"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici (jules) you and i, we are born to die 2979874845 (jules) you and i, we are born to die 1973890357
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(jules) you and i, we are born to die

 :: It's over :: Corbeille :: Anciens RP
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() message posté Lun 9 Fév 2015 - 23:26 par Invité
Il s'était tellement passé d'événement depuis que j'étais arrivée à Londres depuis deux ans que pendant un moment, j'avais cru que ma tête allait exploser. Non, mais sans blague! Il fallait juste prendre mon boulot de mannequin à titre d'exemple! Les filles qui se privaient de manger et qui faisaient du sport à n'en plus finir! Cela ne faisait aucun sens! Si elles me voyaient lorsque je rentrais à la maison, elles s'en feraient vomir! Je n'étais tout simplement pas en mesure de fonctionner si je n'avalais rien de la journée. Et les salades, non pas du tout. Ce que j'adorais, c'étaient les burgers, les frites et les pizzas. Mais ce que j'adulais par dessus tout, c'était la bouffe asiatique et surtout, les mets chinois, d'où ma présence en ce moment-même à Chinatown. Je pouvais tuer pour un de leurs repas! Si! Si! Je vous le jure! D'ailleurs, rien qu'à y penser, mon ventre criait famine, mais j'étais encore à plusieurs coins de rue de mon restaurant préféré. Il me fallait donc prendre mon mal en patience. J'étais en pause de boulot de toute façon donc j'avais tout mon temps. Je reprenais le tout plus tard dans la soirée. Le photographe avait spécifié le moment exact où il voulait prendre ses photos et c'était à la tombée de la nuit. J'avais donc encore tout mon temps, puisqu'il n'était que midi. J'avais enfilé mes vêtements que j'avais mis le matin même avant le photoshoot. Me promener avec des talons hauts de dix étages et des vêtements roses fluos, ce n'était pas trop mon style et puis, je n'avais pas envie qu'on me remarque trop ou de tâcher les vêtements du designer. On allait me tuer si jamais je faisais cela! Ou pire encore! Démembrée! Le pire, c'était que je n'exagérais probablement pas. De toute façon, je préférais largement  mes bottes militaires, mon t-shirt et mes cheveux ramenés en queue de cheval. Évidemment, dans la rue, je ne me promenais pas uniquement ainsi, pas à ce temps-ci de l'année. J'avais mis mon manteau pour affronter le froid et ma tuque. Cette dernière était particulièrement intéressante, puisqu'il s'agissait en fait d'un motif de chat. Comme quoi, je n'avais pas encore tout à fait grandi!


Mais je n'étais pas la seule à ne pas avoir pris de maturité. Mon frère jumeau la trouvait hilarante, rien de moins. Rien qu'à penser à lui, je ne pus m'empêcher de sourire. Mais ce dernier se perdit lorsque mon regard se posa sur Jules Abberline, mon ex. La galère! Je ne l'avais pas vu depuis que j'étais partie d'Oxford il y avait deux ans de cela. Je ne lui avais laissé qu'une lettre pour lui expliquer les raisons de notre départ à Paxim et à moi. Je n'avais plus entendu parler de lui depuis, puisque je n'avais pas cherché à le contacter ou lui envoyer de nouvelles. Mais le revoir ramenait des souvenirs et mon cœur commença à battre plus fort. Ce n'était pas parce que je n'avais plus de sentiments pour lui que je l'avais quitté, mais plutôt à cause de son addiction aux drogues en tout genre. Il en était accro et ça avait créé maintes disputes dans notre couple. Je regrettais de ne pas l'avoir aidé davantage, mais le problème, c'était que dans le temps, il ne voulait pas s'aider lui-même. Je ne pouvais pas combattre cela. C'était tout simplement impossible.


La question que je me posai quelques secondes après l'avoir aperçu, c'était si oui ou non, j'allais aller vers lui pour discuter. Est-ce que ça servirait à quelque chose de ramener autant de vieux souvenirs? Surtout que certains d'entre eux étaient pénibles? Mais quelque chose me poussait dans sa direction. Après tout, je lui devais bien des explications, non? Je ne pouvais pas m'en empêcher, je marchai les quelques mètres qui nous séparaient. « Jules? » dis-je. J'étais moins en confiance que d'habitude. Il avait sûrement changé, moi aussi, depuis le temps. Je ne savais pas si c'était en bien ou en mal, mais je m'en fichais pas mal au final. Le revoir me rendait en quelque sorte heureuse, même si c'était mal. Notre relation, bien qu'éphémère, m'avait marqué, comme celle que j'avais entretenu avec Asher. Je réalisai en lui parlant qu'il m'avait terriblement manqué. Je me demandais comment il allait réagir en me reconnaissant. Allait-il être hautain, venimeux? Je ne savais pas. Mais je m'attendais néanmoins à de l'hostilité suite aux circonstances de notre rupture. Je ne pourrais pas lui en vouloir. Jamais. « Je ne m'attendais pas à te voir ici... » ajoutais-je. C'était bien vrai. Certes Oxford n'était pas loin de Londres, à peine deux heures de route, mais quand même. Vivait-il ici désormais? Comment était sa vie? Ses relations avec ses frères et sœurs? Je me demandais si Curtis allait bien. Lui aussi me manquait. Autant de questions, mais pas de réponse pour le moment. Il ne restait plus qu'à attendre.
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() message posté Sam 21 Fév 2015 - 1:20 par Invité
and this is how you remind me ☇ Jules était allongé sur l'un des nombreux bancs qui sillonnaient les larges trottoirs de Chinatown. Il se l'était accaparé, il l'occupait depuis deux bonnes heures désormais, n'en décollait plus son popotin. Autour de lui, trois boites de nouilles sautées et deux de poulets caramels, plus une boite de rouleaux de printemps. Il tenait le dernier nems entre ses mains. Derrière ses lunettes de soleil -qui en soit ne semblait pas lui servir à grand chose vu la grisaille de la journée- il regardait le nems. Pauvre petit nem. Oui, Jules en était arrivé au point de s'en faire pour le bien-être d'un aliment. Mais il faut dire qu'aujourd'hui il planait. Plus que d'habitude. Carrément même. C'était la faute à Angie, elle avait laissé traîné quelques nouveaux cachets qu'elle avait dégoté auprès d'un expert en la matière. Jules avait promis d'attendre le soir qu'elle rentre de cours pour les tester avec elle, mais clairement il n'avait pas tenu parole. Et pour être honnête, oui, les cachets faisaient vraiment un effet de dingue. Jules avait soudain eu envie de bouffer chinois et il s'était rendu jusqu'à Chinatown en métro sans perdre son sourire idiot. Après ça, il avait dévalisé les premiers restaurants sur sa route, jusqu'à faire sa super commande de six boites à emporter et de s'approprier un banc. Désormais il était en tailleur et regardait ce nem. Jusqu'à ce qu'il ne fronce les sourcils et se mette à se demander s'il avait bien fermé la porte de chez Angie en partant ce matin ?

Jules? Jules sortit de ses songes immédiatement et dévisagea le nem. Euh, il venait de lui parler là ? Tu sais parler ? articula presque Jules, même si c'était plus du gazouillis qu'autre chose. Et soudain, il sursauta. Devant lui, une grande silhouette blonde. Il lâcha le nem dans la peur et ce dernier vint terminer sa chute sur le bitume. Jules le suivit du regard, peiné que ce nem ait eu un si tragique destin. Et puis il remonta, tout aussi doucement son regard vers l'intrus. La regarda longuement. Très longuement. Et enfin, ça fit tilt ! Jeeez' ! Il avait un très grand sourire, particulièrement fière d'avoir réussit à replacer ce visage familier. Et pourtant, il en fallait beaucoup pour oublier un tel visage. Surtyout que Jez avait partagé tellement avec lui. En fait, elle avait tout partagé avec lui. Ils avaient été amis, amants, coloc... un couple un vrai. D'ailleurs, à cette pensée le sourire de Jules disparu. Défoncé mais pas idiot pour autant, il se contenta de la regarder tout en levant ses lunettes de soleil pour les coincer sur sa tête. Il découvrait ainsi au grand jour ses yeux rougis par la défonce, ses cernes qui en témoignait, et ses pupilles dilatées. Il plaça l'une de ses mains en visière sur son front pour se protéger des rayons du soleil qui filtraient à travers les nuages et regarda la belle. Elle avait changé. Un peu. Pas tellement en fin de compte. Jules essayait de calculer dans sa tête depuis combien de temps il ne l'avait pas vu, longtemps, trop longtemps. Il ne parvenait pas à mettre un nombre sur les années qui les séparaient de la belle époque, l'époque de la coloc. Jez, Pax, Curtis et Jules. Putain, ça semblait être dans une autre dimension. Je ne m'attendais pas à te voir ici... Jules ne bougea pas d'un poil. La regardant toujours. Pour le moment, celui qui était dans une autre dimension, c'était bien lui. Elle avait des cheveux tellement longs. Jules avait l'impression de les voir descendre jusqu'au sol, comme s'ils poussaient à vu d'oeil. Très bizarre. Voilà pourquoi il mit particulièrement longtemps à répondre, réagir, n'importe quoi. Et tout ce qu'il trouva à dire fut, d'une voix tout à fait égale : Je suis né ici. Il annonçait ça tranquillement, et avec un peu de lassitude dans la voix. Il avait bien dû lui dire, à un moment où à un autre, qu'il venait de Londres. Ce qu'elle venait faire là, ELLE, c'était ça la grande question. Jules finit par arrêter de la regarder. Il se souvenait soudain de tout ça, vous savez, quand elle et son frangin étaient partis du jour au lendemain, qu'ils avaient quitté Oxford, qu'elle l'avait quitté, lui. Le tatoué soupira, remit ses lunettes sur le nez et attrapa une des boites qui contenaient quelques restes de poulet caramel. Il attrapa des baguettes, en mangea quelques bouchées. Et puis, il se mit à rire. Bordel, qu'est-ce que j'aimerais pas être toi en ce moment. il pouffa d'avantage, manquant par la même occasion de s'étouffer avec la viande. Se retrouver en face de son ex aka coloc, aka mec que t'a laissé tombé sans prévenir pour aucune raison valable... ça doit pas être facile. Se sentant soudainement dans la peau d'Angie quand lui était parti, Jules se mit à cogiter. Même si clairement, Jez et lui n'avaient jamais une relation très profonde, ni même amoureuse, Jules tenait quand même à elle. Il avait vécu avec cette fille, dormi tous les soirs avec cette fille. Ce n'était pas rien. Il se mit à rire à nouveau, même cette fois, avec un peu plus de cynisme dans le timbre, il reprit, releva ses yeux, la défiant du regard derrière ses lunettes de soleil : Mais je t'écoute, en quelques années t'as eu le temps de préparer ton discours d'excuses. Large sourire plein d'ironie. Allez, on t'écoute Jezabel.
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() message posté Mar 24 Fév 2015 - 1:57 par Invité
J'avais passé du bon temps à Oxford en sa compagnie et celle de son petit frère. Notre colocation avait eu ses bons côtés, comme ses mauvais, bien sur. Comme dans tout de toute manière. Et les mauvais côtés, c'est que j'avais bien vite remarqué que Jules ne pouvait pas se passer de drogues. Et il ne souhaitait absolument pas s'aider, donc encore moins que je l'aide à s'en sortir. Bien sur, au début, ça ne m'avait pas dérangé de le voir se rouler un joint ou d'essayer trois-quatre pilules. J'en avais fait de même. Mais quand tu ne peux pas passer une journée sans tester quelque chose, ça devenait lourd. De plus, comme tous les droguées, le jeune tatoué ne faisait pas attention à ce qu'il prenait. J'avais toujours eu cette crainte de le retrouver, mort.... dans l'appartement. Cette crainte était devenue rapidement une peur constante qui relevait parfois de la paranoïa. Je n'avais pas pu supporter ça longtemps. Je l'avais quitté sans même une petite note. Paxim avait été triste de ma décision parce qu'il était ami avec Curtis et Jules. Mais au final, il comprenait. Ce n'était pas bon pour lui parce qu'au final, il restait pas mal influençable, même s'il disait bien le contraire. Reportant mon attention sur mon ex, je remarquai qu'il n'avait pas remarqué ma présence, même si j'avais prononcé son nom.... En fait, il fixait un nem avec beaucoup d'insistance, lui demandant même s'il savait parlé. Oh god! Cela me donnait des impressions de déjà vu et ça en était triste. Le jeune homme releva finalement son regard et le posa sur moi.  Mais il était évident qu'il n'était pas tout à fait présent. Jeeez' ! s'était-il alors exclamé avec un grand sourire ce qui eut pour effet de me faire froncer les sourcils. Il devait se tromper de personne, parce que je ne m'attendais pas à ce qu'il ait une réaction aussi joyeuse en me voyant. Mais il était évident que mon ex n'était pas dans son état normal. Il devait avoir pris quelque chose. Quoi encore! Je lui exprimai néanmoins ma surprise de le voir ici à Londres. Il me répondit que c'était parce qu'il était né ici... Mais ça n'expliquait pas plus sa présence... Mais bon, je ne lui posai pas plus de question sur sa présence ici. Après tout, il avait le droit d'aller où il voulait quand il le voulait. J'espérais simplement que ce n'était pas parce qu'il était arrivé quelque chose à un membre de sa famille! Je me demandais également s'il habitait désormais ici? Est-ce que Curtis était avec lui? J'aurais bien aimé le revoir et j'étais convaincue que Paxim en serait très heureux également. Ou au moins, savoir s'il allait bien. Tant de question, mais je ne pensais pas obtenir de réponse  de si tôt même si je les lui posais.


Jules éclata de rire après avoir empoigné ses baguettes et une boîte qui se trouvait à côté de lui ce qui eut pour effet de me déstabiliser. Je restai là, muette attendant qu'il se calme. Jules me dit alors entre deux rires qu'il n'aimerait pas être  à ma place. Il faisait évidemment référence à mon abandon presque deux ans auparavant. Je croisai alors les bras contre ma poitrine et je soupirai. « Tu n'as pas tort... Je te dois des excuses, mais je ne m'attends pas à quelconque pardon de ta part.... » commençais-je par lui dire, toujours debout en face de lui. J'étais toujours heureuse de le voir à nouveau, mais j'étais également triste de le retrouver dans les mêmes circonstances que le jour où je l'avais quitté. J'aurais au moins aimé le retrouver en meilleure santé et surtout, moins accro. Mais ça, ça avait été rêvé en couleur. Je m'en voulais de l'avoir abandonné.... comme ça. « Je suis désolée d'être partie sans une seule note.... Je ne pouvais simplement plus te voir ainsi... Je ne te ferai pas de discours, parce qu'au final, je suis heureuse de te voir.... Et que je ne peux pas te dire autre chose qu'un « désolé ». Il faut simplement que tu te mettes à ma place. Je ne pouvais plus te voir te détruire.... Je tenais  à toi... Je tiens toujours à toi, mais c'était trop pour moi.... » lui dis-je. Je l'avais fixé pendant que je parlais. J'ignorais totalement s'il m'écoutait ou me donnait même un semblant d'attention. Je ne pouvais pas dire grand chose de plus. Mes excuses étaient sincères, s'il n'arrivait pas à le déceler, c'était moche... Je me décidai enfin  à bouger et allai m’asseoir à ses côtés, me faisant une petite place parmi ses boites. « J'aurai dû te laisser un petit mot.... Je sais... Pendant deux ans, je me suis demandai ce que tu étais devenu... Mais je ne me voyais pas appeler.... C'était mieux comme ça de toute façon.... » ajoutais-je en soupirant de nouveau. « Vas-tu bien Jules? » lui demandais-je comme pour m'en assurer. Mais la réponse était « non » même s'il continuait à dire que « oui ».  
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() message posté Dim 1 Mar 2015 - 23:58 par Invité
and this is how you remind me ☇ Elle restait là, scotchée sur place. Elle prenait racine, s'enfonçait dans le bitume si profondément qu'on se serait cru dans la scène finale de Jeux d'Enfants. En même temps, elle ne devait pas se sentir très bien, se retrouver deux ans plus tard en face de son ex-petit-ami qui est dans un état pitoyable... ça n'aidait pas. Jules quant à lui, planait bien trop haut pour comprendre quoi que ce soit, pour se rendre compte de ce qui était entrain de se passer sous ses yeux. Jezabel était bel et bien là, à Londres. Fucking karma, coïncidence, hasard ou tout ce que vous voulez. Londres était l'une des villes les plus étendues du monde, et ils arrivaient encore à se croiser ici ? Surtout que ni l'un, ni l'autre n'était sensé vivre dans cette foutue ville. C'est d'ailleurs la première question que posa Jez, quand elle retrouva l'usage de sa parole. Qu'est-ce que Jules foutait là ? Il répondit vaguement, sans vraiment répondre, elle ne se sentit pas d'insister. Trop sous le choc en se rendant compte de l'état dans lequel son ex était. Surtout que Jules ne mâcha pas ses mots, n'hésitant pas à lui renvoyer en pleine poire comment elle l'avait laissé, quelques années auparavant. Car oui, malgré tout Jules en avait souffert. Une perte de plus au compteur, ça commençait à faire. Il avait perdu la seule personne qu'il avait été heureux de rencontré dans cette ville de malheur qu'était Oxford, la seule personne qui le gardait un peu en vie lui qui se croyait mort depuis qu'il avait quitté Londres. Jez, sa première histoire, sa première petite-copine, sa coloc. Ils avaient passé plus ou moins un an à se coucher ensemble, se lever ensemble, prendre le petit dej ensemble, regarder des conneries à la télé ensemble, aller se faire tatouer ensemble, aller à des concerts ensemble, fêter des anniversaires ensemble, boire des coups ensemble... Et elle était partie, sans même se retourner. Tu n'as pas tort... Je te dois des excuses, mais je ne m'attends pas à quelconque pardon de ta part... Jules fit un large sourire entendu et plein de cynisme. Tant mieux. Avait-il envie de dire, mais il était trop occupé à essayer d'attraper un bout de canard laqué avec ses baguettes pour ça. Il fixait le contenu de la petite boite de carton, comme si c'était le truc le plus passionnant du monde. En tout cas, valait mieux qu'il fixe de la viande plutôt que Jez, n'était pas très sûr de comment il allait réagir. Certes, il planait, mais l'entendre parler, se replonger dans l'état d'esprit dans lequel il avait été après le départ des jumeaux Mills-Hamilton... Ca ne présageait rien de bon. Surtout que la blondinette ne s'arrêta pas là, et en remit une couche. Je suis désolée d'être partie sans une seule note.... Je ne pouvais simplement plus te voir ainsi... Jules releva le nez, arqua un sourcil par dessus ses lunettes de soleil. Le voir comment, hein ? Il ne captait pas très bien le message. Même s'il savait bien qu'elle n'avait jamais apprécié le côté "toxico" de son petit ami, Jules était loin de trouvé ça suffisant comme motif de rupture. Après tout, n'était-ce pas elle qui était ravie quand il lui proposait un petit joint le soir ? Enfin, notre tatoué ne commenta pas, la laissant terminer : Je ne te ferai pas de discours, parce qu'au final, je suis heureuse de te voir.... Et que je ne peux pas te dire autre chose qu'un « désolé ». Il faut simplement que tu te mettes à ma place. Je ne pouvais plus te voir te détruire.... Je tenais à toi... Je tiens toujours à toi, mais c'était trop pour moi... Jules secoua la tête de droite à gauche, désapprouvant totalement. Se détruire ? Et alors ? Il faisait ça depuis toujours, si ce n'était pas en se faisant cogner par papa Abberline, c'était en consommant à outrance. Depuis que ça gênait qui que se soit ? Saphyr, passe encore, c'était son aînée, sa grande soeur, elle était née pour le faire chier et la consommation illicite de Jules l'avait conduit à faire pas mal de connerie, mais sinon, personne ne trouvait jamais rien à y redire. Et puis, ce n'était pas comme si Jules était un véritable toxicomane. Si ? Ah. Enfin Jules mit une main sur son coeur quand Jezabel avoua tenir encore à lui, il fit une petite moue condescendante et avec toute l'ironie du monde, il commenta : Trop mignon. C'est la seule excuse que t'as trouvé pour expliquer ton départ ?. Cela ne faisant que renforcer l'idée qu'il lui en voulait encore. Mais en même temps, il était incapable de faire semblant. Jules était encore un gamin, un gamin idiot et immature. Il ne pouvait pas avoir une conversation adulte avec qui que ce soit, et certainement pas Jezabel. Alors voilà, il agissait comme un gosse. Sans doute prise par la culpabilité, Jez renchérit : J'aurai dû te laisser un petit mot.... Je sais... Pendant deux ans, je me suis demandai ce que tu étais devenu... Mais je ne me voyais pas appeler.... C'était mieux comme ça de toute façon.... Jules fut secoué d'un petit rire. Ouais, t'as raison. balança-t-il d'un coup, sec, froid. Son euphorie semblait avoir disparu même si son sourire idiot ne décampait pas de son visage au teint livide. Ses yeux étaient toujours à demi-clos, rougis par tout ce qu'il avait consommé. Il posa sa bouffe, regarda Jez, les bras ballants. Ouais, c'était sans doute mieux ainsi, qui sait ? De toute façon, maintenant cela appartenait au passé. Jules ne savait même pas si leur histoire aurait pu continuer, même si elle avait accepté la drogue, si elle l'avait accepté lui tout entier, défaut et qualité. Ils avaient tout à oublier pour penser à un quelconque avenir. Elle et son ex, lui et Angèle. D'ailleurs, Jules n'avait pas réussi à oublier Angèle, pour preuve il était de retour à Londres, et il était de nouveau auprès de son amour passé, redevenir amour actuel. Enfin. Jez semblait fatiguée, comme si sur ses épaules retombaient tout le poids de ces années, et toutes la souffrance qu'elle avait du enduré. Car sortir avec un type comme Jules, ce n'était pas facile. Dans un souffle elle demanda comment allait Jules. Il se mit de nouveau à rire. Tu me connais, tout baignes ! répondit-il du tac au tac, incapable d'être sérieux une minute. Et puis, il tenta de se lever. j'ai bien dis, TENTA. Jules chancelait d'un côté et d'un autre, ses jambes semblaient être faites en coton. Pour ne pas se casser la figure, il fut bien obligé de se raccrocher à Jezabel, qu'il lâcha aussitôt comme si tout contact physique était formellement interdit. D'ailleurs le contact lui avait balancé une décharge électrique dans tout le corps. Il se sentait tout bizarre désormais, la regarda une seconde, et fit quelques pas en avant, lui faisant désormais dos. Mettre de la distance entre elle et lui semblait vital. Je sais que ça t'as complètement perturbé ces dernières années mais maintenant que t'es rassurée sur mon état, tu vas pouvoir refaire ta vie de ton côté. oui, casse toi Jez. C'était en gros le message qu'envoyait Jules. Il se retourna, regarda intensément la blondinette. Son visage était dur désormais, il n'avait plus envie de rire. Parce que t'as vu juste, j'te pardonne pas. clair, net, concis. Non, il en était incapable. L'eau avait sans doute coulé sous les ponts, mais pas assez pour Jules. La trahison était ancrée en lui. Il avait finit par oublié cette vieille blessure avec le temps, et avoir Jezabel en face de lui, ça lui tordait le bide, ouvrait cette cicatrice. Et pour être on ne peut plus clair, Jules finit par conclure : Ciao Jez, c'était sympa de t'avoir revu. Tu passeras le bonjour à Paxim. Ah, Pax... Jules avait aussi vécu avec lui, la coloc à quatre, de bons souvenirs. Souvenirs simplement. C'était loin désormais.
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() message posté Lun 2 Mar 2015 - 17:03 par Invité
Je parlais, je parlais sans cesse. J'étais habituellement un véritable moulin à parole. Mais à présent, c'était bien tout le contraire. Les mots me manquaient. Je restais là comme une idiote à le regarder et l'écouter. Jules me faisait cet effet-là, mais pas entièrement parce que sa présence me rappelait des souvenirs du passé qui n'était pas si lointain après tout, mais également parce ce qu'il me donnait l'impression de ne pas avoir évoluer. Il était resté au même niveau qu'il y a deux ans. Mon ex semblait toujours prendre autant de drogue si cela n'avait pas empiré en fait. Ça me donnait l'impression d'une claque au visage, alors j'imagine que c'était pour cela que je ne trouvais pas les bonnes paroles pour l'aider.... Il m'en voulait d'être parti. Je ne pouvais pas lui en vouloir, même en même temps, Jules ne semblait pas vouloir comprendre mes raisons qui m'avaient poussé vers cette décision. En fait, sa réaction me faisait penser à un enfant pourrie jusqu'à la moelle qui faisait une crise parce que sa mère ne lui avait pas acheté son jouet, alors qu'il en avait des dizaines semblables à la maison. Je ne pensais pas qu'un jour il pourrait comprendre. Jules était prisonnier de ses démons, et seul lui pouvait s'en débarrasser. Il fallait simplement qu'il le veuille. Mais le voudrait-il seulement un jour? Je ne savais pas. Je l'ignorais, mais j'espérais toujours. J'avais été égoïste de partir cependant et de le laisser dans cet état. Aurais-je pu faire plus? Avec le recul, non. Je le savais parfaitement. Mais je m'en sentais toujours coupable, jour après jour. Il pensait ne pas avoir de problème..... C'était ça justement le hic.


Soupirant, je profitai d'une pseudo accalmie pour lui  demander comment il allait.... Jules commença de nouveau à rire ce qui me rendit triste. Mais me répondit et je cite que tout baignait. Ce fut à ce moment qu'il tenta de se lever de son banc après avoir déposé sa nourriture à côté de lui. Mais tout ce qu'il réussit à faire, ce fut chanceler et de s'accrocher à moi. Le contact fut très bref, puisqu'il me repoussa presque immédiatement. Et il mit ensuite de la distance entre nous. Je ne comprenais pas son acharnement. Je n'avais tout de même pas la peste, non? Les paroles qu'il prononça ensuite furent véhémentes. « Tu sais quoi, Jules! T'as raison! Ça me fait le plus grand bien de voir que tout baigne dans ta vie! C'est l'évidence même! » lui balançais-je, sarcastique. « J'ai un immense poids qui vient de partir de sur mes épaules! Ouf!!! Merci d'avoir croisé ma route! Je suis en paix à présent! » ajoutais-je. Mon impulsivité allait me perdre, ça, c'était garanti! « Je m'en fiche que tu me pardonnes pas! Je peux vivre sans ton pardon! C'est déjà le cas depuis deux ans, et je m'en porte pas plus mal! » ajoutais-je. Mais cette fois-ci, c'était moi qui était méchante. Je ne pensais pas mes paroles. C'était bien tout le contraire. J'avais besoin qu'il arrête de m'en vouloir. J'avais besoin de soulager ma conscience. Cette dernière me pesait depuis que je l'avais abandonné..... Deux en deux.... Parce que je l'avais fait également avec Asher avant lui. J'avais répété la même erreur.... moi qui me disait persévérante. J'avais fait bien tout le contraire!


 « Ciao Jez, c'était sympa de t'avoir revu. Tu passeras le bonjour à Paxim. » lança-t-il à son tour. « Ah non! Je ne passerai pas le message! Tu vas lui dire toi-même! » continuais-je à dire. Trop! Ça en était trop! « Non! Jules! T'as pas le droit de m'en vouloir pour toute la vie! J'ai été égoïste! Je suis partie! Je n'aurais pas du, je le sais très bien! J'ai regretté de l'avoir fait. Je te le jure! Mais tu vois pas que tu es en train de te détruire! Je suis partie il y a deux ans, mais cette fois-ci, je ne le ferai plus. Tu vas m'avoir sur le dos un bon moment que tu le veuilles ou non! » ajoutais-je, serrant les bras contre ma poitrine. Il ne voulait pas s'aider, alors moi, j'allais le faire pour deux. J'en avais la force. J'allais me rattraper pour il y a deux ans.... J'en faisais la promesse.


Mais quand même! Qui l'aurait cru que j'allais le retrouver, près de deux ans plus tard, là, dans Chinatown, alors que la ville de Londres était immense? Je ne croyais pas vraiment au destin. Mais ce devait être un signe, non? J'aurais très bien pu ne jamais le revoir de toute ma vie et puis, là, il était devant moi, alors que je ne m'y attendais pas le moins du monde. Ce fut à mon tour de rire... Mais je riais jaune, non pas de plaisir. La vie était étrange..... Et semer d'embûches. Il fallait simplement choisir ses combats. Et Jules en était un dont je n'étais pas près de me défaire.
 
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() message posté Ven 6 Mar 2015 - 23:17 par Invité
and this is how you remind me ☇ Alors qu'elle le regardait comme s'il était le plus grand déchet de la société avec une mélange d'inquiétude, de peine et de dégoût, Jules lui balançait quelques sarcasmes avant de sortir une cigarette. Il tentait vainement de réactivé son cerveau anesthésié, il tenait son briquet mais peinait à le faire fonctionner. Le stresse, la drogue, quoi que ce soit, Jules tambourinait de son pouce la roulette du briquet, sans succès. Jezabel avait recommencé à parler, cynique à souhait. Tu sais quoi, Jules! T'as raison! Ça me fait le plus grand bien de voir que tout baigne dans ta vie! C'est l'évidence même! J'ai un immense poids qui vient de partir de sur mes épaules! Ouf!!! Merci d'avoir croisé ma route! Je suis en paix à présent!  Jules soupira longuement, autant agacé par ce foutu briquet qui refusait de fonctionner que par l'ironie qui transpirait des belles paroles de son ex-petite-amie. Pas de ça avec lui, parce que si elle voulait jouer à ce petit jeu, Jules serait plus fort qu'elle. Pour preuve, il releva une seconde la tête et lui fit son sourire le plus haineux avant de dire, toujours la clope entre les lèvres : J'en suis ravi ! sur le même ton qu'elle. D'ailleurs, elle ne s'arrêta pas là, elle renchérit même : Je m'en fiche que tu me pardonnes pas! Je peux vivre sans ton pardon! C'est déjà le cas depuis deux ans, et je m'en porte pas plus mal!  Enfin ! Le briquet parvint enfin à allumer la cigarette. Au moment le plus propice car Jules en avait vraiment besoin. Il tira donc son sa clope, tout en se balançant d'un pied à l'autre. Il n'arrivait pas à retrouver son équilibre, ça tournait tout autour de lui. Il avait l'impression d'être en pleine mer, une mer déchaînée. Dans sa tête, ça l'était tout autant. Il tentait cependant de paraitre le plus calme et le plus froid du monde. Parfait ! articula-t-il, glacial. Elle pouvait vivre sans son pardon, lui pouvait vivre sans lui pardonner. Comme ça, chacun pouvait vivre dans sa rancoeur et tout continuerait comme ça continuait depuis des années. Jules ne pensait pas très souvent à Jezabel pour être honnête. Il avait préféré laisser ça derrière lui le jour où elle avait déserté. Il n'avait pas eu le coeur brisé, il s'en était parfaitement remis. Mais Jules avait la rancune dure. Et même s'il n'en avait pas fait des cauchemars la nuit il avait vu le départ précipité de Jezabel comme une trahison, un abandon. Elle qui avait pourtant été sa plus fidèle alliée depuis son arrivée à Oxford, elle avait disparu de la surface de la Terre du jour au lendemain, comme si ce n'était pas grave. Comme si ce n'était rien. Alors oui, ils n'avaient pas été des amoureux légendaires, ils n'avaient même pas été amoureux du tout, mais tout de même... Ce n'était pas rien. Pas pour Jules en tout cas. Voilà pourquoi il avait la rancune dure. Voilà pourquoi, il était sur le départ, quelques minutes seulement après avoir retrouvé Miss Mills-Hamilton. Lui demandant de passer le bonjour à Paxim au passage, ce qu'elle refusa immédiatement. Jules haussa les épaules, d'un air égal. Tant pis. Il se retourna d'un coup sec pour partir, mais Jez le retint par la main, manquant de le faire tomber au passage.  Non! Jules! T'as pas le droit de m'en vouloir pour toute la vie! Jules leva les yeux au ciel et se retourna pour lui faire face à nouveau. Elle était sérieuse là ? Elle venait juste de dire que ça lui était égal. Jules avait envie de la détester, il le voulait alors qu'elle le laisse en paix, merde. J'ai été égoïste! Je suis partie! Je n'aurais pas du, je le sais très bien! J'ai regretté de l'avoir fait. Je te le jure! Jules releva le visage, lui adressa un regard furtif, cherchant à percer le visage parfait et lisse de son ex-petite-amie. Mais elle n'arrêtait pas de parler, Jules baissa à nouveau les yeux, fixant le sol. Bon sang, même le sol semblait étrange maintenant, nivelé, fait de pâte à modeler. Il soufflait sa fumée de clope sur ses pieds, ces derniers semblaient s'enfoncer dans le goudron de pâte à modeler. Putain, la drogue, c'est mal ! Et la voix de Jez paraissait si lointaine, mais encore très claire : Mais tu vois pas que tu es en train de te détruire! Je suis partie il y a deux ans, mais cette fois-ci, je ne le ferai plus. Tu vas m'avoir sur le dos un bon moment que tu le veuilles ou non! Jules fut secouer par un nouveau rire. Putain, qu'est-ce qu'elle pouvait dire comme connerie à la minute cette nana-là ! Il l'avait oublié ces deux dernières années. D'ailleurs, Jules n'hésita pas à lui faire remarquer : T'es drôle toi. dit-il simplement, moqueur, froid, méchant même. Il éclaira rapidement ses propos, d'une voix vague encore : Tu regrettes quoi exactement ? De m'avoir quitté comme une salope ou de m'avoir quitté tout court ? Cash comme question, vous en conviendrez. Mais Jules devait savoir, elle disait qu'elle s'en voulait, qu'elle regrettait, mais que regrettait-elle en fait ? Le motif de la rupture, la façon, ou bien la rupture tout court ? Le tatoué soutenait le regard de son interlocutrice, toujours en balançant légèrement d'un côté et de l'autre. Sa vision était trouble, vraiment, il voyait flou et de plus en plus sombre, les couleurs semblaient d'éteindre peu à peu. Mais Jules restait naturel, ce n'était pas la première fois que des cachets lui faisaient un effet bizarre, de plus il ne s'arrêta pas de parler, et balança, sur le même ton : Je m'en fiche que tu veuilles être là pour moi aujourd'hui. J'ai pas besoin de toi Jez. Et bah comme ça, c'était fait, c'était franc. En plus de ne pas vouloir reconnaitre qu'il avait un problème de drogue il n'avait tout simplement pas envie de l'avoir sur le dos, non vraiment pas. D'ailleurs Jules sentait l'énervement s'intensifier. Tout son corps en tremblait, secoué par des frissons incessants. Enfin, c'était l'énervement ou bien la drogue. Les amphet' qu'il avait prit semblait avoir de plus en plus d'effet sur lui. Jules secoua sa main libre pour qu'elle arrête de trembler, sans effet. Il tira sur sa clope et puis s'essuya son front qui perlait de sueur. Et puisque Jez était encore là, il répéta, d'une voix plus basse, plus fatiguée aussi : T'entends quand j'te cause ? j'ai pas besoin de toi, alors dégage, fou moi la paix ! soudain agressif Jules fit quelques pas en arrière et tenta de calmer sa respiration haletante.
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() message posté Lun 13 Avr 2015 - 21:42 par Invité
À vouloir aider tout le monde, j'allais me perdre. Asher me l'avait très bien fait comprendre. Mais je n'étais pas prête à laisser tomber les gens que j'aimais. Avec certaines personnes, peut-être que le combat était perdu d'avance, mais je n'allais tout de même pas abandonner. J'avais été construite comme cela. J'avais vécu bien des échecs au courant de ma courte vie, en commençant par mes parents. Mais j'avais l'âme d'une combattante. J'étais également une survivante. Je n'allais pas laisser Jules comme ça sans avoir essayé. Je l'avais abandonné une fois, ça avait été une belle erreur. Mais elle ne se reproduirait plus. Si je devais me perdre dans le chaos pour parvenir à lui redonner sa vie, son humanité, je le ferais. J'aiderais également mon frère, comme toujours. Jules, Asher, Paxim.... Il s'agissait là de personnes chères à mon cœur et je n'allais pas les perdre. J'en faisais la promesse. Le jeune homme qui se trouvait devant moi n'était pas prêt à me pardonner, à me laisser de nouveau entrer dans sa vie, mais je n'allais pas le laisser se détruire une seule seconde de plus. Je serais là pour lui telle une ombre s'il le fallait, mais j'allais le faire. Mes paroles avaient été contradictoires, mais c'était la peine, la colère et le désespoir qui avaient parlé à ma place. Jules ne me croirait pas une fois de plus, mais je tentai des explications. Au moins, elles seraient dites, même si je ne savais pas s'il les écouterait. Après tout, il semblait toujours aussi perdu dans la drogue. Au pire des pires, je le lui redirais encore et encore jusqu'à ce qu'il les comprenne. J'étais persévérante comme fille. Il me connaissait assez pour le savoir.  


Jules recommença à rire à ce moment précis ce qui coupa net dans mon élan. Il fallait qu'il arrête de faire ça, merde! Ça me distrayait de mon discours et de mes excuses. Et j'avais trop l'impression qu'il se moquait de moi et qu'au final, il se fichait carrément de ce qu'on avait vécu tous les deux. Oui, nous n'avions pas été amoureux, mais au moins, amis malgré tout. Ça ne comptait pas à ses yeux? Tu regrettes quoi exactement ? De m'avoir quitté comme une salope ou de m'avoir quitté tout court ? me dit-il, franche. Je le fixai quelques instants. « Je regrette d'être parti... Tu comptes toujours à mes yeux, Jules.... Nous deux, nous n'étions pas des âmes sœurs, mais je tenais à toi.... bien plus que tu ne le penses. Je ne te l'ai pas prouvé lorsque je suis partie, mais je suis prête à rattraper cette erreur. Tu ne comprendras probablement jamais pourquoi, mais je suis prête à essayer de te l'expliquer encore et encore.... » lui dis-je, soupirant, les bras retombant le long de mon corps. « Je regrette de t'avoir abandonné.... » lui dis-je. Parce que je tenais à lui et que je n'aurais jamais du le laisser tomber, alors que je l'aimais, pas nécessairement d'amour, mais plutôt comme ami.  Je m'en fiche que tu veuilles être là pour moi aujourd'hui. J'ai pas besoin de toi Jez. me dit-il, me repoussant encore une fois. Mais j'en étais encore moins sur. Je voyais sa main tremblée. Je voyais aussi les perles de sueurs parcourir son front. Je m'approchai de lui et mis ma main sur sa joue. « Tu as besoin de moi.... Tu ne le vois pas, mais tu as besoin de moi.... » lui dis-je. Je n'avais pas senti les larmes venir, mais une d'entre elles roulaient désormais sur ma joue. T'entends quand j'te cause ? j'ai pas besoin de toi, alors dégage, fou moi la paix ! me dit-il, faisant plusieurs pas vers l'arrière. Sa respiration était haletante.


J'avais peur qu'il fasse une mauvaise réaction à la drogue. Il n'allait visiblement pas bien du tout. « Jules, il faut que j'appelle les urgences... Tu ne vas pas bien du tout.... » lui dis-je en prenant mon téléphone entre mes doigts. Je n'avais aucune envie de le voir faire une overdose devant mes yeux. Je composai alors le numéro des urgences. « Oui, allo! J'ai besoin d'une ambulance dans Chinatown.... » commençais-je à dire. J'allais définitivement lui donner une bonne raison de m'en vouloir et de ne jamais me pardonner. Mais je faisais cela pour lui. Je respecterais ma promesse, qu'il le veuille ou non. C'était fou tout de même. Moi qui ne voulais qu'aller manger, j'étais tombée sur un autre de mes ex. Ça faisait beaucoup en peu de temps. Un signe du destin?
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() message posté Sam 6 Juin 2015 - 11:38 par Invité
and this is how you remind me ☇ Elle le regardait, le fixait essayait de sonder son âme avec ses grands yeux qui implorait un pardon qui n'avait pas lieu d'être. Pardonner quoi ? De l'avoir quitté ? Elle en avait le droit, non même le devoir de fuir loin de cet énergumène, ce monstre de foire, de raté. Jules n'était pas bon pour elle, il n'était bon pour personne, même pas pour lui, alors c'est vous dire ! Elle avait eut raison de partir. Et au fond, Jules le savait pertinemment. Il avait été assez surpris de constaté que quelqu'un d'autres après Angie voulait être avec lui à l'époque. Jezabel avait eut le bon sens qu'Angie n'avait pas eut. Voilà tout. Et pourtant, Jez était là, aujourd'hui, en train de dire qu'elle regrettait. Tout. Jules lui demanda tout de même ce qu'elle regrettait exactement. D'être partie de cette manière ou bien d'être partie... Regrettait-elle leur histoire ? Je regrette d'être parti... Tu comptes toujours à mes yeux, Jules... Jules la regarda, il tentait vainement d'avoir les yeux fixes, mais soyons honnête, ça tournait autour de lui. Et pourtant, il réussis à poser ses yeux bleus sur elle une seconde. Elle ne s'arrêta pas là. Nous deux, nous n'étions pas des âmes sœurs, mais je tenais à toi.... bien plus que tu ne le penses. Jules continuait de la regarder. Un peu plus tristement, un peu plus calmement aussi. Il lui adressa un petit sourire fataliste avant de déclarer d'une voix cassée, basse, à peine audible : Désolé pour toi. Oui, désolé que tu tiennes à moi Jez, désolé d'être entré dans ta vie, désolé qu'on se retrouve. C'est ce qu'il voulait lui dire. Fallait qu'elle se barre, fallait pas qu'elle perde son temps. Plus maintenant. Jules ne lui ferait pas de cadeau, il arriverait à la culpabiliser plus qu'elle ne le faisait déjà à propos de son départ, il réussirait à foutre le bordel dans sa tête. Il le savait, il le sentait. C'était déjà le cas. D'ailleurs, elle voulait se rattraper, elle voulait être là pour lui. non, barre-toi, j'te jure.

Jules se sentait de plus en plus mal, sans pouvoir clairement identifier si c'était à cause de la drogue ou de Jezabel. Sans doute un mix des deux. Il faisait clairement un bad trip, il avait chaud, froid, il tremblait, il suait. Elle s'en était rendue compte évidemment. Elle avait eut l'habitude de ça, 24h sur 24. Combien de fois l'avait-elle retrouvé au milieu du salon qu'il partageait, entrain de bader complètement ? Combien de fois avait-elle du l'arracher d'un bar, un soir après un concert où il avait trop sniffer de coke et qu'il hallucinait complètement ? Combien de joints partagés ? De sachets de coke retrouvé ? Combien de boite de médicaments vides ? Jezabel avait supporté ça pendant un an, elle savait le voir quand il allait mal, quand il s'était flingué le cerveau. Et pourtant ça lui faisait toujours peur, elle ne s'y était jamais habituée. Elle s'approcha doucement du tatoué, posa une main sur sa joue. Jules sursauta sans pour autant reculer. Tu as besoin de moi.... Tu ne le vois pas, mais tu as besoin de moi.... Il secoua la tête de gauche à droite et d'un air égal, incroyablement évident il répliqua, assassin : J'ai besoin de personne. Ouais, c'était sa grande phrase. C'était son refrain. Et pourtant, Dieu sait que c'était faux. Quand on a quatre soeurs et un frère, on a toujours besoin de quelqu'un. Parce que Jules ne savait pas ce que c'était que d'être seul. Il n'avait même jamais vécu seul. C'était paradoxal, hein ? Il était toujours entouré mais se croyait seul au monde. Enfin.

Jules avait fait quelques pas en arrière, pour essayer de reprendre sa respiration qui partait vraiment en couilles. Il n'en fallait pas plus pour inquiéter la jeune femme. Elle la regardait avec de grand yeux, marmonnant quelque chose que le tatoué ne compris pas. Il retrouva enfin le banc sur lequel il était assis depuis le début et s'y installa de nouveau. Coudes sur les cuisses, tête dans les mains il essayait de calmer son coeur. Il comprit bien vite qu'il n'y arriverait pas tout seul. Il fouilla alors dans la poche intérieur de sa veste pour en trouver des calmants. Ca au moins, ça avait un effet immédiat. Bon, ce n'était pas des plus conseillés de mélanger toutes ces substances, mais et alors ? C'est au moment où il allait faire tomber un comprimé dans la paume de sa main qu'il entendit Jezabel, étrangement très clairement : Oui, allo! J'ai besoin d'une ambulance dans Chinatown.... Jules écarquilla les yeux. Non, elle n'osait pas... Ni une ni deux il se leva du banc, soudain bien plus motivé pour tenir debout. L'agressivité avait reprit sa place sur son visage émacié. Il se rua sur elle et arracha son portable des mains, si rapidement qu'elle n'eut même pas le temps de raccrocher. Tant pis, Jules balança le portable du plus loin qu'il pu. Non mais t'es sérieuse là Jez ? Cria-t-il du plus fort qu'il pu, mais l'énervement avait noué sa gorge. Il poussa la jeune femme en arrière, sans la moindre délicatesse. Il détestait ça, mais quand il était défoncé il n'arrivait pas à se contrôler. Comme son père avant lui. Je suis pas un chiot dont tu dois t'occuper ! Je suis pas un petit animal blessé ! J'ai pas besoin d'aide, et surtout pas de la tienne ! Sa voix s'était mise à tremblée. T'y arriveras pas Jez, c'est trop pour toi, tu peux pas le supporter ! Et c'est pour ça que tu t'es barré à Oxford. Alors fou moi la paix parce que je sais d'avance comment ça va se terminer tout ça. Non, elle ne pouvait pas encaisser. Peut-être parce que justement, elle tenait à lui. Peut-être parce que ça lui tordait le bide de le voir se détruire à ce point. Mais elle n'y arriverait pas plus cette fois-ci. Alors oui, il savait comment ça se terminerait. Elle partirait, encore. Et Jules en voulait pas qu'elle l'abandonne encore. Alors mieux valait ne pas la laisser venir près de lui dans un premier temps, ça éviterait tout un cirque.
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