Marlon _ " dance is a way of life, dance is the rhythm of life. "

« Quand je serai grand, je serais comme toi maman. » Sa mère, Sarah est une ancienne danseuse de la compagnie de danse britannique « The Royal Ballet. » Elle l’a rejoint dès sa sortie de la prestigieuse « The Royal Ballet School » après une formation de huit ans. C’est la femme au chignon impeccable, aux jambes fines et élancées, au port de bras élégant et aux chaussons se déplaçant sur le parquet de la pointe des pieds qu’il a vu sur les photographies reposant dans de grands albums sur une étagère dans la chambre parentale et les vidéos de ses représentations qui lui a transmis le gène de la danse. A l’âge de trente cinq ans, Sarah est partie de la compagnie de danse afin de faire l’achat d’un studio de danse, devenant ainsi une enseignante de danse auprès de divers publics tels que des enfants, des adolescents, des adultes ou encore des futurs couples unis par les liens du mariage. C’est la femme là, qui le tenait contre sa poitrine grâce au porte kangourou en donnant ses cours dès les 1ères semaines après sa venue au monde et qui tapait dans ses mains au rythme de la musique en défilant parmi les élèves tout en donnant les indications verbales sur les actions à faire pendant qu’il vagabondait dans la pièce en les imitant sans contraintes, qui lui a transmis la passion de la danse.
« Et comme toi aussi, papa. » Son père, James, est un vétérinaire équin qui gagnait de l’argent en soignant les chevaux de tous les centres équestres de Londres et des alentours ou les chevaux des particuliers. A la mort de son père, trois ans avant la naissance de Marlon, il a en plus de cet exercice professionnel, repris l’entreprise familiale que les hommes Priest se transmettent de père en fils. Plus exactement, un Centre Equestre. C’est parce qu’il n’a pas grandit dans une petite maison ou un appartement dans l’un des quartiers londoniens mais, dans une maison au centre d’un domaine de verdure où au lieu des klaxons, des moteurs des véhicules, l’odeur des pots d’échappement et des ordures, il n’entendait que le bruit des feuilles des arbres qui dansaient au rythme du vent ou encore le chant des oiseaux. C’est là que vient son goût pour la nature et sa deuxième passion, le monde équestre. Et cela il ne le doit qu’à son père avec qui il passait tous les week ends dans les écuries ou dans le domaine d’une manière générale où il lui apprenait à s’occuper d’un cheval de A à Z, de lui apprendre à monter à cheval, de les dresser ainsi qu’en le faisant participer à tous les petites tâches de bricolage à faire.
S’il a d’abord fait de la danse classique pendant plusieurs années, c’est finalement lors d’un stage de danse que sa mère a organisé dans son studio, qu’il a découvert la danse contemporaine à l’âge de sept ans. Rapidement, sa mère a mis tout en œuvre afin qu’il ait un professeur de danse maîtrisant totalement ce style de danse parce que ce n’était malheureusement pas son cas. Au final, cet homme là, est devenu un membre a part entière de la famille puisqu’au fil du temps, il l’a entrainé plusieurs heures par jour toute la semaine à part les weekends qu’il dédiait exclusivement au centre équestre. Ceci jusqu’au dix huit ans de Marlon parce qu’il avait accompli son objectif soit, de le faire entrer à la « London Contemporary Dance School. »  En même temps que son cursus, il a été apprenti dans une compagnie de danse contemporaine jusqu’à ses vingt cinq ans. Une fois son diplôme obtenu, il a été accepté dans une autre grande compagnie britannique de danse toujours, contemporaine. « J’ai 30 ans, c’est fini. » Même s’il réussissait dans la profession, qu’il n’avait pas encore l’âge de la plupart des danseurs professionnels qui prennent leur retraite, il a mis un terme à son contrat. Il n’avait pris de court personne en le faisant parce qu’il avait prévenu ses parents en autre que même s’il avait réussi à vivre de sa passion, la danse deviendrait secondaire dès ses trente ans. Cela ne voulait pas dire qu’il arrêtait complètement tout simplement parce que la danse fait partie de lui et qu’il a en besoin. Mais, il avait besoin de vivre autrement qu’à travers la danse. Notamment, en consacrant aussi plus de temps au Centre Equestre qu’il avait totalement délaissé à contre cœur en s’engageant dans ce cursus d’études supérieures et en intégrant une compagnie de danse alors qu’il avait bien l’intention de reprendre l’entreprise familiale. Puis, son père commençait à être âgé alors une aide n’était pas de refus. Et en dehors de ça, il avait envie de faire un tas d’expériences qu’il se refusait jusque là afin d’éviter une blessure etc. et il se sentait prêt à faire une place à une femme dans sa vie et surtout à construire une famille. Soit, des enfants. Parce qu’il voulait vraiment que le centre équestre que le père du grand père de son père avait construit reste chez les Priest une génération supplémentaire.
« Je n’ai absolument pas de regrets. » Depuis deux ans, Marlon a fait un tas de voyages dans le monde où il a découvert de nouvelles cultures, de nouvelles langues et même de nouvelles danses traditionnelles de là bas. Le reste du temps, bien qu’il vive dans un appartement dans le quartier d’Hammersmith, il partage ses journées entre le centre équestre où il fait l’entretien des locaux, s’occupe des pensionnaires dans les écuries, aide son père à gérer la partie administrative donne quelques cours d’équitation à des enfants et entre le studio de danse où il donne aussi des cours de danse aux tout petits parce qu’ils le font rire, fondre ainsi qu’aux adolescents qui veulent faire de la danse contemporaine. Récemment, il est devenu pompier volontaire à la « London Fire Brigade. » Il ne lui manque plus qu’à trouver la femme qui prendra la 3ème place vacante – après la danse et les chevaux – dans son coeur, parce que jusque là, malgré de nombreuses rencontres forfuites ou organisées par ses amis et ses parents, aucunes lui ont fait vivre un instant avec ce petit chose en plus qui le ferait renoncer aux aventures sans lendemains qu’il affectionnait jusque là.