❝Please put all the drugs out of your hand❞ ♦ Angèle

❝Please put all the drugs out of your hand❞

❝ Take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. You'll see that you can breath without not back up, so much stuff you've got to understand... For every step in any walk, any town of any thought, I'll be your guide. ❞

Angèle & Ethan

Être flic, c'était en quelque s sortes revêtir le costume d'un justicier. La plupart des collègues d'Ethan laissaient ce rôle derrière eux dès qu'ils quittaient le poste de police, mais pour sa part il se sentait le devoir de continuer à mener à bien sa mission même en dehors de ses heures de travail. Il n'avait pas choisi ce métier par défaut, il l'avait choisi car il voulait participer à l'édification d'un monde meilleur. C'était une tâche de grande ampleur, et un peu utopique, mais Ethan n'y avait jamais renoncé, malgré les railleries de ses proches et collègues.

Il était déjà très tard , il aurait dû quitter le poste depuis longtemps. Mais totalement absorbé par l'affaire sur laquelle il était (la disparition mystérieuse d'une petite fille de six ans), il avait décidé de rester. De rester jusqu'à avoir une illumination, jusqu'à découvrir un indice. Il ne savait que trop bien que chaque minute comptait, que d'un instant à l'autre l'enfant pouvait mourir. C'était comme si elle avait disparu dans le triangle des Bermudes : aucune trace. Elle s'était volatilisée. Cela faisait déjà 3 jours. Régulièrement, la mère de la petite faisait irruption au poste, les yeux gonflés de larmes, afin de demander (d'une voix chevrotante à vous en briser le cœur) si l'enquête avançait. Mais malgré toute sa détermination à trouver quelque chose, Ethan avait fini par sentir la fatigue le gagner. Il y avait résisté un moment, mais il se rendait bien compte qu'il n'arrivait plus à rien. Avec un soupir, il avait éteint son ordinateur, déterminé à revenir travailler dès qu'il se serait un peu reposé.

Le froid, lorsqu'il sortit, fut tel une agression. Ethan remonta son écharpe jusqu'à son nez, fourra les mains dans ses poches, et se mit à marcher d'un pas rapide. Il avait hâte d'être chez lui ! Autour de lui, le calme de la nuit n'était troublé que par les éclats de rires de quelques fêtards. Alors qu'il approchait de chez lui, le silence se fit peu à peu. Aux yeux d'Ethan, celui-ci n'avait rien d'oppressant. Au contraire, il était même apaisant. Et puis, des voix nerveuses vinrent le briser. Au vu du ton, on aurait dit qu'il y avait une altercation. Toujours poussé par son instinct de justicier, Ethan ne put s'empêcher de regarder d'où venait cet échange apparemment animé. Deux jeunes femmes se trouvaient dans une ruelle à sa gauche, juste éclairée par un lampadaire grésillant. L'une des deux commença à pousser l'autre assez violemment, et là Ethan sentit qu'il devait faire quelque chose. Il alla d'un pas déterminé vers les deux inconnues. Et en s'approchant, il aperçut un sachet transparent rempli d'une poudre planche dans la main de la fille de gauche. Finalement, il allait devoir retourner plus tôt que prévu au poste... Arrivé à leur niveau, il brandit sa carte.

« Police. Que se passe t-il ici ?! »

Son regard, allant d'une fille à l'autre, était glacial. Ethan était épuisé, et il n'était pas d'humeur à être diplomatique. Elles avaient intérêt à ne pas jouer avec ses nerfs. Il posa les yeux sur celle qui tenait le sachet : elle avait l'air tellement jeune. Et n'avait pas du tout la tête d'une fille mêlée à des histoires de drogues... Cette constatation le rendit brusquement triste.