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you notice the wonder of love when you've already lost it

Johnathan & Linaëlle

people always leave, but sometimes they come back ✻✻✻ Allongée sur le canapé, j'étais en train de terminer le paquet de cookies tout en zappant pour trouver quelque-chose d'intéressant à regarder. Des émissions, des séries vus et revus, quelques films, rien de bien intéressant pour un début d'après-midi. J'étais seule, Charlie étant au travail et Emma ne venant pas avant le milieu de semaine. J'avais proposé à ma sœur de passer, mais le bébé étant malade elle ne voulait pas le laisser, ni risquait de me rendre malade aussi. C'était donc seule que je m'apprêtais à passer mon après-midi, comme souvent en ce moment. Je ne m'en plaignais pas, même si je ne voyais pas souvent mon copain ces derniers temps. Mais avec un métier aussi important que le sien et moi qui n'allais plus en cours, c'était évident que nous allions avoir des problèmes pour arriver à nous voir. Qu'importe, j'avais son sublime, grand, appartement pour moi toute seule et je pouvais donc faire ce que je voulais. Seulement, je n'avais aucune idée de ce que je voulais faire cet après-midi. Je n'étais pas assez courageuse pour sortir, pas assez inspirée pour peindre et je n'avais pas envie d'inviter qui que ce soit à passer. C'est en allant chercher un verre de jus d'orange dans le frigo, que je me rendis compte, qu'il ne nous restait plus grand-chose à manger. Cela ne me dérangeait pas, étant adepte des plats à emporter et autre junk food, mais ce n'était pas tellement le cas de Charlie qui préférait prendre le temps de cuisiner pour manger plus sainement. Et avec l'arrivée prochaine de sa fille, il faudrait que le frigo soit plein.
En temps normal, ce n'était pas moi qui m'occupais des courses. Comme du ménage et autre tâches ménagères. Il m'arrivait parfois de le faire pour aider, mais c'était plus Charlie qui était manique de ce côté-là. N'ayant pas quitté le domicile familial avant d'y être forcé, je n'avais jamais eu à me préoccuper de ce genre de choses. Mais désormais, cela faisait parti de mon quotidien, même si c'était plus souvent Charlie qui s'occupait de tout cela, que moi. Il avait l'habitude lui et cela se ressentait. Avec l'après-midi de libre, il semblerait logique que j'aille m'occuper de faire quelques courses, mais je n'étais pas sûre d'arriver à survivre. Toute seule, hormis pour aller deux ou trois choses, je n'avais jamais été faire les courses. Nous avions rapidement conclus que ce n'était pas mon rayon et qu'il valait mieux pour tout le monde, que ce ne soit pas à moi de faire les courses. Je ne m'occupais pas de beaucoup de choses dans l'appartement, ce qui ne faisait que renforcer mon sentiment que j'étais une invitée dans son appartement. Peut-être que si je faisais des efforts, j'arriverais à plus me sentir chez moi. Soupirant, je pris la décision d'essayer d'aller acheter de quoi manger au moins pour le weekend. Cela ne devrait pas être trop compliqué, en théorie.

Après m'être rapidement changée, ne pouvant pas sortir habiller n'importe comment, je pris deux sacs, mon sac à main, fermais à clés derrière moi, avant de sortir de l'immeuble. Je réajustais mon écharpe pour ne pas attraper froid, avant de commencer à marcher. Heureusement pour moi, il y avait un centre commercial non loin, ce qui était parfait. Je n'étais pas à l'aise et légèrement perdue, rien qu'en arrivant sur place. Bon, il ne fallait pas que je me laisse déconcentrer sinon j'étais fichu. Ayant une capacité de concentration assez limitée pour les choses que je n'aimais pas, il ne fallait pas que j'oublie pourquoi j'étais là. À savoir faire des courses pour le weekend et rien d'autres. Ne voulant pas tout mettre dans mes sacs et m'épuiser avant même d'être la caisse, je pris un cadi pour me faciliter la vie. Maintenant, il ne me restait plus qu'à ne pas me perdre et arriver à survivre parmi la foule et les rayons. Les courses pouvaient vite devenir un vrai calvaire si je ne faisais pas attention. Ayant du mal à supporter la foule, plus le fait de faire les courses, une chose inhabituelle pour moi, il n'était pas impossible que je me mette à paniquer. Petite cela m'avait valu de nombreuses moqueries et même encore aujourd'hui, j'avais toujours peur que quelqu'un se moque de moi ou me dise que je jouais la comédie. Enfin, il ne fallait pas que je pense à cela et que je m'en tienne à ma tâche première et tout devrait bien se passer.
Malheureusement je fus vite perdue. Je n'avais aucune idée de ce qu'il manquait réellement à l'appartement et bien évidemment, je n'avais pas pensé à vérifier avant de partir. J'avais dû faire deux fois le magasin en long et je n'avais presque rien dans mon chariot. Non, décidément, les courses ce n'était pas pour moi. J'avais laissé mon cadi dans le rayon beauté, cherchant autre chose. Je détonnais vraiment dans le décor et j'étais à deux doigts d'appeler Charlie pour lui demander de m'aider. Mais ce n'était pas la bonne solution et je risquais surtout de le déranger. Rejoignant mon cadi, j'allais de nouveau bouger, quand quelqu'un sembla se prendre dedans. Il ne manquait plus que cela, un accident de chariot. En réalité c'était plutôt un accident de fauteuil roulant et de chariot. Une surprise totale, Johnathan. « Qu'est-ce que... » Mauvaise approche Lyn'. « Hum. Désolée pour mon cadi. » Pas mieux que tout à l'heure. J'étais presque incapable de le regarder, parce que cela me rappelait combien nous nous étions éloignés et que la vie, elle avait continuée.

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