"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici you trifling, good for nothing type of brother... + Ausmeo  2979874845 you trifling, good for nothing type of brother... + Ausmeo  1973890357


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() message posté Mer 29 Avr 2015 - 12:26 par Invité
J’ai dû dormir deux heures - trois tout au plus - quand mon portable se met à vibrer sous mon oreiller. A moitié endormi, je grogne et tourne sur moi-même, bien décidé à ignorer cet appel. Ce que j’aurais surement fait si je ne m’étais pas rendu compte qu’il était sur le point de sonner et de réveiller tout l’appart. Paniqué, je finis par me redresser et passer mes mains sous l’oreiller. Le téléphone a à peine le temps d’émettre deux notes que je réponds tout en m’extirpant du lit le plus rapidement possible. « Allô ? » Je chuchote tellement que j’en viens presque à me demander si je suis audible. Au téléphone, une jeune femme me demande si je suis bien Romeo. « Oui, c’est moi. » Curieux, je décolle mon téléphone de mon oreille et  jette un coup d’œil à l’écran de mon téléphone : Austin. Mon estomac fait un bon. J’espère que ce n’est rien de grave cette fois. La dernière fois que ce con m’a réveillé, on m’a demandé un rein.  « et vous êtes ? » J’hausse un peu la voix jusqu’à ce que je sente Elias bouger, toujours bien emmitouflé sous plusieurs couches de couverture. Ne voulant pas le réveiller, je finis par me rendre dans la salle de bain. La lumière me brûle les rétines et me force à plisser les yeux. « Pardon ? » Une serveuse ? Pourquoi est-ce qu’une serveuse m’appelle… Pourquoi une serveuse se retrouve-t-elle avec le téléphone d’Austin ? Elle finit par me raconter son histoire et je soupire. Austin, gros con. « Il est tout seul ? » Pas que je ne veuille pas me déplacer mais bon presque… et puis c’est pas comme s’il était sûr le point d’y laisser sa peau. Prendre une cuite, ça arrive à tout le monde…  Après, le fait qu’il s’amuse à se bourrer la gueule tout seul, c’est son problème.  « Ok, je vais… » J’éternue avant de pouvoir terminer ma phrase avant de baisser les yeux vers mes pieds, qui à l’image de mon corps tout entier, sont nus. Foutu carrelage, foutu TOC. « Pardon. Ok, j’arrive. Juste, évitez de le mettre dehors. » J’ai été barman, je sais comment ça marche quand on se retrouve avec un ivrogne et autant dire que je ne suis pas d’humeur à faire le chemin pour rien. Surtout que ce con serait capable de se perdre… « Vous êtes où au juste ? »  Elle me donne l’adresse du bar et je soupire, blasé d’avoir à prendre la route aussi tard. « C’est bon j’arrive. Merci pour le coup de fil. » La serveuse s’excuse encore pour le dérangement et grogne un « pas grave » à peine audible. Tu me revaudras ça Jenkins. pensé-je finalement en retournant dans la chambre. « Elias ? » Pas de réponse. Tant mieux.  Je finis donc par attraper le premier caleçon qui me passe par la main avec un peu de chance c’est le mien, avec un peu moins de chance c’est celui d’Elias. Mais bon, au point où j’en suis, je ne suis plus à ça près. « Elias ? » Toujours pas de réponse. Et après c’est moi qu’on appelle dormeur ! J’enfile un jogging gris et un débardeur noir et passe ma veste en cuir par dessus. Le style à l’état pur… manque plus que les bottes que j’enfile et me voilà déguisé en rappeur des années deux-milles.  Prêt à partir, je finis par m’accroupir à côté d’Elias. « Elias ? » il grogne et me lance un « pas maintenant » qui me fait sourire. On dirait un gamin, un gamin qui en aurait marre de se faire réveiller par son petit ami nymphoman. Je pose finalement ma main sur son épaule que je caresse histoire de le faire émerger sans pour autant le réveiller complétement. « Je vais en ville, Austin a fait le con… » Bizarrement, les yeux d’Elias s’ouvrent beaucoup plus vite désormais. Sans lui laisser le temps de me dire ce qu’il est sur le point de me dire je souris et je l’embrasse sur le front. « Rien de grave, t’inquiète. Je rentre dès que je peux. » Je souris de plus bel et fait de mon mieux pour ne pas faire attention à son air inquiet. J’ai beau ne plus être du genre nocturne, je ne me suis pas changé en porcelaine pour autant. « Rendors-toi. » Plus facile à dire qu’à faire j’imagine mais je ne lui laisse pas le choix. Hors de question qu’il passe la nuit à se faire du souci pour moi ou pour Austin.

Une fois arrivé dehors, je ne peux pas m’empêcher de trembler. C’est qu’il fait froid en fait. J’aurais dû mettre autre chose. Quelque chose de plus chaud. Là, j’ai juste l’impression d’être sur le point de congeler sur place. Ou alors m’endormir. Le froid ayant toujours été soporifique pour moi. Malheureusement pour moi, je n’ai pas le temps de remonter me changer. Austin bousille suffisamment ma nuit pour que je lui accorde ne serait-ce que dix minutes de plus. Sur le parking, je mets plusieurs secondes avant de me rendre compte que les clés que je tiens ne sont pas les miennes mais celles d’Elias. Je lève les yeux au ciel et commence à chercher sa caisse. J’espère juste qu’il ne m’en voudra pas pour ça. J’ai beau l’aimer, j’ai toujours du mal à prêter la mienne.  Doux comme il est – de corps comme d’esprit, je doute qu’il m’en veuille… J’espère juste qu’Austin ne sera pas assez con pour dégueuler à l’intérieur.  Intérieur dans lequel je finis par prendre place. Sans prendre le temps de vérifier ma position - Elias est moi étant à peu près de la même taille, je mets directement le contact et doit me retenir de sursauter quand le poste se met à démarrer au quart de tour. « Ouais, non je vous aime bien mais faut pas déconner. » dis-je finalement en m’efforçant de couper le clapet au groupe préféré d’Elias. Smooth criminal… voilà qui fera parfaitement l’affaire. Rien de mieux qu’un vieux tube pour me garder éveillé. Et vu le trajet que j’ai à faire, autant dire que j’aurais pas mal besoin de pousser la chansonnette. Quarante cinq minutes plus tard, j’arrive au bar. Le sommeil a fini par laisser place à une lassitude sans nom ce qui a tendance à m’énerver plus qu’autre chose. Moi qui compter me rendormir aussitôt rentré à la maison… Me reste plus qu’à casser la gueule de mon petit frère. Parce que oui, deux secondes, ça compte ! « Austin ? » Dis-je finalement à la seule serveuse présente. Avec un sourire navré,  la jeune fille me montre Austin d’un signe du menton. Je lui répond d'un sourire – histoire de rester poli – et me rend vite fait vers Austin qui décuve, à moitié affalé sur le comptoir. « T’as l’air en forme… » Autant dire que je suis d’humeur sarcastique. Austin Jenkins, le cliché du fils de riche beaucoup trop au dessus de tout pour se saouler en jogging. Non, monsieur doit être habillé comme le prince William pour ça. Dommage pour lui, il n’y a aucune Middleton présente pour le raccompagner au château. J'en viens presque à me demander si le prince William, futur roi d'Angleterre, a déjà fait ce genre de chose pour son frère Harry.
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() message posté Jeu 30 Avr 2015 - 15:08 par Invité
you trifling, good for nothing type of brother... + Ausmeo  Tumblr_inline_mmyjkaJU821qkhd9iAujourd’hui était un jour particulier. Ce jour me hantait depuis maintenant quelques années et chaque fois qu’il arrivait je n’étais jamais assez préparé. En me levant ce matin j’avais directement posé les yeux sur le calendrier digital qu’affichait mon réveil. Les battements de mon cœur étaient tout à coup devenus plus rapides, cognant encore et encore contre ma cage thoracique, me coupant presque le souffle. J’avais encore cette image en tête de l’accident, une lumière aveuglante, le regard d’un homme, et puis plus rien. En vérité tout ce dont je me souvenais c’était ce que les autres m’avaient raconté. J’étais tellement défoncé ce soir-là, que même cet évènement traumatisant n’avait pas réussi à me faire sortir de ma torpeur. Tout ce que je savais c’est que j’avais tué un homme, un père de famille, un passant qui n’avait rien demandé à personne, et surtout pas qu’une bande de jeunes alcooliques privilégiés le fauchent sans même regarder en arrière. N’espérant même pas une quelconque rédemption, je retombais alors la tête sur mon oreiller, prêt à attaquer cette journée de merde qui s’annonçait. La matinée était plutôt calme, un petit déjeuner devant la chaîne sportive, quelques courses au Portobello market, un déjeuner en terrasse les yeux rivés sur les passants. L’après-midi fut bien plus sportive puisque je m’étais réservé un court de tennis pour la journée, ayant une partie de prévu avec mes futurs anciens collègue de la boite de publicité. Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas revus, et je compris bien vite à mon grand dam, que ce n’était pas si mal finalement. Ils passaient leur temps à se plaindre de leurs clients, ou à se vanter d’avoir pu coucher avec telle ou telle mannequin. J’avais du mal à coller à ce monde à nouveau, car cela faisait bien longtemps que je n’avais pas touché un dossier, ou une cliente d’ailleurs. Je faisais bien sur mine d’être de la partie, de blague vaseuse en blague vaseuse je me rendais bientôt compte que même dans ce monde qui faisait office de bulle pour moi, je n’étais plus le bienvenu. J’avais mûri depuis mon arrivée à Londres il y a un an, et cela me faisait peur. Bon les gars, on ne vas pas terminer la journée comme ça, il est seulement 19h, je pense qu’il est temps d’aller boire quelques pintes vous en dîtes quoi ? Ils me regardèrent sourire aux lèvres, content de retrouver le petit Jenkins qu’ils avaient appris à aimer comme à détester. Au boulot la compétition faisait rage, il n y avait pas de place pour l’entraide, mais en dehors, l’ambiance était bonne enfant. Tu sais Jenkins, on avait l’impression que tu t’étais ramolli ces derniers temps, il va falloir que tu nous montre que tu sais encore tenir l’alcool. On pensait presque que tu étais rentré dans les ordres ! Je lui mis une tape sur l’épaule avant d’ajouter en riant. Je viens d’avoir un tout nouveau rein je te rappelle alors j’y vais mollo, mais bon il faut bien l’étrenner comme il faut après tout. Allons-y !

1h du matin… La soirée avait été riche en émotion, et bien sûr en alcool. Je ne me souvenais même plus combien de verre de whisky, de bières ou de shoots de téquila j’avais bien pu ingurgiter au cours de la soirée. Je me sentais complètement vaseux et m’endormais sur le comptoir. J’avais bien sur eu la bonne idée de les amener dans le bar du père de Nevaeh, me disant qu’au moins à défaut d’avoir encore un père, elle aurait une caisse pleine de beaux billets verts pour lui remonter le moral. La méthode Jenkins en somme. Elle essayait de me faire partir depuis un bon moment, tous les autres étaient rentrés, mais je voulais absolument faire la fermeture. Je voulais tout lui avouer, lui dire que c’était moi le responsable, après tout je n’avais plus rien à perdre, vie de merde pour vie de merde… Sans même que je m’en rende compte j’entendis derrière moi la voix de Roméo au loin. Je devais certainement encore halluciner, qu’est-ce qu’il viendrait faire ici à une heure pareille ? Merde… elle m’avait pris mon téléphone sans que je m’en rende compte et voilà le résultat, elle avait appelé la dernière personne pour qui j’avais la moindre importance. Roméoooooooo, viens assieds-toi, je vais nous comm… commander… un autre verre ! dis-je avec une voix à peine reconnaissable et un hoquet incessant que je ne semblais plus pouvoir arrêter. Tu sais quoi, je me suis pas senti… enfin… bien depuis un moment. Tu aurais du m’appeler pour… dire que tu passais. Je me mis à rire tout seul. Ah non, t’étais surement trop occupé… c’est l’excuse récurrente de pas… pas mal de monde pour m’éviter. Je me levais difficilement de ma chaise pour venir m’accrocher à son épaule afin de garder de l’équilibre et avalais le peu de salive que ma bouche pouvait encore produire après ce marathon. Dis moi… t’es pas devenu… dealer depuis la dernière fois ? Je lui dis ça dans le creux de l’oreille en murmurant comme si c’était une affaire d’état après avoir vu son accoutrement. Puis je ne mis pas longtemps avant de commencer à pouffer de rire, retombant sur ma chaise. Tout ce que je voulais c’est qu’il me laisse tranquille vivre ma vie, il l’avait décidé ainsi alors qu’il s’y tienne au lieu de voler à ma rescousse comme si c’était le frère parfait. Ce n’était pas l’alcool qui me donnait envie de vomir, c’était plutôt cette hypocrisie ambiante, belle ironie.
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() message posté Ven 1 Mai 2015 - 14:44 par Invité
Un ivrogne, un ivrogne en costume italien. Autant dire que ça ne court pas les rues par ici. J’en viens même à me demander ce qui l’emmène par ici. Il y a des tonnes et de tonnes de bar à Londres alors pourquoi lui ? Pourquoi pas un autre ? Il y en a des biens meilleurs, bien mieux fréquentés… Quitte à me réveiller au beau milieu de la nuit, autant que ça soit pour me faire visiter autre chose que des vieux pubs de quartiers. Je ne dis pas que ce bar ne vaut rien, bien au contraire… Juste qu’il aurait pu avoir mieux. Surtout quand on sait qu’il est du genre à vouloir étaler sa fortune aux yeux de tous.  Fortune qui ne le sauvera pas de la gueule de bois, fortune qui ne lui donne pas forcement meilleur mine. Dire que je ressemble à ça quand je suis torché… Ca donne à réfléchir… « Roméoooooooo, viens assieds-toi, je vais nous comm… commander… un autre verre ! »  Sans lui répondre quoi que ce soit, je tourne la tête vers la serveuse et lui fait signe de rester à l’écart. Hors de question qu’Austin continue de boire, surtout quand on voit dans l’état qu’il est. Il s’ait suffisamment bousillé le foie pour ce soir, voire pour le mois.  « On devrait rentrer Austin. » J’essaie de ne pas paraitre trop froid, trop distant. Je sais que les ivrognes en son genre ont tendance à partir au quart de tour et c’est bien la dernière chose dont j’ai besoin. Je suis loin d’être suffisamment réveillé pour ça.  « Tu sais quoi, je me suis pas senti… enfin… bien depuis un moment. Tu aurais du m’appeler pour… dire que tu passais. Ah non, t’étais surement trop occupé… c’est l’excuse récurrente de pas… pas mal de monde pour m’éviter. » Je lève les yeux au ciel. Austin Jenkins, monsieur la victime, monsieur personne-ne-m’aime, est de retour. « Je t’évite pas. » Pas volontairement du moins. Car j’ai beau apprécier Austin – du moins quand il ne passe pas son temps à se plaindre, j’avoue ne pas avoir eu beaucoup de temps à lui consacrer depuis notre petit séjour familial aux services des transplantions hospitaliers. Fiançailles, déménagement, annonce de notre mariage… tout c’est enchainé, ne me laissant que très peu de temps pour autre chose. Austin n’est pas le seul à être passé à la trappe, ils sont plusieurs dans son cas. Quand il finit par se lever, je ne peux pas m’empêcher de faire un pas en arrière. Réflexe débile mais tout à fait humain quand on se retrouve fasse à un alcoolique jouissant de son degré de désinhibition.  Heureusement, Austin n’y prête pas attention. Merci l’alcool et merci la perte de repère spatial liée à sa consommation. « Dis moi… t’es pas devenu… dealer depuis la dernière fois ? » Je fronce les sourcils, pas trop sûr de comprendre ce qu’il cherche à me dire.  Chose que je finis par comprendre quand je remarque son regard qui se promène un peu partout sur moi. Je t’emmerde Jenkins… on a pas tous les moyens de se payer des costumes hors de prix !  Et puis il s’attendait à quoi ? Que je vienne le chercher habillé comme un prince ? Désolé, c’est mais ce n’est pas vraiment mon truc. Je suis plus du genre casual voire sportwear. « Désolé de ne pas avoir ton style Austin… » Je souris à moitié quand je le vois se rasseoir. On n’est pas sorti de l’auberge… Triste à l’idée d’être privé de ma nuit de sommeil, je pense à Elias et Noam qui profitent d’une nuit de sommeil complète quand moi je n’aurais droit qu’à une sieste de quelques heures. « On devrait y aller… J’ai promis à Elias que je ne rentrerai pas trop tard. » Mon sourire s’élargit en peu plus quand je viens à parler d’Elias. Je sais que lui et Austin s’entendent bien… du moins suffisamment pour qu’Austin puisse passer une soirée avec lui. Peut être que l’idée de faire plaisir à son futur beau-frère le fera rentrer plus vite… encore faudrait-il qu’il soit au courant. Le pauvre doit être un des seuls à ne toujours pas savoir pour Elias et moi. J’attends le bon moment pour le lui dire… j’attends d’être assez à l’aise pour lui demander ce qui coule de source : qu’il soit mon témoin. Je sais qu’on est loin d’être du genre fusionnel mais ça reste mon frère, mon sang. « Et puis ça permettrait à la serveur de rentrer à la maison. » Dis-je finalement en jetant un coup d’œil à la serveur qui continue de nous surveiller du coin de l’œil. « Cette pauvre fille n’a rien demandé : me voir dans cet état… t’imagines le choc ? » Je souris conscient qu’Austin sautera sur cette occasion pour me trainer dans la boue. Se moquer de moi étant son activité favorite. Activité que je pratique moi-même assez souvent quand l’envie m’en prend. En espérant qu’il n’en profite pas pour critiquer mon poids. Chose qui a le don de m’énerver plus qu’autre chose. Car j’ai beau ne plus être le dieu grec d’il y a plusieurs mois, je n’en suis pas devenu Buddha pour autant ! Qu’on se le dise !
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() message posté Lun 4 Mai 2015 - 23:04 par Invité
you trifling, good for nothing type of brother... + Ausmeo  Tumblr_inline_mmyjkaJU821qkhd9i« On devrait rentrer Austin. » Il va pas bientôt la fermer celui-là, non mais rentrer quelle idée ! La nuit est encore jeune, on devrait en profiter pour avoir enfin un moment qui ne sois pas provoqué par mois étant sur le point de mourir. Depuis notre séjour à l’hôpital tout avait changé pour moi, que ce soit mon opinion sur la vie de couple ou alors mon opinion sur Roméo. Au final, j’avais envie de me caser, d’avoir quelqu’un qui m’attende à la maison, mais difficile d’en arriver à ce stade lorsqu’on ne peut s’empêcher de se lasser d’une fille et d’en trouver une autre tout autant si ce n’est plus intéressante que la première. Sur le deuxième plan… Roméo était devenu un étranger à mes yeux. Je m’étais enfin rendu à l’évidence et j’avais arrêté de rêver à propos d’une potentielle connexion qui existerait entre nous à cause du fait que nous soyons jumeaux. Au final tout ça c’est du vent. Rien n’est vrai dans ces foutus études qui vous font croire que c’est encore plus facile de se comporter en frère lorsqu’on partage plus que du sang. Au contraire, j’avais l’impression que plus le temps passait, plus nos conversations s’espaçaient. Comme si nous n’avions plus rien à nous dire, alors que nous ne nous connaissions au final pas du tout. « Je t’évite pas. » Et aller, encore un mensonge de plus pour peaufiner le tableau. Il n’avait décidément pas de couilles, il aurait pu me dire clairement qu’il n’en avait rien à foutre de ma gueule au lieu de jouer les frères qui vient à ma rescousse dès que j’ai un problème. En plus le pire dans tout ça c’est que c’est moi qui passe pour le paumé, le raté parce que je me suis bourré la gueule un soir, et lui passe pour le héros qui a encore une fois sauvé la situation. Non mais c’était vraiment le monde à l’envers. T’en a pas un peu marre de tes réponses monosyllabiques, exprime toi un peu c’est à croire que t’as un vrai balai dans le cul mon pauvre. Quoiqu’on n’est pas si loin de la vérité quand on y pense, hein ? J’ajoutais cela en lui donnant un petit coup de coude « complice » puis me frottais la barbe, regardant au ciel un point fixe comme si je réfléchissais et avait eu une idée brillante en faisant cette blague des plus vaseuses. Le retenant encore un peu monsieur ne trouvait rien de mieux à faire qu’à mêler justement son petit copain à l’histoire. « On devrait y aller… J’ai promis à Elias que je ne renterai pas trop tard. »Evidemment il ne fallait surtout pas que MONSIEUR Elias soit lésé dans l’histoire sinon c’était la fin du monde pour ce canard de compétition. Un mec qui ne pense même plus par lui-même tant il est obnubilé par sa petite vie et son petit couple parfait. Il me donnait des envies de meurtres quand il était comme ça, le pire c’est qu’il ne s’en rend même pas compte. Moi qui adore Elias et qui valide à 100% leur couple, je ne comprends pas que Roméo se rende aussi soumis alors que jamais il ne lui avait demandé d’être comme ça. Etre amoureux, okay ça je peux le concevoir, mais devenir une espèce d’esclave de son propre chef, c’est de la flagellation presque. Aaaaaaaaaaaah ben bien sûr si Elias il est pas content… toi tu vas te mettre à chialer… au lieu de… de t’inquiéter pour la fille, tu ferais… ferais mieux de lui demander si elle a pas une paire de couille à te vendre de derrière le comptoir… tu te rends même pas… même pas compte que tu repousses tout le monde. Par tout le monde je voulais dire essentiellement moi bien sûr. Je me levais difficilement de la chaise sur laquelle j’étais tombé un peu plus tôt, essayant de tenir sur mes pieds, les yeux plissés à tel point que je voyais à peine devant moi. Je marchais à tâtons, touchant tables et chaises pour retrouver mon chemin vers la sortie avant de m’agripper à Roméo pour éviter de tomber. Ouhla j’avais oublié qu’il y avait de… de quoi s’accrocher la dessus. Je riais comme un débile. J’avais absolument besoin d’air, non seulement l’alcool me montait à la tête, mais en plus Roméo m’insupportait au plus haut point. J’adressais un maigre sourire à Eileen qui n’avait rien demandé dans tout ça et un petit signe de main avant de pousser la porte du bar. Restant un moment accroché à la poignée, je laissais l’air pénétrer dans mes poumons comme si c’était la première fois que je respirais. Il ne me suivait pas de loin, il ne pouvait pas me lâcher un peu… s’il ne voulait pas boire avec moi qu’il se casse après tout. Alooors t’es pas déçu du voyage? T’as vu ce que tu voulais ? Ouaiiii je suis un déchet, alcoolique et tout ce qui s’en suit mais moi j’assume. Pas besoin de faire… de faire genre je m’intéresse aux gens qui ne le sont pas par moi. J’attendais qu’il réagisse enfin, qu’il me parle enfin, l'espoir vain d'un événement qui semblait presque irréalisable, surtout venant de sa part.
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() message posté Jeu 7 Mai 2015 - 9:06 par Invité
« T’en a pas un peu marre de tes réponses monosyllabiques, exprime toi un peu c’est à croire que t’as un vrai balai dans le cul mon pauvre. Quoiqu’on n’est pas si loin de la vérité quand on y pense, hein ? » Mon corps tout entier se fige. Sans vraiment le vouloir, je laisse mon regard glisser jusqu’à la serveuse qui continue de nous observer, bien installée derrière un comptoir à deux sous cinquante. Elle ne te juge pas, personne ne te juge…C’est pas comme si Austin avait un problème avec ça… il s’amuse. Il est bourré et il s’amuse comme il peut. Oui, sauf que c’est loin d’être mon cas. J’ai beau être fier de qui je suis, je ne suis pas non plus du genre à décrire mes pratiques préférées. Je ne suis pas bête, je connais et sais pertinemment quelle image peut être véhiculée par un gars qui se la joue passif. Chose qui, je l’avoue, m’arrive assez souvent depuis que je suis avec Elias... « Tu devrais la fermer Austin… » Du moins si tu ne veux pas te prendre mon poing dans la figure. J’ai beau ne pas être du genre violent, je ne me laisserai pas faire ad vitam aeternam. J’ai ma fierté et une dignité, ce qui ne semble pas être son cas… heureusement pour nous deux, Austin ne relève pas mon manque de calme, me laissant l’occasion de revenir à un sujet plus léger. J’essaie de lui faire entendre raison et n’hésite pas à me servir de sa sympathie envers Elias pour le motiver à bouger de sa chaise. Chose à laquelle j’aurais dû réfléchir deux fois avant de parler. « Aaaaaaaaaaaah ben bien sûr si Elias il est pas content… toi tu vas te mettre à chialer… au lieu de… de t’inquiéter pour la fille, tu ferais… ferais mieux de lui demander si elle a pas une paire de couille à te vendre de derrière le comptoir… tu te rends même pas… même pas compte que tu repousses tout le monde. » S’attaquer à ma sexualité, check. S’attaquer à ma virilité, check. C’est quoi la suite ? Non, parce que je commence sérieusement en avoir marre là. Pensé-je tout en faisant disparaître le reste de mon sourire. Je ne joue plus. Il peut m’attaquer sur tout ce qu’il veut, mais décrire Elias comme un castrateur, surement pas. Je ne suis pas soumis et je ne le serais surement jamais. Si je l’étais, j’aurais depuis longtemps dû dire au revoir à Casey, j’aurais depuis longtemps dû dire au revoir à toutes mes sorties entre potes. Alors oui, j’ai peut être mis les gens de côté ces derniers temps mais j’ai des raisons plus que valables pour ça. Le déménagement, le mariage, l'adoption… j’ai beaucoup de choses en tête… Et puis même si j’étais du genre soumis ? Qu’est-ce que ça peut bien lui faire ! Comme on dit, il n’y a que la vérité qui blesse. J’aimerais tellement pouvoir le remettre à sa place, l’insulter comme il m’insulte. Sauf que contrairement à lui, je n’ai pas l’excuse de l’alcool… Non, je ne lui ferai pas ce plaisir. Il essaie finalement se mettre debout et trébuche prenant bien soin de s'accrocher à moi. Chose que je supporte difficilement, chose qui me force à me débarrasser de lui plus violement que je ne le voudrais. Il est bourré, il est bourré… On reste calme… J’ai beau essayé, rien n’y fait. Ce n’est pas demain la veille que j’arriverai à lui pardonner tout ça. « Ouhla j’avais oublié qu’il y avait de… de quoi s’accrocher la dessus. » On inspire, on expire. On évite de se laisser emporter par la colère, on évite de faire quelque chose qu’on pourrait vite regretter. Ce mec m’énerve, ce mec me sort par les yeux. Pensé-je finalement en le voyant se barrer, tout fier de sa petite connerie digne d’un adolescent pré-pubère. « Désolé pour ça. » dis-je finalement à la serveuse qui me sourit comme si elle venait de voir ma grand-mère se faire renverser par un autocar. De la compassion, chouette !  Navré de l’avoir forcée à assister à cette petite humiliation en public, je sors quelques billets de ma poche et les tapes contre le comptoir. Je suis vraiment trop gentil. Elle finit par me remercier, et me signale que je ferais bien de le rejoindre avant qu’il se fasse renverser ou un truc du genre. Pour le coup, j’avoue que ce n'est pas ce qui me dérangerait le plus. Les pompiers pourraient facilement prendre le relais. Dommage pour moi, j’ai une conscience. Las de devoir continuer à jouer les grands-frères parfaits, je la remercie une nouvelle fois et pars rejoindre Austin. Austin qui est toujours accroché à la poignet du pub, Austin que je pousse non sans mal dans la rue à moitié déserte. Il est plus que temps de rentrer. « Alooors t’es pas déçu du voyage? T’as vu ce que tu voulais ? Ouaiiii je suis un déchet, alcoolique et tout ce qui s’en suit mais moi j’assume. Pas besoin de faire… de faire genre je m’intéresse aux gens qui ne le sont pas par moi. » Choqué et une nouvelle fois blessé par ce qu’il vient de dire, je me retourne vers lui et me contente de le regarder quelques secondes. ok, cette fois ça suffit. J’en ai plus que marre de prendre sans rien dire, marre de passer pour le plus méchant et le plus hautain des deux. Je ne suis pas celui qui passe son temps à se plaindre, celui qui passe son temps à nous jouer un remake de Caliméro ! « T’es pathétique … » Autant dire que ça fait du bien, un peu fort comme mot mais avec tout ce qu’il a osé me dire, c’est le moins que je puisse dire.« Tu sais quoi ? Peut être que tu m’intéresserais un peu plus si t’arrêtais de te plaindre constamment ! " Mes parents m’aiment pas ", " tout le monde m’abandonne "… " Toi aussi tu vas finir par m'abandonner ". Grandis un peu, ou je sais pas moi, suis ton propre conseil et achète toi une paire de couilles mais arrête de me les casser ! » Chaque citation est accompagnée d’une voix plaintive. Une voix qu’il n’a peut-être pas mais une voix qui colle parfaitement au personnage et à l’idée que je m’en fais. Sale petit gamin pourri gâté qui croit que tout lui est dû. Devine quoi frangin, j’ai d’autres priorités que toi dans la vie. J’ai un mariage à prévoir, un boulot à trouver et une mère à laquelle il me tarde de botter le cul. Je n’ai pas le temps pour toi et pour tes jérémiades !  « Maintenant bouge ton cul et rentre dans cette putain de voiture. J’ai autre chose à foutre que de m’occuper d’un frère dont j'ai clairement rien à foutre ! » Ca par contre, c’est faux.  Je tiens à Austin. Je ne le montre peut-être pas mais il est important à mes yeux. C’est mon frère et il le restera quoi qu’il arrive. C’est juste que j’aie été blessé et quand je suis blessé, je deviens blessant. Me faire souffrir c’est prendre le risque de souffrir. Je ne suis décidemment pas le genre de gars à laisser couler.  
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() message posté Lun 11 Mai 2015 - 0:08 par Invité
you trifling, good for nothing type of brother... + Ausmeo  Tumblr_inline_mmyjkaJU821qkhd9i« Tu devrais la fermer Austin… » Cette phrase dîtes sur un ton si calme m’avait fait presque perdre l’équilibre tant je riais. Il était vraiment idiot s’il pensait qu’il arriverait à me faire taire, surtout lorsque je n’étais pas dans mon état normal. Je levais les yeux au ciel, sortant du bar comme je pouvais, oubliant presque la serveuse qui avait assisté à ce sketch des plus déplorables. De toute façon ce n’était pas la première fois ni surement la dernière que j’avais l’air d’un total déchet dans un bar miteux. Ce que je savais par contre c’est que le lendemain j’aurais une bonne gueule de bois, mais que l’opinion des gens qui m’avaient jugé la veille m’importait peu. Je vivais dans ma bulle, avec ma vie, mon job, mon argent et j’avais tendance parfois à oublier que tout ne m’était pas du. Le désavantage d’avoir été enfant unique avec des parents trop généreux certainement. Malgré tout Roméo qui avait été élevé de façon complètement différente faisait partie de ces gens désormais, oui ceux dont l’opinion me passait complètement au-dessus. J’en avais vraiment marre de tout faire pour attirer son attention, limite si c’était une fille que je voulais mettre dans mon lit je n’y mettrais pas autant de cœur et d’ardeur. De toute façon j’avais très bien vécu sans connaître mon jumeau pendant des années alors pourquoi s’encombrer maintenant. Voilà le genre d’idée qui fusait dans ma tête tandis qu'il me suivait du regard avant de me rejoindre dehors. Il avait cet air supérieur qui m’insupportait, il me scrutait et me jugeait comme s’il en avait le droit. Non, il avait juste le droit de fermer sa gueule après avoir été absent aussi longtemps. « T’es pathétique … Tu sais quoi ? Peut être que tu m’intéresserais un peu plus si t’arrêtais de te plaindre constamment ! " Mes parents m’aiment pas ", " tout le monde m’abandonne "… " Toi aussi tu vas finir par m'abandonner ". Grandis un peu, ou je sais pas moi, suis ton propre conseil et achète toi une paire de couilles mais arrête de me les casser ! » Je me figeais pendant un moment, essayant de me tenir à un lampadaire qui se trouvait non loin de l’entrée du bar. Il venait de se réveiller, dis donc il était temps, monsieur faisait sa petite colère. Je savais bien que c’était ça au fond qu’il pensait de moi, ça ne venait que confirmer mes doutes. Je crachais par terre comme pour enlever le goût d’alcool qui me restait dans la bouche et aussi en signe de je m’enfoutisme envers lui. Oh tu sais… je suis pas étonné, après tout tel père tel fils… hein ! Lui aussi s’est barré comme un voleur quand les choses sont devenues trop dures… on sait de qui tu tiens ! Je me mis à rire à moitié avant de reprendre. Mais t’as raison sur… sur un point. Il faut que je grandisse et que j’arrête de me faire des films en pensant que… qu’un jour on sera des frères, c’est débile et je fais que perdre… per… perdre mon temps. Je me sentais mal, j’avais l’estomac retourné mais sans doute pas à cause de l’alcool. J’étais arrivé à un stade où Roméo me dégoutait, comment il pouvait me sortir des horreurs pareilles, okay moi j’étais peut être pas non plus un saint et je n’y allais pas de main morte avec mes mots, mais au moins j’avais l’excuse d’avoir bu une bouteille de whisky à moi tout seul. Lui tout ce qu’il disait, il le disait parce qu’il le pensait, et malgré mon état avancé de déchet, je n’oubliais pas ce détail loin de là. « Maintenant bouge ton cul et rentre dans cette putain de voiture. J’ai autre chose à foutre que de m’occuper d’un frère dont j'ai clairement rien à foutre ! On était déjà arrivé à sa voiture sans même que je m’en rende compte. La façon dont il me parlait me donnait des envies de meurtres, et je n’avais jamais été des plus conciliants avec ceux qui pensaient qu’ils avaient inventé l’eau chaude parce qu’il vous sorte du pétrin une fois ou deux. Enfin il avait atteint le summum en avouant qu’il n’en avait clairement rien à foutre de moi. Un frère ? Mais de quoi tu me parles… tu sais même pas ce que c’est qu’un frère, t’as pas besoin de t’occuper de moi, je… je t’emmerde mon pauvre. Laisse-moi crever ici de toute façon je monterai pas dans ta caisse pourrie. Tandis qu’il s’approchait de moi comme pour me faire monter de force, je lui lançais un espèce de coup de coude pile à l’endroit où sa cicatrice devait encore être visible après l’opération. Je ne l’avais même pas fait exprès mais en même temps je n’en était pas moins fier. Par contre maintenant j’allais devoir me démerder pour qu’il ne me casse pas la gueule trop fort, et dans l’état où j’étais me battre n’était même pas une solution que j’envisageais. Ro… Roméo ? Je prenais un minimum la température tout en essayant tant bien que mal de me redresser pour me caser contre la voiture, prenant de grandes inspirations pour éviter de tomber dans les pommes. J’avais toujours su m’arrêter avant le coma éthylique mais au final cette fin de soirée et la montée d’adrénaline qui l’accompagnait faisait que je dessaoulais encore moins vite.


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() message posté Lun 11 Mai 2015 - 10:34 par Invité
« Oh tu sais… je suis pas étonné, après tout tel père tel fils… hein ! Lui aussi s’est barré comme un voleur quand les choses sont devenues trop dures… on sait de qui tu tiens ! » Il est vraiment trop con ! Me comparer à notre père ? Sérieusement ? On ne sait même pas qui il est, pourquoi il est parti et encore moins s’il a déjà été au courant de notre existence ! « Mais t’as raison sur… sur un point. Il faut que je grandisse et que j’arrête de me faire des films en pensant que… qu’un jour on sera des frères, c’est débile et je fais que perdre… per… perdre mon temps. » Sortez les violons, mon frère est sur le point de nous jouer un remake d’une vieille tragédie grecque. « Personne ne m’aime, personne ne fait attention à moi. Moi qui suis si gentil, moi qui suis si parfait ! Oh monde cruel, pourquoi faut-il que mon frère soit si méchant avec moi, si impassible ! » Ne me reste plus qu’à attendre la scène du suicide… Parce qu’il va forcement en avoir une !  Putain, ce mec m’énerve. En fait, il m’énerve comme jamais personne avant lui ne m’a jamais énervé. Et j’ai fait l’armée ! Je vous laisse donc imaginer le nombre d’emmerdeur que j’ai pu croiser. On le sait peut être pas mais l’armée sert souvent de dépotoir, recueillant la majorité des adolescents trop cons pour continuer les études ou bien trop fan de Call Of Duty. Ce qui est surement son cas vu son attitude de pleurnicheur. Enfin, tout ça pour dire que je commence sérieusement à saturer. J’ai beau essayer de le secouer, rien n’y fait. Monsieur reste enfermé dans sa petite bulle de malheur, sa petite bulle de tristesse. Ben qu’il y reste. Moi je laisse tomber. Surtout si c’est pour m’en prendre plein la gueule. Moi le sosie de mon père biologique ? Grosse blague – oui ça a beaucoup de mal à passer ! « On est d’accord. » dis-je sèchement avant de lui ordonner de monter dans la voiture. Je ne compte pas m’éterniser, j’ai une famille à rejoindre, j’ai un mec à sauter. Pas sûr qu’Elias soit du même avis mais je doute être capable de faire retomber l’adrénaline autrement. Il n’aura qu’à dire merci à Austin. (Non, je ne me cherche pas d’excuse pour m’envoyer en l’air !)  « Un frère ? Mais de quoi tu me parles… tu sais même pas ce que c’est qu’un frère, t’as pas besoin de t’occuper de moi, je… je t’emmerde mon pauvre. Laisse-moi crever ici de toute façon je monterai pas dans ta caisse pourrie. »  Le sang tambourine contre ma tempe et je fais de mon mieux pour garder ne serait-ce que la dernière petite parcelle de self-control qu’il me reste. Pas que je sois violent comme garçon mais presque. Surtout quand on s’acharne sur moi. Ce n’est pas d’un frère qu’il a besoin mais d’un père. Un père qui sache le remettre à sa place, un père qui lui apprenne la vie. Chose que je me ferais un plaisir de faire si je n’avais pas autre chose à foutre de ma vie. « Ok, tu sais quoi, tu me gaves. » je m’approche de lui, prêt à user de ma force pour le faire rentrer dans cette putain de voiture. Il a beau faire du sport, il ne peut pas être plus fort que moi… pas quand on sait que sa seule véritable force provient de la lourdeur de son portefeuille. « Viens… » Pas le temps de finir que je me prends un coup dans l’abdomen. Un coup auquel je ne m’attends pas, un coup qui me  coupe bien vite la respiration. Taper le diaphragme c’est petit… petit et lâche. Plié en deux, je recule et fais de mon mieux pour reprendre ma respiration. Je sais qu’il ne la pas fait exprès, je l’aurais vu venir si c’était le cas ; mais putain qu’est-ce que j’ai envie de lui en mettre une ! Surtout qu’il ne semble pas s’en vouloir le moins du monde… « Ro… Roméo ? » Sans trop le pouvoir, je me mets à rire nerveusement. Oh non mon gars, hors de question que tu prononces mon nom. Pas après tout ce qu’il vient de se passer, pas après tout ce que tu viens de dire. Laissant ma colère prendre le pas sur ce qu’il me reste d’humanité, je serre le poing droit et ne met pas dix secondes à me redresser avant de lui écraser mon poing sur le nez. Pourquoi le nez ? Tout simplement parce que ça fait mal que c’est plutôt facile d’accès. Sous mon poing, je sens son cartilage céder et j’en suis presque heureux. « NE T’AVISE MEME PAS DE M’ADRESSRER LA PAROLE, SALE PETIT CON ! » J’hurle plus que je le ne devrais face à mon jumeau que je ne reconnais qu’à moitié sous le flot de sang. Combien de temps avant que la police débarque ? Peu importe, je ne risque rien… on est rien d’autre que deux frères qui se prennent la tête… c’est pas comme si j’allais commettre un meurtre, quoique… Sans le ménager, je l’attrape par son col à je ne sais combien de livre, le plaque dos à la voiture et m’approche de lui en arborant mon regard le plus menaçant – si, si, j’en ai un. « Maintenant tu montes dans cette putain de voiture et tu la fermes sinon je te jure que ! » Que quoi ? Que Je vais le tuer ? J’en serais incapable, même sous le coup de la colère. Je finis par le lâcher le plus violemment possible en le plaquant contre la voiture. L’adrénaline du coup reçu retombe peu à peu ne laissant qu’une profonde déception, un profond dégout. « Tu m’dégoutes… J’aurais dû te laisser crever quand j’en ai eu l’occasion. » Je le regarde dans les yeux et ne cache aucune de mes émotions. C’est dit, Austin Jenkins est mort à mes yeux. Il peut toujours crever que ça ne me ferait rien du tout. Je ne crois pas avoir déjà été aussi méchant et blessant de toute ma vie. Mais j’imagine que ma méchanceté est proportionnelle au mal qu’il m’a fait. J’ai perdu mon frère ce soir... j’ai de quoi devenir blessant et méchant.  
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() message posté Lun 11 Mai 2015 - 21:35 par Invité
you trifling, good for nothing type of brother... + Ausmeo  Tumblr_inline_mmyjkaJU821qkhd9iDans un effort vain pour me débattre j’avais malheureusement fait le geste de trop. Un geste que je ne tardais pas à regretter. Il venait complètement de péter un plomb, son visage était déformé par la colère et même si je le voyais plutôt flou, je ne pouvais m’empêcher de me dire que c’était la fin, la fin de notre relation. Même s’il n’y en avait jamais vraiment eu entre nous, nous avions essayé, nous avions presque réussi à passer au-delà de toutes ces années de séparation. Mes paroles étaient cinglantes, blessantes et totalement injustifiée. Je pouvais lui en vouloir autant que je voulais il ne méritait sans doute pas que je lui déverse cette pluie de reproche qui le faisait descendre plus bas que terre. Lui qui me prenait déjà pour une espèce d’attardé juste bon à claquer son fric… je venais de lui donner clairement raison. « NE T’AVISE MEME PAS DE M’ADRESSRER LA PAROLE, SALE PETIT CON ! » hurlai-il après m’avoir complètement bousillé le nez d’un coup de poing que je n’avais pas vu venir. Je reculais me retenant d’une main au capot de la voiture pour ne pas complètement m’effondrer par terre. Il fit un pas vers moi comme s’il allait continuer de me frapper alors que j’étais déjà à terre. Je pouvais sentir dans son regard et sa respiration qu’il venait complètement de perdre son sang-froid et qu’il m’aurait littéralement tué s’il avait pu. Je pose machinalement ma main sur mon nez qui ne s’arrête pas de saigner, je prends un des pans de ma veste pour essayer d’arrêter l’hémorragie mais sans succès. Ma vision devient complètement obscurcie par un flot rouge qui vire même au noir. Je mets un moment à comprendre ce qui vient de m’arriver tant je suis secoué, prêt à tomber dans les pommes je ne peux même plus parler, j’entends seulement Roméo au loin qui continue de me gueuler dessus comme si ça allait changer quelque chose maintenant… je n’entendais que le boum boum que faisait le sang qui résonnait dans mes tempes. « Maintenant tu montes dans cette putain de voiture et tu la fermes sinon je te jure que ! » Il continuait de me menacer tandis que j’essayais de m’appuyer dans un effort incroyable contre le capot qui glissait sous mon poids vu ma main qui était couverte de mon propre sang. J’arrivais pas à croire qu’il m’ait littéralement niqué le visage pour un truc dont je n’avais même pas eu l’intention de faire. J’avais envie de lui rendre la pareille, de me relever et de lui exploser le nez, malheureusement j’avais déjà bien du mal à tenir debout pour le moment. J’étais impuissant face à lui, et il le savait, il en profitait pas mal d’ailleurs puisque bientôt il m’attrapa par le col pour me foutre de force dans la voiture, je fus presque jeté comme un vieux paquet de linge sale sur le siège, laissant au passage une belle trainée de sang un peu partout, ce qui me fit esquisser un léger sourire presque invisible derrière la trainée de sang qui commençait à sécher sur mon visage. Je m’essuyais encore une fois avec ma manche histoire de retrouver un semblant de crédibilité et de dignité. J’avais d’un coup complètement dessaoulé, tout ce à quoi je pensais c’est que j’allais avoir une sacrée belle tête demain matin, un nez de travers, du sang partout, et un frère en moi, pas mal en une soirée. « Tu m’dégoutes… J’aurais dû te laisser crever quand j’en ai eu l’occasion. » Je fermais les yeux espérant oublier ce que je venais d’entendre, j’avais juste envie de crever, d’ailleurs. La seule personne sur terre que j’avais essayé d’impressionner, la seule personne que je pensais pouvoir considérer comme ma famille, qui m’aimerait et m’accepterait sans condition venait de signer mon arrêt de mort. Je ne pouvais plus rien y faire, je déglutis essayant de reprendre mes esprits, même si tout ce que je voulais c’était qu’il me foute son poing dans la figure encore et encore jusqu’à ce que je ne puisse plus même penser ou souffrir. Je toussotais essayant de parler sans succès. M’effondrant peu à peu, je commençais à perdre connaissance, à tomber dans un espèce de coma, sans vraiment m’en rendre compte je laissais ma tête tomber sur le côté, oubliant presque ce qui venait d’être surement la pire soirée de ma vie.
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() message posté Mer 13 Mai 2015 - 9:47 par Invité
J’aurais dû me retenir. J’aurais dû prendre sur moi et me retenir. Le frapper n’a servi à rien. La colère, bien qu’accompagnée d’une toute nouvelle vague de regret, est toujours là, bien ancrée dans mes poings que je ne saurais desserré ou dans mon sang, qui continue de bouillonner dans mes veines qui sembleraient presque incapables de le retenir. Pas une seconde ne passe sans que je ressente l’envie de lui envoyer ne serait-ce qu’une insulte. Il m’a piégé, il m’a insulté. Il m’a mis à bout et comme un con, je me suis laissé faire.  Sale petit égoïste. Il m’a changé en monstre… Jamais je n’ai été aussi en colère, aussi blessé de toute ma vie. Lui, ma mère, Billy… ils sont juste tous aussi cons les uns que les autres. J’aimerais juste pouvoir les oublier. Me concentrer sur Elias et Noam qui restent ma seule et unique famille à l’heure actuelle. Moi qui pensait bien faire… Moi qui pensais pouvoir bâtir quelque chose de solide avec Austin. J’aurais mieux fait de m’abstenir…  « Je t’emmène à l’hôpital. » Pas de compassion là-dedans. Juste du mépris le tout saupoudrer d’un brin de colère. J’ai beau regretté mon geste, je n’en reste pas moins fou de rage. Il a tout gâché avec son comportement d’enfant pourri gâté. C’est sa faute… pas la mienne. C’est vrai quoi ! Si Austin voulait vraiment me voir, il n’avait qu’à me le dire. J’ai beau m’être renfermé sur moi-même depuis que je suis avec Elias, je n’en reste pas moins moi. Je n’aurais jamais. Je ne l’aurais jamais envoyé chier…  C’est sa faute, entièrement sa faute. Sale petit con… Je serre mes poings sur le volant, faisant de mon mieux pour ne pas piller sec et le jeter par dessus bord. Et croyez-moi, ce n’est pas l’envie qui m’en manque. « Réveille-toi ! » je crie et le pousse d’une main. Hors de question qu’il s’endorme. Pas quand son nez semble bien décidé à le tuer à petit feu. La prison pour homicide involontaire, très peu pour moi. Je suis bien trop fluffy pour finir en prison. « Crétin… »

Arrivé à l’hôpital, je descends de la voiture et fais de mon mieux pour le faire sortir de son siège. Une fois l’ivrogne sorti, je place un de ses bras autour de mes épaules et me démerde pour le faire marcher jusqu’aux urgences. Je l’aurais bien porté, mais vu son poids, je ne préfère pas. Et après c’est moi le gros. Tu devrais te peser avant de parler. Et qu’il n’aille pas me dire que c’est du muscle ! Je sais faire la différence entre du gras et du muscle et ce n’est définitivement du muscle que je sens autour de sa taille. « Monsieur, est-ce que tout va bien ? » Je relève les yeux vers une des infirmières qui semble profiter de sa pose cigarette et grimace. Qu’est-ce que je suis censé faire, mentir ? Ca servirait à rien. Libre à Austin de porter plainte s’il le veut. Je n’aurais que ce que je mérite. « On s’est battu. Je crois que je lui ai pété le nez. »  Elle éteint sa cigarette et nous rejoint prenant bien soin de ne pas souffler dans la direction d’Austin. Manquerait plus qu’elle infecte le tout avec sa merde !  « C’est un sacré coup… » Dit-elle en regardant le nez d’Austin, non sans un certain intérêt. Elle doit être du genre à aimer les bad-boys.  Contre moi et toujours accroché à moi, Austin est toujours à moitié conscient… à croire que j’ai plus de force que je n’aurais cru. Surement les reste de mon entrainement militaire. Sans ménagement, l’infirmière finit par poser deux doigts sur le nez d’Austin qui hurle presque aussitôt. Bien fait. « Bon, bah on dirait que c’est cassé. » Non, sans blague ? Enervé par mon propre cynisme, je lève les yeux au ciel et essaie de me redresser le plus possible. Il va me ruiner le dos ce con. « Entrez, on va nettoyer tout ça. » Je remercie l’infirmière et la suis de près.

« Est-ce que je suis censé rester ? » L’infirmière tourne les yeux vers moi, surprise que je puisse vouloir m’enfuir. « Il n’y a rien de grave et on m’attend à la maison. » Un monstre, elle va me prendre pour un monstre. C’est juste que je n’ai pas ma place ici. Ca fait une heure, une heure qu’elle se donne un mal de chien pour redonner un visage humain à Austin, une heure que j’évite son regard (à lui). « Vous ne voulez pas le ramener ? Les fractures du nez ne sont pas une urgence en soit. Il ne sera pas opérer avant une dizaine de jour. » Autrement dit : Austin est parti pour ressembler  à un panda dégueulasse et ce, jusqu’à la fin du mois. Parfait, la voilà ma vengeance. Je m’en veux presque d’être aussi méchant, d’être aussi sournois. C’est juste que je suis à bout. La colère et l’adrénaline ont laissé place aux regrets et à la lassitude… deux sentiments qui ne me donnent qu’une envie : mettre les voiles. « Il est assez grand pour rentrer tout seul. » Dis-je finalement en jetant un dernier regard à ce frère que je ne suis pas près de revoir. C’est ma faute… tout est de ma faute. J’attrape finalement ma veste et mes clés de voiture… Merde, la voiture… Elias va me tuer…
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