"Fermeture" de London Calling
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() message posté Lun 13 Avr 2015 - 20:10 par Invité


One sunny Friday

Maja Alvarez & Faustine L. Harper


vendredi 10 avril

« Rafa ?
- …
- Mon grand frère chéri adoré que j’aime très fort ?
- Qu’est-ce que tu vas me demander ?
- Tu veux bien garder Lucia, ce soir ? Je voudrais aller boire un verre avec des ami(e)s…
- Ce soir ? Ah merde... Mat', c'est le soir où je vois les gars, ça risque d'être compliqué... euh... Tu veux que je demande à Nate ?
me dit-il désolé en prenant son téléphone.
-Je vais le faire, c'est gentil quand même.»

Après un appel à Nate qui accepte de me sauver la vie en changeant son jour de boulot, je pars travailler, guillerette. Nous sommes vendredi, c’est le jour où les jeunes gens célibataires sortent après le travail et, si on ne peut pas dire que je sois prête à m’engager sur le plan sentimental, il n’en est pas moins que j’aime flirter et rencontrer des gens et papoter avec mes amis dans un pub. C’était typiquement anglais, et c’était l’une des choses que je préférais ici depuis que j’étais arrivée, une quinzaine d’années plus tôt avec toute ma famille. Pour autant, je n’avais jamais perdu mon accent espagnol, si bien que chaque fois, on pensait que je venais passer quelques temps à Londres. On me félicitait, le plus souvent de bien parler l’anglais, mais on me faisait toujours remarquer mon accent. Cela avait tendance à m’agacer fortement et j’espérais que Lucia, grandissant ici n’aurait pas d’accent.

De ma bicyclette, je m’arrête à un feu et en profite pour regarder le ciel. Nous avons beau être en Angleterre, il est faux de dire qu’il pleut tout le temps ici, la preuve. Le ciel est d’un bleu magnifique, presque aussi vif que celui que nous pouvions voir si souvent en Espagne et il promet une journée entière de beau temps. Je soupire d’aise et recommence à pédaler lorsque le feu passe au vert. Contrairement à mon frère, me promener en vélo me convient très bien, d’autant que Lucia est encore trop jeune pour aller à l’école. Bientôt… La rentrée prochaine… Et la crèche est juste à quelques pâtés de maison de notre appartement. La plupart du temps, je peux l’emmener et aller la rechercher à pied et cela me convient très bien. J’aime le grand air – même l’air de la ville – et ne vois pas l’intérêt de m’enfermer dans une voiture et subir le trafic. D’ailleurs, je ne tarde pas à me faufiler entre plusieurs voitures entrain de klaxonner en espérant que ça fera avancer leur voisin de devant plus vite. Lorsque j’achève de remonter la file, je constate que, ce qui ralentit les voitures, c’est une personne ayant fait un malaise. Les pompiers sont déjà arrivés et s’apprêtent à la charger sur un brancard. Je ne reste pas pour observer et reprends mon chemin, en souriant. Il n’y a pas à tergiverser, je suis bien mieux sur mon deux roues.

Je ne tarde pas à arriver à mon travail et la journée commence. Aujourd’hui, c’est activité poney avec les enfants. Nous sommes, donc, trois accompagnateurs pour 6 enfants. C’est la taille maximale des groupes, chez nous. D’autant qu’il y a plusieurs troubles : autistiques plus ou moins sévères, retard de développement, maladie neurologique. Il faut reconnaître, travailler avec ces enfants est épuisant pour les nerfs, mais tellement enrichissant… Je troque mon vélo contre le minibus du groupe, même si je ne conduis pas, et nous nous dirigeons vers le poney club. J’ai « mon enfant attitré ». Dès son arrivée, un petit autiste a jeté son dévolu sur moi. Etrangement, je suis la seule personne par laquelle il se laisse approcher et toucher, en dehors de sa mère. Peut-être est-ce le fait d’avoir Lucia, je ne sais pas, mais les enfants trouvent chez moi un côté rassurant, maternel. Je l’aide, donc, à préparer son poney, puis à se mettre en selle, sous les consignes du moniteur. Beau temps oblige, c’est promenade. Je me mets à côté de la tête du poney que je tiens par la longe et nous partons tous, les uns derrière les autres. Le silence est troublé, par moment, par les cris que poussent les enfants : leur moyen d’expression. C’est toujours étrange à entendre, mais j’ai fini par arrêter de sursauter. C’est normal. Après une heure de promenade dans un parc, nous revenons jusqu’à l’écurie et nous pansons les chevaux avant de partager la récompense suprême des enfants et des poneys sages : les pommes. Nous rentrons, ensuite, à l’institut où les enfants vont avoir des semblants de cours avant de rentrer dans leurs familles pour le week end.

Quand mes journées s’achèvent, j’ai toujours le sentiment qu’elles ont duré le temps d’un battement de cil, d’un battement de cœur. En même temps, j’ai l’impression  d’être vidée de toute énergie lorsque je reprends mon vélo. Je décide, donc, de faire un détour par un parc pour me reposer un peu et profiter du soleil. Gothique ne signifie pas fuir le soleil, chez moi…
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() message posté Ven 17 Avr 2015 - 21:12 par Invité


One sunny friday
Cela me semble toujours un peu étrange les retours dans le pays. Pourtant on dit toujours qu’on est mieux chez soi. Pourtant, il m’arrive parfois de trouver que non. Ce n’est pas que je n’aime pas Londres ou les gens qui m’entourent. Mais lorsque je m’envole au bout du monde, le retour à la réalité britannique me parait toujours très anormal. Alors que la seule chose anormale c’est moi. Je mets toujours un peu de temps à faire un pas vers mes proches dès que je reviens de mes missions à l’étranger. En même temps depuis la mort de mes parents, je vis toujours dans une petite bulle et dès que l’armée m’envoie au bout du monde, la solitude reprend possession de moi et il me faut toujours un temps d’adaptation pour redevenir la Faustine que beaucoup connaissent. Il faut bien avouer que de passer trois à quatre mois avec pour compagnie une grande majorité d’homme, ne vous aide pas à être la personne que vous êtes. Certes mes collègues sont géniaux, je me sens en sécurité et ne les changerais pour rien au monde. Mais la présence d’autres femmes me manque aussi. Je reconnais ne pas être la seule femme de ma « brigade » mais au niveau des pilotes, je suis la seule et unique femme. Et parfois il est très dur de discuter ou même de se confier. Mais je n’ai jamais été une grande bavarde avec l’espèce humaine, alors on s’habitue très vite à vivre cette vie.

J’étais de retour à la maison depuis quelques jours maintenant et je passais la plus grande partie de mon temps à l’intérieur, à cuisiner. Je me sens tellement bien quand j’arrive à mettre en place de nouvelles recettes. Je pense que si je n’avais pas fait l’armée, j’aurais sans doute ouverte une pâtisserie. Et si j’écoute mon entourage, en espérant qu’il soit sincère, j’aurais pu faire une belle carrière. Mais cela reste dans une autre vie. J’aime mon métier actuel et je ne le changerais pour rien au monde croyez-moi. La journée passa et j’occupai tout mon temps devant les fourneaux. Une fois que j’eus finis, il était encore tôt et vu la belle journée qui venait de passer, je décidai de prendre un peu l’air. Je suis en congé et je reste enfermée, je comprends pourquoi certaines personnes me trouvent un peu folle. Mais quand il fait beau ainsi, beaucoup trop de monde passe leur temps dehors et je préfère la tranquillité. C’est pourquoi je me rendis à Hyde Park.

J’ai vu le jour à Londres et depuis aussi longtemps que je m’en souvienne, j’adore ce parc. Je m’y sens tellement bien qu’il est rare que je n’y mette pas les pieds au moins une fois par semaine. Parfois j’y viens pour me promener, pour dessiner et même pour un petit footing. En même temps avec mon métier, je me dois d’avoir une bonne condition physique, et pour ça il faut de l’entraînement. Aujourd’hui, au diable la course à pied, j’ai juste envie de prendre l’air et de me poser quelques instants. Après quelques minutes à vagabonder dans les allées du parc, je trouvai un banc libre et décidai de m’installer un peu. Je n’étais pas toute seule dans les lieux, je ne pus m’empêcher de regarder un peu partout et de fixer, sans le vouloir, certaines personnes présentes en ces lieux…

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() message posté Ven 17 Avr 2015 - 21:38 par Invité
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Maja Alvarez & Faustine L. Harper


vendredi 10 avril

Je ne tarde pas à arriver à Hyde Park. De tous les parcs de Londres, c’est sans doute celui que je préfère. Il y a beaucoup de chemins pour courir le week end, et je ne doute pas que c’est là que je viendrai demain et après-demain. Et puis il n’est pas excessivement loin de l’appartement que je partage avec mon frère. Il m’est, d’ailleurs, déjà arrivé de venir avec la biquette pour la faire brouter – ça coûte moins cher que de changer les dalles de pelouse de notre carré de jardin. Comme toujours, je pose mon vélo à l’entrée du parc et mets l’antivol pour être certaine de le retrouver après ma détente. Je n’aime pas entrer avec mon vélo, sauf quand je suis avec Lucia. Je finis par me poser sur un banc où il n’y a qu’une seule personne. Il faut dire qu’il y a déjà pas mal de monde dans le parc. Et que les bancs sont tous remplis à présent. Il n’y en a qu’un seul où se trouve une jeune femme seule.

« J’espère que je ne vous dérange pas » lui dus-je simplement en prenant place.

En plein été, je me serais installée directement dans l’herbe. Il est cependant encore trop tôt dans la saison et il a plu hier. L’herbe doit, sans doute, être encore un peu humide. Je lève le nez pour regarder vers le ciel avant de poser mon regard si clair qu’il a souvent tendance à perturber mes interlocuteurs sur ma voisine en sentant le sien sur moi.

« Vous attendiez quelqu’un, peut-être ? Ou vous vouliez être seule ? » je demande pour enclencher la conversation.

Mon ton est tout ce qu’il y a de chaleureux, et mon accent renforce encore la chaleur qui s’en dégage. Malgré mon look, je suis une jeune femme avenante, pleine de joie de vivre. Pour mettre mon interlocutrice à l’aise, je lui décoche un sourire aussi chaleureux que ma voix.

« Vous venez souvent ici ? Hyde Park est mon parc préféré ici, à Londres. Au fait, je m’appelle Maja. »

Comme on pouvait s’y attendre, la tornade a encore frappé, et je commence à parler sans plus pouvoir m’arrêter. En Espagne, quand j’avais commencé l’école, une institutrice m’avait carrément mis du scotch sur la bouche pour me faire taire en classe. Si, sur le moment, l’humiliation m’avait fait rougir de honte et pleurer, elle n’a, au final, pas été si efficace que cela puisque, 20 ans après, je suis toujours aussi bavarde. Parfois, il m’arrive de me demander si ce ne serait pas à cause de ça que mon frère est aussi silencieux, ou si c’est son côté renfermé qui m’a rendue si bavarde à l’époque, comme si j’avais eu besoin de m’exprimer pour nous deux. A moins que ce ne soit mon hyperactivité ?
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() message posté Ven 17 Avr 2015 - 22:26 par Invité


One sunny friday
La journée commençait tout doucement à s’achever et le frais d’une soirée de printemps se faisait petit à petit ressentir. Par précaution j’avais emporté une petite veste avec moi et je le regrettais pour rien au monde. On dit souvent qu’il mieux prévenir que guérir. De plus je ne peux me permettre de tomber malade pour le moment. Mon patron risquerait de ne pas trop apprécier. Certes, j’ai eu droit à quelques jours de congé comme souvent en revenant d’une longue mission. Mais dès la semaine prochaine, je retourne à la base pour reprendre ce travail que j’aime tant. Je tendis mes jambes et pris mes aises sur le banc du parc. Le temps d’un instant, j’arrêtais de regarder les gens et fermé les yeux pour me relaxer. Difficile de rester calme dans un endroit où il y a toujours des vas et vient. J’entendis un léger bruit et vis une jeune demoiselle qui s’approchait du banc. J’avais fait exprès de me mettre sur un des côtés et non au milieu. Je ne voulais pas empêcher une autre personne de venir s’installer à côté de moi. J’aime la solitude, certes, mais je reste une femme agréable et sociable.

Non rassurez-vous, vous ne m’ennuyez pas.

Comme souvent, dès que je parlais à des personnes inconnues, je ne reconnais pas ma voix. Disons que j’essayais de paraître un peu plus agréable. On m’a souvent dit qu’à force d’être seule dans mon monde, je paraissais étrange aux yeux des autres, que souvent on refusait de m’approcher. Pour éviter tous les problèmes, j’avais adopté une voix amicale. De plus un sourire embellissait mon visage.

Non je n’attends personne. Puis je pense que si j’avais voulu être seule, j’aurais opté pour un autre endroit. Et un peu de compagnie ne fait pas de mal.

J’avais adopté le même ton que précédemment. Heureusement d’ailleurs. À y penser, ses mots auraient pu être interprété différemment si j’avais employé un ton plus agressif ou voire neutre. Je continuai de sourire. La jeune femme qui venait de m’aborder semblait être gentille donc je voulais paraître aussi aimable. Puis étant de bonne humeur, je n’étais pas contre une nouvelle connaissance.

Quand je suis en ville, j’y passe au minimum une fois sur la semaine. Cet endroit m’apaise tellement quand j’y viens. Enchantée, moi c’est Faustine.

Heureusement que la demoiselle engageait la conversation. Je n’étais pas contre de parler, mais souvent je ne savais que dire et j’avais pris cette mauvaise habitude de laisser de nombreux blancs, même lors de discussions très intéressantes. Toutes deux aimaient bien cet endroit, pourtant je ne me rappelais pas d’avoir déjà croisée cette charmante jeune femme. Pourtant j’en ai déjà croisé des gens ici depuis vingt-quatre ans. En même temps le parc est tellement grand qu’il est difficile de rencontrer tout le monde. Mais pour une fois je ne regrettais pas d’être sortie de chez moi, j’étais contente de pouvoir parler à quelqu’un. Qui plus est, une personne que je ne connais pas. Au final elle ne me poserait pas toutes les questions qu’ont l’habitude de poser les personnes de mon entourage.
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() message posté Ven 17 Avr 2015 - 23:04 par Invité
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Maja Alvarez & Faustine L. Harper


vendredi 10 avril

Je suis bien contente de ne pas la déranger. Je dois admettre qu’elle me semble tout à fait sympathique et que j’ai bien envie de faire sa connaissance. Je suis comme ça, moi… Hyperactive, oui, mais sympathique et chaleureuse. C’est bien pour ça que notre grand-mère me considérait comme le soleil. Rafael n’était la lune que parce qu’il parle peu. J’ai souvent eu l’impression, quand nous étions plus jeunes, de l’étouffer par ma simple présence parce que j’attirais beaucoup les regards et l’attention. Au final, si j’aurais aimé prendre des cours de danse à l’époque, je ne l’avais pas fait parce que je craignais un peu que cela ne l’étouffe encore plus. J’avais fait poney, du coup, et je ne le regrettais pas. Même lorsque ce n’était pas vrai, je sortais souvent comme excuse : « je ne peux pas, j’ai poney », et même encore maintenant.

Je chasse ces pensées et souvenirs de mon esprit pour me concentrer à nouveau sur la jeune femme à mes côtés qui répond gentiment à mes questions. Ce n’est pas faux : Hyde Park n’est pas le meilleur endroit pour être seul. Quoique… Cela dépend où dans le parc, en fait… Par contre, elle a entièrement raison sur le fait qu’un peu de compagnie ne faisait pas de mal.

« Que faites-vous dans la vie, pour dire cela ? On dirait que vous avez un travail très solitaire… »

Je ne peux pas être à la fois aussi proche et aussi loin de la vérité en ce qui la concernait, ignorant tout d’elle, mais elle semble très esseulée, très isolée et cela me fait de la peine. Je hoche la tête lorsqu’elle me dit que cet endroit l’apaise.

« C’est pareil pour moi. Je viens y courir tous les week-end et j’y amène régulièrement ma fille. Elle adore courir dans l’herbe après les papillons. » Je garde pour moi, pour l’instant, qu’il m’arrive aussi d’y venir pour faire brouter ma biquette, je ne crois pas qu’on ait le droit.

« Quand vous êtes en ville ? Vous ne venez pas souvent ? »

J’ai bien conscience que, peut-être, je devrais me taire au lieu de poser dix mille questions, que je vais finir par être indiscrète. Je me connais, je ne suis pas du genre à demander à une inconnue, même si elle m’a dit son prénom, quelle est sa position préférée pour faire l’amour ou quel est le fantasme qu’elle souhaiterait voir se concrétiser un jour, ou combien elle a eu d’amants. En général, je garde ce genre de questions pour mes amies proches lors de certaines soirées où nous buvons un peu plus que de raison. Par contre, je sais très bien que c’est le genre de question que je serais capable de poser à Elias juste pour le taquiner, sans réellement attendre de réponse.
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() message posté Ven 17 Avr 2015 - 23:39 par Invité


One sunny friday
Parler de moi n’est pas une compétence dans laquelle j’excelle. Pourtant je me rappelle très bien qu’avant mes quatorze ans, j’étais une jeune fille spontanée et vraiment très bavarde. Et puis tout à changer. La vie est faîte de surprise et j’aurais préféré ne pas recevoir celle qu’elle m’avait réservée. Devenir orpheline alors qu’on est en pleine adolescence, cela change totalement celle que vous êtes. Parfois, je me surprends à rêver que je suis différente, que je suis redevenue celle que j’étais en étant jeune, avec juste quelques années de plus. J’aimerais redevenir ce petit bout de femme qui sourit tout le temps, qui ne pense qu’à s’amuser et profiter de la vie. Peut-être qu’un jour j’arriverai à me sentir mieux. Sans doute en rencontrant d’autres personnes et en m’ouvrant. Commençons déjà par discuter avec cette charmante inconnue.

J’ai un métier assez particulier pour une femme, je suis pilote de chasse.

Je m’attendais déjà à voir mon interlocutrice un peu surprise. A chaque fois que l’on me demande quel métier j’exerce, la réponse à un drôle d’effet. En même temps, je n’ai jamais su faire comme tout le monde et rentrer dans le « classique », il faut toujours que l’originalité prime. Presque à vouloir que l’on me remarque. De plus je suis une femme dont l’apparence reste vraiment très féminine. Par conséquent, il est normal que les personnes soient surprises que je passe mes journées dans un monde d’hommes. Des hommes élégants et charmants en général. Mais ce n’est pas cela qui m’a attiré dans cette fonction, mais le fait de m’évader, d’être loin de la réalité en volant dans les airs.

C’est vrai que lorsqu’on vit en ville, on est bien content d’avoir des endroits tel que celui-ci pour des petites sorties avec la famille. Dites-moi elle a quel âge votre fille ?

Ma curiosité avait pris le dessus. On dit souvent que c’est un vilain défaut. Mais pas pour moi. Si la curiosité ne faisait pas partie de mes qualités, j’aurais laissé de nombreux interlocuteurs dans le vide de toute conversation. Le fait d’être curieuse me rend parfois légèrement plus bavarde. Aujourd’hui, par chance je suis d’humeur à avoir envie de parler. Mes yeux étaient posés sur la demoiselle que je venais de rencontrer. Il est normal de regarder les gens lorsqu’on leur parle. Malgré tout je ne voulais pas paraître désagréable en la fixant. Par conséquent je cherchais un juste milieu.

J’ai toujours vécu à Londres mais depuis que je suis entrée dans l’armée, je n’ai pas la chance de passer douze mois par an dans cette belle ville. En général je pars au moins une fois par an en longue mission.

Lorsque j’ai décidé de m’engager j’ai surpris la seule famille qui me reste. Pourtant je savais dans quoi je m’engageais et aujourd’hui je ne regrette rien, même si je sais que souvent le stress et l’angoisse habite mon entourage proche. Je les comprends mais je me sens bien dans ce que je fais que je ne voudrais arrêter cela pour rien au monde

ET vous dites-moi, comment occupez-vous toutes vos journées ?
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() message posté Sam 18 Avr 2015 - 21:14 par Invité
One sunny Friday

Maja Alvarez & Faustine L. Harper


vendredi 10 avril

Je m’attends, presque, à ce que la jeune femme à mes côtés, Faustine, donc, me dise gentiment que ce ne sont pas mes affaires, pourtant, elle répond volontairement à mes questions, et cela me fait plaisir. Peut-être pourrons-nous devenir amies par la suite, qui sait… J’apprends, ainsi, qu’elle n’est pas régulièrement à Londres, ce qui me fait me demander quel genre de métier elle exerce. Bien entendu, au premier regard, on peut tout de suite deviner qu’elle est très sportive, sans doute plus que moi, d’ailleurs. Je l’imagine bien hôtesse de l’air, ou quelque chose comme ça. Mais elle ne tarde pas à mon détromper en commençant par me dire que c’est un métier assez particulier pour une femme. J’ouvre des yeux ronds comme des billes lorsqu’elle m’explique qu’elle est pilote de chasse et  laisse échapper un petit son appréciatif.

« Ouah ! Je n’aurais jamais pu, moi… Il faut être assez calme, non ? Ce n’est pas trop mon cas, en fait. Mais mon frère ainé est militaire, lui aussi. Et il n’est pas souvent dans le coin, non plus. C’est vrai que ce n’est pas facile. Vous devez voir des choses difficiles, parfois. Mais c’est une trop belle journée pour parler de ça… » lui dis-je en lui adressant un sourire chaleureux.

C’est vrai que Diego n’aime pas qu’on lui pose des questions sur ce qu’il voit pendant ses missions en extérieur. Pour autant, voler est une sensation extraordinaire, et piloter doit l’être plus encore.

« Je crois que ça me plairait de piloter un petit avion, mais on ne me laisserait sans doute pas faire… » Je rigole «  Je suis soignée pour hyperactivité… »

La conversation dérive ensuite rapidement sur les coins de verdure londoniens et sur ma fille. Dès que l’on aborde Lucia, mon visage s’éclaire. Si elle est le fruit d’une des plus grosses erreurs de ma vie, je n’ai jamais regretté sa venue au monde, même si le père m’a abandonnée à l’annonce de la grossesse. Ma fille est, avec mon frère jumeau, ce que j’ai de plus précieux au monde – viennent ensuite les autres membres de ma famille.

« Elle aura 3 ans cet été. C’est un vrai petit rayon de soleil. Elle s’appelle Lucia. »

De fait, je ne sais pas comment j’ai fait, avec mes cheveux bruns très foncés pour mettre au monde une petite blondinette. Je sais, au moins, d’où elle tient ses prunelles aussi bleues qu’un ciel d’été. Faustine m’explique ensuite qu’elle a toujours vécu à Londres avant de s’engager dans l’armée.

« Ma famille et moi sommes arrivés en Angleterre il y a une quinzaine d’années ? Je suis née à Barcelone. Là bas, nous n’avions jamais eu de neige à Noel… En fait, à moins de monter dans les montagnes, nous n’avions jamais de neige ! Et il faisait beaucoup plus beau et chaud qu’ici ! Mais j’aime la vie londonienne, et je ne retournerais vivre là-bas pour rien au monde, même si j’aime bien y passer des vacances. »

Et blablabla, et blablabla… Ca y est, je suis lancée et je ne m’arrête plus. Je finis par prendre ma respiration, laissant à nouveau à Faustine le temps de reprendre la parole. Comme lorsque j’ai mentionné ma fille, mon visage s’éclaire lorsqu’il s’agit de parler de mon travail :

« Je suis éducatrice spécialisée. Je m’occupe d’enfants, ou d’adultes, à problèmes. Le plus souvent, il s’agit de personnes en situations de handicap quel qu’il soit, mais, parfois, il peut s’agir aussi de personnes qui ont besoin de se réinsérer. Je préfère la première catégorie de personnes, ceci dit. Leur permettre de s’épanouir, de pouvoir s’exprimer et être compris, ce qu’ils n’arrivent pas à faire en temps normal, voir la joie sur leur visage, ça n’a pas de prix… »

Je marque un temps de silence pour calmer l’excitation qui monte en moi alors que je parle de mon travail, qui est, d’une certaine façon, une passion.

« Et que faites-vous, quand vous n’êtes pas dans en opération ou dans votre caserne ? »

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