Life was like a box of chocolates ♦ Garreth

PART I - « MAMA ALWAYS SAID... » ♦ C’est en début de septembre, dans une ville que l’on nomme Manchester qu’il vit le jour. La famille avait déjà eu deux enfants : Ashley et Meredith ; ces dernières ont respectivement vingt et quinze ans de plus que Garreth. Il fut donc le cadet d’une famille suffisamment aisée pour vivre à quelques kilomètres de Manchester dans une petite villa.
C’est une enfance calme et paisible qu’il vécut ; chouchouté par ses deux sœurs qui le couvraient de cadeaux – bien qu’à deux ans, le papier cadeau est cent fois plus amusant que le cadeau lui-même. Et c’est à peu près de la même façon que son enfance et une majeure partie de son adolescence se déroula. Restant dans la ville de Manchester, sans vraiment en sortir, sauf pour les quelques réunions familiales que n’importe quelle famille peut connaître – mais il faut dire que les réunions familiales sont ennuyeuse à en mourir, surtout quand à dix ans on est le seul enfant.
Pratiquant divers loisirs dans le simple but de ne pas s’ennuyer lors de ses journées, sans pour autant accrocher réellement à tel ou tel loisir.
Niveau scolaire, on ne peut pas dire qu’il brillait, mais il n’était pas non plus un cancre. Ces parents voulaient qu’il devient médecin, lui ça ne l’enchantait pas trop, mais pour faire plaisir à papa et maman Garreth passa un concours pour rentrer en école de médecine qu’il ne réussit pas. Il partit alors sur une carrière d’ambulancier.


PART II - « ...LIFE WAS LIKE A BOX OF CHOCOLATES... » ♦ Mais il fallait tout de même avouer quelque chose, à un certain âge, il devient presque habituel de rentrer tard lors des soirées le samedi soir, revenir avec la gueule de bois, passer par la fenêtre qu’on a au préalable laissée ouverte pour ne pas éveiller les soupçons de papa et maman, mais au final se faire prendre, car franchement l’idée de mettre des cousins dans son lit à partir de huit heure le soir pour faire croire qu’on dort, c’est vraiment pas crédible. Preuve une fois de plus que ce qu’on voit à la télé n’est pas le reflet de la réalité. Se faire ensuite priver de sortie durant trois mois, mais ce n’est pas grave, la semaine d’après on refait le même scénario ; papa et maman sont inquiets mais ça, ça passe vraiment par-dessus la tête.
A partir de dix-huit ans, et comme la plupart de ses amis, Garreth partageait ses semaines en deux parties : les cours en semaines, et les soirées en fin de semaine. Ça en devenait un traintrain habituel, chaque semaine ils se donnaient rendez-vous dans un bar différent, pour terminer leur soirée dans la boîte la plus proche. Lors de ces soirées, on pouvait voir de nouvelles personnes chaque soir, et il faut dire également que passé une certaine quantité d’alcool, on n’est plus vraiment conscient de ces actions…
C’était grosso-modo ainsi que pouvait se passer chacune de ses soirées, et à vrai dire on ne peut pas dire que ça ne lui plaisait pas.

C’est dans l’une de ces soirées que Garreth rencontra un jour un être vraiment sublime. Elle était belle, dansait comme une déesse… oui en deux mot on appelle ça un coup de foudre (à bien compter ça fait trois mots). Les petites relations d’un soir soit l’emprise de la boisson, il savait comment s’y prendre, mais quand il s’agissait d’exprimer quelque chose de plus élaboré c’était une autre paire de manche. Mais finalement après maintes tentatives, après avoir enchaîné de nombreuses bourdes, les deux jeunes gens eurent un profond lien d’amour.
Ils se revoyaient régulièrement, et après un an de relations, ils décidèrent d’aménager ensemble, dans un petit studio au centre de Manchester.

Les études terminées, Garreth chercha et trouva très rapidement un travail, toujours en pleine relation fusionnelle avec sa petite amie, ils avaient même prévu un avenir pour eux ; trouver un appartement plus grand, se marier et former une petite famille faisait partie de la liste des choses auxquelles ils envisageaient. Mais comme la vie aime prévoir de nombreux petits imprévus, tout ne se déroula pas comme ils purent l’envisager.

PART III - « ...YOU NEVER KNOW WHAT YOU'RE GONNA GET. » ♦ On dit jamais deux sans trois ; pour une fois que ce diction ment… Un premier bouleversement se produisit une nuit, alors que toute la famille c’était réunie chez Ashley la grande sœur de Garreth. Une de ses réunions familiale, qui devenaient plus intéressante quand on grandissait. C’était pendant ces rares moments que toute sa famille pouvait se réunir ; famille qui d’ailleurs venait tout juste de s’agrandir, avec la naissance de la petite fille d’Ashley. Et qui allait encore bientôt s’agrandir puisque Meredith était également enceinte. Cette soirée avait été l’une des meilleures qu’il ait pu passer en compagnie de sa famille ; enfin à un détail prés.
Garreth rentrait chez lui, dans la voiture de ses parents, sa copine étant elle-même partie passer la soirée chez ses propres parents. Un chauffard au taux d’alcool dans le sang probablement très élevé les percuta. Le choc fut violent, des quatre victimes de cet accident, Garreth fut le seul à survivre. La perte de ses parents le plongea dans une déprime. Ils étaient partis si vite, personne n’avait rien vu voir.
Meredith fit une fausse couche deux semaines après l’accident, plongeant peu à peu ce qui restait de la famille des Gramson dans une déprime ; seule Ashley arrivait plus ou moins à ne pas tomber en dépression. Ce fut probablement le moment ou la fratrie fut la plus unie.

Mais la liste des problèmes n’était pas réellement terminée. Quelques mois après ce tragique accident, alors que Garreth s’en remettait petit à petit, il apprit que sa copine, celle avec qui il voulait partager sa vie, celle avec qui il avait des projets ; le trompait. Ils se séparèrent dès qu’il fut au courant de cette liaison, sans pour autant avoir oublié d’insulter son ex petite amie de tous les noms possibles et imaginable.

A vrai dire, en y recomptant bien, le diction « jamais deux sans trois », il ne ment jamais… Dommage.


PART IV - « YOU TALKING TO ME ? » ♦ Après cette liste d’évènements, Garreth déménagea à Londres, âgé alors de vingt-cinq ans. Reformant petit à petit sa vie. Changeant également. Ces évènements lui avaient donné une plus grande force mentale, il avait également grandit en maturité. Il aurait également bien aimé tirer un trait sur son passé, mais c’est quelque chose d’impossible ; ou du moins c’est quelque chose qu’il n’arrive pas à faire. Déjà, car il reste en contact régulier avec ses sœurs, leur rendant visite une fois par an, mais se téléphonant toutes les deux semaines environs.
Niveau relation, il a repris un moment les relations d’un soir, évitant au maximum de s’accrocher à quelqu’un, c’est vraiment quelque chose de trop douloureux.

A vrai dire, maintenant la vie peut sembler monotone, pourtant il arrive toujours à trouver une occupation quelconque. La vie réserve toujours son lot de surprise, et on ne sait jamais si elles sont bonnes où mauvaises.