Faustine ▵ I'm all about the fairytale baby !

Nous vous demandons un minimum de 500 mots pour votre histoire. Vous pouvez la présenter de la forme que vous le désirez (extrait de journal intime, RP, rendez-vous chez un psychologue, interview, ect...).
« Et le père du bébé ? » S’il fallait détester un moment dans l’intégralité de son existence, Faustine aurait choisi celui-ci. L’entretien annuel psychologique que l’hôpital avait mis en place pour jauger de l’état d’esprit de ses internes. Depuis son arrivée à Londres pour son internat, puisqu'elle y avait été brillamment prise en tant que futur médecin il y avait quelques mois de cela, c'était la même rengaine. Mais quelque chose lui disait qu'en Irlande, ça ne devait pas être bien différent au niveau de ces fameux entretiens. Jusqu’ici, la jolie blonde n’avait pas été dérangée par l’entretien, survolant les questions avec une aisance admirable, preuve qu’elle se trouvait parfaitement à l’aise dans son environnement professionnel et qu’elle ne comptait pas le quitter de sitôt. Seulement voilà… de tous les internes de son équipe et des autres, l’irlandaise était la seule enceinte de six mois, à devoir puiser de plus en plus dans ses ressources d’énergie pour poursuivre son boulot d’interne correctement. Cela se sentait, et Faustine était la première à se trouver poussive ces derniers temps. De quoi se poser des questions vis-à-vis de son avenir, bien qu’il ne soit pas question une minute de démissionner… pas alors qu’elle avait fourni tant d’efforts et qu’elle touchait au but. « Disons qu’il est absent de ma vie pour l’instant » botta-t-elle en touche en une pirouette appréciable, bien que le psychologue en face d’elle en fronça des sourcils. « Vous voulez dire qu’il ne fera pas partie de la vie de l’enfant ou bien qu’il est absent temporairement ? Développer la réponse s’il vous plaît. » Faustine aurait rêvé de lui demander brutalement de quoi il se mêlait, mais faire preuve de sang froid fut quasiment une question de survie. Elle ne pouvait pas se permettre un mauvais diagnostic, sous peine que cela ne la suive pendant l’intégralité de sa carrière, si poursuite de carrière il y avait, hélas…

  « Nous nous sommes rencontré lors de vacances, et vécu une jolie histoire. Je ne suis pas sûre que parler de ça soit très pertinent mais soit… à la fin desdites vacances, je l’ai attendu à un café, mon test de grossesse en main, cinq heures durant. Il n’est jamais venu… et je n’ai plus de nouvelles depuis, donc je crois que cela répond à votre question : je vais élever mon bébé seule. » Si seulement le psy pouvait se contenter de ça… mais non, il prenait des notes, jonglait entre la demoiselle et son carnet avec un air dubitatif. Comment pouvait-on analyser les gens de la sorte sans leur donner l’opportunité de le refuser ? A croire que le chef de chirurgie ait perdu la boule en demandant pareille analyse… « Et vous avez songé à la suite de votre internat ? Il me paraîtra difficile pour vous de conjuguer les deux si vous êtes seule à élever l’enfant. » Qu’est-ce qu’elle aurait rêvé de lui demander de la fermer ! Mais là encore, ce n’était ni intelligent ni fin de sa part. Par conséquent, elle soupira de façon extrêmement discrète et inaudible pour quelqu’un n’étant pas très proche d’elle, avant de croiser ses mains contre ses cuisses. « Pour le moment je peux encore faire mon travail et demandez autour de vous, j’ai de bons résultats. A chaque jour suffit sa peine comme dit l’autre… tant que je ne serais pas complètement épuisée, je vais continuer, faites-moi confiance ! Maintenant si vous voulez bien m’excuser, les visites matinales vont commencer et je ne peux pas me permettre de manquer un moment pareil de la journée. » La messe était dite… pour le moment. En espérant qu’on ne lui colle pas un autre examen plus tard !