"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Time goes by, friends stay 2979874845 Time goes by, friends stay 1973890357


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() message posté Mar 10 Mar 2015 - 0:00 par Invité





Incontestablement, il existait plusieurs sortes d’individus. D’un côté, il y avait ceux qui avaient une vie de merde en raison d’un manque de chance évident… De l’autre, ceux qui avaient initialement tout pour être heureux mais qui semblaient prendre plaisir à tout foutre en l’air. James considérait qu’il faisait partie de cette seconde catégorie. Il avait toujours tout eu pour être heureux. En plus d’un surprenant charisme et d’une effroyable intelligence, cela va sans dire. Hum, plus sérieusement, l’éditeur se considérait comme un homme chanceux qui semblait destiné à ne jamais connaitre le bonheur. Non pas parce qu’il ne trouvait pas, mais plutôt car il le fuyait en permanence. Sa relation avec Lexie était en train de traverser une très mauvaise passe et il n’était même pas certain qu’ils puissent en sortir un jour. D’ailleurs, il n’était même pas sûr que recoller les morceaux soit une excellente idée. Alexandra était si jeune… et lui si … si con. Pourtant depuis son départ, James se sentait démuni et totalement perdu tant il était seul. Parce qu’en dehors de cette femme fabuleuse qui était à la fois sa maîtresse et sa meilleure amie, James n’avait pas grand monde à qui parler. De ce fait, l’éditeur gardait tout pour lui tout en sachant que cela ne pourrait pas durer éternellement de la sorte. A trop prendre sur lui, arriverait un moment où il n’aurait qu’une envie : exploser. James n’avait pas l’habitude de se confier. Il était un solitaire dans l’âme qui avait toujours su se contenter d’un minimum de présence autour de lui. Mais cette fois-ci, la donne était sensiblement différente. Sans doute car il commençait à comprendre que ses choix n’étaient pas toujours judicieux et qu’il risquait de faire une énorme bêtise en laissant filer celle qu’il aimait. Il fallait vraiment qu’il parle de ses erreurs, ses conneries, ses décisions et ses regrets avec quelqu’un. Et c’est tout naturellement que son choix s’était orienté vers Laz. Ce n’est pourtant pas la raison première qui l’avait poussé à proposer à son ami de le rejoindre dans un bar à la tombée de la nuit. C’était aussi par pure et simple envie de le voir. Depuis le temps que ces deux-là se fréquentaient, ils savaient exactement quoi faire dans un moment pareil. Qui mieux qu’un meilleur ami pour écouter de telles confidences ? D’autant que lui aussi avait connu quelques déboires amoureux desquels James avait su le consoler. Et jamais ils n’avaient osé se juger mutuellement. Ainsi, l’éditeur n’avait pas hésité un seul instant à lui passer un coup de fil en sortant du boulot. Il lui avait proposé de le rejoindre dans ce bar qu’ils fréquentaient depuis une éternité. Deux vrais petits vieux. Oui car depuis le temps qu’ils se connaissaient, ils ne pouvaient qu’avoir tout un tas d’habitudes. A l’instant même où il entra dans ce satané bar, James sentit quelques regards se poser sur lui. Il est vrai que vêtu d’un costume trois pièces d’une rare élégance n’était pas commun dans ce genre d’endroit. Mais hélas, James n’était pas un fervent adepte des tenues plus décontractées. Il avait l’impression de ressembler à un clown chaque fois qu’il enfilait un jean et un t-shirt. Son regard plein d’assurance balaya la salle avant de se poser sur son ami, déjà là. Se dirigeant vers lui, James lui assena une tape sur l’épaule avant d’ôter sa veste.
« Hey ! Ca va ?» Une question qui n’était absolument pas posée par pure politesse. Ce n’était jamais le cas entre eux. S’il le lui demandait, c’est parce que la réponse l’intéressait véritablement. C’était là l’un des nombreux avantages d’avoir un ami finalement. « Excuse-moi si je suis un peu à la bourre, il y avait un embouteillage sur la route. T’as déjà commandé ?» Et si tel était le cas, James savait que son ami ne s’était pas trompé sur le type de boisson. Autant démarrer la soirée en beauté avec quelque chose de fort, susceptible de lui embrumer le cerveau. Celui de James fonctionnait toujours à plein régime alors ce n’était pas désagréable lorsqu’il pouvait s’accorder un break. L’éditeur s’installa à son tour et observa son ami. « Ca fait combien de temps qu’on avait pas fait ça ? Trois semaines ? Un mois ? Ca craint vieux. Autrefois, ce bar était notre seconde maison.» Un sourire malicieux ponctua ses lèvres. Oh il n’était pas fier de cet état de fait, mais il fallait bien admettre la vérité.

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() message posté Mar 10 Mar 2015 - 11:45 par Invité


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Lazerian & James
Lazerian fixait les dossiers accumulés sur son bureau depuis une bonne dizaine de minutes l’esprit dans le vague. Les dossiers de demande de financement étaient longs à remplir et ce n’était pas son assistante incompétente qu’il avait déjà changé quatre fois dans l’année qui pourrait l’aider. A force il n’arrivait même pas à retenir leurs prénoms. Le quarantenaire sortit une cigarette de sa poche qu’il coinça entre ses lèvres, ses longs doigts actionnèrent le briquet en argent qu’il conservait dans la poche intérieure de sa veste. Il lâcha une longue fumée opaque qui s’évapora dans son bureau. Ce fut la sonnerie tonitruante de son téléphone qui le sortit de ses pensées hasardeuses, le nom de James s’affichait. Le bon vieux James, que lui voulait-il ? Avec un sourire en coin, il appuya sur l’icône pour répondre. Une conversation courte mais efficace, un bon verre entre potes dans leur Quartier Général. Sortir ne lui ferait pas de mal surtout après cette journée longue et chiante. Combien de fois avaient-ils été dans ce bar tous deux ? Un nombre incalculable, à chaque fois qu’il était en visite sur Londres lorsqu’il était encore marié, sans oublier qu’ils y avaient été régulièrement depuis qu’il menait sa vie londonienne. Lazerian décrocha le téléphone de son bureau pour prévenir son assistante qu’à partir de 19h il ne serait plus disponible pour personne, aucun rendez-vous important donc ce verre ne sèmerait pas la zizanie dans sa soirée.

L’homme qu’il était se devait d’être très ponctuel, il n’avait jamais été en retard à aucune de ses entrevues et ça ne serait pas ce soir qu’il le serait. Il écrasa sa cigarette dans l’énorme cendrier figé sur son bureau qui contenait l’ensemble des mégots de sa journée de travail. Il ferma les boutons de son costume, il vérifia son apparence, cheveux courts, il estimait être assez bien habillé pour sa sortie. Lazerian était toujours tiré à quatre épingles, le respect de toute bonne société était d’être d’apparence à son rang, on lui avait toujours appris à ressembler à ce que l’on est et non à ce que l’on pourrait être. Il portait donc aussi un costume sombre très chic, taillé sur mesure, totalement adapté au gentleman qu’il pourrait être. Il monta au volant de la jolie Aston Martin qui l’attendait au-dehors. Les voitures de luxe étaient son dada. Lorsqu’il se gara devant l’enseigne dans laquelle il devait retrouver James, il eut un sourire en coin. C’est sûrement entre ses quatre murs qu’il avait été autant lui-même, s’amusant sans réfléchir des conséquences, un verre à la main. Il entra dans le bar, poussant la porte vitrée, l’établissement ne payait pas de mines, ce n’était pas ce genre de bar guindé à cocktails avec des lumières leds kitsch à vomir. Cela tenait plus du beau pub Irlandais aux tables collantes.

Son regard froid analysa l’ensemble de la pièce, un groupe d’amis dans une vive conversation, un autre homme qui buvait tranquillement sa pièce et trois potes qui jouaient sûrement au poker. Il n’avait encore rien commandé, la politesse voulait qu’il attende son ami qui était en retard. Cependant il passa commande au serveur, se disant qu’un ensemble de shooter de leurs meilleurs rhums pourrait leur faire du bien. De nouveau il prit son bijou de technologie pour observer son agenda, organisant sa journée du lendemain, tout en prévoyant un nombre d’heures de sommeil réduites. Très concentré, il ne vit pas arrivé James. Une main donna une tape amicale dans son dos, il était ravi de le voir comme à chaque fois, le sourire s’étira sur son visage. « Bonsoir mon vieil ami ! Comme au bon vieux temps…j’ai parfois l’impression d’être né avec ce bar et qu’il me rappelle à chaque fois de la façon dont je vieillis trop vite ! » Il plaisantait bien entendu. Il n’avait jamais eut ce langage familier, il pouvait parfois s’y frotter, s’amusant de ce langage inconvenant, folâtrant avec la vulgarité. Lorsque les deux hommes se regardèrent, on pouvait envisager l’ensemble de cette complicité qui les unissait. « Je t’attendais pour les festivités ! » Il claqua des doigts sèchement et quelques secondes plus tard un plateau apparu avec dix shooter dessus.
« Je dirais un mois, soit parce que tu refuses de me voir…soit parce que tu vois quelqu’un d’autre ! Nous n’avions qu’une vingtaine d’année à l’époque où on l’a découvert…je serais prêt à le racheter pour éviter que cet établissement ne ferme ! » Il prit un shooter pour trinquer avec son ami, tous les deux étaient fort bien habillé, chacun avait l’élégance qui leur donnait un charme de dingue. Lorsqu’ils avaient cette vingtaine d’années, rien ne les affolais, ils prenaient la vie comme elle venait. Il accorde une très grande confiance à James, même s’il ne lui a jamais évoqué son attirance masculine et les quelques amants qu’il a déjà eut. Peut-être par peur de perdre cette image de cet ami qu’il était. La vie n’avait pas épargné ce pauvre James. Les deux verres se rencontrèrent dans un bruit de verre frotté, sans même réfléchir il fit descendre ce rhum mauricien dans sa bouche, l’alcool brûla sa muqueuse. Un petit frisson le parcouru tout en se délectant de cet alcool. « Saches que je me rends toujours disponible pour toi ! Qu’est ce qui te tourmente tant…. ! » Un regard avec une étincelle de malice, Lazerian avait toujours été un fin observateur difficile à berner.


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() message posté Mar 10 Mar 2015 - 22:03 par Invité




Comme chaque fois qu’il le retrouvait, James était sincèrement heureux de voir son meilleur ami. Laz’ était pour ainsi dire le seul élément stable de son existence. Ensemble, ils avaient partagé bien des déboires ; de l’insouciance de leur jeunesse, à leurs responsabilités d’adultes. Chacun était capable de décrypter les pensées de l’autre avec une déconcertante habileté. Les deux hommes avaient toujours entretenu cette complicité, cette force qui rendait leur relation unique et irremplaçable. Hélas, James était particulièrement occupé ces derniers temps, tant et si bien qu’il ne s’était pas toujours montré disponible pour son ami. Autant dire qu’il s’en voulait beaucoup pour ça. Mais d’un autre côté, il savait parfaitement que Lazerian, mieux que personne, pouvait le comprendre. Et ce, pour la simple et bonne raison que de son côté également, c’était toujours la course contre la montre. Ce n’est sans doute pas pour rien que ces deux-là se comprenaient si bien et parvenaient si facilement à se pardonner de ne pas donner de nouvelles de façon plus régulière. La première remarque de Laz’ fit sourire James de bon cœur, même si une légère grimace se dessina sur son visage lorsque son ami évoqua la question du vieillissement. Arf. Depuis quelques semaines, l’éditeur faisait une véritable fixation sur son âge, ce qui bien entendu, n’était pas sans lien avec celui de Lexie. « Ne m’en parle pas, ça me déprime.» ironisa-t-il. Après tout, il fallait bien reconnaître que ce n’était pas si désagréable que ça de prendre de la bouteille. James avait même l’impression que la vie était bien plus savoureuse à presque quarante ans, qu’elle ne l’était dix ans auparavant. Il se sentait mieux dans sa peau, plus sûr de lui. Sa situation professionnelle était encore plus satisfaisante que dans ses rêves les plus fous. Il avait tout pour être heureux. Enfin presque tout…Le temps de s’installer à son tour, l’éditeur observa son ami claquer des doigts avant de voir apparaître un plateau sur lequel étaient disposés une dizaine de shooter. Fabuleux ! « Certaines habitudes ne changeront jamais, on dirait. Mais ça tombe bien, c’est précisément ce dont j’avais besoin.» James réfléchissait beaucoup trop. Tout le temps. C’était une malédiction. Il avait cette fâcheuse manie de tout analyser dans les moindres détails, d’anticiper, de diriger, de contrôler. Le contrôle. Oui, voilà ce qu’il était : un maniaque du contrôle. Alors forcément, lorsqu’il pouvait lâcher prise, cela ne pouvait lui faire que le plus grand bien. Depuis quand ne s’étaient-ils pas octroyés un tel moment tout les deux ? « Je dirais un mois, soit parce que tu refuses de me voir…soit parce que tu vois quelqu’un d’autre ! Nous n’avions qu’une vingtaine d’année à l’époque où on l’a découvert…je serais prêt à le racheter pour éviter que cet établissement ne ferme ! » James observa autour de lui tout en acquiesçant, comme s’il tentait d’imaginer à quoi ressemblerait cet endroit si Laz’ et lui en devenaient propriétaires. Pour sa part, James serait bien incapable de passer sa journée à servir de vieux ivrognes sans grande ambition ou regarder des simples d’esprit se faire arnaquer au poker. « Il faut bien admettre que nous avons passé un sacré bout de temps entre ces quatre mûrs. Et pour te répondre, ce n’est pas parce-que je vois quelqu’un d’autre que je ne peux pas passer du temps avec mon meilleur pote. L’un n’a jamais empêché l’autre… » Un sourire malicieux se dessina sur les lèvres de James. Il songea à l’époque lointaine où tout deux étaient sortis avec la même fille, Jessica. Bon sang, cela semblait remonter à une vie antérieure. Après avoir pris un shooter et trinqué avec son ami, James en descendit le contenu d’une traite. « Saches que je me rends toujours disponible pour toi ! Qu’est ce qui te tourmente tant…. ! » James fit une légère grimace et lui lança un regard peu amène. Pas par rapport à lui, non. Mais plutôt pour lui faire comprendre que la situation était complètement, démesurément, foutrement merdique. Il n’éprouvait pas la moindre fierté face à tout ça d’ailleurs. « Disons que c’est … compliqué… Alexandra et moi nous sommes séparés récemment. J’ai l’impression de tout faire de travers… le plus simple serait que je l’oublie et que je disparaisse de sa vie définitivement. Au lieu de ça, je n’arrête pas de penser à elle. Tiens, hier encore je me suis garé juste devant chez elle. J’ai attendu qu’elle rentre puis … je suis resté assis dans ma voiture à l’observer… juste parce-que j’avais besoin de la voir… » James esquissa un léger sourire tant il se trouvait stupide. Ce qu’il faisait était malsain et il y avait fort à parier que Lexie n’apprécierait pas vraiment de se savoir espionnée de la sorte. « Tu m’expliques depuis quand je suis aussi sentimental ? Pfff… je me ramolis, ça ne va plus. Allez, à la notre ! » Sur ces mots, l’éditeur s’empara d’un nouveau shooter et attendit que son ami en fasse autant. « Et de ton côté… quelles sont les nouvelles ? »


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() message posté Mer 11 Mar 2015 - 10:46 par Invité


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Lazerian & James
Lazerian était ravis de partager cette soirée avec cet homme, portant un toast à cette amitié si importante à ses yeux. Sûrement parce qu’à ses yeux le lien qui les unissais était réellement important. Ils évoquèrent leur page, Lazerian arqua un sourcil à la réponse de son ami, bien entendu, il laissait très peu ses émotions le submerger, il avait un tel contrôle sur sa personne, qu’il ne montrera jamais sa colère, ni son appréhension, ni tout signe de faiblesse. Mais à bien regarder il était tout de même le plus vieux de ce duo, restant de cinq ans l’ainé de James. « A quoi bon déprimer ? Vieillir n’est-il pas l’unique moyen de rester en vie le plus longtemps ! » Une douce sagesse qui venait ponctuer entre ses lèvres. Un claquement de doigt et arriva sur un plateau ce dont ils avaient besoin pour aiguayer leur soirée. Le serveur arriva au bon moment, si ça n’avait pas été le cas, il aurait eut le droit à une des colères froides de Laz’, il aimait que tout soit parfaitement synchronisé, il lui avait donné un pourboire démesuré pour cette unique mission, s’il s’était tourné les pouces le quarantenaire aurait été particulièrement contrarié. Le producteur avait cette sensation perpétuelle de devoir épater la galerie. Lazerian n’avait pu s’empêcher de rétorquer sur ce moment qui les séparait tous les deux. Il n’avait pas été en tête à tête depuis trop bien longtemps. « Ne viens pas à croire que je te fais une petite crise de jalousie ! Au contraire j’aurais été avis que tu me largue pour quelqu’un d’autre ! » Qu’il adorait jouer avec James, sur une ambiguïté illusoire et inexistante. Il adorait la simuler, peut-être parfois pour le mettre mal à l’aise. Tous deux vidèrent le contenu d’un shooter, même l’alcool n’avait pas raison de lui, il avait une bonne constitution, faisait beaucoup de sport, jamais il ne se laisserait berner par les vertus de l’alcool, il devrait en prendre en grande quantité pour tomber dans un état délicat.

Il saisit son second shooter alors qu’il voyait le regard emplit d’amertume de son ami, les pupilles réagissant d’elle-même à son interrogation. Il se mit à l’écouter, pensant que son oreille attentive était suffisante sans intervenir, le laissant parler à son bon vouloir. Ainsi Alexandra et lui c’était terminé, et il en restait très attaché affectivement. Les histoires de cœur de James. Le tout semblait extrêmement complexe. Bien que la fin révélait des tendances psychopathes proche de la névrose. « Depuis quand être sentimental est un défaut ? Pourquoi tu ne cherche pas à le reconquérir, ca te gagnerait du temps au lieu de l’espionner ! » Toute histoire avait ses propres complexités, une image d’Alfie lui apparut, ce n’était que sa propre volonté, cet homme restait un mystère pour lui surtout avec leur vingt ans d’écart. Il avait quitté la BBC et leur collaboration était terminée, il ne devait plus espérer, il devait se montrer pragmatique. « Pourquoi tu ne te laisse pas un peu de temps aussi ? » C’est vrai, parfois il faut savoir aussi se consacrer un peu de temps pour soit. Lorsque James vint à évoquer les nouvelles, ses doigts se serrèrent sur son accoudoir, il avait envie d’une cigarette.

Combien de fois il avait eut envie de lui en parler ? Personne n’était au courant, car il avait peur des réactions de ce monde étroit de l’esprit humain. La peur de tout perdre ? James le jugerait-il pour ce qu’il était ? Il ne voulait pas perdre l’image d’honnête homme à ses yeux, et porter l’habille de la dépravation uniquement parce que ses attirances ne collaient pas avec les us millénaires du genre humain. Il pinça des lèvres. Pourtant il savait que cela formait un mur entre eux, car depuis son divorce, il évoquait une vie sentimentale à néant, passant pour un acharné du travail. Lazerian devait se lancer à l’eau.

« Si je te disais que je n’ai pas toujours aimé que les femmes…que l’homme que je suis préfère la douce compagnie masculine ! James j’ai toujours eut envie de t’en parler…ca n’a jamais été la cause de mon divorce ! Pourtant je sais que ce sentiment m’a toujours appartenu ! Ne me demande pas comment, je ne te demande pas de comprendre….dis moi ! Suis-je comme tout le monde ? » Jamais il ne draguerait James, il n’avait jamais eut aucune vue sur cet homme, car la simple considération qu’il avait pour lui relevait de la fraternité. L’inceste très peu pour lui, il aurait aimé avoir un petit frère comme lui. La vie avait voulu qu’il ait deux petites sœurs, qu’il adorait. « Je ne me déguise pas ! J’ai juste l’impression de porter ce masque depuis mon adolescence ! Car j’ai toujours vécu dans un monde ou ce qui sortait des frontières de ce monde devenait l’ennemi de chacun ! A chaque fois que j’envisage l’amour avec une personne de mon sexe, j’ai l’impression de basculer dans le trépas, comme si on allait me guillotiner ! » Il ne stressait pas, il avait gardé un parfait contrôle sur son timbre de voix, annonçant ceci comme une banale nouvelle qui s’unissait à un gros titre sur le London Post. Il attendait juste une réponse de sa part.



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() message posté Mer 11 Mar 2015 - 11:51 par Invité





Les mièvreries du sentimentalisme n’étaient décidemment pas faites pour lui. Chaque fois qu’il y songeait, James trouvait son attitude proprement ridicule. Jamais encore il n’avait éprouvé un tel tourment à l’égard d’une femme. Mais Lexie n’était pas n’importe quelle femme… elle était celle qu’il aimait. Etre sentimental était-il un défaut ? Assurément non. Du moins, pas quand c’était chez les autres. A ses yeux, c’était un signe de faiblesse pour la simple et bonne raison qu’il détestait perdre à ce point le contrôle. « Je crois que je ne suis pas de cette trempe. Je pense même que je suis incapable d’aimer qui que ce soit. Je n’ai donc pas l’intention de la reconquérir… Lexie est tellement fabuleuse … je sais qu’elle sera beaucoup mieux sans moi. Notre relation n’était pas saine.» Inutile de donner davantage de détails, James n’était pas vraiment enclin à en dire plus. Non pas parce qu’il ne faisait pas confiance à Laz’, mais surtout car il lui était difficile d’aborder un tel sujet. « Pourquoi tu ne te laisses pas un peu de temps aussi ? » Signe évident de nervosité, James passa une main sur sa nuque endolorie. Du temps ? Quel temps ? C’était bien là le cœur du problème. Lexie et lui ne disposaient que d’un temps limité. Un détail qu’il se garda bien de confier à son ami tant le sujet était délicat à ses yeux. Laz’ était pourtant au courant.  James ne pouvait imaginer un avenir dont Lexie ne ferait pas partie et pourtant, la jeune femme s’évertuait à lui rappeler que ses jours étaient comptés. Une semaine… six mois … deux ans … le temps ne signifiait plus rien pour eux. Pour autant, James ne souhaitait pas mettre leur vie entre parenthèses, il ne voyait pas en elle une femme malade mais simplement la femme dont il était amoureux. Chose que manifestement, la demoiselle avait bien du mal à comprendre. « Parce-que pour nous deux, le temps n’a aucune signification. Il semblerait même qu’il soit notre ennemi. Qu’est-ce que tu ferais à ma place ? » L’avis de Laz’ était important pour James. Il avait toujours accordé beaucoup de valeur aux propos de son ami. Pas seulement car il était son confident, mais aussi car il voyait en lui une noble sagesse dont lui-même ne disposait pas encore.

Un léger sourire mais à l’allure sincère prit possession de ses lèvres dès que Lazerian commença son discours. Qu’allait-il encore inventer ? Comprenait soudainement où il voulait en venir, James laissa échapper un rire idiot. Laz’ était en train de le faire marcher, c’est évident. « Allez, arrête tes conneries Laz ‘ ! » James porta son shooter à ses lèvres mais s’interrompit face au sérieux de son ami. Ses traits s’étaient soudainement fermés, ses sourcils étaient froncés. Merde, il ne plaisantait pas. « Quoi, t’es sérieux ?» Oh il n’y avait jugement de valeur de la part de l’éditeur, non ! Mais la nouvelle était … surprenante. Ses yeux voguèrent dans la pièce environnante pendant quelques instants, sans autre précision, mais suffisamment longtemps pour que James trouve quelque chose à dire. « Et bien hum… j’imagine que oui. J’en suis même absolument certain : tu es comme tout le monde. » Quelle réponse nulle. Mais que pouvait-il répondre à cela ? La nouvelle le désarçonnait véritablement. Comment était-il possible qu’il ne se soit jamais rendu compte de quoi que ce soit ? « Je ne me déguise pas ! J’ai juste l’impression de porter ce masque depuis mon adolescence ! Car j’ai toujours vécu dans un monde ou ce qui sortait des frontières de ce monde devenait l’ennemi de chacun ! A chaque fois que j’envisage l’amour avec une personne de mon sexe, j’ai l’impression de basculer dans le trépas, comme si on allait me guillotiner ! » James ne s’attendait pas à de telles confidences. En fait, il avait toujours connu Laz’ comme étant un homme à femmes. Le genre à séduire toutes celles qui se trouvaient dans le périmètre en un simple claquement de doigts. Puis il avait été marié… merde alors. Toutefois, ce n’est surement pas ce détail qui allait changer quoi que ce soit à leur amitié. En fait, James était même plutôt fier de savoir que son ami s’était confié à lui au sujet de quelque chose d’aussi intime et difficile à évoquer. « Tu sais, la pression de la société nous pousse parfois à avoir d’étranges réactions. Le besoin de s’y conformer et de toujours tenir compte du regard des autres peut s’avérer éreintant. » L’éditeur connaissait parfaitement ce sentiment ; celui de devoir constamment se cacher et ne rien laisser paraître de ses véritables émotions. C’était dans un autre registre, certes, mais il connaissait l’épuisement moral que cela pouvait engendrer. « T’es quelqu’un de bien Laz’. T’es même le type le plus extraordinaire que je connaisse. Je t’admire depuis le jour de notre rencontre. Tu n’as pas à avoir honte de ce que tu es, ni même à te cacher. Dis-toi que tout ceux qui ne sont pas en mesure de comprendre ça n’en valent pas la peine. N'écoute que ton coeur, Laz'. Le regard des autres, on s'en tamponne. » C’était aussi simple que ça pour James. Pour sa part, cette révélation n’allait pas changer quoi que ce soit entre eux.


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() message posté Jeu 12 Mar 2015 - 11:18 par Invité


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Lazerian & James
Toute histoire de cœur inscrit dans l’histoire de ce monde relève à un moment d’une déliquescence profonde. Comme si deux êtres pourtant liés par un destin commun, devrait à un point de cette histoire fabuleuse se déchirer, soit pour mieux se rapprocher soit pour s’éloigner car la fin en est fatale. Lazerian gardait un tempérament sérieux car les confidences ne permettaient aucune plaisanterie, le ton n’en était pas à la badinerie mais plutôt à la volonté de s’épancher pour mieux comprendre. Le pragmatisme de son ami semblait laisser place au recule, certes il trouvait cette femme incroyable mais évidemment il savait qu’il ne la rendrait pas heureuse. C’était les causes et effets, un battement d’aile de papillon qui ferait chavirer le monde de la décadence. Les mots continuaient de s’abattre contre son oreille, l’esprit était à la réflexion. C’est à ce moment bien choisis qu’il lui demanda d’inverser les rôles. Lazerian dans un mouvement lent croisa les jambes pour ensuite enfoncer les coudes dans son accoudoir. Il ne c’était jamais vanté d’être un grand spécialiste en histoire de cœur. Cependant il voulait être de bons conseils car il avait cet œil extérieur. Son ami était nerveux et ce grattement sur sa nuque, ce geste rédhibitoire en disait long sur ses pensées. Le juge devait rendre son verdict, l’avocat avait terminé sa plaidoirie, et en cet instant précis, le regard de James était l’allégorie de l’attente de cet auditoire impatient qui attendait de sa bouche la sentence. « A ta place, je me battrais, car c’est ainsi que je suis fait, la volonté doit surmonter les inconvénients pour laisser place à l’avantage ! Chaque relation est une bataille à la fois terrible et magnifique….je ne ressortirais jamais perdant ! » C’était son avis, sa nature était ainsi faites, la subtilité pour mieux argumenter et reprendre le dessus.

Lorsqu’il fit cet aveux pesant sur sa conscience, il ne laissa pas entrevoir le trouble de son stresse, restant extrêmement calme. Inexorablement, sa voix masculine en vint à cette conclusion qui lui en était atroce. Les premières réactions fut un rire idiot, comme si c’était une blague de mauvais goût et qu’il fallait mieux en rire pour ne pas mettre mal à l’aise. La vérité était là, tintant ses mots de ce terrifiant jugement de la part d’un ami. Les nuages arrivaient tel un orage, il cherchait son regard, le sentiment d’avoir besoin de se rassurer. Il resta impassible lorsqu’il lui demanda s’il était sérieux, seul son visage inexpressif lui permettait une réponse claire sur la question. Du rire, vint de nouveau cet immanquable présent, le sourire disparu et son ami prit quelques secondes pour se dire que tout cela n’était pas si grave. Lazerian, prit de nouveau un shooter et sortit une cigarette de sa poche. Se moquant qu’on n’avait pas le droit de fumer dans les lieux publics. Il l’alluma, la nicotine lui permettait de détendre ses neurones, le serveur apporta un cendrier comme à son habitude. Lazerian se pencha en avant dans une bourrasque de fumée épaisse, alors que James lui conseillait d n’écouter que son cœur. « J’ai construis un empire pour prendre mon indépendance ! Je refuse qu’il s’écroule uniquement parce que je lorgne sur des petits culs rebondis de jeune minet ! » C’était là tout le nœud qui le liait à cette confidence. Pouvoir se confier à James le soulageait et il prenait la nouvelle avec énormément de positivité, il eut soudainement un sourire en coin. Ca lui faisait du bien d’en parler, il était peut-être divorcé, il savait ce que c’était d’aimer. Ses propos étaient paradoxaux avec ceux qu'il avait tenu juste avant pour la situation sentimentale de James.

« Je ne savais pas que j’étais un dieu à tes yeux ! J’espère que tu fais des offrandes souvent à mon effigie ? Sinon attention je risquerais de noyer le monde d’un orage ! » Il le taquina un peu, donner un compliment en retour ne faisait pas partie de son caractère. Cette soirée devait être passée sous le signe de la bonne humeur. Au final ces deux hommes avaient juste besoin de se retrouver, car leur carma était sûrement lié d’un moyen ou d’un autre. « J’ai 41 piges ! Je crois bien que je vais finir vieux garçon, pas question d’avoir de chats, plutôt un tigre ou une panthère que j’éduquerais ! » Ca serait assez amusant comme animal de compagnie, lui qui avait des tendances mégalomanes. Il avait envie de détendre l’atmosphère qui était devenue lourde, il tira de nouveau sur sa cigarette. Celle-ci ne lui avait jamais fait autant de bien. « Je n’ai que mon travail qui me contente ! C’est déjà un bon point ma réussite professionnelle…James ne larmoyons pas sur nos défaites, et si on buvait plutôt à nos prochaines victoires ? » Il avait toujours admiré les grands conquérants, après tout, César a été l’amant de Nicomède, Alexandre le Grand avait Ephaïstion, pourquoi lui n’aurait pas son propre amoureux.



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() message posté Jeu 12 Mar 2015 - 12:13 par Invité





Paradoxalement, les conseils avisés qu’il venait tout juste de lui prodiguer ne semblaient pas s’appliquer à sa personne. Laz’ était décidément un être particulièrement difficile à cerner ! James n’avait fait que lui donner son avis sur la question, estimant qu’il n’y avait aucune honte à préférer les hommes aux femmes, ou inversement. Personne n’était en droit de juger ça, surtout pas des étrangers. Sans compter qu’il n’était pas obligé d’exposer sa vie personnelle aux yeux de tous. Naturellement, c’était bien plus facile à dire qu’à faire car Laz’ était un homme qui intéressait beaucoup les médias. « Si tu veux mon avis, je crois que c’est une fausse excuse. Allons Laz’, ton talent ne sera jamais remis en question et ton empire s’en remettra aisément. A ce que je sache, tu n’as assassiné personne ! Puis tu sais, il y en a beaucoup plus qu’on ne l’imagine … » Si les gens étaient dotés d’un esprit étroit, c’est qu’ils n’en valaient pas la peine. Voilà quel était son point de vue. James n’était pas homme à se laisser influencer par le regard des autres. En fait, il se fichait éperdument de ce qui pouvait se dire à son sujet. Il agissait selon ses propres envies, partant du principe que les conséquences ne concernaient que lui. La comparaison à un Dieu le fit sourire. Non, ce n’était pas tout à fait ça. Disons qu’il admirait son ami pour la simple et bonne raison que Lazerian était un homme bien. Il était fiable, courageux, ambitieux, le genre de type sur qui il était possible de compter en toutes circonstances. Soit autant de qualité qui ne changeraient jamais. « Des offrandes à ton effigie … Connerie. Arrête de te cacher. C’est pas comme si je t’attendais avec une hache et un pieu pour te tuer dès que tu vas dire un truc un peu censé. Ca prouverait que t’en as dans le pantalon, justement, et pas d’offense. C’est juste la vérité, tu le sais aussi bien que moi…» Il n’y avait rien d’offensant dans les propos de James, il voulait juste que son ami prenne conscience des choses. Alors quoi ? Il allait passer sa vie à se cacher, à renoncer à sa véritable nature dans l’unique but de se conformer aux exigences des autres ? C’était proprement absurde. « 41 ans … c’est justement le moment de prendre ta vie en main. Tu devrais avoir suffisamment d’expérience pour savoir qu’il ne faut pas accorder beaucoup d’importance à ce que pensent les gens. Puis t’es plutôt bien conservé pour un vieux débris… » James lui donna un coup de coude avec amusement avant de s’emparer d’un nouveau shooter et de lever son verre en même temps que son ami. Leurs futures victoires … mouais … autant voir les choses sous cet angle-là, c’était toujours mieux que de déprimer des heures durant. « Tu as raison. Mais toi et moi avons un peu le même problème… notre vie entière tourne autour de notre boulot. Personnellement, j’ai l’impression qu’il n’y a que ça qui puisse me combler. C’est un peu comme si je ne parvenais pas à trouver la moindre source de satisfaction ailleurs. Puis me plonger dans le boulot m’aide à ne pas penser. Et tu sais que chez moi, ça fonctionne toujours à plein régime en haut. » Il souria de plus belle avant que son regard ne se pose sur une jeune femme qui venait tout juste d’entrer. Diable ! Elle ressemblait tant à Lexie que ça en était troublant. L’éditeur la fixa un long moment avant de baisser le regard en direction de son propre verre. « Qui est au courant à part moi ? » En fait, James voulait surtout savoir si son ami avait quelqu’un dans le collimateur… un homme susceptible de lui plaire. Oh assurément, il ne pensait pas à lui. Mais Lazerian et lui avaient pas mal de connaissances communes et James était curieux de savoir qui serait susceptible de l’intéresser. Pour sa part, il avait beaucoup de mal à comprendre comment un homme pouvait être attiré par un autre homme. James n’avait absolument rien contre ça mais pour sa part, il appréciait beaucoup trop la compagnie des femmes pour envisager s’en passer un jour.

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() message posté Ven 13 Mar 2015 - 20:20 par Invité


❝ Time goes by, friends stay❞
Lazerian & James
Lazerian était loin d’être un homme frustré par sa vie, il avait réussis, malgré le fait qu’on lui oppose d’être un fils à papa, il lui est aussi arrivé de tomber bien bas. Il vit à travers les tournages, les scénarios et la vie d’un producteur en général. Or c’était un métier extrêmement fermé d’esprit. Il resta un instant interdit dans son fauteuil. L’image de la hache et du pieu le fit sourire, être envisagé comme le comte Dracula assoiffé de sang dénoté une certaine image de l’aristocratie qui lui plaisait. C’est très étrange, James semblait faire le travail de réflexion qu’il aurait du faire il y a des années déjà, celle de prendre les rennes et de dire combien il affectionne la gente masculine. S’afficher avec des hommes à des soirées de gala, il imagine déjà de loin le scandale tamponné en gros titre dans les journaux londoniens. Il avait été marié, divorcé. Lazerian avait une certaine expérience de la vie, il avait même gardé une forme d’affection pour son ex femme, elle ne lui rend pas forcément. Elle vit dans l’outrage de son adultère, elle a perdu son mari comme son amant. « Tu ne fais pas erreur sur moi James ! Tu es sûrement la personne qui me connaît le mieux sur cette terre ! Je pense juste que tout ne se fait pas n’importe comment ! » Il ne voulait pas se proclamer comme un producteur gay de la BBC, ça serait accorder de l’importance à une orientation sexuelle, comme si celle-ci faisait partie de son caractère. Or Lazerian pense depuis quelques années qu’une orientation sexuelle ne détermine pas un mode de vie. « Je veux juste trouver la bonne personne pour un jour revendiquer mon droit d’aimer peut importe la nature du sexe ! » Il reçu ce coup de coude comme le signe d’une complicité, il faisait assez de sport pour garder la forme. Son ami devait comprendre son point de vu. A sa place il en ferait autant, il avait beaucoup tardé à faire cet aveu. Il leva un shooter à la gloire de leur future victoire, peut-être que la sienne serait peut-être de former un couple.

Après ce petit toast, il sentait comme une forme de constatation amère sur la vie, ils avaient tous deux consacrés une bonne partie de leur vie au travail. Lazerian travail depuis cinq ans pour la BBC et il y a mit autant de son cœur que de son âme. Il en avait profité pour s’allumer une cigarette. Une légère euphorie était créée par l’alcool, rien d’ingérable pour le moment. Il n’ignora pas le regard de son ami sur la jeune femme qui venait de rentrer, cette étincelle latente d’attirance et de regrets. La genèse passée d’une relation qui aurait peut-être pu réussir. « Tu es un homme brillant ! L’intellect prime sur le superficiel ! Tu n’arrives pas à trouver de satisfaction car le monde a changé, chacun a un goût prononcé pour l’éphémère revendiquant une conquête sans fin vers un bonheur inexistant ! Toi comme nous avons besoin de convenances et de durée ! C’est sûrement pour ça que notre relation fonctionne aussi bien ! » Il tira de nouveau sur sa cigarette, il ne fallait pas se mettre martel en tête pour si peu. Elle lui faisait du bien, l’alcool l’avait débridé un peu.

« J’ai eut le plaisir de me replonger dans le Prince Machiavel, et aussi le Léviathan de Hopes ! C’est ce qui m’a fait comprendre que j’avais besoin d’avoir ton avis sur la question ! Personne n’est au courant…à part les hommes esseulés qui ont partagé le lit grinçant d’une chambre d’hôtel ! »
Lazerian était un homme plein de cultures, qui aimait débattre. Il avait ce plaisir parfois un peu vindicatif de débattre, tout en cherchant à avoir le dernier mot. Il observa la table, les shooters avaient déjà bien diminué, il lui suffirait de claquer une seconde fois des doigts pour avoir exactement le même plateau. « Je pense qu’il sera sage  pour moi de rentrer en taxi ce soir ! A moins que tu veuilles prolonger cette soirée dans un autre endroit….et si on allait chez moi ? J’ai récupéré une délicieuse bouteille de Brandy qui commence à se sentir seul ! » Il avait un chauffeur et une Berline mais un peu tard pour le déranger. « Je ferais même venir quelques prostituées pour te divertir ! » Un ton taquin et amusé avait trahis son langage peu adéquat.



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() message posté Ven 13 Mar 2015 - 23:46 par Invité





En dépit de toutes ces années d’amitié qui les unissaient, James était toujours surpris de constater que Lazerian le connaissait mieux que quiconque. Il parvenait à déceler en lui certaines subtilités qui échappaient pourtant au reste du monde. Il savait quelle était sa façon de fonctionner. De penser. D’envisager l’avenir. Et même si de toute évidence, son meilleur ami n’était pas le meilleur donneur de conseils sur terre, James avait tout de même besoin de se confier régulièrement à lui et de lui raconter sa vie dans les moindres détails. Les deux hommes savaient absolument tout l’un sur l’autre. Enfin presque. Il leur semblait donc tout à fait normal de se confier comme ils le faisaient depuis toujours avec autant de facilité. Ainsi, il avait compris qu’en dépit des dictats de la société et de son tempérament relativement instable, James avait désormais besoin de stabilité. Certes, il n’était pas une blanche brebis perdue au milieu d’un troupeau de moutons noirs. L’éditeur avait commis bon nombre d’erreurs, mais depuis que Lexie était entrée dans sa vie, il avait tout de même l’impression d’avoir changé. Pour elle, il était prêt à combattre ses vieux démons, à changer… Laz’ avait raison : ils se ressemblaient beaucoup. Cependant, James n’était pas très doué pour ce genre de choses et c’est ce qu’il voulait lui faire comprendre. « Ah, parce-que tu as vraiment l’impression que la stabilité soit mon point fort ? L’alcool te trouble l’esprit, mon ami. » Il n’y avait malheureusement pas plus instable que James. Oh, il était réglo dans son travail c’est un fait. Mais sa vie personnelle était un véritable carnage en terme de stabilité. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé. Bien sur, contraitement à Laz’, James n’avait jamais été marié. Mais il avait été fiancé et père d’un petit garçon. Sa vie s’était ensuite effrondrée comme un vulgaire château de cartes. Il avait mis des années à essayer de se reconstruire et Lexie était parvenue à l’apprivoiser d’une certaine manière. Mais une fois encore, il avait tout fait foirer. « J’ai l’impression que chaque fois que le bonheur se présente à ma porte, je prends plaisir à tout foutre en l’air. J’ai fait ça avec Emma … je l’ai refait avec Lexie… et avec toutes celles qui ont un jour ou l’autre tenté de m’approcher.» Avec résignation et sans amertume aucune, James haussa les épaules puis s’empara du paquet de cigarettes de son ami afin de lui en prendre une. L’éditeur était curieux de savoir jusqu’où Lazerian avait poussé son coming-out. Venait-il de tout avouer sur un coup de tête ou bien allait-il procéder par étapes et commencer à assumer sa véritable nature ? « J’ai eut le plaisir de me replonger dans le Prince Machiavel, et aussi le Léviathan de Hopes ! C’est ce qui m’a fait comprendre que j’avais besoin d’avoir ton avis sur la question ! Personne n’est au courant…à part les hommes esseulés qui ont partagé le lit grinçant d’une chambre d’hôtel ! » Si les pensées de James furent un temps accaparées par les références littéraires de son ami, la fin de son discours en revanche ne manqua pas de lui arracher une légère grimace. « Par pitié, épargne-moi les détails sordides… » Au ton de l’éditeur, il va sans dire que Lazerian comprendrait rapidement qu’il plaisantait. Enfin, à moitié … James n’avait rien contre les révélations de son ami. Tout au contraire, il avait la ferme intention de l’encourager à exprimer ce qu’il était et cesser de ce cacher derrière un masque de bienséance. Mais de là à l’imaginer en train de … enfin … avec d’autres hommes… non, c’était trop pour lui. « Je pense qu’il sera sage pour moi de rentrer en taxi ce soir ! A moins que tu veuilles prolonger cette soirée dans un autre endroit….et si on allait chez moi ? J’ai récupéré une délicieuse bouteille de Brandy qui commence à se sentir seul ! » L’idée était plutôt plaisante. Sans compter que le bar n’allait pas rester ouvert toute la nuit. Il était déjà tard et ils seraient certainement mieux chez Laz’. James afficha un sourire amusé puis acquiesça doucement. « Tu sais me prendre par les sentiments. Pourquoi pas, après tout ! L’avantage d’être son propre patron, c’est bien de pouvoir arriver au bureau avec la gueule de bois, non ? » A la remarque de son meilleur ami concernant les prostituées, James fit cette petite moue qu’il affichait quand il était exaspéré par une situation ou une personne. Ce coup-ci, c’était davantage par amusement qu’autre chose. Et avant de répondre à Lazerian, il haussa les yeux au ciel. Il avait vraiment le chic pour lâcher de belles conneries. Mais au moins, il parvenait à l’amuser et pour le coup, James pensait en avoir bien besoin. « C’est gentil de penser à mon confort, mais le Brandy suffira amplement. Allez en route.» James attrapa un autre shooter, l’avala d’une traite et posa un généreux pourboire près de leur plateau. Il enfila sa veste puis observa de nouveau la jeune femme qui lui faisait tant penser à Lexie. Cette dernière le fixa à son tour et esquissa un sourire. NON !! NON !! NON !! Elle n’était PAS Lexie, merde !! « Laz’ on ferait mieux d’y aller. Ma voiture est garée pas loin, on se retrouve chez toi ? »

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() message posté Sam 14 Mar 2015 - 14:35 par Invité


❝ Time goes by, friends stay❞
Lazerian & James
James pervertissait ses propos, il envisageait que pour lui, s’il se revendiquait comme un homme aimant les hommes, il aurait besoin de quelqu’un à ses cotés, de ne pas subir un jet de pierres. Après effectivement, la stabilité pouvait avoir des bienfaits. Il fallait avouer que James ne serait pas dans cette situation s’il avait fait preuve de plus de stabilité dans sa vie et qu’il ne se sentirait pas aussi mal, s’il n’avait pas besoin de Lexie en ce moment. « Elle te manque ! Soit tu veux demeurer aveugle, soit ça t’arrange de l’être ! » Il n’avait pas sa langue dans sa poche, Lazerian ne parlait pas pour réconforter, le réconfort donnait la simple illusion que tout allait pour le mieux. Bien qu’il n’ait jamais avoué sa propre homosexualité, il n’était pas dans le genre à mentir. L’hypocrisie ne faisait pas partie intégrante de son caractère. Emma relevait d’une toute autre situation, il se mettait beaucoup trop la pression. « Tu as peur mon ami ! Bien trop peur…. » C’était sa seule réponse, pour détruire de soit même la construction d’un bonheur futur, d’est d’avoir peur de celui-ci, le traumatisme qu’il avait subit suite à la perte de son fils, ne donnait pas envie de reconstruire une nouvelle vie avec une autre femme. James préférait tout détruire avant qu’un événement survienne pour le faire.

Son ami semblait curieux de savoir à qui il en avait parlé jusqu’ici, à part lui, il n’y avait personne d’autres, il eut un petit éclat de rire sur le moment. Il n’avait prononcé que le mot « amant », et « esseulé », en matière de détails, il pourrait choquer les oreilles de l’éditeur par rapport à l’ouverture d’esprit qu’il avait dans sa propre sexualité. Il lui proposa un verre de brandy chez lui ce qui semblait la plus sage des idées, au moins s’ils avaient ce besoin de décuver ou de vomir, ils n’auraient besoin ni l’un, ni l’autre de se donner en spectacle. Sa petite plaisanterie sur les prostituées semblait avoir amusé James, cela était le but. Le producteur écrasa sa cigarette alors que le départ était sonné. La raillerie était son point fort, il ne s’en lassera jamais. Alors qu’ils s’avançaient vers la porte, il voyait bien ce regard entre James et la jeune demoiselle. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre. Cependant l’égo de son ami en prendrait un coup de savoir qu’il avait compris. Il l’enlaça des épaules par le bras, l’entrainant dehors. « On va prendre tous les deux un taxi ! Tu as bu autant que moi et c’était du rhum ! Je n’aime pas faire dans le délit et même si ça peut-être sympa dans une soirée déguisée, je n’ai aucune envie de me frotter à un homme en uniforme ! »

Lazerian n’aimait pas prendre le risque de conduire alors qu’il avait bu, il réussi à l’entrainer dans un taxi auquel il donna l’adresse de son loft sur Hammersmith, lorsque la voiture s’arrêta. Ils entrèrent dans un joli bâtiment, un ascenseur aux boutons clignotants, il se fixa un instant dans le miroir, il avait toujours se réflexe d’observer si aucun détail n’était venu déranger son apparence. Il remit en place sa chemise et lorsque le monstre de fer eut terminé son voyage, les deux immenses portes s’ouvrirent sur un minuscule couloir. Peut-être parce que son énorme loft qui faisait office de Penthouse faisait l’ensemble de l’étage. Il ouvrit la porte sur un magnifique appartement extrêmement vaste, une baie vitrée donnant sur une jolie terrasse. Un bel escalier en fer forgé art nouveau, permettait d’accéder à la Mezzanine qui contenait sa chambre et son bureau. Une magnifique cuisine ouverte sur une salle à manger et sous la Mezzanine il y avait un salon, un petit bar élégant avec quelques bouteilles. Etrangement cet appartement ne comportait aucune télé, peut-être parce qu’il travaillait assez pour celle-ci, il n’avait pas envie de la regarder chez lui.

« Décidément James ! Fais quelque chose ! Tu étais à deux doigts de m’abandonner avant de rentrer chez moi pour attraper à une pâle copie de cet être que tu aimes tant ! Maitrises toi… » Il garda son calme tout en s’avançant vers la carafe en cristal qui contenait son Brandy. Il en versa deux verres. « Tu prétends avec tellement de véhémence que je suis un homme bien ! Tu l’es aussi… » Il s’approcha de James, il n’avait aucune envie de faire dans la psychologie de comptoir, il n’allait pourtant pas être tendre dans ses propos. « J’ai été le parrain d’Adam, j’ai aimé ton garçon autant que toi ! A cette heure si ça serait sûrement un très beau jeune homme… arrête de vivre dans ce remord, tu te facilite la vie dans celui-ci ! » Cette fois il n’était plus dans le cynisme. Il soupira, il n’aimait pas beaucoup parler ainsi à cet homme. Il avait horreur de remuer un couteau dans une plaie.




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