Sleeping Over at Rika's ¤ Rika & Tyler

J’étais donc confortablement installé à la table de la salle à manger, faisant alors face à mon meilleur ami et à son monstre miniature de nièce qui, tel le bambin qu’elle était encore, était en train de téter bruyamment son biberon. La tasse de café que j’avais soigneusement et respectueusement préparée pour Rafael de la manière exact dont il aimait le boire se trouvait devant lui, tandis que ma propre tasse reposait dans mes mains. Quant au paquet de biscuits que j’avais eu la chance de trouver dans les placards de sa cuisine, je l’avais placé au centre de la table afin que tout le monde puisse servir à sa faim.

- On peut oui, répondit alors Rafael à ma question lui demandant si l’on pouvait déjeuner ensemble – ce qui me changerait des sandwichs que j’avais l’habitude de commander au café du coin. Il faudra sans que je passe à la galerie ensuite. On se retrouverait à quelle heure pour le coup ?...

- T’as qu’à me retrouver devant mon boulot à midi. Y’a un pub pas très loin qui sert toutes sortes de plats. Et c’est bon, me sentis-je obligé de rajouter car, si de nos jours la grande majorité des pubs de Londres – si ce n’était pas tous – servaient tout autant de nourriture que d’alcool, on pouvait parfois risquer l’intoxication alimentaire…

- Je te laisse fouiller dans mes affaires, si tu veux te changer, hein... m’offrit-il ensuite tel le meilleur ami qu’il était. Nous faisions à peu près la même taille – Rafael ne me dépassant que de trois centimètres – et, si j’étais légèrement plus costaud que lui, je n’avais généralement aucun problème à entrer dans ses vêtements.

Je grignotai donc un dernier gâteau et finis d’une traite le contenu qu’il restait de ma tasse de café, avant de retourner dans la chambre de Rafael dans le but de lui emprunter quelques vêtements pour la journée de travail qui suivait. Je me dirigeai ensuite vers la salle de bain dans laquelle je m’enfermais à double tour – non pas que j’avais peur que l’on me surprenne à poil, mais je ne voulais surtout pas que l’on m’accuse d’atteinte à la pudeur sur mineur de moins de quinze ans… Une fois lavé et habillé des vêtements de mon meilleur ami, je retournai dans la salle à manger dans laquelle traînait toujours la famille Alvarez. Je me servis ensuite un verre d’eau que je bus accompagné d’un cachet d’aspirine trouvé dans le placard à pharmacie de la salle de bain afin d’aider à faire disparaître ces maux de tête qui me prenaient depuis que j’avais ouvert les yeux ce matin.

- Tu veux venir dîner ce soir ?... me demanda poliment Rafael qui sirotait toujours son café – il avait dû se resservir –, mais je ne pus m’empêcher de penser que sa proposition cachait quelque chose d’autre.

- Je vais plutôt essayer de me reposer aujourd’hui, refusai-je tout aussi poliment avec une excuse tout ce qu’il y avait de plus honnête. Mais tu peux venir chez moi, si tu veux. On se fera une soirée pizza et bière devant un film, lui proposai-je à la place. Bon, c’est pas le tout, mais je dois aller bosser… On se voit tout à l’heure ! Tchuss ! m’exclamai-je alors, avant de refermer la porte de l’appartement derrière moi. Heureusement, j’étais pas loin...