Il y a un mois que je suis ici, un mois que je suis entré dans ce centre de désintoxication et j'ai encore du mal à me faire à cette idée là. Il n'y a pas un jour où j'ai envie de m'en aller, ou je me demande ce que je fais ici. Je sais pourquoi je suis là, je bois et je me drogue, il n'en faut pas plus. Je ne sais pas si ça m'aide, les médecins disent que j'ai l'air mieux, mais je n'en suis pas encore si sûr. Quoi qu'il en soit je sais que je ne sortirais pas d'ici avant encore un bout de temps. Je suis dans ma chambre, dans ma cellule comme je l'appelle, ce n'est pas ce qui a de plus grand, ni de plus confortable, je n'ai pas choisi un centre de luxe contrairement à ce qu'on aurait pu croire d'ailleurs, je voulais juste que l'on m'aide. Je suis allongé dans mon lit et j'observe le plafonds. Je pense à tellement de choses que tout s'embrouille dans ma tête. Dimitri, Elijah … lequel des deux me plaît le plus? Je n'arrive pas à choisir, de toute manière il ne s'est jamais rien passé avec Elijah, c'est différent de Dimitri. Elijah m'a sauvé la vie. Je ne sais plus trop ce que je dois penser. Je ne pense pas qu'à mes amours, je pense aussi à Nate à Robbin, Owen et à mes parents. Je pense aussi à tout ceux que je n'ai pas recontacter, tout ceux qui doivent peut-être se demander ce que je deviens et du coup j'en arrive à songer à Roméo. Je ne l'ai pas revu depuis un moment, plus que ça même en fait, mais à vrai dire je ne me voyais pas le rappeler alors que j'allais mal. Il avait sûrement d'autres soucis à se faire, en tout cas l'envie me prend de l’appeler. Je descends à l'accueil, je n'ai pas encore utiliser mon appel du jour et c'est son numéro que je tape sur les touches. Il ne va sûrement pas savoir que c'est moi, le numéro va s'afficher, un numéro qu'il ne connaîtra pas et pourtant ça décroche. Je ne sais même pas ce que je vais lui dire. Il va bien falloir que je parle et d'ailleurs c'est d'une voix peu rassurée que je lui dis :
« Salut Roméo, c'est Tristan … Tristan Newmann. »
Comme si mon nom de famille aller l'aider à se souvenir de moi. C'est une habitude que j'ai prise de donner automatiquement mon nom de famille, certains le connaissent puisqu'ils connaissent mes célèbre parents, mais en ce moment je crois que je préférerais que l'on m'oublie.
« Je … J'espère que je ne te dérange pas, Je … Je m'ennuyais en fait et je me suis dis qu'il était temps que je te donne des nouvelles.»
Je marque une pose et attends sa réponse. Je ne sais pas trop ce qu'il va penser, s'il va m'en vouloir ou si ça lui sera complètement égal.
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(✰) message posté Mar 21 Avr 2015 - 12:42 par Invité
Les beaux jours reviennent et avec eux l’envie de courir me reprend. Une envie de prendre l’air, de me vider la tête. On a tellement à penser ces derniers temps, tellement de choses à prévoir que j’en viens presque à me sentir étouffer. Ce n’est pas la faute d’Elias, ce n’est pas la faute de Noam, ce n’est la faute de personne. Je ne suis pas très organisé comme gars ce qui fait qu’il m’en faut très peu pour me sentir submergé. « Plus vite, plus vite ! » Assis dans sa poussette, Noam tape dans ses mains. Il y en a au moins un qui s’amuse. Je souris et accélère, prêt à tout pour lui faire plaisir. « On va bientôt s’arrêter hein… sinon papa risque d’y perdre un poumon. » Il rit. C’est qu’il est sadique en plus. Quelques mètres plus loin, je ralentis le pas tout en essayant de reprendre mon souffle. A quelques mètres, des mamans me sourient tout en me saluant d’un signe de main. Je souris à mon tour, conscient que le côté papa célibataire excite leur petits cœurs de mères au foyer… Dommage pour elles, je n’ai rien d’un célibataire. Chose qui ne les dérange pas plus que ça puisque la plupart d’entre elles se mettent très vite à glousser quand elles entendent parler d’Elias… J’imagine que le côté ouvertement gay ne les aide pas à redescendre sur terre. « Ok bonhomme, on va se poser là… » Dis-je finalement en m’arrêtant sur un carré de pelouse. Noam me sourit et tend les bras vers moi, plus que pressé à l’idée de se dégourdir les jambes. Une fois assis libéré de sa poussette, il réclame son Woody et part presque aussitôt dans son petit monde imaginaire. Pas loin de lui, je finis par m’asseoir par terre. J’ai piètre allure avec mon jogging et mon débardeur… « Tu fais un sourire à papa ? » Dis-je finalement en pointant l’objectif de mon téléphone dans sa direction. Je prends la photo et m’apprête à l’envoyer à Elias quand mon téléphone se met à vibrer. Numéro inconnu. Je fronce les sourcils et finit par répondre. On ne sait jamais, ça pourrait être pour du boulot.
« Allô. »« Salut Roméo, c'est Tristan … Tristan Newmann. » Il me faut quelques micro-secondes pour rassembler nom et visage. « Oh, salut Tristan. » Surpris, je me redresse. Ce qui est con puisqu’il ne me voit pas. C’est juste l’habitude. Je dois surement avoir du sang italien, quelque part… « Je … J'espère que je ne te dérange pas, Je … Je m'ennuyais en fait et je me suis dis qu'il était temps que je te donne des nouvelles. » Les yeux rivés sur Noam, j’essaie de me souvenir de notre dernière conversation… et autant dire que ça remonte. Faut dire que je ne suis pas spécialement doué pour donner des nouvelles. Généralement, j’attends qu’on vienne à moi… c'est assez égoïste de dire ça mais je suis comme ça. « Tu me déranges pas, t’inquiète pas. » Ce n’est pas comme si j’avais la possibilité de me taper une sieste avec Noam à côté de moi. « Mais ouais ça fait un moment… tu deviens quoi ? » Je souris. D’abord parce que je suis content d’avoir de ses nouvelles et ensuite parce qu’il est toujours poli de sourire au téléphone. Parait que ça s’entend. Après, j’avoue être assez mal à l’aise. Tristan et moi avons un passé… un passé qui, je suis sûr, ne serait pas au gout d’Elias.
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(✰) message posté Mer 22 Avr 2015 - 22:30 par Invité
Je suis surpris qu'il me réponde. Je ne suis toujours pas très à l'aise au téléphone, du moins, en ce moment je ne le suis pas du tout. Je crois que j'ai perdu l'habitude d'appeler des gens, à part ma mère et Dimitri et encore pour Dimitri j'étais souvent bourré quand je l'appelais. D'ailleurs chaque fois que Dimitri m'a vu j'étais soûl. C'est bien pour ça que je suis ici, mais je ne sais plus trop si j'ai la force d'accepter le genre de relation qu'on a. J'ai l'impression qu'il est surpris de mon appel. Il faut dire que la dernière fois qu'on s'est vu c'était il y a longtemps et qu'on a pas vraiment fait que parler ce jour là. Je souris d'ailleurs en y repensant. J'ai quand même eu des bons jours, des jours ou je ne me sentais pas aussi mal, des jours ou j'avais tout pour réussir.
« Ouai, je sais, c'est pour ça que j’appelais en fait.»
Je ne sais pas si je suis très clair, je ne l'ai jamais été dans mes explications. Je n'ai jamais non plus aimé parler de moi, c'est toujours compliqué, même si on prend toujours pour quelqu'un de superficiel quand on me voit la première fois, la preuve avec Roméo, je suis persuadé qu'il pensait ça quand on s'est rencontré la première fois. J'ai réussi à le faire changer d'avis et je crois qu'il risque d'être déçu en apprenant que j'ai fini par mal tourné.
« Je crois que t'avais raison … on fini toujours par mal tourner quand on travail dans un bar, enfin travaillais ...»
Mal tourné n'est pas vraiment le terme à employé en vérité. C'est à cause de mon agression si je suis devenu comme ça, si je suis devenu accroc. J'ai beaucoup moins d'angoisses aujourd'hui qu'il y a un mois, mais je ne suis pas encore tout à fait guérit, non il me faudra plus de temps que ça et j'en ai bien conscience. Je ne sais plus vraiment quoi lui dire. Je me sens ridicule de l'avoir appeler.
« Je voulais juste te donner des nouvelles.»
Je ne pensais pas avoir autant de mal à lui parler au final. Je pensais que ça serait plus simple que ça, mais au final ça ne l'est jamais d'avouer ce genre de choses, surtout au téléphone. Je ne peux pas vraiment sortir comme je veux d'ici, ce n'est pas une prison m'avait dit Owen, en fait j'ai l'impression que ça en a parfois les même règles, en plus cool. Quant à ce que je deviens … Je regarde un infirmier passer avant de lui répondre:
« Ça va mieux disons, enfin je crois. Si j'ai disparu durant tout ce temps, c'est parce que j'allais mal, mais ça s’arrange, je fais tout pour en tout cas, peut-être qu'on pourrait se revoir une fois que j'irais mieux?»
Je n'arrive même pas à lui dire concrètement où je suis, mais je pense qu'avec ma première phrase il a pu se douter, le comprendre, quelque part j'espère qu'il me posera des questions, qu'il s'intéressera à moi et qu'il acceptera que l'on se revoit, pour discuter, pas pour autre chose, je crois que les coups d'un soir ce n'est plus vraiment pour moi. Je suis lassé de me retrouver finalement toujours seul au bout du compte. Rien ne peut remplacer le véritable amour, l'ennui est seulement que j'ai du mal à savoir ce que je veux.
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(✰) message posté Jeu 23 Avr 2015 - 9:34 par Invité
Je ne sais pas trop à quoi m’attendre avec Tristan. J’ai beau le considérer comme un ami, il n’en reste pas moins un ancien plan cul. Un plan cul que je préférerais garder bien loin d’Elias, d’Elias et du reste de ma nouvelle petite famille. Mon fiancé a beau représenter la perfection absolue, il n’en reste pas moins jaloux, surtout quand il s’agit d’anciens « amis » à moi. La preuve en est avec Casey… Mais qui suis-je pour parler ? « Je crois que t'avais raison … on fini toujours par mal tourner quand on travail dans un bar, enfin travaillais ...» Je fronce les sourcils. Travailler dans un bar n’est pas le problème. J’ai travaillé dans un bar. Non. Le problème, c’est le côté stripteaseur. Un des rares métiers que je ne cautionne pas. C’est dégradant… limite si je ne préfèrerais pas finir sur le trottoir. Après, j’avoue ne pas trop comprendre où il veut en venir. Il y a des tas de manières de mal finir… j’espère simplement ne pas être obligé de l’inviter vivre à la maison. Egoïste.« Je voulais juste te donner des nouvelles.» Je force un sourire – inutile – et réfléchis à ce que je pourrais dire, à ce que je pourrais faire pour l’aider. Elias limite mes mouvements, pas volontairement, certes, mais il les limite tout de même. Il faut toujours que je réfléchisse à comment ne pas le blesser, comment faire en sorte qu’il ne se sente pas menacé par mon passé. Mon passé que je préférerais garder derrière moi… malheureusement, j’en suis incapable. J’ai beau ne pas être du genre à collectionner les amis, je ne suis pas non plus du genre à laisser tomber les rares personnes qui acceptent de s’accrocher à moi. Heureusement pour moi, Tristan ne me laisse pas le temps de répondre. Aussi gêné que moi – c’est du moins comme ça que je le perçois – il essaie de garder la tête haute... Ce qui n’aide pas, loin de là. « Ça va mieux disons, enfin je crois. Si j'ai disparu durant tout ce temps, c'est parce que j'allais mal, mais ça s’arrange, je fais tout pour en tout cas, peut-être qu'on pourrait se revoir une fois que j'irais mieux ? » Et on est parti pour un silence. Mais quand je dis silence, j’entends le gros silence bien gênant. Celui qui vous force à fixer le gazon, gazon qui n’a jamais été aussi vert… Je n’ai rien contre l’idée de le revoir, de lui parler… mais s’il cherche à s’envoyer en l’air, c’est hors de question. Tristan, comme tous les autres, ne sont plus d’actualité. Pas d’un point de vue sexuelle du moins. Ce n'est qu'après quelques dizaines de secondes que je finis par répondre, ne pouvant pas cacher ma gêne : « Ecoute Tristan, Je … » Je réfléchis à une façon de le dire sans vouloir le vexer mais surtout sans lui faire dire ce qu’il n’a pas cherché à dire. « Je pense pas que ça soit une bonne idée… je suis en couple… fiancé même et … » Pourquoi ai-je l’impression de passer pour le pire des connards ? Je ne fais pourtant qu’énoncer les faits. Je suis fier de mon couple, fier de ce que je suis… « Je ne fais plus ça… » Et par ça, j’entends bien coucher à tire-larigot. Finies les retrouvailles à pas d’heure, finie les parties de jambes en l’air… tout ça fait parti d’une autre vie. Une autre vie que je préfère laisser derrière moi. « Mais on peut parler… Je ne sais pas trop ce qui t’arrives, mais tu peux compter sur moi… juste oublie le côté… enfin, tu vois. » Je passe une main derrière mon crâne, conscient de m’enfoncer. « D’ailleurs, il t’arrive quoi ? Est-ce que t’as besoin de quelque chose ? » Changer de sujet, ou plutôt revenir au précédent, en voilà une bonne idée. J’aurais dû y penser plus tôt. « Papa ? » Je relève les yeux vers Noam et lui fait signe de se taire à la fois surpris et gêné de le savoir aussi près. Relax Romeo, tu ne fais rien de mal… Je souris et lui fait finalement signe de venir tout en tendant l'oreille à Tristan. Noam obéit avec un sourire et vient s’asseoir entre mes jambes tout en me laissant lui embrasser le haut de sa petite tête blonde.
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(✰) message posté Jeu 23 Avr 2015 - 12:49 par Invité
Je m'attendais à tout sauf à ça, cet accueil si peux chaleureux. C'est comme si j'arrivais comme un cheveux sur la soupe. Ce n'est pas vraiment ce que je voulais. Je me pince les lèves, bien qu'il ne puisse pas voir mon visage. En couple et fiancé ... je ne m'y attendais pas non plus. Je comprends qu'il a changé, que quelque part j'ai aussi changé et que finalement c'est plus dur que prévu de lui parler. Je n'avais pas envie de décevoir encore quelqu'un. J'entends alors une voix de petit garçon l'appeler papa. Je crois qu'il n'y a plus de doute à présent. Il est devenu père, moi je suis toujours célibataire, enfin c'est plus compliqué que ça, entre Dimitri qui ne me donne plus de nouvelles et Elijah qui m'a sauvé la vie , j'ai presque le choix. Je fini par dire au bout d'un temps presque interminable :
"Je comprends, ce n'était pas pour , pour ça que je t’appelais. Il n'y a pas que le cul qui m’intéresse tu sais."
Je ne pensais pas que ça me ferait autant de mal de voir le gens changer et s'éloigner. Je soupire, je ne sais plus vraiment quoi lui dire. Je lui réponds tout de même :
" De toute manière, je ne sais pas quand je pourrais sortir d'ici. Je ne suis pas en prison si ça peut te rassurer. J'ai eu de la chance de côté là. Je suis dans un centre de désintoxication en vérité. Je ... "
Je me sens con, j'aurais du t'écouter, j'aurais dû ne pas t'appeler aussi, j'aurais voulu lui dire tout ça, mais rien n'est sorti. J'ai toujours autant de mal à avouer les choses, toujours aussi introverti. Peut-être qu'Owen a raison, je devrais écrire ce que je ressens ça serait peut-être plus simple pour moi. Je ne sais pas si ça m'aidera vraiment, mais je peux toujours essayer.
" Je ne sais pas pourquoi j'ai appeler, je pensais que ça te ferais plaisir de m'entendre."
Y a de ça aussi, j'ai besoin que l'on m'aime. J'ai besoin que l'on me soutienne, mais je peux comprendre aussi qu'ils aient autre chose à faire, qu'on puisse même m'oublier. Je le comprends tout à fait même, je ne suis pas vraiment connu pour être l'ami que tout le monde rêve d'avoir, sauf pour ceux qui ne s’intéresse qu'au fric. Je ne m'attendais pas à ce que les choses changent si vite.
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(✰) message posté Sam 25 Avr 2015 - 20:32 par Invité
« Je comprends, ce n'était pas pour, pour ça que je t’appelais. Il n'y a pas que le cul qui m’intéresse tu sais. » Je me mords les lèvres, conscient de passer pour le plus gros connard que le monde ait jamais porté. Mais le fait est que je préfère mettre les choses au clair avant de continuer. Je ne voudrais pas que qui que ce soit se fasses des idées… que ça soit Tristan ou n’importe qui d’autre. Qu’on se le dise, Davenport n’est plus sur le marché ! J’espère juste ne pas l’avoir blessé ; je sais que je peux être brut de décoffrage quelques fois… « De toute manière, je ne sais pas quand je pourrais sortir d'ici. Je ne suis pas en prison si ça peut te rassurer. J'ai eu de la chance de côté là. Je suis dans un centre de désintoxication en vérité. Je ... Je ne sais pas pourquoi j'ai appeler, je pensais que ça te ferais plaisir de m'entendre. » Je lève les yeux au ciel et retiens plusieurs noms d’oiseaux que je pourrais facilement m’octroyer. Faut dire qu’on peut difficilement faire plus horrible comme ami. « Tristan, attends. » Dis-je finalement, de peur qu’il raccroche sans me laisser le temps de répondre quoi que ce soit. « Je suis désolé mec. C’est juste que je ne suis … écoutes, je suis content que tu m’appelles, vraiment… C’est juste que je pensais que… enfin, peu importe… » Je suis tellement nul quand il s’agit de compatir au malheur des autres… Je suis décidemment pas le genre de gars qu’il faut appeler quand on se sent mal… sauf si on cherche à se changer les idées. Là, je dois avouer être l’un des meilleurs de ma catégorie - et je ne parle pas de sexe, qu'on soit clairs. « Depuis quand t’es là-bas au juste ? T’as besoin de quelque chose ? » J’essaie de me rattraper comme je peux. Plus facile à dire qu’à faire malheureusement… je ne suis tellement pas doué pour ce genre de trucs. Les déclarations, d’amour ou d’amitié, ce n’est tellement pas mon truc. La preuve en est ma demande en mariage… Qui demande son mec en mariage sous la douche ? Réponse : moi, moi et personne d’autre. « Si c’est le cas, tu peux compter sur moi vieux… » Tant que cela n’empiète pas sur mon couple ou ma vie de famille… Petit égoïste que je suis… Il va finir par me prendre pour un monstre, un monstre d’égoïsme qui ne pense qu’à lui et à sa petite vie…
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(✰) message posté Sam 25 Avr 2015 - 22:09 par Invité
Je me demande bien ce qu'il m'a pris de croire qu'il s'inquiétait pour moi. Après tout, nous n'étions pas si proche, enfin question de point de vue. On s'amusait surtout et puis je n'allais pas si mal. Tout était tellement plus facile. Je m'étais toujours dit que ça ne m'arriverait pas, que le fait que je travail dans un milieu propice à l'alcool et la drogue ne m'atteindrait pas. Je m'en suis tellement vanter. Il a suffit d'un seul événement pour que je ne tienne plus mes promesses. Il ne sait plus tellement quoi me dire, ni quelle excuse me sortir. Je crois que je tombe vraiment comme un cheveux dans la soupe. Je ne suis pas le bienvenue. Heureusement finalement qu'on ne s'est pas vu en face, je crois que je n'aurais pas supporter ce sentiment d'être rejeté.
« Tu pensais que quoi? Que je n'étais rien d'autres qu'un coup d'un soir? Que tu ne comptais pas un peu? Qu'on n'étais pas réellement amis? Vas-y dis moi ce que tu pensais. Je suis pressé de savoir.»
Je ferme les yeux et me pince les lèvres, je grimace aussi, même si je sais bien qu'il ne me verra pas. Je suis frustré. L'ennuie avec le fait d'être accroc c'est que je ne contrôle plus bien mes humeurs et que je suis n'importe quoi peu me faire péter les plombs. Je ne suis pas si mécontent qu'on se parle au téléphone, je n'ai pas envie qu'il ai pitié de moi. Je me calme presque aussi vite que je me suis énervé. Depuis combien de temps je suis là ? Un mois. C'est peu et à la fois j'ai le sentiment que cela dur depuis une éternité.
« Un mois. Non ça va aller, j'ai besoin de rien.»
J'avais juste besoin de soutient, mais je suis trop fier pour lui avouer que c'était pour ça que je l'appelais. Qu'est-ce qu'il m'a prit? Je m'attache un peu trop facilement aux gens avec qui je couche comme si ça leur donnait un côté plus attirant, un côté plus accessible. Je lève les yeux au ciel quand il me dit que je peux compter sur lui, je n'ai pas l'impression que c'est vraiment le cas.
« Alors comme ça, tu t'es fiancé? Ça date de quand?»
Je préfère autant changer de sujet, au moins il ne me prendra pas pour un égoïste. Il doit déjà se faire trop de fausses idées sur moi, ce n'est pas le moment d'en rajouter.
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(✰) message posté Mer 29 Avr 2015 - 20:05 par Invité
« Tu pensais que quoi? Que je n'étais rien d'autres qu'un coup d'un soir? Que tu ne comptais pas un peu? Qu'on n'étais pas réellement amis? Vas-y dis moi ce que tu pensais. Je suis pressé de savoir.» Les yeux au ciel, je me mords les lèvres, persuadé qu’il y a pas de bonne réponse à ce genre de question. J’aurais dû me taire. J’aurais dû hocher la tête et me taire. C’est justement pour ça que j’évite de parler trop souvent. Car plus je parle et plus j’ai tendance à me mettre dans la merde. En même temps, Tristan ne peut pas m’en vouloir d’avoir pensé à ça. On couchait ensemble bien avant de devenir amis… D’ailleurs, amis est un bien grand mot. Car on avait beau passé pas mal de temps ensemble, on avait beau se raconter nos vies, on n’était pas non plus du genre à allumer des feux de camp en pleine forêt pour y faire griller des guimauves. La plupart du temps, on passait la soirée au bar ou devant un film avant de s’envoyer en l’air… Heureusement pour moi, Tristan n’attend pas de réponse et reprend. « Un mois. Non ça va aller, j'ai besoin de rien.» Un mois… soit quelques jours avant que je m’envole pour l’Australie. Merde, le temps passe beaucoup trop vite… Après, je suis content qu’il ait pu rejoindre ce genre d’institut. Pas tout le monde arrive réussi à y accéder, beaucoup meurent ou sont tués avant même d’en avoir l’idée. « Alors comme ça, tu t'es fiancé? Ça date de quand ? » Je fronce les sourcils derrière mon téléphone. Parler de moi ? Sérieusement ? Après tout ce qu’il vient de me balancer ? « Début Avril, c’est tout récent en fait. » Je souris et resserre un peu plus mon étreinte sur Noam qui continue de faire comme si de rien n’était. « Qui aurait cru que je finisse par passer la bague au doigt à quelqu'un… moi quoi ! » Moi du genre à étaler mon bonheur sous le nez des autres ? Jamais. C’est juste que j’ai aucune idée de comment rattraper mon erreur. Du coup, je préfère noyer le poisson. Jusqu’à quand ? Aucune idée. « On pas encore prévu de date pour le mariage mais tu seras le bienvenue Tristan. Car contrairement à ce que tu crois, tu comptes pour moi. C’est juste que je ne suis pas encore habitué à toutes ces règles… tu vois ce que je veux dire ? Le fait est que j’adorerais te revoir, parler de tout ce qui a pu t’arriver… » Je déglutis rien qu’à imaginer la réaction d’Elias : « T’aimais pas que je traine avec Casey pour la simple et bonne raison que je couchais avec lui ? Bah en voilà un autre ! » Moi soumis ? Non, jamais ! C’est juste votre imagination qui vous joue des tours ! « T’en a pour combien de temps au juste ? Les visites sont autorisées ? » Pas sûr que je puisse trouver le temps d’aller le voir mais au moins il ne pourra pas me reprocher de ne pas essayer !
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(✰) message posté Ven 1 Mai 2015 - 14:09 par Invité
J'ai l'impression de dire les mêmes choses à tout le monde depuis quelques temps, oui ça va, non je n'ai pas besoin d'aide. En réalité j'en ai besoin mais vu l'accueil que j'ai eu avec Roméo ce n 'est sans doute pas aujourd'hui que je vais céder. Je suis venu ici de moi-même, c'est moi qui ai pris la décision de me soigner, on ne m'a pas forcé, c'est peut-être la meilleure solution que j'ai pris de ma vie, mais j'ai encore beaucoup à apprendre, comme masqué la jalousie qui naît en moi. Lui a tout ce que j'ai toujours voulu. Un petit ami, un fils, une vie stable. Pourquoi est-ce que je n'ai pas une vie aussi parfaite que la sienne?
" Je suis content pour toi."
Une réponse sèche et froide, qu'est-ce que je croyais? Qu'il m'accueillerait à bras ouvert et qu'il me dirait oui je veux bien qu'on se voit et qu'on s'envoie en l'air? Peut-être un peu quand même. Je ne peux pas m'empêcher d'avoir un rictus qu'il ne verra pas quand il m'annonce que je serais le bienvenue à son mariage. Je trouve ça presque ironique en fin de compte. Je ne sais pas si j'aurais le courage de le voir se marier à son fiancé, pas si je suis seul au final et j'ai comme le sentiment que je le serais un bon moment.
" Je ne suis pas certain que se soit une excellente idée. J'en ai encore pour un moment ici, je crois qu'il vaut mieux que ... que j'arrête d'appeler n'importe qui quand je m'ennui, ça m'apprendra à espérer des choses."
Je redeviens froid et distant, je n'étais peut-être pas vraiment près à affronter la réalité. Je soupire ne sachant pas quoi lui répondre. C'est moi qui l'ai appelé, ce n'est pas à moi de lui en vouloir. Je suis égoïste comme toujours. Égoïste, perdu et terriblement seul, même si quelques amis sont là pour moi, ici je me sens plus seul que jamais depuis mon arrivé, un peu hors du temps aussi. Je fini par lui dire :
"Oui pour les visites, une tous les mois plus ou moins."
Ce ne serait pas le meilleur centre de l'Angleterre sans restrictions. Si ça me permet d'aller mieux après c'est tout ce qui compte, le reste n'a plus vraiment d'importance, ce ne sont que des détails qui finiront par me rendre plus fort, du moins je l'espère. Je ne vais pas ça pour rien.