Après des journées de pluie et de grisailles, le soleil revenait enfin ! Quel baume au coeur, ça ne pouvait pas lui faire plus de bien. Elle voulait sortir et profiter. Une image lui vint immédiatement en tête, un visage toujours souriant, respirant la bonne humeur, une personne à qui elle tenait tellement que si on lui faisait du mal, elle serait capable de tuer, la somptueuse Lucy Curtis. La dernière fois qu’elles s’étaient vues remontait d’un mois ou deux, mais leur amitié était exceptionnelle, elles pouvaient très bien ne pas se voir et se parler pendant un moment et lorsqu’elles se retrouvaient, c’était comme si elles ne s’étaient jamais quittées. Avec certaines personnes, des changements pouvaient se faire ressentir dans l’air, les liens pouvaient se fissurer pour finir brisés mais avec Lucy, c’était tout l’inverse, leur amitié pouvait durer toute une vie, elle en était sûre.
Il était tôt mais elle connaissait son amie assez matinale, alors elle passa dans un Starbuck afin de chercher deux latte machiato au caramel et des muffins, quelques uns aux chocolats et d’autres aux fruits rouges, elle aimait se régaler de sucreries avec Lucy. Puis, elle s’arrêta à une adresse qu’elle connaissait bien, malheureusement elle avait oublié que la matinée venait à peine d’être entamée, la boutique de peluches était encore fermée. Dépitée, elle se contenta d’un magasin de souvenirs, elle les trouvait affreux avec des drapeaux de l’Angleterre partout, elle ne pouvait décemment pas offrir ça à son amie. Elle passa alors un coup de fil, elle avait plus d’un tour dans son sac !
Arrivée à l’adresse de son amie, elle sonna. Joyeuse, elle se rendit jusqu’à l’étage de son appartement et dès qu’elle l’aperçut, se précipita dans ses bras, en évitant toute fois de renverser ses boissons et ses mini gâteaux. Son sourire ne pouvait être plus sincère qu’à cet instant.
”Surprise ! Oh Lucy, tu m’as tellement manquée !”
Sans se lasser, elle la serrait encore et encore dans ses bras. Ce qu'elle avait envie de faire en second lieu était de mettre la musique à fond comme l'exigeait leur rituel et de danser à ne plus pouvoir respirer.
Ce jour-là, ça faisait un peu plus de deux mois que je n’avais pas vu ma meilleure amie, Athénaïs. On ne se voyait pas beaucoup, certes, mais cela ne changeait rien entre nous deux. On habite dans la même ville, oui, d’accord, mais on est toutes les deux débordées. Elle est chargée de missions que je n’ose même pas imaginer, et je suis attachée de presse, et j’ai maintenant Rafael, à qui je dois, et je veux, consacrer du temps.
La dernière fois que l’on s’était vu, on avait dansé, regardé un film, on s’était goinfré de M&Ms et on avait fait des photos en pagaille, que j’avais d’ailleurs fait développé pour accrocher un peu partout chez moi, dans l’entrée surtout. Et le lendemain, on avait fait du shopping à n’en plus finir.
Bien sûr, même si l’on ne se voit pas souvent, on s’écrit, et on s’appelle, et ça nous permet de rester complices, quoiqu’il arrive. Et puis, c’était toujours pareil entre nous.
En ce moment, j’étais en plein préparatifs pour le cadeau de Noël de mon petit ami, Rafael. Je lui avait préparé un événement qui l'avait visiblement impressionné. En effet, j’avais organisé de nombreuses conférences de presse. Je lui avais également trouvé une place dans une exposition temporaire à la National Gallery, et il ne restait que quelques petits détails à régler, comme les horaires, ou le titre des peintures qu’il allait exposer. J'avais pris beaucoup de plaisir à lui préparer ce cadeau et à lui offrir. Parce qu’en plus d’être sa chérie, j’étais aussi son attachée de presse, et ça avait ses avantages, il allait s’en rendre compte bien assez tôt.
Ce jour-là, vers neuf heures, j’étais réveillée depuis déjà une heure et quinze minutes, et j’étais prête, pomponnée, même pour rester à la maison. J’avais enfilé un top avec un jean, mais je n’avais pas froid, parce que le chauffage est toujours allumé chez moi et je trouve qu’il y fait bon vivre, avec un chaleur ambiante constante. Je m’étais parfumée, maquillée, et je bossais sur des dossiers pour Rafael, mais aussi pour d’autres clients. Oui, c’est assez bizarre de définir Rafael comme un client, mais je me comprend.
J’ai entendu sonner en bas de l’immeuble et j’ai ouvert, en me doutant de qui il s’agissait.
« Surprise ! Tu m’as tellement manqué Lucy ! »
C’était mon amie Athénaïs, qui me sautait dans les bras, tout en essayant de ne pas renverser les boissons chaudes de chez Starbucks qu’elle avait pris le soin d’aller chercher avant de passer. Elle avait aussi des muffins de différents parfums, elle me connaissait très bien !
« Saluuuut ma belle ! Comment tu vas ? »
J’étais réellement heureuse de la voir, et je savais déjà que cette journée allait me permettre de me détendre un peu !
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(✰) message posté Ven 13 Fév 2015 - 21:44 par Invité
Son bonheur semblait totalement partagé, son sourire lui réchauffait le coeur. Cela faisait tellement du bien de la voir. Tous les problèmes s’envolaient en un clin d’oeil, son coeur devenait plus léger, apaisé par sa présence. Depuis qu’elles se connaissaient, elles ne s’étaient jamais querellées, il n’y avait même pas de tension, elles se comprenaient et s’entendaient si bien qu’être à ses côtés ne pouvait que lui être bénéfique. Elles se ressemblaient comme se différenciaient en harmonie. Bien que leur âge aurait pu être un obstacle, il n’en était rien. Lucy pouvait être un enfant lorsqu’elle le voulait, à toujours rire et s’amuser d’un rien, c’était ce qu’elle aimait le plus chez son amie. Parfois, lorsqu’elle était prise de mélancolie, son amie n’avait aucun mal à lui remonter le moral avec son énergie débordante, sur ce point-là, elle était un véritable soleil. Elle la poussait vers le haut. De l’autre côté, elles étaient toutes les deux très persévérantes, lorsqu’il s’agissait d’être sérieuse pour une quelconque affaire, il n’y avait pas plus professionnelles que ces deux-là ! Lucy était attachée de presse, elle dégageait une aura qui donnait envie de se confier à elle, aucun doute, elle faisait son métier à la perfection. C’était avec plaisir qu’elle travaillait avec elle dès qu’il le fallait.
Son amie lui demanda comment elle allait. ”Ca va et toi ? Dès que je te vois, je suis obligée de sourire.” Et c’était vrai. Sans attendre, elles rentrèrent à l’intérieur de l’appartement. Il faisait bon par rapport à l’extérieur où le vent continuait à souffler s’en se lasser. Ses murs étaient recouverts de photos qu’elles avaient faites ensemble la dernière fois lors de leur soirée pyjama puis de leur journée shopping, que de bons moments ! Leur visage souriant l’attira irrémédiablement, sans se rendre compte, elle se mit à contempler les clichés qu’elles avaient pris. Certains étaient dignes de grands magazines de mode, d’autres étaient des dossiers, les souvenirs la submergeaient. ”Nos photos sont géniales, il va falloir continuer la collection.” dit-elle en lui faisant un clin d’oeil. ”Je suis contente que tu les gardes !” C’était touchant, cela prouvait que leur amitié comptait. ”Alors dis-moi, comment ça va avec ton beau Rafael ?” Lucy s’était trouvée avec un petit-ami dont elle ne cessait de le tarir d’éloge. Leur bonheur faisait plaisir à voir, elle le méritait.
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(✰) message posté Dim 15 Fév 2015 - 15:58 par Invité
J’étais vraiment très heureuse de la voir, ce jour-là, de façon inattendue. Cela me faisait plaisir qu’elle pense à moi, alors même qu’elle devait être débordée.
« Ca va et toi ? Dès que je te vois, je suis obligée de sourire. » « Ohhh, t’es trop chou ! Ca va super bien depuis que tu es arrivée ! »
J’adorais sa façon de me parler, je crois que notre amitié était réellement sincère. Et on pouvait le voir dans nos sourires, sur les photos que j’avais exposées sur les murs de mon appartement. Il y en avait une quarantaine, de la fois dernière. On avait passé une soirée fille, suivi d’une journée shopping improvisée.
« Nos photos sont géniales, il va falloir continuer la collection. » « Oh oui ! »
J’avais déjà des idées plein la tête, pour continuer cette collection, et je comptais bien lui en faire part !
« Je suis contente que tu les gardes ! » « Evidemment que je les garde ! Tu voudrais que je les jette ? Jamais je ne ferais ça ! »
Je n’avais aucune envie de les jeter, parce qu’elles représentent notre amitié, et que cette amitié est trop précieuse à mes yeux. Beaucoup trop précieuse. Et puis, même si un jour, nous en venions à ne plus se parler, pourquoi jeter des souvenirs qui font partie intégrante de ma vie ? Cela ferait mal, certes, mais ces souvenirs existent et je ne peux pas les occulter. Mais tout cela n’est que supposition, puisque elle et moi, nous ne nous disputons jamais, pour ainsi dire. Mais vraiment jamais, même pour des broutilles.
« Alors dis moi, comment ça va avec ton beau Rafael ? »
Elle changeait de sujet d’un coup, mais cela ne me dérangeait en rien, puisque c’était pour parler de mon petit ami, avec qui tout se passait pour le mieux. J’avais trouvé le bon, je pense. Et après le fiasco de mon histoire avec John, il me semble que j’avais le droit à un peu de bonheur.
« Ca se passe super bien ! On est vraiment tous les deux très amoureux. Je lui ai même trouvé une place dans une exposition temporaire à la National Gallery… »
J’étais assez fière, en fait, d’avoir réussi ce coup de communication, qui plus est pour mon chéri. Parce que la National Gallery, c’est quand même quelque chose d’assez énorme, et même si Rafael flippe à l’idée d’être jugé et de ne pas être à la hauteur, moi je lui fais une entière confiance, et je sais qu’il est le meilleur. A mes yeux, il représente tout, tout ce qu’il y a de bien dans ce monde, et je n’ai qu’une envie, que le monde le découvre avec les yeux et le regard que je lui porte.
Pourtant, je ne voulais pas non plus tanner mon amie avec ça et la harceler de mon bonheur, donc je lui posais également des questions.
« Et toi, les amours, comment ça va ? »
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(✰) message posté Dim 15 Fév 2015 - 19:47 par Invité
Ces photos représentaient tellement à ses yeux, elle était heureuse de voir que son amie les conservait précieusement et les mettait autant en valeur dans son appartement. Elle était si extraordinaire qu’avoir une telle place dans sa vie ne pouvait que la rendre fière. La voir la faisait automatiquement sourire, c’était un réflexe. Quelque chose lui disait que cette journée allait être pleine en photos, et qu’elle allait pouvoir décompresser. Un jour, elle aussi devrait penser à décorer sa chambre de leurs souvenirs, en réalité, elle n’avait pas eu un seul instant pour elle depuis leur dernière rencontre. Jusqu’à fin décembre, elle avait toujours été occupée puis après cette soirée au bal, elle n’était pas retournée chez elle et ne savait toujours pas quand elle allait se décider à sauter le pas.
Lorsqu’elles étaient ensemble, Athénaïs pouvait se préoccuper de choses futiles comme toutes les autres femmes, parler d’amour par exemple et évidemment, elle voulait savoir comment la vie amoureuse de Lucy se déroulait. Apparemment, tout se passait à merveille et tant mieux ! L’entendre dire qu’ils étaient tous les deux très amoureux la faisait sourire, c’était vraiment mignon. ”Tu es la petite-amie parfaite dis-donc !” lui dit-elle en lui faisant un clin d’oeil. Ce musée était très célèbre, c’était une bonne place. Lucy avait beaucoup de contacts, ça ne l’étonnait donc pas qu’elle ai réussi à le faire entrer à l’intérieur.
A son tour de lui retourner la question. Elle sourit. ”Je suis célibataire depuis quelques semaines déjà.” Elle avait eu du mal à l’accepter mais maintenant, ce n’était plus que de l’histoire ancienne. ”Maaaaaaais ! Attention.” commença-t-elle en maintenant le suspens. ”Il y a deux autres hommes, et je suis totalement perdue !” Elle finit par éclater de rire puis par redevenir un peu plus sérieuse. ”C’est l’horreur en fait.” Elle comptait bien en parler avec son amie et obtenir des conseils avisés, elle savait qu’elle était d’une bonne écoute.
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(✰) message posté Ven 27 Fév 2015 - 12:27 par Invité
Tout se passait à merveilles dans ma vie amoureuse en ce moment - dans ma vie tout court, en fait - et je ne manquais pas d’en parler à mon amie, qui me répondait aussitôt.
« Tu es la petite amie parfaite dis-donc ! » « Oh tu parles, je l’aime tellement que ça n’est pas une corvée mais plutôt un plaisir ! »
Je parlais beaucoup de moi avec Athénaïs, mais rarement d’elle, donc pour une fois je lui demandais comment se passait sa vie amoureuse, à elle.
« Je suis célibataire depuis quelques semaines déjà. » « Mais, mais, mais, mais, mais, mais, QUOI ? »
J’étais vraiment très surprise, d’autant que ça faisait déjà quelques semaines et que je n’étais pas au courant ! Je sais bien que mon amie est sans cesse débordée, mais ce sont les choses que l’on se raconte entre amies, normalement. Bon, elle avait probablement ses raisons, je n’allais pas l’enfoncer encore plus…
« Maaaaaaaais ! Attention. » « Ouiiii ? »
Je faisais mine d’être interloquée et surprise, d’être en suspens, alors que je me doutais bien de ce qu’elle allait me dire, m’annoncer. Parce que mine de rien, je la connais assez bien, mon amie, et que je connais par coeur ses petites mimiques, sa façon d’être et sa façon d’instaurer un suspens là où il n’y en n’a pas.
« Il y a deux autres hommes, et je suis totalement perdue ! » « Eh beh, tu n’as pas perdu de temps ! Pourquoi tu es perdue, raconte moi, parle moi de ces deux hommes, comment ils s’appellent ? Dis moi tout, je veux tout savoir ! »
Oui, j’étais très curieuse, et encore davantage quand il s’agissait des histoires de coeur de mon amie Athénaïs, parce qu’il y avait toujours des trucs incroyables à apprendre et à digérer ! Athénaïs éclatait de rire, parce qu’il faut dire qu’avoir deux hommes à la fois, ça n’est pas vraiment une situation très banale. Mais elle est vite redevenue sérieuse, pour m’ouvrir son coeur.
« C’est l’horreur en fait. » « Oooh, ma belle. »
Je l’ai prise dans mes bras, parce que je sentais qu’au delà de la situation cocasse à laquelle elle faisait face, elle devait souffrir à l’intérieur. Parce qu’être attiré par deux hommes à la fois, contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est pas simple, et à l’intérieur de sa tête, ça doit bouillonner d’idées et de sentiments.
Je serais toujours là pour mon amie, et je n’attendais que ça, pouvoir lui donner des conseils et la consoler, juste pleurer avec elle si c’était ce dont elle avait besoin. J’attendais avec impatience qu’elle me raconte ce qu’il s’était passé, non seulement parce que j’allais probablement entendre des potins croustillants, mais également parce qu’il fallait tirer cette histoire au clair entre ces deux hommes, parce qu’être avec deux hommes à la fois, ça n’est malheureusement pas une solution.