Mia n’était pas du tout à l’aise avec ce genre de méthodes. Qu’Annabelle fouille si elle le voulait, c’était son problème et c’était surtout les affaires de son père à elle. En revanche, il était hors de question pour Mia de s’approcher du bureau et encore moins de toucher à quoi que ce soit. Déjà qu’elle était très mal d’être debout au milieu de la pièce à observer le spectacle alors elle n’allait pas en plus y contribuer. Et puis, son amie semblait bizarre, comme persuadée qu’elle allait trouver un secret extraordinaire. Annabelle avait l’air survoltée, Mia ne l’avait jamais vu comme ça et cela commençait à l’inquiéter. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi la jolie brune lui avait demandé à elle de venir et pas à quelqu’un d’autre avec qui elle était plus proche. Mia se posait toutes ces questions sans lâcher des yeux Annabelle qui ouvraient tous les tiroirs du bureau de son père avant de tomber sur un tiroir verrouillé. Celui-ci la conforta dans son idée de secret.
En effet, pourquoi un tiroir habituellement ouvert serait tout à coup fermé à clé si ce n’est pour cacher quelque chose ? Mais Mia, ayant toujours la tête sur les épaules et trouvant une explication rationnelle à tout, en conclut que son père devait cacher des dossiers de travail important ou des relevés de compte. Bref, pour Mia, cela ne pouvait être qu’une manière de protéger des papiers importants pour le travail auxquels son père tenait. Ou encore, cela pouvait être des objets de valeur que son père n’aurait pas voulu voir disparaître en cas de cambriolage. La jolie blonde essaya une dernière fois de raisonner Annabelle mais en vain. Cette dernière avait une idée en tête et elle restait butée sur celle-ci. Mia sentait bien qu’elle resterait impuissante devant la volonté de son amie et décida de se taire et de la laisser faire. Après tout, elle était assez grande pour prendre ses responsabilités.
Alors qu’Annabelle essayait de forcer le tiroir fermé, elle eut l’idée de prendre la pince à cheveux coincés dans la longue chevelure blonde de la violoniste pour essayer de débloquer la serrure. Vous savez, comme dans les films. Seulement, cette technique ne marche bien que dans les films et ce fût une autre tentative ratée. C’est alors qu’elle se leva, une moue de supplication et de déception sur son visage et qu’elle regarda Mia en lui demandant si celle-ci savait comment procéder pour ouvrir un tiroir avec une pince à cheveux. « Tu sais très bien Annabelle que je n’ai rien à faire ici et que je ne toucherais pas aux affaires de ton père alors même si je savais ouvrir ce tiroir, je ne le ferais certainement pas. »
Et elle ne savait vraiment pas comment déverrouiller un tiroir fermé à clé même si elle avait déjà vu des séries policières. Mais cela la flattait quand même que son amie lui demande de l’aide. Cela signifiait qu’elle lui faisait confiance et qu’elle la trouvait assez intelligente pour y arriver. Mia n’aimait vraiment pas ce genre de méthodes mais elle savait que de toute façon, elle n’y arriverait pas. C’est pour cela qu’elle prit son courage à deux mains, qu’elle respira profondément et qu’elle attrapa la pince à cheveux des mains d’Annabelle. « Je ne sais pas faire mais je veux bien essayer. En revanche, je ne te garantis pas d’y arriver, je n’ai vu faire ça que dans les films. Par contre, promets-moi que si j’arrive à l’ouvrir, tu ne me demanderas pas de fouiller dedans et tu te débrouilleras toute seule. Le simple fait de t’aider à le débloquer me met déjà très mal à l’aise. »
Elle se mit à croupis devant le tiroir en question, déplia sa barrette à cheveux et l’introduisit dans le trou de la serrure. Sans grande conviction, elle tourna la pince dans tous les sens pendant quelques secondes jusqu’à entendre un petit bruit, signe que le verrou avait cédé. N’y croyant pas, elle se releva puis se recula de quelques pas, choqué par ce qui venait de se passer. Les deux amies se jetèrent un regard inquiet puis Mia hocha la tête pour signifier à Annabelle que la voie était libre pour elle.
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(✰) message posté Ven 30 Jan 2015 - 21:04 par Invité
don't freak out but i'm pretty sure
we're family
mia montgomery & annabelle cheshire ♔ ♔ ♔ ♔ ♔
Le temps passé alors qu'Annabelle tentait désespéramment de découvrir ce secret qu'elle était certaine maintenant que son père lui cachait. Et même si elle savait pertinemment que ses parents ne seraient de retour que dans deux semaines, elle avait sans arrêt l'impression qu'ils reviendraient d'une minute à l'autre, la découvrant dans le bureau à essayer de forcer une serrure. Elle se retrouvait alors comme dans son adolescence. Mais à la place de Mia, c'était généralement Matteo qui était avec elle dans les mauvais coups du genre. Bon, il n'y avait jamais rien de grave, c'était inoffensif bien évidemment, et la jeune femme ne cherchait à chaque fois que de trouver un moyen pour sortir de chez elle et faire la fête avec ses amis, comme tout le monde. Ses parents avaient toujours été très stricts, lui interdisant de sortir les soirs de semaines, et jamais plus tard que minuit. Une véritable plaie pour Annabelle qui était du genre à aimer danser jusqu'au bout de la nuit en s'amusant avec ses copines. Elle avait trouvé en Matteo un allié de taille dans leurs escapades nocturnes. Il était même très doué dans le genre, et les avait sauvés d'un grand nombre d'engueulées. Mais un soir, Matteo n'avait pas suffi. Annabelle s'été fait surprendre tentant tant bien que mal de remonter dans sa chambre par le mur arrière de la maison. Le problème étant qu'elle avait un coup dans le nez, et qu'en plus de faire du bruit dans son ascension, elle gloussait à chaque fois que son pied glissait et qu'elle manquait de tomber. Elle avait alors senti passer la douleur de sa bêtise non seulement toute la journée du lendemain qu’elle passa à tenter d’oublier le mal de crâne carabiné qu’elle se payait, mais également pour le mois qui suivi puisqu’elle fut punie pour de bon, et ultra surveillée. Même Matteo n’avait plus le droit de lui rendre visite. Elle avait même presque pensé que cela allait inciter leurs parents à leur demander de se séparer. Malheureusement, de simples bêtises d’adolescents n’avaient pas permis aux parents de changer d’avis quant à leur futur mariage.
Mais la situation était actuellement quelques peu différente. En effet, elle ne risquait pas de se faire surprendre, et même si c’était le cas, elle avait une raison bien légitime. Même si elle n’avait pas encore la preuve de ce qu’elle avançait, elle savait qu’elle la trouverait dans ce fichu tiroir. Il fallait simplement un peu de patience pour qu’elle découvre tout cela et qu’elle décide de quoi en faire ensuite. Mais la serrure du tiroir ne semblait pas vouloir coopérer au grand malheur de la brune. Par chance, Mia parvint à changer d’avis quant à cette situation, lui demandant de ne pas lui faire fouiller le tiroir une fois qu’elle l’aurait ouvert. « Oui, oui, oui c’est promis, tu ne fouillera pas dans ce tiroir ! Je m’en chargerai ! » Mia récupéra alors la pince à cheveux des doigts d’Annabelle. Cette dernière retint alors son souffle, tandis que Mia inséré le bout de fer dans la serrure. Et en à peine deux minutes, Annabelle entendit le bruit significatif : la serrure avait cédé. Mia été parvenu à déverrouiller ce foutu tiroir ! Alors que la blonde s’éloignait du bureau, un air choqué et inquiet à la fois, Annabelle n’en revenait pas. « Oh mon dieu t’as réussi ! T’est trop forte ! » Elle la prit dans ses bras avant de s’écarter, lui lançant un regard faussement accusateur. « Dis donc, tu m’avais pas dit que t’étais douée pour ce genre de choses ! »
Elle finit par secouer la tête se précipitant vers le tiroir qu’elle ouvrit à la volée. Elle ne pouvait plus attendre. Une pile de papiers s’y trouvés, dans une pochette qui portait la mention « Factures et papiers importants » de l’écriture de monsieur Cheshire. Elle les sortit tous, les examinant un par un, un peu rapidement. Elle était pressée de savoir, et elle ne pouvait pas croire après tout cela, qu’il n’y avait rien de compromettant dans ce tiroir ! Malheureusement, elle ne trouva rien. Commençant à désespérer, la jeune femme baissa les bras, une moue déçue s’affichant sur son visage. Ça n’était pas possible. Il devait y avoir quelque chose ! Son regard se posa finalement sur le tiroir resté ouvert. Au fond, dans l’ombre, elle se rendit compte qu’il y avait un défaut dans le sol du casier. Curieuse, elle se pencha dessus, passant la main lentement. Elle appuya une ou deux fois, se rendant compte qu’une planche était mobile. Un double fond. La moue déçue se transforma immédiatement en large sourire. Elle se redressa rapidement, arrachant la double ouverture du tiroir.
Et dans ce double fond, Annabelle découvrit une pile d’enveloppes, portant toutes l’adresse de la maison et toujours de cette écriture fine et délicate, définitivement féminine. Elle se tourna alors vers Mia, un air sérieux au visage. « Alors ? Tu ne veux toujours pas savoir ? »
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