(matteo - maura) you got me sippin' on something.

you got me sippin' on something.
matteo brown & maura moriarty.
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Maura avait enfilé cette robe magnifique qui allait bien avec sa chevelure rousse. Elle se sentait plus féminine que jamais. Certes, dans la vie de tous les jours, la jeune femme aimait se sentir féminine, mais ce soir c'était pour une raison bien différente. Elle n'avait pas enfilé cette robe que pour elle, mais pour Matteo. Maura ne se souvenait plus de la dernière fois où elle s'était habillée pour un homme, mais elle savait pour qui. Clint. Aujourd'hui, c'était du passé. Cela faisait un an qu'ils étaient séparés et près de six mois que Maura n'avait plus entendu parler de lui. Pendant deux-trois mois, il avait été son colocataire avant de quitter et Maura ignorait où il était allé. En vérité, elle s'en moquait légèrement même si la blessure n'avait pas complètement cicatrisée. Elle se donnait du temps. Beaucoup de temps et de la patience. Maura préférait prendre son temps avec Matteo pour ainsi éviter une deuxième rupture qui pourrait rouvrir sa blessure et la jeune femme n'avait pas besoin d'une autre peine d'amour ou encore d'une relation vouée à l'échec. Puis, Matteo était marié à Annabelle qui était sa bonne amie alors ils se retrouvaient, tous les deux, dans une situation compliquée. Maura, elle, était certaine d'avoir des sentiments pour son meilleur ami d'enfance cependant le fait qu'elle se rapproche de Matteo commençait à faire douter cette dernière. Bref, elle avait besoin à tout prix d'arrêter de penser à cela et commencer à apprécier la soirée qui s'annonçait devant elle. Maura était en compagnie de Matteo, un être humain qu'elle appréciait assez pour supporter toute une soirée et les deux étaient supposés rentrer ensemble. Maura comptait bien profiter de ce moment pour apprendre à connaître Matteo plus en profondeur. Elle savait que très peu de lui excepté qu'il était marié, détective pour Londres et qu'il était un homme à femmes. Et qu'elle était tombée sous son charme sans se sentir comme une maîtresse ou même se sentir mal vis-à-vis d'Annabelle jusqu'au point d'être incapable de la regarder en plein visage. Alors, lorsque Matteo lui avait demandé si elle voulait bien l'accompagner au bal donné au palais royal, Maura avait surprise. Elle ne pensait pas s'y rendre et elle pensait qu'il s'y rendrait avec Annabelle. Sa femme. Sauf que celle-ci avait préférée s'y rendre avec un inconnu et elle était celle qui s'y rendait avec Matteo. Elle était heureuse, mais nerveuse. Matteo l'intimidait légèrement. Il n'était pas comme Clint ou même Adam. Elle ne le connaissait pas depuis des années et elle n'avait pas grandi avec lui. Forcément, elle était nerveuse. La dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était dans une boîte où ils avaient échangé leur premier baiser suite à la requête que Maura avait émise. « Anna sait que tu m'as demandé de t'accompagner ? » Les seuls mots qu'elle réussissait à dire était pour demander si sa femme savait qu'il était ici avec elle. C'était d'un pathétique et un moyen de faire fuir tous les hommes sur la Terre. Et aussitôt, elle regrettait d'avoir posé la question. C'était stupide. Maura eu un rire nerveux tout en regardant le plancher. « Oublie que j'ai posé la question. Tu me rends nerveuse. » Elle ferma les yeux pour lui avoir avoué la raison de sa nervosité. Lui. Matteo Adam Brown. Maura releva le regard pour faire un sourire à Matteo. « Ce que je voulais dire était que j'étais heureuse d'être ici, ce soir, avec toi. Merci de m'avoir demandé d'être votre cavalière, Monsieur Brown. » Elle porta la flûte de champagne à ses lèvres pour en boire une petite gorgée.

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Matteo avait un mauvais pressentiment ce soir. Cela lui faisait bizarre de ne plus être accompagné au bras d'Annabelle l'hors des soirées publiques. Certains savaient qu'ils n'étaient pas vraiment des mariés normaux, d'autres pensaient vraiment qu'ils s’aimaient à la folie et qu'ils allaient construire une famille. Sauf que lui, il ne pourrait pas avoir d'enfants avec sa meilleure amie. C'est comme avoir un enfant avec sa soeur, ça ne tenait pas la route. Un jour au l'autre il faudra trouver une solution pour ce mariage qui n'avait ni queue ni tête. Cela faisait autant chier Annabelle qui voulait surement arrêter de mentir à son petit copain, et Matteo qui avait envie de se sentir libre comme l'air. Puis, il devait être honnête, Maura le fait trop craquer et s'il n'y avait pas autant d'histoire, il serait surement en train de lui faire la coure, haha, comme dans le temps. Mais bon, en attendant, il en faisait déjà une de connerie à s'afficher avec elle. Mais si Annabelle pensait que son mari allait rester les bras croisés à ne pas aller au bal sous prétexte que qu'il n'avait pas de cavalière, elle se fourrait le doigt dans l'oeil. Matteo avait invité Maura et il était le plus heureux des hommes ce soir. Tout ce qu'il voulait, c'était qu'ils restent discrets dans un petit coin, il n'avait pas envie de croiser Annabelle avec son stupide mec sinon mister Brown risquait de s'énerver. Bah ouais faut croire qu'il en avait marre qu'elle sorte toujours avec un mec différent assez rapidement, à la longue, Matteo avait l'impression de servir à rien. D'être inutile. Qu'est-ce que ça lui ferait si il était amoureux d'une fille? Et qu'il sorte avec devant son nez en la prenant pour une conne tout simplement car il avats trouvé mieux que sa meilleure amie? Belle ne pouvait pas savoir ça puisqu'elle ne l'avait pas encore vu amoureux, tout ce qu'il faisait c'était coucher avec des filles à gauche et à droite. Maura le sortit de ses pensées alors qu'il regardait les bulles de son champagne dans sa coupe. Il sourit en plongeant son regard dans le sien. Il allait lui répondre mais elle reprit en lui demandant d'oublier sa question. Matteo ne pouvait rien oublier moi, à part quand on lui demandait de faire des services, là ses oreilles étaient soudainement sourdes. Il leva un sourcil amusé. Maura était-elle en train de dire qu'il la mettait mal à l'aise? C'était intéressant. « Tu n'as pas à être nerveuse avec moi. Je vais finir par croire que je te plais. » le jeune homme lui offrit un sourire amusé et il porta son verre à ses lèvres. C'était le genre de réflexion qui devait surement la rendre encore plus nerveuse. Est-ce qu'il jouait avec ses nerfs? A peine. Sa remarque le toucha, Matteo était honoré et flatté d'entendre ces mots sortir de sa bouche. « Arrête tu vas me faire rougir. » lança-t-il amusé. « J'avais pas spécialement envie d'y aller, mais Annabelle m'a un peu forcé. Elle a envie de voir qui est ma cavalière. » petit innocent va. Belle lui avait posé je ne sais combien de question, elle avait l'air toute contente comme si elle pensait que son mari allait sortir avec une meuf. Et non chérie, tu ne pourras pas te débarrasser aussi rapidement de lui. « Elle sera pas fâchée, je pense qu'elle va trouver ça drôle de nous voir tous les deux, sans plus. » dit-il en haussant les épaules. Il espérait avoir raison, puis Belle ne savait pas qu'il y avait un certain truc entre Maura et Matteo, ils pouvait très bien faire croire qu'ils était de sortie entre amis. Mais certaines choses ne trahissaient pas, comme le regard admiratif que Matteo portait dès qu'il regardait Maura.

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« Tu n'as pas à être nerveuse avec moi. Je vais finir par croire que je te plais. » Maura eut un gloussement stupide. Un de ces gloussements que les filles stupides font pour plaire aux garçons. Maura n'était pas stupide. Elle ne faisait jamais de gloussement de ce genre, cela ne lui ressemblait aucunement. Elle n'était pas comme ces filles, elle ne voulait pas être comme elles. « Peut-être que c'est le cas. » Murmura-t-elle davantage pour elle, mais tout de même assez fort pour que Matteo puisse l'entendre. Elle accompagna cette phrase d'un haussement d'épaules. Certes, ce n'était pas loin de la vérité que Matteo lui plaise, mais Maura n'était pas encore prête à se l'avouer. Pour le moment, elle n'était pas prête. Elle n'était pas prête à faire une place à un autre homme dans sa vie alors qu'elle avait de la difficulté en à faire à son ami d'enfance, Adam. De toute manière, Matteo devait se douter qu'il lui plaise pour qu'elle lui demande de l'embrasser lors d'une soirée. Un moment de faiblesse. Un moment où l'alcool avait grandement aidé la jeune femme. « Arrête tu vas me faire rougir. » Elle rit en regardant la foule devant elle qui discutaient, rigolaient tous ensemble. C'était une belle soirée. Une soirée qui s'annonçait prometteuse en rebondissements. D'abord, Matteo et Maura ignoraient avec qui Annabelle s'était rendue au bal et Annabelle ignorait qu'ils étaient venus ensemble. Maura pensait depuis que Matteo l'avait invitée aux réactions qu'Annabelle pouvait avoir. Du fond de son âme, Maura espérait qu'elle ne le prenne mal parce qu'elle ne pouvait pas se permettre de perdre une autre amie. « J'avais pas spécialement envie d'y aller, mais Annabelle m'a un peu forcé. Elle a envie de voir qui est ma cavalière. » Sa tête pivota de quelques degrés pour regarder Matteo. « À sa place, j'aurais envie de voir avec qui tu vas au bal également. Par simple curiosité et probablement pour savoir qui me remplacerait. » Elle-même mourait d'envie de connaître l'identité de l'accompagnateur d'Annabelle Cheschire. Elle ne lui en avait aucunement parlé ce qui était plutôt rare pour Annabelle. Maura connaissait pratiquement tous les détails de la vie de son amie. « Elle sera pas fâchée, je pense qu'elle va trouver ça drôle de nous voir tous les deux, sans plus. » À nouveau, elle porta la flûte de champagne à ses lèvres pour en boire une petite gorgée. « Espérons-le. » Souffla-t-elle en fronçant les sourcils quelques secondes tout en regardant devant elle. Les gens discutaient et rigolaient toujours entre eux. Quelques-uns buvaient leurs coupes de champagne tout en écoutant ce que leurs amis pouvaient bien dire. C'était une belle soirée qui s'annonçait soit prometteuse ou totalement désastreuse. « À mon avis, elle croira que nous sommes venus en amis. Quoique cela va surprendre Anna parce qu'elles n'auraient jamais pensés qu'on puisse être amis. » Ils ne l'étaient pas non plus. Enfin, pas officiellement. Lorsque Maura allait chez eux et qu'ils se croisaient les deux s'échangeaient des banalités, mais ils n'avaient jamais été du genre à aller prendre un café ensemble. Ils n'étaient pas des amis à proprement parlé, mais des gens qui ressentaient une attirance. Maura avait de l'intérêt pour Matteo, mais cet intérêt était comme le fruit défendu dans Adam et Ève. Bref, ils gardaient cette attirance pour eux. C'était pour le mieux. Pour le moment. Un jour, peut-être. « Au pire de la situation, on peut lui dire que nous étions tous les deux sans cavaliers et que tu as eu pitié de mon excitation pour le palace. » Ce qui n'était pas totalement faux.

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Peut être que c'est le cas? Elle a vraiment dit ça? Matteo eut un sourire jusqu'aux oreilles. C'était évidant qu'ils se plaisaient tous les deux, mais ils devaient faire attention pour être discrets, la passion le rendait maladroit. Si cela ne tenait qu'à lui, il aurait attrapé le visage de Maura pour l'embrasser. Mais il y avait du monde, et il était marié à Annabelle. Personne ne devait être au courant qu'ils étaient un couple libre. « Coquine. » répondit-il simplement en faisant bouger ses sourcils de haut en bas. Sa cavalière était belle à en couper le souffle. Matteo avait toujours trouvé l'amie de sa femme attirante, mais pas à ce point. C'était bizarre, il suffisait de passer une soirée avec elle pour en être complètement fou. Il ne voulait pas quitter ses yeux bleus des iris de la jeune femme. C'était comme s'il écoutait à peine ce qu'elle disait, plongé dans son regard, en souriant bêtement. Maura se demandait clairement qui il aurait pu invité si Mister Brown n'avait pas pensé à elle. Et bien, bonne question. A vrai dire il n'était pas fan à l'idée de venir au bal alors que sa femme était au bras d'un autre homme. Mais le fait qu'il soit de plus en plus proche de Maura l'avait encouragé à l'inviter. Il but dans son verre puis le posa sur le comptoir une fois qu'il fut vide. « Franchement, si tu n'avais pas accepté mon invitation, je ne serais pas là. » donc inutile de se sentir remplacé. Que Maura se rassure, Matteo ne s'intéressait qu'à elle et ce n'était pas prêt d'être fini. Il ne s'en lassait pas. C'était surtout ça. Quand Matteo avait des vues sur une fille, quelques jours après, il s'ennuyait et allait voir une autre. Mais pas avec Maura non, il préférait prendre son temps, la connaître d'avantage et puis merde, elle lui faisait tellement de l'effet qu'il en avait presque des frissons rien qu'en y pensant. Le détective lui expliqua son hypothèse sur le fait qu'Annabelle les découvre tous les deux. Ils ne pouvaient pas le savoir, car pour le moment, le jeune homme n'avait pas encore vu sa femme et il ne s'en inquiétait pas. C'était mieux comme ça, il ne voulait pas d'embrouille puis il n'avait pas envie de faire semblant. Le garçon regardait Maura qui essayait d'imaginer la réaction de son amie. Il n'arrivait pas trop à suivre, mais elle parlait trop, elle avait l'air de s'inquiéter. Matteo se pinça la lèvre inférieure puis il attrapa le doux visage de sa prétendante pour venir l'embrasser tendrement. Il en avait juste envie, tout à coup et Maura ne s'y attendait surement pas. Tant pis si elle voulait le repousser, au moins, il aura eu ce qu'il voulait depuis qu'il est allé la chercher chez elle pour la soirée. Il pressa un peu plus ses lèvres contre les siennes puis il cessa de l'embrasser pour la laisser respirer. « Tu parles beaucoup trop pour si peu. » dit-il avec un petit sourire en remettant une mèche de ses cheveux roux derrière son oreille. Ce qu'il voulait dire, c'est qu'elle n'avait pas besoin de s'inquiéter. « Si Annabelle a le droit de se tenir au bras de quelqu'un d'autre, alors moi aussi. » il se recula pour lui tendre son bras. Oui c'était bien cela, il l'invitait à aller danser. « Voulez-vous danser très chère? » lança-t-il amusé en prenant un accent noble comme dans les films de princesse.

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Maura était de ce genre de personnes qui s'inquiètent pour un rien. Elle avait son amitié avec Annabelle très à coeur et elle ne voulait pas que les choses entre elles soient tendues. Maura n'avait pas besoin d'une autre perte amicale, elle n'avait pas envie de perdre son âme soeur comme elles aimaient bien ce surnommer. Elle appréciait peut-être énormément Matteo, mais si on lui donnait le choix, Maura n'hésiterait pas une seconde entre Annabelle et son mari. C'était peut-être injuste, mais Annabelle avait été une bouée de sauvetage pour Maura lorsqu'elle s'était retrouvée au plus bas après la rupture d'avec Clint. De ses fiançailles. D'absolument tout. Anna avait connue Maura dans des moments honteux, où elle pleurait toutes les larmes de son corps alors que Matteo était dans sa vie depuis seulement quelques mois. Certes, tous les jours, il prenait de l'ampleur, occupait plus souvent son esprit et elle l'appréciait, mais elle était encore au stade où elle se demandait si tout cela était une erreur. Où elle se demandait si elle pouvait lui faire confiance, s'ils avaient une chance entre eux. Une vraie chance. Un tas de questions se bousculaient dans sa tête et Maura n'avait aucune réponse pour celles-ci. « Franchement, si tu n'avais pas accepté mon invitation, je ne serais pas là. » Pour une raison qui lui était inconnue, Maura se sentait flattée que Matteo ne serait pas ici si elle avait refusé. Quelque part, elle était certaine que si elle n'avait pas accepté, il aurait demandé à une autre femme de son répertoire téléphonique d'où la provenance du faible sourire que son visage affichait. Enfin, elle continuait toujours de s'inquiéter à la possible réaction que la femme de Matteo et son amie à elle puisse avoir si elle voyait Matteo et Maura ensemble. Au bal. Certes, elle aurait préféré s'en moquer, mais Maura n'était pas de ce genre-là. Elle s'inquiétait toujours trop. « Tu parles beaucoup trop pour si peu. » dit-il après qu'il l'ait embrassé tendrement, devant tous les invités du bal. « Vraiment ? Tu n'as probablement pas tort. » répondit-elle avec se mordillant la lèvre inférieure tout en le suivant du regard remettre une mèche rebelle derrière son oreille. C'était un baiser inattendu, mais Maura appréciait bien cette impulsivité de la part de Matteo. « Si Annabelle a le droit de se tenir au bras de quelqu'un d'autre, alors moi aussi. » Matteo n'avait pas tort sur ce point. Matteo était un adulte et il avait le droit de vivre comme bon lui semblait... Tout comme Maura. Puis, à moins qu'Annabelle ait vu Matteo l'embrasser et Maura répondre elle ne pouvait tout bonnement pas se douter qu'ils étaient ici, au bal, ensemble en tant que deux personnes qui semblaient s'apprécier davantage que deux amis. Matteo lui tendait désormais son bras tout en lui demandant si elle désirait danser. Maura était également amusée par la tentative d'imitation de Matteo qui ne ressemblait aucunement aux princes dans les films typiques de Disney. « Ah ! Moi ? » Elle s'amusa à imiter une réaction de princesse, mais Maura retrouva rapidement son sérieux. Elle enroula son bras à celui de Matteo. - « Avec plaisir. » ajouta-t-elle en commençant à marcher jusqu'à la piste de danse du bal où quelques couples dansaient déjà. Quelques instants après, ils s'ajoutaient à ces couples dansants et Maura se laissa guider par Matteo comme elle s'était laissée guider par lui la dernière soirée qu'ils avaient dansés ensemble. « Tu sais ce que j'ai envie de faire ? Continuer à parler. » Elle leva le regard vers Matteo en arquant un sourcil. C'était une référence à ce qu'il avait dit précédemment. Maura avait appréciée que Matteo ne se gêne pas pour la taire en l'embrassant. Cela l'avait surprise au début, mais elle avait bien aimé leur échange. Seulement, cela lui avait également fait peur. Elle avait aimé alors elle se doutait que Matteo commençait à prendre de l'ampleur dans sa vie et qu'elle s'attachait à lui encore plus qu'elle ose se l'avouer. « Dans quoi est-ce qu'on s'embarque, Matteo ? Tu chamboules mon existence tranquille. » Elle n'était pas loin de la vérité. Maura s'était refusé d'aimer à nouveau. Son histoire avec Clint était trop douloureuse et son amitié avec Adam l'était encore plus.

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Matteo avait peut être tord, ou pas, mais ce qu'il essayait de faire comprendre à Maura, c'était que l'avis d'Annabelle lui importait peu. C'était mal, oui, sans doute une mauvaise chose de penser comme ça, mais comment voulez-vous raisonner un grand garçon comme ça aussi têtu. C'était tout bonnement impossible. Maura était sans doute la plus fragile dans l'histoire, la plus méfiante et ça pouvait se comprendre. C'était une fille droite et gentille, alors que Matteo n'en faisait qu'à sa tête. Les contraires s'attirent, n'est-ce pas? Après lui avoir volé un des plus beau baiser devant toute la salle - oui il n'avait pas peur lui - Matteo attrapa la main de la jolie rousse pour l'emmener au centre, là où tout le monde dansait. Le détective se mit à sourire pendant quelques secondes lorsque sa cavalière lui dit qu'elle voulait encore parler. C'était leur moyen de se dire qu'ils voulaient encore s'embrasser. Il fit un pas en arrière pour faire tourner la belle et la ramener contre lui, son visage si proche du sien. « Si on fait ça, tu risques d'étaler tout ton rouge à lèvres. » il caressa sa joue et glissa son pouce sur sa lèvre inférieure jusqu'à ce que le rouge s'imprime sur sa peau puis il se recula, la faisant bouger plus gracieusement, comme une princesse. De nouveau, leurs corps étaient proches et Maura échappa quelques mots qui firent frissonner le mari de sa meilleure amie. Il secoua doucement sa tête en haussant les épaules. « Tu chamboules aussi la mienne. » répondit-il honnêtement. C'était vrai, sa vie aussi avait changée, ce n'était plus si tranquille que ça. Matteo se comportait différemment, il était beaucoup moins proche d'Annabelle depuis qu'elle était officiellement en couple avec ce type qui faisait trois pommes en moins que moi. Et puis avec Maura, ça aidait beaucoup. « Qu'est-ce que tu aimerais entendre comme réponse? Que je tombe totalement sous ton charme? La réponse est oui. » il passa les mains sur la taille de la jeune femme et lui fit un petit sourire. « Est-ce que je suis un mec pour toi? Non. » et aussi trash que ça en avait l'air, Matteo continua de la serrer contre elle, de bouger un peu pour ne pas qu'ils restent immobiles. Il fallait que Maura le sache. Matteo ne pouvait tout bonnement pas tomber amoureux d'une fille, même si la plupart du temps ça arrivait sans qu'il s'en rende compte, sa vie était auprès d'Annabelle, pour le bien de leur famille. Par contre, jamais il ne laissera Maura entre les mains d'un autre type. C'était sa propriété, elle était à elle dorénavant, qu'elle le veuille ou non, Matteo était assez possessif pour avoir ce qu'il voulait. Maura était tellement adorable, on avait envie de l'apprivoiser comme une fleur. Matteo était tout le contraire, c'était un mec égoïste qui pensait d'abord à son bonheur qu'à celui des autres. Il ne pourra jamais rendre Maura heureuse. C'était la triste réalité. Enfin, pour le moment... Il regarda Maura d'un air un peu désolé, remarquant qu'elle avait changée d'expression sur son visage. Peut être qu'elle n'avait plus envie de parler, que le détective lui avait coupé toute envie de retrouver encore ses lèvres.

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« Si on fait ça, tu risques d'étaler tout ton rouge à lèvres.  » Est-ce qu'elle en avait quelque chose à faire ? Son rouge à lèvres allait, de toute manière, s'évaporer au cours de la soirée. Lorsque Matteo porta son pouce à sa lèvre inférieure, Maura fut déstabilisée pendant quelques instants. Elle n'avait plus l'habitude qu'on touche à ses lèvres ou d'être aussi proche d'un homme. Elle avait l'impression d'être cette adolescente, à nouveau, qui tombe amoureuse pour la première fois. Seulement, elle ne l'était pas. Ce n'était pas la première fois et Maura ne pouvait pas affirmer être amoureuse de Matteo. C'était encore trop flou pour le dire. Elle était attachée à Matteo, il lui donnait un second souffle, mais pour le moment ça s'arrêtait là. Cela n'allait pas plus loin. Maura remarqua la trace de rouge sur le pouce de Matteo, mais elle ne s'y attarda pas plus longtemps qu'il reculait pour guider Maura dans la danse. « Tu chamboules aussi la mienne. » Un bref sourire s'afficha sur ses lèvres, heureuse de l'entendre en retour. De cette manière, la jeune femme savait qu'il y avait une possibilité, une mince possibilité pour tous les deux malgré la complexité de leurs vies respectives. Dans un sens, où Maura la rêveuse se permettait encore de rêver à l'amour éternel, où elle pourrait de nouveau être heureuse alors qu'elle avait refermée la porte. Parfois, elle se disait qu'elle en demandait trop, qu'elle rêvait et qu'elle n'était qu'un passe-temps pour Matteo. Après tout, il était marié et elle était confuse. « Qu'est-ce que tu aimerais entendre comme réponse? Que je tombe totalement sous ton charme? La réponse est oui. » Elle préféra se pincer les lèvres que d'afficher un grand sourire, un sourire heureux. Celui que les gens aiment voir et qui contamine tout le monde. C'était ce genre de sourire-là, mais Maura préférait le conserver pour elle-même. « Oui, je veux l'entendre. Pas seulement cette fois, mais encore et encore parce que ça me rassure. Ça me rassure de savoir que je te plais comme tu me plais, Matteo. » Répondit-elle en replaçant une mèche de cheveux de Matteo. « Est-ce que je suis un mec pour toi? Non. » Ajouta-t-il par la suite après un sourire. Maura perdit son sourire, fronça des sourcils et regarda Matteo en pleine face. Il lui montrait qu'il était possessif, mais qu'il tenait à elle. Seulement à la place d'apprécier cela, quelque chose changea chez elle. Même si elle ne voulait pas se l'avouer, elle comprenait qu'il ne pouvait pas tomber amoureux, que sa vie était auprès d'Annabelle. Elle savait. Elle savait que leur mariage était arrangé, qu'ils étaient mariés pour le bien de leurs familles. Sauf qu'elle ne voulait pas l'accepter, mais elle le devait. Elle n'avait pas le choix. La vie était injuste et même si sa mère lui aurait dit que les gens avaient toujours le choix, Maura ne le possédait pas. « Je-je ne sais pas quoi dire, Matteo. Je suis consciente que tout sera compliqué... Non, que tout est compliqué, mais si tout ça est voué l'échec alors qu'est-ce que qu'on fait ? » Demanda-t-elle en regardant Matteo dans les yeux. Elle voulait la vérité, celle dure et triste. Celle qui blesse les premières minutes, mais qu'on finit par accepter. « Dis-le moi parce que je ne permettrais pas d'avoir le cœur brisé une seconde fois. » Peut-être qu'elle exagérait, mais elle s'en moquait. Elle était franche et c'était l'important.