"Fermeture" de London Calling
Après cinq années sur la toile, London Calling ferme ses portes. Toutes les infos par ici Romelias ❝ Don't judge me I'm only human ❞  - Page 2 2979874845 Romelias ❝ Don't judge me I'm only human ❞  - Page 2 1973890357
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Romelias ❝ Don't judge me I'm only human ❞

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() message posté Mar 3 Fév 2015 - 14:41 par Invité

× DON'T JUDGE ME I'M ONLY HUMAN ×
ROMEO & ELIAS × 12 JANVIER 2015

J’ai passé la nuit à essayer de me convaincre qu’il y avait toujours une chance. Que la colère finira par passer et que tout, tout redeviendra comme avant. Le problème, c’est que plus j’y pense et plus ça m’énerve. Car je n’ai jamais été le genre de gars à demander pardon pour ses mauvaises actions,  le genre de garçon qui sait comment passer outre sa fierté. Et Elias m’a blessé. Il m’a blessé à un point où j’ignore si je serais un jour capable de lui pardonner. Après, tout n’est pas forcement de sa faute. Je n’ai pas été très à l’écoute ces derniers temps… Trop occupé à essayer de faire en sorte que les choses s’arrangent, je n’ai pas vraiment cherché à comprendre pourquoi ça n’allait plus. Mais de là à me dire d’aller voir ailleurs ? Curieux de savoir s’il a cherché à me joindre, je regarde l’écran de mon IPhone. Rien. Voilà qui commence mal. Hors de question que je fasse le premier pas. Il est celui qui m’a repoussé en premier lieu, hors de question que je revienne vers lui en rampant comme je le fais à chaque fois… A côté de moi, Josh essaie en vain de jeter un coup d’œil à mon portable. Un sourcil arqué, je me tourne vers lui et lui fait remarquer à quel point c’est impoli d’espionner les gens. Il me répond en prétextant avoir tous les droits étant donné qu’on est chez lui. Pour le coup, il n’a pas forcement tord. J’en profite donc pour le remercier de m’avoir laissé emprunter son canapé pour la nuit. Josh et moi, on ne se connaît pas vraiment. On bosse ensemble au club, on sort de temps en temps avec les autres mais ça s’arrête là. Si j’ai choisi de l’appeler lui plutôt qu’un autre, c’est avant tout parce que Josh ne connaît pas Elias. Il sait que je suis en couple, il sait que je suis « gay » mais c’est tout. Du coup, cela m’a permis d’éviter les questions  gênantes du genre « Et Elias dans tout ça ? ». Libre à moi de faire passer Elias pour le pire des crétins… Et dieu seul sait à quel point j’en ai envie en ce moment. « Moi qui croyais que ça devait être plus facile avec un mec… » Je souris et me décide à laisser tomber l’idée de fliquer mon IPhone que je finis par éteindre. Il me reste plusieurs heures avant que Josh ne quitte son appart. Plusieurs heures avant de rentrer, aucune envie de les passer à attendre ne serait-ce qu’un signe de vie d’Elias. Après, j’aurais adoré avoir droit à un « T’es où ? »… Dieu seul sait à quel point j’aurais pris un malin plaisir à répondre un truc du genre « Je m’envois en l’air avec le premier venu, comme tu me l’as gentiment conseillé. » Après, rien ne dit que ça lui ferait quoi que ce soit… « Tu sais, le fait que tu sois aussi touché… » « Ouais… Je sais. » Pas moyen que j’entende quelqu’un dire tout haut ce que je pense déjà tout bas…

+ + +

Le temps est écoulé. Je n’ai plus d’autre choix que de rentrer. J’avoue ne pas en avoir envie. Pas que je veuille pas que les choses s’arrangent… c’est juste que j’ai peur d’où tout ça pourrait nous mener. Je n’ai pas envie de laisser exploser ma colère au risque de le perdre et de le voir partir. Après, je suis le seul à être parti… le seul à avoir pris ses jambes à son cou… J’imagine qu’il va falloir que je m’excuse pour ça aussi. Après, c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Parce que si j’ai mes tords, Elias en a aussi… et pas des petits ! Et puis, c’est tellement plus facile d’être en colère que compréhensif. Convaincu que l’affaire est loin d’être bouclée, je monte deux par deux les marches qui séparent le hall de l’immeuble de mon appart’. Pendant une demi-seconde, je me surprends à espérer qui ne soit pas là… mais c’est peine perdu puisque sa voiture est garée dans la rue. Ce n’est qu’après plusieurs petites secondes que je me décide à entrer. Je n’ai jamais eu aussi peur de rentrer chez moi qu’aujourd’hui… A l’intérieur deux choses me choquent. D’abord Elias est debout et ensuite ses cheveux. Sans vraiment le vouloir, je fronce les sourcils, interloqués par les raisons de ce changement soudain. Elias debout, je comprends, monsieur a surement une de ses nombreuses envies de visiter les chiottes mais la coupe ? Ca m’étonne presque qu’il ait su rester suffisamment éveillé pour que l’on lui coupe. Mais je ne vais pas m’en plaindre, il est mieux comme ça… ça fait moins négligé, moins je-m’en-foutiste. « Je m’inquiétais. » Je force un sourire que je suis loin de vouloir sincère et retire ma veste avant de la balancer sur le canapé. S’il croit que je vais m’excuser pour avoir mis les voiles, il peut se mettre le doigt dans l’œil. Sans parler du fait qu’il aurait très bien pu prendre des nouvelles avant… « Noam est chez mes parents, on a l'appartement pour nous. Je n'ai pas prévu de lingerie sexy... Mais le cœur y est. »  Pour le coup, je ne suis pas sûr de comprendre. Est-ce qu’il essaie réellement de coucher avec moi pour me faire avaler la pilule ? Dites-moi que c’est une blague… A croire qu’il est vraiment persuadé que le cul est la seule chose qui m’intéresse. C’est pathétique… Fatigué, déçu et j’avoue en colère, je ne peux pas m’empêcher de me mordre les lèvres en prenant une profonde inspiration. Aucune chance que je réponde à ça… pas sans l’attaquer verbalement –voire physiquement. « Je suis un pauvre con... T'as le droit de me maudire, de me détester, de me le faire payer si tu veux... mais je t'en supplie, ne pars pas. Je sais que je ne fais que m'excuser ces derniers temps mais je suis désolé. Pour tout ce que j'ai pu dire ou faire... Ou ne pas faire... » Pour être franc, je ne sais pas trop quoi répondre à ça. Ce qu’il dit, il le pense, ça se voit. Le problème c’est que je ne suis pas en condition pour pardonner quoi que ce soit. J’ai juste besoin d’un peu plus de temps pour le détester, pour le blâmer… c’est égoïste, mais n’est-ce pas ce qu’il m’a reproché ? Quand il se rapproche un peu plus pour poser ses mains sur mes joues, je ne peux pas m’empêcher de le fusiller du regard. Il triche. « Laisse moi une chance de me faire pardonner. » Il suffirait que je l’embrasse. Je veux dire… un baiser et c’est oublié non ? A moins que l’expression soit tout autre ? Tout ce que je sais c’est que ça n’arrivera pas, pas tout de suite du moins. Les yeux plongés dans son regard de chien battu, je pose mes mains sur ses avant-bras pour retirer ses mains de mon visage. « Je suis juste venu prendre mes médocs.... » Sans lui laisser le temps de repartir à l’attaque, je m’écarte et me dirige droit vers la cuisine. Dans un tiroir, j’attrape mes médocs contre l’hyperactivité tout en faisant en sorte d’oublier le regard d’Elias. Ca fait deux jours que ne les ai pas pris… autant dire que ça me donne une excuse du tonnerre pour mon retour… Dos tourné à Elias, les mains occupées à ouvrir la boite de comprimés, je prends une nouvelle inspiration. Je n’aime pas ce qui se passe mais le fait est que je ne peux pas me résoudre à tout oublier en un claquement de doigts. Pas après avoir autant souffert. Je finis donc par avaler l’une de mes gélules et repose le reste. Quand je me retourne, Elias est toujours là. J’ai presque envie de m’amuser avec lui, de lui dire à quel point je suis surpris de le voir loin du lit… ou de lui dire qu’il a l’air fatigué… « J’aime bien ce que t’as fait à tes cheveux… » Dis-je finalement en prenant soin d’éviter son regard. Regard que je finis tout de même par croiser non sans une certaine violence dans le regard ... « Mais ça ne change rien à ce que t’as pu me dire hier soir… Surtout la partie ou t’as essayé de me faire comprendre que je ferais mieux d’aller voir ailleurs… » Sans vraiment le vouloir, je finis par lâcher un rire nerveux en fourrant mes mains dans les poches de mon jean. « Chose que j’aurais très bien pu faire… mais apparemment j’ai plus d’estime pour moi que tu en as pour moi. » Sans m’en rendre compte je me met à renifler. Signe assez évident que je suis sûr le point de me mettre à chialer. Du coup, je prends sur moi et souffle un grand coup pour me remettre les idées en place. « Enfin bref… »
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() message posté Mer 4 Fév 2015 - 16:26 par Invité

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ROMEO & ELIAS × 12 JANVIER 2015

Je l'ai attendu tout ce temps sans pour autant être préparé. Je n'ai aucune idée de quoi lui dire pour justifier mes paroles d'hier... Rien. J'aurais pu l'appeler plus tôt mais j'ai préféré jouer au mort, en espérant que ça le pousse à rentrer plus vite. S'il prenait un malin plaisir à me faire poiroter, l'appeler toutes les cinq minutes ne ferait que retarder son retour. Alors oui, il pouvait aussi se dire que je n'en ai clairement rien à foutre... Sauf qu'il sait que ce n'est pas le cas. Son regard me glace le sang quand j'ose le toucher. J'ai l'impression d'être le pire des monstres à ses yeux, de recevoir un coup de poignard. Je l'ai cherché... mais le savoir n'atténue pas la douleur. Je le laisse écarter mes bras en me mordant les joues pour ne pas me mettre à pleurer comme un gamin. C'est les filles qui pleurent pour se faire pardonner de tous les maux de la terre, non? Pourtant j'ai bien du mal à conserver mes larmes, et ça n'a rien d'une comédie pour le récupérer. « Je suis juste venu prendre mes médocs.... » Je soupire et prends une nouvelle inspiration en me tournant pour le suivre du regard. Je le vois enrouler mes bras autour de sa taille et me placer derrière lui, comme il le fat souvent... Mais il ne faut pas BAC+5 pour comprendre que je me ferai remballer violemment. « J’aime bien ce que t’as fait à tes cheveux… » Je ne peux m'empêcher d'avoir un mince sourire. Allez savoir pourquoi, qu'il le remarque me rassure... Ce n'est pourtant pas ce qui va nus réconcilier. Mon sourire se décompose dés que son regard se pose sur moi. Ce n'est pas le première dispute... Mais je ne pensais pas avoir un jour droit à ce regard. « Mais ça ne change rien à ce que t’as pu me dire hier soir… Surtout la partie ou t’as essayé de me faire comprendre que je ferais mieux d’aller voir ailleurs… » Il ne me laisse pas une seconde pour me défendre et je détourne le regard. « Chose que j’aurais très bien pu faire… mais apparemment j’ai plus d’estime pour moi que tu en as pour moi. » Je fronce les sourcils et cherche à nouveau son regard même s'il chercher à son tour à m'éviter. « Enfin bref… » Bref quoi? Bref c'est fini, bref va te faire voir et rentre chez ta mère? Après tout, c'est ce dont je rêve depuis deux semaines, non? Et si ça venait à arriver... J'y retournerais le cœur en miette. Ce n'est pas un câlin et une soupe de ma mère qui soignerait ça. « C'est pas ce que j'ai voulu dire... » Mais c'est ce que j'ai dit, mot pour mot. Il ne les pas inventé, juste tourner à sa sauce. « Tu m'as énervé, mes paroles ont dépasser mes pensées... » Je prends sur moi pour ne pas lui répéter, encore, à quel point je suis mal. A quel point j'ai juste besoin de repos, ce qu'il ne semble pas comprendre. Sauf que là, la priorité est de sauver mon couple, pas qu'il soit compréhensible... Hors de questions que je l'énerve à nouveau, vu que de son point de vue, ce ne sont que des excuses. Le problème c'est que sans ça, je n'ai pas la moindre excuse pour me montrer aussi exécrable. « Je m'en suis pris à toi mais c'est à moi que j'en veux. J'en ai marre de cette situation, de voir que je te perds petit à petit et que tout est de ma faute. J'ai promis à ta mère que ton bonheur passerait avant tout, je me le suis promis et regarde ou on en est! J'ai l'impression d'être un poids pour toi, je fais tout sauf te rendre heureux. J'y arrive pas! Je suis même pas foutu de m'asseoir à table deux avec toi sans avoir envie de vomir mes tripes. » Mon estomac tient d'ailleurs plutôt bien la conversation, ce qui n'est pas vraiment le cas de mon corps qui tremble et que j'ignore. Si seulement il avait pu ouvrir la porte et me dire qu'on oubliait tout.. Pas que je mérite la facilité... Mais ça ne m'empêche pas de la vouloir. Je prends une bonne inspiration et lève à nouveaux les yeux vers lui. « J'ai pris un congé maladie et j'irai voir un médecin demain...  » S'ils peuvent trouver ce qui ne tourne pas rond chez moi, peut-être que je serai capable de sauver mon couple... Mais est-ce d'un médecin dont j'ai besoin, ou d'un psychologue? J'en viens à me dire que tout est dans ma tête, que ce n'est juste pas possible d'être dans cet état à cet âge, sans raison. J'avance à nouveau vers lui et m'efforce de me concentrer sur ses yeux. Mes mains se posent à nouveau sur ses joues, j'ai pourtant l'impression d'être bien loin de lui... Métaphoriquement et réellement. Je le vois flou et la pièce tourne. Ma dernière cuite est pourtant très très loin derrière moi... « Embrasse-moi. S'il-te-plait. » Mes yeux voilés l'éloignent un peu plus de moi mais je n'ose pas cligner de peur de voir mes larmes gagner. « Je t'aime.  » Je murmure à peine et patiente en priant pour que mon corps ne me lâche pas. Pas maintenant. La dernière chose dont j'ai besoin est d'arrêter cette conversation pour m'allonger - dans un lit, ou sur le sol de la salle de bain.
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() message posté Sam 14 Fév 2015 - 17:54 par Invité

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ROMEO & ELIAS × 12 JANVIER 2015

Je suis pathétique. Jamais, jamais je n’aurais cru pouvoir tomber aussi bas. Les mains dans les poches, les yeux rivés sur les plaques chauffantes de la cuisinière, je fais de mon mieux pour me retenir les larmes qui commencent à monter. Malheureusement pour moi, c’est plus facile à dire qu’à faire. « C'est pas ce que j'ai voulu dire... Tu m'as énervé, mes paroles ont dépassé mes pensées... » Surpris par la réponse d’Elias, je ne peux pas m’empêcher de rire jaune. Voilà que ça va être de ma faute maintenant ! « De mieux en mieux… » Finis-je par souffler tout en essuyant mes larmes d’un revers de main. Hors de question que je chiale devant lui… peu importe à quel point mes nerfs sont mis à rude épreuve, peu importe à quel point j’en crève d’envie. Si seulement j’avais le cran de lui dire tout ce que j’ai sur le cœur ; De lui dire à quel point il a pu me blesser et à quel point je lui en veux pour avoir remis en cause mes sentiments, pour m’avoir fait passer pour un queutard de première qui ne se soucie de personne d’autre excepté lui-même. Et le pire dans tout ça, c’est que pendant un bref instant, je l’ai cru. « Je m'en suis pris à toi mais c'est à moi que j'en veux. J'en ai marre de cette situation, de voir que je te perds petit à petit et que tout est de ma faute. J'ai promis à ta mère que ton bonheur passerait avant tout, je me le suis promis et regarde où on en est! J'ai l'impression d'être un poids pour toi, je fais tout sauf te rendre heureux. J'y arrive pas! Je suis même pas foutu de m'asseoir à table deux avec toi sans avoir envie de vomir mes tripes. » Ma curiosité l’emporte très vite sur ma colère et sans vraiment le vouloir, je finis par croiser son regard. Pour être tout à fait franc, je ne sais pas trop quoi penser. Je sais qu’il dit la vérité, qu’il pense ce qu’il dit… Après tout, Elias n’a jamais était du genre à mentir et ce, même si c’était pour me faire plaisir… Enfin, c’est du moins ce que j’aime à croire. Mais dans ce cas là, qui me dit qu’il ne pensait pas ce qu’il m’a dit hier soir ? Qui me dit que sa soi-disant petite colère ne l’avait pas aidé à cracher tout haut ce qu’il pensait tout bas ? Peu importe à quel point sa déclaration me touche, il est apparemment trop tard.  Ce qui a été dit a été dit et je ne pourrai surement jamais l’oublier. Après, reste le pardon. J’ai beau être rancunier comme gars, je ne peux décemment pas le rayer de ma vie. Car le fait est que je l’aime plus que personne d’autre et je serais incapable de me passer de lui ne serait-ce qu’une semaine. Ma vie tourne autour de lui et de Noam. Pas une heure ne passe sans que je passe à eux, sans que je me demande comment je pourrais arranger les choses ou faire en sorte que les choses aillent mieux. J’ai beau être en colère, j’ai beau lui en vouloir… je continue de l’aimer et putain de merde, ça fait un mal de chien ! Par ce que plus j’y réfléchis et plus je me rends compte à quel point je suis paumé. Mon cœur balance entre une curieuse envie de l’embrasser et un besoin physique de lui envoyer mon poing dans la gueule. J’aimerai juste être capable de réfléchir, de rationaliser les choses. Mais une chose est sûr, si je ne tenais pas un tant soi peu à Elias, cela ferait longtemps que je l’aurais mis à la porte… Est-ce que ça fait de moi quelqu’un de stupide ? Quand Elias essaie de se rapprocher de moi, je ne peux pas m’empêcher de regarder ailleurs. J’ai ma fierté et je n’ai aucune envie qu’il se rende compte à quel point il me rend dingue. J’ai limite l’impression d’être au beau milieu d’un champ de bataille, d’une guerre qui opposerait mon cerveau et ma fierté à mon cœur et mon corps qui pleure d’envie à l’idée de sentir Elias contre moi. Ses mains finissent par se reposer sur mes joues et pendant un bref instant j’arrive à le regarder dans les yeux. Mais rien à faire… j’ai beau essayer je n’arrive pas à oublier ma colère. Putain, j’ai juste l’impression que je vais imploser. Si seulement je pouvais faire un choix…  « Embrasse-moi. S'il-te-plait. » Le visage prisonnier de ses mains, je me contente de lever les yeux vers le plafond histoire de retenir les larmes qui me montent aux yeux. Le fait est que j’en crève d’envie. Mais je ne peux pas. J’veux dire, c’est juste physique ou psychologique, va savoir. J’ai beau le vouloir, mon corps reste figé comme incapable de dire ou faire quoi que ce soit. Un vrai autiste ! « Je t'aime. » Comme à chaque fois que j’entends ça, mon cœur rate un battement. Avec un sourire que je ne peux retenir, je secoue la tête, conscient que je suis et serai toujours incapable de lutter contre ces sept foutus lettres. Peu importe le moment ou l’endroit où il me le dit, la réaction est toujours la même : je fond. Peu être pas littéralement – dieu merci… mais mentalement oui. J’ai juste envie de l’embrasser et de lui répondre que, moi aussi, je l’aime. Je suis tellement faible que ça en devient pathétique… Romeo Davenport, le gars le plus soumis de toute sa génération. Décidé à jeter l’éponge, mais pas à oublier pour autant, je finis par tourner les yeux vers lui. Mais avant que je puisse dire quoi que ce soit, je remarque très vite que quelque chose ne va pas. Ses yeux, sa peau… « Elias, est-ce que ça va ? » Sans attendre la moindre réponse, je pose ma main droite sur son front sans me soucier de ses mains qui sont restées sur mes joues. « Putain, t’es brûlant… » Très vite, ma colère et mon mal-être laisse place à une inquiétude sans nom. Car pour le coup, j’avoue ne jamais l’avoir vu aussi mal. Et dieu, qu'est-ce que je m'en veux ! J’aurais dû l’envoyer chez un docteur bien plus tôt. En fait, j’aurais du le forcer à y aller dès les premiers symptômes. Ca nous aurait évité d’en arriver là. Conscient qu’il pourrait prendre ça pour un autre rejet de ma part, je finis par retirer ses mains de mes joues sans pour autant les lâcher. « Tu sais quoi, cette fois j’en ai ma claque, on va aux urgences. » pour le coup, j’avoue que j’ai l’air plus colérique qu’inquiet. Mais je suis passé par tellement d’états différents ces derniers temps que j’ai de plus en plus de mal à les gérer. Du coup, je compte bien garder le silence le plus longtemps possible. Du moins jusqu’à ce qu’on me dise ce qui était à deux doigts de détruire mon couple.
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() message posté Mar 17 Fév 2015 - 21:12 par Invité

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ROMEO & ELIAS × 13 JANVIER 2015
J'attends et les larmes qui envahissent ses yeux me brisent le coeur. Je n'ai pas signé pour ça. Je ne me suis pas engagé avec lui pour lui faire du mal, c'est la dernière chose que je désire. Et si au lieu de le supplier, la meilleure chose à faire était de partir? Si tu l'aimes, quitte le. Mon coeur se serre et je revois sa mère me dire que je le priverai de beaucoup de choses, ce que j'ai contredis. Pourtant c'est le cas... Je le prive non seulement de fonder une famille, et je ne suis même plus capable de le combler en contrepartie, je suis néfaste pour lui et pour notre couple. J'aimerais être capable de prendre la porte, pour nous libérer tous les deux de cette peine et ces dramas... Au lieu de ça, j'attends. Je le supplie, je prie pour ne pas l'avoir perdu. Égoïste de merde. Je me sens doucement perdre pieds mais n'abandonne pas. « Elias, est-ce que ça va ? » Sa voix me ramène brièvement sur Terre, je cligne des yeux mais cela ne rend pas ma vue plus claire. Je tremble et reste difficilement debout lorsque sa main s'écrase sur mon front. Comme s'il y avait mis toutes ses forces,  je galère à garder un équilibre et mes mains sur ses joues deviennent mon seul appuis. « Putain, t’es brûlant… » Embrasse-moi. Je n'ai pas le temps de faire le moindre mouvement, tout me tourne et lorsqu'il écarte mes mains, je ne parviens pas à dire quoi que ce soit. « Tu sais quoi, cette fois j’en ai ma claque, on va aux urgences. » Il est de plus en plus loin et je tente tant bien que mal de ne pas le laisser me lâcher en serrant ses mains. On ira demain à l’hôpital. Demain. Mes yeux roulent, je me force à le fixer pour ne pas le perdre mais je ne vois plus qu'un énorme trou noir dans lequel je plonge.

Je peine à ouvrir les yeux et à me stabiliser - ainsi que tout le reste autour de moi - quand on me sort de la voiture pour m'allonger. Quand je disais que j'avais l'impression de crever... Peut-être que ça y est, j'y suis. Sans même avoir eut la force de passer mes dernières heures avec mon fils. Toujours en conflit avec Romeo... Quelle belle manière de partir. Je perds connaissance à plusieurs pour quelques minutes seulement, ne parvenant à capter autre chose que la couleur des murs, les médecins et Romeo quand mes yeux parviennent à rester ouverts plus de dix secondes. Je ne sais combien de temps s'est écoulé lorsque j'arrive à les maintenir ouvert, grâce à l'infirmier qui me plante une aiguille dans le bras pour la quinzième fois, minimum. J'essaye de me redresser mais il me fait signe de pas bouger et j'obtempère jusqu'à ce qu'il finisse par trouver ma veine et me placer un baxter de je ne sais quel produit. Soit mes veines sont très bien cachées, ou il a obtenu son diplôme par accident... Ce que j'évite de préciser. « Nous attendons les résultats de sa prise de sang pour en savoir plus. Un infirmier devrait venir le chercher assez rapidement pour le conduire dans sa chambre, il doit être hospitalisé pour être ré-hydraté, peu importe les résultats. » Je fronce les sourcils, le fait qu'il s'adresse à Romeo et non à moi alors que je suis revenu dans le monde des vivants m'énerve mais je ne bronche pas. L'infirmier sort et je laisse ma tête penchée de son côté pour ne pas avoir à observer mon petit ami, qui ne l'est peut-être plus. J'ai envie de lui préciser qu'il n'est pas obligé de rester s'il n'en a pas envie mais je m'abstiens, de peur qu'il le voit comme un nouveau rejet. J'imagine que ce n'est finalement pas aujourd'hui qu'il me pardonnera... que je ne goûterai pas à nouveau à ses lèvres de si tôt. Je fixe mon bras qui risque de me faire mal pour plusieurs jours vu que mon infirmier s'est cru à la boucherie, avant de porter mon attention sur le plafond dans un soupire. « Ne préviens personne s'il-te-plait. » Si ce n'est déjà fait, puisque j'ignore combien de temps je suis resté inconscient. Ma voix est rauque et ma gorge aussi sèche qu'après la traversée du désert, même si je n'ai jamais tenté l'expérience. « Je ne veux pas inquiéter toute la meute sans raison. » Autant attendre les résultats. Je me sens surtout trop épuisé pour voir tout le monde débarquer, inquiets, avec 14.000 questions. Je 'y échapperai pas, mais je peux retarder l'échéance. « Heureusement que je n'avais pas prévu les sous-vêtements sexy, j'aurais eut l'air malin ici. » Je tourne enfin la tête vers lui et lève les yeux, mi amusé, mi désespéré. L'humour ne va pas me sauver la peau et je le sais mais je refuse de me disputer ici. Pire, de le voir abandonner, même si en un sens j'ai aussi peur qu'il reste parce qu'il s'y sent obligé. Jusqu'à ce qu'un médecin revienne, ou que j'aille mieux. En parlant de médecin, l'un fait son entrée dans la sale et débloque les roues de mon lit en me signalant qu'ils vont m'installer dans une chambre. Je déteste l'idée de me balader sur un lit mais n'aie franchement pas la force de protester et traverser tout l’hôpital à pieds. Je passe un nombre incalculable de portes et de couloirs et fini par fermer les yeux pour réprimer ma nausée, ne les ré-ouvrant qu'une fois à l'arrêt et dans ce qui va me servir de chambre pour cette nuit au moins. « Je vous laisse compléter les papiers d'hospitalisation en attendant vos résultats. Ne vous inquiétez pas si vous ne savez pas répondre à tout, quelqu'un pourra s'en charger avec vous. »  Je me contente d'un signe de tête poli et étire mon bras pour poser les papiers sur la table " de nuit " et il s’efface pour nous laisser à nouveau tous les deux, dans le calme plat que je ne compte pas briser cette fois.
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() message posté Lun 23 Fév 2015 - 22:07 par Invité

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ROMEO & ELIAS × 12 JANVIER 2015

« […] On viendra vous cherchez quand tout sera terminé. » Pétrifié à l’idée d’être séparé d’Elias, je le regarde s’éloigner, à moitié conscient sur sa civière. Je ne sais pas trop comment je suis arrivé jusqu’ici et j’avoue que je n’ai aucune envie de le savoir. Tout ce qui m’importe à l’heure actuelle c’est Elias. Sans vraiment y croire, j’acquiesce et finis par me laisser glisser contre le premier mur que je croise. « Est-ce que tout va bien ? » Je ne réponds rien et me contente de fixer le sol. Mon corps tout entier tremble, vibre sous l’adrénaline et la peur. Sans ajouter quoi que ce soit, l’infirmier finit par tourner les talons et me laisse seul. Une solitude qui ne fait qu’aggraver mon état puisque, sans prévenir, je me mets à chialer. Je sais bien que pleurer ne changera rien à la situation, que cela ne guérira pas Elias… J’ai juste besoin de relâcher la pression. Cela fait deux jours que je me retiens, deux jours que j’essaie de me persuader que pleurer n’est pas la solution. Aujourd’hui, c’est la goute d’eau qui fait déborder le vase. Il n’y a pas six heures, je me voyais loin de lui, ce soir je n’ai qu’une envie : finir ma vie avec lui. Pathétique… Sans trop y croire, j’essaie de me reprendre, d’oublier toutes ces images qui se bousculent dans mon esprit… D’un revers de main, j’essuie les larmes qui roulent sur mes joues et renifle un grand coup quand je finis par apercevoir une des infirmières revenir vers moi. Non sans mal, je me relève et essaie de garder une certaine contenance. Je n’ai aucune envie de passer pour une fillette… Surtout pas après ce que j’ai dit quelques minutes plus tôt.  « Monsieur Davenport ? » Je ne dis rien est me contente d’hocher la tête. « Nous avons fini de l’installer, on va lui poser quelques voies supplémentaires avant de l’envoyer dans une nouvelle chambre. Mais tout va bien… vous pouvez aller voir votre mari… » Au mot « mari » mes nerfs me lâchent et je ne peux m’empêcher de lâcher un rire. Je sais que c’était stupide de dire ça… c’est juste que je ne voulais pas prendre le risque d’être mis de côté. Fils d’infirmière, je ne sais que trop bien à quel point certains hôpitaux peuvent être à cheval sur le règlement et à quel point ils n’auraient aucun mal à me mettre dehors si l’envie leur en prenait. « Merci. » L’infirmière acquiesce, me sourit et met les voiles. Ne reste plus qu’à retourner auprès d’Elias. Plus facile à dire qu’à faire. Parce que plus j’y pense et plus je me dis que je ne pourrais pas le regarder sans fondre en larme. Après une dizaine d’inspiration plus tard, je finis par le rejoindre. Malheureusement – ou heureusement – pour moi, Elias est toujours dans les vapes. Les yeux bouffis, je m’avance vers lui et me risque à lui prendre la main. Je n’ai jamais été doué pour ça. Il est, après tout, le meilleur de nous deux quand il s’agit de câlin. « Excusez-moi… » Je sursaute et lâche instinctivement la main d’Elias. Je ne sais pas trop pourquoi… une question de fierté j’imagine... Je me contente donc de sourire et me laisse tomber dans une des chaises mises à disposition. A côté d’Elias, l’infirmier s’attarde sur son bras, lui installant une nouvelle perfusion. Après quelques secondes je remarque les yeux ouverts d’Elias et intérieurement, c’est le soulagement. Ce n’est pas la première fois qu’il les ouvre mais c’est la première fois qu’il arrive à les garder grand ouverts aussi longtemps. Avec un peu de chance, le pire est désormais derrière nous. « Nous attendons les résultats de sa prise de sang pour en savoir plus. Un infirmier devrait venir le chercher assez rapidement pour le conduire dans sa chambre, il doit être hospitalisé pour être réhydraté, peu importe les résultats. » Sans comprendre, j’acquiesce et le remercie avec un sourire à moitié forcé. Très vite, on se retrouve seul et là, c’est le silence. J’aurais voulu lui dire quelque chose, le rassurer, lui dire que j’étais là… mais rien ne sort. Je me contente de le fixer tout en essayant de ne pas pleurer. Parce que, soyons franc, j’ai depuis longtemps dépassé mon quota de larmes pour ce mois-ci. « Ne préviens personne s'il-te-plait. Je ne veux pas inquiéter toute la meute sans raison. » Finit-il par dire, le regard planté sur le plafond. Pour le coup, j’ai qu’une envie : lui tordre le cou. Parce que si monsieur a passé le plus clair de son temps à roupiller, d’autres ont cru mourir ! Mais autant ne rien dire et prendre sur soi. Et puis c’est pas comme si j’avais eu le temps d’appeler qui que ce soit en aussi peu de temps… « Heureusement que je n'avais pas prévu les sous-vêtements sexy, j'aurais eut l'air malin ici. » Sans le vouloir, je lève les yeux au ciel. Pas parce que sa blague est à chier… c’est juste que je n’aie aucune envie de rire ; Pas maintenant du moins. Là, j’ai juste envie de fermer ma gueule et de me calmer. Parce que j’en ai plus qu’assez. Plus qu’assez de passer de la colère à la peur, de la peur à la colère… mon corps est à bout, je suis à bout. Heureusement pour moi, un énième toubib vient à ma rescousse en disant qu’il était temps de passer à l’étage. Sans un mot, je suis Elias tout en faisant bien attention qu’il reste éveillé ou du moins conscient. Aucune envie de me remettre à flipper. Arrivé dans la chambre, le médecin lui remet un formulaire et met les voiles. Toujours silencieux, je m’assoie sur le lit vide se trouvant à côté de celui d’Elias. J’aimerai me laisser tomber et m’endormir. Les yeux bouffis, le cœur en miette, j’ai l’impression d’avoir vécu la pire journée de toute ma vie. Et ça, c’est sans parler de notre dispute de la veille. « Tu devrais le remplir avant qu’il revienne. » Avec un signe du menton, je montre le formulaire. « A moins que tu veuilles attendre de voir si ça ira mieux d’ici quelques jours ? » Petite pique pour lui rappeler le nombre de fois qu’il m’a ressorti ça. Ca et « pas ce soir ». « T’aurais pu y rester Elias… » Pour le coup, on est loin des reproches… ne reste qu’une voix rauque éprouvée par les larmes et une inquiétude sans nom…
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() message posté Dim 1 Mar 2015 - 18:27 par Invité

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ROMEO & ELIAS × 12 JANVIER 2015
Je vais devoir prévenir mes parents, et donc les filles, que je le veuille ou non. Quelqu'un va bien devoir s'occuper de Noam, que je suis censé passer chercher demain matin. J'ai expliqué à ma mère que nous avions besoin d'une soirée à deux et elle l'a compris... Mais elle me connait assez pour savoir que je ne le lui laisserais jamais Noam plus de 24 heures, surtout pas sans aller, au minimum, le voir. Et si je suis condamné ici pour plusieurs jours - ce que je n'espère pas - mes parents devront prendre la relève. J'en demande bien assez à Romeo, il a son boulot... bref il n'a pas à le faire. En parlant de lui, je le vois bouger pour aller s'installer sur l'autre lit et je déglutis en tournant la tête vers lui. Y'avait bien assez de place sur le mien pour qu'il décide de s'y asseoir, au lieu de quoi il a choisi de garder ses distances. « Tu devrais le remplir avant qu’il revienne. » Je fronce les sourcils avant de comprendre de quoi il parle lorsqu'il me le désigne. Remplir ces papiers est bien la dernière chose qui me préoccupe pour l'instant. « A moins que tu veuilles attendre de voir si ça ira mieux d’ici quelques jours ? » Je le dévisage en m'efforçant de ne faire aucun commentaire - du style va te faire voir - parce que je l'ai cherché. J'attrape les documents aussi violemment que mon corps me le permet puisque c'est ce qui l'importe, lui. « T’aurais pu y rester Elias… » Je laisse mon bras contenant les documents retomber sur lit et je me pince les lèvres. Sa voix... Quand je dis que je fais tout sauf le rendre heureux, j'en ai la plus belle preuve. J'essaye de contrôler ma respiration au mieux pour ne pas me mettre à pleurer - encore - et tourne la tête vers lui. Je rêve de lui dire qu'il exagère mais je ne tiens pas à m'en manger une... Et pour être honnête, j'ai bien cru que c'était la fin moi aussi, même si en réalité j'en suis sans doute bien loin. Sur le coup, je me suis senti partir. « Mais je vais bien. Ou du moins ce sera le cas, bientôt. » Je ne suis pas prêt à faire un concours de trampoline avec lui, n'ayant pour l'instant reçu aucun traitement en dehors de ce baxter pour me nourrir et me ré-hydrater, mais je sais que ça ira. Peut-être que c'est juste une malédiction... et comme monsieur ne m'a pas embrassé malgré mes supplications, je vais y rester. Je déraille complètement, il faut que j'arrête de regarder toutes ces séries débiles, on est dans le monde réel là... Parfois j'aimerais juste que ce soit un peu plus simple, comme tout le monde j'imagine. J'ai envie de lui demander ce baiser, de venir s'asseoir près de moi mais la peur d'encaisser un nouveau refus me pousse à me redresser et me concentré sur les papiers en question sans broncher, comme un gamin qu'on engueule d'avoir oublie de faire ses devoirs. Je réponds à toutes les questions dont les réponses me semblent évidentes jusqu'à ce qu'un médecin entre à nouveau dans ma chambre, accompagné d'une infirmière. Mes palpitations s'emballent immédiatement quand je vois l'air déconfis qu'il affiche. Peut-être que je vais mourir en fin de compte...  « Est-ce qu'il serait possible de vous parlez en privé monsieur Hanwell ? » Son regard dévie vers Romeo qu'il veut voir quitter la chambre - j'imagine - et je l'observe la bouche ouverte sans la moindre réaction. Grave à ce point? « Il peut rester. C'est... » Mon copain? A moins qu'on aie rompus? Parce qu'honnêtement je ne suis plus sur qu'on soit encore ensembles. « Son mari. » L'infirmière complète pour moi et mon cœur rate un battement alors que j'essaye tant bien que mal de ne pas écarquiller les yeux. Si seulement... Non pas que je rêve de finir marié, en vrai c'est même la dernière chose qui m’intéresse. Le non de Charlie a suffit à me dégoutter du mariage en soit, je ne suis pas près à repasser par ce massacre et je ne le serai probablement jamais. Moi un genou à terre, fini. Mais si au moins on pouvait rester ensembles, ce serait bien. Je me demande d'où elle tient cette information mais pour l'instant, celle concernant ma santé m'inquiète un peu plus. « Nous n'avons pas encore tous vos résultats, nous allons vous faire une nouvelle prise de sang pour une analyse plus précise. » Je fais un simple oui de la tête pour l'encourager à continuer. « Mais les premiers signes indiquent qu'il pourrait s'agir d'une hépatite. » Je les observe, attendant la fin de leur blague et ne peut m'empêcher de rire nerveusement quand je vois qu'il n'y en a pas. Au fond, je ne sais même pas à quel point c'est grave, si ça se soigne, si c'est à vie... J'en ai toujours vaguement entendu parler sans pour autant m'y intéresser. Ce que je sais, c'est que la croyance - ou débilité - populaire associe régulièrement cette maladie aux homosexuels et que je suis de ce fait un cliché ambulant. « Nous n'avons aucune certitude pour l'instant mais c'est une possibilité à envisager. Dans le cas ou vos résultats s'avèrent malheureusement positifs, il faudra prévenir vos partenaires au cours des six derniers mois pour un dépistage et ainsi de suite si l'un d'eux s'avère porteur du virus. » Ca ne va pas être difficile, je songe. La situation me semble tellement surréaliste qu'elle ne parvient pas à me choquer, je suis juste silencieux à l'écoute de son blabla médical. « Si monsieur Davenport le désire, nous pouvons réaliser ses tests en même temps que les vôtres pour obtenir les résultats plus rapidement mais vous pouvez bien sur choisir d'attendre les résultats finaux de monsieur Hanwell. » Moi qui pensais nous avoir traîner dans une merde de laquelle nous allions avoir du mal à sortir la tête, je n'étais pas au bout de mes peines. « Nous vous laissons un moment pour en discuter. » Un bref signe de tête et ils se retiraient tous les deux, laissant la chambre dans un silence de plomb. Cracher l'information et nous laisser nous débrouiller avec ça... C'était pas si difficile le métier de médecin en fin de compte. Je reste silencieux sans oser regarder Romeo qui doit paniquer complètement, ce que je ne parviens pas à faire. C'est juste improbable. «  Mon mari... J'ai pris ton nom ou l'inverse? » Je murmure et me tourne vers lui en lui adressant une petite moue. «  Je suis désolé. » De ne pas être venu plus tôt, comme il me l'a si souvent demandé. D'avoir foutu en l'air notre relation. De lui avoir fait du mal et possiblement, de l'avoir condamné au VHB. «  Il n'y a que toi. Sur la liste... » Au cas ou il en douterait. L'heureux chanceux à qui j'ai pu le refiler, bingo, ça ne peut être que lui... Tu parles d'un soulagement. Je décide de me taire de peur de faire pire que mieux, car si moi je digère l'information plutôt facilement puisque je suis incapable de la réaliser, ce n'est peut-être pas notre cas à tout les deux. J'essaye de garder à l’esprit qu'il ne s'agit que d'une possibilité et surtout que, dans le cas ou je suis "contaminé", Romeo a l'air de bien se porter et ira bien.
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() message posté Lun 2 Mar 2015 - 13:06 par Invité

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« Mais je vais bien. Ou du moins ce sera le cas, bientôt. » Je lève les yeux au ciel et détourne le regard, à la fois exaspérer et en colère. Il ne comprend pas. Il ne comprend pas à quel point cela aurait pu être dramatique, à quel point sa réticence à aller voir un médecin aurait pu mal finir.  Que ce serait-il passé si je n’étais pas revenu ? Que ce serait-il passé s’il s’était retrouvé seul ? Qu’aurait bien pu faire Noam, qu’aurait-il pu bien faire ? Avoir un malaise est une chose… mourir de déshydratation seul chez soi en est une toute autre. Alors oui, j’exagère… mais ce genre de truc n’est pas anodin. Ce n’est pas le genre de truc qu’il faut prendre à la légère, le genre de truc dont on peut rire.  Je n’ai pas ri et sa famille ne le fera pas non plus. Famille à laquelle je ne préfère pas penser. Va savoir pourquoi, j’ai comme l’impression de les avoir tous trahis. Incapable de remarquer quoique ce soit, j’ai laissé l’un des leurs s’affaiblir sous mes yeux. Et la seule chose à laquelle je pensais c’était à nous, à nous et au mal qu’il m’infligeait. Foutu égoïste… Une chose est sûr pour le coup : je m’en veux presque autant que je lui en veux. Je m’en veux de ne pas l’avoir forcé à venir ici plus tôt, je lui en veux de ne pas m’avoir écouté… Je lui en veux pour m’avoir fait une peur pareille et je m’en veux d’être aussi distant… Coincés dans ce silence qui en dit long sur notre future relation, je fixe la feuille qu’il est entrain de remplir et ce, sans pouvoir m’empêcher d’énumérer ses fautes… Car il est plus facile de le blâmer lui que de me blâmer moi… Encore une fois : égoïste. Heureusement pour moi, les docteurs ne tardent pas à revenir, coupant ainsi mon imagination morbide. « Est-ce qu'il serait possible de vous parlez en privé monsieur Hanwell ? » Je fronce les sourcils. Je croyais avoir réglé ce souci… A moins que ça soit autre chose. « Il peut rester. C'est... » Toujours le regard planté sur le visage du docteur, je laisse Elias se dépatouiller avec ça. Je suis curieux de savoir comment il va me définir. Car j’ai beau tenir à lui, j’ai de plus en plus l’impression de l’avoir perdu. Comme si ma fierté l’avait poussé à prendre la porte. Cette foutue fierté qui m’empêcher de chialer et de l’embrasser. « Son mari. »  Oh mon dieu, non. Pour le coup, mes joues s’enflamment et je ne peux m’empêcher de baisser les yeux comme un gamin pris en flagrant délit. Je ne sais pas trop comment Elias va prendre ça… bien, j’espère. Je sais qu’on a jamais parlé mariage, car à défaut d’avoir été forcés de parler enfant, on a jamais abordé un quelconque engagement matrimonial. Faut dire qu’Elias n’est pas très à l’aise avec tout ça. Ce qui est plus que compréhensible vu ce qu’il a dû traverser avec la mère de Noam. « Nous n'avons pas encore tous vos résultats, nous allons vous faire une nouvelle prise de sang pour une analyse plus précise. Mais les premiers signes indiquent qu'il pourrait s'agir d'une hépatite. » Bien caché entre mes deux poumons, mon cœur rate un battement. L’hépatite ? Genre l’hépatite B ? Les yeux écarquillés je fixe le médecin et son infirmière, persuadé qu’ils font erreur. Elias et moi sommes en couple depuis plusieurs mois maintenant… Et il a beau être pire qu’insupportable quand il est au bord de la mort, je ne l’imagine pas aller voir ailleurs… non, il n’est pas comme ça. Du moins je ne crois pas… « Nous n'avons aucune certitude pour l'instant mais c'est une possibilité à envisager. Dans le cas ou vos résultats s'avèrent malheureusement positifs, il faudra prévenir vos partenaires au cours des six derniers mois pour un dépistage et ainsi de suite si l'un d'eux s'avère porteur du virus. » Stop. Faut qu’il arrête de parler. Parce que plus il parle et plus j’ai du mal à me concentrer… à me persuader qu’Elias n’y est pour rien. Ma mère a toujours pris un malin plaisir à me mettre en garde contre ce genre de conneries. Infirmière, elle en a vu où pouvaient conduire ce genre de maladies et elle a toujours mis un point d’honneur à m’en tenir éloigner. Hépatite B… elle ne touche pas tout le monde de la même façon… elle peut causer la jaunisse, une cirrhose ou encore les symptômes d’une grosse bonne grippe… Merde… qu’elle idée de faire ça sans protection… J’ai toujours fait gaffe avant… du moins, dans la limite du raisonnable… Et si c’était ma faute ? Et si c’était moi qui lui avait refilé ça ? J’ai eu plus de relation que lui… j’ai été plus exposé que lui… et si je l’avais ? Si je faisais parti de ces gens qui n’ont aucun symptôme ? Sans vraiment y parvenir, j’essaie de faire une liste de toutes ces nuits durant lesquelles j’ai préféré le plaisir de la chaire à ma propre sécurité… Mes derniers plans remontent à Casey… à New York… Personne n’est jamais venu me voir, personne n’est jamais venu se plaindre… Du moins pas que je sache… « Si monsieur Davenport le désire, nous pouvons réaliser ses tests en même temps que les vôtres pour obtenir les résultats plus rapidement mais vous pouvez bien sur choisir d'attendre les résultats finaux de monsieur Hanwell. » Je relève les yeux vers le docteur et me retiens de lui tendre le bras. Parce que si je suis presque persuadé d’être à l’origine de tout ça, ce n’est pas encore le cas d’Elias… je ne voudrais pas qu’il pense me faire peur. Et puis tout ça n’est qu’une supposition… ça pourrait ne pas être ça… être quelque chose d’autre. Une grippe ou une connerie du genre… Pitié que ça ne soit pas ça… car si c’est ça, ça voudrait dire que tout est ma faute… « Nous vous laissons un moment pour en discuter. »  Je force un sourire, le remerciant pour cette apparition dont je me serais gardé. Une fois seul, je laisse mes yeux tomber sur Elias qui a l’air… perdu. Je ne sais pas trop s’il a conscience de ce qu’on vient de lui annoncer. Personnellement, moi oui et je n’ai qu’une envie : l’embrasser, le rassurer.  «  Mon mari... J'ai pris ton nom ou l'inverse? » Pour le coup, je ne peux m’empêcher pouffer de rire. Quel con… c’est dont tout ce qu’il a retenu de tout ça ? Pour le coup, ça m’arrange. Parler de ce que venait de dire le docteur  rendrait la chose bien trop réel et me connaissant, je ne pourrais pas m’empêcher de m’imaginer responsable. «  Je suis désolé. »  Je fronce les sourcils et perds mon sourire. « T’as pas à t’excuser Elias… » Je murmure plus que je ne parle mais c’est une chose que je tiens à dire. Car si tout ça se révèle être vrai, je serai le seul coupable. Je suis celui avec la petite vertu. Après, je tiens à préciser que c’est lui qui a lancé la mode du sans préservatif… dommage que je sois assez con pour accepter. J’étais sûr de pouvoir lui faire confiance… mais je n’ai pas pris une seconde pour penser à moi et aux risques que je pourrais représenter pour lui. «  Il n'y a que toi. Sur la liste... » Je le fixe des yeux sans trop savoir quoi dire. Dire que je ne l’ai jamais imaginé dans les bras d’un ou d’une autre serait mentir. Mais j’avoue que je n’y ai jamais pensé sérieusement. J’ai beau faire mon jaloux quand il s’agit d’Hyland, je ne l’ai jamais cru capable de me faire ce genre de truc… ou de le faire à qui que ce soit en fait... Le connaissant, il serait mort, rongé par les regrets et la culpabilité – sans oublié Hyland qui serait tout aussi mort, noyé dans la Tamise. « T’as pas besoin de t’expliquer Elias, je sais. » Essayant de cacher ma peur, j’essaie de sourire, et me redresse. « Et puis c’est qu’une supposition. Il l’a dit lui même. Il y a pas de quoi s’en faire une montagne. » Je ne sais pas trop qui j’essaie de convaincre ; lui ou moi ? Le fait est que je ne suis pas certain que ça soit efficace. Du moins pas en ce qui me concerne. « On va attendre les résultats et on avisera. En attendant, je vais faire les tests comme ça on sera fixés une bonne fois pour toute » Tout en évitant son regard, j’essaie d’être le plus naturel possible. Je sais que dire ça à haute voix risque de lui faire peur… mais il faut que je le fasse. Il faut que je sache si oui ou non, je suis responsable. Quitte à ce qu’il me maudisse ou me prenne pour une trainée…   « Et puis ça nous fera économiser les capotes… même si on s’en sert pas des masses… » Cool comme blague, raffinée et tout à fait de circonstance… Quel con. « Et en ce qui concerne le mariage, tu prends mon nom... il y a beaucoup trop d’Hanwell par ici… » Je ne suis pas sûr que mon humour soit d’une grand aide mais pourquoi ne pas essayer ?
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() message posté Mer 11 Mar 2015 - 21:23 par Invité

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C'est bête, mais le fait de parvenir à le faire rire m'enlève immédiatement un poids des épaules. Au moins, il ne m'en veut pas au point de prendre chacune de mes paroles dans le mauvais sens... Je suis encore capable de lui décrocher un sourire et vu la situation actuelle, c'est déjà beaucoup. Je me demande si l'infirmière a fait cette déduction d'elle même, si elle a juste eut la sympathie de fournir la bonne réponse pour moi histoire qu'il n'aie pas à sortir de la chambre ou si c'est ce lui qui a dit à notre arrivée. Soit, même si j'aimerais me focaliser uniquement sur cette information, c'est futile à côté de ce qui vient de nous tomber sur la tête. J'ai assez ignoré le soucis, hors de question qu'il me brule vif sur mon lit d'hopital pour continuer à le faire. « T’as pas à t’excuser Elias… » Je serre les dents sans réagir. Pourquoi m'excuserais-je de lui avoir possiblement refiler une maladie, possiblement mortelle? Je ne vois pas, vraiment. « T’as pas besoin de t’expliquer Elias, je sais. » J'espère qu'il le sait, qu'il n'essaye juste pas de me rassurer... ou de se rassurer? « Et puis c’est qu’une supposition. Il l’a dit lui même. Il y a pas de quoi s’en faire une montagne. » Je fronçe légèrement les sourcils... Une supposition, certes, mais à ne pas prendre à la légère. Mes résultats doivent clairement indiquer de nombreux signes d'hépatite B ou - j'imagine -  le médecin ne serait pas venu ici nous l’annoncer. Pas si la "chance" était minime. Peut-être même qu'ils savent, qu'il s'agit d'une première annonce qui laisse planer un léger doute pour qu'on aie le temps de se faire à l'idée avant le verdict final, qu'ils connaissent déjà avec 90% de certitude. Je ne suis pas débile, j'ai toujours été plutôt doué pour lire à travers les lignes, déchiffrer les gens et leurs comportements - sauf lorsqu'il s'agit de Romeo - et pour le coup, je n'ai pas énormément d'espoir. « On va attendre les résultats et on avisera. En attendant, je vais faire les tests comme ça on sera fixés une bonne fois pour toute » Je me contente de hocher la tête positivement. Qu'est ce que je peux répondre à ça? Oui mon chéri, j'ai hâte de savoir si nous sommes tous les deux contaminés à vie par cette saloperie? Au plus vite ses résultats reviennent, au plus vite nous sommes fixés et je dois admettre que le fait qu'on les découvre ensemble m'empêche de paniquer. Ce qui est débile, le risque est juste deux fois plus grand d'obtenir une mauvaise nouvelle. « Et puis ça nous fera économiser les capotes… même si on s’en sert pas des masses… » Il est bien là le problème. Deux putins d'inconscients. « Et en ce qui concerne le mariage, tu prends mon nom... il y a beaucoup trop d’Hanwell par ici… »  Je souris malgré moi, même si parler mariage est assez déprimant, en vue de la situation et de l'état de notre couple. « Je te laisse annoncer à mon père que le seul supposé garder son nom à vie a préféré en prendre un autre. » Je réponds sur un ton détaché, faussement amusé. Edwin Hanwell, mort... Que ses filles changent de nom, passe encore, mais moi... Il n'y survirais pas - il se remet toujours de mon histoire avec Romeo je crois, même si c'est de plus en plus naturel quand on se retrouve tous les 2, voir tous les 3. « Je pense que c'est plus qu'une supposition. Y'aurait pas de raison de nous inquiéter s'ils en étaient pas presque surs, autant se faire à l'idée au plus vite.  » Je ne suis pas défaitiste, juste réaliste. Je n'ajoute rien de plus, n'ayant aucune envie de faire débat sur nos futurs résultats - il sera encore temps de réagir quand ils seront confirmés - et déprimé par cette fausse histoire d'union. S'il pouvait juste me confirmer qu'il ne va nul part avant de plaisanter d'un futur utopique... Je tourne la tête vers lui et expire profondément en tendant la main vers lui. Il ne m'a pas approché ou touché depuis mon "réveil". « J'y ai toujours pas droit à ce baiser hein? » Chien battu, bonjour. J'ai l'impression de quémander, mais c'est exactement ce que je faisais avant de m'écrouler... Et je ne suis pas parvenu à mes fins. Hors de questions que j'abandonne, pas tant que je n'ai pas confirmation d'être toxique pour lui.

L'infirmière est de retour et se contente de réaliser nos prises de sang en silence, j'ai l'impression d'être déjà à la morgue avec ce silence de plomb mais je ne cherche pas à le rompre. Elle se contente de nous dire que ça devrait prendre une heure pour avoir les résultats, que ça ne va pas faire mal - j'imagine qu'une aiguille est supposée nous effrayer - avant de s'y mettre et de ressortir, mes papiers d'admissions et ses petits tubes à la main.
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() message posté Jeu 12 Mar 2015 - 11:12 par Invité

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Je ne sais pas trop ce que j’essaie de faire en m’amusant de la sorte. Tout ce que je sais, c’est que j’en ai besoin. J’ai besoin de relâcher la pression, d’oublier, ne serait-ce que pour un temps que je suis dans un hôpital et que je viens de vivre une des pires nuits de toute ma vie. « Je te laisse annoncer à mon père que le seul supposé garder son nom à vie a préféré en prendre un autre. » Je lève les yeux au ciel forçant un sourire. Son père n’est pas si con… il comprendrait… Et puis ce n’est pas comme si Elias allait repeupler le monde d’Hanwell… Pas avec moi du moins…On ne reste pas avec le con qui vous refile une MST. Je me demande d’ailleurs ce que diront ses parents… ce que dira Lyla… J’imagine que Thalia sera contente... elle qui semble décidée à se réjouir de tous les petits malheurs qu’on pourrait traverser… En fait, Thalia est comme ma mère. Je suis presque sûr qu’elles seraient prêtes à sortir le champagne pour fêter ça.  Quoi que je doute que ma mère soit heureuse d’apprendre que je m’amuse à refiler l’hépatite… Faudrait peut être que je lui dise. Ca la fera peut être sortir de son trou. Ne dit-on pas qu’il n’y a que la maladie et la mort qui puisse rassembler les gens… Je me demande si cette conne aurait l’audace de se pointer à mon enterrement… « Je pense que c'est plus qu'une supposition. Y'aurait pas de raison de nous inquiéter s'ils en étaient pas presque surs, autant se faire à l'idée au plus vite.  » Je relève les yeux vers lui, incapable de dire quoi que ce soit. Je n’ai aucune envie de penser à ça. Aucune envie de partir défaitiste… Il y a une chance pour que ça ne soit pas ça… alors autant se raccrocher à ça… dommage que je sois le seul à voir ça sous cet angle.  « J’ai pas envie… » Dis-je finalement avant de regarder ailleurs. Je n’ai aucune envie de me faire à l’idée, aucune envie de réfléchir à tout ce par quoi on va devoir passer et surtout à tout ce que je vais pouvoir dire à sa famille. Bonsoir, à défaut d’avoir une belle-fille bien sous tout rapport, votre fils vous a dégoté un beau-fils à petite vertu et tout plein de MST. Sur ce, bonne soirée. C’est son père qui serait content… lui qui a eu tant de mal à accepter tout ça… Quoi que ça sera l’occasion de sortir un parfait Je te l’avais bien dit ! « J'y ai toujours pas droit à ce baiser hein? » Surpris, je relève les yeux, aperçois sa main et me met à rire. A croire qu’il ne perd pas le nord… comment peut-il penser à ça quand on vient de lui annoncer qu’il a une hépatite… Bon d’accord, on est loin du sida mais quand même… « Tu lâcheras pas l’affaire hein ? » Je souris, à la fois triste et amusé. Amusé parce que j’ai l’impression d’avoir échangé les rôles et triste parce que je ne peux décemment pas l’embrasser tout en sachant que je suis à l’origine de tout ça. D’un air faussement défaitiste, je me relève, m’approche, attrape son menton et l’embrasse. Premier vrai baiser depuis un moment… autant dire que ça fait du bien. Pourtant, j’ai beau y mettre du mien, je n’arrive pas à oublier… Les yeux toujours fermés et le souffle court, je m’écarte de ses lèvres. « Tu sais que ça pourrait être de ma faute pas vrai ?… » J’ouvre finalement les yeux. Curieux de voir où cela va nous mener. Mais avant qu’Elias puisse répondre quoi que ce soit, l’infirmière débarque et je me redresse. Je n’ai aucune envie de parler de ça devant elle ou devant qui que ce soit d’autre. « Alors, on la fait cette prise de sang Monsieur Davenport ? » Avec un sourire forcé, j’acquiesce d’un signe de tête tout en évitant de croiser le regard d’Elias que j’ai l’impression d’avoir trahis. J’espère juste qu’il ne va pas s’imaginer des trucs…

Quelques minutes plus tard, l’infirmière repart, armée de ses fioles de sang et de sa paperasse. Silencieux, je fixe la porte. Sans vraiment le vouloir, l’infirmière nous à séparer. Soucieuse de mon état, elle m’a demandé de rester assis sur le lit d’à côté pendant la prise de sang. Lit que je semble incapable de quitter…  Une heure ? Ca risque être long… Surtout si je m’évertue à fuir le regard d’Elias que je continue de sentir sur moi.
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() message posté Ven 13 Mar 2015 - 12:47 par Invité

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ROMEO & ELIAS × 12 JANVIER 2015
« J’ai pas envie… » Je me retiens de soupirer. Je ne me fais pas une joie de me faire à cette idée non plus mais autant voir la réalité des choses et y faire face au plus vite. J'ai bien assez longtemps nier le problème et voilà ou nous en sommes... Je n'avais pas conscience qu'il ne s'agissait pas que de moi, je l'ai peut-être mis lui en danger également en retardant mon passage chez un docteur, j'en ai donc fini de jouer avec une bombe à retardement entre les mains. J'essaye néanmoins de penser à autre chose pour évite de paniquer en pensant, avant tout, à l'avenir qui se dessine pour Noam. Je ne connais rien de cette maladie... C'est peut-être mortel... Ou je vais rester dans cet état cadavérique jusqu'à mon dernier jour, la joie. Si c'est le cas, je vais aussi devoir me faire à l'idée que Romeo ne peut plus faire partie de ma vie. On a à peine survécu deux mois dans cette situation, alors sur l'échelle d'une vie... Hors de question que je lui impose une vie avec un malade à trimbaler comme un boulet. Bref, ne pas y penser. Pour l'instant, je songe à sauver mon couple, même si c'est pour le détruire dans quelques heures - ou jours - quand les résultats nous tomberont dessus avec les difficultés qui vont avec. J'observe Romeo rire en me pinçant les lèvres, sans savoir s'il rit nerveusement parce qu'il m'en veut d'oser revenir là dessus ou parce que cette demande semble futile maintenant. « Tu lâcheras pas l’affaire hein ? » Je fais un signe négatif de la tête en essayant de contenir mon sourire, mi fier, mi désolé. On vient de lancer une bombe entre nous, j'ai l'impression d'avoir une épée de Damoclès pointée au dessus de la tête mais c'est la seule chose qui m'inquiète vraiment pour l'instant. Je me sens soulagé quand son visage s'approche du mien et laisse ma main se perdre dans sa nuque en me redressant tant bien que mal dans mon lit pour me rapprocher de lui. L'espace d'un court moment, je me sens revivre et oublie mes inquiétudes, mais il ne tarde pas à tout briser d'un bon coup de massue. « Tu sais que ça pourrait être de ma faute pas vrai ?… » L'art de revenir les pieds sur terre, leçon donnée par monsieur Davenport. « I came in like a wrecking ball... » Je murmure plus pour moi même que pour lui avec un maigre sourire, tout en voyant l'infirmière nous interrompre. Je ne peux pas lui en vouloir de ne pas pouvoir penser à autre chose, ce qui ne m'empêche pas d'être déçu... Enfin, je peux me faire une raison, mademoiselle Adams aurait tout cassé une seconde plus tard.

Je ne peux pas regarder ailleurs lorsqu'elle lui fait sa prise de sang, me répétant qu'il en est là par ma faute. Non pas qu'une petite aiguille puisse le tuer, c'est plutôt la suite qui me faire peur. Sa réflexion me poursuit elle aussi et je me demande si elle était là pour me faire comprendre, déduire, quelque chose. C'est peut-être ma faute. Parce qu'il est aller voir ailleurs? Non, je n'y crois pas. Romeo n'est peut-être pas le plus sentimental des deux mais je sais que jamais il ne me trahirait comme ça... à part peut-être cette nuit, après que je lui ai explicitement incité à le faire. Je déglutis. Il parlait forcément d'avant... Avant qu'on soit ensembles. « Peu importe de qui ça vient... C'était avant qu'on soit ensembles, et on a été cons à deux de ne pas faire attention ensuite. C'est la faute de personne Romeo, cherche pas un responsable, y'en a pas... » Le pire, c'est que s'il n'est pas contaminé, je ne pense pas que je puisse le regretter d'avoir été aussi imprudent. A condition qu'il aille bien, ça va de soit. Je commence mentalement à me faire la liste des personnes qu'on va éventuellement devoir prévenir et préfère arrêter. Casey... J'imagine que c'était plutôt régulier entre eux avant moi... Si Casey est porteur (et soyons franc il a sans doute été exposé à beaucoup plus de risques que nous), Caleb. Aïe. Je grimace à cette idée. Mila... Au moins Thalia ne risque rien, je doute qu'elle et Caleb aie retenté quoi que ce soit après. Olivia... damn it. On est vraiment trop cons. « Le pire dans l'histoire, c'est que ce qui m'emmerde le plus est de devenir un cliché ambulant. J'ai déjà hâte de l'annoncer à mon père et à ta mère tiens. » Si être gay, bi, ou hétéro n'a plus grande importance de nos jours - du moins pas en Angleterre et surtout pas à Londres! - certains préjugés sont restés, ce qui a tendance à me déplaire. Je suis le premier à m'énerver quand j'ai le droit à ce genre de "blague" ou remarque débile et maintenant, je vais juste leur donné raison par A + B. Ce n'est pourtant pas dire qu'on s'est fait des partouzes avec tous les mecs sur 10 kilomètres à la ronde : on ne le mérite pas et ça me rend dingue qu'on en soit là. Toujours aussi épuisé, je m'endors à nouveau en moins de deux minutes en m'imaginant l’annoncer à toutes les personnes concernées de près comme de loin.
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