis. Nous ne sommes pas d'accord sur ce point et en soit, ça ne me concerne pas, inutile d'aller le contrarier. Pour moi, rester avec ce mec en y étant attaché sans rien avoir en retour - autre que des parties de jambes en l'air - est le meilleur moyen pour finir au plus bas. Certes pour l'instant ça lui semble peut-être horrible d'en être séparé mais vaut mieux maintenant qu'après des mois... Je doute que ses sentiments diminuent avec le temps. Plus il attend, plus il en souffrira.
Je bois une gorgée de plus à mon verre en me rappelant d'y aller doucement. Je n'ai jamais été un expert pour supporter l'alcool - 3 bières et je suis mort... - et n'aie pratiquement rien bu depuis des mois. Je suis certain que deux whisky suffirait à me faire chavirer. Nate revient vers moi et je reprends ou j'en étais. Je ne veux pas qu'il pense que je m'en tape complètement... même si j'ai l'impression de ne servir à rien d'autre que lui remémorer tout ça. - Certes... Mais j'ai pas à lui en vouloir de ne pas vouloir la même chose, ni ressentir la même chose, parce que ça se commande pas... » Je lui adresse un maigre sourire. « C'est sur, tu ne peux le forcer à rien... Mais tu peux au moins essayé de lui monter à quel point t'es parfait pour le faire changer d'avis. » Je prends un ton plus léger et lui adresse un clin d’œil en espérant pouvoir alléger un peu notre conversation. Je venais pour voir un pote que je n'ai pas croisé depuis un bon moment, pas pour le faire déprimer un peu plus - même si en soit, rien de tout cela n'est de ma faute.
- Laisse-moi deviner : c'est son cas à lui, hein ?  » Je lève les épaules. Impossible à dire, je ne le connais pas ! « Aucune idée... mais c'était le cas de Romeo et regarde ou j'en suis aujourd'hui. » J'agite mes doigts avec un sourire, pour en revenir à la bague de fiançailles que je porte fièrement. Pour un gars quine voulait pas de relation sérieuse, il m'a quand même demande rien mariage et pour adopter Noam après huit mois de relation... Après, je suis aussi conscient que Davenport s'emballe très vite dû à son hyperactivité, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Le fait est que les gens peuvent finir par changer s'il trouve la bonne personne. « Tout ça pour dire que ça peut changer, même si c'est pas ce qu'il veut à la base. » J'ai l'impression de me contre-dire à lui dire de fuir le plus loin possible de ce gars et de tenter de le récupérer 4 secondes plus tard. « Juste... Si t'essayes, prépare toi à être patient, parce que ça changera pas du jour au lendemain... Et ce seraitc on de te faire du mal pour rien. » C'est surtout ça. Il doit soit accepter que ce fameux Tyler n'en ai rien à faire de lui quand il n'est pas dans son pieu - et espérer que ça change - ou carrément abandonner l'idée. Je sais que je choisirais la fuite pour éviter de souffrir... mais s'il tient vraiment à lui, ça vaut la peine d'essaye de se battre pour l'avoir. « Sinon rien de plus joyeux à signaler depuis la dernière fois ? » Je demande, pour lui laisser l'occasion de changer de sujet s'il ne tient pas à en parler. Je suis quelqu'un qui s'exprime pas mal sur ses sentiments, mais ce n'est pas forcément le cas de tout le monde. S'il en a besoin, il sait que je suis là pour l'écouter mais je ne suis pas un psy, présent pour l'obliger à se livrer.
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