"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici all good things come to an end (thomas) 2979874845 all good things come to an end (thomas) 1973890357
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Anonymous
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() message posté Lun 9 Fév 2015 - 23:28 par Invité
Arrivée aux urgences, Remy retire sa tenue de la journée pour enfiler sa blouse et ses baskets. Elle a soigneusement rangé sa robe colorée avec ses affaires. Elle prend son temps, comme toujours. Ses cheveux blonds sont rassemblés dans un chignon négligé et elle attrape le dossier qu'on lui confie. Le dossier du petit Jacob. Un garçon hospitalisé la veille après avoir avalé le bouchon d'un stylo. La nuit ne fait que commencer et elle s'annonce déjà interminable. Comme à chaque fois qu'elle décide de faire les gardes. Elles sont seulement quatre à s'occuper du service de nuit. Mais étonnement, son travail la rend heureuse. Remy n'en changerait pour rien au monde, bien qu'elle ne s'était jamais imaginée devenir infirmière étant enfant. En chemin, elle passe surveiller les constantes d'un autre gosse nommé Alex arrivé lui aussi la veille. Ses visites à travers l'étage continue ainsi et passé minuit, elle se réinstalle dans le bureau des infirmières. Paquet de chips sur les genoux, elle discute avec certaines de ses collègues et regarde les autres quitter l'hôpital. Elle n'oublie pas de se moquer lorsque l'une d'elle soupire à l'idée de rentrer seule. Assise là, Remy commence à feuilleter un magazine quand un interne vient la chercher. Il veut l'envoyer deux étages plus bas pour s'occuper d'un patient. Il aurait besoin de points de sutures, une connerie du genre et viendrait seulement de reprendre connaissance. Sans attendre, Remy se lève et s'en va jusqu'à l'ascenseur. Ce n'est pas de la grande médecine, ni une grande opération qui l'attend. Faire des points de sutures. Elle a fait ça des dizaines de fois, mais ça l'éclate toujours autant. C'est son truc et ça lui plait. Remy Baldwin qui se plait ailleurs que sur ses podiums de miss, personne n'y croirait. Une autre infirmière vient rapidement à sa rencontre, elle s'excuse parce que c'est la folie ce soi. Sans attendre, elle lui donne un dossier et lui indique le rideau numéro 4, le plus éloigné. Remy l'ouvre d'un geste vif. « Bonsoir. Bonsoir monsieur. » Le regard d'abord plongé dans le dossier du patient, ses yeux se relèvent vers une tête qu'elle connait bien trop. Inutile de demander son nom, elle l'inscrit sur le dossier directement. Thomas. Le sérieux Thomas. Sans son banc, la scène paraît presque sortir de son imagination. Impossible. Il y a un truc qui la dérange. Pourtant, c'est un sourire éclatant et amusé qui vient soudainement s'afficher sur le visage de Remy. Ils ne se sont pas revus depuis plusieurs semaines et peut-être qu'elle serait venue jusqu'à son banc si il n'était pas là ce soir. Elle resserre le dossier contre sa poitrine et s'approche du lit sur lequel est installé Thomas. Soudainement Remy colle sa main libre sur son front. « Tom, est-ce que tout va bien ? Faut retourner sur ton banc, tu vas pas survivre sans lui. » Sa mine inquiète est fausse, mais elle se trouve douée pour jouer la comédie. Il ne semble pas avoir de fièvre au moins. Mais lorsqu'elle prend du recule sur la scène qui lui fait face, Remy remarque enfin la blessure sur la main de Thomas. « Comment est-ce que tu t'es blessé ? » Elle soulève sa main dans la sienne pour observer les dégâts. « Attends, laisse-moi deviner, c'est une ex enragée qui a décidé de te tuer ? »
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Anonymous
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() message posté Mar 10 Fév 2015 - 2:26 par Invité
« Sortez d’ici. » Mon ton était las et fébrile. J’avais un mal de crâne horrible. Les yeux des étudiants se posèrent sur moi, tous un peu surpris. Le cours ne devait pas se terminer avant quinze bonnes minutes, mais pourtant je les libérais d’une voix rauque. J’avais besoin d’une clope. Parler littérature n’était pas un rempart infaillible contre le manque. Je m’attardai sur leurs expressions perplexes puis haussai les épaules. « Sérieusement. Vous pouvez partir. » Je comprenais leur air interloqué : ce n’était pas dans mes habitudes de lâcher des élèves en avance. Il m’était arrivé de les garder une demi-heure en plus, sans qu’ils ne me disent rien. Cela devait être intimidant. J’aimais croire que j’étais quelqu’un d’intimidant – vous savez, ça fait partie de mon charme naturel de type sérieux et prétentieux. Mais ce soir-là, non. Pourtant, je trouvais les derniers cours reposants. Neuf heures moins le quart, et des chuchotis parcoururent l’amphi, puis formèrent un brouhaha désagréable et je fermai les yeux, me grattant le front avec nervosité. J’attrapai mon manteau et filai dans le couloir. La simple idée de manger me donna envie de vomir. Je manquai de tomber dans les escaliers : misère, ça ne correspondait pas à mon charme. Je n’attendis pas d’être dehors pour allumer ma cigarette, ce qui me valut une remarque de l’une des femmes de ménages, quelque chose du genre « monsieur Knick, pas à l’intérieur la clope ! ». Mais elle m’aimait bien, elle me pardonnerait assez tôt. Je lui jetai un regard navré avant de sortir et elle secoua la tête en soupirant. Dehors, il ne faisait ni chaud, ni froid. Et pourtant, je sentis la sueur couler sur mon cou. Je me raclais la gorge et gagnai le trottoir, indécis : je n’avais aucune idée de quoi faire. Quelle serait la décision la moins pire pour ce soir ? Rentrer chez moi et avaler trente-six médicaments différents, histoire de faire une petite overdose pour que les maux de tête s’en aillent ? Aller dans un bar et boire jusqu’à m’endormir, puisque j’avais déjà la migraine et que l’ivresse aussi, je l’intimidais ? Remonter jusqu’à Hyde Park et m’asseoir sur mon banc préféré ? Retourner dans la bibliothèque après ma cigarette et m’y cacher jusqu’à ce que l’on m’y retrouve, à la fermeture ? Je soufflai la fumée, me craquant nerveusement les doigts. Ma vision était floue, comme recouverte de brume et j’eus les larmes aux yeux en entendant le bruit des étudiants qui discutaient autour de moi. Je devais prendre une décision rapidement, sinon j’allais finir par m’évanouir sur le marbre froid de l’université. J’optai pour le bar et descendis les escaliers, un air hagard dans les yeux.

Mes pas me menèrent au café le plus proche et j’y entrai après avoir terminé ma cigarette. Le goût fade du tabac froid me piqua la langue. Cela faisait longtemps qu’il ne m’avait pas fait tant d’effet. J’avais l’habitude de ne plus sentir la saveur des cigarettes que je fumais. J’étais un être fait de sarcasme et de nicotine. Ma gorge me brûlait. Je m’installai au comptoir et le barman ne tarda pas à me demander ce que je voulais. « Quelque chose … » Ma voix se suspendit étrangement. Je ne distinguai plus les traits du barman et plissai des yeux, tandis qu’une lueur presque affolée gagnait mes pupilles. « Quelque chose de frais. De … fort, pardon. De fort et de frais. » Je le regardai acquiescer et s’affairer sans vraiment m’y intéresser. Je posai ma main sur mon front pour le rafraîchir. J’avais besoin d’avaler de l’eau glacée pour me réveiller. Mais non, j’avais demandé de l’alcool. Je n’avais donc aucune bienveillance envers moi-même, c’en était terrifiant. Le barman revint avec un verre rempli : il me présenta le nom de la boisson mais je ne l’entendis pas, me contentant de faire oui de la tête avec lassitude. Il s’éloigna et je touchai le verre du bout des doigts : froid. Tellement froid que j’eus l’impression que l’on écorchait ma peau. Je regardais mes mains : elle portait les vieilles cicatrices de mes coupures – lorsque j’avais porté ces foutus bouts de verres entre mes paumes, l’autre soir. Quel autre soir ? Impossible de me rappeler des détails, simplement que ça avait été très désagréable. Je soupirai en saisissant mon verre. Mauvaise pioche, aujourd’hui, ça n’était pas le jour pour boire. Je sentis des martèlements de plus en plus violent dans ma tête et mon mouvement bien trop brusque me fit vaciller. Je lâchai mon verre qui s’écrasa sur le sol poussiéreux, et je ne tardai pas à le suivre, tombant lentement et pesamment de mon siège. Je me laissai glisser, incapable d’esquisser le moindre geste pour appeler à l’aide ou retrouver l’équilibre. Comme si j’avais eu besoin de rejoindre ce sol. Comme si c’était là, l’endroit où je voulais être. Le choc que mon crâne subit finit de m’étourdir. Ma main gauche accueillit le verre affamé qui transperça ma paume et je sentis mon sang couler entre mes doigts tremblants. Je gardai les yeux fermés. J’avais envie de m’endormir dans cette position extravagante, de laisser la vitalité quitter lentement mon corps pour enfin pouvoir profiter de quelques heures de silence, mais non. Bien évidemment, non. Je ressentis une vague nausée en respirant l’odeur de l’alcool mêlée à celle de mon sang. La douleur me gardait à demi conscient et je compris que l’on s’agitait autour de moi. Arg, pitié. Ne faites pas de moi le centre de l’attention, j’avais toujours tendance à devenir désagréable lorsque l’on me flattait de la sorte – et terriblement narcissique. Mais impossible de parler. Mes lèvres et mes paupières semblaient cousues. Résigné, je finis par accepter mon sort et la torpeur me gagna finalement. Une torpeur détestable qui m’empêchait de dormir et de bouger. J’étais dans un vulgaire entre-deux moqueur. Tout ce que tu mérites, Thomas.

J’ouvris les yeux. La blancheur du néon m’agressa la rétine, mais mon mal de tête avait disparu. J’inspirai et fronçai du nez avec dégoût. J’avais deviné où je me trouvais et cela m’agaça instantanément. Je me redressai tant bien que mal. Une douleur fulgurante traversa ma paume gauche et chatouilla même mon avant-bras. Je serrai les dents : foutu verre cassé. Mes yeux se posèrent sur la blessure. Elle était particulièrement profonde. Elle barrait ma main d’une crevasse pourpre et béante, malgré les bandages soignés. Je tentai de fermer mon poing mais bouger un simple doigt m’arracha un râle énervé et souffrant. Cela attira une infirmière vers moi et je tournai la tête alors qu’elle s’approchait : « Monsieur, on s’occupe de vous tout de suite. Ne vous inquiétez pas. » Je lui lançai un regard noir. Mais ce n’était pas contre elle en particulier. C’était contre l’hôpital en général, sa blancheur et sa pureté. Un véritable havre de guérison. Je détestais ça – et bien entendu, c’était le seul endroit où j’avais ma place ce soir. Je plaquai ma tête contre l’oreiller en soupirant. C’était parti pour voir les docteurs bienveillants et les infirmières magnifiques toute la nuit. En vrai, je voulais vraiment tomber sur des gens pas trop chiants, parce que je n’étais pas d’humeur à parler de moi – l’avais-je déjà été un jour ? De toute façon, les médecins savaient tous de quoi il retournait lorsqu’ils posaient leurs yeux sur moi : tabagisme, alcoolisme, symptômes de dépression, insomnies, fièvres régulières, sans compter la prise de drogue occasionnelle et pourquoi pas une MST, pendant qu’on y était. J’étais sous morphine, mais comme tout bon héros d’intrigue dramatique, j’avais quand même mal et je n’avais qu’une envie : qu’on m’en mette encore plus dans les veines. Vivement que l’infirmière magnifique arrive.

Le rideau s’ouvrit et se referma aussitôt. J’eus presque un sursaut en constatant qui se trouvait devant moi. « Bonsoir. Bonsoir monsieur. » Je levai les yeux au ciel et ne pus m’empêcher de laisser échapper un soupir d’exaspération : « Puuuuutaaaaaain noooon … » Remy croisa finalement mon regard et ne put retenir un sourire amusé en inscrivant mon nom sur son dossier. T-h-o-m-a-s K-n-i-c-k-e-r-b-a-d-g-e-r. Bonsoir. Mon air était sombre et éteint. Elle s’approcha. Je sentis l’ironie monter dans ses traits. Elle posa sa main sur mon front, ce qui me fit frissonner : je ne m’y étais pas attendu. « Tom, est-ce que tout va bien ? Faut retourner sur ton banc, tu vas pas survivre sans lui. » Je levai les yeux vers elle. Arg. Elle attaquait déjà, et j’étais bien trop faible pour pouvoir lui faire face. « J’veux fumer une clope. Après ça ira bien. » Comme sur mon banc, voulus-je lui dire, mais mes mots se perdirent au fond de ma gorge. La morphine me ramollissait. Elle s’écarta un peu tandis que je cherchai du regard mon paquet de cigarettes : introuvable. Celui-ci avait disparu, au même titre que mon manteau et mes affaires. « Comment est-ce que tu t’es blessé ? » me demanda-t-elle en me prenant la main. Son toucher était doux, mais ne masqua pas la douleur. Elle ne me laissa pas répondre, préférant opter pour un sarcasme plus direct : « Attends, laisse-moi deviner, c’est une ex enragée qui a décidé de te tuer ? » Je posai sur elle un regard bougon, puis laissai échapper un petit rire amusé. « Parce que ça t’intéresse maintenant, mes relations amoureuses ? » marmonnai-je d’une voix grave. « Je suis un mystère pour toi, Remy, ne l’oublie pas. » Mais oui, Tom, mais oui. S’il y avait bien une personne au monde pour qui tu n’étais pas un grand brun énigmatique, c’était bien Remy Baldwin. Parce qu’elle avait compris la technique, et que c’était ça que t’aimais bien chez elle : elle s’en foutait carrément. C’était une solution tellement simple, et pourtant elle semblait être la seule personne de mon entourage à y avoir pensé. Dieu du ciel, Remy était le comble du bon sens. « Je suis tombé. Et le verre est rentré dans ma main. » Moins folichon, tout d’un coup, mais j’avais ressenti le besoin de lui dire la vérité. Je regardai ma blessure. Elle était bien plus profonde que les quelques coupures précédentes. J’allais garder une belle cicatrice de guerre. Soudain, j’écarquillai les yeux et m’adressai à Remy : « Me dis pas que c’est toi qui me fais les points de suture. » Je dégageai ma main de la sienne, feignant d’être inquiet. « Me dis pas que je vais devoir te supporter toute la nuit. Pitié. » Je la taquinai, évidemment. Surtout que mon ton engourdi de morphine et mon sourire en coin accentuaient l’ironie de mes paroles. Elle était l’infirmière magnifique qui m’évitait une confrontation avec les docteurs bienveillants. Irrésistible, n’est-ce pas ?
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