"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Break the rules - Primrose  2979874845 Break the rules - Primrose  1973890357
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Break the rules - Primrose

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() message posté Dim 8 Mar 2015 - 23:11 par Invité




Comme à son habitude, James s’installa près de la section des livres anciens. Devant lui, plusieurs livres ouverts. A sa gauche un bloc note. Dans sa main, un stylo. L’air sérieux, l’éditeur griffonna quelques phrases avant de rajuster ses lunettes – qu’il ne portait habituellement que le soir – et de se replonger dans sa lecture. La traduction d’un nouveau manuscrit lui posait problème. James avait beau être un spécialiste des langues anciennes, il arrivait parfois que certaines tournures ou expressions lui échappent. Pour autant, il n’était pas question d’ignorer les vers qu’il n’était pas en mesure de traduire. Ainsi, il s’appliquait minutieusement à chercher des indices, des informations susceptibles de le renseigner sur le sens caché des mots. « Allons mon cher Westlake, cela doit bien faire trois semaines que vous étudiez ces livres ! Oubliez donc ces quelques vers ! » s’exclama alors un homme d’une cinquantaine d’années au ventre bedonnant, un grand sourire sur les lèvres et une lueur malicieuse dans le regard. Matthew Sullivan. Un autre homme d’affaire que James avait eu l’occasion de rencontrer au cours d’une convention littéraire l’année précédente et qui, bien loin de cette attitude civilisée qu’on lui connaissait officiellement, était un pervers égocentrique et macho qui passait plus de temps à tromper sa femme qu’à faire de véritables affaires dans le monde du travail. Pour autant, James savait tenir son rang. Et en l’occurrence, manifester sa déception ou son cynisme face à ce genre de personnage ne lui était même pas venu à l'esprit. « Mon amour pour le littérature ne me permet point d’ignorer le sens de ces mots. Je tiens à rester fidèle à l’auteur et au message qu’il a voulu transmettre. Dussé-je y passer des mois et des semaines, je finirai bien par en trouver la signification exacte. » Contrairement à son interlocuteur, James était un adepte du travail bien fait. C’est un peu ce qu’il cherchait à lui faire comprendre. Hélas, dans la haute société, il y avait beaucoup de non-dits. Le langage même était un code perpétuel et entre ces deux-là, la courtoisie était de mise même si les deux hommes éprouvaient la même aversion l’un envers l’autre. Pas question de commettre la moindre bévue. Sullivan reprit la parole mais l’attention de James se porta machinalement au loin, en direction d’une toute jeune demoiselle qui semblait dans l’embarras. Tout près d’elle, un homme à peine plus âgé qu’elle semblait se montrer effroyablement insistant. Beaucoup trop, sans doute. James ne tarda pas à quitter sa table, sous les yeux ahuris de Sullivan qui ne comprenait pas pourquoi ce satané Westlake lui faisait faux bond au beau milieu de son discours. En quelques secondes, l’éditeur se matérialisa près de la jeune femme. Elle venait de demander à l’homme de la laisser tranquille, mais ce dernier continuait inlassablement. James attrapa fermement le poignet de l’homme qui fut surpris de cette brutale intervention. « Il me semble que vous n’avez pas bien entendu ce qu’elle vient de vous dire. Dois-je le répéter pour elle ? » L’éditeur avait parlé sur un ton calme mais ferme et plein d’assurance. L’homme était au bord du précipice. Au moindre geste, au moindre mouvement, c’était toute la fureur de James qui risquait de s’abattre sur ses épaules. Sans ciller, il fixa les prunelles de son adversaire avec froideur, jusqu’à ce que celui-ci se décide à reculer d’un pas. Ce n’est qu’à ce moment-là que James relâcha la pression qu’il exerçait sur son poignet. Un air de défi dans le regard, l’homme esquissa un léger sourire mais ne tarda pas à faire demi tour. James le guetta jusqu’à ce qu’il ne quitte les lieux. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il se tourna vers la jeune femme. « Tout va bien, mademoiselle ? Je vous prie de m’excuser, je n’ai pas pu m’empêcher d’intervenir. Je ne peux concevoir qu’un homme puisse se montrer si cavalier. » Une nouvelle fois, James lança un regard par dessus son épaule afin de s’assurer que l’homme avait bel et bien disparu. Fort heureusement pour ce dernier, c’était bel et bien le cas. « Vous êtes sure que vous n’avez rien ? » Pour un homme aussi peu altruiste que James, cela pouvait sembler étrange de s’inquiéter à ce point. En l’occurrence, il n’était pas en train de feindre un quelconque intérêt pour cette jeune femme. Disons juste qu’il n’appréciait guère de voir un homme agir ainsi. C’était tellement simple. Tellement nul. « Oh mais je ne me suis pas présenté, James Westlake.» Un sourire aux lèvres, il lui tendit la main.

© charney

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() message posté Mer 11 Mar 2015 - 21:24 par Invité
Je profitais d'avoir du temps libre pour me le procurer. Les examens passés, je n'avais ni devoirs, ni révision à faire. Un peu de vacances me faisait du bien, et comme mes parents, eux, travaillaient, je décidais de sortir pour profiter du bon temps.
L'hiver touchait à sa fin mais le froid était toujours de mise. Dehors, je rebroussais mon manteau et serrais un peu plus mon écharpe autour du cou. J'avais une idée précise de l'endroit où je comptais me rendre, et ce serait à l'intérieur car je ne me sentais pas de rester toute l'après midi dehors. J'étais peut être un peu frileuse mais il n'y avait pas que la température qui m'avait décidée. Aller à la bibliothèque était un réel plaisir. Cela me changeait de la maison et ça permettait de me connecter avec le monde extérieur. Un monde que mes parents prenaient soin de m'écarter, avec bien du mal depuis quelques années. J'avais eu un portrait si noir de la société que, en allant découvrir le monde par moi même, tout me semblait rose et joli. Je ne me sentais pas en danger quand je marchais dans les rues. Huit ans plus tôt, j'étais terrifiée à l'idée de marcher toute seule.

Je passais devant les rayons rempli de livre. Finalement, mon attention se porta sur un culte : The Shining, de Stephen King. J'aimais bien les choses qui faisaient peur. Il n'y avait pas seulement les livres d'ailleurs, les films en faisaient parti. J'avais connu cette histoire grâce à son adaptation cinématographique et n'avait jamais pris la peine de le lire. A présent, j'allais pouvoir corriger cet erreur.
Une demie heure passa après le début de la lecture. Je m'étais mise dans l'ambiance du bouquin quand soudainement, un jeune homme me tira brusquement de ma concentration.
"Salut chérie, tu lis quoi?"
Mes carapaces défensives se mirent immédiatement en place. Mal à l'aise, je lui répondis timidement en pensant naïvement que ma réponse le satisferait. Quand un homme que je ne connaissais pas venait m'adresser brusquement la parole, j'avais tendance à avoir peur. Ma mère m'avait rabâché tout au long de ma vie qu'il fallait s'en méfier et que je pouvais compter sur elle pour qu'elle me trouve la bonne personne. Du coup, même si j'étais contre cette idée, demeurait encore en moi une certaine crainte.
"Allez, sois pas timide! Tu me lis un passage?"
J'eus du mal à ne pas m’exécuter. Je voulais avoir la paix, et je pensais d'abord qu'en lui obéissant, j'aurais ce que je voulais. Mais après réflexion, cela ne ferait qu'empirer. Le seul problème, c'était que je savais très mal me défendre.
"Non... s'il vous plait, allez vous en!"
Je n'étais pas crédible du tout et l'inconnu voyait bien qu'il avait le dessus sur la situation. Quand il me toucha, j'eus un sursaut si énorme qu'il recula, surpris.
"Laissez moi tranquille!" insistai-je, mais il n'était pas de cet avis.
"Sois cool quoi! Fais moi au moins un sourire! Allez, s'il te plait!"
Je n'eus pas le temps de réagir, bien que l'agacement atteignait son point vif, qu'un homme apparut et attrapa le bras de mon harceleur. J'ouvris de grand yeux, surprise par cette initiative. Je n'aurais jamais cru que quelqu'un viendrait à mon aide et pour dire vrai, même si je n'en étais pas encore consciente, ça me redonnait foi en l'humanité.
« Il me semble que vous n’avez pas bien entendu ce qu’elle vient de vous dire. Dois-je le répéter pour elle ? » gronda mon sauveur. Muette, je regardais la scène sans oser dire mot. Finalement, il lâcha le bras du garçon qui fila doucement jusqu'à sortir de la pièce. J'eus du mal à retrouver la voix. Je voulais lui dire mille fois merci, mais j'étais encore trop abasourdie.
« Tout va bien, mademoiselle ? »
Je secouai la tête pour répondre à l'affirmative. Mon regard était plein de gratitude, et il fallait seulement que je me remette de ce qui venait de se passer. La seule chose que j'avais en tête était un grand "whouaaaaaah!". Il devenait le prince charmant Disney dont les petites filles rêvaient.
« Je vous prie de m’excuser, je n’ai pas pu m’empêcher d’intervenir. Je ne peux concevoir qu’un homme puisse se montrer si cavalier. »
Et poli de surcroît! Décidément, dans mon malheur, j'avais eu beaucoup de chance!
"Je.. non, c'est à moi de vous remercier!" finis-je par dire en retrouvant enfin mes cordes vocales. "Mille fois merci je.. je n'aurais jamais imaginé que.. enfin.. qu'on viendrait me défendre."
Le témoignage de jeunes femmes sur internet à ce sujet donnait souvent la même chose : la scène se déroulait devant plusieurs personne mais personne n'osait rien faire. Enfin, cela pouvait arriver, mais c'était rare. Moi, j'étais tombé sur une bonne fois.
« Vous êtes sure que vous n’avez rien ? » me demanda-t-il ensuite. Instinctivement, je baissais le regard pour m'observer avant de secouer gentiment les mains devant moi pour l'assurer que tout allait bien.
"Non, je n'ai rien rassurez vous, c'est très gentil à vous de poser la question!"
Ma voix était encore timide et renfermée, par le choc de ce qui venait de se passer et par mon comportement naturel. J'étais aussi intimidée (dans le sens positif) par la présence du Prince, ce qui n'arrangeait rien à la chose. Il était plus âgé que moi, ce que je considérais comme 'adulte' alors que je me référais comme 'jeune adulte'. Il semblait mature et plein de charme, le genre qui plait aux femmes. Et puis, il faisait tellement princier! Le charme anglais dans son excellence.
« Oh mais je ne me suis pas présenté, James Westlake.»
Sourire.
- Comme quoi, les anges ont aussi un nom, laissai-je échapper malgré moi. "Veuillez m'excuser James Westlake, je ne suis pas habitué à tout ça. Je m'appelle Primrose."
Je ne savais pas s'il en avait quelque chose à faire de mon prénom, mais comme il venait de se présenter, je jugeais normal que j'en fasse autant. Je serrais la main qu'il me tendait et bien que je ne connaissais que son identité, je décidai de lui donner ma confiance. Ça n'était pourtant pas simple à l'acquérir et j'étais moi même étonnée de la facilité par laquelle je le faisais.
"Vous faites... souvent ce genre de chose? Sauver des jeunes filles en détresse?" demandai-je curieusement, pour cerner un peu plus sa personnalité.
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() message posté Mer 11 Mar 2015 - 22:27 par Invité




Naturellement, James n’aurait jamais pu se contenter d’assister à la scène sans intervenir. Il avait horreur de cette nouvelle mode consistant à ignorer ceux qui se trouvaient dans une position délicate, comme ça avait été le cas de cette jeune demoiselle quelques minutes plus tôt. Les gens se montraient de plus en plus égoïstes, sans doute par peur de représailles. Pour sa part, l’éditeur ne songeait jamais aux conséquences de ses actes. Il était intervenu, tout simplement car c’était la meilleure chose à faire et qu’il n’était pas question de laisser cet individu l’importuner plus longtemps. Ces types-là l’exaspéraient au plus haut point ! « Comme quoi, les anges ont aussi un nom » Un ange ? Qui ça ? Lui ? Un léger rictus fendit les lèvres de l’éditeur. Elle était adorable mais James n’avait vraiment rien d’un ange. Il en était même tout l’inverse. Toutefois, il comprenait le sens caché de ces mots et forcément, ne pouvait qu’être flatté. Loin de lui l’envie de passer pour un véritable héros, cependant. « Veuillez m'excuser James Westlake, je ne suis pas habitué à tout ça. Je m'appelle Primrose. » Il aimait beaucoup la douceur et la candeur qui émanaient de cette jeune femme. Elle n’était plus une adolescente, mais pas tout à fait une femme non plus… James fondait son jugement sur son attitude empreinte de maladresse, son timbre de voix et la manière dont elle le jaugeait. « Primrose ? C’est un bien joli prénom. Et peu commun… » Il avait cependant le souvenir d’avoir déjà lu un roman dont l’héroïne portait ce doux prénom. En revanche, il n’était pas en mesure de se souvenir duquel… Peut-être s’agissait-il d’un manuscrit envoyé par l’un de ses auteurs, allez savoir ! « Vous faites... souvent ce genre de chose ? Sauver des jeunes filles en détresse? » Un nouveau sourire se dessina sur les lèvres de l’éditeur. « Seulement quand elles lisent du Stephen King. » lança-t-il sur un ton amusé. Il avait immédiatement remarqué le livre ouvert sur la table. Un grand classique. Mais déconseillé après une certaine heure pour les âmes sensibles. « Audacieux choix littéraire, soit dit en passant.» Elle n’avait pas vraiment le profil à lire… ça. Mais après tout, ne dit-on pas qu’il ne faut jamais se fier aux apparences ? James lança un rapide coup d’œil par dessus son épaule afin d’apercevoir Matthew Sullivan qui n’avait pas bougé d’un pouce. D’un air ahuri, il observait la scène mais détourna le regard à l’instant même où James se tourna. Quel crétin !! Observant de nouveau la demoiselle, James se pinça les lèvres et eut une idée. Une idée totalement saugrenue, cela va sans dire. « Vous aimez ce genre de lecture ? » Oui, les histoires sombres, tortueuses, remplies d’évènements surnaturels et terrifiants… Pour sa part, James avait beaucoup de mal à adhérer à toutes ces histoires. Oh il aimait bien ça, mais malheureusement, il était doté d’un esprit bien trop cartésien pour adhérer à l’intégralité des écrits. « Je vous pose cette question car je suis éditeur. Je reçois fréquemment de nouveaux manuscrits de la part de jeunes auteurs désireux de faire connaître leurs écrits. Je viens de recevoir un roman de la part d’un écrivain très talentueux… il écrit des récits assez sombres, dans la veine de Stephen King. J’aimerais avoir un regard neuf sur ce roman. Sous réserve de confidentialité, accepteriez-vous de le lire et de me donner votre avis ? » Pourquoi lui demander une chose pareille ? Et bien tout simplement car James aimait avoir un regard neuf sur la littérature. A force de lire encore et encore, il avait peur de devenir un critique un peu trop sévère. Une telle situation pourrait lui être préjudiciable dans la mesure où il pourrait passer à côté de merveilles. Ca ne lui était encore jamais arrivé, mais dans le doute, il était préférable de prendre certaines mesures. Réalisant que sa demande était légèrement étrange, James haussa les épaules. « Naturellement, vous n’êtes pas obligée d’accepter. Disons juste que j’aime avoir un regard nouveau sur la littérature… » Oh il n’attendait pas de réponse immédiatement. Voilà donc pourquoi il sortit une carte de visite de la poche de sa veste et la lui tendit. « Prenez le temps d’y réfléchir et contactez-moi si le cœur vous en dit. Il s’agit d’un travail rémunéré, bien entendu. » Il lui lança un regard bienveillant et esquissa un nouveau sourire. « Oh et à l’avenir Primrose, promettez-moi d’envoyer promener les individus dans son genre. Personne n’a le droit de vous manquer de respect comme il l’a fait. Entendu ? »


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() message posté Mer 18 Mar 2015 - 21:24 par Invité
Un peu intimidée, il était difficile pour moi d'avoir l'esprit clair face à cet homme. Il n'était pas imposant, non, mais il dégageait beaucoup de chose qui me rendait toute émerveillée. Son physique, sa taille, sa voix, sa façon de parler... il devait être le genre d'homme à plaire aux femmes, sans nul doute. Le fait qu'il s'intéresse à moi m'étonnait encore plus. Intéressé, dans le genre où il était en train de me parler et qu'il avait une conversation avec moi. Depuis que j'étais toute petite, mes parents ont toujours essayé de me faire comprendre que j'étais une gamine exceptionnelle, par le nom que je portais, la famille dans laquelle je descendais, le niveau de vie dans lequel je vivais... pourtant, je n'arrivais pas à trouver la moindre qualité en moi. Je me trouvais incroyablement inintéressante, et ça n'était pas les sous et le nom de mes parents qui allait changer quelque chose. Certaines petites filles auraient été enchantée à ma place : l'argent donnait beaucoup de pouvoir. Mais j'avais un caractère trop effacé pour penser ainsi. Enfin, j'avais mes petites manies que je cachais bien, mais je n'étais pas devenue vénale. Peut être parce que l'argent n'avait finalement aucune valeur pour moi. Je n'étais pas malheureuse ni heureuse de l'avoir. Ce n'était qu'une simple habitude, voilà tout.

Pourtant, des gens qui en voudraient à ma fortune, il pourrait y en avoir des tas. Cet homme, peut être. Mais je ne ressentais aucun désir de cette manière là en lui. Je les connaissais bien ces gens là, et il n'en faisait pas parti. En même temps, il ne connaissait rien de moi, pas même mon nom de famille, ce serait difficile.

« Primrose ? C’est un bien joli prénom. Et peu commun… » l'entendis-je dire à tel point que cela me fit rougir, naturellement. Ces mots là, je les avais déjà entendu, de la part des invités de mes parents, pour être polis. Je ne savais pas s'ils étaient sincère, mais de la part de James Westlake, cela me faisait plaisir. Je ne connaissais rien non plus de lui, si ce n'était son identité, mais ça m'importait royalement!
- Je.. eum.. merci! fut la seule chose que je fus capable de lui répondre, toujours sous un sourire timide et aussi rouge qu'une pivoine désormais. Sans savoir pourquoi, j'avais le sentiment d'être une parfaite idiote, mais c'était sans doute le fait d'entendre des compliments qui me donnait cette impression.
Aussi, quand je fus remise de mes émotions, je lui demandais si c'était osn habitude de venir en aide aux jeunes filles en détresse, comme moi donc. Ce à quoi il répondit que cela n'était réservé qu'aux filles qui lisaient du Stephen King. Je ne savais pas combien il en avait rencontré en tout dans sa vie, mais à sa manière d'avancer les choses, je devais comme comprendre que j'en étais l'exclusivité. Par conséquent, je me retrouvais à nouveau rouge. A force, c'était comme si j'avais pris trop longtemps le soleil. Cela dit, j'échappai un petit rire amusé par cette répartie. Il avait les mots, c'était évident.

"Whouah!"
« Audacieux choix littéraire, soit dit en passant.»

De petites étoiles apparurent dans mes yeux. Stephen King avait beau ne pas être mon auteur préféré, je l'aimais quand même beaucoup et ce, peu importait l'avis des autres gens que je pouvais rencontrer, aussi calé en littérature pouvaient-ils être. Si j'avais bien appris une chose en grandissant avec des parents comme les miens, c'était qu'il fallait que j'affirme davantage mes opinions. Pas devant eux, c'était fichu ça. Mais j'avais fini par m'y faire. Une fois de plus, le fait que James Westlake me dise cela m'allait droit au coeur. J'avais l'impression de faire quelque chose de bien. Cela n'aurait pas été du tout de l'avis de mes parents s'ils étaient au courant des lectures exactes que je préférais.

« Vous aimez ce genre de lecture ? »

Au début, je répondis par plusieurs hochement de la tête, afin de montrer mon enthousiasme. L'horreur, j'adorais ça. C'était tellement plus intéressant que ce genre de roman à l'eau de rose ennuyeux qu'on me racontait ou faisait lire plus jeune. C'était pareil avec les films. Même s'ils étaient mal fait ou qu'ils déplaisaient aux gens en général, moi, je les aimais en général tous.

"Oui, beaucoup!" confirmai-je quand je retrouvais enfin ma voix. "Enfin, il n'y a pas que les romans d'horreur ou de science fiction.. j'aime un peu de tout en fait... sauf les romans trop mielleux et répétitif à force."

Certes, ce que je pouvais lire pouvait l'être aussi, mais ça me donnait quand même plus enfin de m'y intéresser. Il y avait de l'action, et surtout, ce n'était pas le portrait tout rose ou tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Quand on prends des romans comme Twilight ou ce genre de chose, la plupart du temps cela racontait l'histoire d'une fille qui se faisait toujours protéger par un mâle viril et franchement, ça n'était pas du tout mon genre. Cela renforçait d'ailleurs encore plus ma distance avec les hommes de ce fait. Enfin, pas tous, mais la plupart.

« Je vous pose cette question car je suis éditeur. Je reçois fréquemment de nouveaux manuscrits de la part de jeunes auteurs désireux de faire connaître leurs écrits. Je viens de recevoir un roman de la part d’un écrivain très talentueux… il écrit des récits assez sombres, dans la veine de Stephen King. J’aimerais avoir un regard neuf sur ce roman. Sous réserve de confidentialité, accepteriez-vous de le lire et de me donner votre avis ? »

Ma bouche s'ouvrit par la surprise provoquée. C'était comme les gens que je voyais à la télévision remporter le loto ou quelque chose de ce genre. Ca n'était peut être pas le même degrés, pas la même chose, mais pour moi, c'était tout comme. LUI, éditeur de manuscrit (et donc personne dont je vouais un grand respect), m'avait demandé à MOI une telle tâche! Je prenais ça comme quelque chose d'inouïe.
L'idée de ma réponse avait du se lire dans mon expression, mais le dire par les mots rendaient toujours les choses plus concrètes. Il fallait seulement que je trouve la voix et les mots pour ça, même si ça n'était pas bien compliqué.

« Naturellement, vous n’êtes pas obligée d’accepter. Disons juste que j’aime avoir un regard nouveau sur la littérature… » ajouta-t-il toutefois. Je le vis fouiller dans sa poche et sortir une carte de visite qu'il me tendit. « Prenez le temps d’y réfléchir et contactez-moi si le cœur vous en dit. Il s’agit d’un travail rémunéré, bien entendu. »

"Oh!"

Oui, peut être que ce serait mieux que j"y réfléchisse effectivement. Il ne fallait pas trop s'emballer et se plonger à corps perdu dans l'inconnu. Je pris la carte que je pris le temps de lire, une fois, puis deux, puis une multitude de fois.

« Oh et à l’avenir Primrose, promettez-moi d’envoyer promener les individus dans son genre. Personne n’a le droit de vous manquer de respect comme il l’a fait. Entendu ? »

Ce qu'il venait de me dire là venait de m'arracher les yeux de la carte afin de les lever vers lui. Je le dévisageais doucement, en répétant ses paroles dans la tête.

"Je ferais de mon mieux." promis-je un peu perplexe à cette idée. "Je vous remercie et je ... vous appellerais pour vous faire part de ma décision sur votre proposition. Et... merci beaucoup!"

A ces mots, je fermai mon livre. Après toute cette scène, je vais être incapable de lire quoique se soit. Ma tête était déjà en ébullition.
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