"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici partly because of your love for france (blaiz) 2979874845 partly because of your love for france (blaiz) 1973890357
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() message posté Sam 17 Jan 2015 - 18:13 par Invité
Il était de mauvais poil. Son père avait essayé de le joindre. Le fait d’entendre sa voix l’avait perturbé, peut-être plus encore que le fait qu’il avait réussi à trouver son numéro de téléphone par il ne savait quel moyen. Peut-être même que quelqu’un l’observait et reportait ses habitudes à son père qui viendrait, Laine en était sûr, se faire couper les cheveux dans son salon un jour. Il priait pour que ça n’arrive jamais. Il ne savait comment il réagirait : se rendrait-il compte que l’homme lui avait manqué, finalement ? Il avait peur d’être faible et de lui pardonner ; sa mère lui avait promis qu’elle ne lui en voudrait pas s’il le faisait, mais il ne pouvait pas se résoudre à la trahir – car ce serait comme une trahison, il le savait. Comme le fait qu’il lui arrivait, lui aussi, de… Laine secoua la tête et marcha un peu plus, essayant d’évacuer ses pensées en se concentrant sur ce qu’il faisait. Il retournait au café littéraire. C’était très rare qu’il y aille deux jours de suite mais il était tellement énervé, angoissé peut-être, qu’il lui fallait évacuer toutes ses émotions négatives. Parler de littérature avec des passionnés était un bon moyen d’y parvenir, et réciter quelques poèmes aussi. Il avait décidé d’emmener des bouquins français aujourd’hui : parler cette lui rappelait sa mère et le remettrait très certainement à sa place. Il savait que réciter dans une langue étrangère n’était pas toujours apprécié, mais il s’en fichait ; il pourrait toujours traduire pour les autres ensuite. En arrivant devant le café, il fit cette fois attention à l’affiche scotchée à la porte : french poetry today at 9pm. Il sourit faiblement et ouvrit la porte. Il s’installa au comptoir, comme d’habitude, mais demanda un verre d’alcool. Il n’avait pas vraiment faim ce soir et préférait s’embuer dans l’alcool. Son père lui rappelait toujours ces mauvais souvenirs de son adolescence dont il n’arrivait pas à se débarrasser et avoir entendu sa voix… Il avala cul sec le verre qu’on venait de poser devant lui et en réclama un autre. Le patron vint l’emmerder en voyant ça. Je sais que le recueil d’Apollinaire s’appelle Alcools, mais franchement, Laine, tu vas pas nous faire une présentation totalement soûl. Je ne te laisse pas parler si je trouve que t’as abusé. Laine lui jeta un regard noir mais hocha néanmoins la tête. L’homme avait raison. Il ne voulait pas se ridiculiser. Qu’est-ce qui ne va pas ? s’enquit le patron. La famille, grogna Laine. Il n’aimait pas tellement parler de lui. Il préférait écouter les autres, ça l’inspirait. Sa vie, pas trop. Elle ne valait pas vraiment la peine d’être entendue, et encore moins d’être écrite. Il attrapa son verre et partit s’installer dans le coin littéraire du café, un petit salon avec des fauteuils et des canapés de cuir autour d’une petite table en bois. Il fouilla dans sa sacoche et attrapa Les Fleurs du Mal, le feuilletant pour trouver le poème qu’il lirait pour ouvrir la soirée. Il sourit à un couple qui était là la veille. Les gens arrivaient mais ils seraient apparemment peu nombreux ce soir : le couple, un homme à l’air revêche et une jeune femme qui l’intrigua tout de suite à cause de sa bombonne d’oxygène. Qu’avait-elle ? De plus, elle avait l’air bien jeune pour venir dans un café littéraire : généralement, c’étaient de vieux amoureux de la littérature qui avaient tout lu et qui souhaitaient entendre les autres lire ce qu’ils avaient aimé. Il leva son verre à l’assemblée, but une gorgée, et attaqua le poème qu’il avait choisi et qui définissait plutôt bien l’état dans lequel il se trouvait ce soir.

    L’irréparable, de Baudelaire.
    Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords,
    Qui vit, s'agite et se tortille,
    Et se nourrit de nous comme le ver des morts,
    Comme du chêne la chenille ?
    Pouvons-nous étouffer l'implacable Remords ?

    Dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane,
    Noierons-nous ce vieil ennemi,
    Destructeur et gourmand comme la courtisane,
    Patient comme la fourmi ?
    Dans quel philtre ? - dans quel vin ? - dans quelle tisane ?

    Dis-le, belle sorcière, oh ! dis, si tu le sais,
    A cet esprit comblé d'angoisse
    Et pareil au mourant qu'écrasent les blessés,
    Que le sabot du cheval froisse,
    Dis-le, belle sorcière, oh ! dis, si tu le sais,

    A cet agonisant que le loup déjà flaire
    Et que surveille le corbeau,
    A ce soldat brisé ! s'il faut qu'il désespère
    D'avoir sa croix et son tombeau ;
    Ce pauvre agonisant que déjà le loup flaire !

    Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?
    Peut-on déchirer des ténèbres
    Plus denses que la poix, sans matin et sans soir,
    Sans astres, sans éclairs funèbres ?
    Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?

    L'Espérance qui brille aux carreaux de l'Auberge
    Est soufflée, est morte à jamais !
    Sans lune et sans rayons, trouver où l'on héberge
    Les martyrs d'un chemin mauvais !
    Le Diable a tout éteint aux carreaux de l'Auberge !

    Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?
    Dis, connais-tu l'irrémissible ?
    Connais-tu le Remords, aux traits empoisonnés,
    A qui notre coeur sert de cible ?
    Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?

    L'Irréparable ronge avec sa dent maudite
    Notre âme, piteux monument,
    Et souvent il attaque, ainsi que le termite,
    Par la base le bâtiment.
    L'Irréparable ronge avec sa dent maudite !

    - J'ai vu parfois, au fond d'un théâtre banal
    Qu'enflammait l'orchestre sonore,
    Une fée allumer dans un ciel infernal
    Une miraculeuse aurore ;
    J'ai vu parfois au fond d'un théâtre banal

    Un être, qui n'était que lumière, or et gaze,
    Terrasser l'énorme Satan ;
    Mais mon coeur, que jamais ne visite l'extase,
    Est un théâtre où l'on attend
    Toujours, toujours en vain, l'Être aux ailes de gaze !


Laine conclut en refermant son bouquin sèchement, perturbé par sa propre lecture. Il prit son verre, la main tremblante, en contemplant ses compères avec déception : personne n’avait compris. A part peut-être cette jeune fille dont le regard n’était certainement pas aussi vide que celui des autres. Laine se leva soudainement. Je n’ai pas tellement envie de lire ce soir, je suis désolé. Vous pouvez bien sûr discuter entre vous. Bonne soirée. Il sourit néanmoins à la demoiselle. Si veux venir… lui dit-il avant de retrouver sa place préférée devant le comptoir, sous l’air désapprobateur du patron. Il ne lui dit néanmoins rien et Laine lui sourit imperceptiblement. Il aurait peut-être dû se retenir de venir ici ce soir mais il avait cru que ça lui ferait du bien. Il aurait dû choisir un autre poème.
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() message posté Jeu 22 Jan 2015 - 4:52 par Invité
Le café littéraire n'était pas ma destination de prédilection. Habituellement,  il n'y avait que des têtes enflées qui s'y produisaient. Des gens qui croyaient avoir du talent alors que c'était bien tout le contraire. Je ne pouvais pas prétendre être meilleure qu'eux, loin de là. Je n 'écrivais ni roman ni poésie. Mais parfois, je m'y rendais tout de même histoire de voir si le comportement des gens avait changé. Pourquoi pas? Ça se pouvait très bien, non? Avec mon pessimisme légendaire, je ne croyais pas en cela. Mais bon, j'avais toujours un petit espoir, que je le veuille ou non. Je voulais croire en l'humanité même si c'était peine perdue. Je m'y rendis donc le soir en compagnie de ma fidèle bonbonne d'oxygène et m'installai confortablement sur un divan, attendant que ça commence. Un jeune homme que je ne connaissais pas ouvrit le bal après avoir bu un verre au bar. Lorsqu'il commença le poème qu'il avait choisi, j'eus un sourire et ce, malgré le fait qu'il se soit attardé beaucoup trop longuement sur ma bonbonne d'oxygène. Il parlait en français. C'était si rare que les gens choisissent la langue de Molière! Et c'était bien dommage parce que la langue française était rempli de richesse. Je l'écoutai donc avec intérêt réciter son poème du recueil des Fleurs du mal. Sa façon de lire me saisit. C'était indéniablement profond. Il me fit d'ailleurs presque sursauter lorsqu'il referma le livre de façon brusque dès les dernières paroles prononcées.

Le jeune inconnu regarda ensuite l'assistance. Personne d'autre  que moi n'avait l'air d'avoir compris ce qu'il venait de débiter. Ils ne savaient pas ce qu'ils avaient manqué. Après avoir indiquer qu'il avait fini pour la soirée, le jeune homme me regarda et me sourit.  « Si tu veux venir… » me dit-il avant de se retrouver devant le comptoir face au bar. Intriguée, je me levai. Et me dirigeai vers le bar à mon tour. « Je ne crois pas qu'ils aient compris un seul mot de ce que tu viens de leur dire.... » lui dis-je avec un sourire en coin. Il était rare que je souris aux autres, mais lui, bah pourquoi pas? « Tu es doué en français... J'adore cette langue également... » lui dis-je dans la langue de Molière. Évidemment, certaines syllabes étaient cassées, désagréables à l'oreille, mais je me débrouillais bien. La France m'avait toujours passionnée. Pourtant, je n'y étais jamais allée.... Même si c'était facile d'accès. Pas d'argent, pas de temps.... Voilà ce qui me retenait malheureusement. Mais il fallait que j'y aille un jour... Je n'avais pas le choix. « Tu es déjà allé en France? » lui demandais-je alors en m'assoyant sur le banc à côté de lui.

« Je m'appelle Blaiz en passant... Et toi?» lui dis-je en tendant ma main vers lui. Il fallait bien se présenter un jour. Je fis omission de présenter Gertrude. Ma mère me disait toujours de ne pas faire cela. Ça rendait les gens mal à l'aise, mais honnêtement, cela ne me dérangeait pas. Mais je ne le fis pas. Je ne savais pas pourquoi.
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() message posté Mar 3 Fév 2015 - 20:55 par Invité
Je ne crois pas qu'ils aient compris un seul mot de ce que tu viens de leur dire... Laine regarda cette jeune femme s’installer à côté de lui, elle lui faisait un petit sourire en coin, moqueuse. Elle se moquait des autres : avait-elle compris ce qu’il venait de raconter, elle ? C’était ce qu’il avait cru comprendre lorsqu’il avait récité son poème et elle ne faisait que confirmer ses propos avec son petit air ironique qui lui plut tout de suite. Il avait bien fait de l’inviter à se joindre à lui, il allait sûrement passer une bonne soirée finalement. Il aimait les imprévus, et ne pas être allé jusqu’au bout de la soirée et rencontrer cette jeune femme intrigante était très certainement un imprévu, qu’il allait apprécier – tout comme il appréciait déjà le fait qu’elle l’ait suivi sans faire plus de manière, certaines femmes auraient refusé net ou auraient trouvé un moyen détourné pour éviter ça, comme lui dire qu’elles devaient rentrer ou qu’on les attendait… et c’était très énervant. Tu es doué en français... J'adore cette langue également... Laine leva le regard, franchement étonné : comprendre était une chose, mais parler était une autre ! Je suis surpris, et vraiment ravi aussi. Je ne m’attendais pas à rencontrer une personne enthousiasmée par le français ici, dit-il dans la langue de sa mère lui aussi. Il parlait parfaitement, sans accent : après tout, il avait passé de nombreux étés à Paris, de nombreux weekends aussi, et sa mère, dès son enfance, l’avait élevé dans la langue de Molière, tandis que son père balançait le tout en lui parlant en anglais – et, à l’école, il parlait bien évidemment dans sa langue maternelle. Il était bilingue, dans le sens le plus vrai du terme. Tu as un accent adorable, remarqua-t-il en souriant. Il ne faut pas te sentir trop mal par rapport à mon accent, par contre, je le pratique depuis que je suis tout petit, ma mère est française. Je ne le remercierai jamais assez de m’avoir élevé pour que je devienne bilingue… Si ça sert à certains dans leur travail, moi je lis des poèmes, dit-il, en souriant largement, content de la tournure que prenait cette soirée qui s’annonçait morose à cause de son choix de poème et, surtout, à cause de son père. Tu es déjà allé en France? Elle avait l’air envieuse, tandis qu’elle s’asseyait aux côtés de Laine au comptoir. Avant de lui répondre, Laine se commanda une bière, il devait passer à plus soft sinon il finirait la soirée en racontant à cette brune tous ses secrets et la ferait fuir parce qu’il était ridicule quand il buvait trop, son alcool était trop joyeux pour un poète étrangement, il ne le faisait pas partir dans des envolées lyriques déprimantes mais magnifiques à souhait, mais plutôt dans des chansons paillardes et dans des rires francs et gênants… Il lui demanda s’il pouvait lui prendre quelque chose également, c’était lui qui payait. Je suis déjà allé en France oui, de nombreuses fois en fait. Je pars très souvent en weekend là-bas, pour faire les magasins à Paris ou pour aller me baigner dans le Sud, même si je n’aime pas leur accent là-bas – il n’est pas aussi mignon que le tien, dit-il en flirtant légèrement, sans vraiment d’arrières pensées. Elle était très mignonne, elle avait l’air intelligent et, surtout, elle arrivait à le faire parler de la France, ce qu’il adorait. Mais il n’était pas venu ce soir dans l’optique de rencontrer quelqu’un. Et toi ? Je parie que non, dit-il en jouant les devins. Je pourrais t’y amener un jour,[/color] il leva son verre comme une sorte de promesse. Bien sûr, c’étaient des mots en l’air, comme on dit à quelqu’un qu’on lui montrera quelque chose et qu’on ne le fait jamais, mais Laine était du genre à tenir à ces paroles en l’air, il faisait partie de ces personnes qui les réalisaient parce que c’était amusant de voir le regard surpris des gens. Il aimait surprendre. Je suis libre samedi prochain, ajouta-t-il, sifflotant presque en attendant la réaction de cette demoiselle qui allait très certainement lui dire non d’emblée, ce qu’il comprendrait tout à fait. Je m'appelle Blaiz en passant... Et toi? Blaiz ? répéta-t-il, savourant son prénom sur sa langue, pour le retenir. C’est un très joli nom. Je m’appelle Laine, vingt-sept ans, coiffeur. Il lui fit un clin d’œil. Poète à mes heures perdues. Il prit quelques secondes avant de se lancer : il jeta un coup d’œil à sa bombonne. Je suis désolé mais il faut que je te demande maintenant ce que c’est, au moins je te laisserai tranquille à ce sujet ensuite. Il se sentait plutôt culotté et un peu gêné, mais ça l’intriguait et il ne pourrait pas s’empêcher d’y jeter des regards pendant leur discussion s’il ne savait pas ce que c’était, et ce serait encore plus gênant que de lui demander et de lâcher ce sujet une bonne fois pour toutes.
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