Je ne peux pas parler de l’avenir... Moi, je ne suis sûr que du présent ( Dilhan)

La famille sera toujours la base des sociétés. Honoré de Balzac

La porte d'entrée s'ouvrit doucement devant un père encombrait par une valise, une poussette pliable, un sac de rechange, un couffin vide. La porte pas assez grande, trop de choses prises dans ces bras, le jeune père était dépassé par les événements. Fraîchement jeune père, il ne savait pas encore gérer la situation qui s'offrait devant lui. Comblé, exit parla perceptive de son nouveau rôle. Pour une fois, il n'allait pas être l'homme d'affaire sévère et intraitable, qu'il jouait d'habitude. Seulement un père aimant et attendrit devant le petit être qui se présentait devant eux. Il avait attendu ce moment depuis un moment, depuis qu'il s'était marié. Ils n'avaient pas pu concevoir tout de suite, une petite famille. Ils ont dû attendre cinq longues années avant d'accueillir leur premier enfant. Trop déborder face à leurs affaires en expansion. Le temps n'était à fonder une famille. La patience était leur arme. Ils avaient une situation, plus aisée, les affaires se portaient bien. Ils pouvaient subvenir aisément à la famille qu'ils voulaient constituer. Le couple se connaissait depuis dix ans, ils faisaient toujours les choses à leurs rythmes, même si cela pouvait éveiller quelques interrogations de leurs proches, ils n'avaient jamais accordé d'importance au jugement des autres. Ceux qu'ils allaient enseigner à l'avenir, chez leurs enfants.Il déposa machinalement tout l'attirail qui encombrer ces bras. Accueillant dignes de ce mot, sa famille et l'enfant qui allait partager leurs vies. D'un accord tacite, les jeunes parents avait décidé d'appeler la petite tête blonde, Dilhan Arès Flyleaf. Un accord parce que Dilhan était le prénom du père défunt du jeune homme, que l'enfant n'aurait pas la chance de connaître. Et Arès parce que la mère était fan de mythologie. Drôle d'idée, mais le père était prêt à faire pas mal de concession devant la femme qu'il aimait. « Nous voilà à la maison, prête à construire notre petite famille... » Il laissa le passage libre, pour sa femme, tenant un petit corps elle. Souriant aux paroles de jeune père, en venant se blottir contre lui. Sans un mot.


Son attention fut accaparée par une petite voix résonnant à travers la maison, pourtant spacieuse. Suivi de pas dynamique. Avant de voir apparaître un petit garçon, courant droit dans ces bras. L'homme n'a eu le choix de le porter à bout de bras, pour accueillir son fils. « Papa, papa... Elle est où ? » Des petits bras resserraient son cou, débordant n'excitation. « De quoi parles-tu ? » « Ma petite soeur... » Un sourire se dessina sur son visage, heureux de voir la joie de vivre de son fils. « Elle arrive, mon grand » Sur ces mots, une jeune femme fit son apparition, au bas de la porte. Un petit corps emmitouflait dans une couverture rose pâle, tranquille. Serrer contre la poitrine de sa mère, sereine. Le jeune garçon, se pencha légèrement vers ce petit corps, empreint de curiosité. Sous les regards admiratifs des parents. « Mon grand, je te présente ta petite sœur » Dilhan ne s'était jamais senti aussi grand que ce jour. Dans la petite tête du petit garçon, il comptait bien jouer son rôle de grand frère, à la perfection. Maintenant comme disant son père, il avait des responsabilités...

« Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie. »de Alphonse de Lamartine
« Dilhan pourquoi tu plantes des punaises partout sur le mur ? » La voix de sa petite sœur se fit entendre à travers la pièce, alors qu'il venait à peine de clouer sa dernière destination de voyage, sur une carte du monde. Comme d'habitude, il venait de finir un livre indiquant les voyages d'un chercheur populaire en Inde. Toutes ces destinations, étaient les lieux qu'il aurait aimé découvrir. Il s'y voyait déjà. Les étoiles dans les yeux. Il aimait cette sensation de liberté que chaque livre lui avait procurée, cette liberté qu'il avait ressentir à travers ces derniers. Il savait que pour l'instant, ce n'était qu'un rêve, pourtant secrètement, il rêvait de le réaliser. Il aimait sa famille, mais la richesse qu'elle pouvait procurer parfois, l'étouffer. Il n'avait jamais profité de cet argent, pour jouer le gosse riche et pourri. Il aurait pu, mais ce n'était pas son but. Lui plus terre-à-terre. Il aimait la simplicité. Il n'était pas mauvaise élève, ni le meilleur. Simplement, un gosse peut-être un peu rêveur. Il sait passionner très vite pour le monde extérieur, la beauté que le monde pouvait dévoiler, qu'il immortalisait quand il le souhaitait. Son éducation l'avait forcé à apprendre plusieurs langues et pourtant, il voyait cela d'un très bon œil. Toujours dans le cas, où un jour, il pourrait voyagé. Cinq langues qui trouvaient indispensables. Sa sœur se posa sur son lit, allongé en train de contempler la carte du monde qui s'ouvrait devant ces yeux. Dans la même direction que son aîné. Amusé par sa rêverie, qui à l'époque lui semblait surréaliste. « Sérieusement, tu crois que ton projet va se réaliser ? » Le regard du blondinet se tournait enfin dans sa direction, comme s'il se rendait enfin compte de sa présence. « Pourquoi, il ne se réaliserait pas ? » C'est vrai, pourquoi, il n'avait pas le droit d'espérer, rien n'était irréalisable. C'était bien ce que leurs parents, leur avaient toujours dit. « Parce que cela semble fou. Tu ne te rends pas que de la folie qui s'empare de toi. » Il prend pourtant position à côté de sa petite sœur, nullement vexer par ces remarques. Il savait que c'était difficile à comprendre. À comprendre, ce qu'il le poussait à agir ainsi. Il ne demandait pas à ce qu'on le comprenne. Il posa une main sur épaule d'un geste tendre. « Rêver ou espérer n'est pas interdit. Que serait la vie sinon ? » Un sourire se dessinait sur son visage, sous un regard protecteur. Ce qui le qualifiait assez bien, face à sa petite sœur. « Tu as sans doute raison... » Un lien fusionnel, les liait depuis qu'elle avait pointé le bout de son nez. Ils étaient totalement différents. Pourtant, ils se comprenaient sans avoir à se justifier. Ce n'était pas l'absurdité de son idée qui gêner la jeune fille. C'était de penser que son frère pouvait partir un jour...

Les choses avaient évolué depuis le temps, grandir faisait partie de la vie. On dit qu'on s'en rend compte qu'au même où on prend de grandes décisions. Aujourd'hui, c'est exactement ce que ressent Dilhan à ce moment. Devant une nouvelle fois, cette carte, qui l 'avait vu grandir. Combien de fois, il s'était imaginé ce moment ? Combien de fois, son regard s'est accroché à ce bout de feuille qui orner son mur ? Il avait arrêté de compter. Mais aujourd'hui était une étape de plus dans sa vie. Grande certes, puisque c'était le moment, où il allait quitter le cocon familier, pour une vie plus nomade. Ce n'était pas un coup de tête, pas une décision sans même avoir réfléchi, puisqu'il y réfléchissait depuis l'âge de six ans. Ce moment où il allait prendre son sac à dos, pour partir, avec cette liberté qui bouillonnait intérieurement en lui. Son regard se décrocha du pan de mur, pour l'accorder sur le sac qui se trouvait à ces pieds. Qu'il arma sur son épaule. Ces pas lui semblaient lourd, lourd de laisser sa famille qu'il adorait. Mais les accotés étaient trop pesant. Ces pas se stoppèrent face à une petite silhouette, qu'il avait vu grandir. Les larmes aux yeux, empreint à de la colère et un mélange d'inquiétude. « Tu t'en vas alors, ça y est, tu as décidé de nous abandonner ? » Dilhan le savait, c'était la colère qui la faisait parler. « Je ne vous abandonne pas et tu le sais... Je serais toujours là, si tu as besoin, loin certes, mais l'ordi, le téléphone ça existe. C'est qu'on appelle la technologie. » Ces paroles se voulaient réconfortant, pourtant, c'était bien des larmes qui d'amplifier, qu'il voyait inonder ces joues. D'un geste sûr, il la prit dans ces bras, avec une certaine tendresse. Pour calmer l'angoisse qui accaparer sa sœur, et marquer un part cet instant, quand les choses n'iront pas loin de sa famille. Ces moments, qui font d'une personne plus forte qu'il ne l'est vraiment...



Il y a des personnes qui marquent nos vies, même si cela ne dure qu'un moment. Et nous ne sommes plus les mêmes. Le temps n'a plus d'importance mais certains moments en ont pour toujours. Fern Bork

Le retour à Londres, n'a jamais été une contrainte. Il avait fait son tour du monde, émerveiller par ce que lui avait offert le monde. La magie et la beauté. Pourtant, une part de lui avait besoin de retrouver sa ville natale. L'essence même de sa vie. Il ne savait pas s'il allait encore rester, parce qu'il rêvait encore d'évasion. Mais pour l'instant, il vivait l'instant présent. Et l'instant présent, l'avait pousser à prendre un boulot. Sans l'aide de l'argent ou de l'aide de ces parents. À voyager, il avait su à prendre cette indépendance qu'il avait tant voulue. Savoir parler plusieurs langues, et connaître la ville et ces diplômes et certaines régions, l'avaient aidé à décrocher un poste de Guide et conseiller touristique. Un boulot de rêve pour lui, passionner de tout ce qui l'entourait, de l'histoire de Londres.

Ce midi aurait dû être un moment comme un autre. Une petite pause, entre un boulot, qui permettait de s'évader. Seule la plupart du temps. Parce que peu de temps s 'offert à lui. À peine, une heure. Son regard accrochait à l'agitation qui l'entourer. Pourtant, aujourd'hui, il avait décidé de se comporter différemment. Depuis quelque temps, son regard était concentré ailleurs. Devant cette voix mélodieuse, son archée dansant sur cet instrument, comme s'ils ne faisaient plus qu'un. Il avait souvent vu ce genre de spectacle, lors de ces voyages. Pourtant jamais avec une telle intensité que maintenant, c'était particulier. Un moyen comme un autre pourtant de gagner sa vie. Un talent peut reconnu devant l'indifférence de certaines personnes. Sauf pour Dilhan qui était subjugué. Il ne serait dire ce qu'il l'avait poussé aujourd'hui, à vouloir l'inviter. Peut-être parce qu'il était curieux dans savoir plus sur cette jeune femme. De savoir, qui pouvait bien capturer son attention, comme elle faisait. Un sourire se détachait, sûr, face à des pas maîtriser. « Salut... Incroyable spectacle, tu as un talent incontestable. » Il la tutoya tout de suite, pas par manque de politesse, c 'est qu'il bordait rarement les gens de son âge ou environ par des politesses guindées. Elle lui avait rendu son sourire, comme si tout était normal, qu'un inconnu vienne l'aborder. Par habitude ? Ou il ne constituait pas une menace réelle ? « [color=#f61721]Pardon, j'ai oublié de me présenter, Dilhan {/color]» Il lui présenta sa main, comme si les circonstances si prêtées. Ce qui était assez drôle, parce qu'il aimait assez l'originalité. « Enchanté, Dilhan, moi c'est Rosa » Rosa , lui allait assez bien, il n'aurait certainement pas imaginer autre chose.  « Rosa ? Joli prénom que te va très bien. Alors Rosa, je me disais... Est ce que tu accepterais de manger un bout avec moi ? » Le refus était une possibilité, pourtant qu'il n'avait pas envisagé. Et il était dur à croire que les choses allaient se terminer ici, après ce repas. « Merci... Même si cela me semble un peu rapide, j'accepte volontiers » Intérieurement, Dilhan était réjouit qu'elle accepte, il était loin de se douter que cela allât devenir leurs rituels bien eux.

L'absence provoque l'inquiétude et les questions. C'est exactement ce qui tiraille Dilhan, venir à Covent Garden était devenu un rituel. À chaque déjeuner, il venait ici. Dans 'espoir de revoir Rosa. Son absence n'était pas normale. Bien sûr, il n'était rien pour lui, à part un ami, croisé au hasard. Partageant un repas, depuis quelques mois, un peu près tous les jours. Elle ne lui devait rien, pas d'explication, si elle avait décidé d'arrêter leurs petits instants privilégiés. Elle était dans ces droits, seulement le simple fait d'effleurer cette idée, lui brisait un peu plus le cœur, comme ce jour, où elle lui avait appris qu'elle avait un petit ami. Pourtant, il espérait toutefois, qu'un empêchement l'éviter de venir. Dans l'espoir que ça ne soit grave. Il ne pensait pas à l'inévitable, ni même à l'instant que ça concerner sa propre vie. Il espérait juste qu'il se trompait sur les possibilités qui germer dans sa tête. . Espérant chaque jour recroisait son chemin...