"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Romelias ❝ Don't judge me I'm only human ❞  2979874845 Romelias ❝ Don't judge me I'm only human ❞  1973890357
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Romelias ❝ Don't judge me I'm only human ❞

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() message posté Mar 13 Jan 2015 - 15:18 par Invité
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ROMEO & ELIAS × 11 JANVIER 2015

5:13 a.m - Je devrais faire attention. Je ne sais pas vraiment à quel heure Elias a décidé de se coucher mais je suis presque sûr qu’il dort profondément à l’heure qu’il est. Essayant de faire le moins de bruit possible, je pose mes clés et les croissants que je viens d'acheter n’importe où et fait en sorte de retirer mes fringues le plus vite possible. Faut dire que je suis à bout. Je sors de je ne sais pas combien d’heure de boulot et je n’ai qu’une envie : m’effondrer quelque part. Une fois mes fringues à terre, je me laisse lamentablement tomber sur le canapé sans même me soucier du froid ou des courbatures qui m’attendent si jamais je viens à m’endormir dans cette position. Chose qui ne devrait pas tarder à arriver vu mon état de fatigue… Mais malheureusement pour moi, si mon corps s’est depuis longtemps avoué vaincu, mon esprit, lui, continue de lutter. Sans vraiment savoir pourquoi je me met à réfléchir à ce qui m’attend, à toutes les merdes que j’ai pu traverser et à toutes celles qui sont à venir. C’est seulement après plus d’une heure de réflexion intense que je finis par m’endormir. Dieu merci.

1:00 p.m -  Je mets plusieurs minutes à réagir quand le réveil de mon Iphone se met à sonner. A moitié endormi – voire mort vu mon état, je finis par attraper le téléphone, l’éteindre et retombe face contre canapé. Plus loin, j’entends Elias faire sa vie et va savoir pourquoi ça me fait sourire. Immobile, une jambe et un bras dans le vide, je prends plusieurs minutes pour moi et me contente de l’écouter lui et Noam. Pour le coup, j’avoue que ça me suffirait presque… me réveiller, les entendre vivre leur petite vie… Malheureusement pour moi – et pour Elias – j’ai besoin de plus. J’ai besoin de me sentir désiré, aimé… chose dont Elias m’a trop souvent privé ces temps-ci. Mais je ne perds pas espoir. Avec un peu de chance, il aura remarqué mes efforts. Que cela soit avec le voyage que je lui ai offert pour Noël, le nombre de fleurs que je ramène ou même les petits déjeuners que je me casse le cul à acheter tous les matins en rentrant du club. Moi acheter son affection ? Jamais ! C'est tellement pas mon genre... « Maouw » Je sursaute quand Buttercup finit par me sauter sur le creux des reins. Pour le coup, j’ai perdu l’habitude d’être attaqué à ce niveau là. Légèrement furieux d’avoir été surpris, je me relève sans ménager le chat qui s’enfuie en miaulant d’indignation. « Ouais bah continue de miauler gros lard ! » Faut vraiment que Noam arrête de lui filer à bouffer… « Limite s’il pouvait nourrir son père à la place » Pour le coup, je murmure plus qu’autre chose. Aucune envie qu’Elias m’entende. Cela fait plus d’un mois que je lui cours après et bizarrement, je n’ai aucune envie de me disputer aujourd’hui. M’enfin, quoi qu’il en soit, il est plus que temps de les rejoindre. Sans motivation aucune, je me redresse, frotte mon visage entre mes mains et me dirige droit vers la cuisine. Ma tenue laisse à désirer mais ce n’est surement pas la première fois – ni même la dernière – que Noam me verra en boxer et débardeur. « Hey… » Dis-je avant d’embrasser le crane de Noam qui joue sur sa chaise. Curieux de voir ce que sont les croissants achetés le matin même, je regarde la table et c’est sans aucune surprise que je les retrouve intacts. Sans me laisser le temps de réagir - et de ce fait démarrer une nouvelle dispute, je passe mes mains autour de la taille d’un Elias occupé à faire la vaisselle et laisse mon menton tomber sur l’une de ses épaules. « Tu aurais pu en manger au moins un… »  Ouais je sais, mais c’est juste plus fort que moi. Sans attendre qu’il puisse me traiter de pot de colle – ou autres jolis noms d’oiseaux, j’embrasse sa nuque puis sa mâchoire en faisant de mon mieux pour coller mon bassin contre lui histoire de lui montrer à quel point je suis content de le voir. « J’ai besoin d’une douche… ça te dit de venir avec moi ? » Autrement dit : ais pitié de moi et laisse-moi jouer avec ton corps… enfin ton corps… ce qu’il en reste du moins. Car j’ai beau tenir à Elias, j’avoue avoir de plus en plus de mal à le regarder. Limite si j’ai pas l’impression de le voir mourir sous mes yeux. Et le pire dans tout ça, c’est que j’ai l’impression d’en être la cause. Va savoir pourquoi, j’en suis arrivé à me persuader que j’étais la raison de tous ses maux. Comme si se mettre avec moi l’avait conduit dans la plus grosse dépression qui puisse exister. Alors Lyla a beau affirmer le contraire… j’ai de plus en plus de mal à la croire.
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() message posté Mar 13 Jan 2015 - 18:32 par Invité

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ROMEO & ELIAS × 11 JANVIER 2015
Réveillé par les crampes qui me torturent l'estomac, je tâte le lit vide pour finalement mettre la main sur mon portable qui m'indique 08h32. C'est en fait une bonne nuit, je suis surpris que Noam ne sois pas déjà en grande forme, puisqu'il a pris l'habitude de se réveiller vers sept heures chaque jours. J'ai l'impression de vivre deux journées en une entre ses horaires à lui et ceux de Romeo - d'autant plus le weekend, le samedi et le vendredi étant les jours ou il rentre le plus tard. Depuis un moment, la fatigue - et les nausées - ont eut raison de moi et je n'attends plus, ce qui explique sans doute que je me réveille seul, dans un lit froid quand mon petit ami se trouve au salon. J'imagine qu'il s'y trouve en tout cas et je culpabilise un peu : c'est chez lui, il ne devrait pas se trouver là dans le simple but de ne pas me réveiller à pas d'heure. Je ne suis pas sorti des bras de Morphée depuis plus de cinq minutes quand Noam se redresse dans son lit en balbutiant. Le petit se retrouve bien vite dans le lit près de moi et j'ai un maigre espoir pour qu'il s'endorme, au lieu de quoi il se met à sauter partout, me donnant un nombre incalculable de coups au passage. Je rends les armes et me lève, ayant tout juste le temps de rattraper Noam qui court déjà vers Romeo. Ne manquerait plus qu'il aille le réveiller alors qu'il a du rentrer il y a quelques heures à peine. Je ne peux m'empêcher de sourire en le rattrapant alors qu'il se met à rire aux éclats. J'ai l'impression de ne pas l'avoir vu grandir, qu'encore hier je le tenais dans mes bras si petit et fragile, alors qu'aujourd'hui il gambade dans tous l'appartement, nous obligeant à faire preuve d'imagination pour qu'il ne risque pas de se blesser au moins coin de meuble. Heureusement pour nous, Romeo n'a pas le sommeil léger, ce qui vaut mieux car si je fais des efforts pour être le plus calme possible, ce n'est pas toujours le cas de Noam qui crie, lance ses jouets à travers la pièce ou rigole.

Le début de journée se passe normalement, je suis à bout de force et me contente de ne rien faire, allongé sur le sol à rattraper les jouets que Noam m'envoie et à le récupérer dés qu'il veut se diriger vers le canapé. Si je ne me sentais pas aussi mal, je pourrais réellement apprécier le fait d'arrêter un moment le travail et profiter de lui toute la journée. La réalité fait que cet arrêt est forcé, que je me sens faible et à deux doigts de mourir - j'exagère à peine... - ou vomir toutes les deux minutes. Il faut d'ailleurs que j'en parle à Romeo... Du fait que je ne travaille plus pour l'instant, mais ça voudrait dire lui avouer que je suis au plus mal, ce que je refuse de faire. Il n'y a pas de raison de l'inquiéter, ça finira par passer tôt ou tard... Quand je me déciderai à aller voir un docteur et que j'aurai un traitement, sans doute. Sauf que je ne suis pas certain de vouloir savoir, alors je repousse mes limites en espérant me réveiller en forme tôt ou tard, que les symptômes disparaissent d'eux-même.

Je plains de tout mon coeur les femmes enceinte lorsque je m'attelle à faire la vaisselle après avoir cuisiné un petit plat pour Noam : ce n'est pas parce que je ne mange plus rien qu'il doit en être de même pour lui. L'odeur de la viande qui cuit, des pommes de terre et légumes règnent dans tout l'appartement et j'ai l'impression que mon odorat se développe puissance mille. Ça me pique au narines et me retournent l'estomac comme s'il s'agissait de la pire odeur au monde... Je plains Lyla. A moins que je sois le seul dans cet état et que ma sœur vive une grossesse plus que normal. Le simple fait de penser à son ventre qui sera bientôt rond me donne d'autant plus envie de vomir. Je sors de mes pensées quand la voir de Romeo me parvient, sans pour autant décroché mon regard de l'évier. Au plus vite j'en fini, au plus vite je peux partir loin de la cuisine. Je tourne légèrement la tête pour le voir embrassé Noam sur le front et ai un maigre sourire. Au moins, si je crève demain, il héritera d'un deuxième papa j'imagine... Quoi que Romeo ne lui doit rien, il peut aussi faire son deuil et disparaître de sa vie... « Tu aurais pu en manger au moins un… » Je me sens emprisonner et encore plus mal dés que ses bras m'encerclent et je déglutis en pressant l'éponge dans ma main. Qu'est ce que j'aurais donné pour avoir ce genre d'accueil tous les "matins" il y a quelques semaines à peine? Mais là, j'ai juste l'impression que la moindre pression sur ma peau laisserait gagner mon estomac contre qui je me bats depuis ce matin. Je le sens contre moi et je lève les yeux au ciel dans un faible sourire. « J'ai pas faim. » Je précise d'une voix faible qui peine à sortir de ma gorge. Pour un croissant ou pour tout autre chose, je pense en espérant qu'il le comprenne de lui même. Je me déteste de me montrer aussi indifférent... J'ai essayé au début, vraiment. J'ai eut peur de le perdre si je continuais à ignorer ses besoins... Mais j'ai vite abandonné, trop faible et mal dans ma peau pour être capable de lui donner le moindre plaisir.  « J’ai besoin d’une douche… ça te dit de venir avec moi ? » Je serre les dents et m'humecte les lèvres avant de me tourner pour l'embrasser rapidement. « J'ai déjà pris la mienne. » Bâtard. En étant dans un état normal, ça ne me dérange pas d'en prendre même dix sur la journée si je la partage avec lui. « Je suis pas en forme aujourd'hui... Désolé. » Je ne sais pas pourquoi je suis désolé au juste car je n'ai demandé à personne pour me retrouver au plus bas. Mais il n'y est pour rien et j'ai l'impression de détruire notre couple à chaque fois que je me lamente ou lui refuse une séance de câlins. « Merci pour les croissants. » Je me force à sourire et me retient d'ajouter que j'en mangerai peut-être un plus tard. Ce serait lui donner de faux espoirs, que ce soit pour mon alimentation ou pour nous...
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() message posté Mar 13 Jan 2015 - 23:18 par Invité

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ROMEO & ELIAS × 11 JANVIER 2015

« J’ai pas faim. » Je souris et resserre un peu plus mon étreinte. Je sais ce qu’il essaie de faire ; Il essaie de se débarrasser de moi. Aucune chance. Aujourd’hui, je tiendrai bon, aujourd’hui je ferai tout ce qui est possible et inimaginable pour arranger les choses. Je ne sais pas trop ce qui ne va pas chez lui. Je ne sais pas si c’est de ma faute ou la sienne, tout ce que je sais, c’est que tout ça s’arrête ici et maintenant. « Personnellement, je meurs de faim… » J’embrasse son cou une nouvelle fois et finit par emmener l’idée la douche sur le tapis. Je ne sais pas trop où ça va nous mener mais j’espère sincèrement le faire craquer. Car au fond, ce n’est pas juste le fait de m’envoyer en l’air qui m’intéresse… c’est surtout l’envie de savoir si oui ou non, Elias m’aime toujours. Car on a beau dire ce que l’on veut, les mots ne suffisent pas toujours… et les mots, eh bien c’est la seule chose à laquelle j’ai droit ces derniers temps. J’aimerai juste avoir l’occasion de passer une journée collé à lui… une journée qui me rappellerait pourquoi je tiens autant à lui, une journée durant laquelle j’aurais l’impression d’être un tant soit peu important à ses yeux. Et quand il finit par se retourner pour m’embrasser, j’ai presque l’impression d’avoir remporté la partie. « J’ai déjà pris la mienne. » Normalement, à ce stade de la conversation, je me sentirais blessé, rejeté. Mais pour le coup, je suis juste blasé. Blasé de me faire jeter encore et encore…  A quoi est-ce que je m’attendais au juste ? « Elias… »   « Je suis pas en forme aujourd'hui... Désolé. » Oh tiens, ça faisait longtemps qu’on me l’avait pas sortie celle-là. Pas maintenant Romeo. Je me sens pas super bien ce soir. J’ai besoin de dormir. A croire qu’il est le seul à être sur les rotules… Rah j’aimerais juste être capable de l’envoyer chier. De lui dire d’aller se faire voir, de prendre toutes ses merdes et de m’oublier… le seul problème étant que je n’y survivrais surement pas. Du coup, je fais ce que je fais toujours, je cède. Dépité, je me détache et fait de mon mieux pour continuer de sourire.   « J’imagine que c’est un jour sans… comme tant d’autres avant lui…  »  Je force un peu plus mon sourire et l’embrasse une nouvelle fois. Qui sait ? Ca pourrait le faire changer d’avis. « Merci pour les croissants. » Si seulement tu pouvais les bouffer ces foutus croissants. « Essaie au moins d’en bouffer un dans la journée… au moins histoire de dire que je ne les ai pas acheté pour rien… »  Je finis par me détacher de lui et me dirige droit vers la salle de bain.  Je ne sais pas trop pourquoi, ni comment mais j'ai comme l'impression que rien n'ira dans mon sens, peu importe ce que je fais, peu importe ce que je dis. Après quelques pas, je m’arrête et me retourne vers lui, un air faussement penseur sur le visage. « Tu sais quoi ? Vu que tu ne veux pas venir avec moi… sache que je vais me faire un malin plaisir à m’amuser tout seul là-dedans… et le jour où je me taperai une tendinite… Eh bien ce jour-là, tu l’auras sur la conscience ! »   Comme on dit, le meilleur remède contre les coups de mou c’est l’humour - et non, je ne parle pas de l'entrejambe d'Elias quand je parle de coups de mou (quoique...). « Et compte pas sur Noam pour te remonter le moral… parce que ce jour-là, que ça soit volontaire ou non, t’auras cassé son deuxième papa ! »   Hop… petite prise de conscience. Est-ce que j’ai réellement dit ça ? Est-ce que je viens vraiment de me comparer à son père ? Deux demi-seconde ont suffit à ce que j'en prenne conscience, deux de plus suffisent à me faire paniquer. J'espère juste que ça ne s'est pas vu sur mon visage... « Enfin bref, tout ça pour dire qu’on en a pas fini toi et moi. Aujourd’hui j’aurai ce que je veux et ce que je veux, c’est toi mon pote ! » Joignant les gestes à mes paroles, je pointe deux de mes doigts vers Elias puis vers mes yeux à la manière de Robert De Niro dans Mon beau-père et moi et finis par me retirer dans la salle de bain, tel un de ces acteurs de la commedia dell’arte. Une fois à l’intérieur, je ferme la porte derrière moi et ce, sans pouvoir m’empêcher de sourire. A défaut d’avoir eu ce que je voulais, je me serais au moins amusé. Reste plus qu'à espérer que ça l'a amusé lui... Car à l'instar de toute ma vie en ce moment, tout tourne autour de lui.
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() message posté Jeu 15 Jan 2015 - 20:33 par Invité

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« Personnellement, je meurs de faim… » Au lieu de me rendre heureux, ses lèvres perdues dans mon cou m’agacnte et je dois me retenir de ne pas lancer mon coude en arrière pour qu'il s'éloigne. Je donnerais beaucoup, là, tout de suite, pour retourner dix ans en arrière et avoir ma mère qui s'occupe de moi pendant que je me plains d'être mal. Sauf que j'ai passé l'âge de recevoir des câlins de maman quand ça ne va pas, et surtout que Theo Ioannis m'aurait traîné à l'hôpital par la peau du dos depuis bien longtemps si elle savait à quel point je me sens mal. Les câlins de Romeo ne me laissent pas complètement indifférent mais je sais qu'ils mènent plus loin, hors c'est la dernière chose pour laquelle j'ai envie de dépenser le peu d'énergie qu'il me reste. « J’imagine que c’est un jour sans… comme tant d’autres avant lui…  » Je serre les dents. Il n'y est pour rien, il n'a pas demandé à avoir un petit ami qui dépérit. J'ai bien du mal à ne pas l'envoyer chier, car honnêtement j'aimerais bien l'y voir à ma place. Voir s'il serait toujours aussi motivé quand juste lever un verre d'eau me donne l'impression de soulever Noam. Mais il n'est pas à ma place et ne me bougeant pas pour aller voir un docteur, je ne peux pas m'attendre à ce qu'il comprenne sans broncher. Pour être honnête, je suis même surpris qu'il n'a pas encore pété un câble. « Essaie au moins d’en bouffer un dans la journée… au moins histoire de dire que je ne les ai pas acheté pour rien… » Mon regard glisse sur le paquet de croissants en question et je me contente d'un signe positif de la tête. Au pire, je serai malade et ça fera toujours moins mal que de l'être l'estomac vide... « Tu sais quoi ? Vu que tu ne veux pas venir avec moi… sache que je vais me faire un malin plaisir à m’amuser tout seul là-dedans… et le jour où je me taperai une tendinite… Eh bien ce jour-là, tu l’auras sur la conscience ! » Mes nerfs sont soumis à rude épreuve mais je m’efforce de sourire. Le fait qu'il insiste un peu plus m'énerve au plus au point mais au moins, il essaye de le prendre avec humour... et surtout il abandonne, soit ce que je cherche.   « Et compte pas sur Noam pour te remonter le moral… parce que ce jour-là, que ça soit volontaire ou non, t’auras cassé son deuxième papa ! » Je veux ouvrir la bouche mais la referme silencieux, trop choqué par ses paroles. Je suis partagé entre la joie, la jalousie et l'indifférence, parce que je suis égoïste et qu'à part aller mieux, je ne m’intéresse pas à grand chose ne ce moment. « Si tu pouvais attendre quelques années avant de parler de ça avec... » Je marque une pause et choisi consciencieusement mes paroles. « Noam. » J'ai tellement l'habitude de dire mon fils... Mais après ce qu'il vient juste de me dire, je ne veux pas qu'il pense que j'insiste sur ce point. Car s'il veut se considérer comme son deuxième papa... qu'il en soit ainsi. C'est pas exactement ce que j’espérais quand on s'est mis ensembles? Que Noam fasse partie intégrante de sa vie, qu'il ne se sente jamais mis à l'écart? Si. Et je ne pensais honnêtement pas qu'on arriverait à se considérer comme une famille aussi rapidement. Je culpabilise mais pour le coup j'ai une petite pointe de jalousie. Quand votre bébé vient au monde, vous savez que peu importe ce qu'il se passe dans sa vie, peu importe les personnes qui compteront pour lui, vous serez toujours le seul et l'unique à avoir droit au mot papa. A avoir droit à tenir ce rôle important, à être ce pilier. Et soudainement vous faîtes votre coming out et ce rôle si spécial est partagé. Je grimace et sors de mes pensées quand Romeo reprend la parole. « Enfin bref, tout ça pour dire qu’on en a pas fini toi et moi. Aujourd’hui j’aurai ce que je veux et ce que je veux, c’est toi mon pote ! » J'observe son petit coup théâtral avec un sourire qui traduit clairement un court toujours. Je me tourne vers Noam et affiche une petite moue en levant les épaules pour me déculpabiliser : je n'y suis pour rien. Ce que je me répète encore et encore pour ne pas me lamenter de ruiner mon couple en plus du reste. « Tu penses que si papa lui vomi dessus, il abandonnera? » Noam éclate de rire et je souris. J'ai l'impression de dépérir sous ses yeux, je le prive de ce qui compte le plus - ou presque... - pour lui... Ne manquerait plus qu'il me voit dégueuler, je perdrais le peu de charme qu'il me reste à ses yeux. J'attrape le sac de croissant et en coupe un en deux, donnant la moitié à Noam avant de prendre une mini bouchée de ma part. En quelques secondes, j'ai bien vite regretté d'avoir partagé vu le nombre incalculables de mies et bouquets qui s'étalent partout autour de sa chaise... Le plus gros ramassé, je l'installe dans son parc et me laisse tomber dans le fauteuil en fermant les yeux. J'hésite même à les laisser fermer quand j'entends la porte de la salle de bain s'ouvrir : jouer au mort, prétendre m'être endormi. Au lieu de quoi je me redresse en sentant mon estomac se retourner - le karma qui se venge de mon mensonge, sans doute... - et croise Romeo dans la direction opposée, m'enfermant dans la salle de bain. Je me passe de l'eau sur le visage et respire profondément en priant pour garder ce demi croissant dans mon estomac, j'en ai clairement besoin. Le malaise passe plutôt vite et je fini par ressortir pour retourner au salon ou Romeo s'est installé à son tour dans le canapé. Debout derrière celui-ci, je me penche en avant et passe mes bras autour de son cou, déposant un baiser sur son épaule. « Désolé. » Je murmure et reste dans cette position un moment, savourant de l'avoir à peu près contre moi sans nausée, avant de me redresser et le lâcher pour contourner le fauteuil et aller m'asseoir moi aussi. J'aimerais vraiment qu'il comprenne que ce ne sont pas juste des caprices, qu'il me manque à moi aussi, mais vu l'humeur générale et mes refus à la chaîne, je doute qu'il parvienne à le faire. Je suis juste le petit ami lourd qui s'est lassé après à peine 3 mois... C'est du beau. « Il y a un beau soleil et c'est ton jour de congé... Si vous voulez prendre l'air, restez pas enfermés pour moi.  » Le fait que je n'ai aucune envie de bouger ne veut pas dire qu'il doit perdre sa journée devant la télévision à me materner. « Enfin j'dis vous mais si t'as des plans, je peux garder le petit.  » Non pas je peux, mais je dois. C'est un peu mon rôle même si depuis sa naissance, j'ai toujours compter sur pas mal de gens pour s'en occuper si j'avais besoin de temps libre. Toujours est-il que Romeo n'est pas obligé de s’encombrer d'un gamin s'il veut voir des potes... Et me voilà égoïste à nouveau, à espérer qu'il reste là alors que je suis un poids plus qu'autre chose.
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() message posté Jeu 15 Jan 2015 - 22:06 par Invité

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ROMEO & ELIAS × 11 JANVIER 2015

Pendant près d’une minute environ, j’ai l’impression d’avoir retrouvé ne serait-ce qu’une illusion de ce qu’avait pu être notre couple. Parce que s’il y a bien une chose qu’on est plus, c’est bel et bien un couple. Limite si on est pas devenu de simple colocataires, forcés de vivre ensemble et de se supporter quoi qu’il en coute. Alors oui il y a ses baisers, ses câlins ou même ses pseudo déclarations. Mais tout ça sonne creux à présent. Comme si tout était fait dans l’urgence, comme si Elias ne supportait pas l’idée de les faire prolonger. Du coup, je finis par passer le plus clair de mon temps avec Noam. Je le sors, je joue avec lui… limite si je passe pas mon temps à l’embrasser et le câliner comme si c’était une de ces peluches qu’on pouvait créer soi-même dans certains magasins pour enfants. Et si Noam réagit plutôt bien à tout ça, je ne suis pas sûr que ça aide vis à vis d’Elias. D’abord parce que Noam est son fils – et par définition, pas le mien – et ensuite parce que j’ai l’impression de le faire passer au second plan. Tout ça serait tellement plus facile si j’arrivais à comprendre pourquoi Elias agit aussi bizarrement. Je veux bien croire qu’il ne se sent pas bien, qu’il est malade ou whatever. Mais deux mois ? Quel genre de maladie s’étale sur plusieurs mois ? Franchement, j’arrive même à me demander s’il ne s’est pas juste trouvé quelqu’un d’autre. C’est horrible, je sais, mais j’avoue y penser de temps à autre. Et puis, vu mes horaires, ça ne serait pas très difficile à mettre en place… Après restent les signes physiques qui prouvent clairement qu’Elias n’est pas dans son état normal… Mais qu’est-ce que je suis censé faire au juste ? Le trainer aux urgences ? Elias est assez grand pour se prendre en main, il n’a pas besoin de moi pour ça et puis, ce n’est pas faute de le lui avoir dit. « Tu devrais aller voir un toubib. » « T’as pas l’air bien, tu veux pas qu’on aille voir quelqu’un… » Franchement, je commence sérieusement à être à court d’option.  Et puis c’est quoi ce nouveau délire de deuxième papa ? Je sais que tout le monde s’amuse à dire ça autour de nous, que ça soit chez moi ou avec Lyla… mais de là à le dire moi… Après je ne vais pas mentir en disant que ça ne me réchauffe pas le cœur… mais le fait est que ce n’est pas le cas. Que je le veuille ou non, ce gosse n’est pas le mien. Il faut bien que je me mette ça dans le crâne. Pour le coup, je ne peux pas m’empêcher de penser à cette vieille dame rencontrée dans le parc il y a plusieurs jours. Cette vieille peau qui ne s'était pas gênée pour gueuler Elias en pensant qu’il était la pièce rapportée tout en l'accusant d'avoir volé l’enfance de Noam… Dieu que j’aimerais oublier tout ça. En fait, j’aimerai juste tout oublier ; Revenir à l’époque où tout était plus facile. Revenir au bon vieux temps où on ne faisait rien d’autre que de s’envoyer en l’air à longueur de journée… Frustré par ma soudaine nostalgie, je me frotte le visage et fait de mon mieux pour oublier à quel point cette histoire me mine. J’en ai presque oublié ma bonne résolution : reconquérir le cœur – et le lit – d’Elias. Chose pas facile vu tout les refus que je me suis pris dans la gueule jusqu’ici. Mais bon, pas le temps de réfléchir à ça ; j’ai une douche qui m’attend. Sous l’eau, j’essaie de faire le vide dans mon esprit, de ne penser qu’à des choses futiles comme ma propre personne et mon flagrant manque d’exercice. Trop fatigué pour courir tous les soirs, je me contente de bouffer et de me laisser tomber dans le canapé… Sauf que contrairement à Elias, je ne suis pas du genre à perdre du poids sans raison apparente. Contrairement à lui, je risque de finir par ressembler à un semi-remorque si je continue. Chouette comme pensée. Rien de mieux pour engager un plaisir solitaire. Plaisir que j’aurais facilement pu prendre si mon esprit n’était pas sans cesse harceler par un Elias distant et détestable à souhait. Au bout d’un moment, je finis par laisser tomber et laisse mon anatomie respirer.  A croire que le destin s’acharne contre moi. Ne reste plus qu’à finir et repartir à l’assaut. Je coupe donc l’eau, respire un grand coup et sort de la douche avant de me passer une serviette propre autour de la taille. Devant le miroir, toujours les mêmes questions : est-ce que c’est ma faute ? Parce que c’est possible aussi. Faute d’exercice mon corps aurait très bien pu changer… que ça soit en bien ou en mal. Je n’ai jamais compris les mecs qui oublient leurs sentiments du moment où leurs femmes prennent ne serait-ce qu’un kilo. Peut être que c’est ça mon problème… peut être qu’il a juste plus envie et que du coup ça le déprime… ou peut être est-ce de la paranoïa. Dieu que je déteste ça.  Enfin bref, mon corps passé à la loupe, je finis par me décider à sortir de ma pseudo isolation et ce, sans oublier d’afficher un large sourire. Parce que peu importe la situation, je suis toujours le genre de mec à faire genre que tout va bien ! Dehors, je croise Elias. Je suis sûr le point de lui dire quelque chose, mais vu sa tête je m’abstiens et perds mon sourire sans vraiment le vouloir. Dire qu’il y a pas un mois il m’aurait juste violé… Dieu que ça me manque.  Enfin bref, pas le temps de tergiverser, le chauffage a beau tourné au maximum, je me les pèle.  Dans la chambre, j’attrape un jean et un débardeur noir des plus banals. Parti comme c’est parti, on va rester à la maison alors à quoi bon essayer autre chose. Une fois mes chaussettes aux pieds, je retourne dans le salon et me laisse lamentablement tomber dans le canapé. Les yeux d’abord tournés vers la télé, finissent par se reporter sur Noam qui me regarde avec de grands yeux. Désolé Buddy, mais aujourd’hui c’est entre papa et moi. Papa qui finit par ressortir de la salle de bain sans un mot. Pour le coup, j’ai l’impression de vivre dans un putain de monastère. Heureusement pour moi, l’atmosphère finit par se réchauffer quand Elias s’attarde derrière moi. Je ne sais pas pourquoi – et je me hais pour ça- mais je me sens rassuré C’est idiot, mais j’ai enfin l’impression d’exister et ce, pour la première fois de la journée. « Désolé. » Je ne réponds rien et me contente d’embrasser son bras. Je me fiche qu’il soit désolé. Moi ce que je veux, c’est comprendre ce qui se passe. Mais très vite, la culpabilité me gagne et je finis par lâcher un simple « Pas grave… »  Mais pour le coup, pas sûr que cela soit d’un grand secours vu l’intonation dépressive que j’y ai mis.  Comme en réponse à mon manque d’enthousiasme, Elias s’éloigne, contourne le canapé et finit par s’asseoir à côté de moi. Et quand je dis à côté de moi, c’est à genre à côté de moi. Pas contre moi, pas sur moi, vraiment à côté. J’avoue que j’espérais plus… faut vraiment que j’arrête de compter sur lui pour avoir droit à quoi que ce soit. Pas ces derniers temps du moins.  « Il y a un beau soleil et c'est ton jour de congé... Si vous voulez prendre l'air, restez pas enfermés pour moi. Enfin j'dis vous mais si t'as des plans, je peux garder le petit. »  Sans vraiment le vouloir, je fronce les sourcils, incapable de cacher ma surprise. Parce que, pour le coup, j’ai juste l’impression qu’il cherche à me mettre à la porte.  « Euh… j’sais pas trop… » Pris de court, j’avoue ne pas trop savoir quoi répondre. Sortir sans lui, pourquoi pas, c’est juste que ce n’est pas ce qu’on est censé faire le dimanche. On a beau ne pas avoir fait de planning, généralement, on passe le dimanche ensemble avec Noam. « J’pensais qu’on passerait la journée ensemble. »  J’ai comme l’impression d’avoir subi une vasectomie là, tout de suite. Adieu ma virilité, je suis un homme changé ! Le fait est que j’ai juste l’impression d’être un peau de colle qui s’accroche à un mec qui, de toute évidence, ne s’intéresse plus à lui.  Mais fier comme je suis, je préfère garder ça pour moi. « On pourrait, je ne sais pas, regarder un film… et qui sait, si tu te sens l’âme aventurière tu pourrais te rapprocher pour que je puisse avoir l’impression d’être en couple. Après, je dis ça, j’dis rien… »  J’essaie de sourire mais je n’y arrive qu’à moitié. Et ce, pour la simple est bonne raison que je n’ai qu’une envie : rire. Rire de ma connerie, rire tellement j’ai les nerfs.
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() message posté Ven 16 Jan 2015 - 20:52 par Invité

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ROMEO & ELIAS × 11 JANVIER 2015

« Pas grave… » Je déglutis péniblement. Si c'est grave... Le ton de sa voix traduit exactement l'inverse de ses paroles et je m'en veux un peu plus. Je suis celui qui nous fou dans cette situation et c'est lui qui fait des efforts pour me déculpabiliser... Je le force à mentir, en sachant qu'il a envie de s'énerver sur moi autant que je n'ai envie d'aller m'enfermer seul quelque part. Quand je prends place à ses côtés, je laisse Noam dans son parc, satisfait qu'il ne réclame pas à en sortir. Je ne suis même plus capable de m'en occuper correctement... Et voilà que je m’apitoie un peu plus sur mon sort. Que l'on me donne une pelle que je commence à creuser ma tombe. Quoi que si quelqu'un pouvait le faire à ma place, car j'en ai pour des jours sans renforts! A l'instant ou je lui propose de sortir, je comprends que ce n'était pas la chose à faire et je détourne le regard un instant. J'essaye juste de ne pas être un poids pour lui - eux -, de ne pas les retenir à l'intérieur à ne rien faire quand ils pourraient tout simplement profiter. Oublier que j'existe et respirer. « Euh… j’sais pas trop… J’pensais qu’on passerait la journée ensemble. » Je souris faiblement. Passer la journée ensembles, oui... Mais à quoi faire? Se regarder dans le blanc des yeux en silence entre deux de mes passages à la salle de bain? « On pourrait, je ne sais pas, regarder un film… et qui sait, si tu te sens l’âme aventurière tu pourrais te rapprocher pour que je puisse avoir l’impression d’être en couple. Après, je dis ça, j’dis rien… » Je le dévisage à moitié et reporte mon attention sur Noam pour ne pas déclencher la troisième guerre mondiale. Je suis partagé entre l'envie de l'envoyer se faire voir  - ça arrive de plus en plus souvent, c'est désespérant! - et la culpabilité qui me ronge un peu plus. Dans l'histoire, il subit presque autant que moi, si ce n'est que c'est le physique qui prend dans mon cas et le moral dans le sien... J'essaye de m'en souvenir et inspire profondément avant de passer un bras autour de ses épaules pour le tirer vers moi. Je n'y parviendrais pas seul mais il ne faut pas insisté bien longtemps pour qu'il se laisse aller contre moi jusqu'à ce que sa tête tombe sur ma cuisse. Je me penche en avant pour trouver ses lèvres et tente d'être le plus convaincant possible. Sauf que rien de tout ça n'est naturel. Chaque este est pensé, contrôlé, dans le simple but de le rassurer, de me déculpabiliser mais l'envie n'y est clairement pas. Je fini par nous interrompre et attrape le plaid dans le fauteuil : sa peau a lui est aussi brûlante que la mienne n'est glacée... Edward Cullen inside. Façon de parler...  Je contrôle mes mouvements pour ne pas brusquer mon estomac et m'allonge derrière lui dans le fauteuil, passant un bras autour de sa taille tout en nous enveloppant dans la couverture. Milieu d'après-midi ou non, je suis prêt à dormir comme s'il était minuit. Ma joue contre son omoplate, je profite de la chaleur de son corps, qui m'empêche de me mettre à claquer des dents, et je ferme les yeux. J'aimerais juste passer le reste de l'après midi comme ça, sans bouger d'un millimètre. M’accrocher à lui comme un Koala le ferait à son arbre, fermer les yeux et me reposer en sachant que nous allons bien. Ce n'est qu'une pâle version de la vérité mais j'ai besoin d'y croire, de savoir que notre couple n'est pas à la dérive. « Je t'aime. » Je murmure et resserre légèrement mon étreinte en déposant un baiser sur son épaule avant d'y reposer ma joue. Ce n'est pas la première fois que je lui dis, mais j'évite de lui répéter à chaque fois que l'envie me prend... J'essaye de faire en sorte que ces mots restent spéciaux, qu'ils ne deviennent pas juste une habitude... Et pour le coup, je veux qu'il sache à quel point je les pense, même si je ne suis pas capable de lui prouver ces derniers temps. Car s'il ne me croit plus dans mes paroles, il ne nous reste plus rien... Hors ma vie sans lui est à présent inenvisageable.
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() message posté Lun 19 Jan 2015 - 21:22 par Invité

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Se servir de la culpabilité d’Elias pour arriver à mes fins n’est pas vraiment ce que j’avais en tête, mais plus j’y réfléchis et plus je me dis que c’est la dernière solution qui me reste. J’ai déjà tout essayé, rien n’a marché. Après, je suis bien conscient que je pourrais tout simplement lui dire en face ce que je lui reproche, enfoncer les portes et pousser une bonne gueulante histoire de le faire prendre conscience de ce qu’il me fait subir, histoire de le faire réagir. Mais le fait est que je n’ai aucune envie de me battre avec lui… après, pas sûr que je puisse tenir le coup encore longtemps. J’ai beau être patient comme gars, j’ai malheureusement mes limites et va savoir pourquoi, j’ai comme l’impression qu’on y arrive. Presque convaincu qu’Elias ne cédera pas à mon chantage affectif je laisse mon regard s’échapper vers l’écran de télévision le laissant ainsi fixer Noam qui continue de jouer avec ses cubes en peluche. J’espère tout simplement que tout ça finira par s’arranger avant qu’il ne soit trop tard… Et par tout ça, je ne veux pas seulement parler seulement d’Elias et sa nouvelle abstinence mais aussi de cette colère, de cette rancœur qui commence peu à peu à s’installer en moi, bouffant la plupart des souvenirs qui ont été construits au fil de ses dernières semaines. Heureusement pour moi – voire pour nous deux, je n’ai pas le temps de trop y repenser. Sans trop crier garde, Elias se rapproche, passe un bras autour de moi et m’attire contre lui. Mais pour le coup, j’avoue être plus lasse qu’autre chose. Faut dire qu’il n’y a rien de bien excitant étant donné que j’ai du supplier pour avoir droit ne serait-ce qu’à ce câlin. Ses lèvres finissent par toucher les miennes et pendant un instant, j’ai l’impression d’être de retour au bon vieux temps… Malheureusement, ce n’est qu’une impression. Car aussi plaisant que cela puisse être, je n’arrive pas à y croire, à me sentir à l’aise. Comme si j’étais incapable d’oublier que s’il fait ça, c’est avant tout parce que je le lui ai demandé… autrement dit, une victoire au gout plus qu’amer. Quand il finit par s’écarter, je force un sourire et laisse mes yeux retomber sur l’écran… A défaut de pouvoir – vouloir - fuir physiquement…  Derrière moi, Elias s’installe en passant une main par dessus ma taille. Par automatisme, j’attrape sa main et fait en sorte de le coller le plus possible contre moi. Et pour la deuxième fois de la journée, j’ai l’impression de le retrouver. « Je t’aime. » Mon cœur rate un battement. Je ne m’y ferai surement jamais… J’ai beau le savoir, j’ai beau le voir… le fait qu’il le dise tout haut… ça me fait toujours quelque chose… et peu importe à quel point ça va mal… je ne peux pas m’empêcher de le croire. Malheureusement pour Elias, le jour où j’aurais le courage de le lui dire à mon tour n’est pas arrivé. Pas que je le ressente pas, bien au contraire. J’aime Elias plus que je n’ai jamais aimé personne… je n’ai juste pas le courage de le lui dire… j’aurais trop l’impression de m’ouvrir le cœur, de lui donner une chance de me mettre en miette. « Moi aussi… » Finis-je par dire en le serrant un peu plus contre moi. Dire que j’étais à deux doigts de tout laisser tomber. J’ai beau l’avoir forcé à m’embrasser, je doute que cette déclaration soit le résultat de mon acharnement… C’est du moins ce que j’espère…  Les minutes passent et va savoir pourquoi, je me retrouve très vite fasciné par un documentaire. Derrière moi, le souffle d’Elias se fait de plus en plus lourd, il s’endort. Sans un bruit, je le laisse sombrer le gardant toujours au plus près de moi. On a beau n’avoir rien fait, n’avoir rien dit – quasiment, j’ai comme l’impression d’être revenu en arrière, de retrouver le bon vieux temps où on pouvait rester collés l’un à l’autre sans pour autant s’ennuyer. Malheureusement pour moi, je suis incapable de le rejoindre et de m’endormir ; Car contrairement à lui, ma nuit ne remonte pas à si longtemps. Du coup, après plusieurs pages de pub plus tard, je me retrouve à essayer de me dégager tout en faisant bien attention de ne pas trop le secouer pour ne pas le réveiller. Dans son parc, Noam gazouille et tend ses bras. Sans un mot, je l’attrape et le prend avec moi vers la cuisine. Contrairement à eux, je n’ai pas déjeuné et je dois avouer que je meurs de faim. Sur la table, je me rends compte qu’un des croissants a disparu et aussi con que cela puisse paraitre, je suis aux anges. A croire que tout finit par rentrer dans l’ordre aujourd’hui… « On dirait que Papa s’est décidé à m’écouter pour une fois… avec un peu de chance Papa et Romeo pourront s’envoyer en l’air ce soir… ! » C’est dans ces moments là que je remercie le ciel que Noam soit aussi jeune. Jamais je n’aurais pu dire cela à un enfant de plus de quatre ans… du moins pas sans prendre le risque de le traumatiser.

+ + +

Le reste de l’après-midi se déroule dans un silence quasi-religieux. Toujours allongé sur le canapé, Elias dort à points fermés tandis que Noam et moi faisons de notre mieux pour passer le temps. Sans vraiment le vouloir, je me suis vite retrouvé à jouer avec sa multitude de jouets. Sans vraiment quoi faire, j’essaie de me souvenir de comment on joue avec tout ça… sans y croire, je m’amuse à leur inventer une vie, une activité… Au début, j’avoue avoir beaucoup de mal à comprendre comment j’avais pu autant aimer les jouets, mais contrairement à moi, Noam semble apprécier puisqu’il passe le majeur parti de l’après-midi à rire et à applaudir. Dur à croire que j’étais près à tout laisser tomber il n’y a pas quelques heures… « Et si on réveillait Papa  hein ? Ca te dit de laisser Romeo et Papa tout seuls un peu ? » Ne comprenant pas un traire mot de ce que je raconte, Noam rit et me tends les bras. Avec un faux grognement de douleur, je l’attrape, le soulève et le colle contre moi. Direction la chambre, direction la cage – oui parce que je préfère « cage » à « lit pour enfant ». Une fois Noam installé dans son lit, je me hâte de retrouver Elias. Le plus délicatement possible, je me met à quatre pattes au dessus de lui et pose un rapide baiser sur ses lèvres. « Réveille-toi marmotte… » Ne le lui laissant pas le temps de grogner d’indignation (ce qu’il fait toujours quand je m’amuse à le réveiller en pleine nuit pour m’envoyer en l’air), je m’amuse à lui embrasser la mâchoire avant de redescendre sur son cou… « J’ai envie… de toi… » Finis-je par souffler entre deux baisers.
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() message posté Ven 30 Jan 2015 - 13:40 par Invité

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Romeo attrape ma main pour me rapprocher un peu plus de lui et je me sens au paradis, et à deux doigts de vomir. J'ai besoin d'air et d'espace, je me sens oppressé et mal dés que je suis entouré mais je m'efforce de me concentrer sur sa respiration et le bonheur d'être dans ses bras sans qu'il n'en attende plus de moi. Ou qu'une nouvelle dispute éclate. Ce genre de moments me manquent, même si je suis celui qui les évite. « Moi aussi… » Je souris, mes lèvres contre sa peau. Je n'ai pas besoin de l'entendre me le dire pour le savoir, il me le prouve chaque jour en supportant mon cadavre... Je ne dis pas que je n'ai pas hâte de l'entendre, mais le fait qu'il me le prouve est plus que suffisant. C'est tout ce dont j'ai besoin. Je ferme les yeux et respire profondément pour contrôler la nausée qui me prend à nouveau... Mon dieu est-ce que ça va s'arrêter un jour? Je n'en ai pas l'impression. Je pense plutôt dépérir jusqu'à en mourir... Ou jusqu'à ce que je me bouge à aller voir un docteur, éventuellement. Le paupières lourdes, je me sens épuisé - sans raison de l'être... - et je laisse le sommeil gagner la bataille et m'emporter. Dormir est encore la meilleure solution à mes problèmes, c'est le seul moment ou je n'y pense pas... Bien que je me réveille bien souvent avec des maux de ventre ou parce que je suis en sueur - ou au bord de l'hypothermie.

***

J'essaye de revenir à moi, de me souvenir d'ou je suis et pourquoi. Encore complètement endormi, je ne réalise pas tout de suite ce qui m'a sorti des bras de Morphée. « J’ai envie… de toi… » Je grimace et ouvre péniblement les yeux en sentant les baisers de Romeo dans mon cou. La nausée me revient à l'instant ou je me réveille et je grogne, désespéré et énervé. Dire que le moment ou j'ai fermé les yeux était si parfait. Je n'ai pas la force de bouger et pose juste une main sur son épaule pour le repousser, sans que ça n'aie le moindre effet. Les muscles douloureux, c'est à peine si j'arrive encore à porter Noam sans avoir peur de le laisser tomber, alors pousser le poids de Romeo... C'est peine perdue. « Bouge. » Mon ton relève presque de la supplication et je fini par m'agiter sous lui pour qu'il comprenne. Je trouve la force de me relever et ferme les yeux un instant. Je ne vais pas vomir, non. Pas encore. Je fini par les ré-ouvrir pour les poser sur lui avant de me passer les mains sur le visage. Mon état me désespère mais pas autant que notre relation, qui fonce droit dans le mur. « Merci d'avoir gâché le seul moment ou je me sentais plus ou moins bien. » Je grogne et détourne la tête jusqu'à poser mon regard sur la porte. Une nouvelle fois, je rêve de la prendre. De rentrer chez mes parents ou je pourrai rester dans mon lit H24 sans m’inquiéter pour Noam et sans être déranger. Moi fils à maman? Jamais. « Tu sais ce dont j'ai envie moi? De dormir ! De me réveiller et de me sentir mieux parce que j'en peux plus, je suis à bout ! » Je monte le ton, tout en sachant que ce n'est pas sa faute. « Tu penses qu'à ton petit plaisir, tu me soûles. C'est pourtant pas faute d'avoir essayé de te faire comprendre que j'en avais pas envie! » Je suis tellement mal qu'à chaque mot, je sens les larmes me monter un peu plus, larmes que je ravale car vu mon état, je ne pense pas être capable de m'arrêter si je me mets à pleurer là. Et surtout, je n'ai aucune raison de le faire, en dehors du fait que je suis à bout. « Désolé d'être mal Romeo, vraiment! Mais si tu peux pas le supporter, dis le et on part! Je ne veux surtout pas te priver de trouver quelqu'un avec qui tu pourras t'envoyer en l'air deux fois par jour puisque y'a que ça qui compte. » Ce que nous faisions au début. Quand je me sentais en vie. Je pousse un soupire en sachant parfaitement que je vais trop loin. Il n'y est pour rien, pas plus que moi... Et s'il venait à me dire de me casser? Je ne pourrais m'en prendre qu'à moi-même. Je n'ose même pas le regarder. « Pardon... Je... J'ai besoin de dormir. » Mon ton est redescendu et sans un regard, je tourne les talons et entre dans sa chambre - devenue la chambre de Noam - en me laissant tomber sur le lit. Avec un peu de chance, il va me foutre la paix et ne pas sauter sur l'opportunité que je viens de lui donner de se débarrasser de moi. Ou il va se défendre et me hurler dessus... Ce qui serait légitime. Qu'il fasse donc, je viens de distribuer toute mon énergie de la semaine, je peux endurer ses remarques en silence, je les ai méritées. Tant qu'il ne m'oblige pas à me relever de là, tout me convient.
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() message posté Lun 2 Fév 2015 - 11:47 par Invité

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Je ne sais pas trop ce que j’espère quand je me jette sur lui. Tout ce que je sais, c’est que j’ai envie d’être avec lui, près de lui et partager avec lui autre chose qu’une simple accolade. Je veux le sentir proche de moi, de sentir qu’il a toujours envie de moi, sentir que je représente toujours quelque chose d’autre qu’une simple peluche qu’on câline seulement quand on en a envie et d’un baby-sitter à temps-partiel. Quand il pose sa main sur mon épaule, je souris et continue de l’embrasser. Ce n’est pas la première fois que je l’attaque alors qu’il est endormi et ce n’est donc pas la première fois qu’il essaie de s’en échapper. Personne n’aime être réveillé… faut juste lui laisser le temps de comprendre que ce qui se passe est bien plus agréable qu’un énième réveil qui sonne pour vous mener tout droit à votre gagne-pain. Je ne dis pas que ça marche à chaque fois. Car malheureusement pour moi, cela fait longtemps qu’Elias n’est plus d’humeur à se faire réveiller et ce, peu importe la manière. Mais j’ose espérer que cette après-midi ait changé la donne… que le Elias que je connais est de retour… ou du moins essaie. « Bouge. » Sans vraiment le vouloir – quoique, je l’ignore et pose un dernier baiser sur sa mâchoire. A vrai dire, je comprends sa détresse qu’à partir du moment où il se débat réellement et physiquement. Inquiet, je finis par me laisser tomber sur le côté en le libérant. Quand il se relève, je me redresse à mon tour voyant qu’il ne se sent pas forcement bien. « Est-ce que ça… » « Merci d'avoir gâché le seul moment ou je me sentais plus ou moins bien. » Pour le coup, je ne sais pas trop ce qui se passe et j’avoue que je m’en veux un peu. Le problème est que j’ai de plus en plus de mal à faire la différence entre le Elias blasé de tous les jours et le Elias malade… Je voudrais bien m’excuser, ou même lui demander s’il va bien, s’il a besoin de quoi que ce soit… Une envie amplifier par sa remarque concernant son envie de dormir et son sentiment d’être au bout du rouleau… « Tu penses qu'à ton petit plaisir, tu me soûles. C'est pourtant pas faute d'avoir essayé de te faire comprendre que j'en avais pas envie! » Outch. Là, ça commence à faire mal. Personnellement, je ne sais pas ce qui est le pire ; Qu’il me prenne pour un égoïste ou le fait qu’il me juge coupable pour tout ce qui lui arrive. J’ai bien envie de répondre, mais je dois bien avouer que je n’ai rien à dire… pas que je sois d’accord avec lui, loin de là… juste que rien ne me vient. J’ai juste l’impression d’avoir reçu un grand coup sur le thorax, un coup qui m’aurait coupé le souffle. « Désolé d'être mal Romeo, vraiment! Mais si tu peux pas le supporter, dis le et on part! Je ne veux surtout pas te priver de trouver quelqu'un avec qui tu pourras t'envoyer en l'air deux fois par jour puisque y'a que ça qui compte. » A partir de là, j’ai juste l’impression d’être au beau milieu d’un rêve. Et quand je dis rêve, j’entends le pire rêve qu’il puisse être. Les yeux sur Elias, j’essaie de comprendre, de savoir pourquoi est-ce qu’on en arrive là. Parce que plus je l’écoute, et plus j’ai l’impression d’être un monstre ce qui est loin d’être agréable. Un peu comme si on venait de m’arracher le cœur avec les mains. Est-ce vraiment comme ça qu’il me voit ? Je ne sais pas si quelqu’un s’est mis à jouer avec le chauffage, mais j’ai comme l’impression de geler sur place. En fait, je crois sincèrement être pétrifié. Les sourcils froncés, je ne bouge pas. J’ai juste besoin d’un moment pour comprendre… d’un moment pour remettre tout ça en place et pour que ces foutus tremblements cessent. Car pour le coup, j’ai l’impression de trembler comme si j’étais pris au piège au milieu d’un glacier.  « Pardon... Je... J'ai besoin de dormir. » En silence, je le regarde partir (fuir ?), toujours bien trop choqué pour dire quoi que ce soit.  Une fois seul, je prends plusieurs minutes pour réfléchir. Ses mots résonnent dans ma tête et il me faut un certain temps avant de les encaisser. Je finis par m’asseoir ne sachant pas trop quoi faire avec ça. Je pourrais aller le voir et m’excuser. Mais m’excuser de quoi au juste ? D’avoir essayer de faire en sorte que les choses s’arrange ? De vouloir être avec lui et partager autre chose qu’un appartement ? Je n’ai rien fait de mal… du moins rien qui ne découle pas de son attitude et son manque d’implication. Pour le coup, j’avoue que cette histoire m’énerve plus qu’autre chose. Sans trop y croire, je rallume la télévision et essaie – en vain – de me calmer. Mais plus j’y pense et plus je lui en veux. Je lui en veux de me faire passer pour ce que je ne suis pas. Je lui en veux pour m’avoir fait autant de mal. Après une demi-heure, je ne tiens plus. J’éteins l’écran, attrape mes chaussures et les passe à mes pieds. Une fois chaussé, je passe dans la chambre sans un mot, sans un regard pour la loque qu’il est et attrape une veste. Quitte à sortir en débardeur, autant avoir la veste la plus chaude qui soit. Une fois couvert, j’attrape mes clés et fonce droit vers la porte. Je ne sais pas trop ce que je fais. Tout ce que je sais, c’est que je veux lui faire mal… Gamin et jaloux qu’il puisse dormir après tout ça, je prends un malin plaisir à faire un boucan d’enfer en claquant la porte d’entrée avec force. Peu importe ce que je décide de faire, hors de question que je revienne…
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() message posté Lun 2 Fév 2015 - 22:13 par Invité

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A ma plus grande surprise, je fais face au calme. Le calme plat. Romeo me laisse m'évader dans la chambre sans chercher à répondre quoi que ce soit... Peut-être A t-on atteint un point de non-retour? Un point ou il n'en a plus rien à faire que l'on se dispute ou se sépare? Hors de questions. Et j'ai l’interdiction formelle de penser de la sorte , de faire de lui le coupable, alors que tout arrive par ma faute. J'ai de la chance qu'il ne soit pas dans ma chambre à emballer mes affaires pour me mettre à la porte... Qui sait, sans Noam, peut-être qu'il n'hésiterait pas? Quoi que... Ce n'est pas comme si nous nous retrouverions à la rue, j'ai toujours mes parents - chez qui je me vois très mal débarquer. J'aurais ce que je veux, maman qui s'occupe de moi comme si j'avais quatre ans, mais après quoi? Rien. J'aurais tout perdu pour un caprice, parce que je ne suis pas foutu de me relever et aller mieux. Je cesse de respirer quand il entre dans la chambre et laisse mes yeux clos en prétendant dormir... C'est encore le meilleur moyen d'éviter la dispute. Mes mots ont eut le temps de le peser, et je les regrette profondément. Mais je ne veux pas lui demander pardon. Ça entraînerait une discutions, des justifications et par chance - ou pas - des câlins de réconciliations... Je n'ai de force pour rien de tout cela. Mon cœur sursaute quad la porte d'entrée claque violemment et je prie pour que ça ne réveille pas Noam... Romeo à peine sorti, je cours péniblement à la salle de bain pour finir la tête à moitié dans la cuvette. J'ai l'estomac en décomposition, l'impression que quelqu'un s'amuse et le tordre encore et encore, et mon œsophage est complètement brûlé par l'acidité à force d'être malade. Si je me laissais mourir sur le sol de la salle de bain? J'ai franchement pas de soucis à me faire pour Noam. Entre mes parents et mes sœurs, il ne manquera de rien. Peut-être même que Romeo continuera de faire partie intégrante de sa vie, si je n'ai pas ruiné les chances de mon fils avec les miennes. L'estomac vide, je me relève en priant pour en avoir fini par aujourd'hui : ce n'est pas en m’apitoyant sur mon sort que ça va aller mieux. Et qu'on se le dise, j'exagère... personne n'est mort d'une gastro. Pas même si celle-ci dure depuis 2 mois... Je crois. J'ai le teint livide, pour ne pas dire jaunâtre et les traits tirés. A se demander comment il peut avoir encore envie de moi dans cet état. Moi, je me fais peur. Quand je retrouve le lit, j'essaye de ne pas penser à où il peut bien être... Je l'ai quand même envoyer dans la gueule du loup. Clairement invité à me laisser tomber et aller s'envoyer en l'air avec qui bon le veut... Et si Casey passait par là, ce soir? Lui ou un autre d'ailleurs, ça n'a pas grande importance. Je déglutis tout en m'efforçant de respirer profondément par le nez pour ne pas être malade à nouveau. Il n'arrivera rien, parce qu'il sait que malgré tout, je l'aime. Qu'il m'aime. C'est ce que je me répète pendant plus d'une heure en boucle, dans un mince espoir d'en être convaincu, avant de finalement tomber endormi à nouveau.

* * *
 

Je tourne en rond depuis près de quatre heures, alternant mes rondes par la cuisine, le salon et de nombreux passage à la salle de bain. Je suis à bout de force. Vous avez déjà vomi des jours durant l'estomac complètement vide? J'aimerais me forcer à manger juste pour que ce soit moins douloureux, mais je n'ai pas le temps d'envisager d'ouvrir le frigo que je suis malade à nouveau. Je suis pire qu'hier, mais sans doute mieux que demain, vu la vitesse à laquelle mon corps me lâche depuis près d'une semaine. Dire que je me plaignais des deux derniers mois... Alors que le pire m'attendait. Je n'en ai rien à faire pourtant... Je veux juste qu'il rentre, qu'il passe cette foutue porte. Ça va faire 24H qu'il est parti et je ne suis pas loin de signaler sa disparition même si personne ne la prendrait au sérieux. Surtout pas après une dispute. Je fixe désespérément la porte depuis près d'une heure quand la poignée tourne enfin et me serre le coeur. Je le fixe en silence, complètement paralysé. J'aimerais lui sauter au cou, mais il y a de grande chances pour qu'il me repousse tout comme j'ai pu le faire hier soir. Je me racle la gorge et m'efforce de rester calme. « Je m’inquiétais. » Non sans blague... Le mot est faible. « Noam est chez mes parents, on a l'appartement pour nous. » Ma voix est faible, à l'image de mon état, mais surtout parce que j'ai peur qu'il ne soit trop tard. C'est un peu naïf de penser que je puisse m'en sortir avec un câlin... « Je n'ai pas prévu de lingerie sexy... Mais le coeur y est. » Je m'efforce de lui sourire et mes lèvres tremblent nerveusement. C'est comme ça que j'ai toujours imaginer les réconciliations : madame en lingerie fine pour se faire pardonner... Ça marche beaucoup moins entre gars, même si Calvin Klein a été assez sympathique pour nous fournir quelques trucs cools. Mais j'ai coupé mes cheveux ce matin pour paraître un peu plus présentable... C'est mieux rien, non? Je ne m'en sortirai pas avec un peu d'humour non plus... Je ne pense pas pouvoir m'en sortir tout court, quoi que je fasse... Mais je peux au moins essayer. Et ne pas m'arrêter, jusqu'à ce qu'il me pardonne. « Je suis un pauvre con... T'as le droit de me maudire, de me détester, de me le faire payer si tu veux... mais je t'en supplie, ne pars pas. » Je m'avance vers lui et m'arrête à un mètre, m’efforçant de ne pas essayer de l'embrasser en gardant cette distance entre nous. « Je sais que je ne fais que m'excuser ces derniers temps mais je suis désolé. Pour tout ce que j'ai pu dire ou faire... Ou ne pas faire... » Je grimace. Plutôt ne pas faire, car on ne peut pas dire que je me sois bouger pour quoi que ce soit ces derniers temps. J'avance d'un pas et ignore mes tremblements pour poser mes mains sur ses joues en plantant mon regard - suppliant - dans le sien. « Laisse moi une chance de me faire pardonner. » 
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