"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Young and old ~Jules 2979874845 Young and old ~Jules 1973890357
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Young and old ~Jules

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Anonymous
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() message posté Mar 3 Mar 2015 - 18:09 par Invité
La nuit sombre est toujours le moment que je préfère, les années n’y changent rien. Certes, depuis peu, il m’est clairement plus facile d’assumer, au petit matin, ma soirée de la veille. La drogue en moins, l’alcool me fait bien moins mal que ce n’était le cas, par le passé. Alors je vagabonde, de-ci et de-là. Je m’amuse à refaire le monde dans ma tête, à imaginer des vies aux gens, de meilleurs vies sans doute, mais cela m’amuse, malgré tout. Une nouvelle fois, comme tout au long de ma vie, les gens continueront de croire que je suis cet homme coincé que j’aime à laisser voir. Mais ce n’est pas le cas, et je refuse de continuer à les laisser s’imaginer que ma vie est aussi peu ranger. Je m’amuse à croiser les gens qui prétendent être les rebelles d’aujourd’hui. Parfois, j’ai uniquement l’impression qu’ils sont à des années lumières de ce que j’étais, parfois, j’ai juste l’illusion qu’ils prétendent s’amuser quand ce n’est pas le cas. Ceux que je déteste le plus ? Ceux qui font les forts lorsqu’ils ne le sont même pas. Je refuse de laisser croire que je suis aussi faible que l’on ne pourrait l’imaginer. Ce n’est pas le cas, j’aime être une forte tête, justement. Les rabaisser, leurs faire comprendre qu’ils sont nombreux, ceux qui ont vécu avant eux. Il semble évident que cela n’ira pas mieux tant que nous ne prendrons aucune décision. C’est à nous, et à nous seul de faire ce que sera demain. Voilà que j’entre une nouvelle fois dans une pensée bien trop réfléchi. C’est ça, l’effet qu’a la nuit sur moi. Je me perds dans mes songes et je pars toujours bien trop loin. Je refais le monde, alors que je sais qu’il risque de rester comme il est, encore bien longtemps. Traînant les pieds, je tente de me reprendre, le temps d’un instant. Bien sûr que cela ne fonctionne pas comme ça, et je suis légèrement trop peu actif pour pouvoir faire quelque chose. Mais je m’amuse d’un rien, et je reste persuadé que c’est ce qui compte. Et dire que nombreux sont ceux qui se persuadent que je suis ennuyeux… Ils ne savent même pas qui je suis vraiment, et c’est sans doute ce que je continuerais à ne pas comprendre. Non que j’y porte un réel intérêt, mais je persiste à trouver cela vraiment étrange, quoi que je puisse en dire, d’ailleurs.

Le jeune professeur que je suis passe alors à côté d’un groupe de jeune caïds ou en tout cas, quelque chose qui y ressemble. Amusé, je me demande un instant ce qu’ils font, comment ils occupent leurs nuits. Je n’aime pas dormir, et lorsque je le fais, c’est uniquement parce que je suis épuisé. Je n’irais pas prétendre que je suis insomniaque, puisqu’il faut que je dorme, malgré tout. Mais je ne travaille pas demain et si j’en ai envie, je pourrais très bien aller me coucher tôt dans la matinée, je ne m’en soucis pas vraiment. Et c’est sans doute ce qu’il y a de vraiment plus important, quoique je puisse bien en dire, d’ailleurs, mais je ne m’en soucie pas vraiment. Un sourire se glisse sur mes lèvres alors que mes mains trouvent l’intérieur de mes poches. Les nuits se font bien plus froides ces derniers temps et je tente alors de les réchauffer. Sans doute serait-il temps pour moi de m’acheter un manteau un peu plus épais. Il est pourtant un peu trop tard pour m’en soucier et pour m’en plaindre, également. Mes pas m’ont amenées devant le groupe de jeunes, ils sont en train de picoler là, en pleine rue, et cela m’amuse tellement qu’un large sourire se dessine sur mes lèvres et qu’une réplique s’échappe d’elles sans que je ne puisse m’en empêcher. « Elle est belle la jeunesse d’aujourd’hui dîtes, messieurs ». Un sourire demeure sur mes lèvres et le son de ma voix n’a absolument rien de désagréable. Je ne suis pas du genre à accuser la jeunesse d’être méprisante ou ce genre de chose, si je sors ce genre de phrase, c’est uniquement parce que je trouve ça amusant, que la jeunesse sache encore s’amuser, parfois. Certes, ce n’est pas le genre de loisir qui plaisent à tout le monde, c’est une chose que j’ai pu constater depuis déjà une bonne éternité. Mais selon moi, c’est ça, la vraie vie. Ils ont le temps pour devenir des adultes, il suffit de me regarder, je suis devenu un professeur qui gagne relativement bien sa vie. Il suffit de ne pas être suffisamment con pour arrêter juste à temps. En continuant à les regarder, je sors une cigarette et l’allume, mon regard tourné vers l’un d’eux, uniquement, attendant que quelqu’un me parle quitte à ce que ce soit pour m’insulter. Mais je m’en moque assez bien.

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Anonymous
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() message posté Sam 7 Mar 2015 - 2:12 par Invité
éblouie par la nuit, à coup de lumière mortelle, à shooter les canettes aussi paumé qu'un navire ☇ C'était toujours le même refrain, le même rituel, la même ambiance un peu branque. Rien n'avait changé depuis le temps, rien n'était différent depuis la crise d'adolescence et les petites soirées à traîner les rues. Jules se revoyait parfaitement, seize ans et l'agilité d'un chat entrain de se faufiler par la fenêtre, longer la gouttière, traverser le jardin, relever la capuche de son sweat-shirt et gambader retrouver ses copains au squatte. S'allumer des cigarettes et des pétards, et puis s'occuper, faire quelque chose, n'importe quoi tant que ça lui changeait les idées. Et puis, après avoir bien consommé, après voir échappé à une bagnole de flic et avoir échangé quelques droites avec d'autres jeunes, il rentrait. Il n'avait plus le courage d'escalader la gouttière, il se contentait de passer par la porte de derrière, silencieusement, tenant d'une main ses basket. Souvent, son aînée se réveillait, ne s'était pas endormie du tout en fait, et l'attendait patiemment avec un bouquin et son air grave, d'autres fois il tombait sur son père d'avachi sur le canapé, tenant une bouteille vide comme un tient un doudou, d'autres fois c'était Curtis qui jouait au jeu vidéo et qui n'avait pas vu l'heure passée, si tout se passait bien, il regagnait sa chambre, qu'il partageait avec sa jumelle, elle entrouvrait un oeil, demandait l'heure et se faisait assaillir par les premiers rayons de soleil qui filtraient et zébraient le parquet. Jules ne répondait pas et se contentait de se laisser tomber sur son lit, laissant l'odeur de tabac froid et autre substance envahir la pièce. Ouais, Jules s'en souvenait comme si c'était hier. Et rien n'avait vraiment changé depuis ce temps.

Jules sortait toujours la nuit, c'était comme s'il était allergique au jour. Et puis il traînait toujours avec les mêmes gens. Pete, cet espèce de gothique/punky aux idées bien arrêtées et aux piercing et écarteurs, et puis Vince, toujours en surpoids, pire que ça encore, qui portait un t-shirt à l'effigie de son comics préféré et qui se promenait partout avec son console portable dans la poche arrière. Aucun des trois vieux compères n'avaient fait quoi que ce soit de sa vie. Depuis que Jules était partie à Oxford, ses deux acolytes semblaient avoir attendu son retour, freezés à l'époque du lycée. Enfin, Jules n'avait pas évolué de son côté non plus. Il avait gagné en tatouage, voilà tout. Et ce soir là d'ailleurs, il observait le petit nouveau. Le prénom d'Angèle de tatoué derrière l'oreille. Quelques jours après cette décision il ne parvenait toujours pas à savoir si c'était une connerie ou pas. L'avenir le dira. Ce soir, il donnait un concert dans un bar. Il s'était donc préparé en avance, vêtu d'un de ses éternels débardeurs bien trop larges et d'un jean délavé, des Doc Martens et une veste en jean, le crâne caché dans un de ses bonnets. Il avait le look de l'emploi, on ne pouvait pas lui enlever ça. Son étui à guitare sur le dos, et simplement son porte feuille et sa boite à malice dans ses poches il était partie au bar. Le concert c'était bien passé et après ça il était sortie par la petite porte qui donnait sur une ruelle. Rien de prévu après ça. Et quand il n'y avait rien de prévu, ça voulait dire qu'il passait le reste de la nuit avec Vince et Pete. Il les avait salué d'une accolade, et passé les échanges de politesse et autre compliment sur la performance artistique de Jules de ce soir, ils étaient passés à leur vieille routine. Chacun avait sortie sa boite à malice, vous savez, ils en avaient tous une. Celle de Jules contenait quelques amphet', speed, MDMA, LSD et autres petits cachets pleins de couleur, celle de Pete un peu de farine et celle de Vince un peu d'herbe. A eux trois, ils réunissaient leurs vices, se laissant l'embarra du choix. Comme d'habitude, on commença soft par quelques pétards de roulés. Tout en trainant les rues à la recherche d'un coin plus confortable, on s'arrêta également dans une supérette de nuit prendre quelques bouteilles. Juste pour être sûr de ne pas s'ennuyer. Parce que s'ennuyer, quand on est eux, quand on est ces types, ces zonards, c'est ce qu'il y a de pire. Le petit groupe avaient alors élus domicile dans une rue peu passante, coincée entre deux immeubles du quartier de Westminster. Ils étaient follement occupés lancer des capsules de bouteilles dans la bouche d'égoût non loin, se racontant les dernières nouvelles. Vince, par exemple, avait réussi le niveau max de son nouveau jeu vidéo, et Pete avait adopté un chaton. Vous voyez, histoire typique de mec. Bon, leurs cerveaux ne fonctionnaient plus vraiment à un rythme normal, je vous l'avoue. Et c'est au moment où ils s'écriaient tous victoire car Jules avait réussi à lancer la capsule dans la bouche d'égoût et qu'ils trinquèrent donc pour s'auto-congratuler qu'une voix, s'éleva, non loin. Elle est belle la jeunesse d’aujourd’hui dîtes, messieurs. Ils s'arrêtèrent tous d'un coup, jetant des coups d'oeil en coin à leurs matos (comprenez ici, bouteilles et drogues) qui trainaient à quelques mètres. Et puis, ils dévisagèrent l'intrus. Ce dernier, qui semblait ni jeune ni vieux restait planter là avec un petit sourire. Les trois zonards le dévisageaient longuement. Et puis Jules tira une taffe sur son joint presque terminé et descendit du muret sur lequel il était assit pour s'approcher de l'intrus. Tu cherches ton chemin, papy ? balança-t-il sans le moindre remords. Bah quoi, c'était lui qui sortait des phrases style "ah la jeunesse !" Non, mais poru de vrai, il faut avoir quatre-vingt-six balais pour sortir un truc pareil, et surtout il faut perdre la tête pour croire que des gens comme Jules, Pete et Vince étaient du genre à faire ami-ami avec un type insomniaque en manque d'amour. Cependant, Vince, qui était du genre grand coeur (autant qu'il était gros bide) , lança, enjoué, sans doute euphorique à cause de la coco qu'il avait sniffé une vingtaine de minute plus tôt. P't'être qu'il veut trinquer ! Jules leva les yeux au ciel. Pete soupira bruyamment. On s'en branle. Jules, qui était désormais à un mètre, même pas, du perturbateur haussa les épaules et fit un sourire faussement désolé. T'as entendu mon pote ? En gros, ça voulait dire dégage. Et juste pour se faire bien comprendre, Jules passa son joint à Vince, et en profita pour piquer la clope que l'inconnu venait de s'allumer et d'en tirer une longue taffe, gardant son sourire de parfait petit con. Quand je vous disais qu'ils n'avaient pas évolué depuis la crise d'adolescence, je ne mentais pas.
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