"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Mommy is dead. (Angèle) 2979874845 Mommy is dead. (Angèle) 1973890357
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Mommy is dead. (Angèle)

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() message posté Sam 31 Jan 2015 - 0:36 par Invité
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Mommy is dead.

Avec Angèle Powell



Ses yeux verts étaient fixés sur l’écran lumineux,  tandis que ses doigts tapant avec frénésie  contre le clavier de son ordinateur portable brisaient le silence quasi-insoutenable de l’appartement. Pas même le son d’une musique, le chant d’un oiseau, ou le fond sonore d’une rue,  juste le bruit de ses doigts enfonçant chaque touches une à une.
Parfois,  sa langue venait s’abattre contre son palet en un tic agacé, et ses yeux se glissaient sur des papiers éparpillés à sa gauche. Mais son impassibilité chronique venait toujours par surpasser ces quelques instants de débordement, lui jetant à la figure les objectifs qu’il c’était fixé cet après-midi : Finir les dossiers pour l’entreprise avant dix-huit heures, puis enfin  se détendre en allant voir le nouveau film à l’affiche, un film indépendant, comme il les aimait… Mais il fallait encore qu’il ait finit, car, bien qu’il ait l’habitude de finir bien avant la date limite, les circonstances étaient telles qu’il avait eu du mal à reprendre le rythme…  Et à se concentrer.
Il avait beau ne jamais avoir été proche de sa mère, lire l’acte de décès l’avait retourné.  Sur le coup, il n’avait même pas réagit. Ni même un haussement de sourcil, un début de sourire ou ses yeux qui commencent à s’humidifier.
Son père, lui aussi, d’une certaine façon n’avait eu aucune réaction, il lui avait juste tendu des feuilles, lui annonçant que sa génitrice était morte, et que par manque de temps, et d’envie, son fils adoré Blake Yuri Powell devrait s’occuper de toute la paperasse, ainsi que des funérailles, avec l’aide de son « beau-père », dont il ne connaissait même pas le nom, ni l’existence.   Il avait juste hoché la tête,  le dossier marron entre ses mains légèrement tremblantes.
Et alors qu’il était retourné dans le bureau adjacent à celui de son père, et qu’il avait commencé à dévaler son regard sur la petite dizaine de pages des rapports d’autopsie, d’héritages et de dernières demandes,  il flancha, et finit par jeter un porte-crayon et sa plaque de visite contre les murs gris de la pièce.  Parfois, il ne pouvait  contrôler sa colère, ça sortait de ses tripes, et tout ce qu’il pouvait faire, c’était de la laisser prendre le dessus.
Il c’était donc retrouvé ici, chez lui, dans sa chambre, à travailler seul sous la demande, une nouvelle fois, de son père. Parce que, vous savez « il ne faudrait pas qu’il déconcentre les autres employés à cause de sa petite crise d’énervement. »  
Refermant avec rage l’écran de son ordinateur, il abattit son poing sur le bois sombre du bureau, alors qu’une nouvelle idée s’insinuait dans son esprit. Il allait devoir tout dire à Angèle.  Igor ne s’en chargerait jamais,  il avait bien trop à faire pour annoncer la triste nouvelle à sa sœur…  Du moins, triste…
Un léger ricanement sortit d’entre ses lèvres. Bien que la nouvelle l’attriste légèrement, tous ces papiers à remplir l’emmerdait plus qu’autre choses,  pourquoi c’était-elle sentit de les investir dans son enterrement ? Elle ne c’était jamais investi dans leur vie, bien trop occupée à penser à elle-même…  Et voilà qu’elle pointait le bout de son nez, huit ans après… Morte.  Avec en prime, la personne qui la hait le plus au monde s’occupant de son enterrement…

« Putain, quelle sal… »

Son injure coupée en plein milieu à l’entente de la sonnette de l’appartement, il desserra le poing, soupirant alors qu’il jetait un vague coup d’œil à la montre présente à son poignet…17H05. Sa colocataire devait surement encore avoir oublié ses clés... chez lui, ça en devenait bientôt symptomatique.  Sortant de sa chambre aux couleurs métalliques, et traversant le salon chaleureux aux teintes vertes et marron. (Dont l’étrange contraste entre la pièce à vivre et sa « tanière » en choquait plus d’un.), il atteignit bien vite la porte grise, laissant échapper quelques « j’arrive, j’arrive » agacés, alors que la sonnette tonnait une nouvelle fois avec impatience.
Un air exaspéré accroché au visage,  il ouvrit alors la porte, s’attendant à voir une tornade blonde pénétrer dans le lieu.

« Pense à te faire greffer la clé sur ton bras, au lieu de dépenser ton argent inutilement dans tes… »
Coupé une nouvelle fois en plein milieu de sa phrase, sa mâchoire se serra soudainement, alors que sa main, elle, se crispait sur le rebord de la porte.  Quand on parle du loup…  Il finit lui aussi, toujours par pointer le bout de son nez… Ou plutôt de sa truffe.

«  Qu’est-ce-que tu fais ici ? » Dit-il d’un ton brusquement devenu glacial. «  Moins je te vois, mieux je me porte, tu t’en rappelles, non ? »

Laissant la porte ouverte, il lui tourna alors le dos, tout en allant chercher une bouteille d’eau dans son frigo, oubliant la présence de la fille à l’instant même où il lui avait tourné le dos. D’habitude, il lui aurait claqué la porte au nez, fatigué rien qu’à l’idée d’entendre ses jérémiades et les détails de sa vie plate et inintéressante…  Mais il avait une nouvelle à lui annoncer, et avant qu’elle ne commence ses épopées dont il n’avait que faire, il allait se débarrasser de ce poids… A moins qu’elle ne soit déjà au courant ?

« Alors, t’es au courant pour elle ? Si tu veux les papiers et formalités pour son enterrement, ils sont dans ma chambre, et dépêche-toi, je dois clôturer un dossier avant dix-huit heures, je n'ai pas de temps à perdre avec toi… »

Faisant alors volte-face une nouvelle fois pour lui faire face, il glissa l’emboue de la bouteille à ses lèvres, buvant quelque gorgés, l’eau fraîche glissant lentement sur les parois de sa gorge tandis qu’il plantait son regard impassible dans celui mouvementé de sa sœur. Ah ? Elle n’était pas au courant ?


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() message posté Dim 1 Fév 2015 - 23:06 par Invité
Ce matin là semblait être similaire aux autres matins depuis maintenant quelques semaines, soit chez moi soit chez Jules, mais plus vraiment l’un sans l’autre. Il y avait eu du changement depuis quelques mois, nous nous étions mis d’accord pour entretenir la relation ‘’d’avant’’ cette relation que tout le monde peinait à comprendre, que nos proches n’appréciaient pas, tellement pas qu’ils avaient réussi à nous séparer durant 4 longues années pour le plus grand bonheur des Powell père et fils et des Abberline père et fille. Afin de d’entretenir cette relation et que plus personne ne puisse s’en mêler nous avions décidé de garder ça secret, pas même Poppy était au courant, il n’y avait que moi et Jules contre le reste du monde et cela nous réussissait bien. J’avais mis mes vêtements, laissant Jules endormit dans son lit, aujourd’hui était un jour spécial, c’était l’anniversaire de Blake, mon grand-frère dont je n’avais plus de nouvelles depuis quelques semaines, la dernier fois il m’avait laissé en plan devant le cinéma de la ville prétendant à un rendez-vous d’affaire impromptue un samedi soir à 21h00, je ne l’avais pas cru, mais pour ne pas le contrarier je l’avais pardonné, de toute manière je ne pouvais faire que ça pour le garder auprès de moi encore un peu. Blake avait toujours cette fâcheuse habitude de vouloir gérer ma vie de A à Z, il n’y avait qu’à voir, l’appartement dans lequel je vivais était sous le nom de mon père, gérer par son propre fils, je me demandais parfois s’il n’y avait pas des micros cachés dans les murs, cela ne m’aurait même pas étonné.

Je franchissais donc la porte de l’appartement de Jules pour me diriger vers la salle des arts du spectacle de la ville de Londres, qui dit anniversaire dit cadeaux, il est vrai que je n’entretenais pas une véritable relation fusionnel avec mon frère, mais je l’aimais malgré tout, malgré son côté psychorigide, sa colère permanente et l’handicape sentimental dont il faisait preuve, il allait sur le chemin q’Igor lui avait déjà tracé, je ne pouvais pas lui en vouloir, pourtant je le connaissais assez pour être persuadé que si c’était Igor qui était parti et non pas notre mère, aujourd’hui Blake serait comédien ou quelque chose du genre, mais tout sauf officiellement sous-chef de la boîte de notre père et officieusement larbin du patriarche Powell.
Citation :
‘’ C’est l’anniversaire de ton fils. ’’
Comme chaque année à la même période, j’écrivais à mon père pour le prévenir, pour qu’il souhaite au moins joyeux anniversaire à son propre fils, lui laissant peut-être même une journée de répit qui sait ? Pas de réponse, comme d’habitude.

La journée avançait à grand pas et j’avais mon cadeau soigneusement emballé dans un bel étui noir, rien de plus sobre que le noir pour un être comme Blake qui broyait cette couleur jour et nuit. Il s’agissait d’une carte, d’une abonnement annuel pour la salle de spectacle de la ville, siège VIP oblige, sinon monsieur ne se rendrait jamais au grand jamais sur place, autant vous dire que cette carte m’avait couté l’équivalent de ma consommation de drogue pour une semaine, c’est à dire un bras, voir deux. Je me dirigeais gaiement vers l’appartement de mon frère, je ne lui avais pas envoyé de message pour le prévenir de ma venue, sinon il aurait trouvé le moyen de s’échapper, sa voiture était sagement garé à sa place, j’en avais donc déduis qu’il était bel et bien chez lui. « Pense à te faire greffer la clé sur ton bras, au lieu de dépenser ton argent inutilement dans tes ciga… » J’avais gardé mon cadeau soigneusement derrière mon dos, cependant, il était bien trop occupé à serrer les dents lorsqu’il me vit, il semblait comme être prit au piège «  Qu’est-ce-que tu fais ici, moins je te vois, mieux je me porte, tu t’en rappelles, non ? » Je soupirais longuement, il me sortait le même discours à chaque fois, bien sur que je m’en rappelais, mais ça lui aurait bien trop fait plaisir que je lui réponde oui. « Quoi, tu n’es donc pas enthousiaste à l’idée de passer ta soirée d’anniversaire avec ta sœur préférée ? » En même temps il n’était pas trop compliqué d’avoir une préférence pour une autre sœur, j’étais la seule qu’il avait, encore heureux, imaginez la deuxième sœur Powell d’une famille, elle serait déjà morte depuis belles lurettes, ne pouvant endurer le caractère des deux hommes Powell. Je me demandais souvent pourquoi je continuais à porter de l’attention à Blake alors qu’il n’en valait pas vraiment la peine, quant à mon père, cela faisait bien longtemps que mon attention ne s’était pas porté sur lui, il m’était utile uniquement pour son argent. J’avais refermé la porte derrière moi, suivant mon frère dans la cuisine. Je m’assis sur la chaise du bar. « Igor t’as donc laissé ta soirée off ? Trop aimable. » J’étais persuadée qu’il lui avait laissé son jour de congé, pourtant je ne me rendais pas encore compte que si Blake se trouvait ici c’était pour une raison bien particulière : le bouclement d’un dossier et pas n’importe lequel. « Alors, t’es au courant pour elle ? Si tu veux les papiers et formalités pour son enterrement, ils sont dans ma chambre, et dépêche-toi, je dois clôturer un dossier avant dix-huit heures, je n'ai pas de temps à perdre avec toi… » Il m’avait fallu du temps pour comprendre de quoi il me parlait, je fixais le vert de ses yeux, descendant mes yeux sur ses tâches de rousseurs qui ornaient ses pommettes ’’Il me parle de qui ? et puis ça fit tilt dans ma tête, je poussais le sachet dans lequel était emballé le cadeau de Blake, prenant le fameux dossier, épais comme un livre qui traînait près de lui.

‘’ Louise Camila McGregor – February 1966 – January 2015 ‘’

Silencieusement j’avais lu toutes les pages, durant ces quelques minutes Blake n’avait pas daigné bougé. Ma mère s’était donc remarié avec un certain Frank McGregor, elle était la belle-mère de deux garçon un peu plus âgés que moi et Blake, nous avions donc quelque part dans ce monde, deux demi-frères, je ne ressentais pas vraiment le besoin de les connaître, au même titre que Blake ne ressentait aucun sentiment face au décès de sa propre mère. Je ne sais pas ce qui me chagrinais le plus, de ne pas avoir pu assister à l’enterrement qui s’était tenu la semaine passée ou le fait qu’on m’annonce ça comme si c’était normal. Mes yeux étaient humides, je tentais vainement de cacher ça comme je pouvais, sachant pertinemment que mise à part la drogue que j’ingurgitais, et les mauvais garçons que je fréquentais, ce que Blake haïssait par dessus tout, c’était mes sanglots. « Tumeur cancéreuse cérébrale … » Je me revoyais réviser mes cours, sachant pertinemment que cette maladie était désastreuse et douloureuse. Le maquillage coulait sur mes joues, des gouttes noirs tombaient sur la table, pourtant aucun son ne se fit entendre de ma bouche, je restais discrète, laissant juste ces quelques larmes s’échapper. « Joyeux anniversaire Blake, c’est … C’est pas grand chose, mais c’est pour toi. » Sincèrement je ne crois pas qu’il pouvait y avoir pire comme cadeau que d’apprendre que sa propre mère était décédée, même s’il ne le montrait pas, j’étais persuadée qu’il était autant touché que moi par ce qui nous arrivait, je lui avais souhaité un joyeux anniversaire, lui remettant mon cadeau, car je ne me voyais pas devoir lui parler de notre mère, ça me semblait irréel, j’étais choquée. Je me levais, remettant ma veste je me dirigeais vers la porte de sortie, ma voix s’était transformé en quelque chose de pitoyable. « J’vais te laisser terminer ton … Travail. » ’’Et je vais aller m’exploser la tête avec tout ce que je pourrais trouver dans mon appartement.’’ il me connaissait assez pour savoir qu’au moment même ou je franchirais la porte de l’appartement, j’allais retourner chez moi et me droguer le plus possible, frôlant peut-être une overdose.
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() message posté Mar 17 Fév 2015 - 0:42 par Invité
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Mommy is dead.

Avec  Angèle Powell


Adossé contre le bar américain de la cuisine, Blake tenait toujours la bouteille d’eau en main, fixant les pas lents de sa sœur se trainant jusqu’au dossier marron,  qu’il avait d’ailleurs envoyé valdinguer sur la console avec énervement, éparpillant ainsi quelques feuilles blanches parsi parla. Un sourcil arqué, et un petit sourire aux lèvres, il épia la brune du regard,  glissant toujours l’emboue entre ses lèvres, jouant avec le plastique dure. A vrai dire, il n’avait aucune idées de quelle façon elle allait pouvoir réagir, allait-elle être énervé ? Allait-elle pleurer ? Rire nerveusement ? Devait-il s’attendre à ranger tous les objets de valeurs de son appartement, ou bien à préparer ses boules quiès ? Après tout, bien qu’ayant vécu presque toute sa vie avec elle, il ne connaissait aucunes de ses réactions, ou presque, il se souvenait juste vaguement des crises de rages du à son Jules, des crises de pleures encore à cause de son Jules, et des crises de folie… Encore à cause de Jules. Quand il pensait à sa sœur (beaucoup plus qu’il ne voulait lui faire croire… Et qu’il ne voulait le faire croire à lui-même),  ce blondinet haïssable se frayait toujours une petite place dans son esprit, venant le narguer, lui et sa foutue came. Ca foutue merdique de came, qui à chaque ingurgitation lui détruisait encore un peu plus l’organisme, ainsi que celui de sa naïve de sœur…
Relevant le regard vers l’intéressé,  il déposa ses yeux verdâtres sur son visage abaissé vers les papiers, et à moitié caché par ses cheveux. Déjà cinq minutes c’étaient écoulées depuis qu’elle avait sonné à sa porte, ne pouvait-il s’empêcher de remarquer alors qu’il relevait l’espace d’un instant son regard vers l’horloge. Et maintenant plus de quatre minutes qu’elle dévalait ses yeux sur le dossier, lisant les feuilles que lui avait donné son propre père, et qu’il avait déjà lu trois fois en l’espace de quelques heures. Et tout ce qu’il avait entendu d’elle, était un petit murmure, à peine discernable, mais où on pouvait aisément reconnaitre le mot « cancer » aux consonances et aux  conséquences affreuses. Et même si il n’avait pas les « hautes » connaissances de sa sœur au niveau de la médecine, il était assez intelligent pour taper sur internet quelles étaient les avancées d’un cancer. Elle avait dû souffrir. La pauvre.

« Joyeux anniversaire Blake, c’est… C’est pas grand-chose, mais c’est pour toi. »

Déposant la bouteille d’eau à ses côtés, il croisa ses bras contre sa poitrine, observant une nouvelle fois ses pas lents et sa carrure abattue. La voix tremblante, ainsi que ses mains, elle lui tendit fébrilement un étui noir, détournant son visage dégoulinant de quelques larmes, et ses joues noircies par son maquillage. S’il avait été un grand frère normal, il l’aurait pris dans ses bras, mais à la place, il se contenta seulement de prendre l’objet dans ses mains, et de le retourner sous toutes les coutures, le secouant comme un enfant de cinq ans, alors qu’il oubliait une nouvelle fois la présence de la fille, ne la sentant qu’à peine s’éloigner et récupérer sa veste, bien trop obnubilé par la boite, qu’il n’arrivait toujours pas à ouvrir
.
« J’vais te laisser terminer ton … Travail. »
« Trop aimable. » Répéta-il sur le même ton que sa sœur, quelques minutes au part avant. « Tu vas prendre quoi comme drogue cette fois ? Un mélange de toutes ? Attention, la coke et l’héroïne, ça peut te faire crever…  Mais tu dois déjà l’savoir, pas vrai ? »

Ironiquement, il la suivit des yeux, jouant maintenant avec l’emballage de son cadeau alors qu’elle se traînait jusqu’à la porte, alors que ses paroles n’avaient presque aucunes conséquences sur son comportement… Parfois, il avait vraiment l’impression qu’il voulait la briser.
Fronçant les sourcils, il força une nouvelle fois, parlant alors vaguement à sa sœur, qui serait sans doutes beaucoup plus intéressé par ses prochaines paroles… Tout comme lui, mais qui, pourtant, gardait son attitude nonchalante, cachant comme toujours cette minuscule fragilité comme il le pouvait.

« Elle t’a écrit une lettre, rien d’important, elle te dit juste combien elle t’aime, et combien elle est désolé…  Quelle conne, comme si on en avait quelques chose à foutre… Heureusement qu’elle ne m’en a pas écr… »  

Tirant une nouvelle fois sur l’étui tout en parlant, il se cogna alors malencontreusement contre le bar, se mordant violement la lèvre inférieur sous le coup, faisant ainsi perler une légère goutte de sang sur ses lippes. Putain, tout avait décidé de déconner aujourd’hui.

« Merde !» S’exclama-il, balançant le cadeau sur le comptoir. Peut-être était-il bien plus à cran qu’il ne le pensait…  Peut-être bien que cette histoire de lettre l'affectait...

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() message posté Lun 2 Mar 2015 - 21:50 par Invité
J’avais sincèrement cette mauvaise impression de vivre dans un cauchemar éveillée, pire qu’un bad trip, pire que n’importe quelle descente de drogue, pire même qu’un Jules qui m’insulte. Louise s’était donc éteinte, de notre vie depuis des années et a présent physiquement, c’était dur à entendre, dur à comprendre et encore pire à assimiler. Je pliais nerveusement le coin de toutes ces foutues feuilles que j’avais entre les mains, lisant et relisant chaque mot deux ou trois fois pour être certaine qu’il s’agissait bien d’un acte de décès, et de partage du patrimoine, rien de plus. Blake avait l’air d’avoir bien commencé son travail, sur la première page nous pouvions lire ‘’Powell & son corp.‘’ le nom de la fameuse société de l’homme le plus misérable au monde : mon père. Je relevais les yeux vers Blake, dans ce grand appartement très luxueux, peut-être même trop luxueux, je me sentais bouffer, à chaque fois que j’étais en présence de l’un des deux hommes Powell je sentais qu’on violait mon intimité de la pire façon qu’il soit. Mon dos ne pouvait pas supporter bien longtemps les jérémiades de mon grand frère et son air désinvolte, comme si la mort de sa propre mère ne le touchait pas. Les sentiments ? Il en manquait cruellement, je ne pourrais pas vous dire quand était la dernière fois qu’il m’avait serré dans ses bras, câliné ou tout simplement aimé, d’un amour fraternel, c’était bien trop lointain, voir même inexistant à vrai dire. J’essuyais mes larmes, et je m’étais relevée, avec peine, du plan de travail, posant tout mon poids sur mes maigres bras pour relever mon corps et faire marcher mes jambes qui semblaient bruler comme des allumettes qu’on aurait allumé. J’avais ma veste sur mon dos, de celle-ci je sortis mon cadeau le donnant à l’intéressé de la soirée, qui était bien trop occupé à grimper sur mon dos, une nouvelle fois. « Tu vas prendre quoi comme drogue cette fois ? Un mélange de toutes ? » Il arrivait à m’énerver, même dans les moments les plus improbables, mais ce qui m’énervait encore plus c’était qu’il avait bien raison, j’avais l’intention de me défoncer la gueuler, alors je le regardais droit dans les yeux. « Qu’est-ce que ça peu te …. » Foutre ? Oui, c’était ce que j’aurais aimé dire, mais s’il cherchait la petite bête, il allait la retrouver, qui aime bien châtie bien mon cher frère. Je fouillais dans mes poches, desquelles je sortis des buvards de LSD, un peu de poudre blanche soigneusement emballé dans un sachet transparent et des cachets en vrac dans l’autre sachet, je lui avais épargné la seringue, la cuillère et le briquet, trop aimable. « Mais si tu veux vraiment savoir, avec ça j’peux me défoncer un petit moment.  » Il regardait, furieusement mes précieux que je m’empressais de remettre dans ma poche très vite avant qu’il n’ait la bonne idée de me casser la tête où de les jeter par la fenêtre. « Attention, la coke et l’héroïne, ça peut te faire crever…  Mais tu dois déjà l’savoir, pas vrai ? » Je boutonnais ma veste, mettant mon écharpe et sans même le regarder, je rigolais. « Même si je meurs tu ne pleureras pas mon absence. Tu viendras pisser sur ma tombe, comme tu le feras sur celle de Louise, certainement. » Je continuais à rigoler nerveusement, puis je daignais enfin lui lancer un regard. « T’es pitoyable … Mini-Igor. »

Il jouait avec mon cadeau, ne le déballant pas tout de suite, ça m’agaçait un peu, mais je me retenais de lui sauter dessus et lui faire des bleus, nous avions passé l’âge et puis de toute façon il aurait fini par m’immobiliser au sol, donc l’idée était mauvaise. Après avoir rassemblé toutes mes affaires, je me dirigeais vers la sortie. « Elle t’a écrit une lettre, rien d’important, elle te dit juste combien elle t’aime, et combien elle est désolé…  Quelle conne, comme si on en avait quelques chose à foutre… Heureusement qu’elle ne m’en a pas écr… »   » Peu avant que je puisse atteindre la poignée, mon visage se crispa, car même morte Louise avait des choses à me dire, je ne me retournais pas tout de suite, je réfléchissais un instant, me demandant pourquoi elle m’avait laissé une lettre, puis je me retournais vers Blake. « Merde ! » Je ne me dépêchais pas pour autant, sa maladresse le tuerait certainement un jour, mais pas ce soir. Je retriais ma veste que je laissais tomber au sol, dans laquelle se trouvait tout mon petit matériel de parfaite camé. L’écharpe quitta mon cou aussitôt, je m’approchais de Blake, avec un mouchoir que je posais amoureusement sur ses lèvres, les essuyant et lui laissant tenir le mouchoir. « Attention la maladresse ça peut te faire crever … Mais tu dois déjà le savoir pas vrai ? » Je lui avais souris, repensant à l’époque où j’aimais répéter tout ce qu’il disait comme un perroquet, là c’était presque le cas, sauf qu’au lieu de coke et héroïne, c’était le mot maladresse qui s’était glissé dans la phrase. Je me rassis sur la chaise du plan de travail, avant de pouvoir entamer la lecture de la fameuse lettre je l’avais tenue entre les mains très longtemps et je me retournais vers Blake. « Tu sais ce qu’il y a dans cette lettre, je sais ce qui est emballé dans ce paquet, mais tu ne sais pas ce qu’il y a dedans et moi je ne sais pas ce que je vais lire … » Mais encore ? Blake ne semblait pas comprendre où je voulais en venir, je reposais ledit lettre me relevant vers lui. «C’est au moins quelques chose que nous partageons ça … La peur de l’inconnu. » Je m’approchais un peu plus de lui, détachant un peu la cravate qui avait l’air de lui faire un garrot autour du cou. « J’ai pas envie de la lire, t’as pas envi de l’ouvrir … Alors on le fera quand on se sentira vraiment en confiance l’un avec l’autre. » J’embarquais le colis et la lettre que je mis dans un cornet puis je me dirigeais vers la penderie, prenant la première veste noire qui me venait dans la main, lui volant au passage les clés de son bolide, remettant ma veste et secouant les fameuse clé de droite à gauche. « Tu m’suis ? » Il serait bien fou de me suivre, mais il serait tout aussi fou de ne pas le faire.
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