where there is love there is life. (charlie)

Just know you're not alone

'Cause I'm gonna make this place your home

J'haussai les sourcils et entrouvrai la bouche sans qu'aucun son ne puisse en sortir. Tout ce que je réussi à faire fut de lâcher un rire et de prendre ma femme dans mes bras et la faire tournoyer dans les airs. Je l'embrassai, et collai mon front au sien, incapable d'enlever le sourire idiot que j'avais aux lèvres. «Tu te rends compte, mon chéri?» Je secouai la tête, les larmes aux yeux. «On va avoir un bébé.»

Ce jour-là, je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait qu'en aux neuf mois qui avaient suivis. Je n'avais aucune idée à quel point l'accouchement allait être difficile, et risqué pour Beth comme pour notre bébé. Pourtant, ça en avait valu la peine. Je souris et serra la main de ma femme alors que l’infirmière lui tendit notre enfant. «C'est une petite fille.» J'avais les larmes aux yeux, et ma femme souriait et pleurait en même temps. Je caressai sa tout petite tête du bout des doigts et hochai la tête. «Salut, toi.»  Elle était tellement petite que j'avais peur de lui faire mal en lui prenant sa petite main. «Bienvenue dans la famille, Emma Rose Porter.» Beth releva la tête et nous lâchâmes un rire avant de nous embrasser et de regarder de nouveau notre magnifique petite fille.

'cause that's all done with now,

This is the last love song I'll ever write for you

«Je suis vraiment désolé, tu sais. Si je pouvais changer ce qui s'est passé je le ferais.» Je soupirai et passai les mains dans mes cheveux. «Vas-t'en... Il est tard et tu n'as pas à être ici.» J'étais calme, mais ferme. Elle n'avait pas à être là, et je n'avais pas non plus envie de la voir.  «Tu ne peux quand même pas faire comme s'il n'y avait plus rien entre nous, Charlie.» «Si, parce que c'est fini, nous deux.» «Tu as encore des sentiments pour moi malgré tout...» Elle s'approcha de moi et caressa ma joue comme elle le faisait si souvent, et je fermai un instant les yeux, me retenant de détournai la tête. Je n'avais pas envie qu'elle me touche. Pas après l'avoir touché, lui. Lorsque j'ouvrai les yeux, elle était si proche de moi que son souffle se mêlait au mien. «C'est normal... Moi aussi, j'en ai toujours.» Elle passa une main sur ma nuque alors que ses lèvres effleuraient les miennes. «Beth... Arrête, j't'en prie.» Sans attendre, elle m'embrassa. Je ne répondis d'abord pas au baiser puis me laissai finalement faire. Au bout de quelques secondes, je rompis le baiser et la repoussai délicatement. Ça me faisait mal, parce que ce baiser me rappelait à la fois ce que nous avions autrefois vécu, mais aussi tout ce qui nous n'allions pas vivre ensemble à cause de son infidélité. Elle ne l'avait fait qu'une fois, qu'elle disait. C'était un erreur, qu'elle disait. Et je la croyais, mais je ne pouvais pas lui pardonner ça. Elle me regardait, incrédule et vexée, mais aussi à terre que moi, et je pinçai les lèvres. «Je t'aime, mais c'est quand même fini, nous deux. Je suis désolé, Beth.» Je pris une grande inspiration et expirai lentement avant de lâcher «Je veux qu'on divorce.»

If I die young, bury me in satin

And Send me away with the words of a love song

Je souris et me mordis la lèvre avant de lâcher un petite rire en me frottant l'arrière de la tête. «Ça va, y a pas de mal.» Elle s'excusa rapidement, visible gênée de la situation et je ramassai pour elle le paquet de céréales qui m'était tombé sur la tête. «Heureusement qu'on était pas au rayon des boites de conserves.» plaisantai-je maladroitement en lui tendant la boîte de carton. Nous parlâmes ainsi quelque minutes, et lorsque je feintai de m'en aller, elle m'arrêta et me proposa un café: «Pour me faire pardonner, ça vous dit, un café?» Je souris et hochai la tête. «Ce serait avec plaisir.» Elle était énergique, douce, mignonne et visiblement vive d'esprit, elle avait tout pour plaire. Et la première impression fut la bonne, car nous passâmes une super soirée à la fin de laquelle nous échangeâmes nos numéros de téléphones.

People help the people

And nothing will drag you down

«Ça va, mon gars?» J'hochai la tête et pris une gorgée de bière. «Ça va.» Mon ami s'approcha et je soupirai en haussant les épaules. «Si on veut.» Il me donna un coup d'épaule «C'est à cause de ta petite copine?» Je fis non de la tête. «Non, elle est super.» «Un peu jeune, par contre, hen?» Je pinçai les lèvres et ne répondit pas. Mon ami disait ça parce qu'il savait que c'était un problème, pas entre elle et moi, pas réellement, mais plutôt entre moi et mon entourage ou entre elle et le sien. «Franchement, Porter, laisse-les penser ce qu'ils veulent. Tu l'aimes, non? C'est l'important.» J'hochai la tête. «Je sais bien.» Nous entendions les copains crier suite à un un but marqué par notre équipe, dans le salon, du balcon où nous étions. «Ça s'est arrangé, avec ta fille? Je veux dire, elle est moins jalouse de Lyn qu'elle ne l'était quand elle a emménagé ou bien?» «Elle fait quelques commentaires de temps à autre, mais elle s'est habituée, je crois. Ce n'est pas qu'elle ne l'aime pas, je crois simplement qu'elle ne comprend pas pourquoi je suis avec elle et pas avec sa mère, tu vois?» «Ouais.» Je levai la tête et regardai le ciel, qui commençait à s'assombrir. J'avais de la chance de l'avoir, Linaëlle, puis j'avais une fille super, de bons amis, un métier qui me passionnait et je m'entendais bin avec mon ex-femme, aujourd'hui. J'avais une belle vie, au final, mais l'être humain trouvait toujours un moyen de se trouver des problèmes, pas vrai? Je ne faisais pas exception à la règle.