"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici I want to protect innocent people from sin ft Lexie - Page 2 2979874845 I want to protect innocent people from sin ft Lexie - Page 2 1973890357
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I want to protect innocent people from sin ft Lexie

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() message posté Lun 15 Juin 2015 - 15:40 par Invité
“The ache for home lives in all of us. The safe place where we can go as we are and not be questioned.” Cette confession éveilla en moi toutes sortes de sentiments, toutes sortes de craintes, de déceptions et d’inquiétudes qui remontaient à la surface et serraient douloureusement mon cœur. J’avais l’impression d’avoir connu Lexie depuis sa naissance. J’avais l’impression d’avoir été bercé par l’allégresse sauvage de ses rires et le déchirement strident de ses cris. Elle m’avait réapprit les vrais sens de la famille alors que j’avais grandi orphelin. Je l’observais avec application, remarquant l’éclat innocent qui perlait au fond de son regard terne. En dépit, de sa désinvolture et de sa stature fragile, elle ressemblait de manière parfaitement identique à une princesse de comte de fées. Elle était forte et imposante de beauté, même si son corps était affreusement amaigri. Elle existait dans le contraste entre la maladie et la santé et je me plaisais secrètement à chercher l’espoir qui se cachait derrière ses paupières rosées. Je soupirai en croisant mes mains tremblantes sur mes cuisses. Ma vision était voilée par des pensées profondes dont je ne savais plus me contenter. Lexie était enceinte d’un homme qui n’était plus présent dans sa vie. Elle portait en elle la vie, et pourtant les commissures de ses lèvres frémissantes ne semblaient jurer que par le désespoir. Je me redressai lentement. J’aurais tant voulu panser ses blessures et trouver les mots justes et réconfortants qu’elle méritait d’entendre, mais je savais que mes belles tirades ne feraient que voiler la douleur pendant quelques secondes. Puis après mon départ, la peur s’élèverait à nouveau, plus déchirante que jamais. Je me glissai vers elle en serrant les dents. James, mon héros maudit, possédait en réalité tous les traits détestables de l’humanité. Ce n’était qu’un être vivant comme tous les autres qui obéissait scrupuleusement à toutes les règles de la gravité. Je crispai mes doigts sur mes genoux cagneux en levant la tête vers le plafond. Je me perdais dans le silence pesant qui s’était peu à peu installé entre nous. Je ne la jugeais pas, loin de là. J’essayais tout simplement d’être à la hauteur de ses attentes, parce que je me sentais comme un grand frère mais que je n’en avais hélas pas la prestance ou l’éloquence. Je désirais réellement incarner la sécurité et l’apaisement, mais soyons logiques ; j’étais une tragédie à moi tout seul. J’esquissai une ébauche de sourire en hochant la tête. « On m’a toujours dit que je ne devais pas l’envisager, pas en l’état. Mais ça m’allait, ça … ça me va. » Sa voix était douce et délicate. Je plissai le front avant de me courber en sa direction. En réalité, j’avais pensé me lever afin de la surplomber de toute ma hauteur, mais à peine s’était-elle retournée vers moi, que je me sentis entraîné par de nouveaux courants plus forts que moi ; c’était ma sollicitude, ma dévotion presque insensée pour une jeune femme que je voyais toujours comme une petite créature blessée par le destin. J’haussai les épaules en jouant avec les boucles flamboyantes de ma frange avant de lui adresser un regard complice. « Ça me va aussi. » Déclarai-je calmement. Je ne voulais pas qu’elle s’engage dans les voies sinueuses de la maternité seule. Je refusais de la voir souffrir uniquement pour répondre aux civilités de la société. Il n’y avait rien de mal à ne pas vouloir d’enfants. Il n’y avait rien de mal à être différent des autres. Je déglutis en me pressant contre les tissus qui recouvraient ses avant bras maigres. « Je ne veux pas poursuivre cette grossesse. Je suis tellement sûre de moi que j’en ai perdu James. Lui était prêt à essayer, je ne peux pas lui en vouloir pour ça, tu vois … » Je comprenais mieux la situation mais j’étais encore submergé par l’angoisse. Mon esprit allait et venait sans cesse. Je sentais le gout du sang et de l’amertume dans ma bouche, et ils m’apparaissaient aussi répugnants l’un que l’autre. « Je ne voulais vraiment pas t’inquiéter, je vais bien, j’irais bien, tu le sais. » Elle serra sa ma main contre la sienne mais je demeurais immobile. J’essayais de contrôler mes pulsions protectrices à son égard. Je ne voulais pas l’étouffer en la couvant plus que nécessaire, et pourtant tous mes instincts me sommaient de la prendre dans mes bras. Mon âme se dissolvait au fond de ma poitrine afin de s’évanouir en évoquant uniquement les connotations tragiques de son nom. Alexandra Rosemary Bower. Je pris une grande inspiration en arborant une mine sérieuse. « Je vais te gronder si tu me redis ça. Il est trop tard Lexie. Je m’inquiète déjà – tout le temps. Je me suis inquiété à la minute où j’ai décidé de venir chez toi. Je me suis inquiété lorsque ton visage pâle est apparu devant moi. Je m’inquiète quand je marche dans la rue et que je vois une silhouette flegmatique et chétive qui se noie dans la mêlée. C’est presque un automatisme, mais ce n’est pas grave. Je suppose que les gens ressentent ce genre de choses quand ils tiennent autant à une personne. » Je passai ma main derrière son dos afin de l’entraîner conter mon torse. Mon visage s’enfouit dans sa chevelure soyeuse, alors que les rires euphoriques de la télévision envahissaient le salon. L’épisode était lancé depuis plusieurs minutes déjà mais je ne m’en étais pas rendu compte. Je ne bronchai pas, envahit par la dualité de ma personnalité. J’étais à la fois l’homme qui avait brisé le cœur de sa sœur et la présence ombrageuse qui la confortait dans la douleur. C’était presque étrange. Je m’éloignai lentement en lui souriant tristement. « Sam est au courant ? » Je soulevai un sourcil. « Si ce n’est pas le cas, je t’emmènerais à l’hôpital. Je serais là à tous tes rendez-vous. Tu n’es pas seule, Lexie. » Insistai-je. C’était sans appel. Je m’imposais dans sa vie et sa routine de gré ou de force.
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() message posté Ven 19 Juin 2015 - 2:02 par Invité
J’essayais de contrôler les expressions de mon visage face au regard inquiet de Julian. J’essayais de contrôler les souvenirs qui assaillaient mon esprit de nouveau face aux nouvelles que je lui annonçais. J’essayais de me contrôler, moi, comme toujours. Je devais affronter mes peurs et mes contradictions, sans demander aucune aide. Je devais me laisser le droit de rencontrer mes propres limites, j’en avais toujours été persuadée. Mais cela m’avait poussée à l’erreur plus d’une fois, beaucoup trop de fois. Et Julian le savait. Il m’avait vue me débattre avec mes états d’esprit déjà trop de fois dans le passé. J’étais supposée avoir évoluer, j’étais supposée apprendre de mes erreurs. Mais il continuait tout de même à être présent, sans faillir. « Ça me va aussi. » répondit-il d’une voix calme et j’inspirai légèrement face à son soutien. Mon corps créait une vie qu’il n’avait pas la force de porter, qu’il n’avait pas la force d’assumer. Ce n’était là qu’une allégorie de plus de la faiblesse humaine. Ce n’était là qu’un défi de plus que je refusais de relever, en bonne santé ou non. « Je vais te gronder si tu me redis ça. » me réprimanda-t-il d’un air tout à coup sérieux et je ne pus empêcher un léger sourire de venir de se dessiner sur mes lèvres en inclinant la tête. Julian avait envers moi les réflexes que je n’aurais jamais cru recevoir un jour. Il s’était imposé en un statut qui semblait aujourd’hui lui avoir toujours appartenu, lui être toujours destiné. Il était ce grand frère, ce seul homme qui n’avait jamais déserté de ma vie, ce seul homme qui pouvait me regarder ainsi, de son air désapprobateur et inquiet, sans que je ne me sente mise au pied du mur. « Il est trop tard Lexie. Je m’inquiète déjà – tout le temps. Je me suis inquiété à la minute où j’ai décidé de venir chez toi. Je me suis inquiété lorsque ton visage pâle est apparu devant moi. Je m’inquiète quand je marche dans la rue et que je vois une silhouette flegmatique et chétive qui se noie dans la mêlée. C’est presque un automatisme, mais ce n’est pas grave. Je suppose que les gens ressentent ce genre de choses quand ils tiennent autant à une personne. » Ses mots s’étaient échappé d’entre ses lèvres comme une plainte silencieuse et volaient dans la pièce avec une légèreté qui ne leur appartenait pas avant de venir se déposer au creux de mes oreilles. Mon sourire s’était évanoui, doucement, lorsqu’il avait repris la parole. Ce n’était pas normal. Ce n’était pas ce que je désirais. Mais c’était ce que j’étais devenue, doucement, insidieusement, au fil des années, dans l’esprit de ceux que j’aimais. J’étais devenue une nouvelle source d’inquiétude. J’étais devenue cette personne dont les faiblesses physiques sautaient au visage de mes proches. Je tentais de rester debout, j’essayais de ne pas les laisser m’amarrer au sol, de ne pas les laisser ronger mon esprit. Il y avait de l’orgueil, oui. Nous en avions tous, et le mieux m’était devenu précieux. Il ne me perdait pas. Et s’il s’employait souvent à m’éloigner de l’acceptation de mes maux, je voulais croire qu’il me sauvait, le plus souvent. Que si je refusais de me soumettre à la fatalité de la réalité, c’était grâce à lui. Mais cela ne suffisait apparemment pas. Julian s’inquiétait tout de même. Et je n’avais cette fois-ci pas les forces nécessaires pour protester. Je n’en avais même pas l’envie. Pas avec lui. Il me regardait et finissait de me donner le courage d’abandonner les défenses que je construisais tout autour de moi. Ces défenses tellement fortes qu’elles finiraient sans doute par atrophier un jour tout sens commun chez moi. Il m’enveloppait de ses yeux chauds, et cela suffisait. J’inspirai légèrement, lorsque je sentis sa main se glisser dans mon dos et m’attirer vers lui. Je m’appuyai sur ma main droite pour ne pas basculer. De l’autre bras, je l’enlaçai à mon tour. Je sentis mon cœur se comprimer, une seconde. Je n’étais pas habituée. Je n’étais pas douée, rien ne changeait jamais à ce sujet. Je ne savais pas me laisser aller. Je ne savais pas être réconfortée car je ne voulais pas avouer que je pourrais avoir besoin de l’être. Je n’avais jamais su. Une seconde, seulement. Avant de me rendre compte que rien n’était jamais comme cela avec Julian. Avant de me souvenir que je n’y étais pas obligée, ici, de me souvenir que lui ne partait pas, qu’il ne l’avait jamais fait. Avant de me souvenir que je ne me sentais jamais autant en sécurité qu’en sa présence. Je me laissais aller à fermer les yeux contre lui. « Ça doit être épuisant au quotidien, je suis désolée. » laissai-je échapper en un sourire, contrit, malicieux, paradoxal. Paradoxal, mais tout cela l’était. Je ne voulais pas argumenter, je ne voulais pas le convaincre de ne pas s’inquiéter lorsque je ne savais que trop bien que cela ne servirait à rien. Je m’inquiétais pour lui aussi. Il avait raison. Tout ceci était normal, affreusement évident. « Sam est au courant ? » Je fronçai légèrement les sourcils en m’éloignant également pour lui signifier qu’elle ne l’était pas. « Si ce n’est pas le cas, je t’emmènerais à l’hôpital. Je serais là à tous tes rendez-vous. Tu n’es pas seule, Lexie. » La seule pensée de ce que j’étais supposée faire à présent suffisait à désordonner les battements de mon cœur. J’avais évité les rendez-vous, évité les délais que j’avais à respecter, évité les inquiétudes des médecins sur ma nouvelle condition. Tout ceci s’arrêtait sans doute maintenant. Peut-être m’étais-je confiée à Julian pour cela également. Pour ne plus avoir la possibilité de rester dans l’ignorance, pour ne plus avoir la possibilité de fermer les yeux. Pour ne plus avoir à être seule. « Tu n’es pas obligé de venir à tous mes rendez-vous, tu sais. » le repris-je en relevant mon regard dans le sien, reconnaissante. Tu n’es pas obligé car tu dois sûrement avoir mieux à faire, car je ne suis malheureusement pas touchée par la plus grande des fatalités. J’étais dans la norme. Je vivais ce que des millions de femmes avaient déjà vécu. Et je ne voulais pas l’envisager autrement. « Mais j’en ai un la semaine prochaine … Pour l’échographie, confirmer que c’est bien ce que je veux, ce genre de choses. J’aurais bien besoin de toi pour m’éviter de le reporter, une nouvelle fois. » Je me mordis l’intérieur de la joue dans un réflexe à la fin de ma phrase, prononcée avec détachement. J’avais besoin de lui pour passer cette étape, oui. Et il l’avait compris avant moi. J’avais besoin qu’on ne me laisse plus d’excuses pour échapper à cette épreuve. Pour demander officiellement l’avortement, sachant que James ne me le pardonnerait jamais. Ce genre de choses. « Sam n’a pas besoin de le savoir. Je lui cause déjà assez de soucis, et tout sera bientôt réglé. D’accord ? » repris-je en lui adressant un regard entendu avant de reprendre ma place, le dos enfoncé dans le canapé, mon épaule touchant la sienne. J’avais toujours eu l’impression que nous étions ainsi, qu’il nous suffisait de s’appuyer l’un sur l’autre pour s’élever toujours plus haut. C’était l’une des certitudes qui régissaient ma vie. Il me donnait le droit de m’appuyer sur lui, juste ici, pour ne pas couler totalement. Je n’étais plus seule et je ne savais pas comment le remercier.
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() message posté Dim 19 Juil 2015 - 16:12 par Invité
“The ache for home lives in all of us. The safe place where we can go as we are and not be questioned.”   Comment se présente un ange ? Je fermai les yeux pendant quelques instants. La vieille silhouette se tenait là, petite et très raide. Ses contours  fumants se versaient dans la pièce avant de dévoiler une décoration étoilée qui ornait sa poitrine. Ce n'était pas un astre, ce n'était pas une poussière céleste, mais la représentation classique du cœur telle que je l'imaginais. Je l'apercevais à peine. Je pouvais à peine le toucher. Alors, je me contentais d'hocher la tête comme une vieux corbeau. Je me contentais d'accepter ses confessions avec bienveillance. L'expression de Lexie se dessinait peu à peu sur le marbre. Elle prenait possession de ma vision et s'imposait dans mes pensées comme l'incarnation du culte des enfants du ciel. C'était étrange, mais elle avait beau grandir, évoluer indépendamment dans le monde des adultes et se prendre en main, je ne voyais que l'éclat perdu de son regard. Je ne voyais que la petite sœur que je devais protéger. Je me redressai lentement en soupirant. Les arabesques de mes boucles suivaient harmonieusement le rythme de mes réflexions ; elles s'élevaient sur ma tête, s'enroulaient contre ma frange avant de tomber mollement au contact de mon front plissé. Je songeais à ma relation avec Samantha, à mon intrusion dans son quotidien malgré nos ruptures et nos disputes. Je pensais aussi à ma première rencontre avec Alexandra. Il s'agissait d'une visite à l’hôpital. Elle souffrait d'une manifestation aiguë de la maladie, alors j'avais accompagné Sam pour lui apporter un soutien moral. Je redoutais l'apparence pâle et fatiguée des patients admis en dialyse, mais Lexie avait trouvé la force de papillonner des yeux. Elle m'avait regardé avec une moue surprise, les joues irisées, pailletées d'insouciance. Je lui avais souris dans un élan de compassion mais mes sentiments s'étaient aussitôt transformés en sollicitude. Je lui avais souris car elle était cet être vivant qui brisait la paroi de verre derrière laquelle je m'emprisonnais. Je vivais hébété, préoccupé par les accomplissements superficielles de la vie, et elle me tendait une main chaleureuse. Tout à coup, les choses auxquelles je pouvais songer avec inquiétude, avec excitation, ou avec gravité, n'existaient plus. J'étais lucide le temps d'une entrevue, réalisant à quel point mes ambitions étaient futiles, à quel point les siennes étaient importantes. La survie. Je me penchai vers elle, arborant la même expression soucieuse et concernée, le même air enchanté et complaisant. « Ça doit être épuisant au quotidien, je suis désolée.   » Déclara-t-elle avec malice. J'haussai les épaules. C'était sans doute épuisant de s'attarder sur les inquiétudes, mais l'Homme était sociable de nature. Il se murait dans la solitude parfois, mais les versants de l'humanité le rattrapaient toujours. Je voulais lui montrer qu'elle n'avait pas besoin de se donner autant de mal. Je comprenais son besoin de liberté. Son allure désinvolte, ses illusions de bonheur et sa quiétude apparente ne changeaient rien. Même au bout d'un millions d'années, elle restait identique à cette première image d'enfant imparfaite et émouvante.  « Ne le sois pas. C'est un investissement, je suis presque sûr de te causer du soucis bientôt. » Raillai-je. Après le bal du nouvel an, ma récente altercation avec Eugenia et mon refus de coopérer au sein du Times UK, ma vie semblait prendre une tournure plus compliquée à chaque carrefour. Peut-être que soutenir Lexie me permettait de me dérober de mon existence. Peut-être avais-je besoin de me focaliser sur elle afin d'oublier ce sentiment oppressant d'être tout simplement ; Julian Fitzgerald. «  Tu n’es pas obligé de venir à tous mes rendez-vous, tu sais.  »  Je ris légèrement. Bien sûr, qu'il n'y avait aucune obligation mais je ne pouvais plus fuir mes responsabilités maintenant que je le savais. J'étais poussé par un instinct étrange. Je voulais être là. Je désirais m'investir. Je connaissais des gens à l’hôpital, il y avait Robin, Maya et Olivia mais je ne voulais pas lui imposer mes contacts. J'énumérais déjà la liste des cliniques privées de la capitale. J'évaluais leurs degrés de compétences en remémorant des articles, des notes ou des rumeurs que j'avais pu entendre. «  Tous tes rendez-vous. » Insistai-je.  « Si ce n'est pas moi, ce sera Sam. Et comme il y a de grandes chances que je tombe dans les pommes en te voyant écarter les jambes, je pense que être le meilleur choix pour éviter un débat moralisateur. » Je pressai mes doigts contre sa cuisse, comme pour appuyer mes paroles. Je n'avais aucune intention de plier. Si parfois, je la laissais gérer ses traitements comme bon lui semblait, aujourd'hui j'étais bien résigné à l'accompagner dans chaque étape de son avortement. Pour moi. Pour m'assurer qu'elle ne gardait aucune séquelle psychologique. « Mais j’en ai un la semaine prochaine … Pour l’échographie, confirmer que c’est bien ce que je veux, ce genre de choses. J’aurais bien besoin de toi pour m’éviter de le reporter, une nouvelle fois. » Je ne répondais pas, mais mes gestes lents et précis montraient mon implication. J'éprouvais une profonde peur ; celle de faillir, de tomber à sa suite au lieu de la maintenir en équilibre sur la corde raide. « Sam n’a pas besoin de le savoir. Je lui cause déjà assez de soucis, et tout sera bientôt réglé. D’accord ?   » Je gardais une expression impassible. Tout sera bientôt réglé. Je voulais y croire pour elle. Je voulais poser mes doigts sur son cœur fragile pour qu'il s'épanouisse au contact de la vie, pour qu'il tombe en cendres avant de renaître sous une forme différente. Mais tout ne serait pas bientôt réglé. Après la procédure, la réalité devenait plus pesante. Son épaule frôla la mienne et je serrai sa prise dans un élan de désespoir. Je m'accrochais à son odeur, à sa fragilité et à l'essence de pureté qui se dégageait de ses gestes. Je ne l'abandonnais pas. Pourtant, une voix à l'intérieur de ma tête me sommait de me lever, de quitter les lieux pour retrouver James et lui casser la mâchoire. C'était puéril. Il n'avait rien fait de mal, mais je rejetais les logiques de la bienséance au nom de l'amour. Je me mordis la lèvre inférieure en posant mon regard sur l'écran de la télévision. Le DVD était toujours à l'arrêt. « Personne n'en saura rien. Mais tu devras le dire à Sam tôt tard. » Murmurai-je en prenant la télécommande. J'activai le son, l'invitant à oublier le temps d'un épisode, tous ses soucis. Tout sera réglé. Peut-être pas bientôt. Mais tout sera réglé. J'y veillerais.  


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